Octobre-décembre 2017 - Le premier journal des gendarmes ... · L’ESSR DE LA GENDARMERIE...

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BD exclusive : 1 er épisode pages 12-13 Supplément régional au n o 512 de L’Essor de la Gendarmerie nationale Ne peut être vendu séparément Les prises de commandement en région Grand Est Grand Est Octobre-décembre 2017 Entretien avec le général Jockers : « mon arrivée à la tête de la région Grand Est me permet de retrouver le contact avec l’opérationnel » 1 Le colonel Bouquin à la tête de l’école de Chaumont page 14 Renforts aux Antilles page 5 page 18 page 22 www.lessor.org DE LA GENDARMERIE NATIONALE Le journal des gendarmes, depuis 1936

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L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE 1www.lessor.org

Région GRAND EST ›› Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512

BD exclusive : 1er épisodepages 12-13

Supplément régional au no 512 de L’Essor de la Gendarmerie nationale Ne peut être vendu séparément

Les prises de commandement en région Grand Est

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Entretien avec le général Jockers : « mon arrivée à la tête de la région

Grand Est me permet de retrouver

le contact avec l’opérationnel »

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Le colonel Bouquin à la tête

de l’école de Chaumont

page 14

Renforts aux Antilles

page 5

page 18page 22

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DE LA GENDARMERIE NATIONALELe journal des gendarmes, depuis 1936

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4e TRIMESTRE 2017

S O M M A I R E4 Ce que font les gendarmes en région Grand Est

5 Des renforts pour les Antilles suite à l’ouragan Irma

11 Entretien avec le général de corps d’armée Jockers, commandant la région Grand Est

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17 Le colonel de Lorgeril, nouveau patron des gendarmes Champardennois

18 Le colonel Perrot, un scientifique, spécialisé dans la lutte contre la criminalité à la tête d’un groupement

20 Prise de commandement du colonel Nicolas Philippotin

21 Le colonel Le Blond prend la tête du groupement du Haut-Rhin

22 Le colonel Bouquin à la tête de l’école de gendarmerie de Chaumont

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L’EDITORIAL d’Alain Dumait

Directeur de L’Essor de la Gendarmerie

<[email protected]>

MG

Avis aux lecteurs !

Ce nouveau supplément régional de L’Essor est le dernier publié sous cette forme.Désormais, ce seront des « cahiers », à parution trimestrielle ou épisodique, selon l’actualité et aussi en fonction de nos ressources publicitaires.Moins d’informations régionales gendarmerie sur ces suppléments papier, certes ! Mais de plus en plus sur les onglets régionaux de lessor.org !Nous privilégions donc le numé-rique. Pour la raison que c’est là, désormais, que les gendarmes viennent chercher les infos publiées par L’Essor !

L’éditeur

L’ADN de la Gendarmerie est la proximité. Etre toujours au plus près des Citoyens, pour mieux les protéger. C’est ce que rap-pelle souvent le général Lizurey, son direc-teur général.

Quant à celui de L’Essor, au service des gendarmes depuis 1936, média unique en son genre et seul de son espèce au sein des forces armées comme des forces de l’ordre, son utilité a toujours été d’être la voix des gendarmes, tenus qu’ils sont par un strict devoir de réserve.

Quand Jean Cousteix, génial et jeune adjudant-chef en retraite, alerte la classe politique sur la misère des gendarmes et leurs conditions de vie, à la fin des années trente, quand il fait la tournée des parlementaires pour les convaincre d’agir pour améliorer cette situation, il sait qu’il a derrière lui tous les sous-offi-ciers de l’Arme.

Quand Jacques Revise, associé à l’UNPRG, alors interdite de caserne, dé-nonce le comportement d’une minorité d’officiers, il rencontre l’adhésion du plus grand nombre des gendarmes.

Quand L’Essor dirigé par mes prédéces-seurs donne la parole au commandant Matelly, le débat s’ouvre, enfin ! sur les li-mites de ce devoir de réserve.

Quand il est question de désarmer les gendarmes mobiles qui font face à des manifestants voyous de plus en plus vio-lents, L’Essor lance une pétition nationale pour les défendre…

Au quotidien, L’Essor, c’est l’information du gendarme. L’info libre et indépendante. Plus de 50 000 visiteurs uniques chaque semaine sur <lessor.org> !Et toujours, la défense de l’Arme. Publique-ment et bruyamment, si besoin serait ! n

L’ADN de la GN et celui de L’Essor

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4 L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE www.lessor.org

Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512 ›› Région GRAND EST

Du 1er au 11 septembre, la gendarmerie a lar-gement participé à la

foire de Châlons-en-Cham-pagne avec un stand sur lequel, le CIR a informé les visiteurs sur les carrières et métiers de la gendarmerie mais aussi avec des présen-tations d’unités, telles que brigades de contact, brigade de prévention de la délin-quance juvénile, escadron de Revigny-sur-Ornain, esca-dron départemental de sécu-

rité routière. Il y a également eu des présentations de spé-cialités de la gendarmerie et des présentations dyna-miques.Le stand de la gendarmerie a été très fréquenté pendant toute la durée de la foire. n

En brefAube

ArrestationsLes gendarmes aubois mettent fin à une longue série de vols dans des maisons en construction.Phénomène installé depuis plusieurs mois sur l’arrondissement de Troyes. Ce sont plus de 75 faits qui sont constatés. Les investigations menées par les gendarmes du Groupe d’Enquête et de Lutte Anti-Cambriolages – GELAC – permettent d’identifier les membres d’une bande particulièrement bien renseignée sur les chantiers de maisons en fin de construction.Le 18 octobre 2017, une opération judiciaire engage les gendarmes de Rosières-près-Troyes, de Bar-sur-Aube, renforcés par un détachement de l’escadron 34/7 de gendarmerie de Troyes et les réservistes territoriaux.Les trois personnes placées en garde à vue reconnaissent les faits qui leur sont reprochés. De nombreux scellés (matériaux et matériel électrique et de chauffage) ont été remis aux légitimes propriétaires.Une information a été ouverte.

CE QUE FONT LES GENDARMES

SÉCURITÉ GÉNÉRALE

vue d’une partie des matériels volés.

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FOIRE DE CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE

MOTOCYCLISTE BLESSÉ

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MARNE

L e 21 octobre, alors que les motocyc l i s tes encadraient une mani-

festation de la FFMC, l’un d’eux a été blessé dans une collision avec une voiture.Deux motocyclistes de la BMO de Reims encadraient une mani festat ion des motards en colères qui empruntait un it inéraire aller-retour Reims-Épernay, avec des blocages à de mul-tiples endroits de l’itinéraire. Alors qu’un blocage se

constituait sur l’avenue du maréchal Joffre à Epernay, des automobilistes bloqués entreprennent de faire demi-tour alors que deux motards de la BMO Reims remontent la file de véhicules afin de sécuriser les manœuvres.C’est alors qu’un automobi-l iste déboîte lorsque le motard arrive à sa hauteur.Évacué à l’hôpital Auban Moët à Épernay, un adjudant a été blessé au genou et au poignet. n

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L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE 5www.lessor.org

Région GRAND EST ›› Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512

Ardennes

Les gendarmes mobiles de Vouziers au contact avec la population.

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L ’escadron 33/7 de gen-darmerie mobile de Vouziers a été engagé

à Saint Martin après l’oura-gan Irma. Dès leur arrivée, les 73 gendarmes de cet escadron ont interpellé des pillards, sécurisé les hôtels et établi des contrôles pour intercepter les receleurs et saisir les objets volés.Si les gendarmes ont été bien accueillis par la popula-tion les conditions de vie sont rustiques vu les dégra-dations résultant de l’oura-gan, notamment l’absence d’eau. Le calme est revenu mais le travail se poursuit pour assurer la sécurité.

AubeL’adjudant-chef David Geli-neau, chef de service des

Affaires Immobilières de la gendarmerie de l’Aube, est parti pour les Antilles, dans le cadre d’un appel à volon-taires pour un renforcement sur l’île de Saint-Martin.Sous-officier du corps de soutien technique et adminis-tratif, spécialiste des affaires immobilières, l’adjudant-chef Gelineau s’occupera de la remise en état des brigades de Saint-Martin, fortement endommagées par l’ouragan.

Marne

Les trois réservistes marnais.

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Détachement de réservistes du Groupement de gendar-merie départementale de la Marne pour l ’opération IRMA : suite à l’ouragan IRMA, un appel à volontaires à destination des réservistes, a été lancé pour renforcer les unités sur place à Saint-Mar-tin et Saint-Barthélemy ainsi qu’en Guadeloupe. Trois réservistes du groupement de gendarmerie départementale de la Marne font partie des personnels retenus. Lors d’un stage à Rosny-sous-Bois, ces réservistes ont pu bénéficier d’ instruct ions v isant à répondre aux nombreuses questions suscitées par cette opération de grande enver-gure, notamment dans le cadre de leurs missions au quotidien. Dès leur arrivée, ils

ont été déployés en renfort des brigades pour effectuer des missions de sécurisation des sites, de surveillance et d’intervention de manière à assurer une continuité des services et renforcer les effec-tifs déjà sur place. Retour prévu fin janvier 2018.

Haute-Marne

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Un gendarme de la brigade de Wassy (52) a été engagé dans les opérations de secours et de sécurisation suite au pas-sage de l’ouragan Irma. Gabriel, adjudant et enquêteur confirmé, a renforcé la com-munauté des brigades de Saint-Martin de fin juillet à fin octobre 2017. Son détache-ment survient dans le cadre d’une mission destinée à ren-forcer les gendarmes de l’île dans leur service quotidien. Il a connu le passage de la tem-pête Irma. Il s’est personnelle-ment impliqué pour faire face à la situation avec courage et détermination au service de la population.

En brefMArne

VendangesLe vignoble champenois couvre 33 580 hectares, dont 23 998 dans le département de la Marne et 7 106 dans l’Aube.La campagne des vendanges entraîne, comme chaque année dans ces départements, un afflux de travailleurs saisonniers. Période sensible dans le domaine de l’ordre public, de la lutte contre la délinquance et la sécurité routière. La gendarmerie renforce ses dispositifs de surveillance générale et de contrôle des flux en mobilisant les unités des groupements de l’Aube et de la Marne, renforcées par deux escouades de la cavalerie de la Garde Républicaine, des détachements de gendarmes mobiles et de réservistes opérationnels. La surveillance et les contrôles se sont déroulés de jour comme de nuit.Les vendanges ont débuté tôt, puisque les premiers coups de sécateurs ont été donnés le 26 août, et ont duré environ trois semaines.La présence des gardes républicains à cheval a aussi fait le bonheur des enfants qu’ils ont rencontrés.

Les enfants à la rencontre des cavaliers de la garde.

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Des renforts pour les Antilles suite à l’ouragan Irma

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Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512 ›› Région GRAND EST

L es gendarmes aubois se forment à la protec-tion NRBC (Nucléaire

radiologique biologique et chimique).

Deux personnels de la Cel-lule nationale nucléaire radiologique biologique et chimique (C2NRBC) du Groupement Blindé de la Gendarmerie Mobile de Satory, forment les gen-darmes aubois aux mesures de protection à respecter lors de leurs interventions.Au quotidien, les gendarmes sont confrontés à toutes sortes de produits dange-

reux, qu’ils soient chimiques ou biologiques, Lors de leurs interventions, les gendarmes doivent prendre en compte cet aspect, notamment sur une découverte de cadavre en milieu vicié, sur un site pollué ou sur un accident impliquant un transport de matières chimiques.La familiarisation avec la tenue de protection individuelle est indispensable. Particulière-

ment étanche, la tenue doit respecter un protocole d’ha-billage précis et un port limité dans le temps. L’installation récente d’un site de destruc-tion d’obus chimiques anciens (SECOIA) sur le camp mili-taire de Mailly-le-Camp rend encore plus indispensable la formation des primo-arrivés en cas d’accident lié au trans-port des obus ou lors de leur destruction. n

Meurthe- et-Moselle

Le groupement de Meur-the-et-Moselle a fourni des renforts pour l’île de Saint-Mar-tin. Il s’agit de l’Adjudant de réserve Stéphane Banière qui est parti avec le contingent de réservistes le 27 septembre pour des missions de surveil-lance générale, de sécurisation et d’intervention.L’adjudant Serge Dumont, personnel de la Section des Systèmes d’Information et de Communication (SSIC) du

groupement 54, est parti début septembre, afin d’apporter une assistance technique au

profit du détachement SIC de l’île de Saint-Martin, suite au passage d’Irma. Dès le len-demain du cyclone un pre-mier renfort a été envoyé de Guyane, de Martinique et de Guadeloupe afin de rétablir le réseau radio inopérant après la chute des pylônes.Le second renfort a pour mis-sion de réinstaller les réseaux informatiques et télépho-niques des unités dévastées : la compagnie Savane, la Bri-gade de proximité de Saint Martin – Orléans, et de Saint Martin – Marigot. De plus, il

assure le maintien en condi-tion de tous les matériels pro-jetés pour la reconstruction et très sollicités par la charge de travail.

VosgesLe major de réserve Jean-Pierre Claudon est le seul vosgien à avoir rejoint l’île de Saint-Martin avec les 72 autres réservistes par-tis pour trois mois. Le major, qui a servi en mobile, a une bonne expérience de l’outre-mer et retrouvera Saint-Martin où il a séjourné en 2007. n

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L’adjudant Dumont au travail à Saint-Martin.

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L e sous- l ieu tenant Mohamed Ly Torodo Amadou, de la gendar-

merie du Niger a effectué un stage découverte d’un état-major de groupement de gendarmerie départementale au sein du GGD10. Immergé au sein des différents ser-vices, l’officier s’est impré-gné du fonctionnement de la gendarmerie au niveau départemental, de ses pro-blématiques concernant la délinquance, et des moyens

déployés pour lutter contre celle-ci.La page Facebook du GGD10 relaie cette infor-mation et moins d’une heure plus tard, une asso-ciation Auboise commente la publication et demande

à rencontrer le sous-lieute-nant. Fanette et Pascal Delamarre, présidente et secrétaire de l’ASSOFRANI (association franco nigé-rienne), se retrouvaient alors avec le sous-lieute-nant Torodo-Amadou pour expliquer leur action au Niger. Née en 2002, l’asso-ciation a maintenant à son actif près de 45 puits finan-cés par les cotisations, les dons et les actions dans les établissements scolaires

de l’Aube. C’est l’entre-prise ECRI de Niamey qui se charge de la construc-tion de ces puits, qui selon la profondeur (entre 7 et 44 mètres) coûte entre 2 000 et 15 000 euros. S’étant rendus à leurs frais, plusieurs fois au Niger, Fanette et Pas-cal Delemarre ont évoqué avec le sous-lieutenant Ly Mohamed, les différentes provinces qui restent encore à pourvoir en puits qui sont indispensables à la vie. n

QUAND LA PAGE FACEBOOK D’UN GROUPEMENT FAVORISE L’AIDE INTERNATIONALE

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Région GRAND EST ›› Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512

T rois officiers de gendarmerie de pays amis ont suivi un stage de découverte du groupement de

gendarmerie départementale de la Haute-Marne du 16 au 20 octobre 2017. Ils suivent un cycle de formation d’une ou deux années à l’école des officiers de la gendarmerie nationale à Melun (77). Ces officiers y suivent une instruction au long d’un parcours jalonné de stages. Ils découvrent aussi des unités de gendar-merie de France métropolitaine.C’est à ce titre qu’ils étudient l’organisa-tion, le fonctionnement de l’état-major du groupement de gendarmerie départe-mentale de la Haute-Marne à Chaumont,

de ses services opérationnels, adminis-tratifs et logistiques. Ils ont aussi l’oppor-tunité de suivre une présentation de la compagnie de Chaumont et de l’esca-dron départemental de sécurité routière, de leurs missions, de leurs unités subor-données et de leurs moyens. Les offi-ciers stagiaires ont des origines et des parcours professionnels bien différents :– le capitaine Nashat Jarrar, 34 ans, est affecté à la garde présidentielle de Pales-tine. Il occupe un poste au département des relations internationales à Ramallah. Il est marié et père de deux enfants ;– le lieutenant Alain Solofoson, 31 ans, est originaire de la Gendarmerie nationale de

Madagascar. Avant son arrivée en France, il était le commandant provisoire de la compagnie territoriale de Mahajanga. Marié, il est père de deux enfants ;– le sous-lieutenant Nahango Kone, 28 ans, est un ancien gendarme instruc-teur de l’école de formation des sous-of-ficiers de Côte d’Ivoire. Marié, il est père d’une fillette. n

L e 28 octobre, un groupe de mal-faiteurs, originaires d’Europe de l’est, a été interpellé pour une

série de vols de métaux.En mai 2017, le vol d’un camion chargé de métaux à Atton (54), et découvert aux Pays-Bas, permet aux enquêteurs de mettre en évidence un phénomène sériel de vols de métaux commis de nuit, dans des entreprises spécialisées, localisées dans la région Grand Est et en Suisse. Un groupe d’enquête, baptisé « Métaux 54 » et constitué d’une dizaine d’enquê-teurs du groupement de gendarmerie

départementale de Meurthe-et-Moselle et de la section de recherches de Nancy, appuyés par le détachement nancéien de l’Office central de lutte contre la délin-quance itinérante, est créé. Les surveil-lances techniques et humaines, amènent l’identification d’un groupe criminel, dont les membres sont originaires d’Europe de l’Est. les modes d’action de ces voleurs, basés à Lunéville, sont décryp-tés. A partir du mois d’août 2017, ils commettent aussi des cambriolages de résidences principales et de commerces en Meurthe-et-Moselle, dans le Grand Est, mais aussi en Suisse, en Belgique et au Luxembourg.Une information judiciaire est alors

ouverte pour vols en bande organisée au cabinet d’une juge d’instruction, près le TGI de Nancy.Le 24 octobre après-midi, alors qu’ils rentrent d’un dernier raid commis dans le département du Nord, quatre indivi-dus sont interpellés par les gendarmes à Lunéville, Nancy et Pompey (54). Pla-cés en garde à vue, ils ont été présen-tés au magistrat instructeur les 26 et 27 octobre. Incarcérés en détention provisoire, les quatre membres de ce groupe criminel transfrontalier très organisé ont été mis en examen pour une cinquantaine de vols et de cam-briolages commis en France, pour un préjudice supérieur à 250 000 euros. n

L e major Philippe D., de la compa-gnie de gendarmerie de Rosières-près-Troyes, est déplacé au sein

du détachement prévôtal du Tchad, comme chef de détachement. A ce titre, il a des contacts quotidiens avec les dif-férentes unités de la Gendarmerie tcha-dienne. Cela lui a permis de se rendre

compte des besoins de certaines unités, effectuant des missions sur le terrain. S’appuyant sur la générosité et la réac-tivité de ses camarades restés en France, le major a demandé des machines à écrire. Le major de réserve Alain V et l’adjudante-cheffe de réserve Brigitte B., ont, avec plaisir, donné leurs anciennes machines qui ont été immé-diatement envoyées au Tchad. n

OFFICIERS ÉTRANGERS EN STAGE EN HAUTE-MARNE

GENEROSITE

VOLEURS DE METAUX

HAUTE-MARNE

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or DLe major D. offre une

des machines à écrire.

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De G à D : Ltn Solofoson, Cne Jarrar, Col Perrot, GGD52, Slt Koné, Cne Crétineau, C2 CGD Chaumont.

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8 L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE www.lessor.org

Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512 ›› Région GRAND EST

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D epuis plusieurs mois, les enquê-teu r s de l a Sec t i on de recherches de Nancy mènent

des investigations sur plusieurs sociétés du BTP qui, sans payer aucune cotisa-tion sociale, emploient jusqu’à plusieurs centaines d’ouvriers.L’enquête ouverte pour « travail dissimu-lé commis en bande organisée » a débu-té suite à un renseignement émanant de l’URSSAF de Nancy et permet, pour cet organisme, de démontrer un préjudice de 710 000 euros.

D’autres administrations ou orga-nismes (Impôt, CAF, Pôle Emploi) se voient également flouées par ce type de délinquance et seront en droit de demander réparation. Ce genre de pratiques met également en danger la situation d’autres entreprises par une concurrence déloyale et implique, par sol idar i té f inancière, les grands groupes qui sont leurs donneurs d’ordre et qui manquent de vigilance par rapport à l’emploi illégal de main-d’œuvre.

Sous l’autorité du Procureur de Nancy, un individu a été interpellé le 10 octobre par les enquêteurs de la SR de Nancy chargés de la lutte contre la délin-quance financière. Ce suspect tantôt gérant, tantôt employé des sociétés qu’il crée avec l’aide de complices, devra répondre de ses agissements devant la justice dès la fin de l’enquête judiciaire. D’ores et déjà, les saisies conservatoires permettraient de saisir plus de 90 000 euros sur des comptes bancaires de sociétés impliquées n

Un exercice de sécurité civile s ’es t dé rou lé l e samed i 21 octobre sur le site de l’aéro-

port de Metz-Nancy à GOIN.A cette occasion, les services de l’État, sous la direction de la préfecture de la Moselle, ont conduit la réponse combi-née à une simulation d’attaque terro-riste sur une plateforme aéroportuaire.Cette simulation a permis d’évaluer la capacité de réaction des forces de l’ordre et services de secours à coor-donner leurs interventions en situation de crise. n

INTERPELLATION D’UN GÉRANT DE SOCIÉTÉS ÉPHÉMÈRES QUI ORGANISAIT LE TRAVAIL ILLÉGAL DE CENTAINES D’EMPLOYÉS : 710 000 EUROS DE PRÉJUDICE POUR L’URSAFF

EXERCICE DE SECURITÉ

STUPEFIANTS

MEURTHE-ET-MOSELLE

MOSELLE

L a compagnie de Forbach main-tient la pression à Behren-les-For-bach. Le 12 octobre 2017, 80 mili-

taires étaient déployés au sein de la cité de Berhen-les-Forbach pour procéder à plusieurs interpellations dans le cadre d’un trafic de stupéfiants faisant l’objet d’une enquête depuis janvier 2017. Au total, sept personnes ont été entendues.

L’ensemble des brigades de la compa-gnie de Forbach, le GIGN de Reims, le peloton d’intervention mobile de Remiremont, les PSIG de Forbach et Sarreguemines ainsi que l’équipe cynotechnique de Metz et le chien de défense de Sarreguemines ont été mobilisés pour cette opération d’en-vergure.

Cinq personnes sur les sept ciblées sont interpellées à leur domicile et placées en garde à vue. Les deux autres protago-nistes ont été entendus ultérieurement dans le cadre d’une audition libre.Les perquisitions menées permettent la découverte de 407,5 grammes de résine de cannabis, 1,4 gramme d’herbe et de 6 550 euros en numéraire. n

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L’exercice a permis de tester la réactivité et l’effica-cité de la chaîne d’intervention et de secours.

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Région GRAND EST ›› Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512

Le mardi 3 octobre 2017, u n a u t o m o b i l i s t e informe les gendarmes

de la Bmo de Châtenois qu’une culture un peu particu-lière est réalisée dans une forêt à proximité d’Offroicourt. La brigade de recherches de Neufchâteau, retrouve la culture dans une clairière de près de 3 000 m2. Plus de 500 pieds de près de 2 mètres de haut sont découverts. Une surveillance mise en place le jeudi 5 octobre 2017 par le

PSIG de Vittel, la Bmo de Châ-tenois, le Pmo de Bulgneville et la BR de Neufchâteau per-met d’interpeller en flagrant délit deux individus qui sont

placés en garde à vue.Les perquisitions menées per-mettent la découverte au domicile de l’un des deux pro-tagonistes de 120 kg de fleurs

de cannabis. Au total, la valeur marchande des 500 pieds de cannabis et des 120 kg de fleurs de cannabis est estimée à près d’un million d’euros. n

Une enquête débutée par la BMo de Zimming, pour escroquerie en

bande organisée de vente de véhicules d’occasion, trois per-sonnes d’une même famille ont été interpellées mercredi 18 octobre à Saint-Avold.La BMo de Zimming a décelé les manœuvres frauduleuses d’une petite entreprise fami-liale du secteur de Saint-Avold spécialisée dans le commerce de véhicules d’occasion. Ren-forcée par les unités de l’EDSR ainsi que d’un militaire de la

BR de Boulay-Moselle et de la section d’appui judiciaire de la région, la BMo de Zimming a poursuivi les investigations pour accumuler les preuves des malversations et mettre en exergue les éléments constitu-tifs de nombreuses infractions.Le 18 octobre, une vingtaine de militaires et deux inspec-teurs de l’URSAFF ont partici-pé à l’opération judiciaire visant à interpeller les trois membres d’une même famille mis en cause dans une affaire de tra-vail dissimulé en bande organi-

sée, usage de fausses plaques d’immatriculation, escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux et défaut de registre de police concernant la revente de véhicules d’occa-sion dont le kilométrage et l’état général étaient modifiés pour augmenter le montant de la transaction.Le préjudice global de 500 000 euros sur les ventes de véhicules et 500 000 euros de fraude au préjudice de l’URS-SAF et de Pôle Emploi a été mis en évidence par l’enquête.

Les perquisitions ont entraîné la saisie de quatre véhicules, de 9 015 euros en liquide, de deux écrans plats, de trois ordinateurs portables, de trois tablettes, de deux impri-mantes, de deux statuettes en ivoire évaluées à 45 000 € par le mis en cause, de dix jeux de plaques d’immatriculation, de nombreux téléphones mobiles, de clés USB ainsi que des tampons d’entreprise. Les trois protagonistes ont fait l’objet d’une convocation devant la juridiction compétente. n

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Les plants de cannabis retrouvés en forêt ont été détruits.

EscroquerieVaste escroquerie aux véhicules d’occasion sur le secteur de Saint-Avold.

Des jardiniers à la main verte :500 pieds de cannabis et 120 kg de fleurs de cannabis saisis !

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Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512 ›› Région GRAND EST

Pour une question de sécurité des person-nels de l’Administra-

tion pénitentiaire, un VTD leur appartenant, n’était plus utili-sé pour les transfèrements et extractions. M. Patrice Bour-daret, chef du d’établisse-ment du Centre de Détention de Villenauxe-la-Grande et le colonel André Gachie, com-mandant le GGD10 ima-ginent une cession gratuite et une transformation de ce VTD. Une idée novatrice et pertinente dans l’objectif de mutualisation et de rationali-sation des moyens.Soutenu financièrement par la formation administrative Champagne-Ardenne et alliant les compétences de la Section des Systèmes d’In-formation et de Communica-

tion et du Centre de Soutien Automobile Gendarmerie du GGD10, ainsi que du service du casernement de la caserne Oger, le véhicule IVECO a été présenté au directeur de cabinet de la préfecture de l’Aube et au chef du centre de détention de Villenauxe-la-Grande. Complètement autonome avec un groupe électrogène et un convertisseur 12V / 220 V, possédant une climatisa-tion, ce poste de comman-dement projetable est équipé des radios gendarmerie et préfecture, du réseau inter-net, de Néogend, d’une liai-son VHF avec l’ensemble du département, de la messa-gerie tactique, et d’un écran de télévision connecté pou-vant également recevoir les

images déportées d’un héli-coptère gendarmerie. Ce véhicule tactique a vocation à être déployé lors de ras-semblements festifs ou exceptionnels, comme pour des événements calamiteux ou des crises majeures. Sa capacité d’accueil, son équi-pement informatique et radio, lui permettent d’ac-

cueillir, en plus du chef opé-rationnel gendarmerie, les autorités préfectorales, judi-ciaire et de secours.La transformation de ce VTD en poste de commandement pro jetable a nécess i té 200 heures de travail pour le CSAG, 160 heures pour la SSIC et 60 heures pour le service du casernement. n

L e 18 octobre 2017, les militaires de la brigade territoriale auto-nome de Remiremont ont inter-

pellé l’individu à l’origine des détona-tions qui ont résonné dans la soirée du 2 octobre dans le secteur du Val d’Ajol.Des investigations menées par les enquêteurs il ressort que l’auteur des faits faisait exploser du sodium. En effet, le sodium métallique réagit vio-lemment avec l’eau : il libère une grande quantité d’hydrogène et produit une explosion. c’est un produit très dange-reux à manipuler avec précaution.Lors de la perquisition au domicile de

l’auteur, il est découvert une chambre de culture en intérieur mais aucun pro-duit stupéfiant ni aucun sodium. Interro-gé, l’individu reconnaît avoir dérobé ledit métal il y a près d’un an au sein d’une fonderie du secteur de Froideconche pour laquelle il a travaillé. Il déclare en avoir utilisé une partie et dissimulé le reste dans les bois. Sur indications du gardé à vue, les militaires découvrent le butin enfoui dans une forêt de Haute-Saône, département limitrophe à celui des Vosges. Un sac, couvert d’humidité et rempli de sodium est ainsi déterré.En liaison avec les équipes de secours

spéc ia l i sées dans les r i sques chimiques, le produit est sécurisé et remis à la fonderie victime du vol.Suite à sa garde à vue, l’homme a été remis en liberté mais il est convoqué prochainement au tribunal d’Épinal pour répondre aux charges d’usage de stupéfiants et de détention de produits explosifs.Les militaires ont ainsi été confrontés à un produit peu banal et dont la dange-rosité n’est pas forcément connue de tous. Heureusement, l’IRCGN a pu ren-seigner utilement les militaires vosgiens avant leur intervention. n

GG

D10

Le VTD transformé en poste de commandement.

Explosions au sodiumDes habitants du Val d’Ajol ont entendu des détonations dans la soirée du 2 octobre entre 19 heures et 22 heures. Les enquêteurs ont fini par trouver un individu qui faisait exploser du sodium.

Un Véhicule de Transports de Détenus (VTD) transformé en poste de commandement projetable

AUBE

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Suite au prochain numéro

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14 L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE www.lessor.org

Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512 ›› Région GRAND EST

L e général affectionne particulière-ment le quart nord-est de la France pour plusieurs raisons. Il

est alsacien, originaire de la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines tout comme son épouse.« L’Est est une terre d’histoire et de tradi-tions où je me sens bien et où j’ai plaisir à travailler. Les gens de l’est ont un vrai attachement à la gendarmerie et aux gendarmes, c’est un territoire qui a du sens. »Le général Jockers connaît bien ce ter-ritoire pour y avoir servi à plusieurs reprises, tout d’abord comme comman-dant de peloton à l’escadron 3/18 de gendarmerie mobile de Sélestat, « je vois encore de temps en temps quelques gendarmes avec lesquels j’ai servi dans cet escadron ». « Je suis revenu com-mander le groupement de gendarmerie départementale du Bas-Rhin de 2006 à 2008, j’en suis reparti trop vite pour des questions de gestion. J’y ai vécu des années intenses .» Puis durant trois ans, le général Jockers sera à la tête de la région Champagne-Ardenne.« J’ai ensuite eu deux grandes chances. La première fut de passer 13 mois en Afghanistan. Il s’agit d’une expérience professionnelle profonde sur un théâtre d’opérations avec un engagement parmi les plus marquants. J’y ai appris beau-coup de choses. L’intégration des gen-darmes dans ce milieu particulier y est formidable, Les gendarmes en Afghanis-tan ont eu un comportement exemplaire. Si on prend par exemple un gendarme d’une brigade, ce gendarme avec un peu de formation est projeté en Afghanistan, il se fond dans son environnement et il

fait son travail avec une excellente capa-cité d’adaptation. Ce séjour en Afghanis-tan a été très important en termes de relations humaines car on vit au jour le jour, tous ensemble et on compte les uns sur les autres.La deuxième chance, c’est d’avoir com-mandé la région Champagne-Ardenne au retour d’Afghanistan. Avec la réforme des régions / Groupements, je me suis retrouvé non seulement commandant de région mais aussi commandant de grou-pement, restant ainsi sur des missions opérationnelles. En Champagne-Ar-denne, les gens sont chaleureux, un mélange du nord et de l’est, et d’une approche loyale et fidèle.En fait mon arrivée à la tête de la région Grand Est me permet de retrouver le contact pas si lointain avec l’opérationnel

puisque c’était il y a seulement deux ans. Deux années de chef de cabinet du directeur général de la gendarmerie nationale. Ces deux années m’ont permis de côtoyer deux chefs exceptionnels que sont le général Favier et le général Lizurey, Chaque jour, j’ai appris ! J’ai vécu les moments de crise, attaques terro-ristes, Euro de football, mouvements sociaux et très récemment la tempête Irma. Enfin, j’ai la chance de me voir confier le commandement de la région Grand Est. Je suis heureux de retrouver le territorial, pour le contact avec les uni-tés de terrain mais aussi les partenaires, les élus.L’institution se transforme avec la menace terroriste, mais aussi avec le numérique et notamment le déploiement de Néogend. Le gendarme a la brigade dans les mains, sur sa tablette, mais il doit garder ses savoir-faire, les savoir-faire traditionnels du gendarme au contact des élus et de la population mais aussi conserver le contact avec les autres unités et la radio joue toujours son rôle au côté de la tablette, elle permet d’en-tendre ce qui se passe dans l’environne-ment gendarmerie proche. »

Mon général, le redécoupage des régions a donné aux préfets de région des compé-tences sur l’ensemble des anciennes régions. Pensez-vous que la gendarmerie doit suivre le mouvement ?La gendarmerie a fait le choix de laisser dans chaque ancienne région un com-mandant de région adjoint et c’est une bonne chose. Le commandant de région et les commandants de formations administratives sont complémentaires.

Le général de corps d’armée Bruno Jockers, nouveau commandant de la région Grand Est

ENTRETIEN

JF C

OR

TOT

Le général de corps d’armée Bruno Jokers a pris le commandement de la région de gendarmerie Grand Est le 1er octobre 2017. Il a reçu L’Essor le 11 octobre. Il a livré ses premières impressions et l’orientation de son action.

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Région GRAND EST ›› Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512

La mission commande. Ce qui est important c’est ce qu’on fait et l’endroit où ça se fait le mieux. Les missions de la gendarmerie demandent de la proximité. Par ailleurs, nous gardons les cadres de gestion des anciennes régions toujours dans une idée de gestion de proximité. Les gendarmes sont d’ailleurs attachés à ce cadre de gestion.Pour l’action régionale, je raisonne en valeur ajoutée en jouant sur la région Grand Est. Il s’agit d’un échelon de cohérence des ressources. La grande région est fondamentale pour les res-sources humaines, les conditions d’em-ploi et la sécurité des mobilités. C’est un enjeu national qu’il s’agisse de mobilité des personnes, du fret, des matières dangereuses, des trafics et de la circulation des terroristes. Il faut rai-sonner à grande échelle et ne pas avoir une vision courte et circonscrite à un territoire limité. La région Grand Est est frontalière de la Suisse, de l’Allemagne, du Luxembourg et de la Belgique, c’est la région qui a le plus de frontières ter-restres avec nos voisins. Les relations transfrontalières doivent faire l’objet d’une vaste réflexion à l’échelle de la grande région tout en conservant les liens transfrontaliers des brigades et des compagnies. Il y a un besoin de coordination avec les autres services

qui agissent aux frontières, police aux frontières, douanes et force sentinelle. Il faut une impulsion régionale d’enver-gure en cas d’événement majeur pour assurer un contrôle efficace des axes et des points de passage. Raisonner par réseau pour organiser et coordonner la présence sur le terrain et le travail près des frontières.En revanche la police de sécurité du quotidien voulue par le président de la République reste basée sur une vérité locale qui n’est pas la même dans le Haut-Rhin, la Moselle ou les Ardennes.

Les gendarmes ont toujours une crainte avec la modification des régions c’est de se retrouver dans un cadre de gestion élargi qui les obligerait à quitter leur région pour une gestion dans l’espace géographique de la nouvelle région. Qu’en pensez-vous ?La gestion des personnels à l’échelle des anciennes régions reste pertinente car il s’agit aussi d’une logique familiale et la mobilité doit se faire au cas par cas. Quand on contraint les gens, il n’y a pas de résultat au bout. Si les gen-darmes bougent contre leur gré, ce n’est pas efficace. Il faut donc person-naliser la gestion, la calibrer en adap-tant le profil. Si on a des choses à gagner, on suit. Dans cette démarche, je suis donc favorable à la contractuali-

sation pour des postes bien ciblés, c’est-à-dire la prise d’un poste difficile ou particulier peut entraîner une contre-partie en matière de mobilité future par exemple, mais il ne faut pas contrac-tualiser tous les postes, sinon ça n’a plus de sens. Il s’agit bien entendu d’un contrat écrit par lequel le com-mandement s’engage. Il faut pour cela définir une politique et cibler le type d’unité concerné.

Mon général, la réserve de la Gendarmerie est en pleine expansion, comment voyez-vous son emploi futur ?La réserve est indispensable. Il faut prioriser et optimiser son emploi. L’em-ploi doit réellement correspondre à nos priorités d’action. La réserve ne doit pas faire « nombre » mais être affectée aux actions selon les priorités opéra-tionnelles. Cela nécessite également un suivi précis et il faut perfectionner cet outil. La réserve n’est pas seulement un moyen de renfort, mais elle doit être aussi un relais dans la population et l’aspect renseignement qui peut être amené par les réservistes est à déve-lopper. Par ailleurs, nous pouvons aussi compter sur la réserve citoyenne qui est un engagement gratuit pour le rayonne-ment de notre institution. n

J. F. Cortot

Le général Jockers affiche une carrière particulièrement riche qui l’a mené à de nombreux postes de responsabilité, tant en administration centrale que sur le terrain. Après sa sortie de Saint-Cyr, il débute son parcours en gendarmerie en 1988 comme commandant de peloton à l’escadron 3/18 de Sélestat. Il fait un retour à Saint-Cyr mais comme officier instructeur de 1991 à 1994. Il commande ensuite la compa-gnie de Caen (14) puis il est affecté comme aide de camp du ministre de la défense, suivi d’une affectation comme rédacteur au bureau de l’organisation et des effectifs à la DGGN. En 2000, il est officier élève au collège interarmées de défense (école de guerre). Il rejoint à nouveau la DGGN où il occupera successivement les fonctions d’adjoint au

chef du bureau du personnel officier (BPO), puis chef de la section mobilité au BPO, En 2006, il rejoint son Alsace natale en prenant le commandement du groupement du Bas-Rhin. Deux ans plus tard, il revient à la DGGN à la tête du BPO, puis comme directeur des personnels militaires de la Gendarmerie.Son retour sur le terrain, il le fait comme commandant les forces de gendarmerie en Afghanistan en juin 2011. En septembre 2012, il prend la tête de la région Cham-pagne-Ardenne qu’il cumule avec le commandement du groupement de la Marne à partir de 2013. Enfin, avant de rejoindre Metz, de 2015 à 2017, il est chef de cabinet du directeur général de la gendarmerie nationale. n

GÉNÉRAL JOCKERS : CARRIERE

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16 L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE www.lessor.org

Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512 ›› Région GRAND EST

Sur la base d’une convention pas-sée entre la gendarmerie de l’Aube, Madame Gouet et Mon-

sieur Salgado, jeune couple d’apicul-teurs, sept ruches ont pris leur quartier au sein de la caserne de gendarmerie de Rosières-près-Troyes. Ces nouvelles résidentes de la caserne Oger ont déjà pris leurs marques et leur ballet inces-sant laisse présager une bonne acclima-tation au milieu gendarmerie !

La production de miel ne sera vraiment effective qu’en 2018, ce qui va laisser à Madame Gouet et Monsieur Salgado, le temps de gérer les pré-commandes déjà nombreuses ! En attendant, le jeune couple d’apiculteurs fait, auprès des gendarmes, un travail pédagogique sur le monde particulièrement hiérarchisé et structuré des abeilles. Échange de bonnes pratiques peut-être !Après l’installation de ruches au sein de la caserne Oger, la gendarmerie de l’Aube continue de s’inscrire dans une politique de développement durable.Une convention lie le Groupement de Gendarmerie Départementale de l’Aube, et L’Établissement Public Local Ensei-gnement Formation Profession Agricole de l’Aube (EPLEFPA) de Saint Pouange (10), pour une mise en place de brebis,

qui assureront l’entretien des espaces verts de la caserne Oger.Le colonel André Gachie, commandant la gendarmerie de l’Aube et Monsieur Hubert Masson directeur de EPLEFPA de Saint Pouange s’engagent avec cette convention, dans une véritable volonté de développement durable et d’échanges entre la formation aux pro-fessions agricoles et la Gendarmerie. n

Ce classeur va participer à la découverte du livre dans la mesure où ce dernier sera placé

dans un tiroir et ce n’est qu’à son ouver-ture que le lecteur découvrira l’ouvrage. Les étiquettes apposées sur les tiroirs ne feront référence qu’à des thèmes : boîte de Pandore, histoire, policier, enfants et inclassable.Le lecteur sera donc confronté à un cer-tain nombre de questions : est-ce l’his-

toire ou l’auteur qui est en lien avec le thème de l’étiquette ? Est-ce l’étiquette qui m’a fait découvrir ce livre, etc. ?Cette multitude de tiroirs ne représente-t-elle pas le principe d’une enquête où il faut « ouvrir et fermer des portes », pour confirmer ou infirmer une piste…La Bibliothèque départementale de prêt a fait don de plusieurs dizaines d’ou-vrages qui ont été nécessaires à la mise en place de cette boîte à livres. n

LA VIE DES UNITÉS ET DES ASSOCIATIONS

Mise en place d’une boîte à livres de la caserne Oger

Des abeilles et des brebis en caserne à Rosières-près-Troyes

Afin de garder l’esprit « gendarmerie », la boîte à livres a été réalisée avec un ancien classeur à tiroirs qui servait à entreposer les formulaires d’accidents ou de recherches de personnes.

DÉVELOPPEMENT DURABLE

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DR

Le colonel Gachie et les apiculteurs.

Les brebis chargées dorénavant de l’entretien des espaces verts.

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L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE 17www.lessor.org

Région GRAND EST ›› Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512

Le mardi 29 août 2017, au siège du groupement de la Marne, le colonel

Ronan de Lorgeril a officielle-ment pris ses fonctions de commandant adjoint de la région de gendarmerie Grand Est pour les groupements de gendarmerie départementale des Ardennes, de l’Aube, de la Marne et de la Haute-Marne, et de commandant du groupement de gendarmerie départementale de la Marne, au cours d’une cérémonie

présidée par le préfet de la Marne, Denis Conus.Le colonel de Lorgeril sera à la tête de 2 263 personnels répartis sur les quatre dépar-tements de l’ancienne région Champagne-Ardenne.Saint-cyrien, le colonel de Lorgeril est entré en gendar-merie en 1990. Il a servi suc-cessivement au GBGM à Satory, puis comme com-mandant de Pmo du Pas-de-Calais, commandant de com-pagnie de GD à Bordeaux, à

la DGGN comme adjoint au chef du bureau de la régle-mentation, commandant de la section de recherches de Lille, commandant du grou-pement de gendarmerie départementale d’Indre-et-Loire et chef du bureau du contrôle de gestion, de l’éva-luation de la performance à la DGGN et enfin affecté à la mission de modernisation et de simplification au ministère de l’Intérieur.Lors de son discours le colo-nel de Lorgeril a évoqué les évolutions technologiques de la gendarmerie et a insisté sur sa volonté de travailler en synergie avec les autres ser-vices de l’état et de renforcer la cohésion interne, clé de l’efficacité de la gendarmerie.Au cours de la cérémonie,

le colonel de Lorgeri l a remis quatre décorations.La Médaille militaire a été décernée au major Patrick Pagacz, le capitaine Robert Noël a été fait chevalier de l’Ordre national du Mérite, le major Y – Gradé supérieur, négociateur régional affecté au peloton de surveillance et d’intervention de gendarme-rie de Châlons-En-Cham-pagne (51) et l’Adjudant-chef L. – Gradé supérieur, négo-ciateur régional affecté à la brigade de recherches de Saint-Dizier (52) – se sont vu remettre la médaille de la gendarmerie avec étoile de bronze pour l’arrestation d’un individu dangereux armé cherchant à se suicider en se faisant tirer dessus par les forces de l’ordre. n

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18 L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE www.lessor.org

Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512 ›› Région GRAND EST

A peine investi comme commandant de groupement de la

Haute-Marne, le colonel Patrick Perrot a remis au capi-taine Frédéric Jean-Pierre, le commandement de la compa-gnie de Chaumont.

Après un parcours de sous-of-ficier qui l’a mené de l’école de gendarmerie de Montlu-çon, à Saint-Gervais (38), Eloyes (88), Verdun (55) et Bar-le-Duc, Frédéric Jean-Pierre intègre l’EOGN, recrutement OG3, en 2006, A sa sortie de

l’EOGN, il a commandé la communauté de brigades de l’Ile-Rousse (2B), puis il rejoint le groupement des Bouches-du-Rhône comme officier adjoint renseignement. En 2013, il est adjoint au com-mandant de la compagnie d’Aix-en-Provence. C’est donc un officier expérimenté qui arrive à Chaumont. n

Le 20 octobre 2017, dans la cour d’honneur de la Maison des

Lumières à Langres, le colo-nel Patrick Perrot a remis le commandement de la com-pagnie de Langres au chef d’escadron Nicolas Stepien, en présence des autorités

civiles, judiciaires et militaires, notamment M. Duché, sous préfet de Langres, M. Guéné, sénateur de la Haute-Marne, Mme Delong, maire de Langres, Monsieur Nahon, procureur de la République à Chaumont.Le capitaine Stepien est passé

par l’EOGN de 2006 à 2008 puis il a pris le commande-ment de la communauté de

b r i g a d e s d e C h â t i l -lon-sur-Seine (21) avant de prendre le commandement, en 2012, du peloton spécial de protection de Cattenom (57), Enfin, le 1er août 2017, il rejoint la compagnie de Langres.Au cours de cette même céré-monie, le lieutenant Patrick Jacob a pris officiellement le commandement de la brigade de Langres. n

Le 10 octobre 2017, sur le site prestigieux du mémorial Charles de

Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises, le colonel Ronan de Lorgeril, commandant adjoint de la région de gendarmerie Grand Est pour les groupe-ments de gendarmerie dépar-tementale des Ardennes, de l’Aube, de la Marne et de la Haute-Marne, et de comman-dant le groupement de gen-darmerie départementale de la Marne a remis officiellement le

commandement du groupe-ment de la Haute-Marne au colonel Patrick Perrot, en pré-sence de Mme Françoise Souli-man, préfète du département et des autorités civiles et administratives.Le colonel Perrot a combiné les fonctions de commande-ment opérationnel et l’exercice de la science dans la lutte contre la criminalité.Ingénieur de formation, issu de l’école d’ingénieurs en génie électrique, le colonel Patrick Perrot a commencé son parcours professionnel dans la marine, sur le bâtiment d’essais et de mesure Monge, où il a élaboré un logiciel de trajectographie de missiles balistiques, puis chez Lucent technologie, il est responsable d’industrialisation d’un sys-

tème numérique de communi-cation sans fil.Il intègre l’EOGN en 1996 et à sa sortie en 1998, il est affecté comme commandant de pelo-ton d’intervention à l’escadron de gendarmerie mobile de Bourgoin-Jallieu.En 2001, il rejoint l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale, dépar-tement signal-image-parole.de 2001 à 2005, il est adjoint du chef de département signal-image-parole et en devient le chef en 2005.De 2009 à 2013, il prend le commandement de la compa-gnie de Saint-Jean-D’Angély puis il rejoint à nouveau l’IR-CGN en 2013, comme chef de la division analyse et investi-gation criminelle – Service central de renseignement cri-

minel. Il est en charge de l’ani-mation et de la coordination de la fonction intelligence cri-minelle et du développement du concept d’analyse antici-pative de la délinquance.Le colonel Perrot, outre un diplôme d’ingénieur est titu-laire d’un master spécialisé, Signal, image et reconnais-sance des formes de l’Ecole nationale supérieure des Télé-coms (Paris) et d’un doctorat en traitement du signal et de l’image, L’imposture vocale en sciences forensiques.Par ailleurs, il est en charge d’en-seignements au sein du groupe Paris Tech et dans diverses universités. Il est également l’auteur d’un nombre impressionnant de publications dans des revues scientifiques françaises et étrangères et le co-auteur d’un ouvrage, Telecom pour l’ingénierie du risque. n

LE COLONEL PERROT, UN SCIENTIFIQUE, SPÉCIALISÉ DANS LA LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ À LA TÊTE D’UN GROUPEMENT

LE CAPITAINE FRÉDÉRIC JEANPIERRE INVESTI À LA TÊTE DE LA COMPAGNIE DE CHAUMONT

NOUVEAUX COMMANDANT DE COMPAGNIE ET COMMANDANT DE BRIGADE À LANGRES

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esLe colonel de Lorgeril remet le com-mandement au colonel Perrot.

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20 L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE www.lessor.org

Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512 ›› Région GRAND EST

Le 12 octobre, le général Ottavi, adjoint au commandant de la région Grand Est et du groupe-

ment du Bas-Rhin a officiellement remis le commandement de la compagnie de Saverne au chef d’escadron Eric Dumas.Le parcours du chef d’escadron Dumas commence en gendarmerie à l’école de gendarmerie de Chaumont, puis à la

Bmo de Bourges, puis au PA DE Chartres avant son entrée à l’EOGN ; Son premier poste d’officier l’amènera à la compagnie de Toul en qualité de commandant en second, puis il com-mandera successivement l’EDSR de l’Essonne et l’EDSR du Finistère. Cet auvergnat d’origine découvre l’Alsace depuis le 1er août 2017. n

L e 2 octobre, le général Jockers a marqué son arrivée à la tête de la région Grand Est par une cérémo-

nie militaire qui s’est déroulée à la région de gendarmerie. Au cours de cette même cérémonie, il a remis le comman-dement du groupement de la Moselle au colonel Nicolas Philippotin. Saint-cyrien d’origine, le colonel Philippotin est entré à l’EOGN de Melun en 1999. A sa sortie, en 2000, il a servi comme commandant de peloton à l’escadron 43/3 de Dreux, puis en 2003, il rejoint la section de recherches de Metz. En 2006, il prend le commandement de la compagnie de gendarmerie départementale de Bor-deaux Bastide. En 2010-2011, il suit la scolarité de l’Ecole de guerre. En 2011, il est officier de liaison au ministère de la Justice, notamment à la direction des

affaires criminelles et des grâces. Enfin, avant de rejoindre le groupement de la

Moselle, il est chef du bureau des recours et de la protection fonctionnelle à la DGGN.L’Essor adresse au colonel Philippotin ses vœux de réussite dans son nouveau poste. n

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Le général Ottavi remet le commandement de la compagnie de Saverne au chef d’escadron Dumas.

Le GCA Jockers remet le famion du groupement de la Moselle au colonel Philippotin.

Le colonel Philippotin.

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PRISE DE COMMANDEMENT DU COLONEL NICOLAS PHILIPPOTIN

LE CHEF D’ESCADRON DUMAS COMMANDE LA COMPAGNIE DE SAVERNE

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Région GRAND EST ›› Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512

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L a prise de commandement du colonel Le Blond s’est déroulée le vendredi 15 septembre 2017 sur

la place d’armes de Neuf-brisach. Le général Stéphane Ottavi, commandant adjoint la région de gendarmerie du Grand Est et commandant le groupe-ment de gendarmerie départementale du Bas-Rhin, a remis officiellement le commandement du groupement du Haut-Rhin au colonel Guillaume Le Blond en présence de Monsieur Laurent TOUVET, préfet du Haut-Rhin.Le colonel Le Blond est issu de Saint Cyr et à sa sortie de l’EOGN en 1996, il a commandé le peloton d’intervention de l’escadron de gendarmerie mobile

de Vannes. Il a ensuite rejoint l’EOGN comme commandant de peloton d’élèves officiers puis il a travaillé à l’évolution de la formation des officiers. De 2003 à 2007, il a commandé la com-pagnie de Caen. En 2007, il est conseil-ler en poste diplomatique auprès de l’OSCE, puis à partir de 2011, il sert à la direction de la coopération internatio-nale du ministère de l’intérieur. Enfin avant de rejoindre l’Alsace, il sert à la DGGN comme officier supérieur adjoint à la direction des opérations et de l’em-ploi puis chargé de mission.L’Essor souhaite au colonel Le Blond pleine réussite dans son commande-ment. n

LE COLONEL LE BLOND PREND LA TÊTE DU GROUPEMENT DU HAUT-RHIN

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE UNPRG 67G

GD

68

L e samedi 22 avril 2017, l’assem-blée générale annuelle de l’UD 67 s’est tenue à l’auberge alsa-

cienne du parc zoologique de Mul-house.Un hommage a été rendu aux per-sonnes décédées au cours de l’année écoulée en faisant observer une minute de silence. Le président adjoint et le trésorier ont présenté le bilan financier, Le rapport d’activité, détaillé par le pré-sident, a mis en exergue les principales

mesures et actions mises en place, tels que bulletin de liaison, représentations, commissions, manifestations, etc.Une assemblée extraordinaire, a été également tenue, afin de modifier les statuts, notamment sur la nouvelle appellation entérinée au congrès natio-nal d’Evian 2016.Le président départemental, a présenté son rapport moral axé cette année sur le recrutement et sur le rôle de l’UNPRG au sein des différentes ins-

tances de concertation.Une médaille, avec étoile de bronze a été remise à René Schaller. Jean Tournedos, hospitalisé dans le Sud-Ouest, a eu la surprise de voir, une semaine plus tôt, Marcel Chevrier, pré-sident de l’UD 66 lui remettre égale-ment cette même distinction. Le verre de l’amitié a précédé un repas, ajoutant à cette sympathique journée une note festive où chacun a pu converser dans la plus grande convivialité. n

HAUT-RHIN

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Octobre-décembre 2017. Supplément au no 512 ›› Région GRAND EST

L e 17 octobre 2017, le général de corps d’armée Thibault Morterol, commandant les écoles de la

gendarmerie nationale a remis le com-mandement de l’école de gendarmerie de Chaumont au colonel Pierre Bou-quin, qui, dans les faits commande l’école depuis le 1er août dernier.Les cadres de l’école et les cinq com-pagnies d’élèves gendarmes et gen-darmes adjoints volontaires étaient ras-semblées pour cette cérémonie qui s’est terminée par un défilé.Le colonel Bouquin succède au colonel Eric Le Callonnec. Il est âgé de 54 ans, marié et père de trois enfants.Le colonel Bouquin affiche une belle carrière puisqu’il a fait ses premiers pas

en gendarmerie le 1er mars 1985 comme gendarme auxiliaire. Il entre ensuite à l’école de sous-officiers de Châtellerault en janvier 1987. Il en sorti-ra major de promotion le 31 août 1987 et rejoindra l’escadron 5/2 de gendar-merie mobile de Melun où il restera jusqu’en janvier 1990, date à laquelle il devient secrétaire au bureau instruction de la légion de gendarmerie mobile d’Ile-de-France.Il intègre l’école des officiers de la gen-darmerie l’été 1991, Après sa sortie de l’EOGN, il servira comme chef de sec-tion au 2e régiment d’infanterie de la garde républicaine, puis commandant de la compagnie de gendarmerie d’Au-tun (71) de 1997 à 2000. Il rejoint ensuite la légion de gendarmerie dépar-tementale d’Auvergne où il est adjoint au chef des ressources humaines.

Un homme de communicationEn août 2003, il est affecté au SIRPA gendarmerie en qualité d’officier presse. En 2005, il est stagiaire de l’école de guerre et rejoint à nouveau le SIRPA gendarmerie en 2006 comme

adjoint puis chef du bureau média.De 2010 à 2014, il commande le groupe-ment de gendarmerie départementale du Tarn. Son retour en administration cen-trale se fait naturellement comme adjoint au général chef du SIRPA gendarmerie. C’est donc un spécialiste des médias et de la communication qui prend les rênes de l’école de Chaumont.L’Essor souhaite au colonel Bouquin pleine réussite dans son commande-ment. n

Le 26 juillet 2017, date anniversaire, une cérémonie s’est déroulée, au PGM de Hohrod, à la mémoire

d’Eric Antzemberger et d’Olivier Pierson, deux militaires du peloton de gendarme-rie de montagne disparus lors d’une intervention de secours sur l’arête escar-pée du Spitzkoepfe, dans le massif vos-gien, trente-et-un ans plus tôt.L’adjudant-chef Denis Ramelet. adjoint au commandant du PGM, a pris la parole pour relater les faits lors de cette commé-moration, en présence du secrétaire géné-ral de la préfecture du Haut-Rhin Chris-

tophe Marx et du lieutenant-colonel Thierry Lang, commandant en second le groupe-ment de gendarmerie du Haut-Rhin.Une délégation, avec son drapeau, de l’Union nationale des Personnels et

Retraités de la Gendarmerie (UNPRG), Union départementale du Haut-Rhin, avait tenu, comme chaque année, à honorer la mémoire des deux gendarmes morts en service. n

Le colonel Bouquin.

Le général Morterol remet le commandement au colonel Bouquin.

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LE COLONEL BOUQUIN À LA TÊTE DE L’ÉCOLE DE GENDARMERIE DE CHAUMONT

CEREMONIE D’HOMMAGE

HAUT-RHIN

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