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111 Revue de Musiques Américaines Juin-Juillet 2009 DU COYOTE LE Bastard Sons Johnny Cash The Of Bastard Sons Johnny Cash The Of Eric CHURCH Paul CLAYTON - Al DEXTER Dave DUDLEY - Luke WiLLS Ph. Ron Jones Montage Cri 111.indd 1 1/06/09 23:13:47

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  • 111Revue de Musiques Américaines

    Juin-Juillet 2009

    DU

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    Bastard SonsJohnny Cash

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    Eric CHURCHPaul CLAYTON - Al DEXTERDave DUDLEY - Luke WiLLS

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  • Bonjour, Sept ans de lecture et 7 ans de plaisir ! Continuez, c!est génial de vous lire ! Stéphane Le Calvez

    Bonjour à toute l!équipe, Je ne réabonne avec plaisir. En effet, c!est un réel plaisir de rece-voir un journal papier avec autant d!infos. Je suis pourtant un incon-ditionnel du Net pour chercher des infos, pour YouTube, pour une certaine actualité (les concerts) mais un support matériel que l!on feuillette, que l!on garde, est pour moi irremplaçable. En vous souhaitant bon courage, et félicitations pour le travail,

    Jean-Louis Boulain

    Salut Le Cri, Je me réabonne sans tarder, la couverture du n°110 est très réus-sie. L!année passée j!avais insisté

    - Blue Quitach- Bluegrass 43

    - Bluegrass Avenue- Bluegrass Deluxe

    - Cabin 12- Ellis Island

    & François Vercambre- Gilles Rézard

    - Hoboes- Jacques & Danielle

    - Jania Patrice- Keep Off the grass

    - Kosiba Ghislain - Lonesaone

    - Lonesome Day- Mary & Co- Mary-lou

    - Massoubre Thierry- Moonshine

    - Nashville Airplane- Palomino Bluegrass Band

    - Patch- Quartier Français

    - Tante Agathe!s- Tennessee Stud

    - The Usual Suspects- Turquoise

    - Wahl-Distel Jean-Paul& Thierry Lecocq- Zip Code 2025

    Plumes de Coyotes

    (sortie prévue fi n juillet)Succès : 28 groupes dont15 nouveaux participants !Double CD, livret de Arnaud

    Jouffroy (www.arnaudjouffroy.fr)Contact :

    [email protected]

    Le Cri du Coyote n°111 page 02Le Cri du Coyote n°111 page 02

    Narvel Felts chez Bernard Boyat, examinant l!arti-cle qui lui est consacré dans le Cri du Coyote n°110. Narvel, qui ne connaît pas le français, a quand même examiné scrupuleusement les pages et a ensuite dé-claré en substance que c!était un article super car :1- il trouve la mise en page très bien faite.2- d!après les titres des chansons, il voit qu!il a été construit sur des bases chronologiques.3- y ajouter une disco était très bien. A quoi Bernard a répondu que pour faire de bons articles, il fallait avoir de bons artistes sur lesquels les écrire... (Ph. Alain Mallaret)

    Stagiaires de printemps à la Grange Rouge

    pour conserver le support papier. Cette année je souhaite que Le Cri garde ses photos en noir et blanc : la grande classe (la cou-leur est banalisée...).Bon courage, Jacques Gonthier

    Bonjour, Bien sûr que je vais re-signer sans rechigner au Cri du Coyote. Bien sûr que je trouve qu!il y a dans ses pages parfois trop de ceci et pas assez de cela, mais comme pour un autre lecteur cela peut être l!inverse, en moyenne, toi Le Coyote, tu es plutôt bon. Je suis dingo de cette revue. Merci à tous les Coyauteurs pour le tra-vail. Je joins un chèque de mem-bre bien fêtard, Michel Burda

    Bonjour à tous, C!est avec un réel plaisir que je fais mon chèque de réabonne-

    BluegrassFrance

    Vol. 2

    Echos de concerts made in France

    Randy Waller et les Country Gentlemenà La Roche-sur-Foron, entre deux rencontres

    estivales européennes. (Ph. Daniel Roux)

    Jeffrey Foucaultun grand songwriter en concert

    à Paris (Ph. Alain Fournier)

    Je peux encore sentir bouger la bête au fond de ma poitrine, amère du sang de l!innocent, et dans mon

    cœur je peux me rappeler le goût de l!amour. Peut-être est-ce juste une

    étape. Un endroit pour boire une bière fraîche. Mais où que soit ma dernière demeure, mes cendres retourneront au Montana. Peut-être ai-je cessé de chercher l!amour. Peut-être pas. Peut-être irai-je à Paris. Qui sait ? Mais je suis sûr comme l!enfer que jamais je

    ne retournerai au Texas.James Crumley, The Final Country

    Country Citation

    ment. Que dire de plus ? Tout a été déjà dit. En prenant le risque de me répéter, la country music, le blues sont l!oxygène de ma vie. A l!instar d!un autre lecteur, seule votre revue me relie avec ce que j!aime musicalement. Seul bémol, je pourrais vivre sans rock su-diste et country rock ; néanmoins, j!adore le bluegrass et les Stanley Brothers sont toujours prêts à fai-re feu sur ma platine. Longue vie au Cri. Merci de me faire guetter le facteur chaque deux mois. Bien amicalement, Jean-Pierre Laval

    © Merci pour ces témoignages de lectures amicales dont on ne se lasse pas... Le Cri peut sem-bler de plus en plus anachronique (papier, N&B) ce qui limite sans doute l"abonnement éventuel des plus jeunes, mais on l"aime com-me ça. Très cordialement. © (JB)

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  • Le Cri du Coyote n°111 page 11Le Cri du Coyote n°111 page 11

    23 / 26 avril à Viriat, Attignat et Bourg-en-Bresse

    Une fête musicale de 4 jours : voilà ce que Lyliane et Jacky et tous les bénévoles de Blue Monday avaient concocté cette année et j!ai essayé de leur apporter une contribu-tion en rapport avec mes compétences. Les années précédentes, sur une soirée, ils mettaient les petits plats dans les grands. Cette fois, l!option plusieurs jours a permis de mettre les grands plats sur le chariot à dessert : plus d!artistes, du temps libre pour les chanteurs US leur permettant de visi-ter les trésors architecturaux de la capitale bressane (Brou, Notre-Dame, les maisons médiévales) et de goûter à la gastronomie locale (gâteau de foie de volaille, civier bressan, poulet de Bresse à la crème, vin jaune et morilles, vins du Bugey) ce qui a été grandement apprécié de leur part. L!apéritif se tenait le jeudi soir, au Buffalo Grill de Viriat. Pendant qu!Ervin Travis ren-dait un hommage musical à Gene Vincent, Narvel Felts, Rip Masters, Huelyn Duvall et son épouse se restauraient. Je n!ai donc entendu Ervin que de loin, mais on m!a dit qu!il avait été égal à lui-même : excellent.

    Les plats de résistance commencent à défi ler dès le lendemain, à l!espace Salvert d!Attignat. Un présentateur hexagonal hors pair, le mâconnais Philippe Ochin, que les lecteurs du Cri connaissent bien, démontre qu!il vaut mieux un Français compétent par-lant bien l!anglais qu!un Anglais bredouillant notre langue, pour ce genre de choses... Le bal est ouvert par le Canadien Slim Sandy, ancien batteur du regretté Ray Condo, seul avec sa guitare et ses nom-breux harmonicas. Comme il est parfaite-ment bilingue, cela facilite le contact avec tout le monde. Répertoire très éclectique englobant Jimmy Rodgers, Country Blues, Hillbilly, Rockabilly et très bien accueilli. Le courant passe de suite avec le public. Lui succèdent les Mars Attack (un autri-chien, un allemand et deux helvètes, l!Euro-pe est parfois bien plus réelle sur le terrain que dans son parlement !) renforcés par la pétulante américaine Barbara, des Honey-bees, pour un hommage à Johnny Cash et June Carter. Ils sont vraiment au point, malgré les diffi cultés que leur éloignement peut engendrer. Loin de faire du copié-collé, ils interprètent les morceaux choisis à leur manière. J!ai particulièrement apprécié Blaming you et son rythme Bo Diddley en rappel.

    C!est ensuite le tour de la première vedette de la soirée, Huelyn Duvall, très bien ac-compagné par les suédois Wildfi re Willie & Ramblers, avec qui il a l!habitude de travailler : il balance ses Rockabillies Chal-lenge les plus connus, Teen queen, Hu-mdinger, Three months to kill, Friday night on a dollar bill ou Pucker paint. Contraire-ment à d!autres qui n!osent pas utiliser leur répertoire et chantent le catalogue Sun, lui fait du Huelyn Duvall, avec une ou deux in-cursions chez les autres, dont un excellent Lawdy Miss Clawdy, morceau que Cindy, son épouse, adore. Le public, béotiens, amateurs éclairés et puristes, apprécie à sa juste valeur. Diffi cile de lui succéder et, pourtant, Rip Masters, le moins connu des trois, va met-tre le feu à la salle avec ses Boogies et R!n!R, aussi bien au piano qu!à la guitare,

    dans la veine d!un Roddy Jackson. Et sa superbe interprétation d!un des plus beaux slows (pourtant Dieu sait qu!il en a fait d!ex-cellents) de Gene Vincent, Rose of love, dont je n!ai jamais compris que ce n!ait pas été un tube, nous rappellera que Rip fut un des piliers des sessions du salon de Ronny Weiser au temps de Rollin! Rock et que c!est lui qui a rajouté les instruments sur la bande des ultimes maquettes de Gene. Ce sont Wildfi re Willie & Ramblers qui fi nissent la nuit ou débutent la matinée…

    Samedi 25, les festivités reprennent à l!heure de l!apéro au Bar de la place, avec les Lyonnais du Rockin! James Trio. Puis, chez Bresse Bike, Liquor & Poker prend la relève et, enfi n, pendant que les artistes répètent, le Rockin! James Trio, avec le guitariste Jean-Marc Tomi, remet ça sur le parvis du château Salvert. La salle est copieusement garnie lorsque Slim Sandy, le fi l rouge du festival, fait sa deuxième apparition et obtient le même succès que la veille. Ce sont ensuite les Suisses de Rhythm Train, très bons, même s!ils sont moins Hillbilly (pas de steel guitare) que sur leur dernier CD en date, qui prennent la relève, avec une très bonne version de Midnight train et un superbe slow dont j!ai oublié le titre (mon âge devrait me valoir le pardon). Les habitués des concerts Blue Monday, les Di Maggio Brothers italiens, prennent alors possession de la scène. Marco est vraiment un guitariste hors pair et, si leur ré-pertoire agace certains puristes, le reste de la salle leur fait un beau triomphe. Les Revolutionaires anglais qui leur suc-cèdent seront la révélation de cette édition. Un peu dans le créneau de celle de l!an der-nier, Cherry Casino, ils débordent d!énergie, ne ménagent pas leur peine (le chanteur a dû laisser plusieurs litres de sueur à Atti-gnat) en dépit d!un gala à Liverpool la veille et de la fatigue en découlant. Leur passage musclé leur vaut un véritable tabac, ample-ment mérité. C!est ensuite Narvel Felts qui prend la re-lève, avec l!appoint vocal de Barbara pour certains titres en duo. Il fera pas mal de bal-lades, dont un émouvant Since I don"t have you dédié à Bubba, son fi ls décédé. Ceux qui n!attendaient que du Rockabilly de sa part vont être déçus et montrent leur dépit en quittant la salle pour fi ler au bar. Ils ont la mémoire sélective et peu fi able :

    BernardBoyatGood Rockin‘ Tonight n°7

    Rip Masters chez Bernard. Cindy, Rip, et Huelyn au Bouffe à l!eau grille (!)

    Narvel Felts

    Rip

    Concerts Madein France :

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  • Né près de Memphis, Texas (au nord-est de Lubbock) le 10 sep-tembre 1920, Luther Jay Wills grandit près de Turkey, Texas. Il débute sa carrière musicale à 18 ans dans l"orchestre de Bob, son illustre frère aîné, en tenant la contrebasse ou le banjo. Au début des années quarante, il se joint aux Boys de Johnnie Lee Wills, joue de la contrebasse sur les faces Decca d"avril 1941 (Dal-las) puis travaille avec son frère à Tulsa, notamment sur la radio KVOO. Démobilisé en 1946, il retourne à Tulsa. Appelé par Bob pour couvrir le nord et de le cen-tre de la Californie, Luke forme, début 1947, les Rhythm Busters : Junior Barnard (gtr) Cotton Thompson (fdl, vo) chanteur de Dave Edwards & His Alabama Boys en 1937 et des Boys de Jo-hnnie Lee Wills en 1941, Glynn Duncan (vo) le frère de Tommy. A Los Angeles, ils enregistrent 4 faces pour King dont le standard Four Or Five Times (2 prises) et Gone And Left Me Blues de Jo-hnny Bond. RCA signe les Rhythm Busters à la mi-mai 1947 et organise une première session à Hollywood le 23 juillet. Luke cons-truit une formation avec de chevronnés Texas Playboys tels Eldon Shamblin, Junior Barnard, Millard Kelso... Ils gravent quatre pièces vocales dont les sublimes Long Train Blues et High Voltage Gal ainsi que quatre instrumentaux dont Uncle Tom Wills Schottische (que les Texas Playboys feront en novembre 1947 pour MGM sous le titre Hop Skip And Jump Over Texas) et Louisiana Blues. Le 20 octobre Luke retourne aux studios Victor avec son pro-pre groupe et deux Texas Playboys, Joe Holley et Darrell Jo-nes. Les parties vo-cales sont l"œuvre de Johnny Tyler, imposé par RCA, remarqua-ble dans Oklahoma Blues et High Voltage Gal. Le 5 novembre, la même formation re-vient aux studios pour quatre titres. Luke n"est pas satisfait du matériel proposé par RCA, bien que I!m A Married Man et Corn Fed Arkansas Gal soient d"excellente facture. Le 18 novembre, session fi nale pour RCA qui impose Billy Hugues au vocal. Quatre morceaux sont mis en boîte dont les superbes The Texas Special, une composition de Hugues, et Drivin! Nails In My Coffi n! de Jerry Irby. Lorsque Bob Wills crée, en 1948, le Wills Point Ballroom à Sacra-mento, Luke (se doit) intègre les Texas Playboys (contrebasse) : les Rhythm Busters sont dissous. Luke Wills restera un fi dèle, discret et “volumineux” Texas Playboy, participant aux différentes séances jusqu"en 1965 chez Longhorn. Il sera le dernier des frères Wills à s"éteindre, le 21 octobre 2000 à Las Vegas. ©

    LUKE WiLLS’ RHYTHM BUSTERS MarcALESiNA

    NB : Les séances RCA Victor sont regroupées sur l"album Bear Family High Voltage Gal. Pour Informations complémentaires, lire : Le Guide de la Country

    Music et du Folk, p 544-545 et Le Cri du Coyote n°50, pages 5-6.

    L"histoire des orchestres Western Swing est marquée par les formations de Johnnie Lee Wills et surtout Bob Wills.

    En revanche les Luke Wills" Rhythm Busters demeurentdans l"obscurité. Portrait et discographie :

    Huelyn

    Narvel a eu peu de Rockabilly édité dans les années 50, ex-cepté son Kiss a me baby sur Mercury, qu!il interprétera, et sa période de succès n!est arrivée que dans les années 70, grâce à la Country. Ils confondent les deux albums Radio Rocka-billies, pleins de titres de ce sty-le, mais provenant d!émissions radio, avec des enregistrements studios sortis en simple. Et puis, un artiste est maître de son ré-pertoire et libre d!interpréter ce qui lui plaît, que je sache et n!en déplaise aux grincheux. Son vocal intact et superbe, surtout dans les notes hautes, lui vaut une belle ovation, et la queue pour obtenir un autographe et acheter ses CD durera plus de 45! (je peux en témoigner, je m!occupais de la vente pour lui donner un coup de main) est là pour le prouver. Je n!aurai qu!un regret, celui qu!il n!ait pas joué l!instrumental Rocket ride.

    Good Rockin‘ Tonight

    Les débats seront clos par une autre révélation, les Anglais Slim Slip & Slippers, avec un contrebassiste à la Marshall Lyttle. Et il est l!heure de se quit-ter pour ceux qui viennent de loin... Pas pour tout le monde, car nous nous retrouverons une poignée le dimanche 26, pour un déjeuner musical, en guise de digestif, au Petit Bouchon, à 100m de la gare de Bourg (on y mange, entre autres, une su-perbe tête de veau) animé par Slim Sandy. Cette fois, même les meilleures choses ayant une fi n, il faut vraiment se dire au re-voir en attendant l!an prochain. Un grand merci à toute l!équipe de Blue Monday pour ces qua-tre jours vraiment exception-nels. Et, je peux vous affi rmer, pour les avoir côtoyés de près pendant leur séjour bressan, que Huelyn et Cindy, Narvel et Rip, ont apprécié les attentions dont ils ont fait l!objet, les visi-tes, la nourriture et l!accueil du public et qu!ils seront des pro-pagandistes zélés auprès de leurs collègues pour promou-voir ce Good Rockin! Tonight outre-Atlantique. ©

    Début 1947, Los Angeles, CA(King Recordings)

    Luke Wills : leader, ctbssShorty Welker : gtrJunior Barnard : gtr

    Cotton Thompson : fdl, voGlynn Duncan : vo

    James Joe Holley : fdlMancel Tierney : pno

    -Bring It On Down To My House-Four Or Five Times-Four Or Five Times (version différ.)-Sweet Moments-Those Gone And Left Me Blues

    23 juillet 1947, Hollywood, CA(Victor Recordings)

    Luke Wills : leader, ctbssTommy Spike Doss : vo

    Eldon Shamblin : gtrLester Junior Barnard : gtr

    Daniel Honeycutt : gtrDarrell Jones : ctbss

    Johnny Cuviello : drmJames Joe Holley : fdl

    Ocie Stockard : fdlMillard Kelso : pno

    -Shut Up And Drink Your Beer-Long Train Blues-High Voltage Gal-(Gotta Get To) Oklahoma City-Bob Wills Two Step (inst.)-Uncle Tom Wills Schottische (inst.)-Cain"s Stomp (inst.)-Louisiana Blues (inst.)

    20 octobre 1947, Hollywood, CA(Victor Recordings)Luke Wills : leaderJohnny Tyler : voJ.L. Jenkins : gtrTommy Doss : gtr

    Richard P. Morgan : gtrDarrell Jones : ctbss

    Johnnie Edwards : drmJames Joe Holley : fdlRobert M. Berg : fdlSidney Barnes : pno

    -High Voltage Gal (version 2)-A Nickel In The Jukebox-Oklahoma Blues-A Woman Was The Cause Of It All

    5 novembre 1947, Hollywood, Ca(Victor Recordings)

    Même personnel que le 20 octobre-Never Turn Your Back On A Woman-I"m A Married Man-Corn Fed Arkansas Gal-Is It True What They Say

    18 novembre 1947, Hollywood, Ca(Victor Recordings)Luke Wills : leaderBilly Hugues : vo

    Curt Dunn : gtr, duo-vo sur *J.L. Jenkins : gtrTommy Doss : gtr

    Richard P. Morgan : gtrDarrell Jones : ctbss

    Johnnie Edwards : drmRobert M. Berg : fdlSidney Barnes : pno

    -The Texas Special-Si Si Senorita-Honky Tonkin" Gal *-The Fly In My Ointment

    Le Cri du Coyote n°111 page 12Le Cri du Coyote n°111 page 12

    Luke & Bob (1956)

    Merci à Alain Mallaretet Bernard Boyat pour les photos

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  • Le Cri du Coyote n°111 page 18Le Cri du Coyote n°111 page 18

    LP françaisayant publié Six

    Days On The Road

    Il y a une zone à vitesse limitée qui arrive, mais je ne vois pas de fl ic en vue…Je prends des petites pillules blanches et mes yeux sont grands ouverts, je viens de doubler un Jimmy et un White, j"ai doublé tout ce qui était en vue… J"aurais pu me faire des tas de femmes mais je ne suis pas comme les autres types… Je suis un peu en surcharge et mon disque a trois jours de retard, mais rien ne m"inquiète ce soir, je peux esquiver les contrôles techniques… Six jours sur la route et je vais être à la maison ce soir. Dave fonde les disques Golden Wing pour sortir le morceau. C!est un succès instanta-né (6 millions d!exemplaires vendus depuis et des reprises très nombreuses, comme par George Thorogood And The Destroyers, Steve Earle, Sawyer Brown, Trailor Thrash) bien aidé par la guitare de Jimmy Colvard. Le titre est n°2 Country deux semaines. Mercury lui propose un contrat après un in-termède sur Golden Ring (Cowboy boots), classé au Top 40, et c!est chez eux qu!il aura sa production la plus consistante. Fin 1963, la marque sort son premier simple, Last day in the mines, qui entre au Top 40. Les années 60 seront jalonnées de très nombreux succès (il eut 41 titres classés en tout) : Mad (1964) Two six packs away, Truck drivin" son-of-a-gun, What we"re fi ghting for (1965) Viet Nam blues, Lonelyville, Long time gone (1966) My kind of love, Trucker"s prayer, Anything leaving town today (1967) There ain"t no easy run, I keep coming back for more, Please let me prove (1968) One more mile, George (1969). La décennie suivante lui vaudra le succès avec : The pool shark, en duo avec Tom T Hall, son unique n°1, This night, Day drinkin" (autre duo avec Tom T, 1970), Listen Betty, Comin" down, Fly away again (1971), If it feels good do it, You"ve gotta cry girl (1972), We know it"s over, duo avec Karen O!Don-nal, Keep on truckin", It takes time (1973). Il signe alors chez Rice, sans trop de suc-cès, puis chez United Artists en 1975, ayant deux tubes avec Fireball rolled a seven et Me and ole C.B. dans l!année. Il revient chez Rice en 1978. son dernier simple dans les hit-parades sera Rolaids, Doan"s pills and preparation H en 1980. Par la suite, on le retrouve sur de nombreu-ses marques : Sun, Mountain Dew, Pelham, Universal, Music Mill, Madroy, Sonia, Inter-sound, Koch, Delta. Les années 80 mar-quent un essouffl ement de la production et des ventes de disques, même si Dave reste populaire en concert. Il reçoit une carte de membre honoraire en or du syndicat des camionneurs de Nashville. Puis il s!oriente plutôt vers le marché européen, ayant dé-couvert qu!il y possède des fans. En 2002, ni le simple Where"s that truck? en duo avec l!animateur Charlie Douglas, ni le morceau Dave Dudley, American trucker, suite au cauchemar du 11 septembre 2001, ne font de remous. Dave est dé-cédé le 22 dé-cembre 2003 à Danbury, Wis-consin, d!une attaque corona-rienne. ©

    Dave DUDLEY

    ARTiSTES DiVERS : Sound Of New Orleans On connaît les dégâts économiques et écologiques causés par Katrina en 2005, moins ceux causés à la musique. Pourtant les mu-siciens de la Nouvelle Orléans en souffrent encore, même les moins mal lotis, comme Fats Domino ou Allen Toussaint. Un bon nombre a dû quitter la cité et beaucoup n"y reviendront pas. Comme le chantait Fats en 1970 dans le prémonitoire New Orleans ain!t the same, la Cité du Croissant ne sera plus jamais la même… Parmi les victimes de l"ouragan fi gure Gary Edwards, fondateur de la marque Sono (=

    Sound of New Orleans, d"où le titre de ce double CD) en 1984 : bureaux dévastés, studio inondé, stocks de CD partis littéralement à vau-l"eau, archives noyées. Il doit même démé-nager et s"installer à Houston, mais espère revenir cette année dans sa ville. Frémeaux aide la musique néo-orléanaise en sortant cette anthologie de titres sauvés des eaux, en-registrés entre 1992 et 2005. Les deux spécialités de Sono étant les célèbres fanfares de marche qu"on voit lors du Mardi Gras et les groupes Gospel, il est logique d"en trouver une bonne proportion ici. Pour les premiers, on remarque le Treme Brass Band et son I got a big fat woman bien Jump R"n"B, le Eddie Boh Paris Funky Brass Band et leur version sau-tillante de Little Liza Jane, ainsi que l"Algiers Brass Band, avec un chanteur au vocal très Louis Armstrong sur Wonderful world. Côté groupes Gospel, il y a d"intéressantes choses avec les Zion Harmonizers et leurs Rockin! Gospels Tied up et We need Jesus, les Melody Clouds avec un God!s not dead entre R"n"B et Soul, les New Orleans Spiritualettes et un dynamique What you think about Jesus, ainsi que la superbe ballade Roll, Jordan, roll des Heavenly Stars. Le catalogue Sono ne se limite pas à ces deux styles, il comporte aussi des artistes Samba, Funk, Jazz, Blues, Boogie, Cajun, R!n!B ou Zydéco et ce sont dans ces derniers qu"on trouve le meilleur : des Sick and tired (Chewy Thunderfoot Black) et I!m walking to New Orleans de J.B. Davis (qui prononce New Orleans à la française comme Fats), bien dans l"esprit, le Rockin" R"n"B Untouchable glide de Chucky C. & Clearly Blue, un How long assez Reggae/ Caraïbes du vétéran Tommy Ridgley, un My sweet Marie agréablement Swamp Pop de Bill E. Shaw, un One day, I!m gonna loose 100 pounds très Fats Domino (pour lui suggérer une cure d"amaigrissement ?) de Phat2sday, les Zydécos à l"ancienne et en français Valse de Grand Basile du Warren Ceasar Creole Zydeco Snap Band et Shetland pony des Creole Zydeco Farmers. Frémeaux FA5223

    KELLY CARMiCHAEL : Queen Fareena Blind Raccoon étant une marque spécialisée dans le Blues, je m"attendais à un CD dans ce style par un musicien qui tripote allè-grement diverses guitares et le banjo et a joué dans des groupes Hard Rock. Or, ce fut une surprise de trouver un CD très String Band néo-orléanais, entre Ragtime, Dixieland, Hillbilly, Hillbilly Bop, Blue-grass et Western Swing, le tout teinté de Delta Blues. La section cuivres/ violon/ accordéon est idéale pour renforcer cette ambiance bon enfant. Les meilleurs moments ? Sans conteste la reprise du

    Richland women Blues (Mississippi John Hurt) entre My bucket!s got a hole in it et Sweet little sixteen, et l"original Queen Fareena, entre Bluegrass, Western Swing et Hillbilly Bop. Le reste est très agréable aussi. Dogstreet, Dist. Blind Raccoon, PO Box 40045, Memphis TN 38174

    BernardBOYATNOiX DE CAJUN

    COREY LEDET & HiS ZYDECO BAND (USA)LAFAYETTE RHYTHM DEViLS (USA)

    CAJUN ROOSTERS - DOWNTOWN CAJUN BAND LA PETiTE OU LA GROSSE - BLUE BAYOU

    ELViS FONTENOT & THE SUGAR BEESGRAND PRAiRiE SPECiAL - BELiSAiRE

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    NUiTS CAJUN & ZYDECO DE SAULiEUDu 6 au 9 août à Saulieu (71)

    Gérard HERZHAFT

    T/F : 04-72-33-45-89Dernier ouvrage paru

    (avec David Herzhaft) :

    Le livre de l'Harmonica(Editions Fayard)

    Concerts & Conférences :Country Music

    Blues - Folk Song - Cajun

    NEWSCoyote Report

    Bals, Stage : danses, accordéon, violon, guitare, chant.

    Gastronomie (Michael Richard)Nuit du Film de Louisiane organisée

    par Jean-Pierre Bruneau(Dans la brume électrique

    de Bertrand Tavernier)06.08.53.88.75

    www.bayouprod.com

    LE BON GARS DE LA MARiNEUne fondation du corps des Marines a remis un award à Toby Keith pour son soutienCRiSE & CONSEQUENCELe label Country Thunder (qui s!est fait connaître grâce au groupe Heartland) s!arrête pour raisons économiquesCAJUN VOYAGEURLes Red Stick Ramblers sortent My Suitcase Is Always Packed (Sugar Hill) mélange bilingue de cajun, honky-tonk et swingJEUNE FiLLE A JAMAiSLe Country Music Hall of Fame and Museum rend hommage à Brenda Lee avec une exposi-tion (Brenda Lee : Dynamite) en lien avec le réseau Great American Country TelevisionDEFYiNG GRAViTYTitre de l!album de Keith Urban qui s!est placé en tête des ven-tes (Billboard) dès la première semaine de sa sortie. ©

    Montage Cri 111.indd 18 1/06/09 23:14:04

  • you now, succès pour Eddie Fisher, un peu à la Love me d"Elvis / I don"t hurt anymore, le tube du moment de Hank Snow, fi gurent sur le même support. El Toro ETCD 1022

    THE JUNKYARD : Puchdrunk Défi ni comme un groupe Hot Rodded Raw Rockabilly, ces Britanniques sont plus éclectiques. Entre compos et reprises leur palette va du rockabilly assez classique (I

    never felt like this, Centipede, Sweet love on my mind, I know you don"t wanna, Jitterbed boogie) au Hot Rod Surf instrumental à la Link Wray/ Dick Dale (Speedway). Ils transitent par de grosses infl uences Stray Cats (Get down get dirty, Hot rod hell, Rock in my roll, Buried alive), qu"ils mêlent aussi à du Link Wray et du Rockabilly (Punchdrunk, Tonup terror, ou un Junkyard avec beaucoup d"écho) du rockin" Surf instrumental (Tsunami) genre dans lequel ils sont très bons, ce qui dénote une bonne dextérité, et du R!n!R lent à la Shakin! all over (Restless). Des titres sont décevants (Alligator wine auquel il manque l"ambiance et les brui-tages géniaux de Screamin" Jay Hawkins) ou plus moyens : Twenty fl ight rock un peu trop rapide, Hot rod candy et Gangsters. Je préfère les titres plus rockabilly classique ou rockin" Surf instrumental, dont j!espère une proportion plus importante sur le prochain CD.

    TCY, Im Haufl and 23, 8627 Suisse

    ARTiSTES DiVERS : Texas Fever Décidément, les amateurs de Hillbilly Bop/ Hillbilly Boo-gie sont gâtés ces temps-ci : El Toro vient de lancer une série Collectors Choice consacrée à ce style. Le premier CD est consacré au

    Texas. A côté d"artistes plus ou moins connus, comme Fred Crawford, Al Urban, Earney Van-dagriff, Ken Marvin, Jack Cardwell, on trouve des gens comme Leon Tassin, Hub Sutter, les Jacoby Brothers, Alden Holloway, Lucky Hill, Perry Washburn, Jimmie Walton, Stoney Cal-houn, Johnny Maxwell, Walter Scott, Chuck Ray, King Sterling et Sammie Lee, plus un inconnu sur un acétate, qui interprète le mor-ceau qui a donné son titre à la compilation. Tous ces gens boppent à qui mieux mieux, avec même un Gone golsing (Hub Sutter & Hub Cats) avec saxo qui rocke carrément. Forcément, on en redemande, même si un ou deux titres, prélevés sur les simples, grattent un peu. (El Toro 101)

    monté à Chicago en 1959, qui a remplacé Ju-nior Wells au sein des Aces des frères Myers, puis enregistré chez Vee-Jay, USA, Expo, Ca-pri, Lionel, se retrouve à chanter sur le CD des Mannish Boys, puis à enregistrer le sien, avec le groupe qui lui renvoie l"ascenseur. Le CD démarre mal, avec un R"n"B 60"s Boogaloo qui laisse craindre le pire. Heureusement, la suite est une succession de rockin" R!n!B, Jump Blues, rockin" Blues, extraits des répertoires de George Harmonica Smith, Elmore James, Freddie King, Junior Wells, Ike Turner, B.B. King, Junior Parker, tels I must be crazy, Come in out of the rain, Cry for me baby et Mystery train, et se conclut sur un blues lent et plaintif. Bobby est de retour ! Comme cela se faisait au siècle des Lumières, il pourrait ouvrir un “ca-binet de curiosités” avec Two headed woman (La femme à 2 têtes) et Three handed woman (La femme à 3 mains)… Delta Groove

    4602 Victory Blvd S. 208, Van Nuys CA 91411

    JERRY LEE LEWiS : The Road Begins Ce CD ne présente pas l"intégrale des enregistre-ments du Killer des 50!s, le coffret Bear Family (pé-riode Sun) en comptant plus. Mais il couvre bien la période de ses tout débuts

    Sun, puisqu"y fi gurent les titres de ses sim-ples jusqu"au 281, ceux du EP 107, ainsi que les morceaux de Carl Perkins, dont True love remis à la bonne vitesse, Johnny Cash (son piano est assez discret sur ceux-ci) Billy Ri-ley et Hayden Thompson, sur lesquels il inter-vient. Figurent aussi deux titres de la célèbre session impromptue Million Dollar Quartet et la version de Whole lotta de l"émission TV de Steve Allen. Cependant, tout cela est connu, et ne déclenchera pas une ruée des ache-teurs. Néanmoins, il y a un gros plus pour les fanas du Killer : à ma connaissance, c"est la première fois que les deux maquettes réali-sées en 1952 au studio J & M à la Nouvelle Orléans (d"une superbe qualité sonore), avec Don"t stay away, le tube du moment de Lefty Frizzell, au vocal très juvénile et haut perché/ un instrumental improvisé, tantôt baptisé Jerry Lee!s boogie, comme ici, ou New Orleans boogie et, en 1954, au studio de radio KWKH de Shreveport, qui gratte un peu, avec I need

    PAUL RiSHELL & ANNiE RAiNES : A Night In Woodstock Enregistré en public au Joyous Lake de Woodstock en 2005, par Paul Rishell (gtr ac, vo) Annie Raines (hca, vo) Billy MacGillivray (bat) Reed Butler (bss) Chris Rival (gtr) et les invités John Sebastian, ex Lovin" Spoonful (hca) et Bru-ce Katz (pno), ex bassiste de Big Mama Thornton et des Savages de Barrence Whitfi eld, est un vrai régal : excellents musiciens, bons chanteurs (les vocaux, un peu éraillé pour Paul et légèrement acidulé pour Annie, font merveille), une proportion équitable de reprises et d"originaux et un choix de styles qui ne peut que réjouir l"oreille de tout honnête amateur de blues qui rocke, roule et jive. On démarre avec les rockin" Country Blues dépouillés Custard pie, de Blind Boy Fuller, Canned heat blues, Dallas, de Johnny Winter et Got to fl y, avec Annie au vocal. Puis on se calme avec une surprenante et superbe re-prise du It!ll be me de Jerry Lee Lewis, en ballade bluesy, un Swing gypsy avec la reprise de Old man Moses, et la ballade jazzy cool Blues on a holiday. La fi n est très rockante, avec, en particu-lier, une batterie galopante, grâce à Can"t use it no more très Nadine de Chuck Berry, I"m a lover not a fi ghter de Slim Harpo, Moving to the country, Bad credit de Jerry McCain, Blue shadows de Lloyd Glenn et ils concluent sur l"instrumental Orange dude blues, qui ramène au rockin" Country Blues lent et dépouillé. Vraiment de la belle ouvrage, avec une prise de son impeccable. (BB)

    Mojo Rodeo, distribué par Blind Racoon PO Box 40045, Memphis TN 38174

    POSSUM HOLLOW BOYS : Introducing Les Possum Hollow Boys sont un trio formé par Casey McDonough (gtr sol, voc) Dennis Leise (gtr, voc) Casey Stockdon (ctrbs, voc), augmenté de Jim Barclay (bat) pour ce CD. Et c"est un vrai régal pour les amateurs de Hillbilly Bop / Hillbilly Boogie mâtiné de Rockabilly. Je pourrais citer presque tous les titres, hormis une ballade jazzy croonante hors de propos. De leurs huit com-pos, je retiendrai surtout My home is in Chicago, Heartache 101, Lost without you, Never had nuthin! et One more chance again ; des quatre reprises, Cash on the barrelhead, I am a pilgrim et The Hadacol boogie. Excellents débuts et on attend la suite avec intérêt. (BB)

    Bardough ss #, 3741 Madison avenue, Brookfi eld IL 60513 et www.cdbaby.com

    STEVE HOWELL : My Mind Gets To Ramblin’ Des allures pépères pour un chanteur/ guitariste texan dont le style correspond bien à cette image : un Folk Blues dépouillé qui rocke gentiment (I can!t be satis-fi ed, Louise, Policy blues,

    Ain!t nothin! in ramblin!, Prodigal son et Ain!t you sorry?) ou pousse une ballade Country Folk moelleuse (All my friends are gone). Il n"y a que Steady rollin! man et Dirty deal blues qui aient un rythme plus accentué et musclé.

    Blind Racoon PO Box 40045, Memphis TN 38174

    DOUG ADAMZ & DAN HAYES : Blues Duo Le titre est explicite : ils sont deux, aux guitares, vo-caux et harmonica, et jouent du Blues acoustique rural. En réalité ce blues évolue aux confi ns du Rockabilly medium, grâce à des soli de

    guitare bien dans ce dernier style, c"est dire si j"ai aimé, à l"exception d"un titre à la Chris Isaak qui détonne dans le lot. Essayez les Tra-veling man, The Jones"s house, I was crazy, All I do, Money, love & time, Best heart in time, Oh Lightnin" en hommage à Hopkins, ou Mini skirt alert, vous m"en direz des nouvelles.

    Blue Skunk, 12400 Russett Ln, Huntley IL 60142

    BiLL ABEL : One-Man Band Les hommes-orchestres existent toujours, la preuve. Bill propose du rockin" Delta Blues au son très primitif, logique vu l"accompagne-ment. Il est aussi logique

    que cela engendre un peu de monotonie dans l"accompagnement, mais l"inconvénient ou le charme principal, suivant le point de vue, est un vocal un peu brouillon et pas toujours aisé à capter. Les titres sont enlevés pour la plupart et on retiend surtout Barkin" all nite et On my shoulder. Blue Skunk, adresse ci-dessus

    STEVE ROWE : Five Dernier CD en date d"un guitariste québécois très doué, qui mêle titres excel-lents, bons, et moins inté-ressants. Les moins inté-ressants sont les morceaux

    un peu Bogaloo 60"s, Jazz Variété, style Chris Isaak ou l"orgue qui noie les sons du premier titre, Believe I"m gonna go back home, un rockin" Blues musclé qui méritait mieux. Les bonnes choses sont les rockin" Blues medium Let"s go out, l"énergique The only one, ou, au rythme Bo Diddley, Little too young, et l"instru-mental Interlude, au rythme de valse, un peu comme Bo sur l"album Beach Party. L"excel-lent, ce sont l"intervention du piano à la place de l"orgue sur Original son-of-gun et Merry-go-round Blues, dans le même style, le rockin" R"n"B A cat like that à la Riot in cell block N°9. J"aurais préféré entendre Steve se cantonner dans ces styles. (Blue Skunk)

    BOBBY JONES : Comin’ Back Hard Un CD à l!histoire étonnan-te : alors que les Mannish Boys s"apprêtent à enregis-trer leur CD Big Plans, le pianiste Leon Blue se pointe avec un ami qui, dit-il, peut chanter comme BB King,

    Howlin" Wolf et Bobby Blue Bland. Ce dernier assiste à la séance tranquillement, puis le gui-tariste de Chicago Jody Williams débarque, le voit et s"exclame : “Bobby Jones !“, qui ré-pond : “Jody Williams !“. Et c"est ainsi que ce chanteur, originaire de Farmerville, Louisiane,

    CROCK & ROLLBernardBOYAT

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    Montage Cri 111.indd 30 1/06/09 23:14:17

  • ARTiSTES DiVERS : Campus Boogie Même enthousiasme pour le 2ème CD de la série, avec un peu plus de noms connus, tels Tommy Collins (sous son vrai patronyme de Leonard Sipes), Terry Fell, Al Runyon, Gene O!Quin, T.

    Texas Tyler, Jack Derrick ou R.D. Hendon, aux côtés des Jimmy Collie, Slim Williams, Hooper Twins, Ed Camp, Chuck Kyles, Betty Coral, Frank Evans, Joyce Lowrance, Don John-son, Al Brumley, Hank Crowe ou Tiny Adams. Mêmes remarques concernant le choix des morceaux et le style, avec un peu plus de me-diums et un Rockabilly à la contrebasse bien slappée, la reprise de My baby left me par Al Runyon. Les 2 CD sont nantis d"un livret assez complet, ce qui change agréablement d"autres compilations du même genre.(El Toro 102)

    BUDDY HOLLY & CRiCKETS - RiTCHiE VALENSBiG BOPPER : Winter Dance Party

    Pour le 50ème anniversai-re du “jour où la musique est morte“, le choix des titres est logique pour Ritchie et Jape (les plus connus) un peu moins pour Buddy (quid de That!ll be the day ou Peggy

    Sue ? question de droits ?). Seule nouveauté, les annonces promotionnelles faites par les chanteurs pour radio WDP, où ils mentionnent leurs tubes du moment ou leur nouveau sim-ple, qu"on trouve ensuite sur le CD. Sera-ce suffi sant pour que les acheteurs suivent ? J"en doute quand même et espère que la marque n"y compte pas trop non plus, pour s"éviter toute déception. El Toro ETCD 1021

    JON SARTA : Rock-a-Boogie L"ami pianiste de Floride propose son album annuel, qui ravira les amateurs de Boogie Woogie. 14 compo-sitions dont quelques Blues lents, des Boogies lents (Rockin! boogie, Sentimen-

    tal boogie, 7 note boogie), certaines pièces torrides à la Jerry Lee (Boogie in F, Raw boo-gie woogie, Riffi n! boogie) 2 détournements de comptines : Mary like to boogie woogie (qui me semble venir de Mary had a little lamb) et Twinkle, twinkle little boogie (ex Twinkle, twin-kle little star) et, pour clôre le tout, Rockabilly, un titre vocal très lewisien, qui rappelle, une fois de plus, que Jerry n"a jamais été aussi bon qu"en formule trio chez Sun et n"a nul besoin des hordes d"accompagnateurs dont on l"en-toure dorénavant…

    455 Rob Roy Drive, Clermont, FL 34711, USA

    DAViD EGAN : You Don’t Know Your Mind Comme toujours, j"écoute le CD avant de lire livret ou présentation et, passés les titres R"n"B des 60"s, je re-mets l"autre moitié des titres pour en conclure que ce pia-niste/ chanteur doit venir de

    Louisiane. Mon ouïe ne m"a point trompé : il nous vient de Shreveport et a accompagné Lil" Band of Gold, Filé, Jo-El Sonnier tout en com-posant (ce qui explique le style précité) pour Joe Cocker, Percy Sledge ou Johnny Adams. Je le préfère très nettement dans ses titres bien R"n"B néo-orléanais à la Fats Domino, You!re lying again, Money!s farm, Proud dog ou Smile, ou sur un Sing it au doux parfum cadien. Dommage que tout le CD ne soit pas dans cette veine. Out Of The Past, Dist.

    Blind Racoon PO Box 40045, Memphis TN 38174

    JUSTiN CURTiS : Shoulda Known Better Trois ans que Justin n"avait plus donné signe de vie. Le voilà de retour, avec de nou-veau Sally Jo (vo & ctbss) et le soutien d"une kyrielle de musicos, pour un CD bien musclé, passant du Country

    Rock de bon aloi et, souvent, bien carré (Nas-hville basement apt. blues, No apology inten-ded et Spam), à l"Americana (The prophet, The ways of love), via la ballade Country me-dium (Scarlett Jayne) ou Western à la Ghost riders in the sky (Ride into the night) pour clore sur un Zombie blues très Swamp Pop, la sur-prise du chef. Bien sûr, comme son vocal très cashien l"y autorise, il reprend, une nouvelle fois, des titres de l"Homme en Noir, Ring of fi re et Get rhythm. La présence de Sally Jo leur permet une reprise du Bye bye love, plus pé-riode Heart & Soul que Cadence, des Everlys. On trouve une bonne pointe d"humour dans les commentaires entre parenthèses pour présen-ter le thème de chaque titre sur la pochette.

    Lazy J, PO Box 29173, Los Angeles CA 90029

    J-P MC DERMOTT & WESTERN BOP :It’s Not Too Late

    Le 50ème anniversaire de sa mort n"y est certainement pas étranger, Buddy Holly a fait un retour en force dé-but 2009. J-P, qui avait déjà repris un titre de Buddy sur

    son 1er CD, consacre celui-ci à des chansons presqu"oubliées. L"ensemble est inégal. Si les chœurs à la Crickets fonctionnent bien sur Tell me how, il n"en est pas de même sur You!re the one, certains morceaux (Raining in my heart, Dearest) sont plus Folk, voire variété, que les

    originaux, et un orgue sur Take your time gâ-che le morceau. En revanche, I!m gonna set my foot down est bien Rockabilly hoqueté, les versions de Ting-a-ling, It!s too late et Modern Don Juan se tiennent bien, quant à I guess I was just a fool, il est traité en ballade Rocka-billy medium. Shower-Tone

    PO Box 8116, Silver Spring MD 20907

    MiKE GOUDREAU : Blues Et Cetera Mine de rien, Mike en est à son dixième album. Il sévit depuis 35 ans sur la scène nord-américaine et reste fi dèle à ses infl uen-ces et à son style habituel, dont certaines composantes

    Jazz, Funk ou Bogaloo sont en dehors de mes compétences. Mais il est toujours très crédible sur les ballades Soul un peu jazzy (Growing pains, Leaving for Paris, Poor lonely people) le Rockin" Blues lent (Gossipin! mama) et, plus encore, sur les titres Rockin" R!n!B des 50"s (Why!d I drink so much? ou I!m still cryin!) ou mieux encore, carrément R!n!R, comme Jello on a rollercoaster entre Chuck Berry et Nou-velle Orléans ou Crazy Johnny à la Johnny B. Goode. NB : il s"essaie aussi avec bonheur, au Country Rock (Let me down easily). PMG, 195Passenger, Stanstead, Québec JOB 3E2 (Canada)

    HEADERS : Don’t Be Talkin’ Smack Trio de l"état de New York avec Bobby Lebel (gtr, vo) Dan Stroll (bat) et Scott Frei-lich (cbss) qui mêle R!n!R et Rockabilly, chose logique et déjà vue maintes fois, et y ajoute du Jazz, ce qui est

    moins commun, mais ne marche guère sur les ballades medium dans ce style ou sur les 4 morceaux de la fi n. Ils sont bien meilleurs sur les titres plus orthodoxes, comme ceux aux infl uences Stray Cats (Brand new Gretsch gui-tar, Deadman curve, rien à voir avec le titre de Jan & Dean, ou Ragtop daddy), un Burn in the oven entre R!n!R et Coutry Rock, qui reprend l"intro et les riffs de Cochran sur Somethin! else, ou le presleyien Crazy, crazy, crazy, très inspiré par Stuck on you. Bilan mitigé donc.

    Top Shelf 1232 Hertey, Buffalo NY 14216

    RAYBURN ANTHONY : Everything’s Just Wai-ting - RAYBURN ANTHONY & W-S HOLLAND

    & CARL MANN : Rockabilly Highway Je suis de ceux qui, après le passage de Rayburn au Good Rockin! Tonight d"At-tignat, avaient regretté qu"il n"ait pas fait la part belle à ses compositions récentes plutôt que privilégier les

    reprises. Ces deux CD abondent dans mon sens, car ils sont vraiment pleins de bonnes choses. Le 1er est plus Country des 60!s, un style qui lui convient bien, avec de belles bal-lades (The deepening snow) et quelques titres plus musclés, Country Rock comme Redneck crowd et, surtout le très cashien (normal, il lui est dédié) Boom chicka boom, écrit par l"ami britannique Jimmy Newcombe. Le 2ème, en-

    registré au nouveau studio de l"université du Tennessee à Lambuth, en compagnie de WS Holland, ex batteur de Cash, et Carl Mann, comporte aussi sa dose de country et country rock, plus

    deux récitations de W S sur fond musical et le récit en public à Londres de ses débuts chez Sun avant un long solo de batterie. Il y a aussi une plus grande proportion de R!n!R/ Rocka-billy, avec des reprises et des originaux, dont Dream train, autre contribution de Jim New-combe ou She!s got a beautiful boodie. La ré-partition des titres est logique : 6 chacun pour Rayburn et Carl, 3 pour W S Holland.

    233 Fairview Drive, Humboldt TN 38343, USA

    Le Cri du Coyote n°111 page 31Le Cri du Coyote n°111 page 31

    MAXWELLS : The Maxwells La formule guitare/ contrebasse/ batterie évoque presqu"invariablement le Rockabilly, mais avec les Maxwells, vous ne taperez pas totalement dans le mille, car Les Gallier (gtr, vo) David Sowers (cbss) et Dave Camey (bat) ne pra-tiquent pas que ce style. Il est vrai qu"ils sont aidés par un pianiste et un saxo, sur quelques morceaux. Le résultat est un CD au contenu bien plus varié que la formule trio le laissait croire, allant du Rockabilly classique enlevé auquel le vocal un peu rauque de Les donne une pointe de sauvagerie (Don!t get me started, How she makes me blue) ou lent (Another drunken fool, Some kind of power) à un instrumental un peu Shadows (Mona!s mood) ou un R!n!R lent sauce Duane Eddy avec vocal (Speed dial), en pas-sant par du bon R!n!R medium (Head in the sand) ou enlevé (Where is the woman?, Best girl), dont un superbe This time endiablé à la Elvis, avec sax et claquements de main, un Don!t wanna do that again entre Hillbilly Bop et Rockabilly, et un instrumental mêlant Country et Rock"n"Roll (Staggeroo). De l"éclectisme de bon aloi comme ça, j"en veux bien tous les jours ! (BB)

    721 E Normal, Springfi eld MO 65807

    ROCKET iN A POCKET : Kick It Over The Moon En ces temps où la majorité des nouveaux groupes se lance dans un Rocka-billy plus ou moins Psycho, il est réconfortant d"en entendre un faire du R!n!R, sur fond d"inspiration spatiale (11 compos sur 12 titres). Certes on décèle chez eux des infl uences Jerry Lee Lewis, Rockabilly (Girl from outta space avec ré-pons) Italo Doo-Wop à la Dovells (Borderliner, Wolfman, Good to be true) son 60"s, voire Surf, mais ils rappellent (Rocketride, Moon & rock, RTTC, Rocket bop) surtout beau-coup Danny & Juniors, un style qui leur va comme un gant, les Allemands étant très forts pour former des groupes vocaux. Ils font d"ailleurs une reprise assez exubérante de At the hop. J"ad-hère avec enthousiasme ! (BB) Christian Ammann, Ringeisenstrasse 16, 86381 Krumbach (Allemagne)

    Montage Cri 111.indd 31 1/06/09 23:14:18

  • JOYCE WOODSON : If I Hadn’t Seen The West San Juan Capistrano est célèbre pour sa vieille mis-sion où nichent des hiron-delles. Mais ce n"est pas leur piaillement qu"évoque le vocal de Joyce, plutôt ce-lui d"un rossignol. Dans une

    musique Western dominée par les groupes vo-caux masculins, il est rassurant de voir appa-raître, de temps à autre, une chanteuse de ce style, reconnue par ses pairs et les critiques. Cet album comporte peu de titres rythmés, tout juste Waddie, get your boots on, le reste étant constitué d"une paire de valses dont la belle I don!t want to be a cowboy anymore et de bal-lades, une ou deux plus Jazz, sur lesquelles le vocal de Joyce fait merveille, en particulier I heard about it in a song, Cheyenne, Davey, get your banjo et Dawson. Une excellente dé-couverte. (BB) 32158 Camino Capistrano # 366

    San Juan Capistrano CA 92675

    BUCKARETTES : Cowgirl Serenade Des changements depuis leur 2ème CD, chroniqué dans le Cri. Les fondatrices Katie Gill et Debra Jean Par-ker Harris sont désormais fl anquées de Susan Clark (vo, ac, clav) Amy Blackburn

    (vo, viol) et Jared Putnam (cbss) ce qui n"a fait qu"améliorer leurs harmonies vocales, déjà bien au point. Ce 3ème CD, à l"instar des deux précédents, est partagé à moitié entre titres Western Swing ou Hillbilly Bop, ballades Wes-tern et ballades Country et comporte un tiers de compos, surtout de Susan. Les morceaux phares sont les reprises de Pee Wee King (Birds and the bees et Slowpoke) les excel-lents Hillbilly Bops Whoa baby et Forget-me-nots, les ballades Adobe hacienda, à la Marty Robbins, Mama!s rocking chair et la valse Fall in love again waltz. Seul regret, qu"elles ne sortent pas d"albums plus souvent. (BB)

    2922 Foraker Place NW, Albuquerque NM 87107

    DAVE STAMEY : Come Ride With Me Si vous aimez Ian Tyson repris par Tom Russell ou des CD Western de Tom, vous adorerez Dave, dans le même créneau avec des titres medium un peu enle-vés, des ballades medium

    de fort bon aloi (Sharon Littlehawk, Geroni-mo"s children ou Crazy Mary) un medium au léger rythme Hillbilly Bop, Used rough, un Hillbilly Bop enlevé, Someone go back home, auxquels il ajoute un bel hommage à deux lé-gendes musicales de Tonopah, Ruby & Roy Moore (Ruby could sing). La superbe ballade, Come ride with me, à elle seule, vaut le détour. Et il a d"autres CD plus anciens dans la même veine. (BB) 112 N Oakglen, Nipomo CA 93444

    avec un vocal râpeux de David Dills, Down in the bottom et Spoonful (tous deux de Willie) démontrent que ce CD aurait vraiment pu être 100% rockin" blues si on l"avait souhaité.Dixon Landing, [email protected]

    JASON RiCCi & NEW BLOOD :Down With The Devil

    Mélange de rock (sans le N" roll indispensable), de Soul medium agréable (Sweet lo-ving), de Boogaloo, de Jazz, voire de style musique de

    fi lm (Enlightment) cet album sort souvent de mes inclinations musicales, hormis un Broken toy à la St James infi rmary, le Rockin" Blues lent As long as I have you (pas le titre d"Elvis) et le Rockin" Blues medium How it come to be, le meilleur du lot. Le chat est bien maigre.

    Electro Groove, Dist. Distribué par Delta Groove,

    14602 Victory Blvd, Ste 208, Van Nuys CA 91411

    THE iNSOMNiACS : At Least I’m Not With You Deux ans passés depuis le 2ème CD de ce groupe de Portland, Orégon, formé de Vyasa Dodson (vo, gtr) Alex Shakeri (pno, org) Dean Mueller (bss) Dave Melyan (bat) mais on les retrouve

    en pleine forme, rockant le Blues à souhait, toujours avec un mélange de compositions (8) et de reprises, Directly from my heart to you de Little Richard, ce qui dénote une belle cul-ture musicale, de vocaux et d"instrumentaux (le Boogie Woogie enlevé Root beer fl oat et le Rockin" Big Band Insomniacs boogie). Outre les titres précités, on note At least I"m not with you, à la I hear you knocking, le bon R!n!R She can talk, le R"n"B néo-orléanais Baby don"t do it et Angry surfer. Seul regret, l"orgue qui noie les sons sur quelques titres. Nul n"est parfait… Delta Groove, cf adresse ci-dessus

    NiCO BRiNA : 25 Years On Stage Nico a déjà 25 ans de car-rière alors qu"il atteindra la quarantaine en septembre. Pour fêter ce quart de siè-cle consacré à la musique, quoi de mieux qu"un album, compilé à partir de pres-

    tations publiques, qui plus est ? Le choix est bien balancé, entre compos et reprises, entre instrumentaux (il est pianiste) et vocaux. Les interprétations sont à la hauteur, même si la prise de son du vocal et la balance pourraient être meilleures. Le style ? Souvent infl uencé par Jerry Lee Lewis, il englobe Boogie Blues lent, Boogie Woogie guillerets (Jump ahead boogie ou Back seat boogie) ou lancé à vites-se grand V sur son Nico"s highspeed boogie qui porte bien son nom, un peu d"ambiance caribéenne (I"ve heard a little about you) du Rockin" Rhythm & Blues et R!n!R énergique (Happy ol" boy) ou à la Jerry Lee (Whole lotta shakin" going on). Il n"habite pas loin, les orga-nisateurs de concerts pourraient penser à lui.

    Dorfstrasse 5, 3633 Amsoldingen (Suisse)

    dian grass) et un excellent Gospel Country Bop (Mystic River Jordan) en fi nal.

    Brazos De Dios (2004) : Mon préféré, avec un peu de Tex-Mex en sus des infl uences citées. Les titres phares sont la superbe valse Tex Brazos de Dios, la ballade Honky Tonk Echo of love, le Hillbilly Bop/ Bluegrass A dream in the making et Ballad of Cajun Joe très Country Cajun à la Jimmy C Newman. Driftwood : Le dernier en date. Toujours une quasi-totalité de compos et les mêmes infl uences. Meilleurs moments : les valses Songs behind the man behind the teardrop, Driftwood, le Gospel Hillbilly Bop/ Blue-grass The heaven express, une très belle reprise, Ole Slew Foot de Johnny Horton (il a bon goût). Il ajoute la superbe ballade western à la Pancho & Lefty, Unfor-given. Un artiste authentique à découvrir d"urgence.

    92242 River Rd, Junction City OR 97448, www.cdbaby.com

    TiP TOP TRiO : The Tip Top Trio Nouveau et récent trio roc-kabilly californien classique (guitares solo et rythmique au départ, puis ajout d"une contrebasse) qui propose 13 compos, de facture clas-sique dans l"ensemble. En

    ressortent les titres avec répons, qui semble être une caractéristique du trio, Daddy-o, Red hot!!, Rockabilly V D ou Move, move, move. Le chanteur réussit un tour de force sur un Rockabilly rocket frénétique : ne pas perde le fi l des paroles hoquetées. L"intervention de Melissa Callaway, au vocal très Wanda Jack-son, sur Shut your mouth, peut laisser espérer une collaboration plus étendue dans le futur. Quelques titres s"écartent cependant de la li-gne générale : I hate LA plus Country medium, Dream girl assez Ragtime, Besame mucho qui sonne Variété Gypsy. Tout n"est certes pas parfait, mais ils semblent sur la bonne voie.

    1766 Elston Circle, Woodland CA 95776, USA

    JOHNNY JAY & FABULOUS 50’S :Live At The Scène du Golf

    On pourrait croire qu"il s"agit de facilité lorsque des groupes actuels s"attaquent à des classiques du R!n!R, ce qui est le cas ici, en pu-blic le 6 décembre 2008 à

    St Etienne. L"écueil, souvent fatal, est la com-paraison avec les versions originelles, ce qui n"est pas le cas pour des compos ou des re-prises d"obscurs titres Rockabilly. Le problème de cette formation, basée en Ardèche, n"est pas le vocal ou l"accent (Johnny est anglais) mais le jeu de guitare brouillon du soliste, qui contraste avec celui, plus clair et incisif d"un Chuck des débuts ou d"un Carl Perkins, que l"on ressent sur les nombreuses reprises des titres de Berry. Mais sur les titres de Little Ri-chard, où l"apport du saxo est décisif, on n"a pas la même impression et ils passent comme une lettre à la poste. Ils s"en sortent bien aussi sur les reprises de Jerry Lee ou d"Elvis. Ce défaut gommé, il n"y a pas de raison qu"ils ne continuent pas à initier de nouvelles généra-tions aux joies rock !n! rollesques. Après tout, le R!n!R est bon pour l"âme ! www.johnnyjay.frALEX DiXON BAND : Rising From The Bushes

    Alex est le petit-fi ls du grand Willie Dixon, qui lui a enseigné le piano, alors un CD de lui est alléchant. Mais, sur les compos qui jalonnent l"album, on ne re-trouve pas le souffl e bien

    Rockin" Blues du papy. L"ensemble est plus ancré du côté medium, ou de la ballade Soul bluesy, certes agréable, comme Find a way to live (vocal Gerald Johnson) mais on reste sur sa faim, d"autant que deux titres plus musclés,

    CROCK & ROLL

    Comme il le dit, Alton Wayne Crump a grandi dans un environnement musical Country, Bluegrass et Gospel, lors de soirées passées sur la véranda à écouter la musique des voisins rassemblés, avant de se join-dre à eux et de se mettre à composer. Inutile d"ajouter que ses chan-teurs préférés viennent des années 50 ou 60 : George Jones, Gene Watson, Merle Haggard, Marty Robbins et Hank Snow, entre autres. Des infl uences très sensibles sur les trois CD déjà parus sous le patro-nyme d"Alton Wayne, autoproduits, sans n° de référence, sur sa marque

    Tumalo, avec 10 titres et un livret donnant les paroles des chansons, ce qui est un plus pour la majorité de nos lecteurs. Les voici, dans l"ordre de parution : Down Home Music (1999) : Que des compositions sur ce CD qui oscille entre Bluegrass mêlé de Hillbilly Bop (Down home music) valses (Waltz of the ocean) Honky Tonk, un instrumental Bluegrass/ Cajun (Scan-

    Coup de projecteur ALTON WAYNE : Sur la piste de l"Orégon

    WESTERN SKiES

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    Montage Cri 111.indd 32 1/06/09 23:14:19