Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

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Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive Autor(en): Kouchakoff, P. Objekttyp: Article Zeitschrift: Mémoires de la Société Vaudoise des Sciences Naturelles Band (Jahr): 5 (1934-1937) Heft 8 Persistenter Link: http://dx.doi.org/10.5169/seals-287569 PDF erstellt am: 21.11.2015 Nutzungsbedingungen Mit dem Zugriff auf den vorliegenden Inhalt gelten die Nutzungsbedingungen als akzeptiert. Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die angebotenen Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungshinweisen und unter deren Einhaltung weitergegeben werden. Das Veröffentlichen von Bildern in Print- und Online-Publikationen ist nur mit vorheriger Genehmigung der Rechteinhaber erlaubt. Die Speicherung von Teilen des elektronischen Angebots auf anderen Servern bedarf ebenfalls des schriftlichen Einverständnisses der Rechteinhaber. Haftungsausschluss Alle Angaben erfolgen ohne Gewähr für Vollständigkeit oder Richtigkeit. Es wird keine Haftung übernommen für Schäden durch die Verwendung von Informationen aus diesem Online-Angebot oder durch das Fehlen von Informationen. Dies gilt auch für Inhalte Dritter, die über dieses Angebot zugänglich sind. Ein Dienst der ETH-Bibliothek ETH Zürich, Rämistrasse 101, 8092 Zürich, Schweiz, www.library.ethz.ch http://retro.seals.ch

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Le médecin Paul Kouchakoff reçu en 1945, le Prix Nobel en Médicine grâce à ses travaux sur la leucocytose digestive. Pendant les années de 1930, à l’Institut de Chimie Clinique en Lausanne, Suisse, Paul Kouchakoff développât une recherche qui lui permit de conclure que le corps humain reconnaît les aliments cuits comme des envahisseurs nocifs. Son travail publié sous le titre « L’Influence de l’Alimentation sur la Formule Sanguine de l’Homme » (Kouchakoff, 1937) démontrât que le phénomène de la leucocytose digestive, ainsi que les changes des pourcentages relatifs des cellules blanches,considéré comme un événement physiologique, est en réalité une MANIFESTATION PATOLOGIQUE qui se produit comme conséquence de l’ingestion d’aliments cuits et soumis à quelque procédé.

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Nouvelles lois de l'alimentation humainebasées sur la leucocytose digestive

Autor(en): Kouchakoff, P.

Objekttyp: Article

Zeitschrift: Mémoires de la Société Vaudoise des Sciences Naturelles

Band (Jahr): 5 (1934-1937)

Heft 8

Persistenter Link: http://dx.doi.org/10.5169/seals-287569

PDF erstellt am: 21.11.2015

NutzungsbedingungenMit dem Zugriff auf den vorliegenden Inhalt gelten die Nutzungsbedingungen als akzeptiert.Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte anden Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern.Die angebotenen Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie fürdie private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot könnenzusammen mit diesen Nutzungshinweisen und unter deren Einhaltung weitergegeben werden.Das Veröffentlichen von Bildern in Print- und Online-Publikationen ist nur mit vorheriger Genehmigungder Rechteinhaber erlaubt. Die Speicherung von Teilen des elektronischen Angebots auf anderenServern bedarf ebenfalls des schriftlichen Einverständnisses der Rechteinhaber.

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MEMOIRES DE M SOCIETE VAUDOISE DES SUCES NATURELLES

No 39 1937 Vol. 5, N°8

Nouvelles lois de l'alimentation humainebasées sur la leucocytose digestive

parP. KOUCHAKOFF

(Travail présenté à la séance du 2 décembre 1936.)

Note préliminaire. — Les premières expériences qui sont à

la base de ce travail datent de 1912 et des années suivantes.Elles ont été faites au cours d'expéditions arctiques patronnéespar le Gouvernement russe et l'Académie des Sciences de

Petrograd. L'auteur y participait à la fois comme chef d'ex¬

pédition et comme médecin. Tous les documents recueillis à

celte époque ont été perdus à la suite des événements po¬litiques qui bouleversèrent la Russie.

Ce travail a été repris en 1928 en France d'abord, dansles laboratoires du Dr Ronchèse à Nice, puis en Suisse dès1930, à Montreux et à Lausanne, où les recherches se sontpoursuivies grâce à l'appui de M. Park J. Hammar, à St-Louis.Mo., dans un institut particulier, le « Health Research Labo¬

ratory », puis à l'Institut de chimie clinique. Cette publicationn'est qu'un résumé d'un ensemble d'expériences ayant trait à

la leucocytose digestive. Ces dernières ont fait l'objet, jusqu'àce jour, de 1787 examens hématologiques. Tous les essais ontété pratiqués sur une vingtaine de patients, des deux sexes,enfants et adultes en bonne santé. Ainsi, il est clair que lescourbes données par les diagrammes ne constituent pas le ré¬sultat d'une seule expérience, mais une image typique repré¬sentant un phénomène ne varietur, observé de nombreuses fois.

Par contre, la technique du comptage des globules blancsest donnée dans tous ses détails, car elle repose sur un modeopératoire original beaucoup plus exact que le procédé clas¬

sique habituel et qui doit être rigoureusement adopté par ceuxqui seraient tentés de contrôler ou de poursuivre ces expé¬riences.

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Il a semblé utile de faire suivre cet exposé de quelquesconseils pratiques à l'intention de ceux qui voudraient essayerdu régime alimentaire préconisé.

Enfin, l'auteur remercie bien vivement M. le Dr L. Par¬chet et M. le Dr V. Badoux, ses collègues de l'Institut deChimie clinique à Lausanne, de leur utile et amicale collabora¬tion. Le premier s'est chargé de traduire le manuscrit durusse en français et le second a présenté ce travail à la Sociétévaudoise des Sciences naturelles sous sa forme définitive.

Introduction.La question de l'alimentation humaine intéresse tout le

monde. Mais, clans cet intérêt général, qui comprend les nom¬breux points de vue de l'hygiéniste, du biologiste, de l'éco¬nomiste, du sociologue, etc., nous ne voulons nous attacher qu'àla question biologique qui résume en définitive toutes les au¬tres et dont le but est de déterminer et d'établir le régimealimentaire normal et rationnel de l'organisme humain.

II est admis que notre alimentation doit être variée enfaisant appel, dans de judicieuses proportions, aux substancesindispensables à la vie de nos organes: eau, sels, graisses,albumines, hydrates de carbone. On sait aussi que les quan¬tités des éléments nécessaires à notre organisme ont été scien¬

tifiquement établies en se basant sur le pouvoir calorifique:un ouvrier manuel, pesant 70 kg., pris dans n'imporle quelpays, doit recevoir 3000 calories par jour. Cette estimationreste cependant plus ou moins empirique. De plus, on n'a

pas tardé à s'apercevoir que des individus soumis à une ali¬mentation caloriquement équilibrée pouvaient souffrir de ma¬ladies de carence.

En 1734 on établissait déjà que le scorbut, dont étaient at¬teints les marins au long cours, avait pour cause l'emploipresque exclusif de viandes salées. En 1897, Eijkmann apportala preuve que le béri-béri devait être incriminé à la consom¬mation de riz décortiqué. En 1911, Funk isola de la levureet de la balle des céréales une substance capable de préserverl'homme du scorbut. Il lui donna le nom de vitamine. Puis,la découverte des différentes vitamines permit de lutter avecsuccès contre les maladies de carence ou avitaminoses. Cesdonnées nouvelles battirent en brèche les lois de l'alimentationadmises jusqu'alors et il fallut les réviser en acceptant lerégime alimentaire varié, suffisant et vitaminé.

Cependant, une telle alimentation est-elle normale et ra¬tionnelle? Nous ne le pensons pas.

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En effet, l'homme moderne, qui a adopté le régime basé

sur les trois principes sus-mentionnés, souffre trop souventde maladies dont il faut rechercher les causes, à notre avis,dans une alimentation défectueuse et qui se traduisent le plussouvent par un métabolisme vicié. Ces affections qui étaientinconnues de nos lointains aïeux s'expliquent bien par l'énormedifférence qui caractérise notre façon de nous nourrir et cellede nos ancêtres. La nature assurait à l'homme primitif toutce qui était nécessaire à sa vie et à sa santé. De nos jours,nous consommons de plus en plus des produits concentrés pré¬parés industriellement et complètement modifiés dans leur na¬ture alimentaire par des procédés physiques et chimiques, sansnous préoccuper de leur mode d'assimilation ou de leur actionplus ou moins nocive sur notre santé.

Nous nous sommes demandé par quel moyen nous pour¬rions étudier scientifiquement l'action des différents alimentssur l'organisme humain. Nous avons pensé à la leucocytosedigestive, c'est-à-dire à l'étude des variations quantitatives etqualitatives des globules blancs du sang qui se produisent aprèsl'ingestion de nourriture. Ce cyto-diagnostic constitue d'ailleursun critère indiscutable de l'état hématologique d'un organisme.Il est universellement admis, comme chacun le sait, par lessciences médicales et biologiques.

Partie expérimentale.La leucocytose digestive. — Rappelons que Donders * ob¬

serva le premier, en 1846, une augmentation du nombre des

leucocytes du sang après un repas. Cette constatation fut con¬firmée plus tard par d'autres savants. En 1859, Virchow 2

donna à ce phénomène le nom de «phisiologisch-digestive-Leuko-cytose ». II admit ainsi que l'augmentation du nombre des

globules blancs après le repas était un phénomène physiologiquenormal. « C'est lui aussi qui a proposé une interprétation decette leucocytose digestive physiologique par la suractivité des

ganglions mésentériques, après le repas, la néoformation intensedes lymphocytes dans ces ganglions et leur pénétration consé¬cutive dans la circulation générale 3 ».

En 1876, Grancher 4 démontre que l'augmentation des

leucocytes après les repas ne se produit pas toujours et que

1 Donders. Nasse, Moleschott, Pury, cit. in thèse de Syrenski.2 Virchow. Cellular pathologie Berlin, 1859.3 Krolunitsky, G. Rôle des leucocytes dans la digestion. Thèse de Paris,

1914.4 Grancher. .Soc. de Biol., 11 juin 1876 et Gazette méd. de Paris, 27, 1876,

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c'est un phénomène purement individuel. Sur huil cas, uneseule fois il observe une hyperleucocytose, alors que dans les

sept autres cas il constate au contraire une diminution trèsnette du nombre des globules blancs. Cet auteur finit par met¬tre en doute l'existence d'une leucocytose digestive.

Patrigeon 5, en 1877, arrive à la conclusion que la leuco¬

cytose après les repas est tellement insignifiante qu'il est à

peu près impossible de l'apprécier et que, par conséquent, onne peut en admettre la réalité.

En 1878, Duperie 6 montre, dans sa thèse, l'existence dela leucocytose digestive et la met en relation avec la nature del'aliment ingéré. Ainsi, par exemple, elle est particulièrementaccusée après un repas composé de légumes et de lait.

Hoffmeister '• constate également les manifestations de laleucocytose digestive et attribue aux globules blancs un rôleimportant dans la digestion et l'assimilation des aliments; ilremarque, en effet, après un repas riche en protéines, uneaugmentation considérable des leucocytes dans le tissu adé¬noïde des parois de l'intestin, fait qui n'avait pas été observéchez l'animal à jeun. Il observe que les lymphocytes transfor¬ment en albumines les peptones produites par la digestion etles distribuent à l'organisme sous cette forme assimilable. En1897, Burian et Schur 8 combattent les conclusions de Hoff-meister et refusent aux lymphocytes tout pouvoir d'assimila¬tion; ils considèrent la leucocytose comme une réaction de

l'organisme contre la pénétration de substances résultant de ladésintégration de l'aliment.

En étudiant la formule leucocytaire, Max Carstanjean 9

arrive à la conclusion que le pourcentage des lymphocytesaugmente et que celui des polynucléaires neutrophiles est beau¬

coup plus élevé avant le repas que quelques heures après, alorsque Japha 10 arrive à des résultats diamétralement opposés ;

pour ce dernier, la leucocytose digestive est accompagnée d'uneaugmentation nette des polynucléaires aux dépens des lym¬phocytes et des mononucléaires.

Vanstenberghe et Breton n admettent que, indépendam¬ment de la nourriture absorbée, on observe chez chaque indi-

5 Patrigeon. Thèse de Paris, 1877.6 Duperie. Thèse de Paris, 1877.7 Hoffmeister. Arch, für exper. Pathol, und Pharm m. t. X\V, 1889.8 Burian et Schur. Wien. Kl. Wochensch 6, 1897.9 Carstanjean, M. Jahrbücher f. Kinderheilk., Berlin, 1900.10 Japua. Deutsch. Med. Woch. XXVI, 1900; Deutsch. Zeitung Aertzte, 1901;

Jahrbücher f. Kinderheilk., Berlin, 1900.11 Vanstenberghe et Breton. Arch, de méd. expér. XVII, 1905.

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vidu et à des heures différentes d'un même jour, des modifi¬cations de la formule leucocytaire et ceci même à jeun.

Nous ne pouvons citer ici toute la littérature concernantla leucocytose digestive. Mais ce que nous en avons donnésuffit à montrer le désaccord qui règne encore sur la ques¬tion. Disons pour terminer que les conceptions de Virchowsont encore aujourd'hui généralement admises par le mondesavant.

Nous avons entrepris de contrôler sa façon de voir et derechercher, d'une part, s'il y a réellement augmentation dunombre des leucocytes dans le sang après les repas et, si celase confirmait, de préciser si nous étions en présence d'un phé¬nomène physiologique normal ou au contraire d'une manifesta¬tion pathologique.

Pour étudier la leucocytose digestive, il faut donc êtreà même, à un moment défini,

a) de déterminer exactement le nombre de leucocytes con¬tenus dans un mm3 de sang;

b) d'établir la formule leucocytaire, c'est-à-dire de dresserle bilan, en o/o, des différents types de globules blancs.

Il faut donc effectuer parallèlement un examen quanti¬tatif et un examen qualitatif. Pour le comptage des globulesblancs, il est indispensable d'avoir en mains une technique trèsrigoureuse tolérant au maximum un écart de 300 à 5Ö0 uni¬tés au mm3.

Technique.Voici le mode opératoire adopté pour le prélèvement et

l'examen du sang.

a) Comptage des leucocytes.Après l'avoir désinfectée à l'alcool puis à l'éther, on pique

la pulpe d'un doigt. La goutte de sang qui sourd est immé¬diatement aspirée dans une pipette de Thoma-Zeiss qui estutilisée habituellement pour le comptage des globules rouges.Le sang est aspiré jusqu'à la marque 1 et aussitôt on complètepar aspiration jusqu'à la marque 101, par le liquide dont voicila composition :

Chlorure de magnésium 1,00 gr.Citrate de soude 0,20 gr.Formol (40 •>/<,) 0,50 gr.Bleu de méthylène 0,25 gr.Eau distillée 100,00 gr.

Cette solution doit être neutre et incapable de provoquer la pluslégère hémolyse.

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On mélange le tout soigneusement par agitation, la pipetteétant maintenue par ses extrémités entre deux doigts. Onchasse un tiers environ de la dilution sanguine, on essuie dé¬

licatement l'extrémité de la pipette et on porte une certainequantité du liquide sur la chambre à compter de Thoma-Zeiss.Cette quantité doit être suffisante pour remplir à moitié lesdeux rigoles qui bordent la chambre. On couvre délicatementd'une lamelle, sans presser. On laisse reposer quelques minutesavant d'examiner au microscope.

Pour contrôler la bienfacture de la préparation (homogé¬néité) et s'assurer que le sang appartient bien à un individuhématologiquement normal, on commencera par compter les

globules rouges dont le nombre doit, grosso modo, oscillerautour de 5 millions par mm3 pour l'homme et 4 500 000 pourla femme.

La chambre de Thoma-Zeiss est gravée d'un réseau micro-métrique qui comprend 16 carrés divisés à leur tour chacun en16 petits carrés. Un millimètre carré correspond à 25 petitscarrés, la hauteur de la chambre étant de 0,1 mm., le sangayant été dilué 100 fois dans la pipette, il sera aisé de déter¬miner le nombre d'hématies par unité de volume: le nombre

moyen d'hématies contenu dans un grand carré, multiplié par25, puis par 10 et encore par 100 donnera le nombre totalcherché.

Exemple : moyenne des hématies par grand carré 193195 X 25 X 10 X 100 4 870 000 hématies par mm3.

Le nombre des hématies étant normal, on passe alors aucomptage des globules blancs qui se fait par champ et nonpas par carré.

Le microscope est muni de l'objectif 6 et de l'oculaire 2.Le réseau micrométrique est mis au point par manœuvre dutube du système optique de manière à compter par exempleexactement 10 divisions (petits carrés; côté 1/20 mm.) dans sondiamètre. Le rayon du cercle B 5 divisions 5/20 Vi mm.La surface du cercle -n B2 22/7 X Vi6 11/s6 nim2. Profondeurde la chambre: 1/10 mm. Vol. du champ: u/56 X1/10=11/56o mm3ou assez exactement 1/&6 mm3, donc, pour 1 mm3, 56 fois plus.

Ce facteur peut donc varier d'un microscope à l'autre; ilsera établi d'après le nombre de « petits carrés » occupant lediamètre du champ microscopique. Ainsi, ayant noté très exac¬tement le nombre de leucocytes successivement dans 200 à

300 champs, au moyen du chariot mobile et en parcouranttoute la préparation dans les deux sens (aller et retour), on

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établit la moyenne par champ. Cette dernière multipliée par56, puis par 100 (dilution du sang) donnera le nombre de

globules blancs par mm3.

Exemple : on a compté 301 leucocytes dans 250 champs. Lamoyenne sera de 301 : 250=1,2 qui, multiplié par 56 et par 100,donnera 0720 globules blancs par mm3.

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Fig. A.

a : polynucléaire. c : moyen mono.b :: lymphocyte. d : grand mono.

b) Formule leucocytaire (frottis).L'étalement sur lame de verre se fera sitôt après le prélè¬

vement globulaire à la pipette. Pour avoir un bon frottis,il est indispensable de suivre exactement les règles établiesen hématologie. Il est nécessaire en particulier d'étendre le sangd'une façon régulière, en repoussant la goutte au moyen d'unelame rodée et en évitant d'atteindre les bords de la lame.Il sera toujours utile de faire plusieurs préparations. Oncolorera de préférence au May-Grünwald et au Giemsa. L'exa¬men microscopique portera sur toute la surface.

Bappelons que dans le sang d'un individu adulte, sain età jeun, on compte 6000 à 8000 leucocytes répartis grossomodo comme suit (fig. A) :

Polynucléaires 60 à 70 o/0

Lymphocytes 20 à 25 o/o

Moyens et grands monos 8 à 10 o/0

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Comme nous l'avons vu, le prélèvement se fait par piqûreau bout du doigt. Puisqu'il faut faire des examens rapprochés,il est essentiel de prélever chaque fois à un nouveau doigtet immédiatement après la blessure. Nous avons constaté quel'organisme réagit nettement à la piqûre elle-même. Sitôt aprèsle traumatisme, si petit soit-il, il se produit un afflux de glo¬bules blancs à l'endroit lésé et cette augmentation reste sta¬tionnaire tant que la blessure n'est pas cicatrisée. Cette hyper-leucocytose peut être considérée comme une réaction de dé¬fense locale contre une infection éventuelle qui utiliserait la

coupure comme porte d'entrée.

Etudes expérimentales.

Maintenant que nous sommes en possession d'une techni¬

que sûre pour le prélèvement du sang et le comptage des

globules blancs, voyons s'il existe une modification quantitativeou qualitative de la leucocytose au cours du jeûne. Nos ex¬périences ont montré que la formule sanguine peut subir, aucours du temps, de légères fluctuations dans un organismenon alimenté. Ces variations sont d'ailleurs normales et peumarquées; elles s'éloignent nettement, comme nous le verronsplus loin, des courbes expérimentales d'hyperleucocytose.

Les résultats obtenus ont été enregistrés par des courbesqui nous paraissent traduire clairement les phénomènes ob¬servés. Il y a pour chaque expérience deux diagrammes su¬

perposés correspondants. Le supérieur donne, en fonction dutemps, la variation du nombre des globules blancs par mm.3de sang et l'in'férieur traduit, de la même façon, les modifi¬cations en o/0 des différents types de leucocytes (formule leu¬

cocytaire).En examinant le sang d'un individu qui vient de pren¬

dre un petit déjeuner composé d'une tasse de chocolat aulait sucré, de pain et de beurre (Diag. N° 1), nous constatonsque le nombre total des leucocytes, qui était de 7000 à jeun,monte à 8000 après 5 minutes, à 10 000 après 10 minutes,atteint son maximum de 13 000 après 30 minutes, pour re¬tomber à la normale après 90 minutes. Dans la formule leu¬

cocytaire, on constate aussi une modification profonde qui at¬teint son maximum après 10 minutes. Le °/o des polynu¬cléaires neutrophils tombe de 65 à 50 tandis que les lym¬phocytes montent de 25 à 40o/0 Une demi-heure après, lenombre des polynucléaires neutrophiles revient à la normaleet y resle jusqu'à la fin de la réaction, alors que le nombre

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des lymphocytes, ayant repassé par la norme, continue à di¬minuer. Les moyens mononucléaires augmentent alors auxdépens de ces derniers, tandis que les grands mononucléaireset les polynucléaires eosinophiles ne subissent pas de modi¬fication. Nous pouvons donc conclure à l'existence de la leu¬

cocytose digestive, ce phénomène se traduisant par des per¬turbations évidentes de la morphologie sanguine.

Si on laisse à l'organisme le temps de « revenir à zéro »,c'est-à-dire de reprendre son équilibre globulaire correspondantà l'état de jeûne, il refera la même poussée de leucocytose à

chaque nouvelle ingestion de nourriture (Diag. N° 3).Si l'alimentation se poursuit, toutes les demi-heures par

exemple, sans que les globules blancs aient le temps de re¬tomber à leur nombre initial, on voit les ingestats successifs

provoquer chaque fois une hyperleucocytose plus ou moinsforte qui s'ajoute à la précédente (Diag. N° 2).

En fait, quels sont les produits qui constituent notre ali¬mentation? On peut, sans tenir compte de leur nature chimique,les diviser en trois groupes :

1° Les produits naturels n'ayant subi aucune modificationquelconque, c'est-à-dire tous les aliments crus.

2° Les produits cuits, c'est-à-dire les mêmes que les pré¬cédents, mais soumis à l'action de la chaleur. Il faut encoredistinguer parmi ces derniers :

a) les aliments cuits préparés à la pression ordinaire;b) les aliments cuits préparés sous pression élevée (auto¬

clave).3° Les produits « fabriqués », c'est-à-dire certains aliments

modifiés non seulement par la chaleur, mais par d'autresagents 12.

Voyons l'influence de ces différents produits sur la mor¬phologie du sang.

Nous constatons en premier lieu que la leucocytose diges¬tive n'est pas déclenchée par les produits crus. En prenantune pomme crue, on n'enregistre aucune réaction ni quanti¬tative ni qualitative (Diag. N° 4). Si on répète l'expérienceplusieurs fois au cours de la même journée et en variant les

produits crus tels que l'eau potable, le sel, les divers légumes,les céréales, les fruits, le miel, le lait cru, les œufs frais, laviande crue, en un mot tous les produits alimentaires tels qu'ilsse trouvent dans la nature, le nombre total des globules blancsne varie pas, ni leur o/0 relatif (Diag. N°5).

Kouchakoff, P. Comp. rend. Soc. Biol. T. GV, p. 207, octobre 1930

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Voyons maintenant ce que deviertdra notre formule san¬guine à la suite de la consommation des mêmes produits na¬turels, mais soumis à l'action de la chaleur. Si la cuisson aété faite à la pression ordinaire (préparation habituelle desaliments par cuisson dans l'eau portée à l'ébullition), on dé¬clenche une leucocytose digestive manifeste, caractérisée parune augmentation du nombre des globules blancs, mais sansque le o/o des différents types soit troublé. Un exemple ty¬pique est donné par l'ingestion d'une pomme cuite (Diag. N° 6).

Si les produits ont été soumis simultanément à l'action dela chaleur et à une pression supérieure à la pression atmos¬phérique (préparation habituelle des conserves à l'autoclave)leur ingestion provoquera également une hyperleucocytose. Nousverrons plus loin pour quelle raison ces aliments doivent êtreconsidérés à part. Les produits « fabriqués », plus particuliè¬rement le vin, le sucre et le vinaigre que nous avons étudiés,déclenchent également une augmentation des globules blancset un changement dans la répartition des différents types(Diag. N° 7). D'autre part, nous avons établi que l'ingestionde jambon avarié provoque une réaction violente, comparableà une intoxication, qui demande 6 heures pour s'effacer com¬plètement (Diag. N° 8).

La quantité de l'aliment absorbé joue-t-elle un rôle dansl'apparition et la marche de la leucocytose digestive L'expé¬rience prouve que non: 50 mgr. de sucre agissent comme100 gr. Mais, pour ingérer 50 mgr. de sucre, il est indiquéd'avoir un véhicule liquide. On utilisera l'eau distillée, carcette dernière ne cause elle-même aucun trouble leucocytaire.Elle se comporte comme un élément neutre vis-à-vis de l'or¬ganisme (Diag. N°s g, io, 11, 12).

Nous avons montré également que la réaction leucocytairecommence au moment où l'aliment se trouve en contact avecla paroi stomacale. Elle peut être décelée de 3 à 5 minutesaprès. Il est bien évident que le système nerveux doit jouerici un rôle primordial dans le déclenchement et l'enchaînementdes phénomènes observés. Il n'est pas possible d'étudier icicette face si intéressante du problème.

Voici encore d'autres observations :

Un aliment non avalé, mais seulement mastiqué dans labouche, ne produit pas de réaction leucocytaire. Un alimentcru, introduit directement dans l'estomac par tubage, produitaprès 5 minutes une légère hyperleucocytose passagère, quidisparaît après 10 minutes environ, ce qui explique la né¬cessité de la mastication avant la déglutition (Diag. N° 13).

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1) Une tasse de café au lait sucré,avec pain et beurre ;

2) Une assiette de soupe aux légumes,viande rôtie, fromage et fruits.

Diag. N° 4.

Une pomme crue.wIO

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Un aliment cuit introduit de la même façon déclenche uneréaction violente et durable (Diag. N° 14).

Nous avons vu que les produits cuits soit à la pressionordinaire, soit à l'autoclave, provoquent une augmentation dunombre total des globules blancs. En est-il de même si ces

produits sont chauffés à la pression ordinaire et à des tem¬pératures inférieures à celle de l'ébullition de l'eau (sans tenircompte de l'altitude) Nos expériences ont démontré que seulsles aliments naturels portés au-dessus d'une certaine tempé¬rature étaient susceptibles de déclencher la leucocytose diges¬tive. // existe pour chaque aliment une température critiquequi est la température maxima à laquelle peut être porté,pendant une demi-heure au bain-marie, un produit alimentaire,sans que son ingestion provoque de modifications dans notreformule sanguine. Ces températures critiques varient selon les

produits et oscillent entre 87 et 97 degrés centigrades 13.

Détermination des températures critiques.Pour déterminer les températures critiques des diffé¬

rents produits alimentaires, nous avons fait construire parla maison Cogit, à Paris, un appareil ad hoc, sorte de bain-marie métallique à double enveloppe, calorifuge, chauffé élec¬

triquement, avec régulateur de température et muni d'un ther¬momètre de précision (variations admises 0,1 degré). Cet ap¬pareil, dont nous ne pouvons donner ici une description dé¬

taillée, permet de porter et de maintenir à une températuredéterminée et invariable une enceinte dans laquelle on placele produit à examiner.

Un aliment déterminé ainsi soumis à l'action de la chaleurà une température connue et durant 30 minutes, est ingéré par

Produits Température: critique!

eau 87"lait 88»

œufs 88°laitues 89°tomates 89"choux 89"céréales 89»

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graisses 91°

pois 91°citrons 91°

rognons 91°

pommes 92°

oranges 92°

pommes de terre 93°

13 Kouchakoff, P. W Congrès internat, de Microbiol. Paris, 1930.

Page 14: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

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Aliments crus : I. banane; II. pom¬me, III. tomate; IV. laitues,carottes,sel; V. pommes; VI. trois œufs,pommes, carottes, laitues, sel, ci¬tron; VII. miel, un verre d'eau;

VIII. un œuf; IX. une pomme.

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Une pomme cuite.Diag. N° 7. Diag. N° 8.

Un demi-verre 1) Une poire cuite;de vin blanc. 2) Pain, jambon avarié, beurre.

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Page 15: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

332 P. KOUCHAKOFF

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cassis 95° myrtilles 97°huile d'olive 96° groseilles 97°cerises 96° ronces (murons) 97°miel 96° pruneaux 97°

carottes 97° abricots 97°navets 97° pèches 97°

pomme de céleri 97° figues 97°haricots 97° melon 97°olives 97° noix 97°foie de veau 97°

le patient, qui se soumet ensuite à l'examen hématologique.Si la leucocytose digestive n'est pas déclenchée par le produitchauffé, cela -veut dire que ce dernier n'a pas été porté à sa

température critique. S'il y a augmentation des globules blancs,la température critique a été dépassée. En opérant ainsi paressais successifs, nous avons pu établir le tableau donné ci-dessus.

La leucocytose digestiveen fonction des températures critiques.

Pratiquement, il est donc possible d'éviter la leucocytosedigestive pour tout produit naturel chauffé si on ne dépasse

pas, dans sa préparation, sa température critique (Diag. Nos 15,16, 17, 18, 19).

Si la température critique a été dépassée pour un alimentdonné, on peut l'empêcher de provoquer une réaction sanguinedans l'organisme à condition de le consommer simultanémentavec le même produit cru. Si;, par exemple, on mange unepomme cuite en même temps qu'une pomme crue, il ne se

produira pas de leucocytose dans le sang. Le produit cru faitrécupérer au produit cuit ses propriétés naturelles modifiéespar la température élevée. Si deux aliments différents, uncru et un cuit, sont absorbés en même temps, une telle récu¬

pération peut se produire également, mais à certaines condi¬tions: les températures critiques de l'aliment cru et de l'ali¬ment cuit doivent être identiques ou bien celle du premierdoit être supérieure à celle du second. Ainsi,~il n'y a pas deréaction leucocytaire si on mélange une banane crue avec deschoux cuits ou inversement, puisque les deux produits ont lamême température critique (89°). De même, -si Ton mangeune pomme crue (92°) avec une banane cuite (89°); mais onenregistrera immanquablement une hyperleucocytose si on prend

Page 16: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

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tillée.

Diag. N° 11.200 mgr. pom-„me cuite broyéedans un demi-verre d'eau dis¬

tillée.

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Page 17: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

334 I>. KOUCHAKOFF

une pomme cuite (92°) avec une banane crue (89") (Diag.iN° 20). Dans ce dernier cas, même en augmentant très nota¬blement la quantité de l'aliment cru, on n'arrêtera pas la réac¬tion. Exemple: une demi-pomme cuite (92°) ingérée en mêmetemps que trois bananes crues (89°) (Diag. N° 23).

Les mêmes lois s'appliquent au cas où un aliment cru estmélangé à deux aliments cuits. Si les températures critiquessont les mêmes pour les trois produits, on ne constate pas demodifications sanguines. C'est le cas, si on prend simultané¬ment une banane crue, des choux cuits et des tomates cuites,qui ont tous trois la même température critique (89°) (Diag.Nos 21, 22).

Pour éviter une réaction de l'organisme lorsqu'on consom¬me plusieurs produits cuits de températures critiques différen¬tes, il est nécessaire de les mélanger à plusieurs aliments crus,là encore de températures critiques égales ou supérieures, enobservant les lois énoncées ci-dessus (Diag. Nos 24, 25, 26, 27).

Comme nous le disions plus haut, il faut considérer à partles produits qui ont été soumis à l'action de la chaleur sousune pression supérieure à la pression atmosphérique (prépa¬ration des conserves à l'autoclave). Ils ne sont plus suscepti¬bles d'être corrigés par les produits crus. Nous n'avons jamaisréussi à obtenir ce résultat avec les conserves, même en yajoutant 7 à 8 aliments crus de températures critiques dif¬férentes.

Quant aux aliments « fabriqués » préparés industriellementet obtenus aux dépens de produits crus soumis à des traite¬ments physiques et chimiques, nous savons qu'ils produisentdans le sang non seulement une augmentation du nombre totaldes globules blancs, mais aussi une modification de la formuleleucocytaire. Ces produits, plus particulièrement le sucre, levin et le vinaigre, ne peuvent être consommés sans provoquerde réaction qu'à la condition d'être mélangés à au moins deuxproduits crus dont les températures critiques doivent être obli¬gatoirement différentes. Par exemple: du sucre -j- lait cru (88°)+ fraises (97°); du vin-j-eau potable (87°) + fraises (97°)(Diag. Nos 28 à 34).

En outre, nos expériences ont montré qu'un seul produitcru absorbé avec un aliment « fabriqué » n'empêche pas cedernier d'exercer son action; on observe cependant une cor¬rection partielle en ce sens que l'hyperleucocytose seule se

produit et qu'elle n'est pas accompagnée de modifications de laformule leucocytaire. Disons encore que pour éviter une réac¬tion de l'organisme, il n'est pas nécessaire de mélanger les

Page 18: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

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Diag. N° 15. Diag. N° 16. Diag. N» 17. Diag. N» 18. Diag. N° 19. Diag. N» 20.Un demi-verre Comme au diag. Un demi-verre Une demi-pom¬ Unepommecrue Une pomme crued'eau potable 15, mais l'eau a d'eau bouilllie me cuite et une et une banane et une banane oo

chauffée à 87° G été chauffée à puis mélangée à demi-pomme cuite prises en¬ crue prises en¬o<

pendant une de¬ 88° C. un demi-verre crue prises en¬ semble. semble.mi-heure. d'eau non chauf¬

fée.semble.

Page 19: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

336 P. KOUCHAKOFF

produits cuits el les produits crus dans des proportions égales.Il suffit d'ajouter en général environ 10°/o de l'aliment cru.Cette loi n'est pas encore rigoureusement établie, sauf pourl'eau bouillie, qui demande comme correctif 5«/o d'eau fraîche.

Expériences et observations complémentaires.

Est-il possible d'arrêter une réaction déclenchée dans l'or¬ganisme en lui faisant ingérer, après coup, des aliments crus?La réponse est donnée par l'expérience suivante : aussitôt aprèsun repas modifiant la formule sanguine, on fait prendre aupatient des aliments crus. On constate que la réaction leuco¬cytaire se produit et se termine au bout de deux heures en¬viron. De même, un repas composé de produits crus précédantimmédiatement une ingestion d'aliments cuits n'empêchera pasl'augmentation du nombre des globules blancs de se produire.

Ces deux expériences permettent de compléter les lois quirégissent l'ingestion du mélange de produits cuits et crus quenous avons énoncées plus haut: pour maintenir notre formulesanguine dans ses limites physiologiques, il est indispensabled'absorber et de mastiquer simultanément les aliments cruset cuits.

Quelles que soient les combinaisons des aliments entre eux,aucune d'elles ne provoquera dans l'organisme sain de modi¬fications de la formule leucocytaire sans augmentation préala¬ble du nombre total des globules blancs.

Un aliment cuit n'a pas besoin d'être absorbé chaud pourprovoquer l'hyperleucocytose. Il garde son pouvoir réactionnelmême après refroidissement.

Si deux produits, un cru et l'autre cuit, ou vice versa, in¬

gérés simultanément, ne provoquent pas de leucocytose diges¬tive, la température critique de ces deux produits est la même.

Il est possible de déterminer par voie biologique la tempé¬rature critique d'un produit par des essais comparatifs surl'organisme au moyen de produits crus dont la températurecritique est connue et par le contrôle de la leucocytose digestive.

L'organisme peut être utilisé comme réactif vis-à-vis d'ali¬ments dont la préparation n'est pas connue, la leucocytose di¬

gestive restant le test de base.Le fait de sécher à basses températures des aliments frais,

de les saler ou de les fumer ne leur fait pas perdre leurs pro¬priétés. Ils ne provoquent pas de leucocytose et se comportentcomme des produits naturels.

L'usage du tabac ne modifie pas la formule sanguine.

Page 20: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

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Page 21: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

338 P. KOUCHAKOFF

Les produits soustraits à froid des aliments naturels peu¬vent avoir une température critique différente du produit initialcomplet (olive 97° et huile d'olive 96°).

Les différentes parties constituantes des végétaux peuventprésenter la même particularité. Par exemple: céleri-feuille89°; céleri-pomme 97°. Si l'on mange la pomme crue et lafeuille cuite, il n'y a pas de modification sanguine. Le con¬traire produirait une réaction.

11 est intéressant de noter que les animaux supérieurs sontconstitués par des organes ayant des températures critiques dif¬férentes: muscles 90°, rein 91°, foie 97°.

On peut corriger l'action leucocytaire d'un aliment ani¬mal cuit par un aliment végétal cru et vice versa.

Lorsqu'on cuit des aliments naturels, les modifications quise produisent dans ces aliments et qui sont les agents provoca¬teurs de la leucocytose digestive, semblent correspondre à unealtération des cellules et non pas à un changement des com¬posants liquides. Ainsi, si on extrait par expression, puis parfiltrage sur bougie de Chamberland, le liquide contenu dansun aliment naturel cuit, le liquide obtenu, privé de ses élé¬

ments cellulaires, est comparable à l'eau distillée quant à sonaction sur la formule sanguine. Si l'extraction du liquide se

fait à partir d'un aliment cru, le jus obtenu, cuit à son tour,ne déterminera aucune leucocytose, et cru il ne sera pas ca¬

pable de corriger un produit cuit, même si ce dernier a unetempérature critique plus basse que la sienne. Ces résultatsont été enregistrés à la suite d'expériences faites avec latomate.

La présence ou l'absence de vitamines n'a aucun effet surla formule sanguine; les vitamines ont, du reste, leurs proprestempératures critiques (vit. A: 92°; vit. D: 91°) et sont sou¬mises aux mêmes lois que les produits alimentaires ordinaires.

Certaines bactéries se multipliant dans un aliment préala¬blement cuit peuvent corriger le dit aliment et annihiler sa

propriété réactionnelle sur l'organisme. C'est le cas, par exem¬ple, pour le lait caillé, pour le yoghourt et pour les fromages.

Les germes saprophytes, les germes pathogènes atténués parla chaleur (vaccins buccaux), le lait de vaches tuberculeusesà divers stades ne provoquent pas de leucocytose digestive.Les aliments susceptibles de provoquer la leucocytose digestiveont subi par la cuisson ou par leur mode de préparation ha¬

bituel des modifications, très probablement de nature chimique.Certaines expériences nous autorisent à les attribuer au man-

Page 22: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

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Diag. N»30.Lait cru.

Diag. N°31.Fraises crues

et lait crupris ensemble.

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et sucrepris ensemble.

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Page 23: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

340 P. KOUCHAKOFF

que d'oxygène. V. Arvanian u a confirmé l'ensemble de nostravaux et a démontré que les altérations apportées aux cel¬

lules des produits alimentaires étaient dues à la carence enoxygène. Il a montré qu'un aliment cuit, agité une demi-heuredans l'air ordinaire, reprenait ses propriétés d'aliment cru.Nous avons contrôlé cet essai en soumettant des tomates cuitesà une atmosphère d'oxygène sous une cloche à vide et avonsobtenu les mêmes résultats. En remplaçant l'oxygène par dugaz carbonique, nous avons constaté que le produit cuit n'étaitpas régénéré. Cette question reste à l'étude.

Il semble bien qu'on puisse tirer de l'ensemble de nos ex¬périences et observations la conclusion suivante: La modifica¬tion de la formule sanguine que l'on observe après chaquerepas et qui était considérée depuis Virchow et jusqu'à présentcomme un phénomène physiologique, doit être considérée enréalité comme un phénomène pathologique.

Cette leucocytose digestive est une preuve que la nour¬riture généralement absorbée par l'homme ne peut êtrenormalement assimilée et que cette augmentation du nombredes globules blancs et la modification de la formule leuco¬

cytaire ne sont autre chose que la mobilisation des leucocytespour la défense de l'organisme contre un élément étranger à

son économie 15. Nous ne sommes non plus pas d'accord avecVirchow, lorsque celui-ci explique la leucocytose digestive parla suractivité des ganglions mésentériques. Il résulte de nosexpériences que la leucocytose suit de très près l'absorption desaliments (3-5 minutes); il s'agirait donc là d'une mobilisationrapide des globules blancs qui se trouvent répartis en grandequantité dans notre organisme; ce serait ainsi un simple dépla¬cement de leucocytes préexistants et non point une néofor¬mation (Diag. N° 1).

Essais pratiques.Diète et régime ordinaire. — Pour illustrer ce que nous

venons de dire, nous publions ici deux tableaux: le premier(fig. E) donne en détail le régime alimentaire établi sur nosprincipes et auquel nous nous sommes soumis durant 15 jours,en ayant soin d'utiliser des aliments variés de températures cri¬tiques différentes, pour satisfaire l'équilibre biologique d'unorganisme supérieur formé lui-même d'organes à températures

14 Arvanian, V. XIV Congresso internat, di Fisiologia, Roma, 1932.16 Kouchakoff, P. XIV Congresso internat, di Fisiologia, Roma, 1932.

Page 24: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

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Page 25: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

342 P. KOUCHAKOFF

critiques différentes. Le second (fig. F) donne les résultatscomparatifs d'analyses chimiques des urines et du sang avantet après la diète.

Dans la première colonne du tableau E, nous avons rangéles produits alimentaires avec leur température critique; dansla deuxième leur prix de revient en francs français (cette par¬tie de notre travail ayant été faite en France) ; dans la troi¬sième le nombre de calories par mille grammes, puis leur teneuren eau, protéines, graisses, hydrates de carbone, sels minérauxet enfin, dans les dernières colonnes, le nombre de caloriesutilisées et les quantités d'eau, de protéines, de graisses, d'hydra¬tes de carbone et de sels minéraux consommés pendant cesdeux semaines, avec la moyenne quotidienne de chacun d'eux.

Au cours de cette quinzaine, nous n'avons pas bu d'eauni d'autre liquide, sans jamais éprouver une sensation de soif.Pour rendre les résultats analytiques comparables et mainte¬nir le poids du corps, nous avons dû consommer une quantitéde produits dépassant les besoins de l'organisme, autrement dit,manger en excès. Malgré cela, en faisant le bilan, nous cons¬tatons que le prix moyen journalier est de 8 fr. 81 français,avant la dévaluation de 1936, ou 1 fr. 76 suisse. La quan¬tité de produits consommés par 24 heures est de 2 kg. 40 gr. ;

nombre des calories: 2265. Nous insistons particulièrement surce dernier chiffre, car il est inférieur à celui généralement ad¬mis comme nécessaire (3500 dans le cas particulier pour unorganisme pesant 94 kg.).

En comparant les résultats d'analyses (fig- F) effectuéessur l'urine et le sang avant et après la diète, notre attentiondoit être retenue particulièrement par la composition chimiquede l'urine et surtout par la valeur de la diurèse: avant la diète,alors que nous absorbions en 24 heures jusqu'à 2 litres de

liquide en plus des aliments solides, le volume total de l'urineéliminée par jour était de llOOcc, le solde étant représentépar une transpiration exagérée, tandis qu'après la diète cettequantité était montée à 1480 cc. alors que nous n'avions ab¬

sorbé que le liquide contenu dans les aliments ingérés et sansressentir le moindre phénomène de sudation.

De l'analyse chimique des urines, il ressort qu'avant ladiète la quantité d'éléments fixés sécrétés était de 59,0 etaprès de 30,9; urée: avant 26,0, après 9,6; acide urique: avant0,84, après 0,48, ce qui montre bien que notre alimentationavant la diète était irrationnelle et les échanges, au sein descellules, anormaux. Nous en avons la confirmation par la dé¬

termination du métabolisme: avant la diète, le « pourcentage

Page 26: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

ANALYSE CHIMIQUE DE L'URINE EXAMEN DU SANG

ELEMENTS NORMAUX

Eléments fixes à 100» C

Acidité totale (dosée en PO*H3)Urée: 24 gr. 96Azote total (calculé en urée) : 13 gr. 83Acide uriqueAmmoniaque (desselsammoniacaux) 1 gr. 26Acide phosphorique (en P205)ChloreChlorure de sodium

Volume des 24 heures •

Avant la ditta Apre! li dlita Le sérum sanguin contient par litre :

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MESURE DU MÉTABOLISME BASAL

Pourcentage de l'écartAvant

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Après

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EXAMEN DU SANG

Numération des globules. Formule leucocytaire.

Avant li dlita Apris la diète

Globules rougesGlobules blancs.

Globules blancsRapport

Globules rouges

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Avant la diète Aprii la dlita

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Réaction de Rordet-WassermannRéaction de Vernes à la résorcine

Négative4

Négative4

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Fig. F.

Page 27: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

344 P. KOUCHAKOFF

de l'écart » était de -f- 22,6, dépassant sensiblement la norme,tandis qu'après, il est de -j-10,4, c'est-à-dire normal.

L'examen du sang n'accuse pas de grands écarts, sauf pourl'urée qui passe de 0,39 avant à 0,18 après.

Autrement dit, le régime ordinaire surcharge l'organismed'éléments en excès dont il ne garde que ce qui lui est utileet nécessaire; il lui impose un travail d'élimination qui useses réserves biologiques et se traduit, en particulier, par ungaspillage d'énergie.

Par la comparaison des examens morphologiques du sang,nous constatons, après la diète, une tendance nette vers la

norme.Conseils pratiques. — Est-il possible d'appliquer notre mé¬

thode dans la vie courante? Certainement. Il suffit d'en con¬naître le principe et les lois fondamentales: nous savons quedans l'alimentation rationnelle de l'homme, il ne doit pas se

produire de modifications de la formule sanguine. Nous pou¬vons arriver à ce résultat en mangeant: 1° des produits na¬turels crus; 2° en cuisant ces mêmes produits dans les limitesde leurs températures critiques; 3° en mélangeant et en mas¬tiquant simultanément les aliments crus et les aliments cuitsou « fabriqués ». Dans ce dernier cas, on tiendra compte trèsexactement des lois particulières qui régissent leur conditionne¬ment. Il va bien sans dire que si la préparation des aliments se

fait à une certaine altitude, il ne sera pas nécessaire de sur¬veiller la température de cuisson des produits dont la tempé¬rature critique est égale ou supérieure à la températured'ébullition de l'eau à la dite altitude. Si, par exemple, onse trouve à 1500 mètres au-dessus de la mer, on peut pratique¬ment cuire tous les aliments dont la température critique estde 95° et plus, puisque à cette altitude l'eau bout à 95°.

Ajoutons ici, puisque nous parlons d'alimentation ration¬nelle, qu'il est recommandé de ne pas utiliser des ustensilesde ménage en aluminium. Ces derniers sont fortement attaquéspar les produits alimentaires et peuvent être la cause d'uneintoxication chimique chronique de l'organisme 16, 17.

On utilisera de préférence des ustensiles en pyrex, en terrecuite, en fonte émaillée.

Voici, avec leur mode de préparation, une liste sommairedes principaux aliments que nous pouvons utiliser sans ris-

16 Hodleii. W. E. The Trial of Aluminium. Sponsored by the People'sHealth Educational League, Brighton

17 Spina Leo. The Clinical Aspect of chronic Poisoning by Aluminiumand its Alloys, London, 1933.

Page 28: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

NOUVELLES LOIS DE L'ALIMENTATION HUMAINE 345

quer de provoquer de leucocytose digestive. Il est entendu que,pour simplifier, nous appellerons produit cru tout alimentn'ayant subi aucune action calorifique ou, s'il a été chauffé,sans que sa température critique ait été dépassée. D'autre part,pour corriger un produit cuit par un produit cru, nous rap¬pelons que ce dernier doit être ajouté au premier dans la

proportion de 1 à 10 environ. Sous la dénomination d'eau,nous entendons l'eau naturelle ordinaire, potable, telle quenous la prenons au robinet.

Lait -. cru (ou chauffé au-dessous de 88°) ; s'il est bouilli, y ajou-du lait cru ou de la crème. Pas de sucre. — Yoghourt, lait caillé -.

autorisés. — Thé et café : ajouter du citron, ou de l'eau, ou du laitcru, ou de la crème. Pas de sucre. — Vin : doit être coupé de deuxproduits crus: eau, fruits, jus de fruits.

Pain : toujours complet et beurré. — Oeufs : frais ou à la coque,mais mollets. Le jaune restera cru et corrigera le blanc. — Beurre :

frais, ou fondu en dessous de 91° C.— Fromages -. tous autorisés, maisaccompagnés de pain beurré. — Fruits : crus ou en salade. On pourray ajouter du sucre s'il y a au moins deux espèces différentes. — Sucre :

à éviter autant que possible, à remplacer par du miel. Se rappelertpie le sucre doit toujours être compensé à lui seul par deux pro¬duits crus.

Condiments -. tous autorisés (muscade, poivre, canelle, girofle, etc.),mais les ajouter aux mets cuits au moment de servir. — Salade -.

simple ou mieux composée de plusieurs espèces (salade verte, endives,rampon, cresson, dent-de-lion). En augmentant les composants, onen fait un correctif multiple pour les aliments cuits. Utiliser del'huile d'olive ou de noix de premier choix (extraite à froid). Pasd'huile d'arachide. Pas de vinaigre, mais du jus de citron. Poivreet sel à volonté.

Légumes : crus, finement râpés et préparés au dernier moment.Comme pour la salade, il est préférable de mélanger plusieurs légu¬mes (carottes, raves, navets, céleri, pommes de terre, etc.), de façonà en faire un correctif multiple. Accompagner d'une mayonnaise -, à

l'huile d'olive de premier choix. Pas d'huile d'arachide. Oeufs frais,sel, poivre, ciboulette à volonté. Jus de citron. Pas de vinaigre.

Viandes -, toutes les viandes crues ou saignantes, fumées ou sa¬

lées : hareng, jambon, lard. Les viandes bouillies, à l'étouffé ougrillées, seront accompagnées de salade multiple ou de salade delégumes. Les poissons peuvent être cuits à la vapeur (truites). Onévitera ainsi l'eau bouillie, la vapeur n'étant que de l'eau distillée,neutre pour l'organisme. Ajouter, au moment de servir, du beurrefrais, du citron, du persil et des oignons hachés, etc. Servir dela même façon les viandes grillées. Pour les viandes à l'étouffé, onsupprimera l'eau pour la cuisson. Elle sera remplacée par du jusdu ou des légumes qui accompagnent la viande (carottes, tomates).On corrigera la viande par du beurre frais, du citron, du persil et

Page 29: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

346 P. KOUCHAKOFF

les légumes par eux-mêmes on par uno salade multiple ou unesalade de légumes.

On voit qu'il est facile de composer des menus pour les

différents repas de la journée. Par exemple :

Petit déjeuner : lait cru (ou chauffé au-dessous de 88°i. Laitcuit, coupé de lail cru ou de crème fraîche. Thé ou café corrigéspar du citron, de l'eau, du lait cru, de la crème. Pas de sucre. Paincomplet, beurré, avec du miel ou du fromage. Pas de confiture,pas de mélasse.

Autres repas.Soupe -. éviter la soupe ou préparer un potage simple. Y ajouter

au moment de servir du beurre frais, de l'eau et une ou deux cuil¬lères à soupe des légumes crus et râpés qui ont été utilisés poursa confection. — Entrée -. hors-d'œuvres, tels que céleri, radis, mayon¬naise; viande séchée, jambon et lard fumés. — Viandes -. poissons,viandes blanches et noires préparées comme nous l'avons dit plushaut. — Légumes -. de plusieurs espèces râpés el mélangés, avec dela mayonnaise. — Salade -. préparée comme nous l'avons dit plushaut. — Dessert -, fruits crus, ou salade de fruits de plusieurs es¬

pèces permettant l'adjonction dc sucre. Tous les fromages avec dupain beurré. Yoghourt, lait caillé, crème fraîche. Les gâteaux peuventêtre corrigés par des fruits ou du jus de fruits crus et par dela crème. Noix, noisettes, amandes, etc., à volonté.

Nous nous permettons de faire remarquer que le régime quenous proposons n'a rien de très restrictif. Il n'est pas végéta¬rien. Si on veut l'appliquer rationnellement, il faut se contenterdes mets simples que nous avons indiqués. C'est aller à l'en-contre de notre système que de vouloir corriger à tout prixl'alimentation ordinaire. Cette dernière se compose trop sou¬vent de plats très compliqués dont la préparation nécessite de

trop nombreux produits et qui sont, il faut le reconnaître, le

fruit de notre gourmandise raffinée et de notre goût perverti.Il serait préférable, à notre avis, de revenir à une nourritureplus saine, ne produisant pas les chocs sans cesse renouvelésde la leucocytose digestive. L'organisme ne pourrait qu'en bé¬

néficier. Dans la pratique et pour le bien portant, il seraitutile, croyons-nous, de faire au moins un tel repas par jour:le petit déjeuner de préférence, ce qui donnerait à l'organismeun repos leucocytaire de 12 à 16 heures sur 24.

Chez le nourrisson, il est important également d'éviterl'hyperleucocytose surtout à la période du sevrage, au momentoù l'enfant passe au régime artificiel. Il est possible d'éliminer,

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NOUVELLES LOIS DE L'ALIMENTATION HUMAINE 347

par l'étude de la leucocytose digestive, les laits ou les produitslactés et sucrés qui troublent son alimentation 18.

On peut nous objecter que tout le monde ne supporte pasles crudités. Nous répondrons d'abord que beaucoup de per¬sonnes ne supportent pas les aliments cuits et que souvent, ilest vrai, l'adaptation aux produits crus est difficile. Nos es¬

tomacs de civilisés doivent être rééduqués progressivement enincorporant petit à petit les aliments nouveaux au régimeordinaire et en ayant recours à la surveillance médicale. Oncommencera par le jus seulement des fruits ou des légumespour passer ensuite à la pulpe râpée.

Il va sans dire que les individus très sensibles à tel outel produit cru (idiosyncrasie) doivent les bannir de leur ali¬mentation (fraises par exemple). Pour diminuer les chancesd'infections parasitaires, les fruits et les légumes seront lavésavec le plus grand soin.

Il serait utile d'entreprendre, sous contrôle médical, unesérie d'expériences cliniques sur l'homme sain ou malade elsur l'enfant. Depuis un certain temps déjà, plusieurs patients,la plupart atteints d'affections chroniques anciennes, ont bienvoulu se soumettre au régime établi sur nos données. Les ré¬

sultats, déjà assez nombreux, sont extrêmement encourageants.Nous avons eu en particulier, non seulement des échos favo¬rables d'un peu partout, mais des attestations médicales con¬cernant des cas traités en Suisse, en France et en Angleterre.La plupart des patients soumis à notre système d'alimentationétaient des malades atteints d'affections chroniques et ancien¬nes intéressant surtout le tractus intestinal et la peau ('entérites,entérocolites, eczémas, psoriasis). Nous ne pouvons donner iciune étude détaillée de ces différents cas. Nous espérons lesréunir dans une prochaine publication strictement médicale.

Il nous paraît utile cependant de signaler que notre ré¬

gime a été appliqué d'une manière assez systématique et de¬

puis six ans déjà aux malades de la clinique Quisisana à

Leysin, grâce à l'initiative de Mme Dr Linden, qui nousa fait part de sa satisfaction dans une lettre que nous regret¬tons de ne pouvoir donner ici.

Il va de soi que le travail que nous présentons aujourd'huine doit pas être considéré comme ayant épuisé la question.Il laisse la voie libre à une quantité de recherches. De nouvel¬les expériences sont encore à entreprendre. Mais serait-il té-

18 Kouchakoff, P. //<* Internat. Congress for microbiology, London, 1936.

Page 31: Nouvelles lois de l'alimentation humaine basées sur la leucocytose digestive

348 P. KOUCHAKOFF

méraire d'affirmer qu'en appliquant au régime alimentairehumain les lois que nous avons établies en nous basant surl'étude de" la leucocytose digestive, on parviendrait à lutter ef¬ficacement contre certaines maladies, à prévenir l'organismedes affections causées par une nourriture défectueuse, à créerun nouvel individu: l'homme bien portant.