La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012 · êtes les témoins du monde nouveau qui sera demain.»...

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La Symphonie N°07 du 30 mai 2012

La Symphonie N° 26 du 23 Mai 2013

Yao Sénam GALLEY

Récépissé N° 0445/12/01/[email protected]

Elyas PADABADI, Josepha Ange, BROOHM Ani

Ghis AMEDEN

LA COLOMBE 22 20 02 45

2000 exemplaires

90 38 36 16 / 22 43 09 59

SYMPHO MEDIA PRODUCTION

Maison de la Presse: Casier N°16

De mal en pis ! Il faut ne pas exister sur terre pour ne pas craindrepour la situation du Togo d’aujourd’hui. Le spectre d’une vraie insurrectionaux issues imprévisibles flotte dans la rue et dans les esprits tous lesjours. La politique est devenue aujourd’hui la matière la plus prisée destogolais, et tout le monde donne l’air de bien l’assimiler et l’applique àtout. Mais Michel DEBRE nous prévient : « La cité, la nation, où chaquejour, un grand nombre de citoyens discuterait de politique serait prochede sa ruine ». Quand la soif de plus de justice et d’alternance politiquerentre en lice avec la légèreté implacable de la pratique du pouvoir d’Etat,tous les indicateurs d’une société stable et vivable virent automatiquementau rouge. La démocratie, qui consiste à mettre épisodiquement un bulletindans une urne, à déléguer les pouvoirs à un ou plusieurs élus, seraitégalement, d’après Pierre MENDES-FRANCE, une action continuelledu citoyen non seulement sur les affaires de l’Etat, mais sur celles de larégion, de la commune, de la coopérative, de l’association, de la profession.Si le Togo doit se féliciter de cette présence vigilante des citoyens, il doitredouter l’utilisation pernicieuse des méthodes qui servent à exprimer cedroit inaliénable. Aussi devrait-il se soucier sérieusement de la gestion dupouvoir d’Etat par le régime en butte aux pressions de tous horizons etqui tombe dans ses faiblesses pour céder aux tentations de l’arbitraire etdu musellement. Avant de fustiger les actes à fustiger, il faut observer quela crise togolaise découle au premier abord des mots. La démocratie,pour citer SOLLERS, c’est d’abord la parole. Il se trouve qu’au Togo, tousles acteurs de la crise parlent mal, soit pour provoquer, soit pourenflammer, avec une utilisation excessivement dangereuse des médias.Certains ministres du gouvernement, certains opposants, certains acteursde la société civile, certains journalistes, certains citoyens, un beau petitmonde qui embrase le Togo par les mots au jour le jour. Mais, c’est bienplus par les actes que nous tendons vers le chaos. Il n’existe pas depouvoir sans responsabilité, dit-on, telle est la recette duconstitutionnalisme démocratique. Sous notre altitude, c’est laproblématique que pose pouvoir et responsabilité qui nous enlise dans lecul-de-sac depuis des années. Refus de dialoguer dans un état d’espritcitoyen et patriotique, marches dans les rues ponctuées de rituels vodouérigées en méthode politique, participation aux processus électorauxpar le biais exclusif de communiqués dénonçant fraudes et écarts, injuresignominieuses à l’endroit de Faure et son équipe, notre opposition diteradicale ne sait plus réellement comment orienter la lutte. La contagiondu radicalisme gagne les syndicats, les élèves, les étudiants et toutesles composantes de la société engendrant un intégrisme qui pollue lesmentalités avec un front social perpétuellement en ébullition. Et le pouvoir,poussé dans ses derniers retranchements s’en sort avec mille et uneexactions : détentions arbitraires, impunité exclusive réservée aux forcesde l’ordre auteurs de bavures tragiques, conduite unilatérale du processusélectoral, répression aveugle, refus d’ouvrir un dialogue sérieux… Le décèsd’Etienne Yakanou dans les liens de sa détention, la fixation de la datedu scrutin législatif unilatéralement, le retard dans l’organisation du procèsdes détenus des affaires incendies et tuerie des jeunes filles à Lomé…sont symptomatiques de la détermination du régime à faire avancer sacaravane, même si elle écrase des hommes sur son chemin. La tenuerapide du procès des quatre étudiants accusés de délit de rébellion etpatati, patata, comparée avec la non traduction devant la justice dessemaines après des assassins des deux élèves tombés à Dapaong endit long sur ce qu’on doit comprendre. Trêve de critiques, la préservationde la paix sociale, gage de tout développement, impose à tous les acteursune remise en question de ce que chacun fait du pouvoir que lui confèrentles textes et lois de la République. L’art de la remise en question demandebeaucoup de courage et un certain intérêt pour sa patrie. Pour être objectif,Le pouvoir de Lomé doit se remettre en question sur tous les plans, évitercet exercice, c’est s’assurer qu’il gouverne à merveille, et Dieu sait commenous sommes loin de cette hypothèse. Bien plus, c’est l’oppositiontogolaise qui, après 23 ans de lutte continue par chercher la voie quimène au trône que la remise en question incombe. L’opposition radicaled’aujourd’hui, moins que celle d’hier, n’est pas efficace, de par sesméthodes qui n’ont que pour effet de pousser le régime à l’extrémisme età la défense éternelle de son plus précieux acquis : le pouvoir. Une remiseen question profonde s’impose de touts parts, un autre demain passepar là.

Le 10 mai 2013, l’auditorium de l’Université de Lomé a prêté son cadre pour la rentrée littéraire2013 des Edtions Continents avec la dédicace de deux oeuvres de Steve Bodjona. Le grand publicféru de la littérature n’en demandait pas mieux, la salle était tout simplement bondée. En présencedu Directeur Général des Editions Continents Adzewoda Kodjo VONDOLY et de l’auteur, tour àtour, Mlle Ella BONIN et Me Joseph Kokou Koffigoh se sont illustrés par une brillante présentationdes oeuvres ‘’Relever le défi du Droit’’ et ‘’De coeurs en coeurs’’. Quelques déclamations de poè-mes et une séance questions-réponses ont permis à l’assistance d’apprécier les deux oeuvres à leurjuste valeur et les raisons qui ont amené l’auteur à faire confiance à une maison d’éditions locale,plus précisément, Les Editions Continents. La rédaction de la Symphonie vous fait découvrir larichesse d’une des oeuvres ‘’ De Coeurs en coeurs’’ et son auteur.

L’OEUVREEcrit entre 2012 et 2013 par le jeune diplomate togolais Steve BODJONA, le recueil de poèmes ‘’DECOEURS EN CŒUR’’ est un ouvrage de 95 pages au contenu empreint de patriotisme, d’optimisme etd’amour, qui s’articule autour de 22 titres subdivisés en quatre parties.DE COEURS EN CŒUR, œuvre littéraire engagée, optimiste, écrite en prose, dans un style simple où lelangage trahit la grande sensibilité de l’auteur, et révèle également, la foi immense qu’il a pour l’avenir ducontinent africain en général et du Togo en particulier. Les poèmes dont l’auteur a tenu à préciser la dateet le lieu de la composition semblent avoir été fortement inspirés par la nostalgie du pays : seuls deuxpoèmes sur les vingt deux ont été écrits à Lomé tandis que tous convergent vers la Terre de nos Aïeux.Mais que contiennent exactement ces vers en prose aux strophes hétérométriques ? RESUMONSLa première des quatre parties du recueil intitulée « AU COEUR DU CONTINENT » est composée de sixpoèmes dédiés à l’Afrique et à ses valeurs intemporelles. Elle est introduite par ces vers de Léopold SédarSENGHOR : « Non, vous n’êtes pas morts gratuits. Vous êtes les témoins de l’Afrique immortelle, vousêtes les témoins du monde nouveau qui sera demain.» La première partie est contenue entre les pages 15et 35.La seconde partie du recueil, « L’ESPOIR AU COEUR », est une dédicace aux victimes des incendies desmarchés de janvier 2013 au Togo. Elle est constituée de cinq poèmes allant de la page 37 à la page 54.La troisième partie de l’ouvrage, « COEUR D’ADOLESCENT », de la page 55 à 70 , est un regard rétros-pectif de l’auteur sur sa vie d’adolescent mais également un chapelet de sages conseils offert à ses sœursPélagie, Josiane et Ghislaine.Enfin, la dernière partie du livre est consacrée à la richesse culturelle du terroir togolais et s’articule autourde six poèmes aux titres évocateurs tels : « Alouassio », « Bôbôbô Habôbô », « Tam-Tam » et « Intronisa-tion ». L’AUTEURJuriste de formation, Steve BODJONA est diplômé du Cycle III, Option Diplomatie del’Ecole Nationale d’Administration de L’(ENA) du Togo. En Février 2008, il fait sonentrée au Ministère des Affaires étrangères. Depuis Octobre 2010, il est le Chargéd’affaires ad intérim de l’Ambassade du Togo au Japon. Jeune trentenaire au goût trèsprononcé pour la chose littéraire, il n’en est pas à son coup d’essai avec Coeurs encoeur: il est déjà auteur de plusieurs livres dont un recueil de poèmes en languejaponaise qui s’intitule Kibou no beru ( Voile d’espoir ), et «Relever le défi du droit’’, une œuvre purementpédagogique destinée aux étudiants en Droit. EXTRAITS 1 . « Mon Afrique se vit, elle ne se raconte pas » - Leitmotiv du Poème « Vivre l’Afrique » Page 26.2. Incendie, Page 48 - « Le corps en feu Le cœur en flamme Triste sort Que même le fort Ne peut supporter … » Poème : Dire ou ne pas dire, Pages 41 & 42 [Au sujet des Incendies de Janvier 2013 au Togo]

DE COEURS EN COEUR

« Si tu peux direSans avoir entenduDire sans avoir vuDire sans savoir ce qui estSi tu peux entendreSans vouloir direVoir sans le direNe rien direTout en sachant ce qui estSi toute vérité n’est pas bonne à direMentir, serait-ce la bonne optionDire ou ne pas direLa question me brûle le cœurEt en esprit je me sens comme torturéTaire la véritéN’est-ce pas mentir ?Dire ou ne pas dire ...

REMARQUES ET OBSERVATIONSQuelles remarques pouvons-nous faire sur ce recueil de poèmes ?Nous ne noterons que deux erreurs minimes dans cette première édition de l’œuvre : la première concerneles espaces trop importants laissés entre certaines strophes notamment aux pages 20-21, 29-30, 46-47,52-53 et 64-65 et la seconde est une erreur de frappe située à la page 86 vers 8. A la page 48, dans le poème Incendie, l’auteur écrit : Triste sort que même le fort ne peut supporter.«Fort», figure de style ou «Faure», Président ? Les lecteurs peuvent essayer de lire entre les lignes pourmieux cerner la pensée de l’auteur. CONCLUSIONNous dirons en conclusion de la présentation de cette œuvre que « DE COEURS EN COEUR » est un livrerésolument optimiste écrit avec franchise et patriotisme. Le style simple, les thèmes pertinents, le régaloffert par la lecture et le prix abordable en font un livre d’actualité à recommander avec insistance. Un livreà lire, absolument !DE COEURS EN COEUR - Recueil de poèmes, 94 pages, Editions Continents, Collection Scriptorium,Mars 2013 – Auteur : Steve BODJONA – Dessin de couverture du livre : Richard Laté LAWSON-BODY –Préface : Moïse O. INANDJO – Postface : Maximilien AMEGEE - Librairie La Star - Prix : 3.000 Fcfa.

La première de couverture

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Bonjour Monsieur le président,A quel besoin répond lapublication d’un mensueld’information de la cour d’appelde Lomé ?

Reflets du palais : La publicationde ce bulletin répond à plusieurspréoccupations. D’abord, elle vapermettre au corps judiciaire de sefaire mieux connaître. La justice estsoumise à plusieurs contraintesdont le devoir de réserve. Le Juge,surtout celui du siège, est cecitoyen qui ne s’exprime pascomme il le désire. En ce siècledes lumières, cette obligation deréserve nous crée de sérieuxpréjudices. Beaucoup de choses sedisent sur la justice, sur les jugeset sur les décisions qu’ils rendentsans que ces derniers n’aient lapossibilité de réagir pour éclairerla lanterne de nos populations.Vous remarquerez aujourd’hui quele citoyen qui vient à la justice pourun problème, s’il n’est pas assistéd’un conseil, se perdcomplètement. Cette publicationservira d’outil pédagogique à tousceux qui s’intéressent à la justice.Je vise un peu de loin lesjournalistes qui ont besoin deformations appropriées pourpouvoir aborder aisément lesprocédures judiciaires. Même lesjuristes, sachez que ce ne sont paseux tous qui maîtrisent très bien ledroit judiciaire. Et donc, tous lesjours, les citoyens s’adonnent àbeaucoup de commentaires quimalheureusement, bien souvent,ne correspondent pas à la réalitédes choses, ce qui fait que l’imagede la justice aujourd’hui pour lecommun des togolais, c’est toutsimplement la négation du droit.Cette présente démarche, un tantsoit peu, va nous permettre derecadrer les choses. Ce journalservira également d’un outil decommunication pour offrir unecertaine visibilité aux actions de lajustice afin de déboucher sur unecertaine transparence. La justicemalheureusement dans notre paysdonne toujours l’aspect d’unesecte, d’un couvent réservé auxinitiés. Reflets du Palais va nouspermettre de la mettre sur la placepublique .Ce journal sera donc uninstrument pour aider nospopulations à maîtriser les rouageset les méandres de la justice, il serafort utile à nous-mêmes notrecorporation et nous permettra desortir de temps à autre de notremutisme.

Comment se porte la justicetogolaise aujourd’hui ?

La justice togolaise se porte mieuxde nos jours, surtout après la miseen branle du programme demodernisation, quoique lescritiques l’affublent chaque jour. Jepeux le clamer haut, parce que jesuis un des principauxresponsables de cette justice, çava, au niveau de la lenteur, de lacorruption et de l’indépendance.Avec l’amélioration de certaines

INVITE SPECIAL

La justice togolaise est en train d’amorcer une profonde métamorphose qui ne semble pas dire son nom. La Cour d’Appel de Lomé a à son actif depuis le 08 mai dernier unmensuel d’informations appelé ‘’Reflets du Palais’’. La démarche vise à briser l’omerta que s’imposent les tenants de l’appareil judiciaire par force des obligations de réserve.L’initiative émane d’une figure de proue de cette institution, SRONVIE Yaovi Olivier, président de la Cour d’appel de Lomé, dans son élan osé de pur rénovateur. « En ce siècledes lumières, cette obligation de réserve nous crée de sérieux préjudices », explique-t-il. Dans le numéro 000 du mensuel paru le 08 mai , date de l’inauguration du nouveausiège de la Cour d’appel de Lomé, l’homme s’est livré à un long et instructif entretien avec sa rédaction. Sans tabou, il décrypte des questions importantes portant sur la justicetogolaise et notre société d’aujourd’hui. La Symphonie vous propose l’intégralité de cet entretien.

conditions et le nombre sans cessecroissant des magistrats, je croisque par rapport à un passé récent,les choses vont mieux. Chaqueannée, nous rendons des milliersde décisions et tous ceux quigagnent ou perdent ne peuvent debonne foi affirmer qu’ils ont gagnéou perdu parce que le juge a étécorrompu. Vous savez, on criesouvent à la corruption mais à lavérification des faits, vous vousapercevez dans nombre de cas quela situation qu’on vous présente estbiaisée. Le plus souvent, on accusele juge, mais il faut rappeler que lejuge rend justice par rapport auxingrédients qu’on lui apporte. Il fautque ceux qui s’intéressent à lajustice fassent une analyse assezscientifique de ce qui s’y déroule.Nous n’allons pas nous cantonnerà un ou deux dossiers pourhâtivement aboutir à desconclusions et jeter l’anathème surtoute une corporation. De grâce,nous avons nos faiblesses, car, ilnous arrive de tomber des nuesdevant certaines décisions, mais lasituation n’est pas à vau-l’eau,comme beaucoup le pensent. Lamise en examen récente del’ancien Président Français et letollé qu’il a suscité nous en dit longsur la passion que les questionsde justice allument sous tous lescieux, le Togo n’est pas un casparticulier donc.Mais malgré tout, Monsieur leprésident, l’Eternel grief fait àla justice togolaise demeure sadépendance de l’exécutifOui c’est vrai, pour le commun desmortels, les juges sont desbéquilles ou des appendices dupouvoir, mais je vous assure quec’est un cliché qui n’est plus vraidu tout, car plusieurs décisionsdans lesquelles l’Etat a desintérêts sont rendues librement.Nos juridictions condamnent l’Etattous les jours, mais aucunmagistrat n’est sanctionné niconvoqué aujourd’hui pour unedécision rendue. Il est vrai que dansun passé récent, certainsresponsables de la justice dansleurs comportements semblaientdonner cette impression, maisaujourd’hui les choses sont en traind’être cadrées. La justice togolaiseaujourd’hui est indépendante. Il estaussi important de relever cettenuance, d’aucuns croient quel’indépendance dont on parles’applique à toute la justice dansson ensemble, non, l’indépendance,c’est chaque juge bien avant toutet surtout le juge du siège. C’estchaque juge qui, dans le secret desa délibération, doit mettre enpratique cette indépendance qui estintrinsèque à la fonction du juge dusiège. Nous sommes un corps, toutcomme celui des médecins, desjournalistes, des enseignantsetc… Il y a de bons et desmauvais, il faut éviter le piège de lagénéralisation. Notre lutte de tousles jours, c’est de tout faire pourque la corporation regorge plus de

bonnes graines, et nous croyonsque nous sommes sur la bonnevoie. Il y a beaucoup de magistratsintègres, qui tiennent à leur dignitéet image. Malgré les conditions detravail et de vie, beaucoup se sontfait violence à eux-mêmes pourmaintenir le cap. L’indépendanceest intrinsèque à ce métier, je vousrappelle que même pendant lapériode des années 1970 et 1980où la justice était fonctionnariséeet où le magistrat était soumis àn’’importe quelle sanction del’autorité publique, beaucoup demagistrats affichaient leurindépendance vis-à-vis du pouvoir,malgré le prix fort que certains aienteu à payer. Les chefs de cours etle Conseil supérieur de laMagistrature (CSM) veillent augrain pour que l’indépendanceaujourd’hui acquise ne se confondeavec un certain libertinage.L’indépendance de la justice estune réalité aujourd’hui, à nousmagistrats de nous rendreréellement indépendants.Cependant, il y a des dossiersqui nous démontrent lecontraire. Je veux parler du casAgba et de certaines affaires deterrain. Qu’est ce qu’on peut reprocheraux juges dans ces dossiers ?S’agissant du cas Agba, laprocédure a suivi son cours normal.Je me rappelle même que lachambre d’accusation a infirméplusieurs ordonnances du juged’instruction avant celle relative àsa mise en liberté ; Ainsi, MonsieurAGBA a bénéficié d’une mise enliberté provisoire de la chambred’accusation qui a infirmé ladécision du juge d’instruction. Leparquet général s’est pourvu encassation. La chambre judiciaire dela Cour Suprême a déclaré leParquet général irrecevable en sonpourvoi. La suite logique était lamise en liberté provisoire del’inculpé qui devait être assurée parle parquet général. Si le parquetgénéral n’a pas déféré à cettedécision de la juridiction suprême,ce n’est plus la faute des juges dusiège. Quel recours la loi leur offrepour contraindre le parquet àexécuter leurs décisions ? Aucun.Il faut savoir que le parquet lui-

même est subordonné au Gardedes Sceaux. C’est un peu tristeque ce dossier ait pu offrirl’occasion à certains observateursde la justice de nous adresser devives critiques qu’on peutcomprendre, allant des fois à lamenace de mort, en passant partoutes sortes d’injures et d’atteintesà la vie privée, ce qu’on doitdéplorer. Nous aurons l’occasionde revenir dans nos prochainesparutions sur le déroulement de laprocédure pénale en expliquant lerôle de chaque acteur judiciairedans la conduite du procès pénal.S’agissant du foncier, il faut noterque la terre constitue aujourd’huila seule richesse des Togolais pourplusieurs raisons. Ce ne sont pasles juges qui créent les litigesfonciers. Ils les règlent et il fautcomprendre que la mauvaise foi,surtout de certains acteurs, est àla base de ces incompréhensions.Il faut aussi reconnaître quecertaines décisions ne tiennentpas compte des conséquences deson exécution sur la paix sociale.Bref, ce n’est pas si simple. Lejuge doit appliquer la loi, c’est samission traditionnelle, mais de plusen plus, il doit chercher à rendrejustice tout en se préoccupant dela paix sociale.Malgré toutes les avancées, ilest difficile de nier aujourd’huiqu’il y a encore des maux quigangrènent notre justice, et lemal mère reste la corruption.Monsieur le président,honnêtement, la corruption,est-ce une réalité ?Beaucoup de maux gangrènentnotre justice. C’est une réalité, nulne peut dire le contraire, car c’estun phénomène qui touche tous lespans de notre société. Lephénomène est sensible au niveaude la justice, tout simplementparce que c’est le corps qui esthabilité à sanctionner lesdéviances dans lescomportements des citoyens. Etsi ce corps lui même devientcorrompu, ce sont les fondementsde la société qui sont en danger.La corruption à la justice, est uneréalité, certes, mais l’ampleurqu’on lui donne est exagérée. Il fautavouer aussi que les conditions de

vie et de travail des magistratsinduisent en tentation parfois, maisnous sommes obligés de bien faireet de plus en plus nous faisonsbien. Mais les magistrats sontparfois victimes de beaucoupd’actes posés par les auxiliaires,ou les connaissances. Tout celatombe sur la tête du juge alorsmême qu’il n’est au courant derien. Les journalistes peuvent aussinous être d’une grande utilité.Lorsqu’un citoyen se plaint d’undysfonctionnement dans undossier, avant de pondre un articlesur le sujet, ils peuvent faire l’effortd’approcher le juge concerné pouren savoir davantage.Existe-t-il un mécanisme pourcombattre ce fléau ?Bien sûr. Beaucoup de choses sefont. Le Président du CSM arappelé à tous les chefs des Courset Tribunaux d’exercersuffisamment de contrôles sur lecomportement des juges et lesdécisions qu’ils rendent.Egalement, l’Inspection Généraledes Services Juridictionnels etPénitentiaires est aujourd’hui trèsactive à tel point que les magistratssont inondés de demandesd’explication. Les citoyens portentplainte contre les magistratsaujourd’hui. Certains croient quenous sommes au-dessus de la loi,non. Un magistrat dontl’impartialité ou la crédibilité poseproblème dans un dossier estimmédiatement invité par le chefde cour. Les gens déposentégalement plainte directement auniveau du ministère, et le dernierniveau, c’est le Conseil Supérieurde la Magistrature. Vous voyez, çafait quatre niveaux. Toutrécemment, on a appris qu’unmagistrat aurait déchiré un acte dejustice devant des justiciables. LeProcureur Général dont dépend cemagistrat a immédiatement invitécelui-ci à s’expliquer et il nous estrevenu que l’accusation étaitfausse. Il y a des magistrats quisont déférés devant le CSM etjugés. Il y en a qui sont renvoyésdu corps, s’ils sont reconnus avoirposé des actes qui ne cadrent pasavec la fonction de juge. Mais,voyez-vous, le bon fonctionnementde la justice, ce n’est pasuniquement le juge. Les auxiliairesaussi sont concernés.Le programme demodernisation de la justice, oùen est-on exactement ?C’est un programme quinquennalqui a pris fin l’année passée, maisnous sommes en train de jouir deses retombées. Les deux Coursd’Appel (Lomé et Kara) sontconstruites. Plusieurs juridictionset prisons ont été réaménagées.Nombre de textes de loi quirégissent le fonctionnement ducorps et le cours des procéduresont été retouchés et sont enattente d’être adoptés. Lesrecrutements de magistrats et de

Suite à la page 7

SRONVIE Yaovi Olivier, président de la Cour d’appel de Lomé

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La Symphonie N° 26 du 23 Mai 2013

Pour défendre l’injustice, on ne sefatigue guère. Aussi longtemps queplume et micros peuvent servir àporter haut la voix des sans voix,on ne doit se lasser de lesemprunter. Aussi longtemps quedes citoyens innocents seraientarbitrairement privés de liberté pourune cause ignominieuse mais aveclaquelle ils n’ont aucuneimbrication, il y a obligation dedénoncer les malheurs à euxinfligés. La série macabred’assassinat des jeunes filles deLomé et de ses banlieues nousrappelle encore ce passé sinistreoù les bruits de découverte decorps sans vie amputés desorganes génitaux couraientpresque tous les jours les rues dela capitale togolaise. La psychosequi s’empara de la ville de Lomé etde ses environs obligeait àl’époque, et à juste titre, lesautorités sécuritaires à mobilisertoutes les ressources requisespour arrêter au plus tôt l’hémorragieà travers la mise en état de nuiredes assassins. La gendarmeriedémantèle très vite le noyau des

AFAIRE TUERIE DES JEUNES FILLES A LOME

Une démission du président dela commission électorale nationaleindépendante (CENI) au beau milieudu processus électoral, c’en serait,sans ambages, un cinglant revers.Forte, rigide et imperturbable, voilàles qualités, attributs d’AngèleAguigah, président de la (CENI), quiont jusque là évité au processusélectoral de subir une pareilledébâcle. Au-delà des flèchespointues et vénimeuses décochéesde l’extérieur sur la Céni et sur sapropre personne, dame Angèle estcontrainte de mobiliser au quotidiensa cuirasse de témérité pour gérerle casse-tête que constituent lesrelations humaines difficiles avec sescollaborateurs, particulièrement lesrudes épreuves à elles imposées parles anciens présidents membres del’actuel bureau. Il s’agit, bienévidemment, de Potopere Tozim,Issifou Taffa Tabiou et Henri KolaniLardja, respectivement présidents dela Céni 2007 et de 2010. Pour lapetite histoire, la Céni desprésidentielles 2010 a connu deuxprésidents, le premier, Kolani Lardja,élu à la mi-septembre 2009, futdestitué et remplacé en octobre parTaffa Tabiou. Vu de loin, on croiraitle bureau de la Céni une famillesolidement soudée, mais la réalitérévèle un groupe fragmenté parl’envie, la haine, l’hypocrisie, lasuffisance et la volonté de nuire àson prochain. Et c’est la présidencede la Céni revenue à la seule femmedu groupe qui engendre tous lesproblèmes. Et pourtant, on nous avaitfait croire à un choix consensuel,mais le fonctionnement du groupedémontre bien le contraire. Potopere

COMMISSION ELECTORALE NATIONALE INDEPENDANTE

Tozim et Taffa Tabiou, se targuantd’être expérimentés, attendaientchacun une reconduction à la têtede la Céni et digéreraient très malle choix d’Angèle Aguigahconsidérée peu rompue à la tâche.Conséquence, ces messieursboycottent l’autorité de la dame,s’investissent moins dans le bonfonctionnement du groupe, laissanttoute la tâche aux autres dont ladisponibilité et la forte volonté derelever le grand défi arrivent àcolmater les brèches, pour voler ausecours d’Aguigah. Au sein dubureau, le groupe majoritéparlementaire est constitué de cinqpersonnes, ANDJAO Tcha-Kpohou,FOMBO Kokou, KEGBERO Latifou,SAMBIANI-KONKADJA Raphaël,KOGOE Akrima, mais c’est unsecret de polichinelle, TABIOUIssifou Taffa, AGUIGAH Dola Angèlerelevant de la société civile etPOTOPERE Tozim del’Administration sont proches de lamouvance présidentielle. Sensésaccorder leurs violons avant touteplénière, il leur arrive de faire éclaterrégulièrement leurs dissensions enpleine séance. Selon des sourcesbien indiquées, le président de laRépublique aurait intervenu plusd’une fois pour coller les morceaux,à défaut, c’est le vieux briscardKOGOE Akrima dit le professeur,l’homme de confiance deGnassingbé Eyadéma, éminentstratège électoral, qui met en œuvretoute son expérience et sagesse auprofit de la stabilité productive detoute l’équipe. Malgré tout, il y acertains membres de la Céni quis’évitent jusqu’alors, et d’aucuns ont

du mal à se dire le moindre bonjour.A la fin des opérations derecensement de la première zone,la Céni organisait une conférence depresse. Ils étaient 10 membres àentourer le président ce jour, maisquatre ont disparu de la salle avantla fin de la rencontre. Un des anciensprésidents dont nous taisons le nom,(il se reconnaîtra), se sentant peuconcerné par l’événement du jour, avite fait de filer à l’anglaise pour allers’engouffrer dans son bureau,répondant ainsi aux sirènes de sabière toute fraîche qu’il prendra letemps de siroter en toute tranquillité.

A la dernière conférence de pressepour le bilan général durecensement, le manque deconcordance des membres dubureau de la Céni présents a encorebrillé de mille feux. Sur d’importantssujets, les interventions des uns etdes autres en rangs dispersés surfond de contradiction ont offert auxjournalistes un spectacle hypermédusant. Le bureau de la Céni esten lambeaux, il y a des groupesdans le groupe, chacune des figuresde proue a ses éléments aveclesquels il coopère, et il y a fort àcraindre pour demain. Ce cafouillage

était prévisible, sinon à quel résultatpouvait-on s’attendre enassujettissant à une dame quiétrenne son manteau de membre dela Céni trois anciens présidents decette institution ? Patrons hier, sousordre de femme aujourd’hui, ils sontpeu ces hommes doués d’humilitéà le digérer. La Céni est l’une desinstitutions les plus importantes dela République, faut-il encore lerappeler, d’autant plus que la paixsociale, gage d’un développementharmonieux, est tributaire de saconduite des processus électorauxsoldés par des résultats pour lemoins crédibles et incontestables.Les membres de cette institution ontpar conséquent la lourderesponsabilité de s’investirdignement pour produire demeilleurs rendements qui assurentdes lendemains post électoraux desplus tranquilles aux citoyens. Et celaimpose des valeurs morales, de lahauteur d’esprit et l’humilité, le sensdu patriotisme en bandoulière. Il nedoit pas y avoir de la place pour lenombrilisme, la phallocratie et del’antipathie. C’est l’avenir de touteune nation qui est en jeu, on ne saurabadiner avec, juste pour le simplefait que la tête du président ne plaîtpas. Début juillet se tient le scrutin,selon Angèle Aguigah, espérons quejusqu’à la proclamation desrésultats, les membres de la Céni,accomplissent leur mission avecdévouement, retenue, dépassementde soi et un profond attachement àla préservation de la paix sociale.Autrement, qui a intérêt que lamission d’Angèle Aguigah capote ?

Angèle Aguigah, Pdte de la Céni

gangsters chapeauté par le caïdSimliwa Kpatcha. Pris dansl’engrenage, le présumé assassinva se montrer très prolifique,hasardeux et désordonné dans lacitation de personnescommanditaires de ses exploitsmacabres. Suspecté de n’être enpleine possession de ses esprits,Simliwa va porter le doigtaccusateur sur certains citoyensqui seront, sans la moindreenquête approfondie, interpelés etincarcérés. Cela fait deux ans queces détenus présumés innocentssont au gnouf, meurtris dans l’âmeet victimes de torture moralechaque jour que Dieu fait, au granddam de leurs familles et de leursenfants. L’inquiétude de cesderniers a monté d’un cran cesderniers jours après le décès dansses liens de détention d’EtienneYakanou.De source judiciaire, le dossier deplus d’un dans cette affaire (BrunoAmah, pasteur Monteiro, entreautres) serait absolument vide, etles motifs de leur maintien endétention continue par alimenter un

flou révoltant. L’extrême lenteur dela procédure judiciaire devantdéboucher sur un procèstransparent et équitable dans cetteaffaire témoigne davantage de lacomplexité du dossier et laisse laporte ouverte à biend’extrapolations. D’aucuns vontjusqu’à impliquer de hautsdignitaires du pouvoir dans cetépisode diabolique, certaineslangues justifieraient le retardaccusé par la pression de quelques

mains noires qui empêchentl’évolution de la procédure. Vrai oufaux ? Nul ne saurait mieux le direqu’un procès en bonne et dueforme. A défaut, il faut offrir uneliberté provisoire aux détenuspréventifs sur lesquels d’indicesconcordants et graves ne pèsentdans cette affaire. Notre justice,quoiqu’on dise est dans une bonnedynamique aujourd’hui, mais letraitement spécial qui est réservé àce dossier soulève une vague

d’interrogations et finit par irritertout le monde. Au-delà de tout, il ya nécessité de faire observer quenotre gendarmerie, malgré derégulières prouesses, se distinguede trop par d’énormesinsuffisances particulièrement austade des enquêtes, plongeant leplus souvent l’appareil judiciairedans un engrenage duquel il a dumal à sortir. Nos jugesd’instructions aussi ont besoind’utiliser avec hauteur les résultatsd’enquête de la gendarmerie et dela police et, en touteindépendance, dire le droit quilibère plus tôt, provisoirement, lesdétenus probablement innocents,en attendant la poursuite de laprocédure. Dans cette histoire detuerie des jeunes filles de Lomé,les populations en ont assez dene pas connaître la vérité, la tenued’un procès s’impose parconséquent, et si l’instruction n’estpas encore close, pourquoi ne paslibérer les détenus au dossiervide ? Le ministre de la justice ason mot à dire, pour que justicesoit faite, dans cette affaire.

Simliwa Kpatcha, le présuméassassin des jeunes filles

Tchitchao Tchalim Ministre de la justice

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La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012

MEDIAS

La Symphonie N° 26 du 23 Mai 2013

« Comme le disait Mandela, quand il y a un marathon, ledernier kilomètre est le plus difficile. Maintenant que leshostilités militaires sont en train de s’arrêter, la parole vavous être donnée à travers vos élections. Et je crois que vous devez à présent, affirmer et réaffirmer votre désir devivre ensemble, votre vision du Mali, comme étant un paysun et indivisible. Et ça, personne ne pourra le faire à votre

place. .» Faure Gnassingbé, lors de la conférence des donateurs pour leMali à Bruxelles

HOMMAGE A SENGHORBUSTE INAUGURE LUNDI A

LOME

« C’est le problème de leadership qui a toujours plombécette volonté de nous mettre ensemble. Je vous ai parlétout à leur des calculs des uns et des autres. Tant quenous allons continuer ces calculs là, mais, nous allons resterencore vingt ans à la même place. Le pouvoir restera, nousresterons. Dans l’opposition, créons au moins les conditionsd’un changement.» Me Dodji Apevon, Pdt du CAR

IMAGE DE LA QUINZAINE

COMMUNIQUE DE LA CENIPOINGS DE VUE « Je vais vous dire, droit dans les yeux, moi, AgbéyoméKodjo Messan, je dis cette affaire d’incendie, je ne suis nide loin ni de près mêlé à cela. Quand même vous prenezmon cerveau, vous le déposez dans un laboratoire pour vérifiertoutes les pensées qui l’ont traversé, vous ne verrez pascela, mais pourtant, Akakpo et ses amis sont venusm’enlever... Lorsqu’une société est en crise, il faut chercherà résoudre la crise d’abord avant d’aborder les opérations électorales,simplement parce que si vous ne le faites pas, vous allez transposer lescrispations, les formations de cette crise sur le processus électoral... Onabuse de l’ignorance des togolais, on ne dirige pas un pays comme uneépicerie » Agbéyomé Kodjo, Pdt Obuts

Me KOFFI, homme de 45 ans a galéré toute sa vie. Passionné de loterie, il joue etgagne 45.000.000 au PMU.Tout heureux, il court informer son père âgé de 85 ans. Le vieux, fauché par l’émotion,tombe et s’évanouit. Il l’emmène à l’hôpital, le diagnostic révèle un coma très profondet nécessite 45.000.000.Que feras-tu à la place de KOFFI ? Payer les 45.000.000 pour sauver le vieux etcontinuer par patauger dans la dèche, ou alors, laisseras-tu le vieux mourir et croquerpar la suite la vie à belles dents avec les 45.000.000?Histoire envoyée par un ami facebook de La Symphonie, Yen Silvestre Sambiani

DILEMME TERRIBLE !

Ce remède vous permettra d’atténuer rapidement une migraine.

Il suffit de plonger les pieds pendant une dizaine de minutes dans un

bain d’eau très froide, voire glacée le soir juste avant de vous coucher.

Une fois les pieds sortis de l’eau, la circulation du sang sera activée vers

le bas de votre corps et permettra ainsi de décongestionner le haut,

atténuant par le même coup la migraine.

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bon bain chaud et relaxez-vous. Vos muscles vont se détendre, vos nerfs

tomber et le mal de tête devrait disparaître progressivement.

Si la douleur persiste ou est trop intense, consultez votre médecin.

MAUX DE TÊTE, MIGRAINE

Le corps électoral est constitué par l’ensemble des personnes qui bénéficient du droit de

vote lors d’un scrutin, quel que soit le type d’élection (politique, professionnelle, associative...).Il est la source des autres pouvoirs (exécutif et législatif), car il désigne et révoque par son

vote les gouvernants et les législateurs. Il se matérialise par un document appelé listeélectorale, qui ne regroupe donc que les personnes effectivement inscrites sur cette liste

(corps électoral inscrit), et non l’ensemble des personnes qui pourraient voter (ex : tous lesmajeurs de plus de dix-huit ans (corps électoral potentiel).

La taille du corps électoral a varié dans l’histoire. Ainsi, à une époque, le suffrage était

censitaire et masculin, c’est-à-dire limité aux hommes disposant d’un certain niveau derevenus. Ce n’est qu’en 1848 que le caractère universel du droit de vote a été affirmé pour

les hommes et en 1944 pour les femmes.La connaissance du corps électoral, pour les élections politiques nationales (législatives,

présidentielle), résulte du fichier général des électeurs que la CENI établitcirconstanciellement.

Un heureux gagnant empoche la modeste somme de 590 millions de dollars mise en jeudans une loterie aux Etats-Unis, ce qui en fera le plus gros lot jamais remporté dans l'histoirepar une seule personne, ont annoncé les organisateurs sur leur site internet.

Les Américains s'étaient précipités en foule pour acheter les billets, vendus 2 eurospièce dans les supermarchés et autres petits magasins, pour ce tirage au gain record,après que personne n'eut gagné les 364 millions mis en jeu au tirage précédent.

S'il n'y avait pas eu de gagnant samedi soir, le jackpot de cette loterie aurait alors étéremis en jeu pour le prochain tirage, pour atteindre la somme faramineuse de près d'unmilliard de dollars. Mais l'acheteur d'un billet en Floride avait cette fois joué les 10, 13, 14,22, 52 et le 11 comme numéro complémentaire, appelé Powerball, et est donc devenu,samedi à 23h00, multimillionnaire. Les chances de gagner étaient environ, selon lesorganisateurs, d'une sur 175 millions. Le précédent record pour cette loterie Powerball étaitun gain de 587 millions de dollars, en novembre 2012.

Cette loterie a vu son chiffre d'affaires - et donc le montant des gains - augmenternettement lorsque la Californie a autorisé la vente des tickets en avril. Chaque Etat a eneffet le pouvoir d'autoriser ou non la vente des billets. La Californie était le 43e (sur 50) à lefaire. Ce montant est le deuxième plus gros lot dans l'histoire des loteries et autres lotosdans le monde. Le plus gros lot jamais remporté a été de 656 millions de dollars, gagnés àla loterie Mega Millions en mars 2012, mais a été partagé entre trois billets gagnants.

ETATS-UNIS: IL JOUE A LA LOTERIE ETGAGNE 590 MILLIONS DE DOLLARS

«Les mauvaises conditions de détention et l’absence de soinsmédicaux constituent une préoccupation constante au Togo qui aété régulièrement dénoncée par Amnesty International sans queles autorités ne semblent prendre des mesures pour mettre leursystème pénitentiaire en conformité avec les normes

internationales.» Amnesty International

RespectivementD i r e c t e u rgénéral desI m p ô t s ,C onsei l l erfinancier duChef de l’Etat,

et Ministre des postes ettélécommunications. Toutes deux viennent defigurer en bonne place sur la liste des 25femmes les plus influentes de l’Afriquefrancophone en matière d’affaires. C’estd’après un classement de nos confrères del’organe panafricain Jeune Afrique paru il y aquelques jours. Cette distinction particulièreest loin de créer un effet de surprise, du moinschez un citoyen togolais censé en savoirdavantage sur la forte personnalité de ces deuxpersonnages, plus particulièrement dameIngrid Awadé. Cette dernière, tenant en mainsle sceptre impérial de l’économie togolaise sefait quotidiennement lyncher par faute d’unerigueur implacable que lui impose sa fermevolonté de conduire le Togo à son expansionéconomique. Les grands manitous du mondedes affaires voyant leurs vaisseaux frauduleuxligaturés par les ‘’réformes Ingrid’’ tirent lesficelles dans l’ombre pour actionner contre elleune campagne médiatique polluée, qui n’ajamais réussi à atteindre ses objectifs. Laprésence d’Ingrid Awadé dans ce classementpasse donc pour une reconnaissance de sabravoure et de sa ténacité et la consacrefemme modèle dans la gestion desresponsabilités d’Etat.

INGRID AWADE ET CINALAWSON

CAPITAINE AKAKPOC’est le grand patron du SRI.L’opinion nationale lui porte laresponsabilité de la mort d’EtienneYakanou, militant de l’ANC détenudans la ténébreuse affaire des

incendies de marchés. Alors que Yakanouétait agonisant sur le lit de la gendarmerie,son évacuation dans une clinique huppéeet sa vie tenaient à une autorisation duCapitaine Akakpo qui vint trop tard.

Quand les autorités manquent de promptitude dans laréalisation de leurs promesses devant répondre auxrevendications des étudiants, c’est le ton de la débandadequi est donné. Tout est tolérable pour les étudiants forcésde gronder leur colère rugueusement, tout, sauf, la violencequi grimpe jusqu’aux limites de l’animosité. Délogementforcé des étudiants en rupture avec la dynamique demanifestations, jets de projectiles, campus inondé par lessifflements,le comble, l’agression physique d’un professeur,en l'occurrence, Messan Nouridine, vice-doyen de la FASEG(Faculté des Sciences Economiques de Gestion), c’est lerésumé du théâtre de mauvais goût joué la semaine dernièrepar nos étudiants de l’UL. La petite raison qu’on peut trouverdans leur démarche ne saura justifier ces écarts, mais celane justifie en rien la condamnation mardi dernier par lajustice des 4 étudiants arrêtés comme boucs émissaires.12 mois de prison dont4 avec sursis, pour délit de rébellionet actes de vandalisme. Mais alors, pourquoi se précipite-t-on à se casser la gueule pour tenir ce procès alors que laprocédure judiciaire dans l’affaire du meurtre de DoutiSinalengue n’est même pas encore engagée? l’essentielavant l’agréable? L’impunité n’a pas toujours bougé d’unpouce, et dieu sait comme elle révolte le peuple. Le 28prochain, le délibéré après la réquisition du parquet estattendu dans cette affaire, le moins qu’il faut espérer, c’estclair, la relaxe pure et simple de ces pauvres étudiants.

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La Symphonie N° 26 du 23 Mai 2013

La Symphonie : Bonjour, laConvergence PatriotiquePanafricaine sur l’échiquierpolitique togolais aujourd’hui,quelle est sa santé?

Maurice TSE-GBEDEMA :Bonjour ; La CPP se porte trèsbien. Nous nous réjouissons del’affluence à notre siège tous lesjours pour les adhésions ; ce quiprouve que notre discours politiqueest de plus en plus compris par lapopulation. Nous nous sommesassignés la mission depuisquelques mois de redynamisertoutes nos structures et toutesnos fédérations tout en restant àl’écoute du peuple togolais.Récemment, nous avonsrenouvelé l’équipe dirigeante desfemmes du parti(MF15), etquelques jours après, nous avionsrépondu à l’appel de nombreuxélèves et étudiants désireuxd’écouter notre message.

Quel est ce message ou cediscours politique cher à la CPPpour les populations ?

Rappelons que lapréoccupation commune del’opposition togolaise dans sonensemble depuis fort, reste, sansambages, l’alternance au sommetde l’Etat. Mais après plus de 20ans de lutte plus ou moinsviolente, aucune stratégie d’aucunparti, d’aucun front, d’aucuncollectif, bref d’aucunregroupement n’a permisd’atteindre cet objectif. Ce passédoit nous interpeller et nousamener à faire la politiqueautrement. Dans son discourspolitique, la CPP fait savoir qu’iln’y a pas un temps pour s’affronteret un temps pour bâtir ; qu’il n’y apas un temps pour faire la politiqueet un autre pour le développement.Le fauteuil présidentiel est unique ;et en entendant d’y accéder,chaque acteur sociopolitique doitse donner le devoir de sedépasser, de transcender toutesdivergences et de se battre pourchercher des solutions auxproblèmes qui minent et tracassenttous les jours les togolais. Enplus, nous faisons comprendredans notre discours politique quela démocratie n’est pas réductibleà la seule alternance au sommetde l’Etat. Aussi, nous ne parlonspas simplement de l’alternance,mais de l’alternance apaisée. Poury arriver, nous pensons qu’il fautse battre à tout prix pour obtenirles meilleures conditionspossibles d’élections crédibleslibres et transparentes ; raisonpour laquelle, il n’y a plus de placepour messieurs «boycott » et« politique de la chaise vide »dans nos rangs. En plus, nousinterpellons tous les togolais dansnotre discours à asseoirdésormais toutes activitéssociopolitiques sur 04 axesfondamentaux à savoir : apprendre

ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC MAURICE TSE-GBEDEMA

Il est de ces partis politiques au Togo qui ont compris aujourd’hui la nécessité de donner la latitude à l’élite jeune de leur formation de monter au créneau pour défendre leuridéologie. La politique du ‘’gourou tout puissant qui fait tout’’ éclipse des talents capables d’impulser une nouvelle dynamique à la donne politique togolaise. La ConvergencePatriotique Panafricaine (CPP) serait l’un des rares partis politiques à partager cette conception. Pour décrypter les questions brûlantes de l’actualité politique au pays et parlerde la CPP, nous avons échangé avec Maurice TSE-GBEDEMA, Chargé de la formation politique et civique de la jeunesse du parti. A travers des analyses très pointues, il nousparle, entre autres, de l’union de l’opposition, de la tenue d’un dialogue avant élections, des conditions à réunir avant les législatives, et nous en dit long sur la CPP et sespréparatifs pour les échéances électorales prochaines. Lire plutôt …

à vivre ensemble, apprendre àtravailler ensemble, accepter deproduire et de répartiréquitablement les ressources duTogo, la culture démocratique auquotidien.

Pensez-vous à la CPP quetoutes les conditions sontaujourd’hui réunies pour alleraux élections législativescrédibles et sans heurts ?

En général, dans les pays oùla démocratie est encore jeune,c’est difficile d’attendre quetoutes les conditions soientréunies avant d’aller à unequelconque élection. Aussi faut-il rappeler que la démocratie estun apprentissage continu, et nousdevons nous garder desaffirmations faciles sans aucuneffort intellectuel. En réalité, lesélections en elles-mêmes, nesont pas sources de violence,c’est plutôt les diffamations,insultes et intolérances pendantles campagnes, puis les formesplurielles et les manières decontestation des résultats quimènent à des soubresauts et àdes violences. C’est pour celaqu’il est indispensable quechaque parti politique forme sesmilitants sur les comportementset attitudes à adopter avant,pendant et après les élections.

Comment préparez-vousles prochaines électionslégislatives ?

Nous les préparons en toutesérénité et en toute liberté d’esprit,confiants et certains quel’Assemblée Nationale est le lieupropice pour le débat et l’actionpolitique.

Croyez-vous à l’union del’opposition fortement prônée parles uns et les autres ?

Nous voulons y croire, lesatouts de cette démarche ne sontplus à démontrer, mais lecaractère pluriel de l’oppositiontogolaise poserait problème.Mettre crabes et crevettesensemble, ce n’est toujours pasévident. Nous restons optimistesnéanmoins, avec un sursaut d’égoet d’orgueil des différentsacteurs, une union de l’opposition,de tout temps prônée, estpossible.

Certaines convictionssoutiennent que la CPP estune béquille ou un maillonsatellite du parti RPT-UNIR,n’est-ce pas vrai ?

(Rires…), Certains, voirebeaucoup, savent que la CPP estbelle et bien un parti indépendantqui s’assume et qui est del’opposition modérée. la CPP nes’est jamais muée, ni sentie partisatellite de quelque autre parti quisoit ; être parti satellite oubéquille, à quelle fin ? Pour rappel,la CPP est une fusion de quatrepartis qui se sont mis ensemble.Au sortir de notre congrès des 02

et 03 décembre 2011, la feuille deroute remise à la nouvelle équipedirigée par l’actuel PrésidentNational Mr Francis EKON estprécise et claire à ce sujet etexige ceci : « la CPP doitassumer et assurer sonindépendance, son autonomie ».La tendresse de notre processusdémocratique, enfoncée par desréflexions trop limitées decertains observateurs,malheureusement parfois aussi,de certains acteurs politiques,aboutissent à ces typesd’affirmations et conclusionshâtives. Si non, commentcomprendre que la CPP qui n’aitpas opté pour stratégies la chaisevide, le boycott, l’insurrection etla violence uniquement etindéfiniment pour le fauteuilprésidentiel, mais au contraire, quia choisi de travailler pour apportersa pierre à la construction de sonpays peut- elle être traitée desatellite ou de béquille ? A la CPP,nous parlons de l’alternanceapaisée et nous nous battons poury arriver ; le parti au pouvoir ne meten place aucune stratégie pourl’alternance, il a horreur mêmed’en parler, et par conséquent,ces deux partis n’ont pas la mêmephilosophie politique, jusqu’àparler de satellite de l’un pourl’autre.

Les législatives sontannoncées pour la premièresemaine de Juillet. La CPP a-t-elle déjà ses candidats ?

Tout parti politique légalementconstitué ayant des ambitionspolitiques ne doit, en matièreélectorale, se laisser surprendre.Il est conseillé d’être toujours prêt

sur tous les plans pour aller auxélections et les gagner. Danscette optique, la CPP, à tous lesniveaux, s’apprête activement, ycompris donc le choix descandidats.

Le dialogue politique avantles élections, une nécessité ?

Je pense que toute actionpouvant contribuer à l’améliorationdu processus électoral, à rendreles élections plus crédibles ettransparentes et dont les résultatsseront acceptés par tous, seraitla bienvenue. Faut-il encore lerappeler, il y a quelques mois, laCPP appelait désespérément sescollègues de l’oppositiondémocratique au dialogue, unappel accueilli par railleries,invectives, mépris et insultes.Fortement attachés aux vertus dudialogue, nous sortions justeaprès une déclaration intitulée« l’incontournable dialogue »,dans laquelle nous démontrions laportée impérieuse de cettelogique. Malheureusementcertains acteurs de l’opposition,s’inspirant des résultats desdialogues passés, s’inscrivaienten faux contre notre démarche.Conséquence, ils boycotterontles dialogues auxquels ils ont étéappelés après. Si aujourd’hui,chacun à son niveau estime quele dialogue est incontournable, laCPP, implacable apôtre dudialogue, s’en réjouit. Et bienévidemment, la CPP est prête poursa part à aller dialoguer, même àla veille des élections.

Vous êtes le chargé de laformation politique et civiquede la jeunesse, dites-nous cequi se fait concrètement à la

CPP en termes de formationdes jeunes. On vous sentbeaucoup plus à Loméseulement.

Après le congrès de la JPP (laJeunesse PatriotiquePanafricaine), plusieursformations ont été faites encollaboration avec mes aînés duparti et les camarades du bureaude la jeunesse. Ces formations sepassent souvent les week ends ausiège du parti ou à un endroitconvenu par les formateurs et lesformés. La particularité, c’est quele Président National tient à ceque ces formations soientadministrées à tous les jeunessans aucune distinction. Ainsi,nous enregistrons des jeunesd’autres formations politiques quiviennent échanger et partageravec nous. Cela va dans notrelogique exprimée dans nos 2premiers axes : vivre ensemble ettravailler ensemble. A part Lomé,nous avons sillonné presque toutle grand nord. Entre autresthèmes, nous débattons sur descomportements citoyens etpatriotiques, du fonctionnementdes institutions étatiques, desenjeux des élections, des modesde scrutin, le discours politiqueapprofondi de la CPP. Ce sontaussi des occasions où nos aînésnous parlent des débuts de la luttedémocratique et des grandsévénements politiques del’histoire de notre pays.

Un dernier mot?Je voudrais exhorter les partis

qui ont choisi d’aller aux électionsd’éviter de se contenter d’êtreabsents sur les fronts et delaisser l’organisation desélections entre les mainsexclusives de l’adversaire. Lesélections étant des compétitions,il n’est pas normal que descandidats se laissent vaincrefacilement ; veillons à jouer notrerôle de bout en bout, et surtout,n’oublions pas que les absentsont toujours tort. Les attitudesdes uns et des autres devraients’inscrire dans la dynamiqued’amener une décrispation destensions pour cultiver uneatmosphère de confiance, gaged’un processus débouchant surdes lendemains meilleurs. Aussivoudrais-je ajouter que la luttepour l’alternance ne doit pas nousfaire oublier les exigences del’heure tels que, le chômage desjeunes, la situation des étudiantsdans nos universités, desenseignants, des médecins, brefdes fonctionnaires et travailleurs,le problème des commerçants, lalutte pour une justice plus juste,le financement etl’accompagnement de la pressetogolaise, etc.…

Maurice TSE-GBEDEMA, Chargé de la formation politique et civiquede la jeunesse CPP

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La Symphonie N° 26 du 23 Mai 2013

greffiers ont été intensifiés. Voussavez que ce sont des milliardsque l’Etat et ses partenaires endéveloppement que nousremercions au passage, ont investidans ce programme, et pour nousacteurs, ces milliards ne doiventpas être vains. Nous nous attelonsà polir l’image de la justice enchangeant nos mentalités et àemmener les populations à avoirune autre perception de leurjustice.Les audiences de la courd’assises de Lomé 2èmesession viennent de s’achever,quels sont les enseignementsà tirer, notre société se porte-t-elle mieux ?La société se porte-t-elle mieux,je dirai qu’il n’y a pas grandchangement, sauf que cesderniers temps nous connaissonsde ces nouvelles infractions quesont la pédophilie, la violence surmineurs. Nous avons eu cetteannée des assisesexceptionnelles qui ont duré unmois et demi au lieu de deuxsemaines réglementaires. 56dossiers ont été jugés.Traditionnellement, les assises, cesont les dossiers d’homicide etde violences volontaires, nous lesavons connus, mais ce qui abeaucoup marqué cette année, cesont les dossiers des violences surfilles mineures et des pédophilies.Il y a trois dossiers qui retiennentnotre attention. Le premier estcelui de ce Béninois qui, guidéprobablement par un espritsatanique comme il l’a lui-même

affirmé, a réussi l’exploit de couperla tête de sept personnes en unenuit dans les préfectures de Vo etdu bas-mono. On n’a jamaisconnu ça. Le deuxième dossier,c’est cette jeune fille de 11 ans quia été envoyée pour vendre desmarchandises. Après les comptesle soir à 17heures, elle constateun manquant de 100 francs.Craignant la réprobation de samaman, elle s’est mise dans uncoin à pleurer jusqu’à 23 heuresquand son chemin croisa celui deson violeur, un monsieur qui luipromit les 100 francs. Ce dernierla traîna de force dans sa maisonet l’agressa sexuellement. Ledernier cas, dans les conditionspareilles, une fille de 13 ans étaitallée vendre des beignets. Unmonsieur sous prétexte qu’il voulaitacheter lui demanda de la suivreà la maison. Toute naïve, elle lesuivit, c’est alors qu’il l’entraîna deforce dans sa chambre et la viola.L’utérus de la petite était sorti desa cavité et il a fallu plusieursinterventions chirurgicales avant dele remettre à sa place. Toutes cespersonnes ont été condamnées.Dans l’ensemble, disons que lesassises se sont bien déroulées,c’est le lieu de féliciter tous lesconseillers, tous les magistrats etgreffiers qui ont payé le prix dusacrifice pour son heureuxdénouement.Aujourd’hui, les citoyens ne fontplus confiance en leur justice.Selon vous, quels sont les défisqui s’imposent à la justicetogolaise ?

Oui, comme je l’ai dit tantôt, ilrevient à nous magistrats de toutfaire pour changer notre image. Ducôté de l’exécutif, un effort est entrain de se faire, il faudrait que nousle saisissions. Il nous revient entant que chef de cours de prendredes initiatives qui feront redorer lesblasons de notre corporation. Jecrois que la publication de cemensuel, et bientôt notre site web,se situent dans cette perspective.Sur ce site seront publiées toutesles décisions rendues, ce quicréera une certaine transparencedans notre travail quotidien et nousamènera à améliorer la qualité denos décisions. Ce sera une actionde plus pour lutter contre lacorruption.Qu’en est-il aujourd’hui dudossier des incendies, del’affaire tuerie des jeunes fillesde Lomé, mais égalementl’assassinat d’un certainGaston Vidada?Les instructions sont en cours etont beaucoup avancé, on attendbientôt les résultats.Monsieur le Président, votremot de finJuste rappeler à nos citoyens quela justice est à leur disposition etque la Cour d’Appel de Lomédispose aujourd’hui d’un servicede communication prêt àrenseigner et à recueillir toutesleurs doléances. N’hésitez pas denous saisir. Monsieur le Président, nousvous remercions.

INVITE SPECIAL

Vous venez d’être sacrée championnedu «Prix Reporters sans Frontières» des

«Bobs» 2013, pour vous, que symbolise ceprix, et qu’est-ce qui a joué en votre

faveur?D’abord je dis encore une fois mille mercis à

tous ceux qui ont porté leur voix sur mon blog etde façon quotidienne durant cinq bonnessemaines. Sans les internautes du Togo et de ladiaspora, notre pays ne serait jamais primé. Alorstoute ma gratitude à tous ces amis et amies.

Ce prix est celui de tout le Togo et ilreprésente l’espoir de milliers artisans de la liberté, ce prix veut dire quela lutte pour conquérir plus d’espace d’expression doit être soutenue etmenée par tous les professionnels de la communication épris de justice,de dignité et de liberté, surtout la liberté de presse et d’expressionacquises de hautes luttes par le peuple togolais.

Ce prix représente également le courage d’une presse togolaisedynamique qui apporte sa pierre à un Togo autre, le courage de cesjournalistes qui vivent dans la précarité et ont décidé de tourner le dos àla facilité malgré les propositions juteuses qui viennent de la part durégime dictatorial qui régente le pays depuis près d’un demi-siècle etincarné aujourd’hui par Faure Gnassingbé. Ce prix représente tous cesjournalistes persécutés d’une façon ou d’une autre dans l’exercice deleur profession.

Ce prix nous réconforte dans notre combat pour une presse libre etnous appelle à plus de courage à continuer le chantier pour une pressetotalement libre, professionnelle et respectée. C’est pourquoi il est dédiéà tous les journalistes qui refusent de cautionner l’arbitraire, les violationsdes droits humains, la mauvaise gouvernance et la dictature.

Quelle est l’utilité d’un blog dans un pays comme le Togo?C’est comme l’utilité que revêtent tous les réseaux sociaux. La plupart

de ces blogs contribuent à exercer effectivement la liberté d’expressionsans restriction. C’est un espace d’expression qui permet de direcertaines choses dont on se priverait dans le cadre de l’exercice ordinaireet classique du journalisme dans un pays comme le Togo où la dictaturea la peau dure, et où les journalistes font de l’autocensure dès fois sanss’en rendre compte. C’est un réflexe que certains ont acquis pour desraisons sécuritaires, pour ne pas perdre leur emploi, entre autres motifs.Le blog reste un vecteur puissant d’informations, de sensibilisation etpourquoi pas de prise de conscience.

Vous êtes journaliste, analyste de la politique togolaise. QuandFaure prône la parité homme-femme et emballe toutes les femmesdans cette dynamique, qu’est-ce que cela vous dit?

C’est une annonce qui n’a pas sa place pour l’instant, le Togo estconfronté à un problème sérieux, que les tenants du régime acceptentles règles démocratiques et décident de les appliquer. Or il se trouveque dans le cas du Togo, certains ont opté pour un bail illimité sur lepays où la démocratie est chantée, mais ce sont les règles d’un régimemonarchico-dictatorial qui prévalent. Donc évidemment, quand je voisles gens rentrer en transe suite à cette annonce, ça fait rire et c’esttriste pour un pays en totale décrépitude, où l’avenir ne présage rien debon. Propos recueillis par BROOHM Ani

3 QUESTIONS A FABBI KOUASSI

L’approvisionnement en eaupotable ces dernières années àTsévié, c’est la croix et la bannière.Depuis le début de cette année2013, la situation devient de plus enplus insupportable et les populationsn’ont de cesse de crier leur ras-le-bol. Les robinets peuvent restersecs durant, parfois 72 heures,contraignant les habitants àeffectuer quelques kilomètres danstous les sens à la recherche de ladenrée rare. Les forages ne sontpas légions dans la localité, ce quicomplique davantage la donne. Lapoignée qui existe, au moment dela pénurie, verse dans lasurenchère, une bassine vendue à15F peut grimper jusqu’à 50F. Entre-temps, la fourniture d’eau a étéinterrompue près de deux semainesà la suite de l’endommagementd’une pièce des installationsd’aspiration de l’eau pour le châteaud’eau provoqué par une coupured’électricité. Il a fallu, à l’époque, lesens citoyen de l’entreprise CécoBPT qui, sollicitée, a acceptéconvoyer durant plusieurs jours, descamions citernes aux fins deravitailler tous les quartiers en eau.

L’EAU DU ROBINET DEVENUE UNE DENREE RARE A TSEVIE

Aujourd’hui, la population, sesentant abandonnée, est très encolère, et tient pour responsablesles autorités compétentes. DameAmélé, une habitante, se plaint : « On se réveille à une heure du matinpour aller se tailler une place dansla longue queue, attendant lepremier jet d’eau du robinet. Dèsfois, l’eau arrive vers 2 heures dumatin, et à 4 heures, ça se coupeà nouveau, et on attendra plusieursheures après. La semaine passée,on a fait 3 jours sans eau. Et si ellerevient après, la couleur est touterouge. Mais on ne peut rien, on estobligé de la consommer ainsi ».Quelques autorités localescontactées n’ont pas manqué denous exprimer, en off, leur désarroiface à une telle situation qui

traverse tout bonnement le temps,sans que Bissoune NABAGOU,ministre de l’eau, s’en préoccupeau plus haut point. En lieu et placede descendre dans la rue pourexprimer leur grogne par desmanifestations violentes, lespopulations de Tsévié ont trouvé leurformule : refuser d’accomplir leurdevoir civique le jour du scrutinlégislatif. Kossi Amen justifie :« Monsieur le journaliste, le jour duvote, je n’ai pas trouvé de l’eau àboire, et je vais aller voter ? Pourqui ? Faure ou ses opposants ? Ilssont les mêmes. Depuis les tempsde pénurie d’eau à Tsévié, on a vuun opposant ici nous soutenir ? EtFaure, il a fait quoi ? » Cetterésolution est presque partagée parla majorité des habitants interrogés,ce qui devrait obliger les autoritésà se donner les moyens pourmettre fin au calvaire despopulations de Tsévié et de sesenvirons. Faut-il le rappeler, la villede Tsévié est située juste à 35 kmde Lomé et se trouve être le chef-lieu de la région maritime.

ELYAS P.

''La bonté est le seul investissementqui rapporte toujours'', c'est le credocher à l'association Solidarité BrûlésNantes Lomé qui vient de déroulerau CHR de Lomé, du 1er au 17 maisa 16ème mission médicale.L'initiative est le produit d'unpartenariat entre cette associationet les 11 Rotary Clubs du Togo encollaboration avec le CHU Tokoin.Ce partenariat permet de prendre encharge au mieux des brûlés aiguset des séqueles de brûlure. Cela sepasse depuis 1994, et deux fois paran, des spécialistes chevronnés(chirurgiens, anesthésistes,réanimateurs; kinésithérapeute,ingénieur biomédical) se rendent àLomé dans le cadre de laditemission qui dure de 14 à 18 jours.Le 14 mai dernier, les membres deSolidarité Brûlés Nantes Lomé

16ÈME MISSION DE SOLIDARITÉ BRÛLÉS NANTES LOMÉ

étaient devant la presse pour fairele bilan de cette dernière missionqui a vu 23 patients opérés dont 17enfants. C'était en présence deYacoubou Sadicou, directeur duCHR Lomé et de Bertin KANGNINKinvi du Comité de pilotage desRotary Clubs du Togo. Au tableaubilan des 16 missions médicalesréalisées au Togo, entre autres, 475patients opérés, 8 conteneursd'équipements, de matériels etconsommables chirurgicaux, 1ambulance offerte au CHU Tokoin,la réalisation de 4 filmsdocumentaires. Visant enperspective une autonomie du Togoen termes de prise en charge desséquelles de brûlure, un spécialistetogolais, Dr Alain Amouzou, a étéformé. Il faut rappeler que les soinsde la mission sont gratuites.

Les Spécialistes de Solidarité Brûlés Nantes Lomé et le Directeur CHR LoméCommune (extrême droite)

Fabbi

Page 8: La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012 · êtes les témoins du monde nouveau qui sera demain.» La première partie est contenue entre les pages 15 et 35. La seconde partie du

La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012