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Bullet.in Viticole 2" ANNEE. - N° 6 LE NUMERO 2 FRANCS " . .' )" MARS 1937 REDACTION-ADMINISTRATION Rue de Nantes MEKNES du Maroc Téléphone : 11 Ch. Post. 133-95 - R.C. Fès 3833 EDITORIAL LA Paraissant le 1e." et le 15 de chaque mois JOURNAL BI-MENSUEL D'INFORMATIONS PROFESSIONNELLES ET DE DEFENSE DES INTERETS DE lA VITICULTURE . ATION Bobards et -. -. Vérités C'est à tort que des esprits insuffi- samment avertis ont pu penser et propa- ger même que j'étais l'adversaire de la distillation et que je ne voyais le salut de la viticulture marocaine que par l'ex- portation. Il me suffira sans doute de prier mes lecteurs de se reporter à ce que j'ai pu dire ou écrire antérieurement sur la question pour les persuader, s'il en était nécessaire, du mal fondé de ces in- sinuations. Je me suis élevé et m'élève encore contre la solution de facilité que consti- tue la disti Ilation si on n'apporte pas en même' temps, des moyens certains et payants d'utilisation des .alcools pro- duits; autrement dit, j'estime que c'est une politique de Gribouille que de pré- tendre résoudre le problème de la résorp- tion des excédents de vin en ouvrant un problème de la résorption des excédents d'alc0ol. Il est, de plus, absolument anti- économique, de grever une marchandise de frais énormes de transformation, si sa valorisation ultérieure doit obligatoire- ment relever d'une qide financière de la collectivité. J'ai poussé ce raisonnement beaucoup plus loin et je prétends qu'il serait plus rationnel de soutenir artifi- ciellement le prix du raisin et de le faire manger par Mohamed plutôt que de va,. loriser artificiellement ce même raisin en le transformant successivement en vin, puis en alcool, en vue d'alimenter le moteur de l'auto de M. Dupont. De bons apôtres, ou de g rands écono- mistes marocains, se sont chargés de dé· montrer que la distillation à outrance des excédents de vins marocains; actuels ou à venir, relevait d'un souci élémentaire. de la Défense Nationale ; ce sentiment les honore et je souhaite qu'à la pro- chaine « dernière» les occasions ne leur manquent pas d'accomoder leur attitu- de avec lelllr légitimesouci ; quant à moi, malgré l'inquiétude que me cause l'ave- nir de la viticulture marocaine, je me garderai de leur emboîter le pas, dési- rant surtout ne pas passer pour un far- ceur. La France a s'engager à fond dans une politique de distillation et il serait puéril de vouloir transposer au Maroc des moyens qui ne répondent pas aux mêmes causes et qui ne produiraient sans doute pas les mêmes effets. Le dispositif de distillation dans la Métropole a satis- faire à la solution de quatre crises - celle de la 'viticulture, celle des bettera- viers, celle des cidriculteurs et celle des industriels producteurs d'alcools de syn- thèse. L'extrême diversité des intérêts à sauvegarder a facilité la mise en oeuvre de moyens de soutien i-:Jr la collectivité. N'oublions pas qu'au Maroc, !c e seuls in- térêts de la Viticulture sont en jeu et que la collectivité, qui ne ménagera sans dou- te pas son aide, si les formes dans les- quelles on la lui demande ouvrent au moins des petspectives de prospérité gé- nérale, rechignera, ou refusera même si on la sollicite pour faire vivre une bran- che de l'activité agricole, en éternelle assistée de l'économie générale. A différentes reprises, alors que le mécontentement des viticulteurs se ma- nifestait par des extériorisations acer- bes et parfois bruyantes, le ment lança habilement et fit propager par sénateurs complaisants, la nou- velle qu'il avait obtenu ou qu'il était à la veille d'obtenir de la Métropole, un con- tingent d'alcool. Un long séjour de M. Ponsot à Paris, le voyage au Maroc du Sénateur Cornudet, furent utilisés pour donner quelque consistance à ces bo- bards. Cette perspective, qui en fait, au- rait réglé le problème des excédents du jour en ouvrant le problème autrement grave peut être, de l'avenir, de l'expan- sion possible, de la viticulture marocai- ne, a beaucoup contribué à développer les vocations de « destructeurs par la distillation à outrance ». Au surplus, il faut vivre avec son temps, si l'attribution d'un contingent d'alcool par la France doit régler défini- tivement le problème viticole marocain (ce que je ne crois pas) j'en serais le premier satisfait, mais je ne puis m'em- pêcher de penser et de dire, que notre production marocaine vaut mieux que cette amputation, que cette castration et qu'il est regrettable de l'empêcher pratiquement, d'évoluer vers les produc- tions de qualité, auxquelles elle peut prétendre et qui ont fait la fortune de tous les pays qui se sont engagés dans ces voies. Il ya une orientation naturelle du Maroc vers la distillation, c'est la satis- faction des besoins en alcool de son mar- ché intérieur; ce tout petit problème parce qu'il était sans doute trop simple à résoudre n'a que peu ou pas retenu l'attention. Il ne nécessitait pas en ef- fet le déploiement de talents oratoires à la tribune de la Conférence Impériale, il ne nécessitait pas la rédaction de rap- ports d'allure scientifique et quelque peu pédants. Il ne réclamait qu'un peu de bonne volonté du Gouvernement, et un peu de bon sens. Et j'insiste sur cette no- te du bon sens car : Comment prétendre au succès éventuel de négociations avec la Métropole à laquelle on demandait de soulager notre viticulture par l'achat d'alcools, alors que le marché intérieur marocain consommait exclusivement des alcools d'importation. On avait le droit d'escompter, de spéculer même sur la li- béralité des négociateurs métropolitains, mais on aurait se garder de donner l'impression qu'on était à priori convain- cu de leur naïveté. Le Maroc consomme chaque année en- viron 17.000 hectolitres d'alcool se ré- partissant à peu près en 3.000 hectoli- tres d'alcool de bouche et 14.000 hecto- litres d'alcool de vinaigrerie et indus- triels. Il est· curieux à ce sujet de remar-

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Bullet.in Viticole2" ANNEE. - N° 6 LE NUMERO 2 FRANCS

"..'

)" MARS 1937

REDACTION-ADMINISTRATION

Rue de Nantes MEKNESdu Maroc Téléphone : 11 ~35

Ch. Post. 133-95 - R.C. Fès 3833

EDITORIAL

LA

Paraissant le 1e." et le 15 de chaque mois

JOURNAL BI-MENSUEL D'INFORMATIONS PROFESSIONNELLES ET DE DEFENSE DES INTERETS DE lA VITICULTURE

. ~f~1tJ

DIS~''''ATIONBobards et

-. -.

Vérités

C'est à tort que des esprits insuffi­samment avertis ont pu penser et propa­ger même que j'étais l'adversaire de ladistillation et que je ne voyais le salutde la viticulture marocaine que par l'ex­portation. Il me suffira sans doute deprier mes lecteurs de se reporter à ce quej'ai pu dire ou écrire antérieurement surla question pour les persuader, s'il enétait nécessaire, du mal fondé de ces in­sinuations.

Je me suis élevé et m'élève encorecontre la solution de facilité que consti­tue la disti Ilation si on n'apporte pas enmême' temps, des moyens certains etpayants d'utilisation des .alcools pro­duits; autrement dit, j'estime que c'estune politique de Gribouille que de pré­tendre résoudre le problème de la résorp­tion des excédents de vin en ouvrant unproblème de la résorption des excédentsd'alc0ol. Il est, de plus, absolument anti­économique, de grever une marchandisede frais énormes de transformation, si savalorisation ultérieure doit obligatoire­ment relever d'une qide financière de lacollectivité. J'ai poussé ce raisonnementbeaucoup plus loin et je prétends qu'ilserait plus rationnel de soutenir artifi­ciellement le prix du raisin et de le fairemanger par Mohamed plutôt que de va,.loriser artificiellement ce même raisinen le transformant successivement envin, puis en alcool, en vue d'alimenter lemoteur de l'auto de M. Dupont.

De bons apôtres, ou de g rands écono­mistes marocains, se sont chargés de dé·montrer que la distillation à outrance desexcédents de vins marocains; actuels ouà venir, relevait d'un souci élémentaire.de la Défense Nationale ; ce sentimentles honore et je souhaite qu'à la pro­chaine « dernière» les occasions ne leurmanquent pas d'accomoder leur attitu­de avec lelllr légitimesouci ; quant à moi,malgré l'inquiétude que me cause l'ave­nir de la viticulture marocaine, je me

garderai de leur emboîter le pas, dési­rant surtout ne pas passer pour un far­ceur.

La France a dû s'engager à fond dansune politique de distillation et il seraitpuéril de vouloir transposer au Maroc desmoyens qui ne répondent pas aux mêmescauses et qui ne produiraient sans doutepas les mêmes effets. Le dispositif dedistillation dans la Métropole a dû satis­faire à la solution de quatre crises ­celle de la 'viticulture, celle des bettera­viers, celle des cidriculteurs et celle desindustriels producteurs d'alcools de syn­thèse. L'extrême diversité des intérêts àsauvegarder a facilité la mise en œuvrede moyens de soutien i-:Jr la collectivité.N'oublions pas qu'au Maroc, !c e seuls in­térêts de la Viticulture sont en jeu et quela collectivité, qui ne ménagera sans dou­te pas son aide, si les formes dans les­quelles on la lui demande ouvrent aumoins des petspectives de prospérité gé­nérale, rechignera, ou refusera même sion la sollicite pour faire vivre une bran­che de l'activité agricole, en éternelleassistée de l'économie générale.

A différentes reprises, alors que lemécontentement des viticulteurs se ma­nifestait par des extériorisations acer­bes et parfois bruyantes, le Gouv~rne­

ment lança habilement et fit propagerpar de~ sénateurs complaisants, la nou­velle qu'il avait obtenu ou qu'il était à laveille d'obtenir de la Métropole, un con­tingent d'alcool. Un long séjour de M.Ponsot à Paris, le voyage au Maroc duSénateur Cornudet, furent utilisés pourdonner quelque consistance à ces bo­bards. Cette perspective, qui en fait, au­rait réglé le problème des excédents dujour en ouvrant le problème autrementgrave peut être, de l'avenir, de l'expan­sion possible, de la viticulture marocai­ne, a beaucoup contribué à développerles vocations de « destructeurs par ladistillation à outrance ».

Au surplus, il faut vivre avec sontemps, si l'attribution d'un contingentd'alcool par la France doit régler défini­tivement le problème viticole marocain(ce que je ne crois pas) j'en serais le

premier satisfait, mais je ne puis m'em­pêcher de penser et de dire, que notreproduction marocaine vaut mieux quecette amputation, que cette castrationet qu'il est regrettable de l'empêcherpratiquement, d'évoluer vers les produc­tions de qualité, auxquelles elle peutprétendre et qui ont fait la fortune detous les pays qui se sont engagés dansces voies.

Il y a une orientation naturelle duMaroc vers la distillation, c'est la satis­faction des besoins en alcool de son mar­ché intérieur; ce tout petit problèmeparce qu'il était sans doute trop simpleà résoudre n'a que peu ou pas retenul'attention. Il ne nécessitait pas en ef­fet le déploiement de talents oratoiresà la tribune de la Conférence Impériale,il ne nécessitait pas la rédaction de rap­ports d'allure scientifique et quelque peupédants. Il ne réclamait qu'un peu debonne volonté du Gouvernement, et unpeu de bon sens. Et j'insiste sur cette no­te du bon sens car : Comment prétendreau succès éventuel de négociations avecla Métropole à laquelle on demandait desoulager notre viticulture par l'achatd'alcools, alors que le marché intérieurmarocain consommait exclusivement desalcools d'importation. On avait le droitd'escompter, de spéculer même sur la li­béralité des négociateurs métropolitains,mais on aurait dû se garder de donnerl'impression qu'on était à priori convain­cu de leur naïveté.

Le Maroc consomme chaque année en­viron 17.000 hectolitres d'alcool se ré­partissant à peu près en 3.000 hectoli­tres d'alcool de bouche et 14.000 hecto­litres d'alcool de vinaigrerie et indus­triels. Il est· curieux à ce sujet de remar-

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BULLETI"N ViTICOLE DU MAROC

150,0011,2570,00

2.231,25

2.231,25rétrocédés

Cif Casa 0 •••• 0 0 •

Douane .Droits de porte o .Droits de consommation '"

Total .0 ••••••••••

Pour des oicools marocainsà frs. 900,00 on obtiendraitAchat .Droits de porte .Droits de consommation '"

900,0070,00

2.000,00

Total 0 •••• , 2.970,00

D'oLI une élévation de prix de 2.970- 2.321,25 = 738,75..soit 25 % environ,soit frs. 7.50 par litre d'alcool absolu,soit environ frs. 3.75 par litre pour lesspiritueux de consommation courante.

Je précise en passant qu'en Fronce lesdroits de consommation sont de frs.2.500,00 par hectolitre auxquels s'ajou­tent frs. 350, par hectolitre pour lesspiritueux anisés.

Il est bien entendu que les alcools de­vant entrer dans la fabrication de spiri­tueux, de mistelles ou vins vinés desti­nés à l'exportation, devraient pouvoirêtre rétrocédés à des prix voisins de ceuxdu cours mondial des alcools, si on neveut pas risquer d'arrêter net l'essor dequelques industries marocaines naissan­tes.

En ce qui concerne les alcools dénatu­rés il ne paraît guère possible d'en éle­ver le prixo L'alcool combustible tropcher, serait délaissé pour d'outres pro­duits (charbon de bois,' gaz butene,etc... ) .

Je pense pouvoir me résumer et dire,la distillation est une forme non payan­te de résorption des excédents de vin.Je regrette une fois de plus de n'étred'accord ni avec nos économistes ou pe­tit pied, ni avec les pontifes qui en ontbeaucoup parlé; je regrette ·que leur lé­gèreté ait pu foire naître des espoirs chi­mériques et puisqu'ils sont allés jusqu'àaffirmer et écrire que la résorption desexcédents de vin par la distillation étaitun tampon à la baisse, je leur pose au­jourd'hui deux questions :

avez-vous oublié les quatre règlesarithmétique qui vous ont été enseignéesà l'école maternelle? Ou considérez­vous que frs. 21'; 13 par hectolitre soit lepoint bas raisonnable du prix du vin ;>

A toute quantité de vin dévaloriséelJar !o distillation doit correspondre unequontifé survalorisée par un marl:hépayant. C'est parce qu'on distille beau­coup en Fronce que le vin sur le marchéintérieur est à frs. 15,00 le degré.

• Or ou Maroc il est à frs. 9,50 et jen'insiste pas sur les récriminations injus­tifiées que cela a provoquées de la portdes consommateurs ni sur les fronce­ments de sourcils de la Haute Adminis­tration pour le même motif. ..

La distillation, dans une mesure rai­sonnable présente des avantages qui la

est raisonnablement posssible d'appli­quer à la vente en gros des alcools obte­nus.

Si je me plaçais sous le signe bien ma­rocain du bon marché, qu'on applioueavec quelque insistance au vin, je ne con­tinuerai pas à foire perdre le temps dulecteur, l'affaire ne serait pas viable. LeMaroc, pas plus qu'aucun outre pays, nepeut en portant du vin, produire des al­cools à des proix comparables à ceux aux­quels s'obtiennent les alcools d'industrie.

Si on veut bien retenir que le Marocpi'étend placer ses alcools sur le marchémétropolitain, il est normal, honnête mê­me, qu'il applique sur son marché inté­rieur les prix auxquels le Monopole desalcools en France les rétrocède ou com­merce de gros. Voici ces prix: Alcools.

Destinés aux spiritueux 900 francsl'hectolitre.

Destinés à la vinaigrerie 525 francsl'hectol i tre.

Destinés à la parfumerie 500 francsl'hectolitre.

Destinés à la dénaturation : 200 {rs.l'hectol itre.

Voyons dons ces conditions ce que re­présenterait la valorisation possible desalcools consommés ou Maroc.Alcool bon goût 900 frs. X

3.000 hl. '" 0 • • • • • • •• 2.700,000Alcool de vinaigrerie 500

frs. X 500 hl .... 0 • • • • 250.000Alcool dénaturé 200 frs. X

i 3.500 hl. 2.700.000

Total 5.650.500

En partant des données déjà citées, ilest possible de déterminer le coût de '0manufacturotion de ces alcools diversdont je viens d'envisager la valorisation.

3.500 hectos alcool extra-neutre à 95"-96", 125 X3.500 hl. 437.500

135.000 hectos d'alcoolsà dénaturer, 120 ~<

135.000 hi. 1.620.000

Total. . . . . . . . . . .. 2.057.500

Il resterait donc pour la valorisation. des 170.000 hectolitres de vin mis en

œuvre 5.650.500 frs. - 2.057.500 =3.593.000 soit, frs. 21,13 par hectolitrede vin.

J'insiste bien sur ce point que pourobtenir cette valorisation du vin à frs.21,13 il fout appliquer aux alcools desprix beaucoup plus élevés que ceux pra­tiqués à l'importation et malgré les cris,les hurlements que cela ne manqueraitpas de provoquer je pense qu'il n'y a au­cun inconvénient à le foire en ce qui con­cerne en particulier les alcools bon goût.Le prix de vente de ceux-ci est en effetaffecté de droits énormes de consomma­tion : 2.000 froncs par hectolitre. Si ondétermine le prix de distribution possi­ble d'alcool bon goût d'importation onobtient par hectolitre :

quer que chaque année la consommationdes alcools de bouche marque une ré­gression alors que la consommation desalcools industriels est en progression. AA noter aussi qu'en 19.35 le Maroc aen outre importé 4.600 hectolitresd'eaux de vie ou liqueurs diverses, dontla production locale pourrait peut-êtreprétendre, petit à petit au remplacementpartiel; si on ne l'oriente pas délibéré­ment vers la solution de facilité de l'al­cool à brûler.

Si donc, une modification était appor­tée au régime d'importation des alcools,si la production intérieure venait à êtreprotégée contre ces importations étlOn­gères, la viticulture marocaine serait as­surée sous forme d'alcool, d'un débou­ché permanent de 170.000 hectolitres devin et la balance commerciale du payss'améliorerait de la valeur de cette nou­velle production. J'insiste sur cette amé­lioration de la balance commerciale carc'est la contre-partie honnête, à un sou­tien éventuel qui pourrait être demandéà la col!ectivi té.

~I s'agit maintenant de voir si prati­quement l'opération est possible et avanttout si la formule est payante.

La valorisation des vins destinés à ladistillation relève :

0) du prix de revient de la transfor­mation du vin en alcool.

b) du légitime bénéfice de l'industrielchargé de la transformation.

c) des prix auxquels peuvent être cé-'dés les alcools produits.

De nombreuses études ont été faitessur le prix de revient de la distillation ouMaroc, les chiffres obtenus marquentdes variations sensibles et ceux que jevois citer quoique me paraissant raison­nables, ne doivent être retenus que com­me des ordres de grandeur. Au surplusce qui est vrai aujourd'hui le serait-il en­core demain ;>

La technique actuelle préconise con"!­me étant la plus économique, la formu­le des instaibti.:.ms fix:::s malgré le coCd'plus élevée du transport de la matièrepremière qui en ré·sulte.

Dons de telles usines on pourrait ob­tenir les:

Flegmes à 90"-92° aux environs de 70francs l'hecto.

Alcools extra-neutres 95"-96" aux enevirons de 75 francs l'hecto.

Alcool absolu (deshydraté) aux envi­rons de 80 hancs l'hecto.

Ces prix de revient seraient à majorerdu coût du transport de la matière pre­mière. Soit pour une distance moyennede 100 kilomètres 50 francs environ parhectolitre d'alcool produit. Ceci amènele coût de la production des alcools (en

,négligeant le bénéfice de l'industriel).

Flegmes à 90o-92v, 120 francs l'hecto.Alcool extra-neutre, 95°-96" à 125

francs l'hecto.Je vois maintenant prendre la suite de

rétude à rebours et partir des prix qu'il

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Ainsi que nous le laissions pressentir dans notre précédente in­formation, le Gouvernement est entré dans la voie des réalisations.Un arrêté vi:ziriel du 16 Février donne au Directeur des AffairesEconomiques un moyen efficace de protection du marché intérieur.Nous formulons l'espo'' que cette arme sera maniée d'une mainferme, adjuvant indispensable à la meilleure bonne volonté. Un au­tre arrêté vi%iriel de la même date donne une solution heureuse àquelques questions se rapportant à la réglementation du marchéintérieur. Ne nous endormons pas sous ces signes apaisants, deman­dons avec la ferme volonté de l'obtenir: le Statut de la Viticulture,qui doit, avant d'être passé au crible des Comités et des Conseilsêtre étudié par les professions organisées : la production, le com­merce, l'exportation.

rendent nécessaire si on veut bien la con­sidérer comme un moyen et non commeune fin.

L'alcool est une formule pratique d'em­magasinement des excédents résultantd'années pléthoriques.

La distillation peut permettre une va­lorisation pour les productions acciden­tellement altérées ainsi que la valorisa­tionde sous-produits.

L'équipement rationnel du pays enmoyens de distillation, susceptibles d'ê­tre instantanément accrus, appartient auplan de mobilisation économique.

La distillation ne doit pas être unemesure de facilité; qui stériliserait lesinitiatives, les bonnes volontés, sucepti­bles de s'orienter vers des formes payan­tes de manufacturation des excédentsviticoles.

La résorption des excédents de la pro­duction par la seule forme de la distilla­tion ouvre le dilemne : Le vin très chersur le marché intérieur ou la mort de 50pour 100 des vignerons. Elle ferme à ia­mais toutes possibilités de développe­ment du vignoble marocain; que i'aipeut-être la naïveté de souhaiter 'd~ns

une forme autre que celle de nos déma­gogues en mal de réélection et que leur

incompétence certaine, leur mauvaisefois possible, a placée sous le lénitif vo­cable « Le clos familial ».

Léon BORDET.

AVIS AUX VITICULTEURSLes agents de la répression des fraudes

chargés du contrôle des stocks de vins li­bres et bloqués existant chez les viticulteurssignalent de divers côtés les difficultés qu'ilsrencontrent, da,ns bien des cas, pour faireobserver les reglements relatifs à l'assai­nissement du marché des vins pris à la de­mande même des intéressés. Ils constatent(Ine les registres de cave sont souvent irré­?ulière~llent tenus ; il leur est même parfoislIllposslble d'en obtenir la présentation. Lesdéclarations de stocks qui doivent être fai­tes périodiquement tous les quatre mois (30avril, 30 août et 31 décembre de chaque an­née), sont envoyées par un trop grand nom­bre avec de gros retards.

Il ap'Paraît, en un mot, que bien des pro­ducteurs ne cherchent nullement à faciliterles contrôles indispensables malgré la bien­veillance dont a fait preuve, jusqu'à ce jour,à leur égard l'Administration.

Aussi la Direction des Affaires Economi­ques croit-elle nécessaire de mettre en gardeles intéressés contre de telles négligences.

Des instructions très strictes sont donnéesaux agents de la Répression des Fraudespour que toute irrégularité soit désormaisrelevée par un procès-verbal qui sera trans­mis, anx fins de poursuites, à l'Administra­tion des Douanes et Régies.: Il es~ bon de rappeler, à cet égard, que leslllfractIOns aux textes relatifs à l'assainisse­ment du marché des vins sont punies pardes amendes ayant le caractère de répara­tion civile et dont le minimum est fixé àmille (1.000) francs.

BULLETIN VITK:OLE DU MAROC

..En France. - On est assuré mainte­

nant de l'assainissement du marché duvin pour deux campagnes. Les violentesréactions de M. Barthe contre l'impor­tation éventuelle de vins catalans et con­tre la fraude sur les vins de cépages in­terdits ont apaisé les producteurs quin'en restent pas moins quelque peu in- 1

quiets sur le fonds des intentions duGouvernement. On parle de plus en plusdes conventions collectives dens l'agri­culture, on ne dit plus le projet Monnetmais le projet 1363. La Commission desBoissons a reçu l'assurance que ces con­ventions ne sera ient pas appl iquées auxvins. M. Boulay, président de la Confédé­ration des Coopératives a fait des dé­clarations formelles en formulant cepen­dant certaines réserves pour les vins àdistiller qui pourraient selon lui être as­similés aux produits manufacturés. L'ap­plication du nouveau régime des appel­lations contrôlées a donné 1ieu à deséchanges de vues entre le Comité Supé­rieur et le Syndicat National du Com­merce des vins.

Dans le Midi les retiraisons sont ac­tives, les cours stationnaires. Dans leGard les petits degrés se traitent à f,s.15.50 au minimum Dans les Côtes-du­Rhône on ne peut rien acheter à moinsde frs. 16.

La consommation du vin reste satis­faisante. ..

En Algérie. - La situation est calme;on signale déjà des transactions sur sou­ches pour des vins de la prochainerécolte. A Alger les cotations varient de.frs. 1.3.50 à 14 francs le degré hecto,

- 3 -

chai propriétaire. A Oran les prix semaintiennent entre frs. 13,75 et frs. 14-

••Au Maroc. - On a pu croire à la lec­

ture des statistiques de la consomma­tion intérieure que cette dernière mar­quait un fléchissement important. Laréalité est loin de ces apparences; en ef­fet le chiffre de la consommation de ladernière période de quatre mois est af­fecté par la sous-consommation pendant

. la période du Ramadan : 4 à 5.000 hec­tos - La modicité des achats de l'In­tendance dont les adjudications sont biensouvent restées sans résultat : 10.000hectos ou moins. La fuite sur le marchéintérieur, de la tolérance de consum desvins bloqués: 10 à 15.000 hectos ­L'achat par l'Intendance de 900 hectosde vins bloqués. En tenant compte deces éléments on peut à peu près affirmerque la consommation s'est maintenue àson chiffre habituel.

Un marché de l'Intendance pour 800hectos de vin rouge 110 a été passé àfrs. 120.

On a traité à la propriétéen rouge 11", 125 francs.en rosé, 130 francs.Aucune affaire signalée en vins blancs

dont la rareté amènera fatalement unehausse très importante.

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BULLETIN VITICOLE DU MAROC

Le ~asÏer Viticole Matériel Viti-Vinicole - Produits

Œnologiques _ Articles de caves

et de Chais

A l'instant où des nouvelles mesures d'éco­mie dirigée sont envisagées, on peut redou­ter non sans raison les erreurs d 'une ~égis­

lation basée sur des données inexactes bienqu'officielles et scrupuleuses.

Une documentation complète et d'ulleprécision absolue est indispensable.

Le casier viticole, dont depuis longtempsdéjà :\1. Douarche préconise l'institutiondans chaque pays, réalisera-t-U les perfec­tionnements nécessaires ?

Nous avons demandé au fondateur et ùl'organisateur du Casier Viticole départe­mental, M. Alfred Hot, un aperçu sur sesconceptions originales.

On sait que l'idée tendant à instituer desCasiers Viticoles est assez ancienne. En1910, en effet, le ministre de l'Agriculturepubliait une circnlaire selon laquelle des Ca­siers viticoles seraient créés dans chaquecommune.

En 1930, le regretté directeur du labora­toire central des recherches et analyses auministère de ]'Agriculture, M. Filaudeau,publiait une étude très complète sur un pro­cédé d'enquête viticole qui devait aboutirà la constitution de Casiers vinicoles sousla forme de « Chambres de garantie ».

Enfin le décret du 8 février 1930 pr~s

en application de la loi du 1er janvier pre­cédent, prévoyait la création de Casiers vi­ticoles régionaux.

En présence de cette situation, lVI. AlfredHot, dont l'activité dans le domaine viticoleest jnstement réputée devait se préoccuperde reprendre ces initiatives un peu éparseset réussir à mener à bien la constitution del'organisme projeté.

Nous rencontrons notre jeune interlocu­teur dans le bureau qu'il occupe au minIs­tère des Finances (Direction gélilérale descontributions indirectes).

Et nous le questionnons aussitôt sur sonintéressante initiative.

« L'initiative sur laquelle vous désirezavoir des précisions, nous répond M. Hot,est avant tout le résultat de la collaborationconi iante que j'apporte à ~L Douarche. le siactif directeur de l'Office International duVin. Sans, lui,on n'aurait pas à apprécierles mérites ou les avantages d'une œuvre

encore il ses débuts, mais qui recèle {l'inté­ressantes réalisations prntiques.

« Et je ne dois pas omettre d'associer lil'cite initiative, la collaboration prl~cieusl~que m'apportent depuis le premier jour, 02agents particulièrement zélés ct compNentsde l'administration dl'S contributions indi­rectes.

( Nous ayons ainsi réalisé, les uns et lesautres, llne tàche qui va s'amplifiant au furpt à lll~sure que les résultats acquis démon­trent l'utilité et la nécessité impérieuse pour~lOtre pays, premier producteur de vin dausle monde, de posséder un Casier viticole dé­partemental.

,( Ensemble nous avons obtenu des résul-tats tangibles. .

« Mais pour en arriver là 11 ne suffisaitpas de s'en tenir aux vœux maintes fois ex­primés ct demeures tous platoniques. Lespouvoirs publics sont longs à s'émouvoir etde leur côté, les intéressés ne cessaient degémir sur les imperfections de nos institu­tions en la matière.

« C'est ce qui nous a décidé à franchirles i~tapes et à amene't notre projet au seuildes réalisations pratiques. _

« Nous avons eu à cet égard la satisfac­tion de constater que tant sur le plan inter­national que sur le plan national, nos C{)il­

ceptions recevaient le meilleur accueil.~ Sur le plan international en effet,et

corrime suite à la résolution finale prise àla Conférence Economique de Londres enjuillet 1033, la question des Casiers viticolesa fait l'objet d'une délibération au sein dela COlllmission internationale d'Agricultureréunie dernièrement à Oslo (juillet 193(j) eta été inscrite à l'ordre du jour du CongresInternational d'Agriculture qui sc tiendra àLa Haye du 16 au 23 juin prochain.

<i: C'est à la cinquième section de ce Con­grès que sera présentl~ par :VI. Douarche. leprojet de création d'un Casier viticole danstons les pays producteurs de vin.

t, A remarquer que déjà le Gouvernementautrichien a préludé· à cette création en ins­tituant par un décret du 5 novembre 1936.un cadastre viticole en ce qui concerne laproduction indigène.

" Enfin, sur le plan national, mes colla­borateurs pt moi-même avons constitué lespremières fondations du nouvel organisme..

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Des renseignements divers ont été ainsi re­cueillis et concernent, pour chaque dépar­tement, tout ce qui caractéflse, dans son in­fini détail, la production viticole locale.

« Mais en plus de èeHe centralisation quo­tidienne de documents divers, le Casier viti­cole départemental procède à l'élaborationde certains travaux rendus faciles par l'uti­lisation de l'ensemble de la documentationainsi -amassée. C'est ainsi qu'il est actuelle­ment procédé à l'établissement d'une cartedes aIrrJellations d'ori.gine contrôlées résul­tant de la dernière réglementation en la ma­tière.

4: Cependant le fonctionnement de ce ser­vice constituant une charge de plus en pluslourde je ne dois pas vous céler que tout enlaissant l'expérience évoluer normalementsur le terrain international, l'on se préoccu­pe, en ce moment, de faire entrer l'organis­me officieux que j'ai créé dans le cadre dela législation économique française.

« Nous pensons aboutir, soit à l'institu­tion d'un service public autonome, soit aurattachement de l'organe actuel à un grandservice déjà en fonctionnement.

« Telle est la situation qui est présente­ment faite à notre création laquelle ne nousfera plus longtemps agir en francs-tireurscar les pouvoirs publies auront sans douteà cœur de consacrer légalement une initia­tive que nous n'avons pu mener si loin, ré­pétons-le, que grâce au concours pleinementdévoué de tous les participants. 1>

Nous ,demandons alors à M. Hot de nousexposer comment la nécessité s'est imposéeà lui d'agir comme il l'a fait et de nous in-

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cliquer notamment qnelles sont les raisonsqui l'ont incité à doter notre pays d'un ser­vice statistique au point.

Notre aimable confident nous révèle ainsique les raisons de son activité en l'objet sonttirées pour une large part des avantagesque proClll'e la statistique à tous les égards.

« Les statistiques que nous réunissons de­puis bientôt quinze ans impliquent la réu­nion de nombreux faits et presque une sor­te d'inventaire de la production viticole:

« :\lais les opérations intervenues ne peu­vent, en raison de l'étendue du domaine quileU!' est propre, être exécutées par l'obser­vateur directement intéressé. Contrairementil ce qui se passe dans l'observation scien­tifique, proprement dite, le statisticien inté­ressé, directeur de l'observation, ne peut setrouver en contact avec les faits à examineron il constater et à contrôler.

« Force lui est donc ti'avoir des collabo­ratC'urs fort nombreux dispersés sur toutel'étendue du territoire. :VIais il y a dans cettedélégation de pouvoirs il distance, pourrait­on dire, dans l'espace et dans le temps, unecondition première : c'est la définition pré.eise de la nature du fait ou du phénomèneà saisir, sa délimitation claire pour que l'a­gent en contact avec lui le recollnaiss·e etl'étudie sans difficultés.

« De tout.) évidence, il faut, en effet, sil'on veut recueillir des faits certains, iden­tiques ou s'emblables, que ces faits soientsimples pour être exprimés par des chiffres.S'il y avait ambiguïté et si l'agent non pré­paré apportait une correction ou une appro­ximation personnelle en l'objet, l'opérationpr'emi ère aurait une cause d'erreur dont ilest impossible de calculer l'importance.

« Cette simplicité du fait recueilli ne tientpas au fait lui-même, mais au mode d'obser­vation adopté. Il est superflu de faire remar­quer que les opérations statistiques, cellesavant notamment le caractère de recense­n~ents - telles les déclarations de récolte ­exigent en raison de leur étendue, .des soinsparticuliers en vue d'arriver à des résultatsauss.; complets que possible.

« Toutefois, on' doit faire ici une remar­que : Les renseignements concernant lesqualités de vin produites, par exemple, doi­vent, pour être complets et demeurer entous points véridiques, relever de deux sour­ces : c'est en premier lieu, la source offi-.cielle, c'est-à-dire la déclaration de récolteobligatoire, en second lieu, la source offi-

,

BULLETIN VITICOLE DU MAROC

cieuse, si l'on peut dire, c'est-à-dire celleque caractérise une production assez diver­se, plus abondante qu'on ne croit el qu'onne juge pas utile de faire connaître.

« Les renseignements ainsi rassembléspeuvent seuls permettre d'obtenir des résul­tats répondant à la réalité des faits :

« Mais pour aboutir à cela, que de diffi­cultés: Les observations ne peuvent pas êtreaussi étendues qu'il conviendrait. Les viti­culteurs ne sauraient être pris pour des ins­truments d'allto-observation (lue l'on pour­rait consulter souvent avec profit et aux­quels on demanderait de fréquents rensei­gnements.

« Il fallt alors choisir des centres d'obser­vations, les multiplier, si faire se peut, envue de sc rapproeher le plus possible deslieux il observer. C'est une méthode analo­gue il eelle de l'étude de produits dont onveut vérifier l'identité en analysant desl~ehantillons prélevés sur chacun d'eux. Leprospecteur de mines ne fait pas autrement.

« Enfin, il est des faits dont l'observationn'a pas été directement provoquée et quidoi vent eependant être recueillis pour d'au­tres fins que la statistique proprement dite,~ar le Casier viticole n'est pas seulementun oi'ganisme enregistreur ou de statistique.Dans ce cas, l'agent d'information étudieles conditions dans lesquelles les faits nonspécialement recherehés ont été constatés.Il lui faut aussi se rendre compte des er­reurs probables inhérentes au mode d'inves­tigàtion pratiqué.

« Quant au groupement des chiffres ainsirecueillis, il relève d'opl~rations d'Un autreordre qu'il serait trop long et peut-être fas­tidieux d'i·nmnér{:'r. De même, la eomparai­son et la discussion des résultats obtenusdonnent liell il des opôrations particulièresdont le ddail importe peu, cal' seuls lesavantages dèfinitifs ainsi proeurés eomptentil nos yeux.

« On peut aussi faire observer que la fOl"­me sous laquelle on recueille les faits en sta­tistique entrai ne forcément cette conséquen­ee que chaque ehifl're synthétise, en un ré­sultat brut, une foule de eauses qu'il seraaisé de faire réapparaitre ct de discuter àune autre occasion. Mais', en attendant, leehifl're, ainsi fixl~, devient alors une sorte deeliehé pholographhlue, par exemple le chif­fre de la récolte totale de 1!l3G.

(A suivl'e).

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Le Raisin Marocain

ASSE:\lBLEEGENERALE Dl' III FEVRIER

« Le Haisin :\Iaroeain » a tenu, le 1Il Fé­\Tier HJ37, son Assemblée Génôrale sous laPrésidence de 1\1. André Colliez.

Le Rapport Moral a énuméré les résultatsobtenus par la jeune association depuis deùxans (lU 'elle est fondée :

Contrôle des exportations ;Suppression des droits de porte pour les

raisins sortant du :Maroe ;Diminution ries dits droits pour les pro- .

duits destinés il la eonsommation locale ;Pour les cadres isothermes, diminution

des frais et de l'acqnage ;Ouverture de Stations Uvales et demandé'

de subvention pout distributioil gratuitl, de«jus de raisin» aux indigènes ;

Expérience faites par les Services dc M.Bey-n.ozet en .. deux régions, sur la routt' de:VIazagan chez :\1. Andrl~ Colliez, sur la rou­te de Habal. chez :\1. Culleyri,,\'. pour initiel'les eolons ..à la pratique de l'incision annu­laire.

L'Assemblée Générale a adressé ses salu­tations respectueuses au Général 1'\oguès, afélieité \(' Bureau de son activÏli' ct a votéles motions suivantes.

Premier va'u. - « Le Haisin :\iarocain >;

demande que le contingent d'exportationqui est fixé il m iJle quintaux pour les rai­sins ordinaires, ù cinq cents quintaux pourles lIluscats, - quantités aujourd'hui at-teintes soit augmenté.

Deuxiéme vœu. - « Le Raisin :\laroeilin »

émet le vœu que dans les comlllissions spé­ciales prévues par le Dahir réorganü;antl'O.C.E. - eominissions qui élabore l'Ont lesrèglements d'exportation - les producteursde raisin de table soient représentés.

Les statuts de l'association limitant sonaetion, ['Assemblée Générale prie les grou­pements de viticulteurs de mettre il l'étudela question suivante :

« Chaque année les exploitations situéessur la eote ont de grande difficultés il obte­nir pour leurs vins blancs la teneur en al­cool pri'vue par le Dahir et la moindre dé­ficience est pour elles très onéreuse; nepourrait -on pas proposer qne pour le litto­ral et pour les seuls vins blancs, le degréminimun} soit fixé anuellement, après la ré­colte, d'après les prélèvement effectués '!

La séance est levée il onze heures.

(Comllluniqué par l'Association « Le Rai­sin Marocain'».

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'--6- BULLETIN VITICOLE DU MAROC

Nous n'ir.Jventons rien. La cure de raISlllSremonte à la plus haute antiquité. C'est Hip­pocrate, Gallien, Pline le naturaliste, les mé­decins arabes du moyen-âge qui en ont vantéles bienfaits.

La raisin frais est à la fois un excellentaliment, un régal des bouche~ gourmandés untonifiant, un remède des plus efficaces en thé­rapeutique. Je ne perdrai pas mon temps àvous le démontrer. Car, Sur ce point, l'unani­mité s'est faite depuis toujours dans le mondedes hygiénistes et des méde.cins et nous n'au­rons pas à nous heurter aux campagnes desprohibitionnistes et des abstinents qui sontd'aussi ardents prosélytes du raisin qu'ils sontde fougeux adversaires du vin.

En. France, une Fédération française desstations uvales, sous l'énergique impulsion de",on Président, M. Barthe, a obtenu de trèsbrillants résultats. Il existe auj ourd'hui unesoixantaine de stations uvales en France et enAlgérie, organisées pour les cures de raisins,et, en dehors de la saison du raisin, pour lescures de jus de raisin.

Nous signalons tout d'abord la station uva­le d'Avignon qui a été la première créée. SonConseil ,d'Administration unit d'une ~açon

étroite les représentants de la ville, des mem­bres de la Chambre d'Agriculture et de Com-

C'est en décembre 1929, de la CinquièmeSession du, Comité de l'Office Internation alde Vin, qu'est partie l'idée de la création, danstous les pays viticoles de stations sur le modè­le de stations thermales, climatiques ou bal­néaires, où les cures de hautes montagnesou de la mer seraient remplacées par une curede raisin.

En mars 1930, toujours sous l'égide del'Office International du Vin, était créée uneUnion Internationale pour le développementdes stations uvales et de la consommation duraisin Union à laquelle participent à présentles seize pays adhérents à notre Office, et dontj'ai le très grand honneur d'être le Président.

Nous avons entendu par cette prcpagande,- unir dans une même défensë :

10 Le tourisme qui est une richesse incom­parable de tous les pays et particulièrementdes pays viticoles qui sont des pays de soleil;

2° La viticulture qui traverse depuis cescinq dernières années, une crise très grave due.avant tout, à la pléthore de raisins allant àla cuve ;

3° La santé publique, les cures de raisinsétant parmi celles qui sont les plus recomm,Ül·dées au point de vue de leurs excellents effets,tant en ce qui concerne l'hygiène que l'ali­mentation et la médecine.

Raisin

II

merce, du Syndicat d'Initiative et de Touris­me, des Compagnies de Chemins de Fer et detransports, du corps médical et des déléguésà la propagande.

Tout le monde connaît le joyau magnifi­que qu'est le Château des Papes et les liÎtespittoresques du beau département de Vauclu­se. Avignon est donc une grande station uva·le dont la renommée et la prospérité ironten grandissant.

Dans le Midi languedocien, c'est Montpel­lier, Béziers et Nîmes qui se sont organisés,ainsi que Lamalou, Palavas et Valras. Plusloin, c'est Carcassonne à l'altière cité, et, prèsde l'Espagne, Perpignan, capitale du Roussil­lon.

En Quercy, c'est Moissac la ville méclié.vale dont le chasselas rivalise avec celui duThor et où nous inaugurons cette année unsplendide hôtel de cure uvale à côté de l'uva­rium. En Gascogne, c'est Prayssas avec sonmarché aux raisins, Agen avec ses magnifiquescôteaux de la Garonne jusqu'à Marmande etPort-Sainte-Marie que couronnent les pampresdorés.

Sur la Côte d'Azur, ce sont les stations UVil­

les de Nice, Cannes, Saint-Raphaël.En Guyenne, c'est Bordeaux qui ne veut pas

seulement être l.a capitale des vins glorieux,mais aussi celle du raisin.

En Alsace, nous avons Colmar ; en Seine-et­Marne, Fontainebleau avec le chasselas deThomery ; en Algérie, Fort-de-l'Eau (prèsAlger), Constantine, Bougie, Boufarik, etc...

Voilà donc une admirable floraison de sta­, tions uvales qui ne demande qu'à s'épanouir.

Nous avons lancé également la création destations uvales à Vichy et à Aix-les-Bains oùla cure de raisin se combine admirablementavec celle de l'eau. Enfin, nous avons ouvertdans les halls des grandes gares des kiosquesde vente, qui débitent journellement de 4 à5.000 kgs de raisin, soit sous forme de grap­pes, soit sous forme de jus.

En Allemagne, c'est la station uvale de Ba­den-Baden. L'établissement thermal y a orga­nisé la cure de raisin d'une façon parfaite.Un vaste hall lumineux et gai lui est consa­cré. Le baigneur commence par se rincer labouche avec de l'eau minérale. Il va ensuitedevant le comptoir où les grappes sont pré-

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. ,

sentées, après avoir été soigneusement triées.Il fait peser la quantité de raisin qu'il désire,en suivant - s'il en· est hesoin - les pres­criptions d'un médecin, et il va s'installer àl'une des tables d'un coquet restaurant poury déguster du raisin. S'il a l'estomac délicat,on lui fournit une presse qui permet d'élimi­ner les pépins et la peau.

Evidemment, ces cures de raisins frais nedurent guère que pendant la saison d'automneà Baden-Baden. Mais au printemps, il y Cl lacure de jus de raisins, à laquelle se joindrabientôt une cure de concentré, de confiture,de nougat de raisin et de tous ces succédanésde l'admirable fruit qui convient à tous lesâges et qui plaît à tous les palais.

A Bad-Homburg, à Bad-Turckheim, à côtéde la station thermale, il y a la station uvale,fournie en raisins par les vignobles du pays,.d,~ Bade, du Palatinat ou de la Rhénanie.

Passons .en Italie. Ici, nous trouvons uneplus grande variété encore de stations uvales.A Ramiola, près de Panile, deux médecins ontcréé une maison de cure, de plus en plus fré­.quentée, non seulement par les Italiens, maispar les étrangers pour la cure rationnelle etmédicale du raisin.

A Bolzano et à Merano, dans les magnifi­ques paysages du Tyrol, les cures de raisins:sont depuis longtemps connues. Une brochureillustrée donne à chaque client toutes les in­.clications nécessaires sur la façon de prati­quer la cure et de choisir son raisin.

A Milan, cette ville qui a aujourd'hui plusd'un millions d'habitants, la municipalité acréé il y a 4 ans, dans les jardins publics, deskiosques où l'on vend le raisin dans des sa­chets ou dans de petites boîtes ou corbeillesde 1, 2 ou 5 kilogs ; aussi la consommationdu raisin pour Milan, dépasse-t-elle celle de la

. région parisienne qui compte cependant sixfois plus d'habitants.

Au Portugal, une Fédération a été créée quia ouvert une quinzaine de stations uvales no­tamment à Lisbonne, à Porto, à Coimbre et

• surtout dans les plages si connues de Cascaeset d'Estoril.

En Grèce, des stations uvales ont été égale­ment créées à Athènes, à Chalcis, à' Patras,à Pyrgos et dans toutes une série de villes DUPéloponèse.

En Roumanie, des kiosques s'élèvent danstous les jardins publics de Bucarest pour lavente du raisin. En outre, à Chisinau, capitalede la Bessarabie, à Odobesti, à Craîova, àTurnu-Severin, des stations de cure et de con·sommation de raisins ont été inaugurées avecles plus heureux résultats.

Enfin, en Hongrie, à Budapest, à Tokai, surles bords du lac Balaton ; -- en Bulgarie, àVama, sur les bords de la Mer Noire, les sta­tions uvales groupent en même temps lesdéfenseurs du tourisme et de la consomma­tion de ce fruit du soleil par excellence.

Dans beaucoup de pays on a créé uneJournee Nationale du Raisin. Nous pouvons'Citer celles qui ont lieu au Brésil, aux Etats­Unis, mais le m(}dèle du genre est la Fête

BULLETIN VITICOLE DU MAROC

Nationale Italienne, organisée sur l'impulsiondu Duce dans toutes les villes et bourgadesd'Italie, le dernier dimanche de septembre.Au cours de cette Journée Nationale, la con­sommation a atteint en 1935. le chiffre formi­dable de 15 millions de kilogs de raisin.

C'est là une excellente propagande qui nepeut qu'être recommandée à tous les pays vi­ticoles et qui, sans porter préj udice à aucunintérêt, réalise au contraire l'entente parfaiteentre le tourisme et la viticulture pour la plusgrande joie et le mieux être de toutes les po­pulations depuis L~s enfants jusqu'aux vieil­lards.

Aussi ne pouvons-nous que faire des vœuxpour que la même politique soit SUIVIe auMaroc.

Sous l'égide de notre Résident Général,qui nous a déclaré personnellement être acquisà cette campagne, avec le concours de la Di­rection de l'Agriculture, de l'Office de Tou­risme et surtout de l'Âssociation des Viticul­teurs du Maroc et des Chambres d'Agricultu­re, il est bon, il est indispensable, que secréent au plus tôt ·dans les sites incoi:nparablesde notre empire chérifien des kiosques de ven­te de raisins frais et sec, et des jus de raisin.Des kiosques analogues doivent s'élever lelong des grandes routes, à côté ou eil' face despostes d'essence.

Nulle propagande ne sera plus heureusepour le développement de la richesse écono­mique du Maroc.

Léon DOUARCHE

Directeur de l'Office Internationaldu Vin, Président de la Fédéraûoninternationale des stations uvales

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~oncours

Méthodes permettant aux Viticulteursde déterminer l'époque des traitements

cupriquel contre le Mildiou

La technique de la lutte contre le mildiouqui consiste à sulfater les vignes systémati­quement, chaque seinaine par exemple, du·dant toutes la longue période où il y a ris­que de contamination, est illogique, anti­économique et dépourvue de tout caractèrescientifique.

De toute évidence, il est possible d'opérermieux. S'il est indispensable d'effectuer destraitements cupriques « parfaits» chaque foi,..et autant de fois qu'il y a contamination dela vigne, toujours au moment opportun, c'est­à-di~ un peu avant, durant et un peu aprèsl'ensemencement, il est par contre totalementinutile ·de gaspiller des produits anticrypto­gamiques,de payer des ouvriers, d'user dumatériel et de fatiguer les attelages, en trai·tant des vignes qui ne courent aucun risque.

Dans diverses régions vinicoles, il exist;>des « stations d'avertissement contre le mil·diou » qui éclairent les viticulteurs des envi·rons.

Ces stations, que l'on peut comparer auxstations météorologiques, sont organisées demanière à pouvoir « prévoir » les dates dela contamination des vignes par les spores dumildiou ; ce qui permet d'indiquer aux agri­culteurs abonnés, par télégramme, par lettre,ou par tous autres modes de transmission« le jour» du traitement efficace.

Ces établissement rendent les plus signa­lés services, notamment dans les régions depetite viticulture. Il est bien regrettable qu'iln'en existe pas beaucoup plus et partout. Lazone surveillée par chacune de ces stationsest relativement réduite : et il existe denombreuses régions agricoles où les viticul­teurs, nullement éclairés, doivent se débrouil­ler eux-mêmes, ce qui veut dire qu'ils doi·vent continuer à traiter au hasard. A noter,incidemment, que chacune de ces stations,dont la multiplication répond à un besoin,rendrait plus de services encore, si au lieu des'intéresser exclusivement à l'apparition dumildiou" elle étudiait, d'une manière géné.l'ale l'évolution de tous les ennemis de tou­tes les cultures locales en vue de renseignerles agriculteurs sur la date des traitements'contre tous les ennemis de ses récoltes.

Il en résulte que de nombreux agricul­teurs devraient s'organiser pour surveillerleurs vignes en vue de traiter intelligemment,comme indiqué ci-dessus.

Il faut, pour cela, leur apprendre à créeret à diriger une station individuelle de pré.visions concernant le mildiou.

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C'est dans cc but, et exclusivement que leBulletin de l'Institut Œnologique d'Algérie,sn, rue Marey à Alger, a créé un concours.

Ce concours consiste à no~s adresser unarticle de quelques pages, illustré si néces­saire dans lequel l'auteur exposera, aussisimplement que possible, de manière à êtrebien compris, le mécanisme du foncti~nne­ment d'une station individuelle ou collective,d'avertissements contre le mildiou.

Il est bien spécifié qu'il n'est nullementexigé que l'article en question comporte desobservations personnelles ou de l'inédit,l'essentiel étant de « renseigner» honnêtementles viticulteurs.

Les mÉmoires reçus seront publiés dans leBulletin, à l'exception de ceux qui feraientdouble emploi ou qui seraient manifestementnégligeables ; tous les journaux agricolespourront les reproduire sans autorisation.

;\'ous inviterons ensuite nos nombreux lec­teurs, à nous indiquer le mémoire qui leuraura paru le plus clair, le plus pratique ·C:'L sur­tout le plus utile.

L'auteur du mémoire qui aura recueilli leplus de suffrages recevra un prix de 1.000francs ; le second recevra 500 francs et à tousles autres mémoires publiés, il sera attribuéune prime de 100 francs.

Précisons encore que ce concours est ouvertà tous et qu'éventuellement nous accepterionsdes mémoires écrits en langues étrangères, etce, pour perl11ettl:e aux auteurs étrangers departiciper au dit concours.

Communiqué par le Bulletin de l'InstitutŒnologique' d'Algérie, 58. rue Marey, Alger.

lTIEILLlSSEMENT DES 'TINSPAR L4 LUMIERE

Cn Portugais, ::VI. Antonia ::VIorgado, a faitbreveter en France sous le n" Sü4.52/i nnprocédé de clarification. ct de vieillissement par la lumière s'appliquant aux vinsde liqueur par exemple à ceux que l'on qua­lifie de « portos ».

Au fond c:'un récipient où le vin est bras­sé lentement, on allume les ampoules élec­triques.

En homme prudent, ccL inventeur ne don­ne aucun chiffre ni sur l'intensité de l'é­clairage, ni sur le débit, ni sur la durée del'opérafion. .

Jusqu'ici, le vieillissement avait été jugéfonction de l'oxydation et indirectement dela température.

A-t-on expérimenté la luminosité '?Il y - a lieu de remarquer, ajoute à cette

informatioll le « Progrès Agricole et Vitico­le » du :i Janvier 1937 que le traitement desvins de liqueurs est presque l'in verse de ce­lui des vins « secs» qui craignent la cha­leur, la lumière et le grand air...

UNE CONFERENCE DU PROFESSEURPORTMANN

SUR L'UTIUTE DES lTINSA l'occasion de la 14e Exposition des Arts

:\Iénagers au Grand Palais, le Professeur

Portmann, sénateur de la Gironde, fait uneconférence sur l'utilité cIes vins dans J'ali­mentation normale. L'orateur a développéson argumentation au point cIe vue scienti­fique, social et sentimental.

Après avoir déclaré qu'i] lui paraissait il­logique de proscrire tout produit fermentédans l'alimentation, ce qui aboutirait aussibien, a-t-il dit, à la suppression du pain etde beaucoup d'autres produits de cuisine, leprofesseur Portmann s'est élevé contre l'oh­jection formulée par les prohibitionnistesqui assurent que le vin n'entre pas dans l'a­limentation d'un certain nombre d'êtres hu­mains. « Il ne faut pas confondre,en effet,a affirmé l'orateur, utilité et indispensabili­té, ou encore vinisme et aleoolisme ».

En terminant, le professeur a dit qne levin est un des produits dans lequel notrerace trouve l'essence de ses qualités d'intel­ligence, de bon sens et de modération quilui ont toujours permis de tl"aVerS<'f les heu­res les plus cruelles de sa magnifique his­toire.

••LES FETES DU VIN A L'EXPOSITIOX

INTERNA.TIONALE DE Hl3i

Au Comité de l'Exposition, se sont réunisles délégués des organisations suivantes: leComité de Propagande, 1e Comité directeurde l'Office International du Vin et le Comi- •tl~ de l'Organisation des Fêtes de l'Exposi­tion Internationale.

Cette réunion a été présidée par )1. Bar­the, qui a indiqué la nécessité de coordon­ner tous les efforts afin de préparer les di­verses manifestations ènvisagées, afin d'as­surer, à l'occasion de l'eUe grande manifes­tation internationale, la glorification duvin.

M. Bal"lhe a successivement examiné lapart que prendraient, pour la présentation

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BULLETIN VITICOLE DU MAROC -9-

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La séchel'esse persistante qui semble avoircomplètement compromis la récolte de cé­réales commence à donner quelques inquié­hldes pour le vignoble.

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Viynoble. - Les fI'avaux sc poursuivent,on constate une grosse avance dans la vég('­talion cc' qui moUve de légitimes inquiétu­des. On signale l'apparition d'altises ct nousrecommandons à ce sujet beaucoup de vigi­lance de la part des viticulteurs. Les pro­priétaires attendent généralement l'attribu­tion des prêts qui doivent être consentisavant de se couvrir en ingrédients anti­cryptogamiques.

Caue. - Rien à signaler sauf la lenteur declarification des 'vins nouveaux, due sansdoute à la température élevée dont noussommes gratifiés.

Marché des vins; - Hésistance suivie dela pl'opriMé qui ne traite rien au-dessous de125 frs rendu chai acheteur pour les rouges,135 frs rendu chai acheteur pour les rosés,grosse difficulté du commerce pour s'appro­visionner en vins blancs dont la propriéténe veut pas se dessaisir, aucune affaire trai­tée en vins blancs.

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cises qui ont totalement fait défaut chaquefois qu'au cours de cette réunion la ques­tion de l'exportation a été soulevée. L'Ad­ministration et certains porte-parole de l'A­griculture pamissent encore trop sous l'in­fluence ,des conclusions défaitistes de deuxexperts bordelais qui eurent antérieurementà se prononcer sur l'avenir de l'exportationdes vins marocains ; conclusions qu'en unelettre retentissante le Président de la Cham­bre d'Agriculture de Rabat faisait siennes etque le seul examen des statistiques d'expor­tation en 1936 effondre impitoyablement.

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Cave. - Rien de particulier il signaler.Marché des vins. - Toujours le même flot­

!ement. dans le Inarehé de détail rendu pInsl',lexphcable paI' la .difficulté de réapprovi­SIOnnement dans la région.

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se Economique a permis de constater unetendance nouvelle du Gouvernement. Alorsque jusqu'à présent le Président de l'Asso­ciation Générale des Vignerons du Marocavait systématiquement été tenu à l'écartdes travaux de cet organisme consultatif, ilà cette fois été convoqué en même temps dureste que, le Président en puissance du syn­dicat en formation des Viticulteurs de larégion de Habat. Par contre on à pu remar­quer l'absence du Directeur de l'O.C.E. etcela est extrêmement regrettable car il n'au­rait pas manqué d'apporter des données pré-

Cave. - Rien de particulier il signaler ;la tempémhJre élevée dont nous sommesgratifiés ralentit l'éclaircissement natureldes vins nouveaux.

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l'ignoble. - La végétation de la vignes'active de jour en jour à la faveur de latempérature exceptionnelle de la saison.Ceci cause quelques inquiétudes dans la ré­gion où les gelées sont à craindre.

lfignoble. - Avec une températurc exces­sivement douce succédant aux abondantespluies, llIl regain de végétation s'observedans le vignohle. Ceci ne présente que peud'incon vénient dans la région où les geléesne sont pas à craindre mais c'est avec unecertaine anxiMé que dans les autres on en­registre Je débourrage prématuré de la vi­gne.

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Caue. -- Hien de particulier à signaler.Quelques visites des Inspecteurs de la ré­pression des fraudes ont motivé des obser­vations au sujet de la mauvaise tenue desregistres de cave.

Marché des vim. - La place de Rabatcontinue à être celle sur laquelle les prixde vente au détail les plus bas, sont prati­qués. Peu d'~ffaires traitées avec le marchéen gros. Demandes non satisfaites pour desvins blancs.

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Marché des vins. - Le prix des vins aussibien dans le commerce de gros que celui dudétail est, sans changement.

La consommation a diminu(' du fait de ladernière hausse des prix du détail, et les né­gociants hésitent à payer les prix deman­dés par les producteurs,

Quelques affaires ont été tmitées sur lahase de 115 francs, propriété pour des vinsrouges 11 ", ct 125 francs pour des vins ro­sés.

L'Intendance militaire a acheté un lot deSOO hectolitres à 11 0 à 120 francs.

Les vins bloqués exportables se main­tiennent toujours au même prix. Très peude demandes.

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et la dégustation des vins, les divers paysadhérents à l'Exposition, ainsi que l'orga­nisation de la vente et de la dégustation pro­pagande de tous les vins de i<'rance, créépar les soins du Comité national de Pro­pagande ; la participation du Centre R('­gional de l'Exposition situé à la Porte :VIail­lot ; la présentation des marques de tous lesvins de tous les pays de l'Exposition duChamps de Mars.

L'Assemblée a examiné ensuite les mani­festations qui seraient organisées à l'occa­sion du Congrès international réservé auxvins à appellations d'origine, La date en aété avancée d'un jour. Elle aura Iiei! les 30,juin, 1er, 2 et 3 Juillet 1037, afin de per­mettre aux délégués d'accompagner le Pré­si dent de la Hépublique à la quatrième Fê­te Nationale des Vins qui, celte année, auralieu à Angers.

L'assemblée a ensuite examiné longue­ment dans quelles conditions sera Ol'gani­sée la fête internationale du vinet du rai­sin, qui aura lieu le 12 Septembre. Cette fê­te, qui sera une des plus grandes de l'Expo­sition, a pour but la glorification du vin.

:VI. Bertrand Arnaud a développé les gran­des lignes du scénario sur lequel la fête se­ra basée. Il se composera tout d'abord d'unekermesse dans tous les pavillons, d'une ma­nifestation en faveur du vin à travers l'his­toire et, l'après-midi, d'un grand cortègede l'épopée du vin à travers les âges. Y par­ticiperont les groupes de tous les pays viti­coles du monde ; et, enfin, la grande fêtede nuit qui se déroulera sur la Seine danstous les pavillons de l'Exposition, et qui se­ra agrémentée d'une grande manifestationmusicale.. Le cortège de l'épopée du vin formera une

immense fresque où seront rappelées toutesles périodes de l'histoire de l'humanité oùle vin a joué un grand rôle.

Un autre échange de vue a eu lieu entreles représentants du Comité National dePropagande et les divers pays convoqués ;notamment de la part' de MM. De Launay,Douarche, Prat, Blanchet, les délégués del'Autriche, de la Grèce, de l'Allemagne, dela Tunisie, etc ... et les représentants du Co-

~ mité de l'Exposition, notamment de MM.Layus, Aldebert, Marbeau, Lapara, etc...

M. Barthe a résumé le débat et a marquél'accord total de l'assemblée.

Constatons que le Comité des Fêtes del'Exposition pour les vins est présidé par M.Trébor, avec M. Layus, comme secrétairegénéral, M. Bertrand Arnaud comme direc­teur .du scénario de la fête, M. Adalbert,comme metteur en scène, Baudouin pour ré­gler la question de la fête de nuit, M. Lapa­ra pour la composition musicale d'enseni­ble. M. Bosc le compositeur bien connu, aété adjoint à ce Comité...

UNE VISITE ATTENDUEComplétant notre dernier écho nous

'Croyons pouvoir préciser que M. Barthe, dé­puté de l'Hérault, Président de l'Office In­ternational du Vin arrivera au Maroc le 1erAvril par Oujda.

Il sera précédé de quelques jours par M.Douarche de l'Office International du Vin...LE SOUS-COMITE DE LA VITUCULTURE

ET L'EXPORTATIONLa dernière réunion du Sous-Comité de la

Viticulture du Comité permane'nt de défen-

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Vu le dahir du 2 octobre 1917 (15 hija1331), conférant au Grand Vizir un pouvoirgénéral de réglementation sur Lout ce quiconcerne l'alcool.

Vu l'arrêté viziriel du 28 janvier 1936(4 kaada 1354.) portant réglementation dumarché - intéri~ur des vins ordinaires, et lesarrêtés viziriels qui l'ont modifié ou com­plété, et, notamment, ceux des 2 avril 1936(9. moharrem 1355) et 10 août 1936 (21joumada 1 1355) :

Vu l'arrêté viziriel du 24, juin 1936 (4 re­bia II 13551 tendant à réaliser l'assainisse­ment du marché des vins,

Arrête :Article premier. - L'article premier de

l'arrêté viziriel susvisé du 10 août 1936 (21j oumada 1 1355) modifiant l'arrêté vizirieldu 28 janvier 19'36 (4 kaada 1354) est mo­difié ainsi qu'il suit :

« Article premier. '--- Par dérogation auxdispositions du deuxième alinéa de l'arti­

.cle 3 de l'arrêté viziriel du 28 janvier 1936(4 kaada 1354), les vins en excèdent de lacampagne 1936 pourront être admis à lacirculation jusqu'au 31 décembre 1937 ~.

Art. 2. - Les exportateurs, qui, en ap­plication des dispositions de l'article 9 del'arrêté viziriel susvisé du 24 juin 1936 (4rehia II 1~55), ont pris l'engagement d'ex­porter, avant le 30 juin 1937, les vins prisen charge par eux, bénéficieront d'un délaisupplémentaire de six mois pour tenir leursengagements et sont tenus de fournir la jus­tification de leurs exportations avant le 15janvier 1938, faute de quoi, ils seront re­devables au Trésor du montant des primesafférentes aux quantités non exportées, sanspréjudice des sanctions prévues aux arti­cles 6 et 7 de l'arrêté viziriel susvisé du 28janvier 1936 (4 kaada 1354).

Art. 3. - Les viticulteurs qui procéde­raient à des arrachages volontaires de vignesdurant l'année 1937, pourront bénéficier deréductions sur les excédents de vins pris encharge, prévucs à l'article 5 de l'arrêté vi­zirie1 précité du 28 janvier 1936 (4, kaada135é1) - dont les dispositions demeurent ap­plicables.

C~s réductions seront accordées, à comp­ter du 1er janvier 1938 ou du 1er janvier1939, selon que l'arrachage ~era constatéavant ou après le 1er juillet 1937.

Art. 4,. - Le Directeur des Affaires écono­miaues est autorisé, lorsque la situation duma~ché des vins le permet, à accorder, pararrêté, aux viticulteurs ou négociants qui enferaient la demand~ des dérogations auxdispositions des articles 2 et 3 de l'arrêté vi­ziriel susvisé du 2 avril 1936 (9 moharœm1355) qui interdisent la distillation, la li­vraison à la vinaigrerie et la détention parles producteurs des vins impropres à la con·sommation.

Fait à Rabat, le 4 Hija 1355.(16 février 1937). .

1 viziriel du 28 janvier 1936 (4 kaada 1354)portant réglementation du marché intérieur

des vins ordinaires

tél. : 28.22tél.: 2.01tél. : 10,38tél.: 0.42-tél. : 33.75tél. : 42.91

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ARRETE VIZIRIEL DU 16 FEVRIER 1937

(4 Hija 1355)

modifiant l'arrêté viziriel du 10 août 1936(21 joumada 1 1355), modifiant l'arrêté

ARRETE VIZIRIEL DU 16 FEVRIER 1937(4 hija 13551

réglementant les importations des vins o/di­naires dans fa zone française de l'Empire

Chérifien

Vu le dahir du 2 octohre 1917 (15 hija1.331 !, conférant au Grand Vizir un pouvoirgénéral de réglementation sur tout ce oui con-cerne l'alcool ; ,

Vu l'arrêté vizirie1 du 28 janvier 1936 (1kaada 1354) portant réglementation du mar­ché intérieur des vins ordinaires, et les arrê­tés viziriels qui l'ont modifié ou complété et,notamment, l'arrêté viziriel du 27 février1936 (4 hija 1354),

Arrête,

Article premier. - L'importation dans lazone française de l'Empire Chérifien des vinsordinaires est subordonnée à une autorisationpréalahle du directeur des affaires économi­ques. Cette autorisation est accordée comptetenu des possihilités d'ahsorption du marchélocal et fixe éventuellement les quantités àprendre en charge par les importateurs suivantles dispositions de l'article 2 de l'arrêté vi­ziriel susvisé du 28 janvier 1936 (4 kaada1.354).

Art 2. - Les infractions aux dispositionsdu présent arrêté ou des textes pris pourson exécution, sont poursuivies -et puniesconformément aux dispositions des articles6 et 7 de l'arrêté vizirid précité du 28 jan­vier 1936 (4 kaada 1354).

Art. 3. - Des arrêtés du directeur desAffaires économiques, pris après avis duDirecteur général des Finances, fixeront lesmodalités d'exécution _du présent arrêté quiabroge l'arrêté viziriel susvisé du 27 février1936 (4 hija 1354).

Fait à Rabat, le 4 Hij a 1355 (16 février1937).

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