Le postmodernisme : une réalité socioculturelle française

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Universität Heidelberg Seminar für Übersetzen und Dolmetschen Französische Abteilung Seminar Übersetzen als kulturwissenschaftliches Handeln (SS 2012) Seminarleiter: Catherine Unseld Referent: Cyril Gulevsky-Obolonsky ([email protected]) Le postmodernisme : une réalité socioculturelle française Avril 2012

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Philosophy, Linguistics, Art & Culture, Heidelberg University - Spring 2012 - French

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Universität Heidelberg Seminar für Übersetzen und Dolmetschen Französische Abteilung Seminar Übersetzen als kulturwissenschaftliches Handeln (SS 2012) Seminarleiter: Catherine Unseld Referent: Cyril Gulevsky-Obolonsky ([email protected])

Le postmodernisme : une réalité socioculturelle française

Avril 2012

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Table des matières

Table des matières ........................................................................................................................... 2

Introduction ..................................................................................................................................... 3

1. Définition de « postmodernisme » .............................................................................................. 4

2. Postmodernisme et modernisme.................................................................................................. 6

3. Polémique postmoderne .............................................................................................................. 8

4. L’art postmoderne ...................................................................................................................... 11

4.1. Les esthétiques de la postmodernité ................................................................................... 11

4.2. L’architecture postmoderne ................................................................................................ 13

4.3. La sculpture postmoderne ................................................................................................... 14

4.4. La peinture postmoderne .................................................................................................... 15

4.5. La littérature postmoderne .................................................................................................. 16

4.6. Le théâtre et le cinéma postmoderne .................................................................................. 17

4.7. La musique postmoderne .................................................................................................... 18

4.8. La mode postmoderne ........................................................................................................ 18

Conclusion ..................................................................................................................................... 20

Bibliographie et sitographie .......................................................................................................... 21

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Introduction

Qu’est-ce que le postmodernisme ? Ce terme est utilisé aujourd’hui dans presque tous les

domaines. Toutefois, il existe une grande incohérence entre plusieurs utilisations du mot

postmodernisme et d’autres termes avec le préfixe post-. Bien que l'on admette que le

phénomène déterminé par ce terme existe, on ne peut pas le définir précisément. Par

conséquent, il y a beaucoup d’écoles et de courants postmodernistes, ce qui reflète la crise

actuelle de la culture, l’idéologie et la science.

L’objectif de cette étude est de décrire les particularités du postmodernisme français. Pour

atteindre cet objectif, nous allons tout d’abord trouver les différences essentielles entre le

modernisme et le postmodernisme, qui ne sont pas toujours très évidentes, puisque le

postmodernisme et le modernisme ne sont pas des époques ou courants en soi, mais plutôt des

attitudes philosophiques.

Ensuite, nous analyserons la polémique postmoderne qui est née en France. En analysant les

travaux de Lyotard, Foucault, Baudrillard, Derrida, Deleuze et d’autres philosophes, nous

serons amenés à définir l'essence du postmodernisme, c’est-à-dire ses composantes les plus

importantes, qui distinguent la culture postmoderne de la culture non-postmoderne.

Finalement, nous analyserons l’influence du postmodernisme sur l’art contemporain français

et mondial. Les manifestations du postmodernisme dans chaque domaine doivent nous fournir

des particularités postmodernes de l’art français en général.

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1. Définition de « postmodernisme »

Qu’est-ce que le postmodernisme? Aujourd’hui on utilise ce terme presque partout pour

décrire plusieurs faits de société de notre époque libérale et pluraliste, une époque dépourvue

d'idéaux incontestables. Les manifestations postmodernes peuvent être trouvées dans presque

tous les domaines des sciences humaines et exactes. Toutefois, il est très difficile de définir ce

phénomène et de trouver les critères stricts délimitant le postmodernisme ce qui représente une

manifestation typiquement postmoderne. On ne peut pas trouver les bases générales parce que

chaque domaine de compétence est séparé des autres et possède un critère qui lui est propre.

Un autre point contradictoire du postmodernisme est l’absence de définition claire et

universelle ainsi que de cohérence du traitement de ce terme. Il existe beaucoup d’écoles

postmodernes, fondamentalement différentes les unes des autres, et on y trouve parfois des

affirmations totalement contradictoires. Un bon exemple est l’utilisation des paronymes

postmodernité et postmodernisme. Le terme postmodernité est le plus souvent utilisé pour

décrire la philosophie postmoderne (cf. Le Rider 1991 : 1), alors que le postmodernisme est la

définition plutôt appliquée aux arts (cf. Jencks 1979 : 23). Dans cette étude, afin d’être

cohérent, nous emploierons le terme postmodernisme.

De plus, on tend aujourd'hui à utiliser volontiers le préfixe post- pour nommer des

phénomènes en fait modernes, mais pas tout à fait correspondants à notre vie quotidienne. Par

exemple, la linguistique jusqu’à présent manie la notion de structuralisme. Cependant, la

perception de la vie a été changée depuis la fin de l’époque du modernisme grâce à différentes

découvertes. Par conséquent, aujourd’hui on peut par exemple parler de poststructuralisme,

qui est le résultat de l'exploration du désordre régnant dans beaucoup de domaines, illustrés

entre autres par la géométrie fractale de Benoît Mandelbrot et la théorie des catastrophes de

René Thom. Ces nouveaux champs d'analyse offrent une nouvelle vision du monde qui est

néanmoins liée aux anciennes traditions. Cette relation peut être retenue par le préfix post-

(post-constructivisme, postimpressionnisme, post-colonialisme, etc).

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Bien que le postmodernisme ait déjà été anticipé par Nietzsche au XIXème siècle qui parlait des

‘métaphores solidifiées’ et délibérait à propos des questions morales, il ne s’impose vraiment

qu’au XXème siècle en France (Gontard 2001 : 283 - 294). Jean-Francois Lyotard est

considéré comme le premier à en lancer la discussion. Ceci nous permet de considérer la

France comme le pays exportateur de cette notion. Néanmoins, en France, ce terme n’est pas

aussi connu que dans d'autres pays comme l’Allemagne ou les États-Unis, bien qu’il ait été

utilisé pour la première fois par des intellectuels français.

En formalisant l’existence des codes scientifiques et culturels parallèles et en remettant en

cause la pensée structuraliste, Lyotard a formalisé la pluralité du monde et l’a baptisée

postmodernisme. Selon le philosophe, l’essence de ce phénomène est l’éclatement des

« métaphores solidifiées » ou des grands récits/métarécits/mythes sociaux tels que les

Lumières et la religion (ebd.).

Dans son étude La Condition postmoderne, Lyotard affirme que le postmodernisme n’est pas

un anti-modernisme. Au contraire, il ferait partie de la modernité, mais toucherait quelque

chose qui ne nous serait guère compréhensible (Aylesworth 2005 : 1). Le postmodernisme, de

la même façon que le modernisme, n’est pas une époque, mais une perception et une pensée,

une attitude à l’égard de la vie. Les deux sont des notions plus avancées que celles de la

périodisation historique et, pour comprendre leur nature, on doit les confronter l'une à l'autre.

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2. Postmodernisme et modernisme

Si l'on compare modernisme et postmodernisme, la différence la plus importante n’est jamais

de caractère temporel, comme cela a déjà été mentionné. Cette différence consiste

premièrement en une attitude philosophique (Foucault 1983 : 1). Plus précisément, c’est

l’opposition « ordre, totalité - désordre, dissémination » qui détermine le paradigme des

éléments constitutifs de ces notions.

Les qualités telles que « la rationalité, l’émancipation de l’homme au cours de l’histoire, la

raison, l'innovation, l'expérimentation et le progrès, le principe des oppositions binaires de

type dialectique » sont des qualités typiquement modernes (Gontard 2001 : 283 - 294). Le

sociologue Jean-Paul Roseweber a introduit la notion de topique qui résume la substance du

modernisme et se compose de quatre composantes - les topos du modernisme qui suivent : la «

subjectivité du regard », l’« esthétisation du monde », la « rationalisation de l’agir» et l’«

éthicisation des comportements » (Resweber 1998 : 1). Ces dernières sont les notions qui

caractérisent le modernisme et le font apparaître comme un système particulier. Cela nous

autorise à lui opposer le postmodernisme en tant que phénomène différent.

Les topos du modernisme présument qu’il y a seulement deux parties, deux modes de

perception d’un fait particulier, et qu’il y a deux variantes à chaque phénomène. A l'opposé de

l’idée du modernisme, la pensée postmoderne met au premier plan les idées de « réseau, d’une

réalité discontinue, fragmentée, archipélique, modulaire ou la seule temporalité,

l'hétérogénéité et la métatextualité » (Gontard 2001 : 286 - 287). Pour résumer, l’idée de la

différence est une idée déterminante du postmodernisme qui laisse toujours plusieurs

possibilités à l’évolution des événements.

Le terme postmodernisme s’est affirmé lorsque le modernisme a cessé d'être pertinent ou a

commencé de passer pour simplement absurde, sans que ce dernier ait cessé d'exister pour

autant. Comme il a déjà été dit, il y a des faits signalant que l’époque a changé, mais pas

entièrement.

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Le premier facteur est celui du pluralisme qui se manifeste par l’émancipation de la société

des grands récits tels que ceux dont parlait Lyotard. Ces récits-là peuvent être représentés par

la religion, les idéaux sociopolitiques ainsi que les idées de la démocratie ou des droits de

l'Homme etc., et les images historiques telles que les symboles des Lumières et de la

Révolution française etc.

Aujourd’hui, bien que notre époque continue d'être perçue comme une époque moderne, le

mode de pensée est déjà différent, ce qui se manifeste dans la perception du monde par

l’Homme qui se distancie des motifs dominants dans tous les domaines et commence à voir la

vie à travers le prisme de la pluralité absolue.

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3. Polémique postmoderne

Dans la première partie a déjà été mentionné le fait que Lyotard fut le premier à parler du

postmodernisme. Dans son livre «La Condition postmoderne », il a formulé les résultats de ses

études sur les problèmes de l’art, de la science et de la connaissance et conçu l'idée de

postmodernisme qui a été ensuite exportée en Amérique du Nord. L’idée la plus importante de

ce livre était le refus de reconnaître les pensées « totalisantes », les métarécits (Lyotard 1979 :

7). Chaque règle est unique pour chaque «jeu ». Sitôt les conditions changées, les règles

changent aussi et on est forcé de travailler sans instructions définies (Lyotard 1979 : 31 , 38).

Un autre philosophe qui a précisé et ajouté beaucoup d’arguments à la polémique postmoderne

lancée par Lyotard fut Michel Foucault. Il a complété la théorie des métarécits par l’analyse

profonde de l’histoire de l’humanité. Foucault s’est concentré sur les métarécits de la

modernité qu’il a comparée aux Lumières. Dans son essai « Qu’est-ce que les Lumières ? », il

a analysé la perception de l’histoire d’Emmanuel Kant, et plus précisément des Lumières, qu'il

considérait comme le début de l’époque du modernisme. Il a alors étudié le modernisme dans

la plus large acception du concept. Par le terme modernisme, il comprenait l’attitude des

hommes à l’égard de la vie :

Par attitude, je veux dire un mode de relation à l'égard de l'actualité; un choix volontaire qui est fait par

certains; enfin, une manière de penser et de sentir, une manière aussi d'agir et de se conduire qui, tout à

la fois, marque une appartenance et se présente comme une tâche. Un peu, sans doute, comme ce que les

Grecs appelaient un êthos. Par conséquent, plutôt que de vouloir distinguer la « période moderne » des

époques « pré » ou « postmoderne », je crois qu'il vaudrait mieux chercher comment l'attitude de

modernité, depuis qu'elle s'est formée, s'est trouvée en lutte avec des attitudes de « contre modernité

(Foucault 1983 : 1).

Cette « attitude » était, premièrement, l’utilisation de la raison comme une méthode

universelle, l’humanisme, l’homogénéité des phénomènes, la systématicité et la généralité des

absolus historiques.

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Pour Roland Barthes, un autre philosophe ayant contribué à la théorie du postmodernisme, les

métarécits représentaient des signes particuliers qu’il appelait des mythes. Dans son livre,

Barthes attire l’attention sur la structure double d’un mythe. Il donne l’exemple d’une phrase

tirée d’une grammaire. Cette phrase représente un signe composé de signifiant et de signifié.

Dans le contexte de la grammaire, elle devient un nouveau signifiant dont le signifié est “je

suis ici comme exemple d'une règle grammaticale ” (Barthes 1957 : 222-223).

Dans un sens plus général, le mythe devient l'outil de la manipulation et de l’idéologie qui est

la réalisation des croyances et des idées ancrées dans la subconscience de l’humanité. D’un

côté, le mythe a pour but le changement de la perception de la réalité. D’un autre côté, il

s’efforce de cacher le fait qu’il est lié à l’idéologie et il tend à être perçu comme quelque chose

de naturel et incontestable. Le mythe fait partie de notre vie sociale, culturelle et scientifique

et il reste fort jusqu’aujourd’hui :

... une de nos servitudes majeures : le divorce accablant de la mythologie et de la connaissance. La

science va vite et droit en son chemin ; mais les représentations collectives ne suivent pas, elles sont des

siècles en arrière, maintenues stagnantes dans l'erreur par le pouvoir, la grande presse et les valeurs

d'ordre (Barthes 1957 : 72-73).

La logique postmoderne consiste alors en la non-reconnaissance de leur dominance.

Jean Baudrillard a introduit le concept de simulacre, défini comme la « vérité qui cache le fait

qu'il n'y en a pas » (Baudrillard 1981 : 1). Selon lui, les signes ou mythes comme l’argent, la

mode, l’opinion publique sont des simulacres parce qu’ils ne signifient pas quelque chose de

matériel. Ayant analysé des signes, des codes et des images manipulatrices, Baudrillard a

annoncé la fin du monde moderne concentré sur la production et consommation d’objets. En

condition postmoderne, les simulacres se substituent à la réalité détruite par les signes et objets

l’envahissant. La réalité est construite par la société et les médias et elle n’est plus

reconnaissable.

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Le postmodernisme rejette aussi le mode de pensée totalisante du modernisme qui se traduit

dans la tradition de la pensée dialectique développée par Kant, Hegel et Marx. Le terme «

déconstruction » a été proposé par Jacques Derrida contre cette logique moderne définie

comme « logocentrisme ». Derrida a offert une méthode appelée « déconstruction » et reposant

sur la stratégie double de la hiérarchie renversée et l’analyse critique de tout le système.

L’interprétation des relations logiques du texte est modifiée ; l’idée de la différence entre les

composantes du texte (des mots, de la structure) est plus forte et efficace que la tradition des

oppositions binaires. (cf. Culler 1999: 8 - 10).

Deleuze considérait la « différence irréductible à l'opposition dialectique" » (Deleuze 2009:

194), puisque la différence est un concept positif plus efficace pour analyser un texte que

l’opposition binaire. Derrida a introduit un néologisme « différance » pour parler de ce

phénomène. Ce terme est une combinaison de deux dérivés du verbe « différer » -

« différence » : « absence d'identité, de similitude entre des choses, des personnes ; caractère

qui les distingue l'une de l'autre ; dissimilitude : Je n'ai pas remarqué de différences entre les

deux jumeaux » (Larousse.com) et « différant » (le participe présent du verbe). Ce terme

marque le caractère actif de cette différence. Pour la phonétique, la distinction est

imperceptible, mais dans le domaine du sens le terme est très symbolique, parce qu’il expose

l’impossibilité d’une définition unique d’un sens et l’interdépendance de plusieurs sens (voir

Wenk 1995: 21 - 26).

En résumé, le postmodernisme est un courant hétérogène qui se traduit dans beaucoup de

sphères. Son idée dominante est celle du refus des métarécits linéaires et autoritaires et

l’acceptation de la pluralité et de la « différance ».

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4. L’art postmoderne

4.1. Les esthétiques de la postmodernité

Comme on a déjà pu le faire remarquer, le postmodernisme n’est ni un courant, ni une époque

historique. C’est plutôt le reflet de la crise de la modernité et le refus de l’Homme d’accepter

les métarécits linéaires ancrés dans le subconscient de l’humanité :

La postmodernité n’est pas un mouvement ni un courant artistique. C’est bien plus l’expression

momentanée d’une crise de la modernité qui frappe la société occidentale, et en particulier les

pays les plus industrialisés de la planète. Plus qu’une anticipation sur un futur qu’elle se refuse à

envisager, elle apparaît surtout comme le symptôme d’un nouveau ‘malaise dans la civilisation’.

Le symptôme disparaît progressivement. La crise reste : elle tient aujourd’hui une place considérable

dans le débat esthétique sur l’art contemporain (Jimenez 1997 : 418).

L’art moderne reflète aussi la crise de l’humanité, mais il est possible de définir ses limites

historiques et ses caractéristiques les plus importantes que sont la réflexivité et

l’autodéfinition : « L’attention à l’auto-réflexivité, ou à ce que les structuralistes

nomment le dédoublement, est un des traits les plus généraux de la sensibilité moderniste

au sens large » (Krauss 1993 : 22).

Le postmodernisme n’a pas de limites historiques, ni de caractéristiques particulières. Il est la

réponse aux symptômes de la crise déjà perçue par le modernisme. Cette crise prend racine

dans le contexte historique du XXème siècle marqué par les Guerres Mondiales et l’existence

des régimes totalitaires (l’Allemagne national-socialiste et l’Union soviétique).

En ce qui concerne l’art, la crise postmoderne se manifeste par la pluralité des courants

artistiques contemporains, ce qui est le reflet de l’essence du postmodernisme et qui se traduit

par la réutilisation de formes traditionnelles (en forme de citation ou d’ironie), le syncrétisme

et la disparition de la différence entre culture populaire et élitaire, l’extension de la notion de

l’art, ce qui se manifeste dans la multitude des courants artistiques internationaux

postmodernes : le pop art (Andy Warhol, Arman, François Dufrêne, Raymond Hains) et le néo

pop art (Jeff Koons), l’art conceptuel (Joël Ducorroy, Thierry Geoffroy, Fabrice Hybert), des

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happenings (Jean-Jacques Lebel, Le peintre Nato), l’installation (Maurice Benayoun, Daniel

Buren), le minimalisme (Donald Judd, Carl André) et le post-minimalisme (Evan Ziporyn,

Richard Serra, Hans Haake, Eva Hesse), le photoréalisme (Chuck Close, Richard Estes, John

de Andrea), le Land Art (un exemple très signifiant est « l’empaquetage » de Christo Javacheff

et Jean-Claude Denat), Supports-Surfaces (un groupe d’artistes français socialistes qui existait

entre 1966 et 1972 et comprenait Andre-Pierre Aarnal, Vincent Bioules, Louis Cane, Marc

Devade, Daniel Dezeuze, Noel Dolla, Toni Grand, Bernard Pages, Jean-Pierre Pincemin,

Patrick Saytour, Andre Valensi et Claude Viallat.), la Nouvelle Subjectivité (« Nouvelle

Subjectivité » était le nom d’une exposition internationale à Paris en 1967 au Musée d'Art

Moderne au Centre Pompidou; cette exposition-là présentait les artistes de l’abstraction et du

conceptualisme d’art comme Olivier O Olivier, Christian Zeimert, Michel Parre and Sam

Szafran), les graffiti, le néo-expressionisme ou Figuration Libre (Robert Combas, Remi

Blanchard, Francois Boisrond, Herve di Rosa) (cf. Grabes 2004 : 68 - 81).

Dans beaucoup de cas, il est difficile de faire des distinctions entre les différents domaines de

l’art : entre photo et peinture, ou entre peinture et sculpture. Ensuite, l’esthétique postmoderne

encourage l'usage de matériaux non conventionnels.

La périodisation du postmodernisme artistique n’existe pas. De plus, il y a beaucoup de façons

de l'interpréter et des courants transcendants. Ensuite, il n’y a pas de critères stricts. Tout cela

provoque une impossibilité de définir ces styles artistiques:

Bon nombre d’artistes dits ‘post-modernistes’ ou ‘post-modernes’ participent de l’idéologie

moderniste (au sens large) dès lors qu’ils conçoivent leur pratique comme une forme d’autocritique

artistique (Krauss 1993 : 13).

Le postmodernisme rejette les métarécits modernistes moraux, idéologiques et artistiques:

On sait que dans le domaine des arts par exemple, et plus précisément des arts visuels ou plastiques,

l’idée dominante est qu’aujourd’hui, c’en est fini du grand mouvement des avantgardes. Il est

pour ainsi dire convenu de sourire ou de rire des avant-gardes, qu’on considère comme les expressions

d’une modernité périmée (Lyotard 1979 : 112.).

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Néanmoins, le rejet des métarécits « n’empêche pas les milliards d’histoires, de continuer

à travers la vie quotidienne » (Lyotard 1979 : 34). Les soi-disant „microrécits“ cohabitent les

uns avec les autres et permettent le multiculturalisme, la décolonisation et une pluralité

d’interprétations historiques dans l’art contemporain.

Une autre caractéristique postmoderne est la pluralité, valorisant les différences et

l’autonomisation de l’individu. Le postmodernisme est la manifestation de l’individualisme et

de l’ « équilégitimité» (Campeau 1989 : 117).

Dans le postmodernisme, à cause de la disparition des valeurs et normes esthétiques, l’art

devient une partie de l’économie. La création artistique est orientée vers le critère de l’argent

et se transforme alors en produit dit culturel. Le profit, l’offre et la demande sont les aspects

importants de l’art postmoderne.

De la même façon, le goût du public est aussi devenu un critère important de l’art. La frontière

entre la culture de masse et la culture élitaire est presque transparente, puisque la logique du

plaisir et de la consommation „est ainsi devenue peu à peu la valeur centrale de la culture

postmoderne » (Boisvert 1995 : 24).

L’art postmoderne est très proche de la vie informationnelle de l’humanité, dominée par le

développement des sciences, des techniques, des médias et des communications, qui ont

pénétré au cœur de notre vie. En fournissant des moyens de reproduction des œuvres d’art, ils

influent sur un public large et finalement transforment la perception de l’art contemporain et la

culture en sens général.

4.2. L’architecture postmoderne

Le postmodernisme en architecture était un courant artistique introduit par les sculpteurs

américains Christopher Alexander et Charles Jencks. Aujourd’hui, il est devenu un style

dominant de l’architecture urbaine.

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A l’opposé du modernisme architectural, l’architecture du postmodernisme se caractérise par

le retour des traits stylistiques des styles précédents comme l’ornement, la composition

hiérarchisée et des symétries. Les architectes optent pour l’architecture dite “sans ingénieurs”

et critiquent l’approche fonctionnaliste, formaliste et trop technique. En empruntant beaucoup

d’éléments venant du passé, ils ont élaboré un style éclectique qui se caractérise par l’emploi

d’angles non-orthogonaux, de surfaces gauches, comme par exemple la Neue Staatsgalerie de

James Frazer Stirling à Stuttgart. Les architectes postmodernes valorisent aussi l’esprit et le

contexte créé par plusieurs citations et les références à d’autres époques et cultures, sans

distinction (cf. Neitzsch 2004 : 7 - 10).

En France, des exemples très connus du postmodernisme architectural sont le Centre national

d’art et de culture Georges Pompidou construit par Piano et Rogers (1970–77) à Paris, le

quartier urbain conçu par Ricardo et Emilio Bofill à Marne-la-Vallée (1978–83), l’accès au

Louvre par M. Pei (1987–89), le nouveau bâtiment de la Bibliothèque nationale et le Tribunal

administratif de Versailles par Philippe Panerai, le parc d'attraction Disneyland et le quartier

Val d'Europe qui se trouve à proximité (cf. Sutcliffe 2003 : 71 - 73).

Le centre Georges Pompidou était un « grand projet » du président français Georges

Pompidou et le premier exemple de l’architecture high-tech en France, qui se caractérise par

l’esthétique technique qui consiste à disposer des éléments constructifs comme des tuyaux, des

boulons et des écrous. Ce bâtiment a été reçu de façon plutôt contradictoire par les Français à

cause de son incompatibilité stylistique avec l’architecture parisienne. Ce bâtiment renverse

les valeurs du laid et du beau, ce qui est une manifestation de la philosophie du

postmodernisme (ebd.).

4.3. La sculpture postmoderne

La sculpture postmoderne se caractérise généralement par les mêmes tendances que

l’architecture postmoderne : l’éclectisme, l’utilisation des traits traditionnels d’époques

précédentes et la multitude des interprétations possibles quant au sens (cf. Krauss : 31 - 42).

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La sculpture entre dans une phase postmoderne dans les années 1960, établie par les travaux

du sculpteur cinétique Jean Tinguely, les surréalistes Duane Hanson et John De Andrea,

l’”accumulateur” Armand Pierre Fernandez (Arman), les minimalistes Donald Judd et Sol

LeWitt, le sculpteur pop Claes Oldenburg, Richard Serra, Anish Kapoor, Bruce Naumann, qui

est connu pour ses sculptures en néons, Chaouki Choukini, ainsi que d’autres sculpteurs

(ebd.).

Dans le cadre du postmodernisme, les frontières de l’architecture s’effacent et on peut appeler

« sculpture » des compositions diverses comme, par exemple, des installations ou des

compositions des photographes. La sculpture se développe dans des formes artistiques très

différentes, telles que l’art conceptuel, le Process Art, l’Arte Povera, l’Anti-Form, la

Performance, le Land Art et l’art environnemental, le Body Art, etc. (ebd.).

Le motif majeur de la sculpture postmoderne est la réinterprétation de l’espace. La sculpture

postmoderne met l’accent sur l’environnement en général et sur le spectateur. Selon Donald

Judd, on a besoin des « trois dimensions, de l’espace réel » (Judd 1991 : 6):

Cela élimine le problème de l’illusionnisme et de l’espace littéral, de l’espace qui entoure ou est

contenu dans les signes et les couleurs – ce qui veut dire que l’on est débarrassé de l’un des vestiges

les plus marquants, et les plus critiquables, légués par l’art européen. Les nombreuses limitations de la

peinture n’existent plus. Une œuvre peut être aussi forte qu’on veut qu’elle soit. L’espace réel est

intrinsèquement plus puissant, plus spécifique que du pigment sur une surface plane » (ebd.).

La sculpture postmoderne est perçue comme un objet présent dans l’espace physique d’un

spectateur et elle retient la dimension réelle d’objet. Elle n’est plus un complément de

l’architecture, mais l’art d’une valeur indépendante (cf. Krauss : 31 - 42).

4.4. La peinture postmoderne

En ce qui concerne la peinture, l’attitude postmoderne est très présente dans l’art des pays

anglo-saxons. Les particularités les plus importantes sont l’absence de la rupture entre la

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féminité et la masculinité dans les travaux de Tracy Emin. Le reflet du consumérisme et

l’interpénétration de l’art et de la vie économique se traduisent dans les travaux d’Andy

Warhol. La photographie gagne en importance, ce qui lui donne presque la même fonction que

la peinture.

Selon la philosophie postmoderne de Lyotard, Derrida, etc. le monde visuel représente un texte

qui est lié à d’autres textes par les citations et qui a pour fonction de refléter la crise globale de

la société par la déconstruction du monde contemporain et de faire voir aux spectateurs une

chose devant une autre (Featherstone 2007 : xxi - xxvi).

La spiritualité est présente, mais elle est exagérée. Le postmodernisme reflète non seulement

quelque chose qui se passe devant la rétine ou le cerveau, mais aussi quelque chose qui ne peut

être ni vu, ni compris.

En ce qui concerne la France, il est très difficile de trouver une œuvre véritablement

postmoderne. Dans l’art contemporain, on peut trouver des motifs postmodernes. Ainsi, des

courants comme le pop art, le néo-dadaïsme, le nouveau réalisme français, le futurisme et le

minimalisme fournissent les traits artistiques définis comme postmodernes. Les exemples

français sont, par exemple, Claude Verlinde, Arman, François Dufrêne, Raymond Hains, Yves

Klein, Jean Tinguely, Jacques Villeglé et d’autres (Leite de Castro 2007 : 1).

4.5. La littérature postmoderne

La littérature, de la même façon que les autres sphères de l’art, a elle aussi été touchée par le

postmodernisme. Elle utilise le rejet des métarécits (Lyotard 1979 : 7), le jeu ironique

(Mfouakouet 2006 : 12) et la notion de simulacre (Baudrillard 1976 : 10)

L’auteur postmoderne utilise beaucoup de citations (collage) et s’appuie sur l’expérience

littéraire des siècles précédents, en les mélangeant et en jouant avec eux. Les écrivains

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postmodernes utilisent notamment les moyens stylistiques de la rénarrativisation. Cela donne

au texte la forme d'une nouvelle linéarité augmentant le confort de lecture.

L’auteur du postmodernisme est en faveur de la pluralité et pense que le désordre est

insurmontable et que l'on doit faire avec. Il utilise beaucoup de styles, ce qui se traduit par

l’interculturalité et la métatextualité (Viart 1993 : 155 - 156).

Un des premiers écrivains à avoir pratiqué le collage postmoderne et l’écriture fragmentaire

est Michel Butor avec Mobile. D'autres exemples d'écrivains postmodernes français sont

Jacques Rouband, Philippe Sollers et J.M.G. Le Clézio.

4.6. Le théâtre et le cinéma postmoderne

L’hypervisualisation, l’affaiblissement du rôle des mots et du sens dans l’espace du temps sont

les traits les plus importants du théâtre et du cinéma du postmodernisme. La notion de «

performance » est décisive pour la disparition des frontières entre la réalité et les conceptions

inaccessibles (cf. Henke 2007: 15). L’auteur/cinéaste disparaît dans les œuvres théâtrales ou

cinématographiques postmodernes, ce qui conforte la théorie de Roland Barthes de la mort de

l’auteur (voire Barthes 1964: 85 - 93). Le symbolisme retourne et la gesticulation, le langage,

la musique et d’autres symboles jouent un grand rôle (voire Wenk 1995: 96 - 97). Les

traditions esthétiques sont très présentes et les références à d’autres œuvres créent l’intertexte

commun de toutes les époques historiques de l’humanité (ebd. : 101). La structure n’est pas

souvent claire, ce qui donne une impression de fragmentation du temps dans l’œuvre.

Les représentants connus du drame français postmoderne sont Coltes („Roberto Zukko“),

Lagarce („Nous, les héros“), Eric-Emmanuel Schmitt, Yasmina Reza ("Le Dieu du carnage"),

Joël Pommerat ("Les Marchands").

En ce qui concerne le cinéma, la plupart des films postmodernes comme Titanic – In the mood

for love – Kill Bill n°2 – Schreck 2 ont été tournés aux Etats-Unis. En général, « … le cinéma

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postmoderne est modeste et repose sur la conscience que tout a été dit, déjà, et qu’il faut

reprendre les anciennes règles en renouvelant ce qui peut l’être » (Prédal 1988) :

Cette ‘ conscience de venir après’ fait souffler une certaine liberté de mouvement sur les films, en leur

permettant de ‘tout montrer ‘, d’emprunter toutes les esthétiques possibles et de raconter à peu près

n’importe quoi du point de vue moral. (...) Il est ainsi possible de faire gicler tripes et boyaux, ou de

montrer de front des scènes de torture au lieu de le faire deviner par le biais du hors champ ; c’est le

cinéma de plein champ » (ebd.).

4.7. La musique postmoderne

La musique postmoderne est apparue dans les années 1960 en opposition à la musique

contemporaine. L’attitude postmoderne est nettement visible dans cette musique qui semble à

la fois rompre avec les traditions modernes et les prolonger. Il y a beaucoup de « références »

aux styles précédents et de références stylistiques à l’histoire, mais pas de style dominant. Il

n’y pas de frontière entre style populaire et élitaire. L’unité de la structure n’est pas présente ce

qui crée un espace temporel incohérent. De plus, les compositeurs postmodernes retournent à

la perception de la mélodie qui récrée la présence du temps et de l’espace (cf. Ramaux

Chevassus 1998 : 31 - 32).

Les exemples de la musique postmoderne sont représentés par Karlheinz Stockhausen, Arvo

Pärt, John Cage, Michel Smith, André Éric Létourneau, Emmanuel Madan, Robert Ashley,

Takehisa Kosugi, Pauline Oliveros, Gordon Mumma et Laurie Anderson, Luciano Berio, Steve

Reich et John Adams.

4.8. La mode postmoderne

La mode postmoderne est représentée par Vivienne Westwood, Christian Lacroix et Thierry

Mugler dont les œuvres sont caractérisées par les principes communs de l’attitude. S’appuyant

sur le passé, Vivienne Westwood a introduit la culture punk et la sexualité dans la haute

couture. La créatrice de mode a mis en œuvre l’excentricité et la pluralité du postmodernisme

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(Wilcox 2004 : 25). Le minimalisme de la mode postmoderne a été incarné par Christian

Lacroix qui est connu pour sa multitude de signes et détails. Sa méthode de « patchwork » et

sa posture de nostalgie sont “une métaphore pour définir son travail et son apport” (Lacroix,

Mémoire de la mode, p. 14). Le style Thierry Mugler met au jour la féminité des femmes en

soulignant leur silhouette et en introduisant de nouvelles formes et matériaux. Dans ses

œuvres, il réinvente les traditions de la séduction des époques précédentes (Gilles 2010 : 1).

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Conclusion

Aujourd’hui, le terme « postmodernisme » a une forte signification pour la science,

l’économie, la politique et la vie sociale du monde parce que l’hétérogénéité de ce phénomène

est le reflet de la crise du monde actuel qui se traduit dans la vision contemporaine de la vie.

Le postmodernisme n’est pas un courant ni une époque historique. Ce terme signifie plutôt une

attitude qui se distingue de l’attitude moderne, marquée par la philosophie des Lumières, le

système logique des oppositions binaires, le développement linéaire etc. L’attitude

postmoderne se manifeste par le rejet des métarécits modernes tels que la religion, la morale,

les symboles politiques, historiques, sociaux, etc.; la pluralité et le réseau des formes

d’existence, la métatextualité qui se traduit par le collage des traditions et des interprétations

contemporaines.

La base philosophique a été élaborée par des savants français comme Jean-François Lyotard,

Michel Foucault et Jacques Derrida et d’autres. Le postmodernisme philosophique français a

été repris par les artistes français et américains, mais l’esthétique postmoderne a davantage

pris en Amérique. En France, l’art postmoderne n’a pas été tellement répandu. Toutefois, les

tendances esthétiques du postmodernisme, telles que le mélange des signes, textes et

traditions, l’ironie et l’effacement des frontières entre la culture élitaire et populaire, sont

présents dans les œuvres d'artistes français qui ne sont pas toujours considérés comme des

artistes postmodernes.

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