L’art de Hundertwasser - GE.CH · 2015-07-23 · Hundertwasser s’inspire de Paul Klee, du monde...

2 Quartier Libre SIG – 19 juin 2015 – 10 janvier 2016

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La nature s’invite à Quartier Libre SIG le temps de l’exposi-tion Dans la peau de Hundertwasser, réalisée en collabora-tion avec la Fondation Hundertwasser de Vienne.

Quartier Libre SIG a choisi de rendre hommage à ce grand peintre autrichien qui tout au long de sa vie a encouragé et développé une manière de vivre écologique. Au travers de ses œuvres et de son architecture, il a tenté de réconcilier l’homme et son environnement dans l’espoir de rétablir un cadre de vie en harmonie avec la nature.

L’exposition présente des créations visuelles et architectu-rales de Hundertwasser qui démontrent son engagement pour le développement durable et le refus de conformité. De la peinture à l’architecture, Hundertwasser laisse écla-ter la couleur, supprime la ligne droite géométrique et invite inlassablement la végétation à se déployer.

L’art de HundertwasserL’art de Hundertwasser est né au XXe siècle, une époque qui a été ébranlée par les deux guerres mondiales, les idéologies totalitaires (le communisme et le fascisme), la culture globale et la mondialisation.

Il se préoccupe des dérives des progrès scientifiques et technologiques comme l’énergie nucléaire mais aussi des nouveaux modes de production industrielle et du travail à la chaîne où les ouvriers ont perdu la responsabilité de ce qu’ils produisent.

En marge des courants artistiques de la seconde moitié du XXe siècle, Hundertwasser emprunte une voie très personnelle et crée un langage artistique unique et inclassable.

Hundertwasser s’inspire de Paul Klee, du monde imaginaire et végétal de Walter Kampmann ou encore de la beauté paisible des paysages d’Egon Schiele. Empreinte d’utopie, son œuvre témoigne d’une inventivité artistique unique faisant appel aux sens.

Viscéralement engagé, il est l’un des rares artistes qui, à travers l’art, tisse un véritable projet de société écologique tel un appel d’espoir pour l’avenir de l’homme et de la planète.

686 GOOD MORNING CITY, Œuvre graphique de Hundertwasser, 1969/70

DANS LA PEAU DE HUNDERTWASSER – Dossier de visite 3

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Biographie sélective Friedrich Stowasser est né le 15 décembre 1928 à Vienne, ville dans laquelle il grandit auprès de sa mère. A 20 ans, il est admis à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne mais la quitte au bout de 3 mois.

En 1949, il entreprend un long voyage en Italie au cours duquel il apprend les techniques ancestrales de la couleur et développe sa propre palette chromatique. À Florence, il rencontre le peintre français René Brô et le suit jusqu’à Paris. Il adopte le nom de Friedensreich Hundertwasser. Friedensreich signifie « Royaume de paix » et Hundertwasser « Cent eaux ».

Très tôt, il manifeste une hypersensibilité au milieu ambiant et éprouve un profond respect pour la nature. Cet intérêt marqué suscite en lui le désir de protéger l’environnement contre les atteintes de l’homme et de l’industrie.

Sa vision du monde est scellée lorsqu’il peint sa première spirale en 1953. L’année suivante, il expose pour la première fois, chez Paul Facchetti à Paris, des toiles où l’on voit apparaître les fondements de sa pensée et de son style.

En 1959, il est invité à l’École des Beaux-Arts de Hambourg en tant que professeur et y trace sans autorisation la « Ligne sans fin » sur les murs, lors d’une performance en compagnie de Bazon Brock et Herbert Schuldt, provoquant un scandale qui se solde par son départ.

En 1961, il séjourne au Japon où il se familiarise avec l’art de l’estampe et reçoit le prix Mainichi à la 6e Exposition internationale d’art à Tokyo. Plus tard, il sera le premier artiste européen à produire des gravures sculptées par les grands maîtres japonais.

A son retour en Europe, une rétrospective lui est consacrée à la Biennale de Venise de 1962; l’exposition connaît un grand succès.

En 1968, Hundertwasser lit ses discours « Dans le nu » et le « Manifeste du boycott de l’architecture Los von Loos » à Vienne, dans lesquels il fait l’éloge de l’état naturel du corps humain, dénonce la rigidité de l’architecture classique et prône le refus de la ligne droite géométrique.

Il publie successivement des textes revendicateurs comme le « Droit à la fenêtre – Devoir d’arbre » (1972), « Toilettes de humus » (1975) ou « Le manifeste de la Sainte merde » (1979). Dans ce dernier, il fait l’apologie des cycles de la matière organique et explique les bienfaits du recyclage naturel.

Hundertwasser est un inconditionnel voyageur. Au cours de sa vie, il ne cesse de traverser les océans à bord de son voilier « Regentag » et parcourt les continents à mesure qu’il peint, écrit, manifeste et expose ses œuvres dans le monde entier.

En 1975, l’exposition itinérante « L’Autriche présente Hundertwasser aux continents » est inaugurée au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et sera montrée jusqu’en 1983 dans 27 pays et 40 musées.

Hundertwasser est également un ardent militant. Toute sa vie, il se bat contre toutes les formes de pollution en participant à de nombreuses campagnes d’opinion pour lesquelles il réalise des affiches, publie et lit une série de discours.


En 1978, il conçoit « Le drapeau pour la Terre Sainte » dans lequel il réunit le croissant de lune et l’étoile de David, et publie son « Manifeste pour la paix ».

En 1980, lors du « Hundertwasser Day » à Washington, il plante des arbres au Judiciary Square et fait un discours sur l’écologie et les dangers de l’énergie nucléaire.

A partir des années 1980, Hundertwasser intensifie ses activités dans l’architecture et propose des projets de plus en plus convaincants et efficients.

En 1985, il travaille activement sur le chantier de la Maison Hundertwassser à Vienne puis intervient sur plusieurs dizaines de projets architecturaux jusqu’à la fin de sa vie.

En 1999, il vit en Nouvelle-Zélande dans sa propriété acquise en 1976, où il a planté 100 000 arbres et a fait construire des maisons avec des matériaux recyclés et des toitures végétales. C’est dans cet endroit qu’il continue de peindre et de travailler sur ses projets architecturaux.

En 2000, Hundertwasser quitte ce monde en laissant derrière lui une œuvre monumentale portée par une véritable philosophie de vie. Il est enterré en Nouvelle-Zélande, terre d’adoption, où il repose sous un tulipier, dans le Jardin des Morts heureux, en harmonie avec la nature.

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893 GAZONS EN ARC, Techniques mixtes, 1987 © 2015 NAMIDA AG, Glarus, Switzerland


Contexte historique La période de l’après-guerreHundertwasser a commencé à dessiner et à peindre pendant la Deuxième Guerre mondiale, à l’adolescence. Il vit à Vienne sous l’occupation des nazis et 69 membres de sa famille périssent dans les camps de concentration. Malgré ces années difficiles, ses premières aquarelles dépeignent une nature et des paysages urbains paisibles.

Son expression artistique se précise à une époque où le monde s’apprête à vivre les Trente Glorieuses. Au sortir de la guerre, l’économie mondiale connaît une croissance fulgurante. La nécessité de reconstruire les villes détruites, le baby-boom et l’envie des civils de consommer après avoir connu la pénurie créent une forte demande. Les progrès de l’agriculture, la production de masse et la standardisation des produits amènent la période que l’on surnomme « le miracle économique ».

Une prise de conscience écologiqueParallèlement à cette société de consommation, une conscience écologique s’installe timidement dans les années 60 et 70. Elle apparaît suite à différentes catastrophes environnementales causées par l’homme. Les conséquences de Hiroshima et Nagasaki démontrent pour la première fois les dommages irréparables sur les populations humaines et sur les écosystèmes. En 1967, le naufrage du pétrolier Torrey Canyon provoque une catastrophe écologique sans précédent. Enfin, le terrible Accident de Tchernobyl en 1986 soulève de nouvelles interrogations sur l’utilisation de l’énergie nucléaire.

En réponse à cette demande sociale, les milieux associatifs et politiques se mobilisent un peu partout durant ces décennies avec la signature de 47 conventions internationales. En 1972 a lieu la première conférence mondiale sur l’environnement organisée par les Nations Unies à Stockholm.

C’est dans ce contexte général que certains artistes comme Hundertwasser ou Joseph Beuys produisent un art politiquement très engagé et se questionnent sur des thèmes tels que l’humanisme ou l’écologie.

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713/I Suggestions de guérison pour l’architecture 1972, Photos peintes pour le film « jour de pluie de Hundertwasser » de Peter Schamoni, 1971–1972, Aquarelle sur photo


Contexte artistique ArchitectureLa fin du XIXe siècle est marquée par l’avènement du béton armé dans la construction industrielle et le génie civil. Cette technique consiste à étirer l’armature métallique qui traverse le béton. Beaucoup plus résistante et moins coûteuse, elle permet de construire des ponts monumentaux et des immeubles toujours plus hauts. A Chicago, les premiers buildings atteignent des sommets inégalés grâce à cette technique.

Après un séjour aux États-Unis, Adolf Loos fait l’apologie de l’esthétique épurée. Il critique l’idée de l’art total né de l’Art nouveau et déclare en 1908 : « L’ornement est un crime ». Il pose les bases d’un style où les ornements sont bannis au profit de formes rationnelles et utilitaires.

Portée par Le Corbusier et Mies van der Rohe, cette architecture que l’on appelle le Style inter-national prédomine jusqu’en 1980. Elle sert, notamment, à construire des gigantesques lotissements et des banlieues en grande quantité et à grande vitesse, permettant de reloger des millions de personnes et de reconstruire des dizaines de villes détruites par la Deuxième Guerre mondiale.

PeintureL’art de la première moitié du XXe siècle se caractérise par une déconstruction des normes artistiques. Le traumatisme causé par la Première Guerre mondiale pousse les artistes à fuir le monde réel et à se réfugier dans une autre réalité qu’ils expriment par l’invention d’un nouveau langage artistique. Durant l’entre-deux-guerres, l’art abstrait supprime la forme naturelle pour libérer l’essence de l’art. Le mouvement Dada rejette toute convention sociale et artistique, et enfin, le Surréalisme s’aventure dans le subconscient.

La Deuxième Guerre mondiale marque une rupture dans la création artistique. Tous les arts qui s’écartent de l’esthétique classique prônée par les régimes totalitaires sont considérés comme « dégénérés » et sont exclus des musées. Ces politiques répressives poussent les artistes à se réfugier aux États-Unis. L’exil artistique fait de New York la nouvelle capitale de l’art moderne.

Au sortir de la guerre, les artistes se réinventent à nouveau. Après l’Expressionisme abstrait des années 50, vient le temps du Pop Art américain et du Nouveau Réalisme français des années 60. Des deux côtés de l’Atlantique, les créateurs puisent leur inspiration dans la culture populaire, la publicité et la société de consommation pour mettre en valeur les objets du quotidien et en faire des symboles de consommation.

A contre-courant de ces tendances artistiques dites « postmodernes », Hundertwasser développe une peinture tout à fait personnelle qui ne s’attache à aucun mouvement. À mi-chemin entre l’abstraction et la figuration, son langage pictural aux lignes courbes et aux formes organiques rappellent les artistes de la Sécession viennoise alors que l’application de couleurs éclatantes évoque les fauvistes.


Thématiques de l’exposition Architecture Dès les années 50, Hundertwasser cherche constamment à développer une architecture humaine en harmonie avec la nature. Cette démarche conduit Hundertwasser à imaginer un vocabulaire architectural personnel lui permettant d’intervenir sur des immeubles comme « le docteur de l’architecture ». Son style est reconnaissable par des sols et des murs ondulés rompant avec la ligne droite géométrique, des forêts plantées sur les toits, des fenêtres de tailles variées ainsi que des tours et des colonnes auprès desquelles « on se sent bien comme sous un arbre ».

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L’arbre locataire« L’arbre locataire est un donateur. C’est un bout de nature, de patrie, de végétation spontanée dans le désert anonyme et stérile de la ville, un bout de nature qui peut se développer sans le contrôle rationaliste de l’homme et sa technologie. » Hundertwasser, 1980/1996

KunstHausWien, Vienne, Autriche, 1989–1991

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Maison Hundertwasser, Complexe résidentiel de la ville de Vienne, Vienne, Autriche, 1983–1985co-auteur original Josef Krawina, ingénieur architecteconception : Peter Pelikan, architecte

Station de traitement des boues d’épuration à Maishima, Osaka, Japon, 1997–2001


Le Droit à la Fenêtre « …L’habitant d’un immeuble doit avoir la possibilité de se pencher par la fenêtre et – aussi loin que portent ses bras – de gratter et transformer ses murs extérieurs. Et il doit avoir le droit de peindre avec un long pinceau – à portée de sa main – le tout en rose, de sorte qu’on puisse voir de loin, depuis la rue qu’ici habite un homme qui se distingue de ses voisins… » Manifeste de la moisissure contre le rationalisme dans l’architecture, Hundertwasser, 1958

Œuvres graphiques Hundertwasser a maîtrisé et innové de nombreuses techniques graphiques, parmi lesquelles la lithographie, la sérigraphie ou la gravure. Il a été le premier peintre européen à réaliser des gravures sculptées par des grands maîtres japonais. La sérigraphie lui a non seulement permis de produire des milliers de variations de couleur mais aussi de vendre ses œuvres à un prix abordable et de rendre sa gravure accessible à tous. Hundertwasser réalise en 1984 un tirage de 10 002 exemplaires tous différents les uns des autres, chaque tirage étant unique comme les feuilles d’un arbre.

Ecologie Hundertwasser perçoit intuitivement les dangers et les dérives dans les domaines de l’architecture, de la vie sociale, de l’écologie ou de l’environnement. À une époque où le mouvement écologiste en est à ses débuts, Hundertwasser s’engage pour la préservation du patrimoine naturel et revendique une vie en harmonie avec les lois de la nature. Il rédige de nombreux traités et conçoit des posters originaux pour promouvoir la protection de la nature, pour dénoncer les dangers de l’énergie nucléaire, pour sauver les mers et les baleines, et pour préserver la forêt vierge.

Toilettes de humus Véritable avant-gardiste des thèses écologistes, Hundertwasser réfléchit à l’impact écologique de la vie urbaine sur le traitement des déchets. Il défend très tôt la solution des toilettes de humus, comme moyen objectif d’autonomie et de protection de l’eau et de la nature en général. Son idée est de mettre le compost des excréments humains et l’eau de récupération à la disposition des arbres qui habitent dans les immeubles.

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848A DROIT DE CRÉER, Gravure sur bois japonaise, 1986

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846A DROIT DE FENÊTRE, Gravure sur bois japonaise, 1986


Peinture « Quand je peins, je rêve. Quand mon rêve a pris fin, il m’est impossible de me rappeler son contenu. Mais la toile reste. La toile est la moisson du rêve. » Hundertwasser, 1972

La peinture a été le point de départ de toutes les autres activités de Hundertwasser. Tout peut s’y lire comme dans un livre ouvert. Sa peinture révèle sa sensibilité et traduit ses intuitions en images, lesquelles lui ont inspiré les fondements de sa pensée, de ses préoccupations et de son action. Hundertwasser appliquait des couleurs intenses et lumineuses de manière instinctive pour recomposer, tel « un maître solitaire », le paradis de ses rêves.

HUNDERTWASSER, TRAITÉ DE PAIX AVEC LA NATURE VIENNE, 14 MAI 1987 Nous devons viser un traité de paix avec la nature, la seule puissance créatrice supérieure dont dépend l’homme. Ce traité de paix avec la nature devrait contenir entre autres les points suivants :

1. Nous devons apprendre les langages de la nature afin de communiquer avec elle.

2. Nous devons rendre à la nature les territoires que nous avons usurpés et dévastés. Par exemple, selon le principe que tout ce qui est horizontal en plein air appartient à la nature. Par exemple, les toits et les rues.

3. Tolérance de la végétation spontanée.

4. La création de l’homme et la création de la nature doivent de nouveau être réunies. La division de ces deux créations a eu des conséquences catastrophiques pour la nature et pour l’homme.

5. Vie en harmonie avec les lois de la nature.

6. Nous sommes seulement les hôtes de la nature et devons nous comporter en conséquence. L’homme est le parasite le plus dangereux qui ait jamais dévasté la terre. L’homme doit se retirer lui-même derrière ses limites écologiques afin que la terre puisse se régénérer.

7. La société humaine doit redevenir une société sans déchets. Car seul celui qui respecte ses propres déchets et les recycle dans une société sans déchets, transforme la mort en vie et a le droit de vivre sur cette terre. Parce qu’il respecte les cycles et permet à la vie de renaître.

EXTRAIT DU PROJET ARCHITECTONIQUE DE HUNDERTWASSER POUR FRANCFORT – HEDDERNHEIM

© Hundertwasser Archive, Vienne

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551 LES VOISINS – SPIRALE DU SOLEIL ET MAISON DE LA LUNE, Aquarelle, 1963


Bibliographie – Histoire de l’art. Époque contemporaine. XIXe – XXe siècles, Paris, Éditions Flammarion, 2005.

– Hundertwasser : 1928–2000, Köln, Taschen, 2005.

– Hundertwasser. Architecture. Pour une architecture plus proche de la nature et de l’homme, Köln, Taschen, 2011.

– Hundertwasser : le rêve de la couleur, Paris, JNF productions, 2012.

– LAUSSON Adeline, « L’enjeu écologique dans le travail des Land et Reclamation Artists », Cybergeo : European Journal of Geography [Web], Topics, Art and Environment, 2015.

– MATAGNE Patrick, « Aux origines de l’écologie », Innovations, 2/2003 (no 18), pp. 27–42.

– RAND Harry, Hundertwasser, Köln, Taschen, 1991.

– RESTANY Pierre, Le pouvoir de l’art : Hundertwasser, le peintre-roi aux cinq peaux, Köln, Taschen, 1998.

www.hundertwasser.com

LexiqueAdolf Loos (1870–1933) est un architecte autrichien, défenseur du dépouillement intégral dans l’architecture moderne.

Egon Schiele (1890–1917) est l’un des artistes viennois les plus célèbres du début du XXe siècle, influençant des générations d’artistes après lui, dont Hundertwasser.

Hiroshima et Nagasaki sont les deux villes du Japon qui ont été les cibles des bombardements atomiques des 6 et 9 août 1945. À la suite de ces événements, le Japon a capitulé face aux États-Unis, marquant la fin de la guerre du Pacifique.

Joseph Beuys (1921–1986) est un artiste guidé par une volonté écologique de réunifier l’art et la vie. Son questionnement le conduit à définir le concept de la « sculpture sociale ».

L’Accident nucléaire de Tchernobyl est la plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire. Le 26 avril 1986, le quatrième réacteur de la centrale de Tchernobyl explose et provoque une large contamination de l’environnement, causant d’importants dégâts humains, matériels et environnementaux.

L’Art nouveau est un mouvement artistique né à la fin du XIXe siècle en réaction aux dérives de l’in-dustrialisation. Il s’appuie sur l’esthétique des lignes ondulantes et se caractérise par le concept de l’art total. L’art total veut rassembler tous les arts pour former un tout et permettre à l’homme de s’épanouir.

L’Expressionisme abstrait est un mouvement artistique né dans les années 40 à New York. Il rassemble peintres, poètes et musiciens tels que Jackson Pollock ou Mark Rothko sur des thématiques spirituelles et mythologiques.

La Sécession viennoise est un courant de l’Art nouveau qui s’est épanoui en Autriche, plus particulièrement à Vienne, de 1892 à 1906. Les principaux artistes sont Gustav Klimt, Josef Hoffman, Egon Schiele et Oskar Kokoschka.

Le Corbusier (1887–1965) est un architecte, urbaniste, décorateur, peintre, sculpteur et homme de lettres, suisse de naissance et naturalisé français en 1930. C’est l’un des principaux représentants du mouvement moderne.


Le Fauvisme est un mouvement qui a duré de 1904 à 1908 et qui s’est caractérisé par l’audace et la nouveauté de ses recherches chromatiques. Les peintres ont recours à de larges aplats de couleurs violentes, pures et vives, et revendiquent un art fondé sur l’instinct. Ils séparent la couleur de sa référence à l’objet.

Le mouvement Dada est né en 1917 à Zürich. C’est un mouvement intellectuel, littéraire et artistique qui, pendant la Première Guerre mondiale, se caractérise par une remise en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques, esthétiques et politiques.

Le Surréalisme est un mouvement littéraire, culturel et artistique du XXe siècle dont les procédés de création et d’expression cherchent à utiliser toutes les forces psychiques (automatisme, rêve, inconscient) libérées du contrôle de la raison et en lutte contre les valeurs reçues.

Ludwig Mies van der Rohe (1886–1969) est un architecte allemand. Ses projets sont caractérisés par des formes claires et l’utilisation intensive du verre, de l’acier et du béton. Ses travaux posent les bases pour la construction de grands bâtiments aux façades de verre (les gratte-ciel).

Paul Facchetti (1912–2010) est un photographe et galeriste qui a exposé de nombreux peintres des mouvements de l’abstraction lyrique et de l’art informel et introduit Jackson Pollock en France.

Paul Klee (1879–1940) est un peintre allemand inclassable qui s’est défini comme étant un « peintre-poète ». Il a notamment approfondi des thématiques personnelles comme l’art, la nature ou la couleur.

AgendaVisites guidées DÉJEÛNER ARTISTIQUEMardis 1er & 29 septembre, 6 & 27 octobre, 3 & 17 novembre, 1er décembre 2015 > 12h – 13hProfitez de votre pause déjeuner pour suivre une visite guidée de l’exposition. Sur inscription.

Visites guidées APÉRO ARTISTIQUEJeudis 24 septembre, 8 octobre, 5 & 26 novembre, 3 décembre 2015 > 18h – 19hSortez du travail et passez par Quartier Libre pour profiter d’une visite guidée de l’exposition faite par nos guides de visites ou par des passionnés d’art. Sur inscription.

Ateliers « Contes », enfants 5 – 10 ansSamedis 26 septembre, 10 & 31 octobre, 28 novembre 2015 > 10h – 11hProfitez des samedis matins « contes à Quartier Libre » pour commencer votre week-end en douceur avec vos enfants, avec une lecture de conte qui vous ouvrira à l’univers coloré de Hundertwasser. Enfant(s) accompagné(s) d’un adulte. Sur inscription.

Ateliers « Dimanche en famille » 8 – 12 ansDimanches 27 septembre, 11 octobre, 1er & 29 novembre 2015 > 10h30 – 12hVenez découvrir et comprendre l’œuvre de Hundertwasser tout en vous amusant. Jeux, expériences et créativité seront au rendez-vous. Enfant(s) accompagné(s) d’un adulte. Sur inscription.

À la découverte de Hundertwasser pour petits et grands, enfants dès 6 ansTous les jours selon les horaires d’ouverture de Quartier Libre Munis du jeu de piste disponible à l’entrée de l’exposition, partez à la découverte des énigmes, des questions et des jeux proposés pour découvrir le monde de Hundertwasser. Gratuit. Sans inscription.

Visites guidées (dès 8 ans)Quartier Libre SIG propose des visites guidées pour les écoles, maisons de quartier et associations. Dossier de visite et jeu de piste à disposition. Sur inscriptionLes lundis, mardis, jeudis ou vendredisA 9h15, 10h30 ou 14hDurée : 45 minutesGroupe : 10 minimum – 25 maximumLangues : français ou anglais

InscriptionsAu +41 (0)22 420 75 75ou à [email protected]

Plus d’informationswww.sig-quartierlibre.ch

Informations pratiques Quartier Libre SIGPont de la Machine 11204 GenèveLundi – vendredi, 9h – 17hSamedi – dimanche, 10h – 17hEntrée libre

Services Industriels de Genève (SIG) Acteur essentiel du bien-être quotidien des Genevois, SIG fournit l’eau, le gaz, l’électricité et l’énergie thermique. Engagée en faveur du développement durable, SIG valorise les déchets, traite les eaux usées et propose des services innovants dans les domaines des télécoms et des services énergétiques. SIG, c’est aussi le savoir-faire et le dynamisme de 1700 collaborateurs.

www.sig-ge.ch

Quartier Libre SIGQuartier Libre est un lieu intergénérationnel de découvertes culturelles fondé par SIG (Services Industriels de Genève). Situé sur le pont de la Machine, Quartier Libre offre un programme d’expositions diversifié, interactif et pédagogique dans les domaines de l’environnement, du patrimoine, de l’humanitaire et de l’art.

A travers cet espace, SIG exprime sa mission de service public et sa proximité avec les Genevois en participant à l’animation de la cité. Les expositions présentées répondent à ses engagements pour la valorisation du patrimoine, l’accessibilité à la culture et la sensibilisation aux enjeux de la société.

www.sig-quartierlibre.ch

Impressum

Rédaction de tous les textes et éditeur responsable

SIG

Conception graphique

Forchic, Virginie Fürst

Impression

Imprimé sur papier 100% recyclé

Juin 2015

UNE EXPOSITION ORGANISÉE PAR

PARTENAIRE MEDIA

L’art de Hundertwasser - GE.CH · 2015-07-23 · Hundertwasser s’inspire de Paul Klee, du monde...

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