Institut Nazareth et Louis-Braille - L'accessibilité et ses multiples facettes · 2015. 1. 16. ·...

Lrsquoaccessibiliteacute et ses multiples facettes

Mardi 12 feacutevrier 2013 Salle Ernest-Cormier

Pavillon Roger-Gaudry Universiteacute de Montreacuteal

sous la direction de Marie-Chantal Wanet-Defalque

Khatoune Teacutemisjian et Anne Jarry

15e symposium scientifique sur

lrsquoincapaciteacute visuelle et la reacuteadaptation

Reacutevision bibliographique Francine Baril Reacutevision linguistique Rollande Grondin Infographie P Micheline Gloin

copy 2014 Eacutecole drsquooptomeacutetrie Universiteacute de Montreacuteal Institut Nazareth amp Louis-Braille

ISBN 978-2-89376-120-6 (imprimeacute) ISBN 978-2-89376-121-3 (PDF)

Deacutepocirct leacutegal --- Bibliothegraveque et Archives nationales du Queacutebec 2014 Deacutepocirct leacutegal --- Bibliothegraveque et Archives Canada 2014

Couverture photos aimablement fournies par lrsquoInstitut Nazareth et Louis-Braille

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Martin Bergevin CRIR-Centre de reacuteadaptation MAB-Mackay

Jeffrey R Blum Universiteacute McGill

Isabelle Cardinal Socieacuteteacute Logique

Jeremy R Cooperstock Universiteacute McGill

Jean-Marie DrsquoAmour CRIR-Institut Nazareth et Louis-Braille

Walter de Abreu Cybis CRIR-Institut Nazareth et Louis-Braille

Sophie Lanctocirct Socieacuteteacute Logique

Line Lemay Institut Nazareth et Louis-Braille

Tony Leroux Eacutecole drsquoorthophonie et drsquoaudiologie Faculteacute de meacutedecine Universiteacute de Montreacuteal CRIR-Institut Raymond Dewar

Andreacuteanne Mailhot CRIR-Institut Nazareth et Louis-Braille

Olga Overbury Eacutecole drsquooptomeacutetrie Universiteacute de Montreacuteal

Serge Poulin Regroupement des organismes de promotion du Montreacuteal Meacutetropolitain

Agathe Ratelle CRIR-Institut Nazareth et Louis-Braille Eacutecole drsquooptomeacutetrie Universiteacute de Montreacuteal

Charlegravene Ricard CRIR-Institut Raymond-Dewar Eacutecole drsquoorthophonie et drsquoaudiologie Faculteacute de meacutedecine Universiteacute de Montreacuteal

Lizabeth Scully CRIR-Centre de reacuteadaptation MAB-Mackay

Khatoune Teacutemisjian CRIR-Institut Nazareth et Louis-Braille

Carole Zabihaylo CRIR-Institut Nazareth et Louis-Braille

Marie-Chantal Wanet-Defalque Eacutecole drsquooptomeacutetrie Universiteacute de Montreacuteal CRIR-Institut Nazareth et Louis-Braille

Donald H Watanabe Eacutecole drsquooptomeacutetrie Universiteacute de Montreacuteal

Walter Wittich CRIR-Centre de reacuteadaptation MAB-Mackay

Comiteacute organisateur

Khatoune Teacutemisjian PhDAgente de planification de programmation et de rechercheInstitut Nazareth et Louis-Braille

Anne Jarry MEd BScProfesseure adjointeEacutecole drsquooptomeacutetrie

Marie-Chantal Wanet-Defalque PhDProfesseure adjointeEacutecole drsquooptomeacutetrie

Responsable de la rechercheInstitut Nazareth et Louis-Braille

Liste des auteurs


Table des matiegraveres

Traverser agrave lrsquoaide du signal sonore performance du coucou Tony Leroux Agathe Ratelle Carole Zabihaylo Charlegravene Ricard Andreacuteanne Mailhot Serge Poulin 8

Deacuteveloppement drsquoun guide tutoriel sur lrsquoutilisation de la speacutecification WAI-ARIA pour ameacuteliorer lrsquoaccessibiliteacute des applications Web enrichies Walter de Abreu Cybis Jean-Marie DrsquoAmour 15

Deacuteveloppement et adaptation drsquoun programme drsquointeacutegration en emploi pour des personnes ayant une deacuteficience visuelle au Queacutebec Walter Wittich Donald H Watanabe Lizabeth Scully Martin Bergevin 20

Assisting the blind and treating amblyopia

Two more things you can do with your smartphone Jeffrey R Blum Jeremy R Cooperstock 26

Lrsquoaccessibiliteacute des services de reacuteadaptation en basse vision obstacles perccedilus par la clientegravele francophone Khatoune Teacutemisjian Marie-Chantal Wanet-Defalque Olga Overbury 29

Favoriser les deacuteplacements exteacuterieurs des personnes ayant une deacuteficience visuelle Pratiques pour une conception sans obstacle Agathe Ratelle Isabelle Cardinal Carole Zabihaylo Line Lemay Sophie Lanctocirct 33

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Symposium scientifique sur lrsquoincapaciteacute visuelle et la reacuteadaptation Volume XIV

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Preacuteface

Lrsquoaccessibiliteacute eacutetait le thegraveme du 15e symposium

un thegraveme certes rassembleur et au centre des preacuteoccupations des personnes ayant une deacuteficience visuelle des professionnels et des chercheurs qui srsquointeacuteressent agrave cette population Les textes choisis rassembleacutes dans les actes de cette anneacutee illustrent particuliegraverement bien les diffeacuterentes facettes de lrsquoaccessibiliteacute

Pour les chercheurs et cliniciens inteacuteresseacutes par

lrsquoorientation et la mobiliteacute comme Tony Leroux Agathe Ratelle et leurs collegravegues lrsquoaccessibiliteacute des environnements exteacuterieurs passe par des signaux sonores plus efficaces et par des pratiques qui eacuteliminent les obstacles au moment de la conception des environnements

Mais lrsquoaccessibiliteacute crsquoest aussi lrsquoaccegraves aux

technologies et au Web Ainsi que le deacutemontrent Walter de Abreu Cybis et Jean-Marie drsquoAmour il est donc neacutecessaire de deacutevelopper des guides tutoriels pour ultimement ameacuteliorer lrsquoaccessibiliteacute des applications Web enrichies

Les technologies peuvent aussi se mettre

au service de lrsquoaccessibiliteacute Les deacuteveloppements reacutealiseacutes par lrsquoeacutequipe de Jeremy Cooperstock et Jeffrey Blum nous proposent des applications tregraves prometteuses pour la navigation des personnes aveugles ou encore le traitement de lrsquoamblyopie

Face agrave lrsquoeacutemergence de nombreuses innovations technologiques deacuteveloppeacutees au service des personnes ayant une deacuteficience visuelle on pourrait facilement croire que la cause de lrsquoaccessibiliteacute est gagneacutee Ce serait une lourde erreur Comme le rappellent Walter Wittich et ses collaborateurs il reste aussi agrave assurer agrave ces personnes lrsquoaccegraves agrave lrsquoemploi et agrave leur offrir des programmes visant lrsquointeacutegration agrave lrsquoemploi de cette clientegravele

Mais le preacutealable agrave la reacuteadaptation reste

ultimement lrsquoaccegraves aux services en basse vision et comme le souligne lrsquoarticle de Khatoune Teacutemisjian et collaborateurs il existe encore pour les patients de cliniques ophtalmologiques de nombreux obstacles agrave franchir pour parvenir agrave des services de basse vision

Nous espeacuterons que ces articles choisis

parmi les douze confeacuterences de lrsquoeacutedition 2013 du symposium trouveront votre inteacuterecirct et stimuleront vos activiteacutes cliniques et vos activiteacutes de recherche Bonne lecture

Marie-Chantal Wanet-Defalque PhD Khatoune Teacutemisjian PhD Anne Jarry MEd

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Traverser agrave lrsquoaide du signal sonore performance du coucou

Tony Leroux PhD12 Agathe Ratelle MA COMS34

Carole Zabihaylo MSc COMS3 Charlegravene Ricard MPA12

Andreacuteanne Mailhot DESS3 Serge Poulin5

1 CRIR-Institut Raymond-Dewar 2 Eacutecole drsquoorthophonie et drsquoaudiologie Faculteacute de meacutedecine Universiteacute de Montreacuteal 3 CRIR-Institut Nazareth et Louis-Braille 4 Eacutecole drsquooptomeacutetrie Universiteacute de Montreacuteal 5 Regroupement des organismes de promotion du Montreacuteal Meacutetropolitain (ROPMM)

Les personnes ayant une deacuteficience visuelle utilisent habituellement les indices fournis par les sons de la circulation lorsqursquoelles reacutealisent une traverseacutee de rue agrave une intersection reacutegie par des feux de circulation Lorsque disponibles ces indices permettent de deacutetecter la proximiteacute drsquoune intersection drsquoanalyser le patron du cycle des feux de circulation drsquoeacutetablir un alignement adeacutequat avant drsquoeffectuer une traverseacutee de deacuteterminer le moment opportun pour initier la traverseacutee et de maintenir une trajectoire agrave lrsquointeacuterieur du passage pour pieacutetons durant toute la traverseacutee (Guth Rieser amp Ashmead 2010 Barlow Bentzen amp Franck 2010) Ces meacutethodes baseacutees sur lrsquoutilisation des sons de la circulation dites conventionnelles ne permettent pas toujours drsquoeffectuer avec seacutecuriteacute lrsquoensemble des tacircches requises Afin de remeacutedier aux problegravemes drsquoaccessibiliteacute de certaines intersections lrsquoinstallation de signaux sonores comme aide agrave la traverseacutee a eacuteteacute normaliseacutee dans plusieurs pays et ce type drsquoameacutenagement est en continuelle expansion Or il existe une grande variabiliteacute dans le type de signaux sonores et dans leur mode de fonctionnement Dans les premiers deacuteveloppements les signaux sonores ont eacuteteacute conccedilus pour servir drsquoavertisseurs du deacutebut du cycle vert les signaux nrsquoeacutetant eacutemis que durant la

phase drsquoengagement Ce type de fonctionnement prime encore aujourdrsquohui au Canada et aux Eacutetats-Unis (Hall Ratelle amp Zabihaylo 1996 Barlow Bentzen Sauerburger amp Franck 2010) Au Canada les signaux de type chants drsquooiseaux deacuteveloppeacutes au Japon ont eacuteteacute preacuteconiseacutes Dans ce cas des signaux permettent de distinguer les deux axes (peep-peep et coucou respectivement dans lrsquoaxe est-ouest et lrsquoaxe nord-sud)

MODE DE FONCTIONNEMENT DES SIGNAUX SONORES AU QUEacuteBEC

Au Queacutebec un mode de fonctionnement axeacute sur la seacutecuriteacute a eacuteteacute conccedilu (Hall et al 1996) Les critegraveres drsquoun systegraveme seacutecuritaire ont eacuteteacute deacutefinis Le systegraveme devait 1) eacuteviter les erreurs drsquointerpreacutetation 2) favoriser le maintien de la trajectoire lors de la traverseacutee et 3) ecirctre utiliseacute sans risque de conflit pieacutetonveacutehicule

Pour reacutepondre agrave ces critegraveres il a eacuteteacute recommandeacute que les eacutemetteurs soient positionneacutes au centre du passage pour pieacutetons et que les signaux soient eacutemis alternativement drsquoune extreacutemiteacute agrave lrsquoautre La supeacuterioriteacute de lrsquoalternance pour eacutetablir lrsquoalignement a eacuteteacute deacutemontreacutee par Stevens (1993) Dans cette eacutetude les participants ont reacutealiseacute une

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erreur drsquoalignement infeacuterieure avec les signaux eacutemis en alternance versus les signaux eacutemis simultaneacutement (6deg versus 28deg) En plus drsquoecirctre efficace pour eacutetablir lrsquoalignement lrsquoeacutemission de signaux en alternance permet drsquoeacuteviter les erreurs drsquointerpreacutetation (deacutepart sur feu rouge) et assure le maintien de la trajectoire agrave lrsquointeacuterieur du passage durant toute la traverseacutee

Drsquoautres composantes furent inteacutegreacutees au modegravele de fonctionnement seacutecuritaire deacuteveloppeacute par lrsquoeacutequipe de cliniciens et de chercheurs Les caracteacuteristiques acoustiques (type de signal dureacutee du signal contenu spectral) optimales favorisant lrsquoalignement furent identifieacutees Le signal de type meacutelodie a eacuteteacute privileacutegieacute afin que celui-ci soit reconnu facilement et qursquoil ne soit pas confondu avec drsquoautres sons de lrsquoenvironnement La dureacutee optimale pour favoriser lrsquoalignement sans retarder le deacutepart de la personne a eacuteteacute deacutetermineacutee agrave 12 seconde dans la phase drsquoengagement Une meacutelodie agrave 4 notes de 300 ms chacune (initialement appeleacutee meacutelodie de Montreacuteal) fut choisie par lrsquoeacutequipe avec le concours de Serge Poulin usager musicien collaborateur au projet La dureacutee du signal dans la phase de deacutegagement a eacuteteacute reacuteduite agrave 900 ms (en jouant les 3 premiegraveres notes seulement) permettant ainsi de distinguer les deux phases Un contenu freacutequentiel comportant des notes fondamentales en basses freacutequences (entre 900 et 1325 Hz) accompagneacute drsquoharmoniques jusqursquoagrave 8 000 Hz fut proposeacute dans les premiers deacuteveloppements

Le mode de fonctionnement deacutecrit par Hall et al (1996) a eacuteteacute valideacute lors drsquoune eacutetude multicentrique sur le terrain Vingt-quatre personnes fonctionnellement non-voyantes et non expeacuterimenteacutees avec des signaux sonores ont traverseacute une rue large de six voies avec terre-plein central Cette eacutetude a permis de deacutemontrer lrsquoefficaciteacute et la seacutecuriteacute du systegraveme

ainsi que sa faciliteacute drsquoapprentissage (Ratelle et al 1999) Subseacutequemment le contenu spectral fut reacuteexamineacute afin de deacuteterminer si une variante pouvait offrir un alignement plus preacutecis Dans une eacutetude de Laroche Giguegravere et Poirier (1999) la meacutelodie preacuteconiseacutee a eacuteteacute compareacutee agrave certaines variantes (contenu freacutequentiel plus bas pause entre les notes) Les signaux chants drsquooiseaux de la norme canadienne (coucou et peep-peep) furent inclus dans lrsquoeacutetude Les reacutesultats ont deacutemontreacute que la meacutelodie de Montreacuteal preacutesentant un contenu freacutequentiel plus bas (notes fondamentales entre 450 et 650 Hz) offrait une meilleure performance que la meacutelodie originale utiliseacutee dans lrsquoeacutetude de Ratelle et al (1999) Quant aux signaux de la norme canadienne il nrsquoy avait pas de diffeacuterence significative entre la meacutelodie de Montreacuteal et le coucou (freacutequences fondamentales de 900 et 1100 Hz) dans les conditions expeacuterimentales utiliseacutees (simulation drsquoune rue agrave 4 voies) Le signal peep- peep (freacutequences de 4200 et 1990 Hz) a toutefois obtenu une performance significativement infeacuterieure aux autres signaux Une variante du coucou abaisseacutee drsquoune octave le neacuteo-coucou a eacuteteacute creacuteeacutee et compareacutee au coucou de la norme lors drsquoune eacutetude terrain reacutealiseacutee par Laroche Giguegravere et Leroux (2000) Il nrsquoy a pas eu de diffeacuterence significative entre les deux types de signaux coucou Toutefois signalons que dans cette eacutetude la circulation parallegravele eacutetait en mouvement lors de lrsquoutilisation des signaux Les participants ont donc pu maintenir leur alignement en utilisant les indices de la circulation parallegravele Les eacutetudes de Laroche et al (2000) ont conclu que les deux meilleurs signaux eacutetaient la meacutelodie de Montreacuteal abaisseacutee drsquoune octave et le coucou

Normes queacutebeacutecoise et canadienne

Une norme queacutebeacutecoise en matiegravere de signaux sonores est en vigueur depuis 2005 (Ministegravere des transports 2009) La norme preacuteconise les principaux eacuteleacutements deacutecrits par Hall et al

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(1996) Le signal meacutelodie de Montreacuteal (notes fondamentales 450-650 Hz) est prescrit dans le cas ougrave un seul axe est eacutequipeacute avec des signaux sonores Dans le cas ougrave deux axes sont eacutequipeacutes la meacutelodie de Montreacuteal est installeacutee dans lrsquoaxe est- ouest et le coucou de la norme canadienne est installeacute dans lrsquoaxe nord-sud

En 2008 un rapport preacutesente des lignes directrices nationales relatives aux signaux sonores pour le Canada (Loane amp Stewart 2008) Il fut recommandeacute que le signal peep- peep de la norme canadienne soit remplaceacute par la meacutelodie de Montreacuteal Il fut aussi proposeacute que la meacutelodie de Montreacuteal soit doreacutenavant nommeacutee meacutelodie du Canada Les auteurs ayant accepteacute la norme canadienne fut reacuteviseacutee en 2010 et prescrit le coucou et la meacutelodie du Canada respectivement dans les axes nord-sud et est-ouest

Questionnement sur la performance du coucou

Au Queacutebec une deacutemarche de reacutevision de la norme queacutebeacutecoise est en cours depuis 2008 Une proposition drsquoune modification agrave lrsquoeffet que le signal coucou soit utiliseacute dans tous les cas drsquoinstallations drsquoaxe nord- sud mecircme lorsqursquoune seule traverse est eacutequipeacutee avec des signaux sonores a eacuteteacute eacutemise Au Queacutebec le signal coucou a eacuteteacute moins utiliseacute puisque la meacutelodie eacutetait installeacutee dans le cas drsquoinstallation agrave une seule traverse Toutefois les expeacuteriences des usagers et les observations cliniques des speacutecialistes en orientation et mobiliteacute suggeacuteraient que le signal coucou offrait une performance infeacuterieure agrave celle de la meacutelodie Lrsquohypothegravese drsquoavoir un grand nombre de signaux de type coucou a donc souleveacute une certaine inquieacutetude tant chez les usagers que les intervenants Cette probleacutematique a conduit agrave rassembler de nouveau une eacutequipe de travail multidisciplinaire constitueacutee de cliniciens et chercheurs en orientation et mobiliteacute en

audiologie et drsquoun usager (concepteur de la meacutelodie)

DEacuteVELOPPEMENT DrsquoUN NOUVEAU SIGNAL SONORE (Ricard 2012)

La premiegravere eacutetude meneacutee par lrsquoeacutequipe visait agrave documenter la performance du coucou actuel et agrave identifier un nouveau signal dont les caracteacuteristiques permettraient drsquoobtenir une performance similaire ou supeacuterieure agrave celle de la meacutelodie du Canada

OBJECTIFS

1 Creacuteer six nouveaux signaux srsquoappuyant sur les paramegravetres acoustiques proposeacutes par Hall et al (1996)

2 Mesurer en laboratoire les performances en localisation auditive des nouveaux signaux et les comparer agrave celles du signal coucou de la norme

3 Eacutevaluer lrsquoappreacuteciation par les usagers des nouveaux signaux

4 Identifier un nombre restreint de signaux sonores agrave eacutevaluer ulteacuterieurement agrave une intersection reacuteelle

PHASE 1 MESURE DES CAPACITEacuteS EN LOCALISATION AUDITIVE

MEacuteTHODOLOGIE

Conception de nouveaux signaux sonores

Six signaux ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par lrsquoeacutequipe de recherche (tableau 1) La conception a eacuteteacute guideacutee par les critegraveres deacutecrits par Hall et al (1996) Les signaux devaient 1) avoir une dureacutee totale de 12 seconde 2) ecirctre composeacutes de notes ayant une dureacutee minimale de 200 ms et 3) avoir un contenu

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Nom des signaux creacuteeacutes

Caracteacuteristiques des composantes

Eacuteleacutements composant la meacutelodie

1 2 3 4 5 Dureacutee

totale (ms)

Coucou haut Freacutequences (Hz)

Dureacutee (ms) 660 400

832 800

1200

Coucou bas

Freacutequences (Hz) Dureacutee (ms)

440 400

555 800

1200

Meacutelodie 1


440 300

555 300

495 300

588 300

1200

Meacutelodie 2


440 300

555 300

440 300

495 300

1200

Meacutelodie 3


440 200

555 400

440 200

495 400

1200

Ocirc Canada


440 340

523 260 50

Silence

523 90

350 510

1250

Tableau 1 - Description des caracteacuteristiques acoustiques des six signaux sonores

freacutequentiel composeacute de notes fondamentales en basses freacutequences accompagneacutees drsquoharmoniques srsquoeacutetalant jusqursquoagrave 8 000 Hz Parmi les signaux creacuteeacutes deux sont des variantes du signal coucou de la norme soit le coucou bas (abaisseacute drsquoune octave) et le coucou haut (rehausseacute drsquoune demi-octave) Trois nouvelles meacutelodies ont eacuteteacute creacuteeacutees Le 6e

signal preacutesenteacute est constitueacute des quatre premiegraveres du chant Ocirc Canada Dans ce dernier cas il est agrave noter que la 3e note a une dureacutee de 90 ms ne remplissant donc pas le critegravere de 200 ms

Participants

Trente-six adultes acircgeacutes entre 21 et 49 ans (moyenne de 292 plusmn 84 ans) preacutesentant une audition et une vision normale ont eacuteteacute recruteacutes

Proceacutedure

Les signaux ont eacuteteacute eacutevalueacutes agrave lrsquoaide du systegraveme de localisation auditive (SELA) adapteacute pour les personnes ayant une surdiceacuteciteacute Les adaptations

incluent lrsquoajout drsquoune grille gradueacutee par pas drsquoun degreacute autour de la demi-sphegravere et lrsquoutilisation drsquoun systegraveme de pointeur laser placeacute sur un casque et centreacute avec le nez pour mesurer la reacuteponse du participant (figure 1) Quatre haut-parleurs ont eacuteteacute ajouteacutes afin de permettre lrsquoajout drsquoun bruit de fond (bruit blanc) Les yeux des participants ont eacuteteacute bandeacutes Le participants ont eacuteteacute eacutevalueacutes dans les trois positions preacutevues dans le protocole (frontale lateacuterale 1 et lateacuterale 11)

Figure 1 - Adaptations du systegraveme drsquoeacutevaluation de la

localisation auditive (SELA)

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Moy

enne

err

eur a

bso

lue

15

125

10

75

5

25

Cible

9 27

45 63 81

99 117

135 153

171 189

Coucou actuel

Coucou haut

Coucou bas

Meacutelodie 1 Meacutelodie 2 Meacutelodie 3 O Canada

Signal

Figure 2 --- Erreur moyenne drsquoalignement en position frontale pour chacun des 11 haut-parleurs (9 agrave 189deg)

Reacutesultats

Les reacutesultats ont deacutemontreacute que le coucou actuel geacuteneacuterait des erreurs drsquoalignement significativement plus grandes que tous les autres signaux dans une tacircche drsquoalignement ainsi qursquoun plus grand nombre de confusions avant-arriegravere (Ricard 2012) (voir figure 2) Tous les nouveaux signaux ayant un contenu freacutequentiel en basses freacutequences ont reccedilu une performance similaire Le signal coucou avec freacutequences intermeacutediaires a preacutesenteacute une performance infeacuterieure aux autres signaux

PHASE 2 SONDAGE DrsquoAPPREacuteCIATION

Un sondage par internet a eacuteteacute mis en ligne et soumis agrave un groupe eacutelargi de 41 personnes ayant une deacuteficience visuelle Les nouveaux signaux devaient ecirctre classeacutes en 1er 2e et 3e choix selon

un critegravere combinant lrsquoappreacuteciation du signal et son aspect distinctif Les reacutesultats ont deacutemontreacute que deux des nouveaux signaux de type meacutelodie (meacutelodies 3 et 1) ont reccedilu la meilleure appreacuteciation aupregraves des usagers obtenant un rang similaire Les signaux de type coucou ont reccedilu une appreacuteciation significativement infeacuterieure aux signaux de type meacutelodique (tableau 2)

Signal 1e Choix 2e Choix Total

Meacutelodie 1 741 1341 29123 Meacutelodie 3 1141 841 26123 Meacutelodie 2 741 641 22123

Coucou haut 441 741 16123 Coucou bas 541 241 15123 Ocirc Canada 741 541 15123

Tableau 2 --- Classement drsquoappreacuteciation et du

caractegravere distinctif des six signaux sonores

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ANALYSE DES REacuteSULTATS

Lrsquoeacutetude de Ricard semble indiquer que tout signal sonore drsquoune dureacutee totale de 12 seconde et ayant un contenu spectral de notes fondamentales en basses freacutequences (450-650 Hz) accompagneacutees drsquoharmoniques preacutesente des performances comparables en localisation auditive (Ricard 2012) Lrsquoimportance drsquoavoir une dureacutee minimale de 200 ms par note peut ecirctre questionneacutee puisque lrsquoOcirc Canada qui contient une note de 90 ms a obtenu une performance eacutegale agrave celle des autres meacutelodies Ces reacutesultats suggegraverent que la performance drsquoalignement tient davantage agrave la dureacutee totale du signal et agrave son contenu freacutequentiel et ne semble pas affecteacutee par la dureacutee individuelle des notes

Lrsquoimpact drsquoun nouveau choix de signal en axe nord-sud non apparenteacute au signal coucou a eacuteteacute discuteacute Deux consideacuterations drsquoimportance furent souleveacutees 1) lrsquoutilisation du signal de type coucou est une habitude de longue date au Canada 2) lrsquointroduction drsquoun nouveau signal de type meacutelodie pourrait ajouter un eacuteleacutement de confusion entre les axes si les deux signaux eacutetaient de type meacutelodie

Le rejet des signaux de type coucou a eacuteteacute analyseacute Il est suggeacutereacute que la manipulation de signaux a eu pour effet de faire perdre lrsquoassociation du signal sonore avec un coucou les nouveaux signaux de type coucou srsquoapparentant davantage agrave une siregravene

POURSUITE DE LrsquoEacuteTUDE

Les deux meacutelodies eacutegalement appreacutecieacutees (meacutelodies 1 et 3) ont eacuteteacute examineacutees Lrsquoeacutecoute en continu de ces meacutelodies a ameneacute lrsquoeacutequipe agrave rejeter la meacutelodie 1 cette derniegravere preacutesentant une sonoriteacute rappelant une siregravene lorsque joueacutee de faccedilon reacutepeacuteteacutee Seule la meacutelodie 3 pouvait donc ecirctre retenue de lrsquoeacutetude

de Ricard Consideacuterant lrsquoavantage de maintenir un signal de type coucou (caractegravere distinctif et habitudes des utilisateurs) une nouvelle variante du coucou a donc eacuteteacute eacutelaboreacutee Il srsquoagit du neacuteo- coucou doubleacute Cette variante preacutesente toutes les caracteacuteristiques acoustiques pour un alignement optimal (freacutequences et dureacutee totale) mais preacuteserve la sonoriteacute rappelant le chant du coucou En effet la dureacutee des notes du coucou actuel nrsquoa pas eacuteteacute modifieacutee le signal ayant eacuteteacute simplement doubleacute pour couvrir la dureacutee deacutesireacutee (12 s)

Lrsquoeacutequipe de recherche entend poursuivre lrsquoeacutetude afin drsquoidentifier le signal optimal qui pourrait ecirctre preacutesenteacute dans les axes nord-sud Une nouvelle eacutetude drsquoappreacuteciation portant sur le caractegravere distinctif des signaux sera reacutealiseacutee Deux signaux seulement seront preacutesenteacutes aux participants soit lrsquooption meacutelodique correspondant agrave la meacutelodie 3 de lrsquoeacutetude de Ricard (2012) et lrsquooption meacutelodique correspondant au neacuteo-coucou doubleacute Lrsquooption choisie sera par la suite compareacutee au signal coucou de la norme dans une expeacuterimentation reacutealiseacutee dans une intersection reacuteelle Cette eacutetude permettra de mesurer la performance obtenue avec chacun des signaux lors drsquoune traverseacutee drsquoune rue large La tacircche de maintien de la trajectoire agrave lrsquointeacuterieur du passage pour pieacutetons sera documenteacutee

REacuteFEacuteRENCES

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Guth D A Rieser J J amp Ashmead D H (2010) Perceiving to move and moving to perceive Control of locomotion by students with vision loss Dans W R Wiener R L Welsh amp B B Blasch (dir) Foundations of Orientation and Mobility Vol 1 History and Theory (3e eacuted p 3-44) New York AFB Press

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Laroche C Giguegravere C amp Leroux T (2000) Eacutevaluation sur le

terrain de signaux sonores destineacutes aux pieacutetons atteints de ceacuteciteacute Municipaliteacute reacutegionale drsquoOttawa-Carleton

Laroche C Giguegravere C amp Poirier P (1999) Eacutevaluation de

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Queacutebec (Province) Ministegravere des transports (2009) Signaux

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Geoffroy R et al (1999) Eacutevaluation de lrsquoefficaciteacute drsquoun signal sonore alternatif et activeacute sur demande dans une traverse agrave six voies par une population de personnes fonctionnellement non- voyantes Longueuil Institut Nazareth et Louis-Braille

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destineacute aux pieacutetons preacutesentant une deacuteficience visuelle Rapport non publieacute Universiteacute de Montreacuteal

Stevens A (1993) A comparative study of the ability of totally

blind adults to align and cross the street at an offset intersection using an alternating versus non-alternating audible traffic signal (Research report for the degree of MEd Universiteacute de Sherbrooke)

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Deacuteveloppement drsquoun guide tutoriel sur lrsquoutilisation de la speacutecification WAI-ARIA pour ameacuteliorer lrsquoaccessibiliteacute des applications Web enrichies

Walter de Abreu Cybis1 Doctorat Jean-Marie DrsquoAmour1 MEacuted

1 CRIR-Institut Nazareth et Louis-Braille

INTRODUCTION

Cet article preacutesente les reacutesultats partiels drsquoune initiative de lrsquoInstitut Nazareth et Louis-Braille (INLB) pour maicirctriser une faccedilon de deacutevelopper des pages Web accessibles en utilisant les speacutecifications WAI-ARIA (Accessible Rich Internet Applications)

OBJECTIFS DE CE PROJET

Le but de ce projet est de deacutevelopper un guide tutoriel sur la meilleure faccedilon drsquoutiliser ces nouvelles techniques drsquoaccessibiliteacute baseacutees sur la speacutecification WAI-ARIA pour enrichir lrsquoexpeacuterience des utilisateurs aveugles Les articles publieacutes agrave ce jour agrave propos de lrsquoaccessibiliteacute des applications Web enrichies ont un caractegravere qui se limite plutocirct agrave la meacutecanique drsquoapplication de ces nouvelles techniques mais lrsquoaspect fonctionnel et le point de vue de lrsquoutilisateur sont agrave peine effleureacutes [1 2 4 5 6 7] Nous comprenons que la meilleure accessibiliteacute est celle qui offre la meilleure expeacuterience aux utilisateurs aveugles En effet il ne suffit pas de rendre les composants accessibles il faut offrir la bonne information au bon moment doseacutee de faccedilon approprieacutee pour guider lrsquoutilisateur sans le noyer dans un verbiage inutile De la mecircme faccedilon il faut lui donner le controcircle sur le rythme et la quantiteacute drsquoinformation de guidage preacutesenteacutee Lrsquoobjectif de cette eacutetude

est drsquoexplorer des pratiques ergonomiques qui au-delagrave des meilleures pratiques proposeacutees par les agents utilisateurs agrave lrsquoheure actuelle (lecteur drsquoeacutecran et navigateur Web) pourraient ameacuteliorer davantage lrsquoexpeacuterience des utilisateurs aveugles face agrave une interface Web enrichie

APPROCHE MEacuteTHODOLOGIQUE

Cette eacutetude srsquoest organiseacutee en cycles de deacuteveloppement de diffeacuterentes versions des pages Web testeacutees par des utilisateurs aveugles Nous avons deacuteveloppeacute des cas de test agrave partir des meilleures pratiques drsquoaccessibiliteacute identifieacutees lors des tests drsquoun premier projet dont lrsquoobjectif eacutetait de comparer les performances des diffeacuterents agents utilisateurs face aux interfaces Web enrichies [3]

Agrave chaque cycle les versions originales des cas de tests dites laquo accessibles raquo faisaient lrsquoobjet drsquoeacutevaluations drsquoergonomie dans le but drsquoidentifier des lacunes ou des opportuniteacutes drsquoameacutelioration du point de vue de lrsquointuitiviteacute et de la faciliteacute drsquoutilisation Par la suite nous mettions en place des versions dites laquo ergonomiques raquo de ces cas de test en comblant les lacunes et profitant des opportuniteacutes drsquoameacutelioration Nous organisions alors des rencontres avec quatre agrave cinq utilisateurs aveugles intervenants en communication informatique agrave lrsquoINLB Nous leur demandions

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drsquointeragir et en parallegravele de commenter les difficulteacutes et les faciliteacutes drsquointeraction avec les deux versions Agrave la fin des rencontres nous invitions les participants agrave discuter des solutions qui leur semblaient les plus efficaces ou les plus approprieacutees eacutetant donneacute leur connaissance de la clientegravele des personnes aveugles de lrsquoINLB Les tests se deacuteroulaient sur un banc drsquoessai mettant en place lrsquoagent utilisateur laquo NVDA + Firefox raquo Ces seacuteances eacutetaient enregistreacutees sur videacuteo et les points de discussions eacutetaient noteacutes sur une grille drsquoanalyse Chaque cycle se terminait par une analyse des activiteacutes reacutealiseacutees agrave partir desquelles nous concluions sur des principes ergonomiques agrave retenir

ACTIVITEacuteS REacuteALISEacuteES

Jusqursquoagrave preacutesent nous avons compleacuteteacute deux cycles de deacuteveloppement concernant deux cas de test le premier est une application permettant lrsquoeacutedition de petites annonces Il met en place un menu deacuteroulant et un calendrier dynamiques Le second se preacutesente comme une application pour le calcul du remboursement des frais de voyages sous la forme drsquoun tableau interactif Ces applications ont eacuteteacute testeacutees et ont fait lrsquoobjet de discussions avec 4 utilisateurs aveugles Dans la plupart des tacircches les utilisateurs aveugles eacutetaient peu efficaces et peu productifs en utilisant la version simplement laquo accessible raquo Les versions ergonomiques leur procuraient beaucoup plus drsquoefficaciteacute de productiviteacute et de satisfaction mecircme si elles nrsquoeacutetaient pas encore adapteacutees agrave 100 Lrsquoanalyse des eacuteveacutenements survenus lors des tests ainsi que du contenu des discussions avec les utilisateurs aveugles nous a indiqueacute les directions agrave suivre pour ameacuteliorer les pratiques ergonomiques

REacuteSULTATS

Les pratiques ergonomiques deacuteveloppeacutees jusqursquoagrave maintenant se sont centreacutees sur le guidage notion que nous preacutecisons ci-dessous

Le guidage pour un utilisateur aveugle ou mal voyant sera eacutevidemment sous forme sonore ou braille prenant la forme de textes qui seront lus ou afficheacutes par le lecteur drsquoeacutecran en plus de ce qui est deacutejagrave eacutecrit sur une page Web Pour cela on utilisera des ressources diverses dans le but drsquoinformer sur le contenu et lrsquoeacutetat drsquoune interface ainsi que sur la localisation de lrsquoeacuteleacutement ayant le focus du curseur du lecteur drsquoeacutecran agrave un moment donneacute Il est judicieux que le guidage soit court objectif et preacutecis crsquoest-agrave-dire qursquoil ne doit fournir que lrsquoinformation dont lrsquoutilisateur aveugle ou mal voyant a besoin et ce exactement au moment ougrave il en a besoin Il faut porter une attention speacuteciale agrave ne pas dupliquer le guidage deacutejagrave fourni par le lecteur drsquoeacutecran En effet dans plusieurs contextes le lecteur drsquoeacutecran analyse une page et annonce deacutejagrave de lrsquoinformation qui nrsquoy est pas eacutecrite directement (ex Liste de x eacuteleacutements)

Nous distinguons deux types de guidage

o le guidage deacutecrivant le contenu disponible et o le guidage sur le mode drsquoopeacuteration

Guidage deacutecrivant le contenu disponible (descriptions)

Ce guidage doit preacutesenter un reacutesumeacute de ce qui est preacutesenteacute visuellement sur une page Celui-ci est tregraves important pour que lrsquoutilisateur aveugle puisse se faire un modegravele mental approprieacute de la page agrave partir duquel il va mettre en place des strateacutegies de deacuteplacement Les descriptions doivent ecirctre concises et livrer de faccedilon hieacuterarchiseacutee et seacutequentielle selon lrsquoimportance et lrsquoordre des zones fonctionnelles preacutesenteacutees sur les pages En

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regravegle geacuteneacuterale ce guidage sera placeacute en haut de la page et sera lu agrave chaque fois que le curseur du lecteur drsquoeacutecran srsquoy trouve Drsquoautres guidages seront associeacutes aux zones fonctionnelles et aux composants des niveaux infeacuterieurs Ex laquo Cette zone drsquoapplication contient une zone drsquoeacutedition de texte et un menu de formatage raquo

Guidage simplifiant il srsquoagit drsquoutiliser le guidage sonore pour filtrer le nombre drsquooptions disponibles Ainsi dans une interface trop riche le guidage sonore ne portera que sur les actions les plus importantes Ex Sur un composant du type calendrier ougrave il y a un nombre trop important de raccourcis ne preacutesenter que les raccourcis clavier pour se deacuteplacer entre les jours et les mois seacutelectionner une date et fermer le calendrier en laissant tomber les deacuteplacements entre les mois et les anneacutees

Guidage deacutecrivant lrsquoeacutetat de lrsquointerface il srsquoagit drsquoune forme de guidage speacutecialement applicable agrave des composants dynamiques qui changent drsquoeacutetat de mode ou de contenu Ce guidage srsquoadresse aussi aux reacuteponses du systegraveme Ex On annonce laquo Nouvelle ligne ajouteacutee raquo sur un tableau dynamique

Guidage deacutecrivant la nature speacutecifique drsquouncomposant ce guidage srsquoapplique lorsqursquoun eacuteleacutement a une nature speacutecifique qui nrsquoest pas consideacutereacutee par les balises et rocircles WAI-ARIA standards Ex laquo Valeur calculeacutee en fonction des valeurs inscrites sur cette ligne raquo

Guidage sur le mode drsquoopeacuteration (instructions)

Il srsquoagit drsquoannoncer agrave lrsquoutilisateur les actions possibles en fonction de la localisation du curseur ou de lrsquoeacutetat de lrsquointerface ainsi que les touches clavier qursquoil doit utiliser pour commander une action Il faut respecter la regravegle ergonomique

deacutefinissant la seacutequence drsquoinformations sur ce type de guidage drsquoabord lrsquoobjectif de lrsquoaction et le mode drsquoopeacuteration agrave la fin du guidage Ex sur un tableau laquo 1 Pour vous deacuteplacer entre les cellules utilisez les touches fleacutecheacutees ou la tabulation 2 Pour sortir du tableau faites controcircle plus tabulation 3 Pour activer et pour valider une cellule eacuteditable faites retour raquo

Guidage sur la localisation de lrsquoutilisateur ce type de guidage est utile pour indiquer le deacutebut ou la fin drsquoune zone fonctionnelle Il est particuliegraverement pertinent quand le systegraveme deacuteplace le focus de faccedilon non seacutequentielle tout en passant sur des composants Ex laquo Deacutebut de la zone drsquoapplication raquo laquo Fin de la zone drsquoapplication raquo guidage annonceacute lorsque le curseur du lecteur drsquoeacutecran atteint le deacutebut ou la fin drsquoune zone fonctionnelle

Guidage opportun si un composant preacutesente deux ou trois modes drsquoopeacuteration le guidage ne doit annoncer que les actions dont lrsquoutilisateur a besoin pour le mode en cours Ex sur un tableau interactif le guidage pour la date agrave entrer nrsquoest preacutesenteacute qursquoau moment ougrave le champ est passeacute en mode drsquoeacutedition laquo Entrez une date avant la date actuelle dans les derniers 60 jours dans le format aaaammjj raquo

Les qualiteacutes du guidage

Nous avons identifieacute des principes ergonomiques srsquoappliquant agrave toute forme de guidage

Guidage sous controcircle il srsquoagit de donner agrave lrsquoutilisateur aveugle ou mal voyant le pouvoir de ne plus eacutecouter les guidages deacutejagrave assimileacutes et de les reacuteactiver en cas de doute Ex laquo Pour faire reacutepeacuteter les consignes drsquoune zone drsquoapplication faites controcircle plus F2 Pour activer et deacutesactiver lrsquoensemble des instructions faites controcircle plus F1 raquo

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Guidage rythmeacute il srsquoagit de reacutepartir les phrases du guidage sur des eacuteleacutements seacutelectionnables par tabulation de faccedilon agrave donner agrave lrsquoutilisateur aveugle qui se deacuteplace avec la touche de tabulation le controcircle sur la lecture Il srsquoagit de respecter les limites de la meacutemoire de travail de lrsquoutilisateur Ex au deacutebut drsquoune zone drsquoapplication introduire un point drsquoarrecirct pour annoncer laquo Zone drsquoeacutedition du reacutesumeacute de votre projet Cette zone est composeacutee drsquoun champ drsquoeacutedition et drsquoun menu de formatage Pour lrsquoactiver faites tabulation raquo

Guidage non reacutepeacutetitif il faut faire attention agrave ce que les annonces sonores ne soient pas reacutepeacutetitives par exemple lorsque plusieurs items partagent les mecircmes proprieacuteteacutes Par ailleurs on ne doit pas annoncer via une speacutecification WAI-ARIA ce qursquoun lecteur drsquoeacutecran annonce deacutejagrave par exemple dans le cas des en-tecirctes drsquoun tableau

Guidage sur le guidage il srsquoagit drsquoannoncer combien de consignes existent et de les numeacuteroter dans le cas ougrave elles sont nombreuses Ex laquo Voici 3 consignes 1 Lorsque le lecteur drsquoeacutecran annonce une zone drsquoapplication faites tabulation pour lrsquoactiver 2 Pour reacutepeacuteter les consignes drsquoune zone drsquoapplication faites controcircle plus F2 3 Pour activer et deacutesactiver lrsquoensemble des instructions faites controcircle plus F1 raquo

Les techniques au service du guidage

Nous avons deacuteveloppeacute des techniques qui pourront ecirctre mises en place pour introduire le guidage ergonomique En voici quelques exemples

o Technique au service du guidage rythmeacute

Introduire une balise de section laquo div raquo vide logiquement placeacutee avant la balise du composant agrave deacutecrire Deacutefinir cette balise comme seacutelectionnable par tabulation laquo tabindex = lsquolsquo0rsquorsquo raquo et posseacutedant lrsquoattribut

laquo aria-describedBy raquo pointant vers le paragraphe invisible contenant le texte de guidage

o Technique au service du guidage deacutecrivant lrsquoeacutetat

de lrsquointerface Pour annoncer un changement drsquoeacutetat introduire un paragraphe invisible avec un rocircle de journal laquo rocircle = lsquolsquologrsquorsquo raquo et un attribut de reacutegion vive polie laquo aria-live = lsquolsquopolitersquorsquo raquo laquo aria-relevant = lsquolsquoadditionsrsquorsquo raquo Mettre en place un script java ajoutant du texte de guidage au paragraphe invisible agrave chaque fois que lrsquoeacutetat du composant est modifieacute

o Technique au service du guidage de localisation

de lrsquoutilisateur Pour les guidages de deacutebut et de fin de zone fonctionnelle des paragraphes de guidage logiquement placeacutes au deacutebut ou agrave la fin de la balise englobant cette zone (div) mais afficheacutes hors de lrsquoeacutecran (left = lsquolsquo-1000pxrsquorsquo) Mecircme srsquoil srsquoaffiche en dehors de lrsquoeacutecran ce guidage sera lu par le lecteur drsquoeacutecran lorsque lrsquoutilisateur aveugle ou malvoyant se deacuteplace avec les touches fleacutecheacutees

CONCLUSIONS

Les reacutesultats preacuteliminaires de ce projet montrent que les speacutecifications WAI-ARIA permettent un type de guidage plus effectif du point de vue de la qualiteacute de lrsquoexpeacuterience des utilisateurs aveugles Il faut cependant mentionner que la charge de travail pour deacutevelopper les techniques au service drsquoun guidage ergonomique est agrave lrsquoheure actuelle tregraves importante et donc difficilement concevable pour un deacuteveloppeur Web Cependant nous croyons qursquoil est possible de srsquoapprocher de lrsquoobjectif de ce projet en deacuteveloppant des composants reacuteutilisables qui mettent en place les techniques au service des principes ergonomiques suggeacutereacutes dans cet article La tacircche des deacuteveloppeurs Web soucieux de lrsquoexpeacuterience

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des utilisateurs aveugles pourra ainsi se limiter agrave saisir les textes de guidage et les identifiants (id) des nœuds agrave propos desquels porterait le guidage

Il faut mentionner finalement que les personnes malvoyantes ne peuvent pas profiter des guidages ergonomiques proposeacutes dans cet article car agrave lrsquoheure actuelle les outils de grossissement (ex ZoomText) ne prennent pas en consideacuteration les speacutecifications WAI-ARIA Il srsquoagit drsquoune lacune importante car de toute eacutevidence lrsquoassociation du grossissement avec le guidage ergonomique pourrait ecirctre tregraves fructueuse


1 Accessible culture Not All ARIA Widgets Deserve role=raquoapplicationraquo Repeacutereacute agrave httpaccessibleculture orgarticles201102not-all-aria-widgets-deserve-role- application en juillet 2013

2 Bertet P (2008 9 deacutecembre) Introduction agrave WAI

ARIA (traduction) Repeacutereacute agrave httpwwwlesintegristes net20081209introduction-a-wai-aria-traduction en juillet 2013

3 Cybis W A amp DrsquoAmour J-M (2011) Test de

performance des attributs et roles WAI-ARIA Longueuil CA Institut Nazareth et Louis-Braille

4 Sax E (2011) WAI-ARIA Information amp examples

Repeacutereacute agrave httpwai-ariapunkchipcom en juillet 2013

5 The Paciello Group Blog Repeacutereacute agrave httpblogpaciellogroup comauthoradmin en juillet 2013

6 W3C (2013 mars) WAI-ARIA 10 Authoring Practices

Repeacutereacute agrave httpwwww3orgTRwai-aria-practices en juillet 2013

7 W3C (2013 octobre) Using WAI-ARIA in HTML

Repeacutereacute agrave httpwwww3orgTRaria-in-html

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Deacuteveloppement et adaptation drsquoun programme drsquointeacutegration en emploi pour des personnes ayant une deacuteficience visuelle au Queacutebec1

Walter Wittich1 Donald H Watanabe2 Lizabeth Scully1 Martin Bergevin1

1 CRIR-Centre de reacuteadaptation MAB-Mackay 2 Eacutecole drsquooptomeacutetrie Universiteacute de Montreacuteal

Malgreacute tous les efforts consentis le taux de chocircmage des personnes ayant une deacuteficience visuelle en acircge de travailler demeure eacuteleveacute au Queacutebec Camirand et al (2010) ont deacutetermineacute que le pourcentage de personnes ayant une deacuteficience visuelle inactives dans la population active du Queacutebec en 2006 eacutetait de 625 plus de trois fois le taux drsquoinactiviteacute de la population geacuteneacuterale du Queacutebec pour la mecircme anneacutee Selon lrsquoorganisation Access Economics le manque de participation des personnes ayant une deacuteficience visuelle dans le marcheacute du travail a entraicircneacute une perte de 406 milliards de dollars agrave lrsquoeacuteconomie canadienne (Access Economics nd) Compte tenu de cette situation le centre de reacuteadaptation MAB-Mackay (CRMM) a deacutecideacute de deacutevelopper et drsquoeacutevaluer une approche novatrice dans la conception drsquoun programme en preacute-emploi avec lrsquoobjectif drsquoameacuteliorer les reacutesultats drsquointeacutegration en emploi des personnes ayant une deacuteficience visuelle Le preacutesent article fait eacutetat du deacuteveloppement de ce programme ainsi que des reacutesultats de la premiegravere cohorte drsquoindividus lrsquoayant compleacuteteacute

FACTEURS DE SUCCEgraveS DE LrsquoEMPLOI

Shaw et Gold (2007) ont noteacute que les personnes ayant une deacuteficience visuelle au Queacutebec eacutetaient mieux preacutepareacutees au marcheacute du travail que ne lrsquoeacutetaient celles de lrsquoOntario Leur explication de cette conclusion eacutetait que le Queacutebec beacuteneacuteficie drsquoun plus grand soutien pour les personnes handicapeacutees notamment gracircce agrave la preacutesence drsquoun reacuteseau de services speacutecialiseacutes de main drsquoœuvre pour les personnes handicapeacutees mis en place il y a trente ans Ces services publics financeacutes par Emploi-Queacutebec sont presque tous des organismes indeacutependants agrave but non lucratif avec un mandat speacutecifique de desservir les clients handicapeacutes francophones agrave lrsquoeacutechelle reacutegionale Pour la minoriteacute anglophone des personnes handicapeacutees au Queacutebec tant Emploi-Queacutebec que le ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) ont accordeacute au CRMM un statut drsquoexception qui lui permet drsquooffrir des services drsquoemplois speacutecialiseacutes inteacutegreacutes au sein mecircme de sa structure organisationnelle De plus Emploi- Queacutebec et le MSSS lui ont accordeacute un mandat

Traduit et utiliseacute avec la permission du American Foundation for the Blind De Wittich W Watanabe DH Scully L amp Bergevin M (2013) Development and Adaptation of an Employment-Integration Program for People Who Are Visually Impaired in Quebec Canada Journal of Visual Impairment amp Blindness 107 (6) 481-496 Copyright copy 2013 par AFB Press American Foundation for the Blind Tous droits reacuteserveacutes La version complegravete de cet article revu par des pairs a eacuteteacute initialement publieacutee en langue anglaise La version originale de lrsquoenregistrement se trouve agrave lrsquoadresse

1

httpwwwjviborg Le centre de reacuteadaptation MAB-Mackay exprime ses sincegraveres remerciements agrave Peter et Paul Ash pour leur geacuteneacutereux soutien financier agrave ce projet

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suprareacutegional plutocirct que reacutegional dans lrsquooffre des services aux personnes anglophones ayant une deacuteficience visuelle

AUTRES PROGRAMMES DE REINSERTION A LrsquoEMPLOI

Une revue de la litteacuterature scientifique et une recherche sur Internet agrave propos des services drsquoemplois en reacuteadaptation visuelle ont deacutemontreacute lrsquoexistence de programmes drsquointeacutegration et de reacuteinsertion aux niveaux national provincial et local La plupart de ces programmes se retrouvent au palier gouvernemental et dans les centres de reacuteadaptation agrave but non lucratif pour la deacuteficience visuelle Un petit nombre drsquoentre eux a aussi eacuteteacute identifieacute au sein des universiteacutes En outre certains programmes eacutetaient meneacutes par des organisations qui regroupent plusieurs deacuteficiences Par exemple le Conseil canadien de la reacuteadaptation et du travail (CCRT) a reacutecemment eacutetabli un programme drsquoemploi financeacute par Emploi Ontario pour des personnes ayant divers handicaps appeleacute le Workplace Essential Skills Partnership Program (programme de partenariat sur les compeacutetences essentielles en milieu de travail) Le Job Readiness Clinic (clinique de preacuteparation agrave lrsquoemploi) de lrsquoUniversiteacute du Texas eacutetait un autre programme Fonctionnant agrave Austin au Texas de 1975 agrave 1991 il fournissait des services directs aux clients en reacuteadaptation ayant des contraintes seacutevegraveres agrave inteacutegrer le marcheacute du travail (Wolffe 1985) Sur la base du programme de lrsquoUniversiteacute du Texas un programme de preacute-emploi a eacuteteacute adapteacute et mis en place par le Royal National Institute of Blind People (RNIB) au Royaume-Uni (RNIB 2012) Par le biais de leur programme de preacute-emploi adapteacute agrave la reacutealiteacute du marcheacute du travail britannique le RNIB a meneacute un projet de recherche-action de trois ans appeleacute ENABLER Ce projet a abouti agrave la creacuteation drsquoune trousse drsquoinformation destineacutee agrave ceux qui eacutetaient sans emploi (Saunders Douglas

amp Lynch 2013) Ce mecircme programme de preacute- emploi a eacutegalement eacuteteacute mis en place dans le Maine ougrave des donneacutees preacuteliminaires indiquent que dix-huit mois apregraves la formation 86 de la premiegravere cohorte du Employability Skills Program (programme de deacuteveloppement des compeacutetences en employabiliteacute) ont eacuteteacute embaucheacutes desquels 50 ont trouveacute un emploi agrave temps plein (Wolffe amp McMahon 2013)

INTEacuteGRATION DU PROGRAMME

Le programme de preacute-emploi du CRMM est un service additionnel conccedilu pour fonctionner en collaboration avec le programme de reacuteadaptation et le service drsquoaide agrave lrsquoemploi pour les clients adultes ayant une deacuteficience visuelle de lrsquoeacutetablissement Si lrsquoon considegravere la prestation de services en fonction du temps le programme de preacute-emploi est recommandeacute lorsque la plupart des services issus du programme de reacuteadaptation en deacuteficience visuelle drsquoun client sont pregraves de la fin mais le client nrsquoest toujours pas encore precirct agrave occuper un emploi ce qui est une condition preacutealable agrave son admission dans tout service drsquoaide agrave lrsquoemploi au Queacutebec Il existe une relation bidirectionnelle entre le programme de preacute-emploi et les deux autres programmes Par exemple si on deacutecouvre qursquoun client au programme de preacute-emploi neacutecessite plus de formation en orientation et mobiliteacute (OampM) lrsquoindividu peut toujours revenir agrave la formation en OampM Le programme de preacute-emploi a eacuteteacute creacuteeacute pour servir les clients qui avaient eacuteteacute diagnostiqueacutes avec une deacuteficience visuelle non congeacutenitale et qui eacutetaient dans lrsquoune des trois situations suivantes (1) sont en emploi mais agrave risque de le perdre en raison de lrsquoapparition et du deacuteveloppement de la deacuteficience visuelle (2) ont reacutecemment perdu leur emploi en raison de lrsquoapparition et du deacuteveloppement de la deacuteficience visuelle et (3) au chocircmage et ne cherchant pas un emploi mais souhaitant ecirctre reacuteinteacutegreacute au

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marcheacute du travail dans un avenir proche En geacuteneacuteral les objectifs de ces clients seraient de reacuteinteacutegrer le mecircme poste qursquoils occupaient ou un nouveau poste au sein de la mecircme entreprise afin drsquoentreprendre un changement de carriegravere de leur choix ou pour trouver tout autre emploi En outre les clients peuvent eacutevaluer srsquoils preacutefegraverent travailler pour un employeur ou ecirctre travailleur autonome

STRUCTURE DU PROGRAMME

Le deacuteveloppement du programme de preacute- emploi du CRMM a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit et preacutesenteacute localement agrave Montreacuteal (Watanabe 2012) Srsquoinspirant des programmes de preacute-emploi de lrsquoUniversiteacute du Texas et du RNIB celui du CRMM contient trois composantes principales Le volet exploration comprend des activiteacutes qui suscitent la prise de conscience de soi ainsi que des ateliers drsquoinformation sur les ressources et les reacutealiteacutes du marcheacute du travail Le volet sur la compreacutehension est conccedilu pour aider les participants ayant une deacuteficience visuelle agrave se familiariser avec le processus de recherche drsquoemploi Dans le volet action le participant est appeleacute agrave mettre agrave jour son curriculum vitae et agrave ecirctre formeacute sur les techniques drsquoentrevue Chacun des trois volets est subdiviseacute en cinq uniteacutes de formation Gracircce agrave ces uniteacutes les participants apprennent progressivement les compeacutetences neacutecessaires pour trouver et conserver un emploi (RNIB 2012) Chaque uniteacute se concentre sur une compeacutetence particuliegravere Lorsqursquoelles sont combineacutees ensemble les compeacutetences forment une laquo boicircte agrave outils raquo qui peut ecirctre utiliseacutee nrsquoimporte ougrave pour nrsquoimporte quel emploi qursquoun participant souhaiterait inteacutegrer Le programme de preacute-emploi du CRMM est intensif offert sur une peacuteriode de quatre semaines du mardi au vendredi Le raisonnement de cette approche est que le programme lui-mecircme est une expeacuterience

de travail simuleacutee Par exemple les participants sont attendus agrave 8 h 30 prennent une pause pour le lunch agrave midi et continuent de travailler jusqursquoagrave 16 h 30 avec deux pauses de 15 minutes pendant la journeacutee On srsquoattend agrave ce que les participants organisent leur propre transport adhegraverent agrave un code vestimentaire professionnel interagissent et collaborent avec leurs pairs comme ils le feraient avec des collegravegues dans un environnement de travail reccediloivent et terminent leurs travaux et respectent les dates drsquoeacutecheacuteance Ainsi les formateurs sont capables drsquoeacutevaluer dans quelle mesure les participants srsquoadaptent et reacuteagissent agrave un environnement drsquoapprentissage structureacute et fournissent une aide speacutecifique en cas de besoin

MEacuteTHODOLOGIE mdash RESSOURCES

Deux membres du personnel du CRMM qui eacutetaient familiers avec les lois et services britanniques ont adapteacute les ressources du RNIB agrave leur eacutequivalent au Queacutebec et au contexte plus large du Canada La grande partie du travail de personnalisation du programme de preacute- emploi du RNIB pour leur usage au Queacutebec consistait agrave trouver et agrave collecter des ressources de reacutefeacuterence Des informations sur les lois feacutedeacuterales et provinciales pertinentes ainsi que sur les ressources et services au Canada ont eacuteteacute compileacutes Des associations nationales et provinciales canadiennes de personnes ayant une deacuteficience visuelle et œuvrant pour elles ainsi que des adresses de sites Web drsquoorganisations internationales ont eacuteteacute eacutetudieacutees et ajouteacutees au contenu du programme afin drsquoenrichir les ressources Un sous-produit de cette activiteacute eacutetait de veacuterifier lrsquoaccessibiliteacute de ces informations publiques Puisque lrsquoanglais est une langue minoritaire au Queacutebec une partie des ressources provinciales exigeaient une traduction du franccedilais vers lrsquoanglais En outre les offres drsquoemploi accessibles et les formulaires de demande en anglais et les curriculum vitae avec

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un contenu local ont eacutegalement eacuteteacute recueillis Un des critegraveres des confeacuterenciers inviteacutes au programme eacutetait qursquoils devaient ecirctre en mesure de preacutesenter en anglais ce qui posait un deacutefi dans certains cas

IMPLANTATION

Lrsquoauteur du contenu des ressources du programme de preacute-emploi de lrsquoUniversiteacute du Texas Karen Wolffe a dispenseacute une formation de trois jours agrave dix-sept employeacutes du CRMM provenant de disciplines varieacutees et comprenant entres autres les services agrave lrsquoemploi lrsquoorientation professionnelle le travail social la theacuterapie en basse vision lrsquoaudiologie lrsquoorthophonie lrsquoOampM la reacuteadaptation en deacuteficience visuelle et lrsquoeacuteducation speacutecialiseacutee Des membres du personnel ont eacuteteacute demandeacutes agrave geacuterer les aspects du programme de preacute-emploi qui eacutetaient directement lieacutes agrave leur speacutecialiteacute Les gestionnaires et les membres du personnel des ressources humaines ont eacutegalement eacuteteacute solliciteacutes agrave mener des activiteacutes de simulation drsquoentrevues aupregraves des participants du programme

PARTICIPANTS

Au printemps 2012 neuf clients qui nrsquoeacutetaient ni au travail ni aux eacutetudes ont eacuteteacute recruteacutes pour participer au programme pilote de preacute- emploi qui a eu lieu du 15 mai au 7 juin 2012 Comme crsquoeacutetait la premiegravere fois que le CRMM administrait le programme de preacute-emploi adapteacute au Queacutebec et afin de deacutemontrer les avantages potentiels du programme il a eacuteteacute deacutecideacute drsquoopeacuterer sous le meilleur sceacutenario en ne retenant que les participants des niveaux laquo informationnel raquo et laquo instructionnel raquo Ces deux cateacutegories de clients sont deacutecrites plus en deacutetail dans le manuel du programme destineacute aux formateurs (RNIB 2012)

EacuteVALUATION

Des variables telles que le statut drsquoemploi au moment du suivi ont eacuteteacute eacutetudieacutees et lrsquoOutil drsquoeacutevaluation de preacuteparation agrave lrsquoemploi (OEacutePE) de lrsquoInstitut national canadien pour les aveugles (INCA) a eacuteteacute administreacute (Shaw amp Gold 2011) LrsquoOEacutePE est un instrument valideacute et standardiseacute avec des proprieacuteteacutes psychomeacutetriques eacuteprouveacutees Il est conccedilu pour eacutevaluer lrsquoauto-jugement drsquoun individu sur dix diffeacuterents facteurs reconnus pour ecirctre eacutetroitement lieacutes agrave une inteacutegration reacuteussie en emploi Pour chaque facteur les reacutesultats sont mesureacutes le jour preacuteceacutedant le deacutebut du programme immeacutediatement apregraves lrsquoachegravevement et de nouveau huit mois plus tard Les questionnaires ont eacuteteacute administreacutes oralement en personne aux deux premiers points drsquoeacutevaluation et ont eacuteteacute compleacuteteacutes par voie eacutelectronique ou par teacuteleacutephone au troisiegraveme point drsquoeacutevaluation

REacuteSULTATS

Les donneacutees de suivi immeacutediatement apregraves le programme de preacute-emploi et huit mois plus tard eacutetaient disponibles pour huit personnes Sans doute la mesure de reacutesultat la plus importante eacutetait le succegraves agrave trouver un emploi dans les huit mois suivant la fin de la formation en preacute-emploi Dans les huit mois de suivi deux participants travaillaient agrave temps plein jusqursquoagrave ce que lrsquoun drsquoeux ait eacuteteacute mis agrave pied un travaillait agrave temps partiel deux eacutetaient employeacutes agrave temps partiel tout en eacutetant aux eacutetudes agrave temps partiel deux sont retourneacutes aux eacutetudes agrave temps partiel sans travailler et un a choisi de reacuteeacutevaluer ses objectifs parce que se sentant deacutepasseacutee par les exigences du marcheacute du travail Parmi ceux qui ont choisi de deacutevelopper davantage leurs qualifications en retournant aux eacutetudes une personne a deacutecideacute de srsquoy inscrire agrave un cours de franccedilais langue seconde une autre y retournait compleacuteter une attestation

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drsquoeacutetudes colleacutegiales dans un domaine speacutecialiseacute et une personne poursuivait des eacutetudes universitaires comme eacutetudiant indeacutependant Compte tenu de la nature ordinale des donneacutees et de la petite taille de lrsquoeacutechantillon des analyses non parameacutetriques ont eacuteteacute meneacutees en utilisant le test de Friedman afin de comparer les reacuteponses des participants aux facteurs de lrsquoOEacutePE de lrsquoINCA agrave travers les trois points dans le temps Les analyses ont deacutemontreacute un changement significatif dans les scores du facteur de la communication X2 (2 N = 8) = 925 p lt 01 avec un W de Kendall de 58 indiquant une forte diffeacuterence entre les trois points dans le temps Le test post hoc de Wilcoxon a indiqueacute qursquoune augmentation significative a eu lieu entre la preacute-formation et la post-formation (p lt 008) qui est resteacute inchangeacute agrave huit mois En outre une tendance statistique est observeacutee pour le facteur de la technologie X2 (2 N = 8) = 475 p = 09 avec un W de Kendall de 30

CONCLUSION

Les reacutesultats du projet pilote sont prometteurs puisque le programme de preacute-emploi du CRMM a reacutepondu agrave un besoin des clients En effet il a permis agrave ceux-ci drsquoacqueacuterir les compeacutetences neacutecessaires et connaicirctre les ressources essentielles pour trouver et conserver un emploi avec diffeacuterents niveaux de succegraves Au total cinq participants (63 ) ont trouveacute soit un emploi agrave temps plein soit un emploi agrave temps partiel dans les huit mois suivant la fin de la formation quatre drsquoentre eux avaient conserveacute leur emploi au suivi des huit mois Cependant un seul des participants du programme de preacute-emploi qui avait obtenu un emploi agrave temps plein travaillait toujours agrave ce moment Par ailleurs quatre participants ont deacutecideacute drsquoameacuteliorer leur niveau drsquoeacuteducation (et donc la valeur du marcheacute) en retournant aux eacutetudes agrave temps partiel Les eacutevaluations effectueacutees par les participants

indiquaient que leurs perceptions des capaciteacutes de communication (lecture eacutecriture et agrave lrsquooral) tout comme celles des compeacutetences en technologie se sont ameacutelioreacutees au cours du programme et que cette ameacutelioration srsquoest maintenue huit mois apregraves la formation Leur progregraves dans ces domaines semble contribuer agrave leur reacuteussite dans un emploi futur et reflegravete lrsquoaccent mis par le programme sur lrsquoutilisation des aides techniques par des personnes ayant une deacuteficience visuelle en particulier aux fins de communication

LIMITES

Les profils des clients ayant participeacute agrave ce projet pilote varient consideacuterablement en fonction de leur expeacuterience professionnelle et acadeacutemique le niveau de preacuteparation agrave lrsquoemploi et la graviteacute de la deacuteficience visuelle Par conseacutequent trop de variables externes eacutetaient en jeu pour permettre une comparaison directe des donneacutees existantes avec celles des clients desservis au cours des anneacutees preacuteceacutedentes En outre les participants au programme de preacute-emploi du CRMM ont eacuteteacute seacutelectionneacutes degraves le deacutebut afin de former un groupe homogegravene pour des raisons drsquoefficaciteacute au niveau des interventions et de la dynamique de groupe Le processus de seacutelection ne permettait que la participation drsquoindividus hautement fonctionnels Des cohortes futures incluront probablement des personnes dont les besoins sont plus importants et dont la formation devrait ecirctre plus longue Eacutetant donneacute du succegraves preacuteliminaire de ce projet pilote Emploi-Queacutebec a consenti agrave allouer sur une base annuelle dix inscriptions suppleacutementaires au Service drsquoaide agrave lrsquoemploi pour les personnes ayant une deacuteficience visuelle afin que celles-ci puissent srsquoinscrire au programme de preacute-emploi du CRMM

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Assisting the blind and treating amblyopia two more things you can do with your smartphone

Jeffrey R Blum PhD1 Jeremy R Cooperstock PhD1

1 McGill University Shared Reality Lab

ABSTRACT

In February 2013 two projects were presented at the 15e Symposium scientifique sur lrsquoincapaciteacute visuelle et la reacuteadaptation First was the In Situ Audio Services (ISAS) smartphone application which provides blind users with a spatialized audio augmented reality rendering to give them better environmental awareness while walking down the street Second was a novel treatment for amblyopia based on a smartphone game References to further articles are provided for detailed information on both projects

INTRODUCTION

In recent years smartphone devices have become commonplace and include not only highresolution screens powerful processors and numerous sensors that measure the devicersquos location and orientation but also powerful accessibility features making them usable by those with visual impairments This encourages adoption of such devices by for example blind users who wish to take advantage of smartphonesrsquo built-in communication organization and entertainment functionality However once such a device is already purchased and in use extending its capabilities with additional applications means that these phones can begin to replace some of the custom hardware devices that were

previously used This can not only reduce costs but also provide a more convenient solution if one is already carrying a phone throughout the day having a pedestrian navigation application and other tools installed on the phone means not needing to carry and thus learn and maintain a separate physical device

Taking advantage of this powerful platform we have developed two applications The first provides environmental awareness to blind users via spatialized audio and the second seeks to treat amblyopia using a smartphone game instead of eye patching This new method appears to be effective not only in children but also adults

IN SITU AUDIO SERVICES

Our In Situ Audio Services (ISAS) application1

provides information about nearby restaurants shops transportation and other points of interest (POIs) while a blind user is walking down the street Instead of using only spoken direction and distance cues (eg laquofront left 60 metersraquo) to indicate where POIs are relative to the userrsquos current position ISAS uses spatialized audio where we simulate sounds emanating from a particular direction and distance relative to the user This results in a more compact representation of this information making

1 httpisascimmcgillca

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the application less intrusive when rendering information in the background In addition to the core ISAS application work (Blum Bouchard amp Cooperstock 2011 2012) we have also conducted a number of user studies not only in controlled experiments testing specific features but also in longer-term deployments where blind participants used ISAS in their daily routines (Paneumlels Olmos Blum amp Cooperstock 2013) In addition we carried out a formal test of smartphone sensors to measure how well the location and orientation sensors behave in different positions and environments (Blum Greencorn amp Cooperstock 2012) We have also explored alternative rendering methods for the POIs surrounding the user such as rendering them relative to nearby intersections (eg laquo20 meters past intersection 5th and Mainraquo) rather than purely egocentric (eg laquofront right 35 metersraquo) (Blum El-Shimy Bouchard amp Cooperstock 2013) Last we have pursued other related functionality such as using a smartphone to assist blind users to walk in a straight line such as when crossing a street (Paneumlels Varenne Blum amp Cooperstock 2013)

TREATING AMBLYOPIA WITH A SMARTPHONE GAME

Traditional amblyopia treatment involves patching the fellow (good) eye in order to force the amblyopic eye to engage However this treatment is problematic for several reasons First it is only considered generally effective in children up to the age of about 12 Second compliance is often an issue due to the social stigma of wearing a patch over the eye especially since such treatment can extend for months or years Third since it is being suppressed by the patch the fellow eye can become amblyopic as well leaving the patient

worse off than when they started the treatment In essence patching approaches treatment in two steps by first coaxing the amblyopic eye to engage by reducing the brainrsquos suppression of its signal and then in a second phase of treatment after the patch is removed hoping the brain can learn to effectively fuse the images from the two eyes into a stereo scene

In contrast our application uses a lenticular overlay commercially available for playing 3D games and watching 3D movies on an 2 to send different screen content to each eye We implemented a special version of Tetris that sends the falling block to one eye and most of the blocks accumulated at the bottom of the screen to the other eye By reducing the contrast of the image sent to the good eye we can ensure that the amblyopic eye is engaged The player cannot score in the game unless they are processing content from both eyes simultaneously Thus the steps of engaging the amblyopic eye and fusing the two images into a consistent whole are accomplished simultaneously

iPhone

Early results with amblyopic patients including those over the age of 12 are encouraging with some having their amblyopia disappear after several weeks of playing the game and others gaining significantly improved stereo vision (To et al 2011 Hess et al 2012 Black Hess Cooperstock To amp Thompson 2012)

CONCLUSION

We described two projects ameliorating or resolving two different visual issues with the common element of implementation on smartphones We believe this is only the tip of the iceberg and that this small relatively inexpensive

2 httpwwwspatialviewcom

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yet very powerful platform will become a useful mechanism for treating not only visual problems but a wide variety of health issues

ACKNOWLEDGMENTS

In Situ Audio Services was made possible thanks to the financial support of the Queacutebec Secreacutetariat du Conseil du treacutesor through the Appui au passage agrave la socieacuteteacute de lrsquoinformation program as well as additional funding from a Google Faculty Research Award An E Ben and Mary Hochhausen Award from the Canadian National Institute for the Blind (CNIB) is funding application improvements targeted at putting the application in the hands of a wider audience

The amblyopia project was supported by a research grant from the Idea to Innovation program of the Natural Sciences and Engineering Research Council (NSERC) of Canada We are also most grateful to Spatial View Inc for their generous support providing us with the necessary lenticular material and accompanying software driver

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Lrsquoaccessibiliteacute des services de reacuteadaptation en basse vision obstacles perccedilus par la clientegravele francophone

Khatoune Teacutemisjian1 Marie-Chantal Wanet-Defalque12 Olga Overbury2

1 CRIR-Institut Nazareth et Louis-Braille 2 Eacutecole drsquooptomeacutetrie Universiteacute de Montreacuteal

Lrsquoobjectif de la reacuteadaptation dans le domaine de la vision est drsquoassurer lrsquoautonomie des personnes qui vivent avec une deacuteficience visuelle et de les inteacutegrer dans la communauteacute afin qursquoelles aient un niveau eacuteleveacute de satisfaction personnelle dans la vie (Kelch 2000) La reacuteadaptation aide eacutegalement les personnes ayant une deacuteficience visuelle agrave reconstruire des strateacutegies qursquoelles utilisent dans leur vie quotidienne afin de compenser la deacuteficience visuelle (Lauerman 2000)

La litteacuterature dans ce domaine indique cependant qursquoil existe plusieurs obstacles agrave lrsquoaccegraves aux services de reacuteadaptation en deacuteficience visuelle Une eacutetude reacutecente agrave lrsquoeacutechelle nationale sur les besoins des personnes aveugles ou malvoyantes a fourni des donneacutees importantes sur les obstacles aux services de reacuteadaptation (INCA 2005) ceux-ci se deacuteclinent notamment en termes drsquoaccessibiliteacute agrave lrsquoinformation qui est limiteacute drsquoisolement et de manque drsquoaccegraves au transport public ce qui entraicircme des difficulteacutes agrave obtenir les services de reacuteadaptation disponibles particuliegraverement pour les personnes acircgeacutees En 2002 une enquecircte examinant la preacutevalence de la deacuteficience visuelle et lrsquoutilisation des services de reacuteadaptation au Queacutebec a deacutetermineacute que seulement 20 des clients potentiels avaient accegraves aux services disponibles (Gresset amp Baumgarten 2002) Les personnes acircgeacutees ayant une deacuteficience visuelle sont souvent laisseacutees agrave elles-mecircmes par des speacutecialistes

en soins oculaires quand il srsquoagit de trouver et drsquoacceacuteder aux services de reacuteadaptation visuelle (Gresset Jalbert amp Gauthier 2005)

Dans un mecircme ordre drsquoideacutees les reacutesultats du Montreal Barriers Study (dont fait partie la preacutesente eacutetude) reacutevegravelent que parmi 702 patients de cliniques ophtalmologiques 54 avaient eacuteteacute reacutefeacutereacutes agrave des services de reacuteadaptation et recevaient des services 13 connaissaient ces services mais avaient deacutecideacute de ne pas y acceacuteder tandis que 33 nrsquoeacutetaient mecircme pas au courant de lrsquoexistence de ces services (Overbury amp Wittich 2011) Ces reacutesultats deacutenotent la preacutesence de certaines embucircches agrave lrsquoaccegraves aux services de reacuteadaptation en basse vision

De mecircme la revue de litteacuterature reacutealiseacutee par Lam et Leat (2013) fait eacutetat de la complexiteacute des raisons qui font obstacle agrave lrsquoaccegraves aux services de reacuteadaptation une meilleure communication par les professionnels en santeacute de la vision et une meilleure sensibilisation du public pourraient favoriser lrsquoaccessibiliteacute aux services de reacuteadaptation en basse vision

Une autre eacutetude meneacutee en milieu rural indique divers obstacles rencontreacutes par les Virginiens de lrsquoOuest obstacles eacuteconomiques psychosociaux et cognitifs et ces divers obstacles peuvent srsquoinfluencer mutuellement Cette eacutetude

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deacutemontre encore une fois la neacutecessiteacute drsquoeacuteduquer la population les professionnels et les dirigeants municipaux et drsquoinformer les personnes ayant une deacuteficience visuelle des services disponibles (Walter Althouse Humble Leys amp Odom 2004)

Cet article preacutesente les reacutesultats drsquoune eacutetude qualitative meneacutee sur lrsquoaccessibiliteacute de la clientegravele francophone aux services de reacuteadaptation en basse vision lrsquoobjectif eacutetant de documenter et de mieux comprendre les facteurs qui pourraient sensibiliser cette clientegravele ayant une perte de vision agrave recevoir des services de reacuteadaptation en deacuteficience visuelle


Ce projet de recherche a eacuteteacute approuveacute par le Comiteacute drsquoeacutethique de la recherche des eacutetablissements du CRIR ainsi que le Comiteacute drsquoeacutethique de lrsquohocircpital ougrave eacutetaient recruteacutes les participants

Participants agrave lrsquoeacutetude

Entre mai 2010 et juin 2011 les participants ont eacuteteacute recruteacutes dans des cliniques drsquoophtalmologie (publiques et priveacutees) Il srsquoagissait de participants francophones ayant des niveaux de deacuteficience visuelle varieacutes et acircgeacutes de 18 ans et plus

Quatre groupes de discussion ont eacuteteacute meneacutes avec un total de 16 participants dont 9 femmes et 7 hommes Leur acircge variait de 31 agrave 83 ans et leur acuiteacute visuelle du meilleur œil apregraves corrections variait de 2070 agrave laquocompte les doigtsraquo (au meilleur œil) 15 participants sur 16 avaient deacutejagrave beacuteneacuteficieacute de services de reacuteadaptation en basse vision

Collecte des donneacutees

Cette eacutetude a eacuteteacute reacutealiseacutee aupregraves de la communauteacute francophone de Montreacuteal La collecte des donneacutees

comprenait lrsquoadministration aux participants drsquoun questionnaire sociodeacutemographique ainsi que lrsquoorganisation de groupes de discussion qui permettaient drsquoaborder diffeacuterentes questions portant sur les services de reacuteadaptation Les eacutechanges des groupes de discussion avaient une dureacutee drsquoenviron 90 minutes ils eacutetaient animeacutes par deux chercheurs et ils eacutetaient enregistreacutes pour faciliter lrsquoanalyse subseacutequente

Lrsquoobjectif de ces sessions eacutetait drsquoexplorer les expeacuteriences personnelles des participants de connaicirctre les perceptions de personnes directement impliqueacutees dans cette probleacutematique et de comprendre comment ils avaient pu acceacuteder aux services de reacuteadaptation en basse vision si crsquoeacutetait le cas

Les principales questions poseacutees aux groupes de discussion eacutetaient les suivantes

o Comment avez-vous pris connaissance des

services de reacuteadaptation en basse vision

o Selon vous quels sont les facteurs qui pourraient motiverconstituer des obstacles agrave aller vers des services de reacuteadaptation en basse vision

o Qursquoest-ce qui pourrait ecirctre fait pour

sensibiliser davantage les personnes avec deacuteficience visuelle pour aller vers des services de reacuteadaptation en basse vision

Analyse des donneacutees

Lrsquoanalyse des donneacutees a eacuteteacute meneacutee selon une approche qualitative et comprenait trois eacutetapes agrave savoir la transcription des verbatim des groupes de discussion le codage des donneacutees en identifiant des thegravemes reacutecurrents des concepts et des cateacutegories pertinents et finalement la gestion et le traitement de ces donneacutees tels que deacutefinis par Miles et Huberman (2003)

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REacuteSULTATS

Lrsquoanalyse qualitative des donneacutees a permis de reacutepertorier les principaux obstacles agrave lrsquoaccegraves aux services de reacuteadaptation mentionneacutes par les participants Il srsquoagissait essentiellement drsquoobstacles psychologiques et sociaux ceux lieacutes au systegraveme de santeacute ainsi que des obstacles sur le plan organisationnel

o Obstacles psychologiques et sociaux Parmi les obstacles psychologiques et sociaux nous pouvons noter la difficulteacute drsquoacceptation de la deacuteficience visuelle le sentiment de deacutependance que vivent les participants et le besoin de conserver leur autonomie

--- Acceptation de la deacuteficience visuelle hellip Jrsquoai accepteacute mais je me suis fait humilier longtemps (F 70 ans)

--- Sentiment de deacutependance Crsquoest pas

eacutevident de deacutependre des autres du jour au lendemain drsquoattendre apregraves les autres pour que toi tu ailles faire tes commissions (F 32 ans)

--- Autonomie Ce que je veux moi crsquoest

garder mon autonomie (F 70 ans)

o Obstacles lieacutes au systegraveme de santeacute Les obstacles lieacutes au systegraveme de santeacute comprennent essentiellement le manque de reacutefeacuterence de la part des professionnels notamment des ophtalmologistes ainsi que les normes leacutegales permettant aux personnes ayant une perte de vision de beacuteneacuteficier des services de reacuteadaptation

--- Manque de reacutefeacuterence des professionnels agrave la question de savoir quel professionnel devrait reacutefeacuterer les personnes en perte de vision aux services de reacuteadaptation

la reacuteponse eacutetait souvent Lrsquoophtalmo directement son rocircle (M 78)

--- Normes leacutegales Comme crsquoeacutetait nouveau

jrsquorentrais pas dans les normes (M 78)

o Obstacles organisationnels Le transport ou lrsquoeacuteloignement ainsi que le manque drsquoinformations au sujet des services de reacuteadaptation constituent les principaux obstacles organisationnels

--- TransportDistance Moi je reste dans les Cantons de lrsquoEst Ccedila a pris ciel et terre pour avoir un transport adapteacute (F 32)

--- Manque drsquoinformations hellip les services

oui crsquoest tregraves neacutecessaire mais je pense que la premiegravere chose faut les connaicirctre les services qui existent pour savoir lesquels srsquoadaptent agrave noushellip (F 70)

Autres thegravemes abordeacutes

Lrsquoanalyse des donneacutees recueillies a eacutegalement permis de faire ressortir drsquoautres thegravemes tels que lrsquoexpeacuterience drsquoune perte de vision et lrsquoeacutevaluation des services reccedilus

o Expeacuterience drsquoune perte de vision Dans tous les groupes de discussion lrsquoexpeacuterience drsquoune perte de vision a eacuteteacute neacutegative et dans certains cas a entraicircneacute des sentiments deacutepressifs

Voyez-vous quand cela vous arrive tout drsquoun coup alors crsquoest comme si vous auriez un coup de poing en plein visage (M 82)

Je pensais au suicide Jrsquovoulais pus ouvrir les yeux parce que quand ccedila arrive subitementhellip Lrsquoacceptation nrsquoest pas lagrave encore (M 78)

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Lrsquoexpeacuterience de la perte de vision a eu des reacutepercussions entre autres sur lrsquoemploi et les habitudes de vie et a creacuteeacute un sentiment drsquoisolement aupregraves des personnes vivant cette situation

Ah Dans mon cas jrsquoai eacuteteacute obligeacute de quitter ce que je faisais (M 79)

Moi je peux plus conduire ma voiture Lagrave crsquoest mon eacutepouse qui conduit (M 79)

Mais plus tu restes agrave la maison plus tu perds confiance plus tu trsquoangoisses (F 51)

o Eacutevaluation des services de reacuteadaptation Sur le plan de la satisfaction des services de reacuteadaptation reccedilus les participants affirment ecirctre geacuteneacuteralement satisfaits si ce nrsquoest le deacutelai drsquoattente

Moi je suis bien satisfait des services qursquoils mrsquoont offerts Mais le problegravemehellip ils ont pas assez de personnel pour satisfaire rapidement aux besoins des patients (M 51)

Moi jrsquoai quand mecircme eacuteteacute bien serviehellip (F 32)

Je le trouve fantastique le service (H 80)

CONCLUSION

Comme nous lrsquoavons mentionneacute cette eacutetude fait eacutetat des obstacles rencontreacutes par des personnes ayant une deacuteficience visuelle et des conseacutequences qui en deacutecoulent sur le plan personnel tout comme sur le plan socieacutetal Les principaux obstacles releveacutes se trouvent sur le plan psychologique et social en lien avec le systegraveme de santeacute et au niveau organisationnel

Les participants appreacutecient les services de reacuteadaptation en basse vision lorsqursquoils y sont

reacutefeacutereacutes mais ce nrsquoest pas toujours le cas Dans ce contexte les ophtalmologistes et les optomeacutetristes pourraient davantage informer leurs patients de lrsquoexistence des services de reacuteadaptation De plus une meilleure sensibilisation du public favoriserait la promotion des services de reacuteadaptation en basse vision et les encouragerait agrave recevoir ces services

REMERCIEMENTS

Cette eacutetude a eacuteteacute financeacutee par le Fonds de la recherche du Queacutebec --- santeacute (FRQS) --- Reacuteseau de recherche en santeacute de la vision et lrsquoInstitut Nazareth et Louis-Braille


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Favoriser les deacuteplacements exteacuterieurs des personnes ayant une deacuteficience visuelle Pratiques pour une conception sans obstacle

Agathe Ratelle MA COMS 12 Isabelle Cardinal 3 Carole Zabihaylo MSc COMS 1 Line Lemay DESS 4 Sophie Lanctocirct MSc3

1 CRIR-Institut Nazareth et Louis-Braille 2 Eacutecole drsquooptomeacutetrie Universiteacute de Montreacuteal 3 Socieacuteteacute Logique 4 Institut Nazareth et Louis-Braille

Les personnes ayant une deacuteficience visuelle (DV) font face agrave de grands deacutefis lorsqursquoils reacutealisent leurs deacuteplacements en raison de la preacutesence de nombreux obstacles environnementaux Ces obstacles sont reacuteguliegraverement observeacutes dans les constructions ou milieux existants mais se retrouvent aussi dans les nouveaux ameacutenagements Plusieurs facteurs contribuent agrave cet eacutetat de fait dont la pauvreteacute de critegraveres dans la leacutegislation mais aussi la meacuteconnaissance des besoins particuliers des personnes ayant une DV Un partenariat entre des speacutecialistes en orientation et mobiliteacute (SOM) de lrsquoInstitut Nazareth et Louis-Braille et des consultants de Socieacuteteacute Logique organisme promouvant lrsquoaccessibiliteacute universelle a eacuteteacute creacuteeacute et srsquoest donneacute comme objectifs drsquoinventorier les critegraveres drsquoaccessibiliteacute reacutepondant le mieux aux besoins des personnes ayant une DV et de les preacutesenter aux concepteurs ou deacutecideurs Une premiegravere publication preacutesentant les critegraveres drsquoaccessibiliteacute dans les milieux inteacuterieurs (Ratelle Lemay amp Kreis 2003) a eacuteteacute largement diffuseacutee reacutesultant agrave des ameacutenagements mieux adapteacutes aux besoins de la clientegravele Dans une deuxiegraveme eacutetape lrsquoeacutequipe de partenariat srsquoest pencheacutee sur les probleacutematiques retrouveacutees dans les milieux exteacuterieurs

OBJECTIFS Les objectifs de lrsquoeacutetude ont inclus

1) drsquoidentifier des theacutematiques en milieu exteacuterieur preacutesentant des obstacles ou causant des difficulteacutes de deacuteplacement aux personnes ayant une DV

2) drsquoidentifier des critegraveres drsquoaccessibiliteacute afin

de reacuteduire les obstacles ou faciliter les deacuteplacements

3) de valider les critegraveres identifieacutes aupregraves drsquoun

comiteacute drsquoexperts

4) de produire les fiches techniques et les rendre accessibles

MEacuteTHODOLOGIE

Lrsquoexamen de la litteacuterature lrsquoexpeacuterience clinique des SOM ainsi que lrsquoexpertise des consultants de lrsquoeacutequipe ont ameneacute au choix des theacutematiques suivantes Trottoir public coin de rue signal sonore intersections complexes pistes cyclables espaces vastes Pour chaque theacutematique des critegraveres drsquoaccessibiliteacute ont ensuite eacuteteacute identifieacutes et ont fait lrsquoobjet drsquoun consensus entre les membres de lrsquoeacutequipe Suite agrave ce consensus les critegraveres ont

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eacuteteacute soumis agrave une eacutequipe de validation eacutelargie Au total lrsquoeacutequipe de validation a inclus 18 personnes soit 14 SOM intervenant dans sept centres reacutegionaux un expert en ameacutenagement de pistes cyclables deux ingeacutenieurs du ministegravere des transports du Queacutebec (MTQ) responsables de la signalisation sonore et un troisiegraveme architecte- conseiller en accessibiliteacute universelle La proceacutedure de validation a permis de bonifier le contenu tout en assurant que les critegraveres recommandeacutes eacutetaient bien repreacutesentatifs des besoins de lrsquoensemble des reacutegions et des normes existantes

REacuteSULTATS

De faccedilon geacuteneacuterale les fiches preacutesentent drsquoabord une section intituleacutee concept de base qui a pour but drsquoeacutetablir les meilleures pratiques lors de la conception des espaces Dans certains cas les habileteacutes utiliseacutees lors des deacuteplacements ainsi que les probleacutematiques retrouveacutees sont preacutesenteacutees en introduction Suite agrave la section concept de base des sous sections preacutesentent les critegraveres drsquoaccessibiliteacute agrave inteacutegrer agrave des espaces particuliers afin qursquoils soient accessibles aux personnes avec DV A titre drsquoexemple nous preacutesentons ici certaines probleacutematiques et critegraveres retrouveacutes dans chacune des fiches theacutematiques Le lecteur est inviteacute agrave se reacutefeacuterer au document inteacutegral pour une couverture complegravete (Ratelle Lemay Zabihaylo Cardinal amp Lanctocirct 2013)

Fiche 1 Trottoir public

Plusieurs probleacutematiques peuvent ecirctre rencontreacutees par les personnes ayant une DV lorsqursquoelles se deacuteplacent sur le trottoir public Un deacuteplacement dans une zone trop vaste ou la rencontre et le contournement drsquoobstacles peuvent conduire agrave la deacutesorientation Certains obstacles font saillie dans le corridor pieacutetonnier et ne peuvent ecirctre deacutetecteacutes par les utilisateurs de la canne blanche pouvant alors ecirctre causes de blessure Ces obstacles

incluent escaliers exteacuterieurs caissons attacheacutes aux fucircts des feux de circulation haubans balcons en projection panneaux veacutelos ou supports agrave veacutelo Des critegraveres de conception sont proposeacutes afin de favoriser des deacuteplacements seacutecuritaires et aiseacutes sur le trottoir Par exemple laquo Les plantations et le mobilier urbain (borne fontaine banc arrecirct drsquoautobus poteau poubelle parcomegravetre support agrave veacutelos etc) doivent ecirctre regroupeacutes dans une zone de plantationmobilier urbain hors du corridor pieacutetonnier et de preacutefeacuterence pregraves de la rue (photo 1) raquo

Photo 1 Fiche 2 Coin de rue

La conception du coin de rue doit tenir compte de plusieurs facteurs pour assurer un deacuteplacement seacutecuritaire agrave la personne ayant une DV Cette derniegravere doit reconnaicirctre son arriveacutee agrave une intersection et ne pas initier une traverseacutee sans en avoir conscience Lrsquoabaissement des coins de rue par lrsquoameacutenagement de bateaux-paveacutes a rendu accessible le coin de rue aux personnes agrave mobiliteacute reacuteduite mais a compliqueacute la deacutetection du coin de rue par les personnes non voyantes la hauteur de la chaine de trottoir eacutetant lrsquoindice principal utiliseacute pour deacutetecter le coin de rue Les indices proposeacutes par la norme queacutebeacutecoise (rainures dans le trottoir hauteur de chaine agrave 13mm) se sont reacuteveacuteleacutes inefficaces pour les personnes non voyantes Dans une eacutetude de Childs Thomas Sharp et Tyler (2010) 24 des personnes non

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voyantes ont eacutechoueacute agrave deacutetecter une hauteur de 20mm Lrsquoameacutenagement drsquoune surface avertissante sous forme de docircmes tronqueacutes a eacuteteacute preacuteconiseacute suite aux reacutesultats de plusieurs eacutetudes (Barlow Bentzen amp Franck 2010 Lee 2011 Landry Ratelle amp Overbury 2010 Couturier amp Ratelle 2010)

Il a aussi eacuteteacute convenu de maintenir le bateau-paveacute agrave lrsquoapex et de favoriser lrsquoalignement du corridor pieacutetonnierbateau-paveacutepassage pour pieacutetons (illustration 1) Drsquoautre part lrsquoameacutenagement

Illustration 1

de saillies meacuterite un soin particulier Les saillies ameacutenageacutees aux quatre coins de lrsquointersection preacutesentant chacune deux bateaux-paveacutes offrent la meilleure accessibiliteacute sous condition que le corridor pieacutetonnier soit bien deacutefini agrave lrsquoaide de bordures (illustration 2)

Illustration 2

Fiche 3 Signal sonore

Bien qursquoil existe une norme queacutebeacutecoise prescrivant le fonctionnement des signaux sonores plusieurs installations comportent diffeacuterents eacuteleacutements probleacutematiques par exemple la preacutesence sur le fucirct drsquoun panneau meacutetallique agrave la hauteur de la tecircte ou un mauvais emplacement du bouton drsquoappel etc (photo 2) Plusieurs types drsquointersections ont eacuteteacute analyseacutes et des recommandations preacutecises sont apporteacutees pour assurer la meilleure accessibiliteacute lors drsquoinstallations de signaux sonores

Photo 2

Fiche 4 Intersections complexes

Plusieurs facteurs peuvent contribuer agrave rendre une intersection complexe Ces facteurs sont geacuteneacuteralement relieacutes agrave la geacuteomeacutetrie de lrsquointersection (forme dimensions) ainsi qursquoau controcircle de la circulation Pour chaque type drsquointersections identifieacute des critegraveres sont proposeacutes visant agrave faciliter les diffeacuterentes tacircches qursquoune personne ayant une DV doit effectuer pour reacutealiser une traverseacutee de rue seacutecuritaire Ces tacircches incluent reconnaicirctre lrsquoarriveacutee agrave une intersection localiser lrsquoemplacement de la traverseacutee srsquoaligner identifier le moment opportun de traverseacutee maintenir une trajectoire agrave lrsquointeacuterieur du passage pour pieacutetons et

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traverser dans le temps alloueacute Drsquoautres aspects relieacutes agrave la seacutecuriteacute srsquoajoutent agrave ces tacircches telles les risques de conflit pieacutetonsveacutehicules pouvant ecirctre encourus lors de la traverseacutee et la preacutesence drsquoobstacles dangereux le long du parcours Parmi les exemples preacutesenteacutes citons

--- Traverseacutee drsquoune rue large avec terre-plein

central le terre-plein central doit ecirctre eacuteloigneacute drsquoun megravetre du passage pour pieacutetons lorsque la traverseacutee doit ecirctre effectueacutee en un temps Lorsqursquoun refuge est ameacutenageacute lrsquoentreacutee et la sortie doivent ecirctre signaleacutees par une surface avertissante et lrsquoinstallation de signaux sonores doit ecirctre preacutevue

--- Traverseacutee drsquoune bretelle les passages pour

pieacutetons centreacutes drsquoune bretelle doivent comporter les ameacutenagements suivants feux pour pieacutetons accompagneacutes de signaux sonores surfaces avertissantes agrave lrsquoentreacutee et agrave la sortie circuit deacutelimiteacute sur lrsquoicirclot

Fiche 5 Pistes cyclables

Lrsquoapproche de cyclistes ne peut ecirctre anticipeacutee lrsquoarriveacutee soudaine drsquoun cycliste creacutee un sentiment fortement anxiogegravene chez la personne ayant une DV Lrsquoaugmentation de cyclistes dans le reacuteseau routier ainsi que la croissance constante du reacuteseau cyclable ont un impact sur le niveau drsquoaisance ressenti par ces personnes Entre autres les critegraveres drsquoameacutenagement proposeacutes incluent seacuteparer physiquement la piste cyclable du corridor pieacutetonnier favoriser une piste unidirectionnelle exteacuterieure agrave la saillie deacutelimiter les espaces pour garer les veacutelos etc

Un obstacle important creacuteeacute par la traverseacutee drsquoune piste cyclable pour acceacuteder agrave un autobus a fait lrsquoobjet drsquoun examen plus approfondi Cet ameacutenagement seacutecurise les cyclistes mais rend plus complexe lrsquoutilisation de lrsquoautobus par les personnes ayant une DV

1) il y a risque de deacuteviation dans la piste qui a eacuteteacute niveleacutee au mecircme niveau que le trottoir

2) localiser lrsquoemplacement de lrsquoarrecirct pose une

difficulteacute et 3) traverser la voie cyclable pose un risque de

seacutecuriteacute Des critegraveres sont proposeacutes pour pallier agrave la situation tels maintenir une eacuteleacutevation entre le trottoir et la piste et placer lrsquoarrecirct le plus pregraves possible du coin (photo 3) Ces critegraveres restent insuffisants pour assurer une accessibiliteacute reacuteelle aux personnes ayant une DV

Photo 3

Fiche 6 Espaces vastes

Les deacuteplacements dans un espace vaste et non deacutelimiteacute posent de grands deacutefis aux personnes ayant une DV ces lieux leur eacutetant souvent inaccessibles Les rues pieacutetonnes et les terrasses ameacutenagements subissant une forte croissance preacutesentent plusieurs probleacutematiques difficulteacute pour maintenir une trajectoire incapaciteacute de deacutetecter lrsquoarriveacutee agrave une rue perpendiculaire preacutesence le long du parcours drsquoobstacles parfois dangereux Des critegraveres sont proposeacutes pour favoriser le maintien de lrsquoorientation dans ces lieux tout en assurant un deacuteplacement seacutecuritaire Par exemple implanter de preacutefeacuterence les terrasses cocircteacute rue leur pourtour eacutetant deacutelimiteacute Dans

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le cas de rues pieacutetonnes maintenir le corridor pieacutetonnier pregraves des bacirctiments implanter un couloir central rectiligne et deacutelimiteacute et signaler lrsquoarriveacutee agrave la rue par des surfaces avertissantes bollards (illustration 3)

des lieux qui faciliteront les deacuteplacements et les rendront aussi plus seacutecuritaires

Les fiches permettront eacutegalement une meilleure uniformisation dans les ameacutenagements sur tout le territoire de la province De plus un ouvrage documenteacute facilitera lrsquoajout ou la bonification de critegraveres drsquoaccessibiliteacute lors drsquoune proceacutedure de reacutevision des normes existantes

RETOMBEacuteES

Illustration 3

REMERCIEMENTS

Nous tenons agrave remercier les personnes suivantes pour leur preacutecieuse contribution dans le processus de validation des fiches Anne Eacutevrard Centre de reacuteadaptation Interval Lucie Fortin Virginie Marchand Centre de Reacuteadaptation Estrie Annie Deschenes Reneacutee Geoffroy Centre de Reacuteadaptation en deacuteficience physique Le Bouclier Marie-Noeumllle Labrie Madeleine Fortin Steacutephane Larouche et Julie Landry Centre de Reacuteadaptation MAB-MacKay Esther Turcotte Centre de reacuteadaptation de la Gaspeacutesie Lucie Buteau Colette Turbide Centre de Reacuteadaptation LrsquoInteraction du Centre de santeacute et de services sociaux de la Mitis Marc Boulianne Centre de reacuteadaptation en deacuteficience physique Le Parcours du Centre de santeacute et de services sociaux de Jonquiegravere Serge Poulin Regroupement des organismes de promotion du Montreacuteal MeacutetropolitainSimon Treacutepanier et Michel Masse Ministegravere des Transports du Queacutebec Marc Jolicoeur et Myriam Lalancette VeacuteloQueacutebec Nous soulignons la participation de Francine Baril Sophie-Anne Racine Julie Bordeleau Annie Hulmann de lrsquoInstitut Nazareth et Louis- Braille ainsi que Ted-Alain Michel et Catherine Trottier Socieacuteteacute Logique La reacutealisation de ces fiches a eacuteteacute possible gracircce agrave la contribution financiegravere de lrsquoInstitut Nazareth et Louis-Braille et de Socieacuteteacute Logique

La publication des fiches et leur diffusion eacutelargie permettront dans un premier temps de sensibiliser les personnes responsables de lrsquoameacutenagement du domaine public (deacutecideurs concepteurs etc) aux besoins des personnes ayant une DV Les fiches seront particuliegraverement utiles pour appuyer les revendications des intervenants lors de consultations dans diffeacuterents comiteacutes aviseurs Les critegraveres techniques preacutesenteacutes pour chaque fiche serviront dans un deuxiegraveme temps drsquooutil de reacutefeacuterence lors de la conception et la reacutealisation drsquoameacutenagements exteacuterieurs Les fiches pourront ecirctre preacutesenteacutees dans diffeacuterentes formations techniques et utiliseacutees par les architectes urbanistes designers urbains architectes du paysage etc Lrsquointeacutegration des critegraveres dans la reacutealisation drsquoameacutenagements concrets geacuteneacuterera

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Childs C R Thomas C Sharp S amp Tyler N (2010 2-4

juin) Can shared surfaces be safely negotiated by blind and partially sighted people Communication preacutesenteacutee agrave la 12th

International Conference on Mobility and Transport for Elderly and Disabled Persons (TRANSED) Hong Kong

Couturier J A amp Ratelle A (2010) Teaching orientation and

mobility for adverse weather conditions Dans W R Wiener R L Welsh amp B B Blasch (dir) Foundations of Orientation and Mobility Vol 2 Intructional Strategies and Practical Applications (3e eacuted p 486-518) New York AFB Press

Landry J Ratelle A amp Overbury O (2010 2-4 juin) Efficiency

and safety evaluation of detectable warning surfaces in winter conditions Effects of color and material Communication preacutesenteacutee agrave la 12th International Conference on Mobility and Transport for Elderly and Disabled Persons (TRANSED) Hong Kong

Lee H (2011 May) The effects of truncated dome detectable

warnings on travelers negotiating curb ramps in wheelchairs Journal of Visual Impairment and Blindness 105(5) 276-286

Queacutebec (Province) Ministegravere des transports (2013) Trottoirs

Dans Ouvrages routiers Normes Tome 2 Construction routiegravere (chap 6) Queacutebec Publications du Queacutebec


sonores Dans Ouvrages routiers Normes Tome 5 Signalisation routiegravere (vol 2 chap 8) Queacutebec Publications du Queacutebec

Ratelle A Lemay L amp Kreis S (2003) Critegraveres drsquoaccessibiliteacute

reacutepondant aux besoins des personnes ayant une deacuteficience visuelle Un outil pratique pour lrsquoameacutenagement des lieux Longueuil Institut Nazareth et Louis-Braille Montreacuteal Socieacuteteacute Logique Reacutecupeacutereacute du site de lrsquoeacutediteur httpwww inlbqccamodulespagesindexphpid=63amplangue=fr

Ratelle A Lemay L Zabihaylo C Cardinal I amp Lanctocirct

S (2013) Critegraveres drsquoaccessibiliteacute universelle deacuteficience visuelle ameacutenagements exteacuterieurs Longueuil Institut Nazareth et Louis-Braille Montreacuteal Socieacuteteacute Logique httpwwwinlb qccacriteres-accessibilite-amenagements-exterieurs

- 38 -

Signets

15e symposium scientifique sur lincapaciteacute visuelle et la reacuteadaptation Laccessibiliteacute et ses multiples facettes


Preacuteface

Traverser agrave laide du signal sonore performance du coucou


DEacuteVELOPPEMENT DUN NOUVEAU SIGNAL SONORE (Ricard 2012)


PHASE 2 SONDAGE DAPPREacuteCIATION

Deacuteveloppement dun guide tutoriel sur lutilisation de la speacutecification WAI-ARIA pour ameacuteliorer laccessibiliteacute des applications Web enrichies

INTRODUCTION




REacuteSULTATS

CONCLUSIONS


Deacuteveloppement et adaptation dun programme dinteacutegration en emploi pour des personnes ayant une deacuteficience visuelle au Queacutebec

FACTEURS DE SUCCEgraveS DE LEMPLOI

AUTRES PROGRAMMES DE REINSERTION A LEMPLOI




IMPLANTATION

PARTICIPANTS

EacuteVALUATION

REacuteSULTATS

CONCLUSION

LIMITES



ABSTRACT

INTRODUCTION



CONCLUSION

ACKNOWLEDGMENTS

REFERENCES

Laccessibiliteacute des services de reacuteadaptation en basse vision obstacles perccedilus par la clientegravele francophone


REacuteSULTATS

CONCLUSION

REMERCIEMENTS



OBJECTIFS

MEacuteTHODOLOGIE

REacuteSULTATS

RETOMBEacuteES

REMERCIEMENTS


Reacutevision bibliographique Francine Baril Reacutevision linguistique Rollande Grondin Infographie P Micheline Gloin

copy 2014 Eacutecole drsquooptomeacutetrie Universiteacute de Montreacuteal Institut Nazareth amp Louis-Braille

ISBN 978-2-89376-120-6 (imprimeacute) ISBN 978-2-89376-121-3 (PDF)

Deacutepocirct leacutegal --- Bibliothegraveque et Archives nationales du Queacutebec 2014 Deacutepocirct leacutegal --- Bibliothegraveque et Archives Canada 2014

Couverture photos aimablement fournies par lrsquoInstitut Nazareth et Louis-Braille

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Liste des auteurs










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Preacuteface















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OBJECTIFS






MEacuteTHODOLOGIE



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totale (ms)



832 800

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Coucou bas


440 400

555 800

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Meacutelodie 1


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495 300

588 300

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Meacutelodie 2


440 300

555 300

440 300

495 300

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Meacutelodie 3


440 200

555 400

440 200

495 400

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Ocirc Canada


440 340

523 260 50

Silence

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350 510

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Participants


Proceacutedure





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Moy

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Cible

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45 63 81

99 117

135 153

171 189

Coucou actuel

Coucou haut

Coucou bas


Signal


Reacutesultats










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INTRODUCTION








- 15





REacuteSULTATS







- 16 -














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CONCLUSIONS


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- 19









1


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- 21








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IMPLANTATION


PARTICIPANTS


EacuteVALUATION


REacuteSULTATS


- 23



CONCLUSION



LIMITES


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- 25





ABSTRACT


INTRODUCTION








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iPhone


CONCLUSION



- 27



ACKNOWLEDGMENTS



REFERENCES


















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REacuteSULTATS






















- 31










CONCLUSION




REMERCIEMENTS



















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MEacuteTHODOLOGIE


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REacuteSULTATS







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Illustration 1


Illustration 2



Photo 2



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Photo 3



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RETOMBEacuteES

Illustration 3

REMERCIEMENTS



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Signets



Preacuteface







INTRODUCTION




REacuteSULTATS

CONCLUSIONS








IMPLANTATION

PARTICIPANTS

EacuteVALUATION

REacuteSULTATS

CONCLUSION

LIMITES



ABSTRACT

INTRODUCTION



CONCLUSION

ACKNOWLEDGMENTS

REFERENCES



REacuteSULTATS

CONCLUSION

REMERCIEMENTS



OBJECTIFS

MEacuteTHODOLOGIE

REacuteSULTATS

RETOMBEacuteES

REMERCIEMENTS


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Liste des auteurs










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Preacuteface















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OBJECTIFS






MEacuteTHODOLOGIE



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totale (ms)



832 800

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Coucou bas


440 400

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Meacutelodie 1


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Meacutelodie 2


440 300

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Meacutelodie 3


440 200

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Ocirc Canada


440 340

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Silence

523 90

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Participants


Proceacutedure





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Moy

enne

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Cible

9 27

45 63 81

99 117

135 153

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Coucou actuel

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INTRODUCTION








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REacuteSULTATS







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CONCLUSIONS


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1


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IMPLANTATION


PARTICIPANTS


EacuteVALUATION


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CONCLUSION



LIMITES


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ABSTRACT


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ACKNOWLEDGMENTS



REFERENCES


















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REacuteSULTATS






















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REMERCIEMENTS



















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MEacuteTHODOLOGIE


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REacuteSULTATS







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RETOMBEacuteES

Illustration 3

REMERCIEMENTS



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Signets



Preacuteface







INTRODUCTION




REacuteSULTATS

CONCLUSIONS








IMPLANTATION

PARTICIPANTS

EacuteVALUATION

REacuteSULTATS

CONCLUSION

LIMITES



ABSTRACT

INTRODUCTION



CONCLUSION

ACKNOWLEDGMENTS

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REacuteSULTATS

CONCLUSION

REMERCIEMENTS



OBJECTIFS

MEacuteTHODOLOGIE

REacuteSULTATS

RETOMBEacuteES

REMERCIEMENTS











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Preacuteface















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OBJECTIFS






MEacuteTHODOLOGIE



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totale (ms)



832 800

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Coucou bas


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Meacutelodie 1


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Ocirc Canada


440 340

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Silence

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Participants


Proceacutedure





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Moy

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Cible

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45 63 81

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135 153

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Coucou actuel

Coucou haut

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INTRODUCTION








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REacuteSULTATS







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CONCLUSIONS


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1


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IMPLANTATION


PARTICIPANTS


EacuteVALUATION


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ABSTRACT


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ACKNOWLEDGMENTS



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REacuteSULTATS






















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MEacuteTHODOLOGIE


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REacuteSULTATS







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Illustration 1


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Photo 2



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RETOMBEacuteES

Illustration 3

REMERCIEMENTS



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Signets



Preacuteface







INTRODUCTION




REacuteSULTATS

CONCLUSIONS








IMPLANTATION

PARTICIPANTS

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MEacuteTHODOLOGIE

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Preacuteface















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MEacuteTHODOLOGIE



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Coucou bas


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Ocirc Canada


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Silence

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Participants


Proceacutedure





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Moy

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Cible

9 27

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INTRODUCTION




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MEacuteTHODOLOGIE

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MEacuteTHODOLOGIE



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totale (ms)



832 800

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Coucou bas


440 400

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Meacutelodie 1


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Ocirc Canada


440 340

523 260 50

Silence

523 90

350 510

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Participants


Proceacutedure





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Moy

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Cible

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Coucou actuel

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IMPLANTATION


PARTICIPANTS


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REacuteSULTATS






















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REMERCIEMENTS



















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MEacuteTHODOLOGIE


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REacuteSULTATS







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Illustration 1


Illustration 2



Photo 2



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RETOMBEacuteES

Illustration 3

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Signets



Preacuteface







INTRODUCTION




REacuteSULTATS

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IMPLANTATION

PARTICIPANTS

EacuteVALUATION

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ACKNOWLEDGMENTS

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REacuteSULTATS

CONCLUSION

REMERCIEMENTS



OBJECTIFS

MEacuteTHODOLOGIE

REacuteSULTATS

RETOMBEacuteES

REMERCIEMENTS













- 8 -








- 9 -









OBJECTIFS






MEacuteTHODOLOGIE



- 10 -






totale (ms)



832 800

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Coucou bas


440 400

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1200

Meacutelodie 1


440 300

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Meacutelodie 2


440 300

555 300

440 300

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Meacutelodie 3


440 200

555 400

440 200

495 400

1200

Ocirc Canada


440 340

523 260 50

Silence

523 90

350 510

1250




Participants


Proceacutedure





- 11


Moy

enne

err

eur a

bso

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15

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10

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5

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Cible

9 27

45 63 81

99 117

135 153

171 189

Coucou actuel

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Signal


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INTRODUCTION








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- 18 -

















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1


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IMPLANTATION


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ABSTRACT


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ACKNOWLEDGMENTS



REFERENCES


















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REacuteSULTATS






















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MEacuteTHODOLOGIE


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REacuteSULTATS







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RETOMBEacuteES

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REMERCIEMENTS



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Signets



Preacuteface







INTRODUCTION




REacuteSULTATS

CONCLUSIONS








IMPLANTATION

PARTICIPANTS

EacuteVALUATION

REacuteSULTATS

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LIMITES



ABSTRACT

INTRODUCTION



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ACKNOWLEDGMENTS

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REacuteSULTATS

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REMERCIEMENTS



OBJECTIFS

MEacuteTHODOLOGIE

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RETOMBEacuteES

REMERCIEMENTS









- 9 -









OBJECTIFS






MEacuteTHODOLOGIE



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Coucou bas


440 400

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Meacutelodie 1


440 300

555 300

495 300

588 300

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Meacutelodie 2


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555 300

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Meacutelodie 3


440 200

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440 200

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Ocirc Canada


440 340

523 260 50

Silence

523 90

350 510

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Participants


Proceacutedure





- 11


Moy

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15

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Cible

9 27

45 63 81

99 117

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Coucou actuel

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INTRODUCTION








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1


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IMPLANTATION


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REacuteSULTATS






















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RETOMBEacuteES

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Signets



Preacuteface







INTRODUCTION




REacuteSULTATS

CONCLUSIONS








IMPLANTATION

PARTICIPANTS

EacuteVALUATION

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REacuteSULTATS

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OBJECTIFS

MEacuteTHODOLOGIE

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Coucou bas


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Meacutelodie 1


440 300

555 300

495 300

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Meacutelodie 2


440 300

555 300

440 300

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Meacutelodie 3


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440 200

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Ocirc Canada


440 340

523 260 50

Silence

523 90

350 510

1250




Participants


Proceacutedure





- 11


Moy

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15

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9 27

45 63 81

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Coucou actuel

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RETOMBEacuteES

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Signets



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832 800

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Coucou bas


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Meacutelodie 1


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Meacutelodie 2


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Meacutelodie 3


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Ocirc Canada


440 340

523 260 50

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Participants


Proceacutedure





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Moy

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Coucou actuel

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Institut Nazareth et Louis-Braille - L'accessibilité et ses multiples facettes · 2015. 1. 16. ·...

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