Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

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VERTEIDIGUNG • BEVÖLKERUNGSSCHUTZ • SPORT DEFENSE • PROTECTION DE LA POPULATION • SPORTS

DIFESA • PROTEZIONE DELLA POPOLAZIONE • SPORT DEFENSIUN • PROTECZIUN DA LA POPULAZIUN • SPORT

Monuments militaires dans

le canton du ValaisInventaire des ouvrages de combat et de commandement

Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

Inventar der Kampf- und Führungsbauten

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VERTEIDIGUNG • BEVÖLKERUNGSSCHUTZ • SPORT DEFENSE • PROTECTION DE LA POPULATION • SPORTS

DIFESA • PROTEZIONE DELLA POPOLAZIONE • SPORT DEFENSIUN • PROTECZIUN DA LA POPULAZIUN • SPORT

Edition et distribution

DEPARTEMENT FEDERAL DE LA DEFENSE, DE LAPROTECTION DE LA POPULATION ET DES SPORTSEtat-major général, Division des biens immobiliers militairesPapiermühlestrasse 14, 3003 Berne

RédactionSilvio Keller, architecte ETS, Etat-major général Maurice Lovisa, architecte EPFL, Berne

Traduction Jérôme Benoit, Service de traduction DDPS

Traduction allemandeRosi Widmer Tubandt, Nidau

Conception, mise en formePaola Moriggia, Berne

Lectorat allemandJiri Kvapil, cand. iur.

Lectorat Jérôme Benoit, Service de traduction DDPS

Couverture: Batterie cuirassée de Galenhütten (Furka)A droite: Tour Stockalper, photographie datant de la 1èreGuerremondiale (Archives fédérales)

Herausgeber und Vertrieb EIDG. DEPARTEMENT FÜRVERTEIDIGUNG, BEVÖLKERUNGSSCHUTZ UND SPORTGeneralstab, Abteilung Immobilien MilitärPapiermühlestrasse 14, 3003 Bern

RedaktionSilvio Keller, Architekt HTL, GeneralstabMaurice Lovisa, Architekt ETHL, Bern

ÜbersetzungRosi Widmer Tubandt, Nidau

Übersetzung französischJérôme Benoit, Übersetzungsdienst VBS

Konzept, Gestaltung Paola Moriggia, Bern

LektoratJiri Kvapil, cand. iur.

Lektorat französischJérôme Benoit, Übersetzungsdienst VBS

Titelbild: Gepanzerte Batterie Galenhütten (Furka)Bild rechts: Stockalperturm, Aufnahme aus dem 1. Weltkrieg(Schweizerisches Bundesarchiv)

Tirage 1400 exemplairesAuflage 1400 Stück

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La présente brochure, plus qu’un simpledescriptif de monuments militaires, se veutdonc être une sorte d’appel à toujours sebattre ensemble pour ces deux valeursessentielles que sont la paix et la liberté. Enimmortalisant notre passé pour sécurisernotre avenir, elle a quelque part déjà remplison office.

Das Wallis ist eine markante über hundertKilometer lange Längsrinne, eingekerbtzwischen Berner- und Walliseralpen, amoberen Ende an das Gotthardmassiv stossendund zuunterst verschlossen durch die Engnisvon Saint-Maurice. In und durch dieses markante Tal führen Verkehrswege. Dies sind für das Wallis lebenswichtige Verbin-dungen, die unsere abgeschiedene Engeöffnen. In Krisenlagen sind diese Zugängeund insbesondere die südlichen Alpenüber-gänge aber auch Einfallsachsen in unserHeimattal Wallis und damit auch in unserVaterland Schweiz.

Darum hat unser Land diese Zugänge be-festigt, mit Forts bestückt und Zerstörungenvorbereitet. Topographie und Technik wurdengenutzt und gegenseitig ergänzt, um die Einfallsachsen notfalls zu sperren, einenVorstoss in den Alpenraum zu verhindern undmit dem Reduit einen Teil des staatlichenTerritoriums zu verteidigen. Die Befestigun-gen dienten somit dem Erhalt der staatlichenSouveränität.

Diese Verteidigung des Alpenreduits wurdevornehmlich dem Gebirgs-Armeekorpsübertragen, in dem während vielen Jahrzehn-ten auch das Gros der Walliser WehrleuteDienst tat. Diese Befestigungen waren damitwährend den langen Aktivdiensten unserenSoldaten Haus und Schutz zugleich.

Heute sind ein guter Teil dieser militärischenFestungswerke entwidmet. Sie sind nunmilitärische Denkmäler. Ein Denkmal sollzum Denken anregen, zum Sichbesinnen.Befestigungen dienen nicht dem Angriff,sondern der Abwehr eines Angriffs. Diesestummen militärischen Zeugen stehen da fürWachsamkeit, für Opferbereitschaft, fürGemeinsinn – mit einem Wort: für Friedenund Freiheit.

Dieses Heft ist darum nicht nur der Beschriebmilitärischer Denkmäler, sondern auchErmahnung, zu jeder Zeit für Frieden undFreiheit gemeinsam einzustehen. Damit istdieses Heft ein gutes Heft, das unsereVergangenheit wachhält für eine sichereZukunft.

Le Valais est un sillon prononcé qui s’étiresur plus de 100 km, coincé entre les Alpesbernoises et les Alpes valaisannes, délimitépar le massif du Gothard à son extrémitésupérieure et par le défilé de Saint-Maurice àson extrémité inférieure. Les voies de com-munication qui le traversent sont vitales pourcette imposante vallée. Sans elles, le Valaisserait quelque peu isolé. En situation de crisepourtant, ces accès – surtout les passagesalpins méridionaux – peuvent égalementservir d’axe de pénétration dans notre valléenatale du Valais et par conséquent dans notrepatrie.

Voilà pourquoi notre pays a renforcé cesaccès, les a munis de fortifications et a pré-paré des plans de destruction. La topographieet la technique ont été utilisées et complétéesmutuellement dans le but de barrer les axesde pénétration en cas d’urgence, d’empêcherune poussée ennemie à travers le secteuralpin et de défendre une partie du territoirenational à l’aide du système de Réduit. Lesfortifications ne sont donc pas étrangères à lapréservation de la souveraineté du pays.

Cette mission de défense du Réduit alpin a en priorité été confiée au corps d’armée demontagne, où étaient incorporés la plusgrande partie des militaires valaisans pendantplusieurs décennies. Durant les longuesannées de service actif, ces fortifications ontainsi servi à la fois de toit et de protection ànos soldats.

Aujourd’hui, une grande partie de ces ouvra-ges fortifiés, tombés en désuétude, sontdésormais considérés comme des monumentsmilitaires. Leur rôle est de perpétuer lesouvenir et de stimuler la pensée. Les forti-fications n’ont pas été conçues pour attaquermais pour se défendre contre les attaques.Aussi ces témoins militaires muets symboli-sent-ils la vigilance, l’abnégation et le senscivique au service de la paix et de la liberté.

Préface

du Conseiller aux Etats Rolf Escher

Vorwort

von Ständerat Rolf Escher

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Table des matières

Inhaltsverzeichnis

Rolf Escher 1

Préface / Vorwort

Silvio Keller 3

Editorial / Editorial

Claude Roch 4

Monuments militaires dans le canton du valais / Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

Luc Fellay 6

Le Valais et ses fortifications / Das Wallis und seine Befestigungen

Jean-Charles Moret 10

L’association Pro Forteresse et le dispositif fortifié du Grand Saint-BernardDie Association Pro Forteresse und das Befestigungssystem des Grossen Sankt Bernhard

Maurice Lovisa 12

Bref commentaire à l'inventaire / Kurzer Kommentar zum Inventar

Répertoire des positions de barrage dans le canton du Valais 14

Verzeichnis der Sperrstellen im Kanton Wallis

Position de barrage de la Porte du Scex / Sperrstelle Porte du Scex 16

Position de barrage de Saint-Maurice / Sperrstelle Saint-Maurice 18

Position de barrage Evionnaz - Collonges / Sperrstelle Evionnaz - Collonges 20

Position de barrage de Bourg-Saint-Pierre / Sperrstelle Bourg-Saint-Pierre 22

Position de barrage de Loèche / Sperrstelle Leuk 24

Position de barrage Brigue - Tunnel du Simplon / Sperrstelle Brig - Simplon-Tunnel 26

Position de barrage du col du Simplon / Sperrstelle Simplonpass 30

Position de barrage de la gorge de Gondo / Sperrstelle Gondoschlucht 32

Position de barrage du col du Grimsel / Sperrstelle Grimselpass 36

Position de barrage du col de la Furka / Sperrstelle Furkapass 38

Position de barrage du col du Nufenen / Sperrstelle Nufenenpass 40

Appendice / Anhang Ouvrages du Scex-Cindey / Werke Scex-Cindey 42

Ouvrage d’artillerie de Follatères / Artilleriewerk Follatères 43

Groupe de travail pour la protection de la nature et des monuments – ouvrages de combat 44

et de commandement (ADAB DDPS)Arbeitsgruppe Natur- und Denkmalschutz bei Kampf- und Führungsbauten (ADAB VBS)

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Chères lectrices, chers lecteurs,

L’organe de direction du DMF, aujourd’huidevenu le conseil de direction du DDPS, aconfié l’inventaire des monuments militairesau groupe de travail interdépartemental « Protection de la nature et des monuments:ouvrages militaires de combat et de comman-dement » (ADAB) et à son consultant, M. Maurice Lovisa, dès 1993. Son objectifest de recenser les installations et les ouvra-ges devenus militairement inutiles à la suitedes réformes Armée 95 et DMF 95 pour ensuite évaluer leurs valeurs historique, écologique et culturelle. A ce jour, le travaild’inventaire a été effectué dans exactement la moitié des cantons du pays et tous les inventaires ont été ratifiés par le Secrétairegénéral du DDPS.

La présente brochure recense tous les ouvrages militaires du canton du Valais jugésdignes d’être conservés. Elle se veut être une vue d’ensemble des joyaux historiques,écologiques, architectoniques et techniquesqui se cachent derrière les ouvrages et lesinstallations militaires des XIXe et XXe

siècles. Les divers spécialistes qui sont appelés à s’y exprimer vous ouvriront peut-être certains horizons et – espérons-le –susciteront la compréhension pour cette toutejeune génération de monuments.

Le présent inventaire ne prend pas en compteles bâtiments militaires de surface, lesquelssont recensés séparément, au même titre queles constructions et les installations de lalogistique et de l’ancien Office fédéral desaérodromes militaires.

Editorial

Editorial

Au nom de l’éditeur, je remercie ici toutes lespersonnes qui, d’une manière ou d’une autre,ont contribué à la réalisation de la présentebrochure !

Silvio KellerPrésident du groupe de travail ADAB

Liebe Leserinnen und Leser,

das Inventar der militärischen Denkmälerwird im Auftrage der Geschäftsleitung EMD – heute VBS – seit 1993 durch dieinterdepartementale Arbeitsgruppe “Natur-und Denkmalschutz bei militärischen Kampf-und Führungsbauten” (ADAB) mit ihremFachberater Maurice Lovisa bearbeitet. Sieerfasst den grossen Bestand an Bauten undAnlagen, welche mit den ReformprojektenArmee 95 und EMD 95 militärisch über-flüssig geworden sind und bewertet derenhistorische, ökologische und kulturelle Be-deutung. Mit der Fertigstellung des Inventarsmilitärischer Objekte des Kantons Wallissind nun genau die Hälfte aller Kantoneerfasst und deren Inventare vom General-sekretär VBS genehmigt worden.

Die vorliegende Broschüre ist eine Zusam-menfassung der als erhaltenswert eingestuf-ten Objekte im Kanton Wallis. Sie soll einenÜberblick über den Reichtum an histori-schen, ökologischen, architektonischen undtechnischen Werten geben, die in den militä-rischen Bauten und Anlagen des 19. und 20. Jahrhunderts verborgen sind. Die zusätz-lichen Beiträge verschiedener Fachleute

Silvio Keller

Architecte ETS / urbaniste FUS, suppléant du chef de la Division des biens immobiliersmilitaires à l’Etat-major général

Architekt HTL/Raumplaner FSU, Stv. Chef der Abteilung Immobilien Militär im Generalstab

mögen dazu beitragen, Hintergründe aufzu-zeigen und das Verständnis für diese jüngsteGeneration von Denkmälern zu fördern.

Nicht berücksichtigt sind in diesem Inventardie militärischen Hochbauten. Diese werdenseparat erfasst, ebenso wie die Bauten und Anlagen der Logistik und des früherenBundesamtes für Militärflugplätze.

Im Namen der Herausgeber danke ich andieser Stelle allen, die in irgendeiner Weisezum Gelingen des Inventars und dieserBroschüre beigetragen haben!

Silvio KellerLeiter der Arbeitsgruppe ADAB

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Au moment où notre société évolue rapide-ment, dangereusement parfois, la publicationd’une brochure sur les monuments militairesdans le canton du Valais offre l’opportunité,d’une part, de nous remémorer l’histoiremilitaire de notre canton, d’autre part, denous interroger sur l’avenir de ces ouvragessoit dans le cadre du concept militaire pour lefutur soit au travers de nouvelles affectations.

La géographie valaisanne a évidemmentguidé la construction de ces monuments;Valais des montagnes et des portes d’entréeau pays; Valais des glaciers alimentant leprestigieux Rhône jusqu’à son débouchéméditerranéen; Valais des barrages influ-ençant la stratégie énergétique nationale;Valais soucieux de sa sécurité et de celle deses compatriotes.

Les rappels de ces ouvrages nous sensibilise-ront sur les liens que les hommes établissententre leur besoin de sécurité, voire de survie,l’évolution des troupes militaires et lecheminement du système de défense.On pourra ainsi s’imaginer sur le territoirevalaisan:- les 64 barrages militaires allant du Nufenen

à la Porte du Scex, en passant par la Furka,le Grimsel, le Simplon, les vallées latéralesou le défilé de Saint-Maurice;

- les 201 fortins et ouvrages d’artillerie, tous dissimulés discrètement dans nosmontagnes;

- les 109 ouvrages minés, démonstration desastuces suisses de défense;

et construire ensuite les liens avec lesgrandes troupes qui ont animé la vie militairedans le canton du Valais:- entre 1885 et 1920 les garnisons de Saint-

Maurice et du Saint-Gothard;- entre les deux guerres et durant la Seconde

Guerre mondiale les brigades de montagne10 et 11 ainsi que la 9e division;

- pour la période d’après-guerre, cette même division ainsi que la division de

montagne 10, les brigades de forteresse etde frontière 10, 11 et 23.

La société changeant rapidement, les risquesévoluent en conséquence. D’un systèmetraditionnel de défense en passant par lesprincipes de défense régis par la guerrefroide, on parvient actuellement à une for-mule de promotion de la paix qui se maîtrisepar le renforcement de la sécurité et par lalutte contre les catastrophes naturelles.Les ouvrages militaires perdent en consé-quence de leur importance. Ils sont partiel-lement délaissés par les institutions militaireset mis à la disposition de communautés ou deprivés. La structure militaire est réorganisée,les troupes sont amaigries et les missions desgarde-fortifications sont modifiées.

Que faire dès lors de ces bastions du passépour leur témoigner l’égard mérité et lesdynamiser, assurant ainsi leur survie ?Les Valaisannes et les Valaisans doiventpoursuivre leurs réflexions sur l’utilisationqu’ils veulent faire de ces œuvres historiquespour les intégrer dans leur patrimoine cultu-rel, touristique ou économique.Les premiers exemples de créativité etd’imagination produisent leurs fruits. Le fortde Champex a ainsi trouvé une affectationtouristique alors que les installations haut-valaisannes notamment liées à l’aviations’examinent sous l’angle de l’urbanisme. A Saint-Maurice, site militaire par excellence,un concept devrait voir le jour, concept quienglobe les fortifications, le château etl’histoire militaire de cette région straté-gique.

Les Valaisannes et Valaisans savent que pourassurer leur avenir ils doivent le préparer

Monuments militaires

dans le canton du valais

Claude Roch

avec fierté et respect de leur histoire. Ilss’inspirent à cet effet du proverbe qui dit quela nostalgie du passé est le dernier luxe deceux qui n’ont plus d’avenir. Ils admettentdonc ces changements stratégiques quibouleversent les activités militaires du cantonet sont prêts à s’engager dans la recherche desolutions harmonieuses et futuristes; cettemission fait partie de la culture de lapopulation valaisanne.

Nous sommes confiants non seulement quantà la réutilisation pertinente des fortifications,mais aussi quant à leur conservation pour lapostérité, comme témoins d’une histoiremilitaire importante.C’est avec cet état d’esprit que je remercieMonsieur Silvio Keller, président du groupede travail « protection de la nature et desmonuments: ouvrages militaires de combatet de commandement » ainsi que ses col-lègues de leur initiative, visant à la pérennitéde la valeur historique des ouvrages mili-taires en Valais. La jeunesse et la populationtout entière de la vallée du Rhône vous ensont tout particulièrement reconnaissantes.

Claude Roch

Conseiller d’Etat, chef du Département de l’éducation, de la culture et du sport du canton du Valais

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In einer Zeit, da sich unsere Gesellschaftschnell, ja manchmal sogar auf gefährlicheArt und Weise entwickelt, stellt die Heraus-gabe einer Broschüre über militärischeDenkmäler im Kanton Wallis eine Gelegen-heit dar, um sich einerseits die militärischeVergangenheit des Kantons in Erinnerung zu rufen und sich andererseits die Frage zustellen, welche Zukunft diese Werke imRahmen des neuen Militärkonzeptes habenkönnten oder welche neuen Verwendungs-möglichkeiten sich anbieten.

Natürlich war die Walliser Geographieentscheidend für den Bau dieser Denkmäler:das Wallis der Berge und der Eintrittstore insLand, das Wallis der Gletscher, welche dieRhone bis zu ihrer Mündung ins Mittelmeerspeisen, das Wallis der Talsperren, die dasnationale Energiekonzept beeinflussen, sowiedas um seine Sicherheit und diejenige seinerLandsleute besorgte Wallis.

Diese Werke zeigen uns auf, welche Verbin-dungen die Menschen zwischen ihremBedürfnis nach Sicherheit oder gar Über-leben, der Entwicklung militärischer Truppensowie derjenigen des Verteidigungssystemsherstellen. Man denke da auf Walliser Territorium an: - die 64 Sperrstellen, die vom Nufenen über

Furka, Grimsel, Simplon, die Seitentälerund den Engpass von Saint-Maurice bis zurPorte du Scex reichen

- die 201 Bunker und Artilleriewerke, dieallesamt diskret in unseren Bergen verstreutsind

- die 109 Sprengobjekte, welche ein Beispielfür das ausgeklügelte Verteidigungssystemder Schweiz darstellen

und stelle anschliessend die Verbindung zuden berühmten Truppen her, die das militäri-sche Geschehen im Kanton Wallis beeinflussthaben:- von 1885 bis 1920 die Garnisonen von

Saint-Maurice und dem Gotthard

- in der Zwischenkriegszeit und während demZweiten Weltkrieg die Gebirgsbrigaden 10und 11 sowie die 9. Division

- in der Nachkriegszeit die gleiche Divisionund die Gebirgsdivision 10 sowie dieFestungs- und Grenzbrigaden 10, 11 und 23.

In einer sich rasch verändernden Gesell-schaft ändern sich auch die Risiken. Voneinem traditionellen Verteidigungssystem über vom Kalten Krieg bedingte Verteidi-gungsprinzipien, steht heute die Friedensför-derung im Vordergrund. Diese basiert aufeiner Verstärkung der Sicherheit und demKampf gegen Naturkatastrophen.In der Folge verlieren die Werke an Bedeu-tung. Teilweise werden sie vom Militär auf-gegeben und Gemeinwesen oder Privaten zurVerfügung gestellt. Die militärische Strukturwird reorganisiert, die Truppenbeständewerden reduziert und die Festungswächtererhalten neue Aufgaben.

Da stellt sich die Frage, wie diese Bastionender Vergangenheit verwendet werden sollen,damit ihnen die gebührende Aufmerksamkeitgeschenkt und die zum Überleben notwendigeDynamik verliehen wird. Die Walliserinnen und Walliser müssen sichauch weiterhin überlegen, wie diese histori-schen Bauten in das kulturelle, touristischeund wirtschaftliche Erbe integriert werdenkönnen. Die ersten kreativen und phantasievollenBeispiele zeitigen bereits Erfolge. Währenddas Fort von Champex touristisch genutztwird, werden die in enger Verbindung mit derLuftfahrt stehenden Anlagen im Oberwallisunter raumplanerischen Gesichtspunktengeprüft. Für Saint-Maurice, einem Ort vonhöchster militärischer Bedeutung, ist ein

Militärische Denkmäler

im Kanton Wallis

Claude Roch

Konzept vorgesehen, das die Befestigungenund das Schloss umfasst und die Militärge-schichte dieser strategischen Regioneinbezieht.

Die Walliserinnen und Walliser wissen, dass die Bewältigung der Zukunft mit einemstolzen und respektvollen Blick auf die Ver-gangenheit erfolgen muss. Ein Sprichwortbesagt, die Sehnsucht nach der Vergangen-heit sei der letzte Luxus derjenigen, die keineZukunft mehr hätten. Aus solchen Überlegun-gen heraus akzeptiert die Bevölkerung diesestrategischen Veränderungen, welche eineNeuausrichtung der militärischen Aktivitätenim Kanton zur Folge haben. Sie ist bereit,nach harmonischen und zukunftsgerichtetenLösungen zu suchen. Diese Aufgabe ist einBestandteil der Walliser Kultur.

Wir sind zuversichtlich, dass die Befestigun-gen nachhaltig genutzt werden können undder Nachwelt als Zeugen einer bedeutendenmilitärischen Vergangenheit erhaltenbleiben. In diesem Sinne danke ich Silvio Keller, dem Leiter der Arbeitsgruppe “Natur- undDenkmalschutz bei Kampf- und Führungs-bauten” und seinem Team für ihre engagierteArbeit. Diese verleiht den Werken im Wallisnachhaltigen Wert. Die Jugend und die ganzeBevölkerung des Rhonetals sind Ihnen sehrdankbar.

Claude Roch

Regierungsrat, Vorsteher des Departements für Erziehung, Kultur und Sport des Kantons Wallis

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San Bernardino en 1818/1823, Saint-Gotharden 1830), la vocation d’une Suisse comme « pays de transit » se dessine et se confirmeavec le creusement des tunnels ferroviairesdu Saint-Gothard en 1882, du Simplon en1906 et du Lötschberg en 1913.L’importance stratégique croissante d’unpays qui possède de tels passages l’oblige àfaire un effort de défense correspondant s’ilentend en rester maître, d’autant plus que les convoitises des voisins s’accentuent. Lanouvelle Confédération suisse a immédiate-ment le souci d’assurer la sécurité du ter-ritoire, mais, ruinée par les guerres dont elleavait été le théâtre, en pleine réorganisationpolitique et administrative, elle ne pouvaitfaire beaucoup. Les autorités décident très tôt de fortifier le défilé de Saint-Maurice, et cela bien avant que de prendre en considéra-tion d’autres points du territoire. Ce n’est que plus tard, avec l’ouverture du tunnel ferroviaire, que la défense fortifiée du Saint-Gothard est envisagée et considérée comme plus importante que celle du Bas-Valais. On comprend donc qu’en 1830,Guillaume-Henri Dufour, colonel et chef del’état-major du général Guiguer de Prangins,agit avec la plus grande énergie et céléritélorsque les autorités fédérales, devant lestensions grandissantes causées par l’oppo-sition des mouvements révolutionnaires enFrance, en Italie et en Allemagne, jugentnécessaire de prendre les mesures adéquatespour renforcer la défense du territoire et fairerespecter la neutralité et l’inviolabilité du sol national. C’est le début des fortificationsmodernes en Valais, au défilé de Saint-Maurice et dans la gorge de Gondo !

Plus tard, en 1891, c’est à nouveau sous lapression d’événements politiques jugésgraves que le Département militaire fédéralcharge le Chef d’arme du Génie d’établir unprogramme pour le renforcement de la dé-fense du défilé de Saint-Maurice. Le rapportest déposé en août déjà, mais pendant une

Le Valais et ses fortifications

“On ne défend bien que ce que l’on connaît”

Luc Fellay

Certaines régions sont prédestinées à lafortification, d’autres moins, voire pas du tout. De fait, cela dépend d’abord de la nature du terrain, puis de la situation géographique et stratégique sur l’échiquierdu moment. Un défilé, une cluse, un passage obligé appellent le renforcement de l’obstacle naturel. Il suffit de parcourir la vallée du Rhône pour constater que cespoints forts sont presque toujours contrôléspar une tour, un château ou un élément dedéfense, et cela depuis très longtemps.

Bien avant les Romains déjà, le col du Grand Saint-Bernard et le défilé deSaint-Maurice servent de passage principal à travers les Alpes. Riveraine d’une artèremaîtresse de l’Empire romain, Agaune voyaitfréquemment passer les légionnaires. Un deleurs chefs, Maurice, substituera un jour sonnom au vieux vocable celtique de la cité. Dès le Haut Moyen Age, toute la vallée secouvrit, en ses points stratégiques, dechâteaux dominant les passages obligés. La défense de l’axe du Valais est un casd'école, si l’on songe au Château de Chillon,à la Porte du Scex, au château d’Aigle, àceux de Saint-Triphon et de Saint-Maurice, à la tour de la Bâtiaz, aux tours de Saillon etSaxon ou aux deux puissantes collines forti-fiées de Sion, Valère et Tourbillon. A chaquefois, l’ouvrage concrétise un acte opératif :canaliser les forces d’un adversaire potentiel,contrôler l’axe, le barrer au besoin ou fixer les limites du mouvement. Très tôt donc onrecourt à la fortification dans la vallée duRhône comme moyen de défense et commecomplément à un terrain déjà naturellementfort.

Avec la naissance de l’Etat fédéral, une poli-tique de construction d’ouvrages fortifiés,liée à une véritable volonté de défense, seconcrétise au XIXe siècle, sous la férule deGuillaume-Henri Dufour. Avec l’ouverturedes cols alpins (Simplon en 1805/1807,

année se déroule un échange de rapports,contre-rapports et expertises afin de savoir où fortifier, à Saint-Maurice ou à Martigny ?Finalement, la solution de Saint-Maurice estretenue. Les premières démarches commen-cent concernant l’achat de l’hôtel de Dailly,des terrains au-dessus de Dailly (l’Aiguille)ainsi que du plateau de Savatan. Avec lesprogrès de l’artillerie, c’est à partir de cesdeux emplacements que sera conçue ladéfense du défilé et de ses environs. Lestravaux sont menés avec une diligenceexemplaire, de sorte qu’à fin 1894, l’ensem-ble des fortifications de la première étape estremis à la jeune Garnison de Saint-Maurice.Durant cette même année se pose égalementla question de l’urgence ou non de construireun fort d’arrêt à Brigue, en face du portailnord du futur tunnel ferroviaire. On yrenonce pour des raisons de coûts, mais desinstallations de minage et des portes de fer-meture sont en place pour la fin des travauxen 1906. A Gondo, sur le versant sud duSimplon, les installations d’infanterie duXIX e siècle sont complétées et renforcées.L’effort est considérable !

La mobilisation générale de 1914 à 1918donna aux fortifications un développementconsidérable. Ce fut l’époque de l’organisa-tion et de l’armement des défenses exté-rieures, notamment avec le nouvel ouvragede flanquement de la Galerie du Scex. Deplus, les points faibles d’un défilé se trouvantsur les hauteurs, leur contrôle est impératif.On porta donc une attention particulière àleur maîtrise par l’aménagement d’abris et de positions d’armes en haute montagne.Jusqu’en 1920, diverses améliorationsrenforcent la position de Saint-Maurice:construction de casernes souterraines tenantcompte des expériences de Verdun, posed’installations électriques avec centralesouterraine et autonome, construction debaraques et d’infirmeries pour les périodesd’instruction. Par la suite et jusqu’en 1934,

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Gewisse Regionen sind für die Befestigunggeschaffen, andere weniger oder überhauptnicht. Entscheidend ist in erster Linie dieBeschaffenheit des Terrains, des Weiteren die geographische und strategische Lage inBezug auf den jeweiligen Kampfplatz. EinEngpass, eine Klus oder ein “Passage obligé”ziehen die Verstärkung des natürlichen Hin-dernisses nach sich. Beim Durchqueren desRhonetals stellt man fest, dass diese Schwer-punkte schon seit langer Zeit fast immer voneinem Turm, Schloss oder Verteidigungs-element kontrolliert werden.

Schon lange vor den Römern dienten derGrosse Sankt Bernhard und die Engnis vonSaint-Maurice als wichtigste Verbindungüber die Alpen. In Agaune, an einer Haupt-verkehrsstrasse des Römischen Reichsgelegen, zogen oftmals Legionäre durch.Maurice, einer ihrer Anführer, setzte seinenNamen eines Tages an die Stelle der altenkeltischen Bezeichnung für die Stadt. Ab demSpätmittelalter wurden an strategischenPunkten des gesamten Tals Schlösser gebaut,welche die “Passages obligés” dominierten. Die Walliser Achse ist ein Musterbeispielfür Verteidigung, hält man sich die Anlagen von Schloss Chillon, der Porte du Scex, derSchlösser von Aigle, Saint-Triphon undSaint-Maurice, die Türme von Bâtiaz, Saillonund Saxon oder die beiden mächtigenBefestigungen Valère und Tourbillon in Sittenvor Augen. Jedes Mal steht eine operativeÜberlegung hinter dem jeweiligen Werk,möchte man doch die Kräfte eines potenziel-len Gegners kanalisieren, die Achse kontrol-lieren, dem Gegner im Bedarfsfall den Wegversperren oder der Bewegung nur begrenz-ten Raum zugestehen. Sehr bald schonbenutzt man im Rhonetal die Befestigung alsMittel zur Verteidigung und Ergänzung einesvon Natur aus bereits starken Geländes.

Mit der Gründung des Bundesstaates beginntunter der Leitung von Guillaume-Henri

Dufour im 19. Jahrhundert der Bau vonBefestigungswerken, welcher ein Sinnbilddes damit verbundenen Verteidigungswillensdarstellt. Mit der Eröffnung der Alpenpässe(Simplon 1805/1807, San Bernardino1818/1823 und Gotthard 1830) bekommt die Schweiz den Ruf eines “Transitlandes”.Dieser Ruf festigt sich durch den Bau derEisenbahntunnels am Sankt Gotthard 1882,Simplon 1906 und Lötschberg 1913. Da das Land aufgrund seiner Durchlässe anstrategischer Bedeutung gewinnt, muss eszusätzliche Anstrengungen zur Verteidigungunternehmen, will es die Herrschaft überjene Transitrouten nicht verlieren. Dies umsomehr, als sich Begehrlichkeiten der Nachbarnabzeichnen. Der neue Schweizer Bundesstaatist umgehend um eine Sicherung des Territo-riums bemüht. Da das Land jedoch aufgrundder Kriege, denen es als Schauplatz diente,ruiniert und mit dem politischen sowie admi-nistrativen Neuaufbau beschäftigt ist, kannes nicht viel ausrichten. Die Behörden ent-schliessen sich sehr rasch zu einer Befesti-gung des Engpasses von Saint-Maurice, und zwar lange bevor andere strategische Punkte des Territoriums überhaupt ins Augegefasst werden. Erst später, mit der Eröff-nung des Eisenbahntunnels, wird eine Be-festigung am Gotthard überhaupt in Betrachtgezogen und derjenigen im Unterwallisvorangestellt. Es ist deshalb verständlich,dass 1830 Guillaume-Henri Dufour, Oberstund Generalstabschef von General Guigueraus Prangins, äusserst energisch und raschreagiert, als die Bundesbehörden Massnah-men beschliessen, die die Verteidigung desTerritoriums verstärken sollen. Angesichtsder zunehmenden Spannungen, die durch dierevolutionären Bewegungen in Frankreich,Italien und Deutschland bedingt sind, wollendie Behörden die Neutralität und Unverletz-lichkeit der nationalen Grenzen sichern. Diesist der Beginn der modernen Befestigungenim Wallis, am Engpass von Saint-Mauriceund in der Schlucht von Gondo!

Später, im Jahr 1891, beauftragt das Eid-genössische Militärdepartement erneut unterdem Druck politischer Ereignisse, die alsschwerwiegend eingestuft werden, den Ge-niechef der Armee mit der Erstellung einesProgramms zur besseren Verteidigung desEngpasses von Saint-Maurice. Der Berichtwird bereits im August vorgelegt; ein Jahrlang folgen sich jedoch Berichte, Gegenbe-richte und Expertisen, die sich mit der Fragebefassen, ob die Befestigung in Saint-Mauriceoder Martigny errichtet werden soll.Schliesslich fällt die Wahl auf Saint-Maurice.Es werden erste Vorkehrungen zum Kauf desHotels in Dailly, dem Gelände oberhalb vonDailly (L’Aiguille) sowie der Ebene vonSavatan getroffen. Aufgrund der Fortschrittebei der Artillerie wird die Verteidigung desEngpasses und seiner Umgebung von diesenbeiden Standorten aus angelegt. Die Arbeitenwerden mit beispielhafter Sorgfalt ausge-führt, so dass 1894 die gesamten Befestigun-gen der ersten Etappe der jungen Garnisonvon Saint-Maurice übergeben werdenkönnen. Im gleichen Jahr stellt sich auch dieFrage nach dem Bau eines Sperrforts in Briggegenüber dem Nordportal des zukünftigenEisenbahntunnels. Aus Kostengründen wirddarauf verzichtet, aber bis Abschluss derArbeiten 1906 werden Minenkammern undTunneltore angebracht. Am Südhang desSimplons in Gondo werden die Infanteriean-lagen aus dem 19. Jahrhundert ergänzt undverstärkt, was mit grossen Anstrengungenverbunden ist.

Die allgemeine Mobilmachung während demErsten Weltkrieg verleiht den Befestigungenbeträchtlichen Auftrieb. Es ist die Zeit derOrganisation und Aufrüstung der äusserenVerteidigungsanlagen, dies insbesondere mitder neuen Flankieranlage der Galerie duScex. Da sich die Schwachpunkte eines Eng-passes ausserdem oberhalb der jeweiligenBefestigung befinden, ist eine entsprechendeKontrolle unerlässlich. Zu diesem Zweck

Das Wallis und seine

Befestigungen

“On ne défend bien que ce que l’on connaît“

Luc Fellay

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les fortifications subirent toutes les consé-quences de l’esprit pacifiste qui s’étenditalors à tout le pays: suppression de nombreu-ses pièces d’artillerie et perte de capacitéspar l'absence de crédit de construction. Lesbudgets suffisent à peine à entretenir lesinstallations existantes !

Dès le début des années 1930, sous la pres-sion d’événements politiques, il faut engrande hâte rattraper les années perdues, cequi exige un effort particulier décidé par leConseil fédéral. Il faut noter qu’à la mêmeépoque nos voisins français construisent lafameuse Ligne Maginot. Objet de violentescontestations après la guerre, bouc émissairede la défaite de 1940, ce système fortifié étaitmalheureusement devenu dans l’opinionpublique d’avant-guerre une sorte demuraille de Chine mythique, capable de tousles miracles, au lieu d’être ce qu’a toujoursété la fortification, à savoir le complémentd’un système de défense actif.Le 12 juillet 1940, pratiquement 3 semainesaprès l'armistice entre la France et son adver-saire, le général Guisan prend l’initiative. Ildonne l’ordre de tenir, en se basant sur unRéduit ancré sur les trois bastions que sontSargans, Saint-Gothard et Saint-Maurice.L’effort, fourni jusqu’en 1950, est considéra-ble. Non seulement de nouveaux grands fortssont construits, avant tout comme appuid’artillerie des troupes du secteur, mais aussipour donner une vraie profondeur à tout ledispositif.La fortification de Saint-Maurice commenceà Chillon et se termine près de la frontière,au col du Grand Saint-Bernard. De plus, onfortifie le débouché du Simplon à Brigue.Cet effort considérable a été possible grâce àla volonté affichée d’une défense solide etcohérente s’appuyant sur une forte densitéd’ouvrages fortifiés, un réseau très dense dedestructions préparées. L’adversaire potentiel a-t-il jugé le prixd’entrée trop élevé ? La dissuasion a-t-elle

joué et la fortification sort-elle grandie del’épreuve? Il faut souligner que les lourdssacrifices consentis à partir de 1936 ontmarqué notre population. A côté de leurvaleur purement matérielle, nos fortificationsont été le symbole de notre volonté dedéfense dans des temps difficiles et aussil’expression de notre neutralité concrétiséemilitairement par le Réduit.

L’après-guerre est marqué par l’arrivée dufeu nucléaire sur le champ de bataille, ce quisignifie la fin de la construction de grandsouvrages fortifiés vulnérables car offrant unetrop grande concentration.La nécessité de décentralisation amène lafermeture de grands complexes, ceci malgréle développement de nouvelles sources defeu tout à fait remarquables comme lescanons automatiques en tourelle de calibre15 cm de Dailly. L’évolution technologique et la fluidité du combat moderne par l’utili-sation conséquente de la troisième dimensionimpliquent une révision complète de notresystème de fortification. Les derniers corpsde troupe héritiers de la garnison (rgt fort 19 dans le Bas-Valais et Fest Abt 26 dans leHaut-Valais) sont dissous à fin 1994 entraî-nant la liquidation de nombreux fortsd’infanterie et d’artillerie. L’évolution de lamenace, suite à la chute du Mur de Berlin età la fin de la guerre froide, contraint l’Etat-major général à modifier les structures del’outil de défense et à mettre en placel’Armée 95. Les troupes de forteressequittent les gros ouvrages sous rocher pourprendre en charge l’ensemble des installa-tions de renforcement permanent du terrain;celles-ci sont plus modernes, mais égalementplus réparties sur de grands secteurs. Lesrassemblements de militaires en début decours de répétition à Aigle, Saint-Maurice,Martigny, Orsières ou Brigue appartiennent

Luc Fellay

Divisionnaire, cdt div ter 1, Président de l’Association Saint-Maurice d’Etudes Militaires

donc au passé. Grâce aux possibilités de tir et à la mise à disposition d’une infrastructured’instruction optimale, les places d’armes de Sion et de Saint-Maurice resteront encorefréquentées par les derniers militairesaffectés aux troupes de forteresse jusqu’à fin2003. Et après ?

Bien que la mise en place du Plan directeurde l’Armée XXI ne soit pas encore définiti-ve, tout porte à croire que les principes de lamodularité et de la flexibilité maximale dansl’emploi des formations, conjugués avec unemobilité toujours plus grande, signent la findes troupes de forteresse. Même si quelquesfortins modernes et quelques ouvrages minéspersistent, l’attribution de troupe ne se feraqu’en fonction des besoins. Une page del’histoire militaire du Valais va donc setourner.Les ouvrages sont désormais désaffectés,endormis, abandonnés. Devront-ils êtreréveillés un jour ? Personne ne le souhaitevraiment. Mais l’histoire est capricieuse, ets’il fallait un jour à nouveau fortifier le pays,c’est certainement en Valais qu’il faudraitagir, dans un terrain si naturellement fortqu’il se prête logiquement à être renforcé !

Page 13: Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

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werden im Gebirge Unterstände und Waffen-stellungen eingerichtet. Bis 1920 tragendiverse Verbesserungen zu einer Stärkungder Position Saint-Maurice bei. Dazugehören der Bau unterirdischer Kasernen,bei denen die Erfahrungen von Verdun be-rücksichtigt werden, das Legen elektrischerLeitungen mit unterirdischem und unabhän-gigem Kraftwerk sowie die Erstellung vonBaracken und Krankenrevieren für dieAusbildungszeit. Die sich in der Folge bis1934 im ganzen Land ausbreitende pazifisti-sche Grundstimmung wirkt sich auch auf dieBefestigungen aus. Zahlreiche Artillerie-geschütze werden aufgehoben, und diefehlenden Baukredite bewirken Kapazitäts-einbussen. Die vorhandenen Budgets reichenkaum zum Unterhalt der bestehendenAnlagen aus.

Unter dem Druck der politischen Ereignissegilt es ab Anfang der Dreissigerjahre dieverlorenen Jahre möglichst schnell aufzu-holen. Dazu sind besondere Anstrengungennötig, wie der Bundesrat beschlossen hat.Zur gleichen Zeit wird im Nachbarland Frankreich die berühmte Maginotlinie ge-baut. Dieses Befestigungssystem, das nachdem Krieg zu heftigen Diskussionen Anlassgibt und für die Niederlage von 1940 verant-wortlich gemacht wird, hat sich in der öffent-lichen Vorkriegsmeinung leider zu einer Artmythischer Chinesischer Mauer entwickelt.Man erwartet von ihr alle möglichen Wunder,statt sie als Befestigung und somit als Ergän-zung eines aktiven Verteidigungssystems zubetrachten. Am 12. Juli 1940, also drei Wochen nach demWaffenstillstand zwischen Frankreich unddem Gegner, ergreift General Guisan dieInitiative. Er gibt den Befehl Widerstand zuleisten und stützt sich dabei auf ein Reduit,das um die drei Bastionen Sargans, Gotthardund Saint-Maurice angelegt wird. Bis 1950wird ein beträchtlicher Einsatz geleistet. Sowerden nicht nur neue grosse Forts gebaut,

Luc Fellay

Divisionär, Kdt Ter Div 1, Präsident der Association Saint-Maurice d’Etudes Militaires

Artillerieforts zur Folge hat. Die veränderteBedrohung nach dem Fall der BerlinerMauer und dem Ende des Kalten Kriegesveranlassen den Generalstab der Armeedazu, die Verteidigungsstrukturen zumodifizieren und die Armee 95 einzuführen.Die Festungstruppen verlassen die grossenFelswerke und übernehmen die Gesamtheitder Anlagen der permanenten Geländever-stärkung. Diese sind moderner, aber auchvermehrt auf grosse Sektoren verteilt. DieVersammlungen der Armeeangehörigen zuBeginn der Wiederholungskurse in Aigle,Saint-Maurice, Martigny, Orsières oder Briggehören somit der Vergangenheit an. Dankden Schiessmöglichkeiten und der zur Ver-fügung gestellten optimalen Ausbildungs-infrastruktur werden die Waffenplätze vonSitten und Saint-Maurice noch bis Ende 2003von den letzten Angehörigen der Festungs-truppen benutzt. Und dann?

Obwohl die Einführung des Richtplans derArmee XXI noch nicht definitiv ist, deutetalles darauf hin, dass die Prinzipien grösst-möglicher Modularität und Flexibilität beimTruppeneinsatz in Verbindung mit einerimmer grösseren Mobilität das Ende derFestungstruppen bedeuten. Auch wenn einigemoderne Bunker und gewisse Sprengobjektebestehen bleiben, wird die Truppenzuteilungnur nach dem jeweiligen Bedarf erfolgen.Ein Kapitel der Walliser Militärgeschichtewird somit zu Ende gehen. Die Werke sindstillgelegt und verlassen. Natürlich wünschtsich niemand, dass sie eines Tages wiederzum Leben erweckt werden. Aber die Ge-schichte ist launisch, und wenn das Landeines Tages wieder befestigt werden muss,wird dies sicher im Wallis geschehen. Diesesvon Natur aus starke Gelände bietet sich zurVerstärkung richtiggehend an!

um vor allem als Artillerieunterstützung fürdie Truppen des Sektors zu dienen, sondernauch um dem gesamten Dispositiv wirklicheTiefe zu verleihen. Die Befestigung vonSaint-Maurice beginnt in Chillon und endetan der Grenze, am Grossen Sankt Bernhard.Ausserdem wird der Ausgang des Simplons in Brig befestigt. Möglich ist dies alles dankdem deutlichen Bekenntnis zu einer solidenund kohärenten Verteidigung, die auf einergrossen Dichte von Befestigungswerken undeinem umfassenden Zerstörungsnetz aufbaut. War dem potenziellen Gegner der Eintritts-preis zu hoch? Hat die Abschreckung Wirkunggezeigt und die Befestigungsanlage die Prüfung bestanden? Die Bevölkerung ist von den grossen Opfern geprägt, die sie ab 1936erbringen muss. Über den rein materiellenWert hinaus waren unsere Befestigungen ein Symbol für den Verteidigungswillen inschwierigen Zeiten und Ausdruck unsererNeutralität, die durch das Reduit militärischzum Ausdruck gebracht wurde.

Die Nachkriegszeit ist durch das Erscheinennuklearer Waffen auf den Kampfplätzen ge-kennzeichnet. Der Bau grosser Befestigungs-werke geht zu Ende, da diese durch die allzugrosse Konzentration verwundbar sind. Die notwendige Dezentralisierung führt zur Stilllegung grosser Anlagen, dies trotz derEntwicklung neuer und äusserst bemerkens-werter Feuerquellen wie der automatischen15 cm Turm-Kanonen von Dailly. Die tech-nologische Entwicklung und die Dynamik desmodernen Kampfes durch die konsequenteNutzung der dritten Dimension bedingen einevollständige Revision unseres Befestigungs-systems. Die letzten aus der Garnisonstammenden Truppenkorps (rgt fort 19 imUnterwallis und Fest Abt 26 im Oberwallis)werden Ende 1994 aufgelöst, was dieLiquidierung zahlreicher Infanterie- und

Page 14: Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

L’association Pro Forteresse a été créée enseptembre 1992, à l'instigation de dixmembres fondateurs. Elle compte en 2002plusieurs dizaines de membres actifs,auxquels il faut ajouter près de 80 membrespassifs qui soutiennent financièrement lesbuts fixés par ses statuts. Très active dans larégion du Bas-Valais, elle œuvre à préserver,restaurer et valoriser les ouvrages fortifiésétablis sur l’axe transalpin du Grand Saint-Bernard, lesquels font partie intégrante del’histoire et du patrimoine de ce col presti-gieux. A ce jour, sa démarche demeuretoutefois unique en Suisse…

A ce titre, le dispositif fortifié de la région du Grand Saint-Bernard offre l’avantage deprésenter une très grande diversité, tant dupoint de vue fonctionnel et architecturalqu’au niveau purement technique. Il compteen effet une soixantaine d’ouvrages de toustypes, échelonnés en profondeur entre lafrontière italo-suisse et le coude de la valléedu Rhône, près de Martigny. Ces construc-tions sont également étagées à différentsniveaux d’altitude; les plus basses sontsituées au niveau de la plaine tandis que lesplus élevées sont implantées sur la crête desAlpes valaisannes, à près de 3’000 mètresd’altitude, souvent dans des lieux d’accèsdifficile. Leur affectation va du simple fortinde haute montagne aux gros ouvragesd’artillerie (Champex, Commeire, Follatères),en passant par des ouvrages d’infanterie, des positions fortifiées pour canons antichars, des abris pour lance-mines 8,1 cm, etc. Unepartie de ces ouvrages sont bâtis hors sol en béton armé, d’autres sont entièrementsouterrains et directement excavés dans laroche. La plupart présentent un caractère trèsalpin…

Au fil des ans, l’Association a peu à peuracheté ces ouvrages au fur et à mesure qu’ils étaient déclassés, y compris certainescabanes militaires d’altitude, si bien qu’en2002 elle se retrouve propriétaire de la plusgrande partie du dispositif, soit une cinquan-taine de constructions sur la soixantaine quecompte l’ensemble. Elle travaille aujourd’huiactivement à les valoriser et à les faireconnaître d’un large public…

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L’association Pro Forteresse et le

dispositif fortifié du Grand Saint-Bernard

Jean-Charles Moret

Jean-Charles Moret

Président de l’Association Pro Forteresse

En effet, la principale originalité de l’Asso-ciation tient au fait qu’elle travaille à préser-ver non pas quelques ouvrages particuliers,choisis en fonction de leur spécificité, de leurintérêt technique ou de leur valeur historique,mais l’ensemble du dispositif fortifié établidurant la Seconde Guerre mondiale dans larégion du Grand Saint-Bernard, dans toute saglobalité et sa diversité. De fait, un ouvragene présente d’intérêt que s’il est replacé dansle contexte général dans lequel il s’insère, enfonction de la mission spécifique qu’ilassume au sein du schéma défensif établi, telle maillon d’une chaîne solidaire...

Page 15: Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

Die Association Pro Forteresse wurde imSeptember 1992 von zehn Gründungsmit-gliedern ins Leben gerufen. Inzwischengehören ihr mehrere Dutzend Aktiv- und an die 80 Passivmitglieder an, welche die inden Statuten festgelegten Ziele finanziellunterstützen. Der im Unterwallis sehr aktiveVerband setzt sich für die Bewahrung,Restaurierung und Nutzung der Befestigungs-werke auf der transalpinen Achse desGrossen Sankt Bernhard ein. Diese sindwesentlicher Bestandteil der Geschichte unddes Erbes dieses namhaften Passes. Bisanhin ist die Association Pro Forteresse inder Schweiz einmalig geblieben.

In ihrer Vorgehensweise zeichnet sie sichinsbesondere dadurch aus, dass sie nicht nurganz bestimmte Werke bewahren möchte, diesie aufgrund von Besonderheit, technischemInteresse oder historischem Wert ausgewählthat. Sie setzt sich vielmehr für das gesamteund äusserst vielseitige Befestigungssystemein, das im Zweiten Weltkrieg in der Regiondes Grossen Sankt Bernhard errichtet wurde.Tatsächlich ist ein einzelnes Werk nur imallgemeinen Kontext interessant, in den esaufgrund seiner spezifischen Aufgabe imRahmen des Verteidigungssystems gestelltwurde. Jedes Werk ist so als solidarischesGlied einer zusammengehörenden Kette zusehen.

Das Befestigungssystem in der Region desGrossen Sankt Bernhard ist sowohl in funk-tioneller und architektonischer als auch inrein technischer Hinsicht äusserst vielseitig.Es umfasst an die sechzig Werke, diezwischen der italienisch-schweizerischenGrenze und der Biegung des Rhonetals beiMartigny im Tal gestaffelt sind. Diese Bautensind auch auf verschiedenen Höhenstufenterrassenförmig angelegt. Während sich dieeinen in der Ebene befinden, wurden andereauf dem Kamm der Walliser Alpen auf fast3000 Metern Höhe gebaut, dies oft an nur

schwer zugänglichen Stellen. Die Ver-wendungszwecke reichen vom einfachenHochgebirgsfelswerk über Infanteriewerke,befestigte Positionen für Panzerabwehr-kanone und Unterständen für 8,1 cmMinenwerfer bis hin zu grossen Artillerie-werken (Champex, Commeire, Follatères).Ein Teil dieser Werke sind aus armiertemBeton und befinden sich über dem Boden,andere sind vollkommen unterirdisch undwurden direkt in den Felsen gebaut. Diemeisten zeichnen sich durch einen sehralpinen Charakter aus.

Im Laufe der Jahre hat die Association dieentklassifizierten Werke und einige Hoch-gebirgs-Militärbaracken nach und nach zurückgekauft. Inzwischen besitzt sie diemeisten – nämlich fünfzig von insgesamt fastsechzig – Bauten. Nun ist sie aktiv um eineNutzung derselben bemüht und versucht,diese dem breiten Publikum bekannt zu machen.

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Die Association Pro Forteresse und das

Befestigungssystem des Grossen Sankt Bernhard

Jean-Charles Moret

Jean-Charles Moret

Präsident der Association Pro Forteresse

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Ce sixième cahier permet d’approfondir,après la première brochure consacrée aucanton du Tessin, l’étude de la défense dufront sud de la Suisse.Sur les 380 fortins, ouvrages d'artillerie etobstacles antichars réalisés depuis un peuplus d’un siècle en Valais, l’inventaire desouvrages de combat et de commandement duDDPS a permis d’étudier approximativement250 objets encore en possession de laConfédération.Le Valais, au vu de sa situation géographiqueet des axes ferroviaires et routiers d'impor-tance européenne qui le traversent, a toujoursrevêtu un intérêt militaire considérable pourles états-majors. On ne s'étonnera donc pasd'y retrouver toutes les grandes phases deconstruction des fortifications fédérales.

Les ouvrages: fortins et ouvrages

d’artillerie

Le terrain se prêtant naturellement déjà fortbien à une défense, la majorité des ouvragesa été construite sous roc. Une attention touteparticulière a été apportée au camouflagedont on trouve plusieurs exemples assezremarquables. Le Valais ayant été, enmajeure partie, englobé dans le réduitnational, les ouvrages ont reçu un soin dansleur conception et exécution typiqued’ouvrages destinés à résister durant unelongue période.Dans le domaine des ouvrages d'artillerie, le canton recèle plusieurs particularités. Onpeut y trouver l'un des tout premier ouvragede Suisse, l'ouvrage de Galenhütten au col de la Furka, armé de canons allemands etd'affûts français par volonté de neutralité,mais aussi le prototype de batterie de flan-quement sous roc, falaise du Scex à Saint-Maurice, qui sera par la suite utilisé commemodèle pour celles qui seront construites auTessin. A remarquer, aussi, l’ouvrage desFollatères, à Martigny, situé dans un biotoped’importance supranationale.

Troupe et dispositif

Parmi les constructeurs trois acteurs principaux sont à mettre en exergue:- le bureau des fortifications de Saint-Maurice

et sa garnison, qui deviendront la Brigadede montagne 10 puis la Division demontagne 10 et la Brigade de forteresse 10,dont le dispositif fortifié, pour ce quiconcerne la période 39-45, ne convainc pas toujours entièrement, notamment dansles emplacements et les types d'ouvragesconstruits, bien qu'il s'agisse d'une des rarestroupes qui soit pratiquement restée duranttout le deuxième conflit mondial au mêmeemplacement,

- la Brigade de montagne 11, par la suitedevenue Brigade frontière 11, avec soneffort principal dirigé vers l'axe du Simplonet dont le dispositif est bien plus cohérent.Elle développera même son propre type de« toblerones » !

- la 9e Division assurant la défense du massifdu Saint-Gothard avec les barrages aux colsde la Furka et du Grimsel.

A titre de curiosité, on peut aussi citerl'intervention de la 3e division aux confins du canton de Berne.

Les pages qui suivent décrivent toute unesérie de dispositifs défensifs parmi les plusremarquables du canton. On se limitera ici à mentionner deux systèmes défensifs detunnels dont les débouchés sud se trouvent en territoire potentiellement « ennemi »: le premier, ferroviaire, de la ligne duSimplon, massivement fortifié, le second,routier, du Grand Saint-Bernard, pratiquementresté sans défense bien que divers projetsprévoyant même l'installation de lance-flammes de forteresse aient été étudiés. Ce qui prouve bien qu'il n'existe pas desolutions toutes faites dans le domaine de la fortification.

Pour conclure

Il est particulièrement frappant de notercomme les fortifications valaisannesillustrent parfaitement un des axiomes de lafortification: la permanence du renforcementde terrain dans les passages dits obligés etceci à travers les âges. Saint-Maurice en étantune des plus brillantes illustrations.

Après les travaux de restauration desfortifications Dufour effectués en concomi-tance avec la construction de l’autoroute, lesachats par le canton, par des communes oudes privés des ouvrages du Scex, de Cindey,de Vernayaz, d’Evionnaz et des Dranses pourle Bas-Valais et le projet de valorisation del'ouvrage de Gondo par l’écomusée duSimplon pour le Haut-Valais, le canton duValais fait bonne figure dans le domaine dela conservation d’ouvrages fortifiés du XXe

siècle au niveau suisse ! Ce qui ne peut queréjouir le chargé de l’inventaire dont lesracines sont d’origine valaisanne.

Souhaitons que ces fortifications, cristallisa-tion des divergences et des incompréhensionsentre deux peuples alpins mais aussi illus-tration d'une prudence toute montagnarde,soient aujourd'hui un des symboles deréunification de l'arc alpin. Et ceci à traversune utilisation des plus pacifique: celle de lavalorisation touristique et culturelle de cepatrimoine alpin.

Bref commentaire à l'inventaire

Maurice Lovisa

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Maurice Lovisa

Architecte EPFL, chargé de l'inventaire des ouvrages de combat et de commandement du DDPS

Page 17: Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

Nachdem die erste Broschüre dem KantonTessin gewidmet war, ermöglicht nun diesessechste Heft eine vertiefte Studie desVerteidigungssystems der Schweizer Süd-front. Innerhalb von gut einem Jahrhundert wurdenim Wallis 380 Bunker, Artilleriewerke undPanzerhindernisse geschaffen. Das Inventarder Kampf- und Führungsbauten des VBSbehandelt davon an die 250 Objekte, die sichnoch immer im Besitz des Bundes befinden. Aufgrund seiner geografischen Lage sowieder Schienen- und Verkehrsachsen voneuropäischer Bedeutung war das Wallis fürdie Generalstäbe immer von grossemmilitärischem Interesse. Es ist deshalb auchnicht erstaunlich, dass in diesem Gebietsämtliche wichtigen Bauphasen der Befesti-gungen des Bundes anzutreffen sind.

Die Werke: Bunker und Artilleriewerke

Da sich das Gelände bereits aufgrund seinernatürlichen Beschaffenheit bestens zur Ver-teidigung eignet, wurden die meisten Werkein den Felsen gebaut. Verschiedene äusserstbemerkenswerte Beispiele zeigen, dass aufdie Tarnung besonderen Wert gelegt wurde.Das Wallis gehörte grösstenteils dem natio-nalen Reduit an. Die sorgfältige Planung undAusführung dieser Werke ist typisch für An-lagen, die eine längere Periode überdauernsollten.Im Bereich der Artilleriewerke zeichnet sichder Kanton durch verschiedene Besonder-heiten aus. So verfügt er beispielsweise übereines der frühesten Werke der Schweiz,nämlich das Werk Galenhütten am Furka-pass. Aus Neutralitätsgründen wurde diesesmit deutschen Kanonen und französischenLafetten ausgerüstet. Es gibt auch denPrototypen der flankierenden Batteriestel-lung im Fels. Dieser wurde in die Felswandvon Scex bei Saint-Maurice gegraben unddiente in der Folge als Modell für die imTessin gebauten Batteriestellungen.

Bemerkenswert ist auch das Werk Follatèresbei Martigny. Dieses befindet sich in einemBiotop von internationaler Bedeutung.

Truppe und System

Von den Erbauern sind insbesondere die dreifolgenden zu erwähnen: - das Befestigungsbaubüro von Saint-Maurice

und seine Garnison, die zuerst zur Gebirgs-brigade 10 und anschliessend zur Gebirgs-division 10 sowie zur Festungsbrigade 10wurden. Das Befestigungssystem desZeitraums von 1939-45 überzeugt nichtimmer restlos (insbesondere, was dieStandorte und die erstellten Werktypenbetrifft). Trotzdem handelt es sich um eineder seltenen Truppen, die während demZweiten Weltkrieg praktisch immer dengleichen Standort beibehielt.

- die Gebirgsbrigade 11, die in der Folge zur Grenzbrigade 11 wurde. Diese richtete ihre Bemühungen hauptsächlich auf dieSimplonachse aus und zeichnete sich durchein kohärenteres Verteidigungsdispositivaus. Sie entwickelte sogar ihren eigenenTyp “Toblerone”.

- die 9. Division, welche die Verteidigung desGotthardmassivs mit den Sperrstellen anFurka- und Grimselpass gewährleistete.

Als Kuriosität kann auch die Intervention der 3. Division an den Grenzen des KantonsBern erwähnt werden.

Auf den folgenden Seiten wird eine ganzeReihe der bemerkenswertesten Verteidigungs-systeme des Kantons beschrieben. An dieserStelle möchte ich nur zwei Verteidigungs-systeme von Tunnels erwähnen, deren südliche Ausgänge sich in potenziell “feind-lichem” Gebiet befinden. Der erste, einEisenbahntunnel, liegt an der Simplonlinieund wurde massiv befestigt. Der zweite, ein

Strassentunnel am Grossen Sankt Bernhard,blieb nahezu ohne Verteidigung. Dies obwohlverschiedene Projekte geprüft wurden,welche sogar die Einrichtung von Festungs-flammenwerfern vorsahen. Diese Tatsachebeweist, dass es im Befestigungsbereichkeine fixfertigen Lösungen gibt.

Zum Abschluss

Es ist auffallend, wie sehr die Walliser Be-festigungen einen Grundsatz verdeutlichen,nämlich die permanente Verstärkung desGeländes bei den so genannten “Passagesobligés”, und zwar über Generationenhinweg. Besonders gut zeigt dies das BeispielSaint-Maurice.

Nach der Restaurierung der Befestigungenvon Dufour, die parallel zum Bau der Auto-bahn erfolgten, dem Aufkauf der Werke Scex, Cindey, Vernayaz, Evionnaz undDranses im Unterwallis durch den Kanton,Gemeinden oder Privatpersonen sowie demProjekt zur Aufwertung des Werks Gondodurch das Ecomuseum am Simplon im Ober-wallis macht der Kanton im Bereich derKonservierung von Befestigungswerken des20. Jahrhunderts gesamtschweizerisch einegute Figur. Dies zur Freude des Verfassersdes Inventars, der Walliser Wurzeln hat.

Es bleibt zu hoffen, dass diese Festungs-werke, Kristallisationspunkte von Gegensätz-lichkeiten und Unverständnis zwischen zweiAlpenvölkern, aber auch von einer Bergbe-völkerungen ureigenen Vorsicht, heute zueinem der Symbole der Wiedervereinigungdes Alpenbogens werden. Und dies durcheine der friedvollstmöglichen Nutzungen:diejenige der touristischen und kulturellenVerwendung dieses alpinen Erbes.

Kurzer Kommentar zum Inventar

Maurice Lovisa

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Maurice Lovisa

Dipl. Architekt ETHL, Beauftragter des VBS für das Inventar der Kampf- und Führungsbauten

Page 18: Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

Evionnaz - CollongesPorte du ScexSaint-MauriceCollombeyVernayazVérossaz

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Morgins-nord

FinhautForclazLitroLe Châtelard

ChampexOrsières

Bourg-Saint-PierreBourg Saint-BernardPrayon

0 10 20 30 40 50 Km

SionMonthey

Martigny

Champéry

Ferret

Bouveret

Orsières

Saint-Maurice

Répertoire des positions de barrage

dans le canton du Valais

Verzeichnis der Sperrstellen im Kanton Wallis

Page 19: Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

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Positions de barrage d’importance nationaleSperrstellen von nationaler Bedeutung

Positions de barrage d’importance régionaleSperrstellen von regionaler Bedeutung

Positions de barrage d’importance localeSperrstellen von lokaler Bedeutung

Leuk

Saas Almagell

Nufenenpass

FurkapassGrimselpass

BinntalBellwald

Leuk

Sierre

Brig

Gondo

Leukerbad

Fiesch

Münster

Saas Fee

Visp

Zermatt

Brig - Simplon-TunnelGondoschluchtSimplonpassEngilochGabiSimplonpass WestZwischbergenSchallberg

Page 20: Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

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Barrage de la route provenant de Saint-Gingolph constitué d’une demi-douzained’objets. Il contrôle aussi le premier ponttraversant le Rhône depuis le lac Léman.Le toponyme révèle déjà l’importance dulieu. Le Rhône ne laisse qu’un étroit passageentre la falaise et son cours; cette situation aété reconnue très tôt comme particulièrementfavorable pour une défense et un péage,comme en témoigne le château moyenâgeux.

Dès 1937, l’état-major fédéral, profitant du coude que forme le Rhône dans la vallée,

Position de barrage

de la Porte du Scex

Sperrstelle Porte du Scex

Porte du Scex

projette un barrage antichars traversant laplaine. L’ouvrage principal devait se trouversur le versant vaudois dans la régiond’Yvorne. Finalement, le projet, exécuté dansun premier temps par la Brigade de monta-gne 10, ne concernera que la fermeture de larive gauche du Rhône.La position a été reconnue de valeurnationale du fait de la stratification desphases de fortifications. Exemple particuliè-rement marquant de permanence dans unpassage déjà tactiquement fort géographique-ment parlant.

Diese Sperre an der Strasse, die von Saint-Gingolph herkommt, besteht aus einemhalben Dutzend Objekten. Sie dient auch derKontrolle der ersten Brücke, die nach demGenfersee die Rhone überquert. Schon der Flurname weist auf die Bedeutung des Ortes hin. Zwischen dem Rhonelauf undder Felswand gibt es nur einen schmalenDurchgang. Wie das mittelalterliche Schlosszeigt, wurde die günstige Ausgangslage für die Verteidigung und Erhebung einesWegzolls schon sehr früh erkannt.

Der Generalstab der Schweizer Armee nutztedas Rhoneknie und plante ab 1937 einePanzersperre durch die Ebene. Das Haupt-werk sollte sich am Waadtländer Hang in der Region von Yvorne befinden. Schliesslichsperrte das Werk, welches in einer erstenPhase von der Gebirgsbrigade 10 in Angriffgenommen wurde, aber nur das linkeRhoneufer ab.

Aufgrund der Befestigungskontinuität ist die Sperrstelle als von nationaler Bedeutungeingestuft worden. Sie ist ein besondersprägnantes Beispiel für Beständigkeit aneinem bereits durch seine geografische Lagetaktisch günstigen Durchgang.

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Canal StockalperRoute cantonale

Voie C.F.F. Vouvry

Le Bouveret

Le château

1 .2: Vue du défilé de la Porte du Scex avec lechâteau et l’obstacle antichars terrain

3: Barricade antichars sur la route entre lecanal Stockalper et le Rhône

4.5: L’obstacle antichars terrain : vue et pland’ensemble

6.7: Barricade antichars sur la route cantonale,détail d’un couvercle

8: Pot d’embrasure d’une position pourmitrailleuse sur affût de forteresse

1 .2: Sicht auf den Engpass der Porte du Scexmit Burg und Geländepanzerhindernis

3: Strassenbarrikade zwischen Stockalper-kanal und Rhone

4.5: Geländepanzerhindernis: Ansicht undGesamtplan

6.7: Strassenbarrikade auf der Kantonsstrasse,Detailansicht eines Deckels

8: Schartentopf eines Maschinengewehr-standes mit Festungslafette

Le Rhône

Page 22: Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

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Position de barrage

de Saint-Maurice

Sperrstelle Saint-Maurice

Le système de défense du défilé de Saint-Maurice est aujourd'hui constitué, sur solvalaisan, d'une quinzaine d'objets. Le lecteurdoit toutefois être conscient que la majeurepartie dudit système se trouve sur la rivedroite du Rhône, en territoire vaudois.

Si les traces antérieures de renforcement sontbien présentes (château moyenâgeux etfortifications conçues par le général Dufourentre 1831 et 1860), seule une barricadeantichars sur route, dont la première cons-truction date d'août 1937, est pratiquementvisible aujourd'hui pour ce qui concerne lesphases ultérieures.

L’ouvrage principal de défense du défilé, le fort de Cindey, a été cédé au canton et estaujourd'hui exploité sous forme de musée. Sa construction débute au premier trimestre1941 avec les levés topographiques; lestravaux de génie civil sont quant à euxterminés en août 1943 et remis à la compa-gnie GF. Une phase ultérieure de construc-tion se termine en 1952 avec la mise enservice de deux canons antichars de 10,5 cm.L’ensemble, comprenant les ouvrages sur leversant vaudois, constitue un exemple

Saint-Maurice

de valeur européenne dans le domaine de l’histoire des fortifications par soncaractère de continuité historique et parl’excellent état de conservation des ouvrages.

Das Verteidigungssystem am Engpass vonSaint-Maurice besteht heute aus rund fünf-zehn Objekten auf Walliser Gebiet. Man musssich jedoch bewusst sein, dass sich derGrossteil der Anlagen am rechten Rhoneuferauf Waadtländer Gebiet befindet.

Während die Spuren früherer Verstärkungs-phasen gut sichtbar sind (mittelalterlichesSchloss sowie Befestigungen, die GeneralDufour von 1831 bis 1860 vornahm), ist vonden späteren Bauphasen praktisch nur eineStrassenbarrikade sichtbar, deren erster Bauauf August 1937 zurückgeht.

Das Artilleriewerk Cindey, Hauptwerk derVerteidigung am Engpass, wurde dem Kantonabgetreten und wird heute als Museumgenutzt. Der Bau begann im ersten Quartal1941 mit der topographischen Aufnahme.Während die durch zivile Unternehmen aus-

geführten Bauarbeiten mit der Abgabe an die FW Kompanie im August 1943 zu Endegingen, fand eine spätere Bauphase 1952 mit der Inbetriebnahme von zwei 10,5 cmPanzerabwehrkanonen ihren Abschluss.

Durch ihre historische Kontinuität und denausgezeichneten Konservierungszustandstellt die Anlage, mitsamt den Werken auf der Waadtländer Seite, in der Befestigungs-geschichte ein Werk von europäischerBedeutung dar.

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Galerie du Scex

Bttr. Ermitage

galerie artif

icielle

galerie naturelle

Cindey-sud

Cindey-nord

grotte

téléphérique

1 : Vue sur le château, la tour Dufour et lerestaurant marquant l’entrée de l'ouvragede Cindey

2: Embrasures pour mitrailleuses de lacaponnière de l'ouvrage du Scex

3: Plan d'ensemble des ouvrages de Scex-Cindey avec le château et la tour Dufour

4.6: Vue sur la ville et le défilé de Saint-Maurice5: Barricade antichars sur la route cantonale

au nord du château

1 : Sicht auf das Schloss, den Dufour-Turmund das Restaurant, das den Eingang desWerks Cindey bildet

2: Maschinengewehrscharten der Kaponnieredes Werks Scex

3: Gesamtplan der Werke Scex-Cindey mitdem Schloss und dem Dufour-Turm

4.6: Blick auf die Stadt und den Engpass vonSaint-Maurice

5: Strassenbarrikade auf der Kantonsstrasseim Norden des Schlosses

Page 24: Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

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Position de barrage

Evionnaz - Collonges

Sperrstelle Evionnaz - Collonges

typologiques assez rares de l’obstacleantichars rendent cette position de barrageparticulièrement remarquable.

Aufgrund des Schwemmkegels von Collongeswendet sich die Rhone von den Ausläufernder Dents de Morcles ab und bildet ein Kniedurch das Tal. Dem Militär bietet sich so einausgezeichneter Standort zur Verteidigungder Südfront der Befestigungen von Saint-Maurice.

Die Sperrstelle besteht aus zehn Infanterie-werken und Unterständen sowie einem Ge-ländepanzerhindernis. Die Anlage integriertauch die Dufourschanze von Evionnaz ausdem Jahr 1848 sowie die Werke auf den An-höhen von Collonges, die im Ersten Weltkriegerstellt wurden. Das Hauptwerk, dessen ersterTeil ab 1938 als passiver Luftschutz entworfenwurde, befindet sich südlich des DorfesEvionnaz in den Ausläufern des Tals; in denSechzigerjahren wurde es stark umgebaut.

Dévié par le cône de déjection de Collonges,le Rhône quitte les contreforts des Dents deMorcles pour former un coude à travers lavallée offrant ainsi aux militaires uneexcellente position pour le front de défensesud des fortifications de Saint-Maurice.

Une dizaine de fortins et abris ainsi qu’unobstacle antichars terrain constituent laposition de défense. La ligne intègre laredoute Dufour d’Evionnaz, datant de 1848,ainsi que les ouvrages construits sur leshauteurs de Collonges, édifiés quant à euxdurant le premier conflit mondial. L’ouvrageprincipal, conçu dès 1938 comme abri DAPpour sa première partie, est situé au sud duvillage d'Evionnaz dans les contreforts de lavallée. Il a été fortement transformé dans lesannées 60.

L’intégration d'anciennes fortifications dansle dispositif (construction dans la redoutemême d’ouvrages datant de 14-18 et 39-45)ainsi que le potentiel écologique nonnégligeable allié à des caractéristiques

Die Integration älterer Befestigungen in das Dispositiv (sogar Bau von Werken ausden Jahren 1914-18 und 1939-45 in dieSchanze) sowie das nicht zu unterschätzendeökologische Potenzial in Verbindung mittypologischen Eigenschaften, welche fürPanzerhindernisse recht selten sind, machendiese Sperrstelle besonders bemerkenswert.

Evionnaz - Collonges

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1 : Vue panoramique: le coude du Rhône; à gauche le village deCollonges, à droite celui d’Evionnaz

2-4: Redoute Dufour : inscription sur le fortin, intérieur de la redoute avecbaraque, entrée de l’ouvrage d’infanterie

5: Abri préfabriqué pour projecteur à infrarouge6: L’obstacle antichars terrain appelé « dents de dragon »7: Entrée d'une caverne-abri

1 : Panoramasicht: das Rhoneknie, links das Dorf Collonges, rechtsEvionnaz

2-4: Dufourschanze: Inschrift auf dem Bunker, Schanzeninneres mitBaracke, Eingang des Infanteriewerks

5: Vorfabrizierter Unterstand für Infrarot-Scheinwerfer6: Geländepanzerhindernis, so genannte “Drachenzähne” 7: Eingang einer Unterstandskaverne

Page 26: Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

Les positions sous roc sont particulièrementbien camouflées dans les parois rocheuses etsont munies d'armes dirigées sur les obsta-cles antichars placés sur la route et lesdestructions préparées. Les meurtrières nepouvant pratiquement pas être prises enenfilade par un tir ennemi, des blindagesparticuliers ont été utilisés.

L’importance de l'axe opératif du GrandSaint-Bernard, qui a vu le passage entreautres de l’armée du Premier consul Bona-parte, n’est pas à rappeler ici.

Die Verteidigungslinie nördlich des DorfesBourg-Saint-Pierre besteht aus rund zehnObjekten. Ursprünglich sollte mit dieserSperre die vom Pass herunterführendeStrasse kontrolliert werden.

Das System wurde ab 1937 im Rahmen des sogenannten “Grenzbefestigungs-Programms”angelegt. Ab Juli 1939 erstellten lokale

Position de barrage

de Bourg-Saint-Pierre

Sperrstelle Bourg-Saint-Pierre

Une dizaine d’objets constituent cette lignedéfensive située au nord du village de Bourg-Saint-Pierre. La mission du barrage était, à l’origine, de contrôler la route provenant du col.

Conçue dès 1937 dans le cadre du program-me des fortifications dites de frontière, sesouvrages principaux ont été construits dèsjuillet 1939 par des entrepreneurs locaux. La Brigade de montagne 10 a, par la suite,complété le dispositif avec quelquesouvrages annexes.

Bourg-Saint-Pierre

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Unternehmer die Hauptwerke. In der Folgeergänzte die Gebirgsbrigade 10 das Systemmit einigen Nebenwerken.

Die kavernierten Stellungen sind in denFelswänden besonders gut getarnt und mitWaffen ausgerüstet, welche auf die Panzer-hindernisse auf der Strasse sowie auf dievorbereiteten Sprengungen gerichtet sind. Da die Schiessscharten vom Feind praktischnicht direkt beschossen werden können,wurden spezielle Panzerungen benutzt.

Es erübrigt sich, auf die Bedeutung deroperativen Achse am Grossen Sankt Bernhard, die unter anderem die Armee des Ersten Konsuls Bonaparte vorbeiziehensah, hinzuweisen.

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1 .2: Ouvrage de Tsalevey : vue d’ensemble et vue intérieure surl’embrasure pour mitrailleuse

3.4.7: Ouvrage principal de gauche: vues extérieures5: Ouvrage principal de droite : vue extérieure sur les embrasures6: Exemple de destruction préparée

1 .2: Werk Tsalevey: Gesamt- und Innenansicht der Maschinen-gewehrscharte

3.4.7: Hauptwerk links: Aussenansichten5: Hauptwerk rechts: Aussenansicht der Scharten6: Beispiel einer vorbereiteten Sprengung 3

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Position de barrage

de Loèche

Sperrstelle Leuk

Leuk

Constitué d’une quinzaine d’objets, lebarrage de Loèche s’appuie sur l’Illgraben etle bois de Finges. Il barre la route cantonaleet le chemin de fer provenant de Sierre.

La position, réduite dans son exécution parrapport au premier projet, présente unegrande économie de moyens et exploite aumieux les possibilités offertes par la topogra-phie locale.

Les ouvrages ont été conçus par la Brigadede montagne 11 mais figurent sur des plani-fications de la Brigade de montagne 10. Le barrage a été partiellement complété etmodernisé dans les années 60 du sièclepassé.

Les fortins présentent des camouflages parmiles plus raffinés qu’il soit possible de trouveren Valais et sont particulièrement bienintégrés à l'une des activités vernaculairesprincipales du lieu…

Die Sperre von Leuk, die aus rund fünfzehnObjekten besteht, stützt sich auf den Illgrabenund den Pfynwald. Sie versperrt Kantons-strasse und Bahnlinie, die von Siders herkommen.

Die Stellung, die kleiner ausfiel als im erstenProjekt geplant, zeichnet sich durch densparsamen Einsatz der Mittel aus und nutztdie Möglichkeiten, welche die lokale Topo-graphie bietet, aufs Beste.

Die Werke wurden von der Gebirgsbrigade 11erstellt, figurieren jedoch auf den Entwurfs-plänen der Gebirgsbrigade 10. In denSechzigerjahren des vorigen Jahrhundertswurde die Sperre teilweise ergänzt undmodernisiert.

Die Bunker weisen einige der raffiniertestenTarnungen im Wallis auf und sind besondersgut in die Örtlichkeiten einer der wichtigsteneinheimischen Tätigkeiten integriert...

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1 : Panorama sur le village de Loèche2: Barrage de mines antichars permanent

près de la route cantonale3.4: Panorama du champ de tir et vue de

l’ouvrage de Dala5.6: Ouvrage de Illgraben avec son admirable

camouflage, vue intérieure

1 : Panoramasicht auf das Dorf Leuk 2: Permanente (Panzer-) Minensperre neben

der Kantonsstrasse3.4: Panoramasicht des Schussfeldes und Blick

auf das Werk Dala5.6: Werk Illgraben mit seiner prächtigen

Tarnung, Innenansicht

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Position de barrage

Brigue - Tunnel du Simplon

Sperrstelle Brig - Simplon-Tunnel

Brig - Simplon-Tunnel

Cette position de barrage illustre parfaite-ment la liaison entre divers aspects de l’in-ventaire: l'architecture militaire, l’archéolo-gie industrielle, l’histoire des voies decommunication et la problématique de ladéfense de l’un des axes nord-sud del’Europe au sein de laquelle la Suisse gardeencore aujourd’hui une place importante.

Bereits beim Bau des Tunnels wurde an seineVerteidigung gedacht, so dass dieser Aspektbei der Gestaltung des Eingangs der beidenTunnels berücksichtigt werden konnte.

Das Verteidigungsdispositiv des Tunnels be-steht aus rund zwanzig Objekten. Übrigenserstellten die Italiener auf ihrer Seite ein ins-gesamt recht ähnliches und nicht wenigerbeeindruckendes Verteidigungssystem.

Wie am Sankt Gotthard versperrte eine Ab-folge von Gitter- und Panzertoren physischdie Gleise. Eine kleine Kaserne an derGrenze in der Tunnelmitte verfügte über eine grosse Beleuchtungsvorrichtung, die

eine Inspektion der Züge ermöglichte.Ergänzt wurde das Dispositiv durch eine Entgleisungsvorrichtung sowie zwei Spreng-objekte – darunter eines, das aufgrund seinerGrösse zu den beeindruckendsten in derSchweiz gehört. Da die Kontrolle des Südportals nichtgewährleistet war, wurde die Sperre durchden Bau des Artilleriewerks Naters auf deranderen Seite der Rhone verstärkt. Dessen7,5 cm Kanonen sollten unter anderem dieEinrichtungen am Bahnhof Brig und beimTunnel verteidigen.

Diese Sperrstelle illustriert eindrücklich dieVerbindung verschiedener Aspekte desInventars: Militärarchitektur, industrielleArchäologie, Geschichte der Kommunika-tionsverbindungen und Problematik derVerteidigung einer der Nord-Süd-AchsenEuropas, in deren Mitte die Schweiz nochheute eine wichtige Rolle spielt.

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Dès la construction du tunnel, le problème de sa défense a été posé, ce qui a permisd’intégrer l’aspect défensif dans l’architec-ture du portail d’entrée des deux tunnels.

Le dispositif défensif du tunnel est composéd’une vingtaine d’objets. Rappelons icibrièvement que les Italiens ont édifié de leurcôté un système défensif somme toute assezsemblable et non moins impressionnant.

Comme au Saint-Gothard, une succession degrilles et portes blindées barraient physique-ment les voies. Une petite caserne au centredu tunnel, à la frontière, disposant d'un im-portant système d’illumination, permettaitd'inspecter les convois. Un dispositif dedéraillement ainsi que deux ouvrages minés,dont un parmi les plus impressionnants deSuisse par sa taille, complétaient le dispositif.La maîtrise du portail sud n’étant pas assu-rée, le barrage fut renforcé par la construc-tion de l’ouvrage d’artillerie de Naters, situéde l'autre côté du Rhône. L’une des missionsde ses canons de 7,5 cm était en effet ladéfense des installations de la gare de Brigueet du tunnel.

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1 : Vue sur le portail d’entrée du tunnel ; àremarquer, dans la partie supérieure, lesmeurtrières de défense

2: Plan d’exécution de la grille de fermetured’un des tunnels (première construction)

3.4: Les portails d’entrée étaient munis d’uneporte en métal dont subsiste, aujourd’hui,uniquement les rainures de l’encadrementet les contrepoids

5.6: Mur défensif de la cour d’entrée du tunnelde direction

1 : Sicht auf das Eingangstor des Tunnels;bemerkenswert die Verteidigungsschiess-scharten im oberen Teil

2: Ausführungsplan des Gittertors eines derTunnels (erste Konstruktion)

3.4: Die Eingangstore waren mit einer Metall-türe ausgestattet, von der heute nur nochdie Rahmennuten und die Gegengewichteübrig sind

5.6: Verteidigungsmauer des Eingangshofs desRichtstollens

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Position de barrage

de Brigue - Tunnel du Simplon

Sperrstelle Brig - Simplon-Tunnel

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1 .2 .8: Ouvrage de Weingarten (Naters), poste de commandement de lacompagnie 5 du bataillon 209 : détail d’une embrasure, vue sur lescoupoles d’observation blindées et coupe sur l’ouvrage

3-5: Vues intérieures des aménagements souterrains de défense dutunnel : dortoir, moteur-générateur, couloir

6.7: Entrées d’ouvrages annexes: fortins sphériques de défenserapprochée, magasins

9: Fortin sphérique en démolition, conséquence de la construction de la nouvelle route d’évitement de Brigue

1 .2 .8: Werk Weingarten (Naters), Kommandoposten der Kompanie 5 des Bataillons 209: Detailansicht einer Scharte, Blick auf diegepanzerten Beobachtungsglocken und Schnitt durch das Werk

3-5: Innenansichten der unterirdischen Verteidigungsanlagen desTunnels: Schlafsaal, Motor-Generator, Gang

6.7: Eingänge der Nebenwerke: Kugelbunker der Nahverteidigung,Magazine

9: Im Abbruch begriffener Kugelbunker, Folge des Baus der neuenUmfahrungsstrasse von Brig

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Position de barrage

du col du Simplon

Sperrstelle Simplonpass

Un peu plus d’une vingtaine d’objets consti-tuent le barrage du col du Simplon. Si l’aiglede pierre, monument commémoratif érigé surmandat de la Brigade de montagne 11 parl’artiste Baumann de Faulensee, est nette-ment plus visible, il n’en reste pas moins quele plateau du col comporte un vaste systèmedéfensif.

Conçus par la Brigade de montagne 11, les ouvrages présentent une standardisationassez inhabituelle mais pour une fois bien-venue dans leur architecture. Les positionsd’armes se présentent sous la forme deconstructions voûtées toutes semblables etles cantonnements, distincts, sont tous sousroc et construits d’après un plan-type qui nesubit que des variations mineures renduesnécessaires par la topographie.

Ce 6e barrage sur la route du Simplon depuisla frontière (!!) a été évalué de valeurnationale dans le but de reconnaître l'impor-tance de cet axe opératif, ancienne routestratégique nº VI Paris-Milan du réseaunapoléonien.

Etwas über zwanzig Objekte bilden die Sperream Simplonpass. Auch wenn der steinerneAdler, das von der Gebirgsbrigade 11 inAuftrag gegebene und vom Künstler Baumann aus Faulensee errichtete Denkmal,eher ins Auge sticht, so beherbergt dasPlateau am Pass nichtsdestotrotz ein umfas-sendes Verteidigungssystem.

Die von der Gebirgsbrigade 11 entworfenenWerke sind auf recht ungewöhnliche, in ihrerBauart aber für einmal willkommene Weisestandardisiert. Während es sich bei denWaffenstellungen um gleichartige, gewölbteKonstruktionen handelt, sind dagegen dieverschiedenen Truppenunterkünfte allesamtin den Fels und nach einem Planmodellgebaut, welches nur geringe durch dieTopographie bedingte Veränderungen erfuhr.

Diese 6. Sperre auf der Simplonstrasse nach der Grenze (!) wurde als ein Werk vonnationalem Wert eingestuft. Durch dieentsprechende Anerkennung sollte auf dieBedeutung dieser operativen Achse hinge-wiesen werden; ehemals war sie die strategische Route Nr. VI Paris-Mailand in Napoleons Strassennetz.

Simplonpass

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1 : Vue sur les blocs actifs camouflés del’ouvrage de Blatten

2.4.5: Plan et coupe, vues extérieure etintérieure d’un ouvrage d’infanterie pourmitrailleuse sur affût de campagne

3: Plan d’un cantonnement sous roc6: Vue sur les entrées d’un cantonnement

sous roc7.8: Plan et vue de l’installation de ventilation

d’un ouvrage

1 : Blick auf die getarnten Bunker des WerksBlatten

2.4.5: Plan und Schnitt, Aussen- und Innen-ansicht eines Infanteriewerks fürMaschinengewehr auf Feldlafette

3: Plan einer Unterkunft im Fels 6: Blick auf die Eingänge einer Unterkunft

im Fels 7.8: Plan und Ansicht der Ventilations-

installation eines Werks

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Position de barrage

de la gorge de Gondo

Sperrstelle Gondoschlucht

Le barrage de la gorge de Gondo illustrepeut-être au mieux ce qu’un passage obligépeut signifier. Le gouvernement italien s’estdurablement plaint du tracé de la frontière,exigeant que celle-ci soit placée au col, c’est-à-dire à la ligne de partage des eaux, trouvantla position de Gondo totalement imprenableet donc trop favorable à la Suisse !

Avec son décret du 7 décembre 1800,Napoléon Bonaparte décidait la constructiond’une route moderne passant par le Simplon.La réalisation, principalement sous la direc-tion de l'ingénieur Nicolas Céard, prévoyaitdiverses positions défensives, dont celle de lagorge de Gondo.La majeure partie des traces aujourd’huiprésentes remontent toutefois au début duXX e siècle. La position est aujourd’huicomposée d’un peu moins d’une vingtained’objets.Construit en grande partie entre 1909 et1918, l'ouvrage principal présente descaractéristiques architecturales et esthétiquesde premier plan.

On ne peut pas, en parlant de la gorge deGondo, site particulièrement sauvage, ne pasrendre hommage aux garnisons qui ont

occupé, durant de longs mois hivernaux,l'ouvrage durant les mobilisations de 14-18 et 39-45.

Die Sperre der Schlucht von Gondo veran-schaulicht die Bedeutung eines “Passageobligé” vielleicht am besten. Die italienischeRegierung beklagte sich anhaltend über denVerlauf der Grenze und forderte, dass dieseauf den Pass und somit an die Wasserscheideverlegt würde. Die Stellung von Gondowurde als absolut uneinnehmbar und somitals zu vorteilhaft für die Schweiz erachtet.

Mit seinem Dekret vom 7. Dezember 1800beschloss Napoleon Bonaparte den Baueiner modernen Strasse über den Simplon.Die Ausführung, grösstenteils unter derLeitung des Ingenieurs Nicolas Céard, sahverschiedene Verteidigungsstellungen vor,darunter diejenige von Gondo. Der grössteTeil der noch heute vorhandenen Spuren gehtjedoch auf den Beginn des 20. Jahrhundertszurück. Heute besteht die Stellung aus knappzwanzig Objekten.

Das grösstenteils von 1909 bis 1918 erstellte

Gondoschlucht

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Hauptwerk zeichnet sich durch seineerstrangigen architektonischen und ästheti-schen Merkmale aus.

Man kann nicht über die besonders wildeGondoschlucht schreiben, ohne in ge-bührender Ehrerbietung die Garnisonen zuerwähnen, die das Werk während langenWintermonaten in der Zeit der Mobilmachun-gen von 1914-18 und 1939-45 besetzten.

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1 .3: Vue sur la partie en maçonnerie de granit de l’ouvrage principal2: Entrée d’une tranchée couverte surplombant l’ouvrage principal

4.7: Passerelle moderne menant au mur défensif de l’entrée, portail d’entrée5: Coupe sur la galerie de fusiliers6: Mur défensif couvrant le chemin extérieur qui mène à la galerie de fusiliers

1 .3: Sicht auf den Teil des Granitmauerwerks des Hauptwerks2: Eingang eines gedeckten Schützengrabens, der das Hauptwerk überragt.

4.7: Moderner Übergang zur Verteidigungsmauer des Eingangs, Eingangstor5: Schnitt durch die Gewehrgalerie 6: Verteidigungsmauer zur Abdeckung des äusseren Weges, der zur Gewehrgalerie führt

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Position de barrage

de la gorge de Gondo

Sperrstelle Gondoschlucht

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1 : Mur défensif couvrant le chemin extérieur qui mène à la galerie defusiliers ; sur la droite, on aperçoit le pont de l’ancienne routenapoléonienne

2: Passerelle moderne construite pour rejoindre l’ouvrage sans utiliserle chemin, sujet à de fréquentes chutes de pierres

3.4: Vues intérieures de l’ouvrage principal de Gondo: salle desbatteries, centrale téléphonique

5.8: Durant le second conflit mondial et par la suite, le système défensifa été complété par de nouveaux ouvrages: vues extérieures de deuxde ces ouvrages

6.7 .9: Vues intérieures de divers ouvrages: position de combat pourmitrailleuse sur affût de forteresse, puit vertical de liaison, sortie de secours

1 : Verteidigungsmauer zur Abdeckung des äusseren Weges, der zurGewehrgalerie führt; rechts die Brücke der ehemaligen StrasseNapoleons

2: Moderner Übergang, der zum Werk führt, ohne dass der häufigemSteinschlag ausgesetzte Weg benutzt werden muss

3.4: Innenansichten des Hauptwerks Gondo: Akkumulatorensaal,Telefonzentrale

5.8: Während dem Zweiten Weltkrieg und danach wurde das Vertei-digungssystem mit neuen Werken ergänzt: Aussenansichten vonzwei solchen Werken

6.7 .9: Innenansichten von verschiedenen Werken: Kampfstellung fürMaschinengewehr auf Festungslafette, vertikaler Verbindungs-schacht, Notausgang

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Position de barrage

du col du Grimsel

Sperrstelle Grimselpass

Grimselpass

Une dizaine de fortins et cavernes sontdisposés sur le versant valaisan du col duGrimsel et font partie de cet ample barragedont les ouvrages principaux se trouvent sursol bernois.

Il faut ici rappeler brièvement que la route duGrimsel n’existait pas encore lorsque la décision de fortifier le massif du Saint-Gothard fut prise. La nouvelle route resteralongtemps uniquement sous le feu del’ouvrage de Galenhütten (voir le barrage dela Furka). Occupé durant le premier conflitmondial par la troupe, qui y construiraquelques retranchements en fortification decampagne, le col ne sera fortifié que durantla deuxième partie du second conflitmondial.

L’importance de cet axe qui autorise unepénétration rapide dans l’Oberland bernoissera enfin reconnue dans les années 60 duXX e siècle et un renforcement important duterrain verra le jour avec la construction,grâce à des compagnies de sapeurs demontagne, de plus d’une dizaine d’abris-cavernes.

Auf der Walliser Seite des Grimselpassessind rund zehn Bunker und Kavernenangelegt. Diese sind Bestandteil der umfas-senden Sperre, deren Hauptwerke sich aufBerner Boden befinden.

An dieser Stelle soll daran erinnert werden,dass es die Grimselstrasse noch nicht gab,als die Befestigung des Gotthardmassivsbeschlossen wurde. Lange stand die neueStrasse nur unter dem Feuerschutz des WerksGalenhütten (siehe Sperre an der Furka). Die Truppe, die den Pass im Ersten Weltkriegbesetzte, brachte einige Schützengräben zurFeldbefestigung an. Die eigentliche Befesti-gung des Passes erfolgte aber erst in derzweiten Hälfte des Zweiten Weltkrieges.

In den Sechzigerjahren des letzten Jahr-hunderts wurde die Bedeutung dieser Achse,die ein schnelles Eindringen ins BernerOberland ermöglicht, endlich erkannt; mitdem Bau von über zehn Unterstandskavernendurch Gebirgssapeurkompanien erfuhr dasGelände eine massive Verstärkung.

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1 : Vue sur le champ de tir d’un desouvrages

2: Observatoire d’artillerie pour observationlointaine de Nägelisgrätli

3: Plan de situation avec champs de tir desmitrailleuses de l’ouvrage situé sur solvalaisan

4-7: Cavernes-abris datant des années 1960;vues extérieures et vue intérieure

1 : Blick auf das Schussfeld eines derWerke

2: Artillerie-FernbeobachtungsstandNägelisgrätli

3: Situationsplan mit Maschinengewehr-schussfeldern des Werks auf WalliserBoden

4-7: Unterstandskavernen aus den Sechziger-jahren; Aussen- und Innenansichten

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FurkapassPosition de barrage

du col de la Furka

Sperrstelle Furkapass

Die Sperre am Furkapass auf Walliser Ge-lände besteht aus über zwanzig Elementen.

Das Abwehrdispositiv am Furkapass, dessenBau seit dem Beginn der Gotthardbefestigung1885 vorgesehen war, sollte die Verteidigungder westlichen Flanke des Gotthardmassivsgewährleisten. Diese Abwehrstellung stütztesich grösstenteils auf die gepanzerte BatterieGalenhütten, die der Truppe Ende 1894übergeben wurde. Das Werk war haupt-sächlich mit zwei 12 cm Kanonen und einerPanzerhaubitze von gleichem Kaliberausgerüstet. Mittels verschiedener Infante-riewerke wurde die Stellung im ZweitenWeltkrieg dann von der 9. Division verstärkt.

Wie beim Artilleriewerk Airolo liess man sich auch beim Bau des Werks Galenhüttenvon österreichisch-ungarischen Bauten aus

der gleichen Epoche inspirieren. Es handeltsich um eines der letzten Werke, bei denendas Granitmauerwerk dem Beton und demEingraben in den Fels vorgezogen wurde.

Die Qualität der verschiedenen Elementesowie die Bedeutung des Furkapasses alsRochadeachse verliehen der Sperre dieAnerkennung als Werk von nationalerBedeutung.

Plus d’une vingtaine d’éléments constituentle barrage du col de la Furka sur sol valaisan.

Prévu dès 1885 avec le début des fortifica-tions du Saint-Gothard, le système dedéfense du col de la Furka devait assurer ladéfense du front ouest du dispositif du massifdu Saint-Gothard. La ligne de défense se basait en majeurepartie sur la batterie cuirassée de Galenhüttenremise à la troupe fin 1894. L’ouvrage étaitarmé principalement de deux canons de 12 cm et d'un obusier cuirassé du mêmecalibre. La position sera ensuite renforcée,durant le second conflit mondial, par la 9e division avec divers fortins d’infanterie.

Avec le fort d’Airolo, l’ouvrage de Galenhüt-ten est clairement inspiré des réalisationsaustro-hongroises contemporaines. Il s’agitd’une des dernières œuvres où l’architectureen maçonnerie de granit prédomine encoresur le béton et l’enfouissement dans la roche.

Le barrage a été reconnu de valeur nationalepour la qualité des éléments qui le composentainsi que pour reconnaître l'important axe derocade que constitue le col de la Furka.

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1 : Batterie cuirassée de Galenhütten. Vue surla caponnière d’angle armée, à l’origine, dedeux canons de 8,4 cm

2: Vue panoramique depuis la route duGrimsel : à la verticale de l’hôtel Belvédère,environ une centaine de mètres plus haut,se situe l’ouvrage de Galenhütten (au centrede la photographie)

3-5: Vues extérieure, intérieure et coupe sur lacloche d’observation blindée, modèleCreusot, de l’ouvrage de Galenhütten

6: Plan d'ensemble de l’ouvrage de Galen-hütten

7-9: Vues intérieures de l’ouvrage de Galen-hütten : casemate du canon, magasin demunitions, détail de la lampisterie

1 : Gepanzerte Batterie Galenhütten. Sicht auf die ursprünglich mit zwei 8,4 cmKanonen ausgerüstete Doppelkaponniere

2: Panoramasicht von der Grimselstrasse aus:In der Vertikalen des Hotels Belvédèrebefindet sich in einer Höhe von etwahundert Metern darüber das Werk Galen-hütten (in der Mitte der Aufnahme)

3-5: Aussen- und Innenansicht sowie Schnittder gepanzerten Beobachtungsglocke,Modell Creusot, des Werks Galenhütten

6: Gesamtplan des Werks Galenhütten7-9: Innenansichten des Werks Galenhütten:

Kanonenkasematte, Munitionslager, Detail der Lampisterie

Page 44: Militärische Denkmäler im Kanton Wallis

Une quinzaine d’ouvrages divers constituentla position de barrage du col du Nufenen sursol valaisan. Rappelons que l'axe routierreliant le val Bedretto à la vallée de Conchesn'a été construit qu’après la fin du secondconflit mondial. Le barrage était à l'originedestiné à la surveillance et à la défense duGriesspass.

Le premier ouvrage, construit en collabora-tion avec les gardes-frontières, date du débutdes années 30 du siècle passé. Il s'agit d'undes très rares ouvrages construits avant laprise de pouvoir d’Hitler en Allemagne etdonc avant que la Suisse ne lance un vasteprogramme de construction de fortificationsdites de frontière.

Les ouvrages, conçus par le bureau desfortifications de Berne puis par la Brigade demontagne 11, sont situés à des altitudesparmi les plus élevées jamais atteintes

en Suisse pour la construction de telsouvrages. Cela dénote bien l’importanceaccordée à l’époque par l’état-major au Griesspass.

Die Sperre am Nufenenpass auf WalliserBoden besteht aus rund fünfzehn verschiede-nen Objekten. Hierbei muss man sichvergegenwärtigen, dass die Verbindungs-strasse zwischen Bedretto-Tal und dem Gomserst nach Ende des Zweiten Weltkriegeserbaut wurde. Ursprünglich sollte mit derSperre der Griesspass überwacht undverteidigt werden.

Das in Zusammenarbeit mit den Grenzwäch-tern erstellte erste Werk wurde Anfang Dreis-siger Jahre des vergangenen Jahrhundertserbaut. Es handelt sich um eines der äusserstseltenen Werke, die vor der Machtergreifung

Hitlers und somit vor dem von der Schweizlancierten breit angelegten Programm desBaus der so genannten “Grenzbefestigungen”entstanden.

Die vom Befestigungsbaubüro in Bern undanschliessend von der Gebirgsbrigade 11entworfenen Werke gehören zu den amhöchsten gelegenen Bauten dieser Art in derSchweiz. Dies weist deutlich darauf hin,welche Bedeutung der Generalstab demGriesspass in jener Zeit einräumte.

Position de barrage

du col du Nufenen

Sperrstelle Nufenenpass

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Nufenenpass

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1 .3: Blockhaus de Ladsteg ; l’ouvrage se situedans les fondations du châlet. Détail del’embrasure pour mitrailleuse sur affût àpivot

2: Panorama sur le champ de tir d’un desouvrages. On peut reconnaître le col duNufenen

4: Couloir d’entrée d’un ouvrage sous roc5: Entrée d’un fortin sous roc situé à près de

2’800 mètres d’altitude6.7: Vue et entrée intérieure d’une caverne

servant de cantonnement

1 .3: Blockhaus Ladsteg; das Werk befindet sichim Fundament des Chalets. Detailansichtder Maschinengewehrscharte mitPivotlafette

2: Panoramasicht auf das Schussfeld einesder Werke. Erkennbar auch der Nufenen-pass

4: Eingangskorridor eines Felswerks 5: Eingang eines Felsbunkers auf fast

2’800 Metern Höhe6.7: Innenansicht und Eingang einer als

Unterkunft dienenden Kaverne

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Appendice

Anhang

Ouvrages du Scex-Cindey

Werke Scex-Cindey

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1 : L’armement principal de l’ouvrage de Cindey: canon antichars de 10,5 cm1946 L52 sur affût à leviers parallèles type II

2: La Galerie du Scex comportait un ouvrage annexe armé, dès 1944, de 4 canons de 7,5 cm 1903/22 L30 sur affût à leviers parallèles type III : la batterie de l’Ermitage

3: L’armement principal de la Galerie du Scex: canon de 7,5 cm 1908 L30 sur affût Krupp/Giovanola

4: La Galerie du Scex disposait de deux emplacements pour projecteurs de 60 cm

1 : Hauptbestückung des Werks Cindey: 10,5 cm Panzerabwehrkanone 1946 L52 auf Parallelhebellafette Typ II

2: Zur Galerie du Scex gehörte ein Nebenwerk, das ab 1944 mit vier 7,5 cmKanonen 1903/22 L30 auf Parallelhebellafette Typ III ausgerüstet war: die Batterie Ermitage

3: Hauptbewaffnung der Galerie du Scex: 7,5 cm Kanone 1908 L30 aufKrupp/Giovanola-Lafette

4: Die Galerie du Scex verfügte über zwei Standorte für 60 cm Scheinwerfer

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Ouvrage d’artillerie de Follatères

Artilleriewerk Follatères

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1 : L’ouvrage d’artillerie de Follatères comporte près d’une cinquantained’embrasures ! Vue sur une partie de la paroi rocheuse

2: Station d’arrivée sous roc du téléphérique3: Poste d’observation double4: Vue sur la salle des machines

1 : Zum Artilleriewerk Follatères gehören fast fünfzig Scharten! Blick auf einen Teil der Felswand

2: Bergstation der Seilbahn im Fels3: Doppelter Beobachtungsposten 4: Blick auf den Maschinensaal

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Groupe de travail pour la protection de la nature

et des monuments – ouvrages de combat et de

commandement (ADAB DDPS)

Arbeitsgruppe Natur- und Denkmalschutz bei

Kampf- und Führungsbauten (ADAB VBS)

J. Peter AebiArchitecte EPFZArchitekt ETHZ

Peter von Arx Ingénieur EPFZ, Etat-major général, Groupe des opérationsDipl. Ing. ETHZ, Generalstab, Untergruppe Operationen

Ernst GermannEtat-major général, chef de la Section des immeubles Generalstab, Chef Sektion Liegenschaften

Dieter JuchliEtat-major général, Section des immeubles Generalstab, Sektion Liegenschaften

Silvio KellerArchitecte ETS/urbaniste FUS, suppléant du chef de la Division des biens immobiliers militairesà l’Etat-major général (présidence)Architekt HTL/Raumplaner FSU, Stv. Chef der Abt. Immobilien Militär im Generalstab (Vorsitz)

Johann MürnerOffice fédéral de la culture, chef de la Section Patrimoine culturel et monuments historiquesBundesamt für Kultur, Chef Sektion Heimatschutz und Denkmalpflege

Dominic PedrazziniReprésentant de la Bibliothèque militaire fédérale et du Service historiqueVertreter Eidg. Militärbibliothek und Historischer Dienst

Heinz PfisterGéographe, Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage, Division PaysageGeograph, BUWAL, Abteilung Landschaft

Andreas PfleghardArchitecte EPFZ, représentant de la Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysageArchitekt ETHZ, Denkmalpfleger, Vertreter der Eidg. Natur- und Heimatschutzkommission

Dr. Christian RenferHistorien d’art, représentant de la Commission fédérale des monuments historiquesKunsthistoriker, Denkmalpfleger, Vertreter der Eidg. Kommission für Denkmalpflege

Martin StockerUrbaniste, Secrétariat général du DDPS, Politique de l’aménagement et de l’environnementRaumplaner, Generalsekretariat VBS, Raumordnungs- und Umweltpolitik

Christian TellenbachIngénieur EPFZ, Groupement de l’armement, chef de la Section des bases techniques des constructions OFMACIng. ETHZ, Gruppe Rüstung, Chef Sektion Technische Grundlagen BAB

Rita ZimmermannArchitecte ETS, Office fédéral des constructions et de la logistiqueArchitektin HTL, Bundesamt für Bauten und Logistik

Maurice LovisaArchitecte EPFL, consultantArchitekt ETHL, Fachberater

Etat fin 2002 – Stand Ende 2002

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