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DOSSIER I MOSA.IOUE

Itra-bref survol historique : elle naquit en Grèce,s'imposa à Rome, gagna Byzance. D'usage cou-rant de lAntiquité à la Renaissance, couvrantsois ou murs d'assemblages artistiques de frag-ments tailiés de galets, de marbre, ou de pâte

de verre, elle disparaît quasiment durant des siècles. Puis lamosarrque resurgit avec le mouvement Art nouveau et s'in-tègre à I'univers des métiers d'art. Depuis quelque temps,elle déborde de tous les cadres pour devenir une formed'expression artistique contemporaine, qui prend d'in-nombrables directions, tout en cherchant sa voie... Lescréateurs concernés en donnent d 'a i l leurs des déf in i -t ions variées, même si le principe de base reste le même :casser de la matière pour la rédssembler. " Un traudilde compositioi respectant des contraintes techniquesspécifiques, mais surtout ex,primant un rythme inté-rieur, de forces, d'intentions, de matières ". selon TérômeClochard. ,. Un Art qui joue auecles dimensions absentes de la pein-

; . , . -ture " . pour Emil ie Baudrais. " Un e

façon d'écouter toutes sortes dematières, un jeu de construct ion,d 'éqwi l ibre >, aux yeux de Pau-lina Okurowska. " Démolir pourreconstruire un monde imaginaire,wne uis ion personnel le o, af f i rmeMarianne Minuzzi . " Un mét ierde taille, qwi cherche la couleur auccpur du matériau, la fragmenta-tion d'unités réorganisées pour créerdes lignes de force o, avance Véro-nique Juan. " Une passion o, conclutGérard Brand, pour qui l 'universentler est mosalque, pour peu queI'on sache le regarder.

Ils sont nombreux en tout cas,dans I 'Heragone comme à l 'étran-ger. a se vouer a cet te prat tquerenaissante qu'i ls voudraient plus connue, plus visible, etsurtout extraite de son image de simple loisir créatif ama-teur pour lequel l 'engouement est fort et brouil le un peules pistes auprès du public. I ls revendiquent en commund'être ancrés dans la voie contemporaine, voire souhaitents'inscrire dans le champ de I'art contemporain, s'intitulantvolontiers artistes, plasticiens, créateurs, et de participerà un nouveau souffle de I 'art mosaïste. Les démarchessont diverses, qu'i l s'agisse de mosaïque architecturale,intérieure et extérieure, de chevalet (tableaux), de sculp-tures, d'installations, voire de performances et de streetart. Entre décoration et réflexion conceptuelle, dûmentformés ou iutodidactes, les mosalstes acfuels n'ont géné-ralement pas I'impression que de véritables courants sedessinent cependant ou même qu'émergent encore de

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Ci-contre : Marianne Minuzzi ,étendue,ve:r,e à vitrail

et verre art isanal, 2013.

En médai l lon : Sabine Fi l l i t ,Friche, ardoise,2014.

grandes figures. Mais les signes d'une révolution sont làmalgré tout. D'abord, sur le plan des matériaux, les diguesenfermant la mosaïque traditionnelle faite de pierre et depâte de verre sont définitivement rompues pour ouvrir desdirections créatives tous azimuts, du bois au miroir, ducarton alvéolé au verre soufflé, du textile aux résines etmaints matériaux de récupération... Le mélange dans unemême pièce ouvre aussi des voies d'exploration multiples.Par ailleurs, de nouvelles techniques, dont des systèmes decollage, favorisent des formes inédites dans le domaine,permettant des jeux d'épaisseur, allant jusqu'à conférerune impression de souplessè aux pièces autrefois si rigides.

Hors les mursEn mosaïque actuellement, chacun sa voie, son langagepropre, particulièrement chez ceux qui composent tableauxou sculptures. Loin des tesselles traditionnelles, Henri-Noël

Aubry utilise làrdoise, à plat ou surchamp, le granit brillant du Labra-dor, la lave très mate de Volvic , pourproduire des séries nommées Traces,Failles, Empreintes... jouant sur lethème de la mémoire, le pérenne etl'éphémère. Sabine Fillit aussi a choisiI'ardoise qu'elle exploite en stratespour ses sculptures, à la fois puis-santes et aériennes. " A partir de lamo s ai qu e tra ditionn ell e, un e æuu r es'initie, semble infinie ", s'émerveille-t-elle. Ariane Blanquet travaille lemarbre qu'elle taille en tesselles etassemble. Aiguillonnée par une quêtemoins conceptuelle qu'expressive,I'artiste se dit portée par un souffleintérieur de sensations qui donnentleur mouvement à ses æuvres abs-traites et épurées. Les galets inspirentà Pascale Beauchamps des sculp-

tures, installations, volumes plastiques qui établissent undialogue incessant entre artifice et nature. " Iiarrangementdes tesselles, parfois en tourbillons uenteux, et la flwiditédes interstices façonnent les mouuements, les formes etles contowrs. L'cBil deuient une extension dw toucher, lalumière se fait matière ,, analyse Paolo Racagni, mosaïsteitalien renommé. Avec ses associations murales de miroirset de ciment, Christine Dalibert se situe dans la lignée dela cinétique et de I'op art, travaillant sur le trouble visuel,la vibration de la lumière. Émilie Baudrais se laisse guiderpar les matériaux : émaux de Venise, marbres, feuilles dbr,morceaux de verre, pierres semi-précieuses, verre soufflé,bois qu'elle mixe, inspirée par des textures naturelles, feuillesou plumages, textiles et bijoux traditionnels, qu'elle tire versl'abstraction. Ses tableaux mosaïques sont hypnotiques.

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Ci-contre : Ëmaaa, Shredder I(vue rasanteJ, ardoise, 2014.

En médai l lon : Henr i -NoêlAubrg,Triptgque (détai l) , grânit et pierre,20L2.

Marianne Minlzzi a trouvé son style avec des verres colorésd'épaisseurs variées, qu'elle travaille sur la tranche pour enrévéler la subtilité des teintes. " Je uoulais m'extrdire de latech nique traditionnelle, ch erch er d'autres matériaux, alleruers le tridimensionnel. Pas forcément pour innouer, maispour m'exprimer. "

La mosaique de revêtement, elle aussi, connaît un nou-veau souffle avec Véronioue Cotv-Picassiette(en référence à un artiste brut RaymondIsidore. d i t Picassierte. qui avai t recou-vert intégralement sa maison de tessons deverre et de céramique). Inlassable chineused'assiettes anciennes, elle les casse pour enrecouvrir, avec un soin infini, des meubies etobjets. " /e ne suis pds dans une recherche demodernité, précise-t-elle. Dans mon trauail,la contemporaine c'est moi. Mais j'aimeraism'associer auec des designers de meublesdctuels pour y adapter md pratique. > Tra-vaillant également à partir de fragments detasses ou d'assiettes, Paulina Okurowskadétourne résolument la méthode Picassiette.Inspirée par I 'architecture contemporaine.autant que par I 'art minimal, elle crée depetites villes d'un blanc monochrome, à lafois réalistes et poétiques. Quant à JosaphatSaussaye, mosaïste designer, elle entend queses sculotures aient une fonction utilitaire(s ièges. iables. . . ) et incruste ses mosaTquesde pâte de verre dans le marbre ou le béton.Mais c'est sans doute Gérard Brand quidétient la palme de I'innovation, de I'audace.Un précurseur souvent cité par ses pairs, chantre de lao mosaïque autrement o. Sans frontière ni limite, depuisplus de 50 ans il réinvente son art à chaque série d'æuvres.La liste des matériaux qu'il emploie est inouïe. Métal, os,

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céramique, textiles, cuir, bois brûlés, verre, vieux objetssont assemblés en sculptures ludiques qui émerveil lentautant par leur fantaisie que par leur profondeur. Éclec-tisme de I 'univers mosaïste actuel, disions-nous...

Artist ique et architecturaleDans le domaine de la mosaïaue architecturale et déco-

rative, I ' innovation n'est pas en reste. Lan-cée par ies marques i ta l iennes haut degamme Bizazza ou Sicis, Oppio Color enFrance, appréciée des architectes d'inté-rieur, soutenue par des designers connuset relayée par la presse déco, la nouvellemosaïque industr ie l le (aux tessel les deverre, roches ou émaux de dimensionsnormalisées, fournies collées à I 'envers surdes supports de papier de tai l le uni formequi facil i tent son transport et sa pose) estintéressante pour ses aspects techniqueset esthét iques. Mais n ' inspire guère lesmosaïstes d 'ar t , qui persévèrent à pro-poser des revêtements art isanaux, plusirrégulièrement fragmentés, aux texturesvariées, sur mesure, qui restent donc despièces uniques. " Auec les émaux uéni-tiens et les mdrbres, Ies swrfaces uibrentbeaucoup plus, et duec notre manièrede les disposer, au-delà des techniqwesantiques, des différences de niueaux sontpossibles auec des tesselles inclinées, quiémergent dw mur, soul ignent Mélaine

Lanoë et Marie-Laure Besson. Avec untroisième mosaïste, Julian Modica, i ls viennent de créerEmaaa, Entreprise de mosaïque artistique appliquée àl'architecture. " Par ail leurs, nous allons trauail ler auecld Li toui (cf . encadré c i -dessous), tout nouuedu maté-

-iéssellia et les Jnnc:zaquos

,, Depuis dix ons c'est cloir, la mosaique est entrée dans un nouveou cgcle, elle est devenue un ort plostique, s'enthousiasme Véronique Juan, de lasociété Tessellia . Je trouve fabuleux de foire portie de ces oventuriers, ouxquels j'oi donné un nom, les lnnozaiques, que j'oîmerois qu'ils s'opproprientpour cerner ce nouveou couront. €t j'g apporte mo pierre, en proposant un nouveou motériou, lo Litovi, pourfavoriser l'expression artistique et résoudreles problèmes d'approvisionnement, notommenl en pâte de vere. >> Alternative aux deux famil les de matériaux tradit ionnels, le marbre et la pâtede verre, la Litovi est une innovation, fusion de matières lnorganiques à haute température. Une pierre high-tech qui regroupe les qual i tés des deuxmatériaux lradit ionnels tout en él iminant leurs défauts : el le est r iche en textures et en effets, comme le marbre dont el le reproduit toute la diversitéde veines et de grains. El le est résistante, contrâirement au marbre qui craint le gel, la moisissure, les tâches... El le est dotée d'une grande variété decouleurs et de bri l lances tout comme la pâte de verre. Par ai l leurs, l 'enlreprise développe, notamment à l 'attention des architectes d' intérieur et descol lect ivi tés, un logiciel qui génère de m anière très réal iste à p art i r d'u n dessin ou d'u ne photo son équivalent en mosaïque. Le cl ient peut a insi visua l iserle résultat f inal du projet placé virtuel lement in situ, sans que le mosaTste ne pâsse par les carlons et les échanti l lons. Bien du temps gagné ! < Monombition Jinole ? Aue Tessellia devienne une ploteJorme mettont en relotion les mosaistes entre eux, et ovec les commonditaires, contribuer à orgoniserla lilière en en fournissont un ponoramo complet et aider à lo structurotion du marché. Mois c'est un projet sur quinze ons >>, conclut Véronique Juan.

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riau plein de promesses, que nous mêlerons à de lapierre. Une façon d'innouer et de muhiplier nos propo-sitions., Investie elle aussi dans la mosaïque appliquéeà I'espace, Mathilde Jonquière entend " réuolutionnerle domaine en associant dans ses réalisations chaquefois originales, des matériaux bruts ou précieux - pâtede uerre, grès cérame, tesselles d'or, émaux, carreauxémaillés - captant la lumière pour créer des installa-tions murales, des fresques abstraites de plus en plusgraphiques, aériennes et touiours en mouuement >.En 2013, elle a réalisé l ' intégrité du chantier de huitfresques mosaïques de la Grande épicerie du Bon marchéà Paris, tout en éIégance et raffinement. Dans d'autrespièces, elle mêle ses matériauxr à du béton, toujoursdans le souci de rendre la mosaïque de plus en pluscontemporaine.

La part des chosesEn France, pour accompagner cet élan de renouveau queconnaît la mosaïque, ouvrir à une vraie reconnaissanceet contribuer à faire émerger un marché, depuis unequinzaine d'années, des associations ont été créées parmilesquelles M comme ,xs3qlque,la plus importante siseà Paray-le-Monial ; des espaces d'exposition ont ouvert(cf. encadré page 37) I la revue Mosai'que Magazine avu Ie jour, ambitionne de mettre en lumière la place dela mosaïque dans le champ de I 'art contemporain inter-national et fédère I ' information émanant des strucrureset organismes qui æuvrent en ce domaine.

Frein à cette professionnalisation, donc à une recon-naissance, le manque de formations diplômantes dansIe pays. Pas d'école spécialisée et hormis le DMA décorarchitectural option fresque et mosaïque que proposeI 'Ensaama et un atel ier à l 'école des Beaux-Arts deParis mené par Fabrice Vannier (successeur de Riccardo

Ci-contre : Dans I 'atel ier d'Émil ie Baudrais, àBlage en Gironde.

En médail lon : Mathi lde Jonquière, Comète 3,béton f ibré et tessel les d'or, 2012.

Licata, grande figure ayant suscité quelques vocations),i l faut se tourner vers les stages en atelier ou prendre lechemin de l'étranger, pour un solide apprentissage tech-nique. En Italie essentiellement, à l 'école de mosaïqued'art de Spil imbergo, dite école du Frioul, fondée en1922, qui attire des étudianrs du monde enrier et dontont profité entre autres Émilie Baudrais et MélaineLanoé, Marie-Laure Besson, Julian Modica (les troisassociés d'Emaaa). Ou à la Scuola internazionale studid'arte del mosaico e dell 'Affresco de Ravenne. Voireà la Mosaic school de Chicago. C'est tout ! " 01 lamultiplication des stages ponctuels dispensés par desmosaïstes de qualités très diuerses, autoproclamésenseignants après une session ou deux en atelier, estplutôt dangereuse, estime Henri-Noël Aubry, arrisreformé par Riccardo Licata. Cela laisse penser que lemétier est accessible à tous. En reuanche, les forma-tions dispensées par des artistes reconnus à Ia Mai-son de mosaïque contemporaine à Paray-le-Monialsont deuenues une référence recommandable, mêmesi elles ne règlent pas le problème de la sanction dudiplôme. , Reste que ces stages sont, pour la plupartdes mosaïstes en France, le moyen de vivre de leur art.Par ail leurs, se distinguent dans la production contem-poraine, des mosaïstes autodidactes, souvent issus desarts plastiques ou de I 'architecture, à I ' instar de JérômeClochard, Paulina Okurowska, Marianne Minuzzi etMathi lde Jonquière. Ou encore Josaphat Saussaye,Ar iane Blanquet, Pascale Beauchamps.. .

Jouer col lecti fAutre signe du souffle nouveau qui traverse la mosaïque,l'émergence de collectifs, à I'image de Caco3 et Arko-mena en Italie. Réagissant à la rareté d'espaces d'expo-sit ion, au manque global d'intérêt des galeries d'art

A inf ief inC lAq fnf laâa Leterme*mosaTque.,ut i l isédanstoutesleslangueseuropéennes,vienr

/ \ l \J ' 'Ytr r \ - / r l \ - / \ - , | | l \ - - ,4\-r \JU dulat inmusiuumopus.NéàRomeaul" 's iècleavantJ.-C., i l désignai t tout

d'abord les niosaïques qui ornaient des grottes naturel les ou art i f ic iel les et des fontaines de forme architecturale. Consacrés aux muses,ces l ieux de repos étaient appelés musoeo, d'oir le nom de leur déc or, musiuum opus, en abrégé musiuum {mosaiqueJ. par la suite, le termea été appl iqué aux mosaiques murales en général ; ce n'est qu'à l 'époque moderne qu' i l a été étendu à la technique tout entière.

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Ci-contre : Pascale Beauchamps, Disgue-couront, ciment, gelets et pâte de verre, 2012.

Ën médail lon : Paulina 0kurowska,Americon

/orest, pâte de verre et verre vénit ien, 20 13.

pour ces product ions (problémat ique commune ànombre de métiers d'art), ici et là, certains se regroupentpour provoquer des exposi t ions, comme les associa-tions MosaicM, à Moissac donr la manifestation Opusaccuei l le une quinzaine d 'art istes mosaïstes chaqueannée en septembre ; Mosaik'Art qui organise depuis2013 une Biennale à Mart igues, ouverte à descréateurs étrangers de renom.., D'autres par-viennent à montrer leurs oièces dans desprogrammations diverses, ic i commehors-frontières. MAISON&OBJETa accuei l l i Chr ist ine Dal ibert ,

Josaphat Saussaye et VéroniqueCoty ; Ar iane Blanquet par- |ticipe à Art en capitale 2014(Salon des art istes indépen-dants à Par is) , Pascale Beau-champs investit la Maison desmétiers d'art à Pézenas et I 'Ate-l ier à Paris, espaces d'Ateliersd'Art de France. " C'est un fait,rapporte Renée Malaval, direc-trice de publication de MosaiqueMagazine, certains paruiennent às ' immiscer ddns des manifestat ionsnon dédiées. Mais c'est bien diffrcile, onn'a pas encore uu de mosai:que à la Fiac ! ,Sans compter les expositions personnelles que d'au-cuns produisent dans divers i ieux voués à I 'ar t . . . ousimplement dans leur atelier, d'une visibil i té relative.

Plutôt sol idaires, hors quelques farouches arr isressolitaires, les mosaïstes constituent une forme de com-munauté internat ionale qui contr ibuera peut-être àl 'émergence d'un vrai marché. Sans doute grâce à l 'écolede Spil imbergo, qui permet que se rencontrent de mul-tiples nationalités autour d'une même passion. Grâceaussi à Facebook, dont beaucoup ont fait leur plateformed'échanges, de partage d'informations, de découvertesentre professionnels mais aussi passionnés. " On prend

DOSSIER I MOSAÏOUE

conscience que cet art est présent sur tous les continentsselon des styles et des champs d'action très différents,raconte Christine Dalibert. Aw Cbil i par exemple, unchantier participatif, à uisée sociale, a recouuert desmill iers de mètres carrés dans le métro de Santiago. "Ouverts sur la création mondiale à travers ces réseaux.

les créateurs mosaïstes français que nous avonsinterrogés se régalent ainsi de la décou-

verte d 'ar t is tes innovants (Valér ieColombel, Luca Barberini, Charles

N'Guyen, Andres Basurto, CloéMussi , Dino Macini , MatyldaTracewska.. . ) qui nourr issentleurs propres pratiques et lesrassurent sur la capacité decet art à évoluer pour s' ins-crire résolument dans sonremps.

D'autres pas à franchirMais pour élargir . voire

ouvr i r le marché de lamosalque contemporaine et

rencontrer reconnalssance, clesétapes sont encore nécessaires, dont

une volonté culturelle et des initiativesinstitutionnelles. u Des dctions encore iso-

lées démontrent bien le déueloppement de lamosdi'que, mais il fawt sauoir trier, car dans notre domaineplus qw'aillewrs, les déchets sont nombrezx ,, suggèreHenri-Noël Aubry. " Dans les grandes expositions aw réelesprit contemporain,renchérit Pascale Beauchamps, c'eslla cohérence dans la sélection qui fera uraiment auancer.Il faut épurer, s'éloigner dw milieu, rejoindre d'awtres cow-rants d'art, d'autres médiums pour être reconnus en tantqu'artistes. " En somme, la mosaïque a besoin d'oxygènepour confirmer son nouveau souffle ! I

} CARNET D'ADRESSES EN P. 62

La mosatqr-;o créo l'événernent lI CITÉ MOSAÏOUE À PARAY. LE. MONIALChaque année, dejui l let à septembre, trois inst i tut ions I l 'associat ionM comme mosaïque, le musée du Hiéron et le musée Paul-Charnozlcréent un i t inéraire mosaïque à travers la vi l le. www.citemosaique.fr

I RENCONTRES INTERNATIONALES DE MOSA'ibUE À CHINTNESLancées en 1996 par I 'associat ion Les 3R, el les accueil lent tous lesdeux ans, des mosaïstes d'une quinzaine de nations, professionnels etamateurs. l-événement donne lieu à des conférences, débats et remisesde prix. www.chartres"mosaique-les3R.com

T BIENNALE DE MOSAÏQUE À OBERNAICette mânifestat ion estivale des années impaires est conduite oar lavi l le d'0bernai et l 'associat ion Notre mosaïque. Au programme : uneexposit ion, des conférences et atel iers d' ini t iat ions. www.obernai.fr

I RAVENNA M0SArC0 À RAVENNE (tTALtE)Depuis 2009, ce festival international annuel est consacré aux expressionsles plus contemporaines de cet art antique. www.ravennamosaico.i t

Et d'autres manifestat ions sur wwumaisondelamosaique.org

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