Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

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POPULAIRE DU CONGO PEDOGENE·SE Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu Equatorial Congolais 6 e Fascicule Pi'.,.ni.. lur cIlI.ri hIC" iltn r; M.r,""";'. Mlcrom.r,h.It'Î' Etude mln'rol.,lqu. (tl"."t;,) OFFICE DE RECHERCHE SCIENTIFIQ!IE ET TECHNIQ!lE OUTRE - MER . Moi 1911 1 R. JAMET

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R~PUBLIQUE POPULAIRE DU CONGO

PEDOGENE·SESur roches cristaIJophylliennes et argileuses

en milieu Equatorial Congolais

6e Fascicule

Pi'.,.ni.. lur cIlI.ri hIC" iltn

r; M.r,""";'. Mlcrom.r,h.It'Î'Etude mln'rol.,lqu. (tl"."t;,)

OFFICE DE RECHERCHE SCIENTIFIQ!IE

ET TECHNIQ!lE OUTRE - MER .

Moi 1911 1

R. JAMET

Page 2: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

OFFICE DE LA RECHE)~ClΠSCIEN~IPIQUE

ET TECHNIqUE OUTl1E-~ŒR

CENTRE DE BRAZZAVILLE-----_._--

SERVICE PEDOLOGIQUE

PEDOGENESE

SUR .i.WCHES CHISTALLOPHYLLIENNES ET AHGIl,JjUSES

EN fuILIEU EQUATORIAL CONGOLAIS

6ème f'a sc i cu.l.e

Pé~o~enèse sur chloritoschistes

par

R. JAfliŒT

COTE OnSTOM 196 Mai 1977

Page 3: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

SOMMAIRE

pages

INTRODUCTION 2

1. LES Ci-iRACETElUSJ:IQUES GJ:NERALES DU ~!ùLIEU 3

2. LA TIOCHE~r.'iEHE 3

3. ETUDE ~~nPHOLOGIQUE 5

4. LE PROIi'IL TEX1'URAL 9

5. REPARTITION VOLULI/2UE DJ::;S DIFFEHENTZS FRASIlS DU SOL 11

5.1 L g eau du sol

5.2 Densité du sol

5.3 Rèpartition des différentes phases

6. ETUDE N.lICnOl\lOHJ?HOLOGI{~UE

6.1 Profil de sommet: JSA 20

6.2 Profil de pente : JSA 21

7. LES CONS'I'ITUANS'S tTINERAUX DU SOL

7.1 La fraction sableuse

11

12

12

13

13

23

28

28

71.1 Li thoreliques - Pseudonodules ., Nodules 2871.2 La fraction lourde 31

71.3 Le quartz 36

a) Teneur - Granulométrie 36b) Morphoscopie 37

LISTE DES PLANCHES 40

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2

l N T R 0 DUC T ION

Les fascicules 6 et 7 de cette étude traitent de lapédogenèse sur des chloritoschistes à magnétite.

Des sols issus de ce type de roche apparaissent enplusieurs points du Mayombe Congolais, en particulier en bordurede la route dite de Sounda, conduisant aux eorges du même nomsur le fleuve Kouilou.

Les sols étudiés sont ceux d'une colline sise à unetrentaine de kilomètres de cette localité, colline fortement en­taillée par la tranchée de la route qui permet l'observation dela roche verte saine.

Dans le présent fascicule (6ème) sont étudiées la mor­

phologie, la micromorphologie, et est abordée l'étude lninéralo­gique de deux profils, situés, l'un au so~net de la colline, dontla dénivelée atteint une centaine de mètres, le second au 1/3 in­férieur de la pente. Les deux profils pénétrent profondément laroche altérée,sans pour autant atteindre la roche saine que l'onretrouve sur la coupe bordant la route, en contrebas.

L'étude minéralogique, celle des fractions fines, seracomplétée dans le 7ème f~scicule qui traitera aussi des caracté­ristiques physico-chimiques de ces sols.

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3

t. .LES CARACTEIUSTIQUES GENERALES DU MILIEU~----------_._----------

(Rappels = voir 1er fascicule)

Le climat est du type équatorial de transiti~n (climat 'bas-cqn­

golais) nnrqué par une longue saison sèche de 4 mois .de juin:à

septembre. La pluviométrie moyenne annuelle est, pour les dey.x

localités les plus proches où ont été faits des relevés, Guéna

et Les Saras, respectivement de 1500 à 1275 llilll (moyennes sur 18'~t 20 àns). La température moyenne annuelle s' éleve à 25 oC.

La végétation est la for6t 'semi-décidue pas tres dense et forte­

ment secondarisée~ Le sous-bois arbustif y est peu développé~

La passée' de chlbri toschistes, (et s·chistes ~hlorite ux) dont sont

issue les sols étudiés, fait partie de la série de la Bikossi,

la plus ancienne des formations précambriennes ûu Mayombe. E~le

borde un petit massif granitique, ce· qui expLique l vaccentuation

du métamorphisme par rapport aux roches voisines.

2 • LA nOCHE-l\1:Glill

La roche saine, visible, est-un chlor:itoschiste de schis­

tosité bien marquée. Verte, d'un éclat brillant, parfois lustré,

cette roche est ponctuée de oagnétitea·brunes. La teinte verte est

due à l'abondance de la chlorite, minéral généralement dominant;

mais les variations verticales et laté~ales 'de faciès peuvent '~on­duire à des schistes chloriteux, où séricite et muscovite prennent

une place importante. La structure est généralement lépidoblastique,

localement granoblastique, en certaines plages finerilent quartzeuses.

Des échantillons de cette roche ont été prélevés à cinq

niveaux différents, le long d'une coupe réalisée en bordure de la

route.

De la roche saine, bien verte et très dure, lion passe

progressivement, à 1,5 mètre au-dessus, à une roche Gris-verdâtre

déjà forteuent altérée.

L'analyse totale de ces échantillons par attaque fluo­

perchlorique et :L'tlsion alcaline en donne les compositions figurant

dans le tableau ci-contre :

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4

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1,00

2,45 4,40

0,90

0,101

0,27

6,20

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3,00 !!

0,060 !!

0,92

7,17

52,30 1!

19,20 !!

4,65 '

0,23

5,26

65,55

10,90

6,40

2,50

0,68

0,193

0,27

6,90

0,50 !!

1,30 !!

0,048 !!

0,30

3,90

59,20

17,20

3,30

4,50

0,84

0,142

0,72

4,05

3,60

2,40

0,052

2,10

1,28

4,30

7,29

8,20

0,50

8,40

0,096

0,118

0,62

3,15

22,75

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2,40

8,45

0,80

0,101

0,36

12,45

11,30

20,50

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Fe203Ti02

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-------..-_-----------------------------.__..- .....-------

2201 = roche gris-verdâtre très altérée

2202 == roche altérée verdâtre tendI'.e

2203 = roche gris-verdâtre légèrement altérée encore dure

2204 = roche ~erte presque saine

2205 = roche saine verte

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5

3. ErUDE NiQRPHOLOGIQUE

3.1 ~es-Erofils

Une colline culminant à 245 mètres, aux pentes fortes

en particulier de part et d'autre de la ligne de crête. Le lon8

de celle~ci, la pente s'accentue progres~ivement de 5 à 15, puis40 %, tanJis que Je part et d'autre de celle-~i, au pied de la

colline, les pentes peuvent aller de 50 à 90 %' Le profil, suivantla crête, est léGerewent convexe.

Le pied de lu colline est entaillé par la tranchée de

la route de Sotm.da. Elle laisse apparaître la roche à peu prèssaine, qui sert localesent de soubassement à la route.

De ux profils ont été cre usés

l'un JSA 20, à une dizaine de mètres du sonllilet plan peu étendu.,

sur m'le pc::nte de 5 à 10 % sur le flanc W. S.W. de la colline;

le second JSA 21, 200 mètres en contrebas, sur la ligne de crête

large Œ'une dizaine de mètres sur une pente 'de 40 %, à la côte

195 Elètres.

La cOlJ.pe en bordure de la route est si tuée 50 mètres en

contrebas de JSA 21, à la côte 170 mètres. Elle a été rafraichieafin de pouvoir y prélever des échantillons de roche.

Morphologi~

Profil JSA 20-_.....................-..------

Profil Œe sommet. Début de pente.Sous forêt claire : peu de gros arbres, sous-bois arbustif clair­semé.

Quelques aframomum.

La litière couvre uniformément le sol.

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60 - 280 cm.

0-5

A11

5 - 30

A12

30 - 60

B1

B21

6

cm. Brunâtre en humide = 7,5 YTI 4/4. Forte teneur(14 %) en matière organique non directewent déce­lable et quelques débris or~aniques. Pas d'élé­ments grossiers. Argileux (50 fa d'argile) à sablesfins quartzeux. Structure fragmentaire grenue àgrumeleuse fine. Poreux. Abondantes racines fineset moyennes. Transi tion distincte.

cm. Brun ocre-humide. 7,5 YR 5/6. Pe u hwllifère (2 %enmoyenne de mati ère organique). Sans élément s gros­siers. Argileux (près de 60 %d'argile). Structurepolyédrique moyenne assez nette et grossière peudéveloppée, localisée : noyaux grossiers (peda),compacts, peu poreux, pouvant atteindre 2 cm. Pasde fentes. Bonne porosité tubulaire avec paroislissées. Nombreuses racines de toutes tailles.Transition graduelle.

cm. Ocre brunâtre-humide. 7,5 YR 5,5/6. Fai blement hll­mifère (environ 1 5 %de matière organique jusqu'à50 cm). Argileux t60 %d'argile). Structure polyé­drique moyenne nette (A sec = surstructure grossiè­re = débit en petites mottes se délitant rapidementdans l'eau). S'effrite assez facilement (à sec).Plastique. Collant. Bonne porosité tubulaire. Asseznombreuses raciines (~ 1 mm à 1 cm).

Ocre (en hwaide) 7,5 YR 5/8. Argileux à très argi­leux: (62 à 68 % d'argile avec teneur maximale à 1mètre). Struct ure polyédrique moyenne assez nette.A sec : débit en petites mottes, s'effrite assezfacilement. Plastique. Collant. Bonne à assez bonneporosité tubulaire. Quelques racines moyennes etgrosses. Transition graduelle.

280 - 295 cm.

B22

Ocre rougeâtre 5 YR 5,5/6 en hWJude (5 YR 5,5/8 àsec). Argileux à argilo-sableux à sables grossiers.Renferme p~us de 10 fa de graviers : quartz trans­lucides à blancs, an[Suleux et brillants et élémentsferrugineux bruns à noirs très durs. Structure po­lyédrique moyenne à fine. Très friable. Porositétubulaire fine et intersti tielle • Transition dis­tincte.

B22U

295 - 420 cm. Horizon graveleux. La teneur en éléments grosGiersdécroît régulièrement vers la profondeur de 65 à42 % :

graviers de quartz dominants et cailloux de mêmenature épars dans l' horizon;

fragments de schistes grisâtre à brun-rouge fon­cé et gris-noir, plus grossiers et plus abondantsVers la base de l' horizon;

éléments ferruGineux dont la teneur décroît versla base de l'horizon: nàdules à patine brune

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plus ou moins épaisse, rareBent arron­dis, difformes, et intér:i.8ur gréseux rougeâtreavec grains de quartz.La terre fine ocre roueeûtre est argilo-sableu­se à sablo- argileuse. Racines. Transition gra­cluelle.

420 - 480 cm.

B3et

B3C

Passage progressif d'un horizon B3, (420-440) àun horizon B3C ocre-rougeâtre à rouGeâtre =5 YU 5/8 à 2,5 YR 4/6 &l'état h~lide. En B3 nesubsiste que très peu de la roche altérée recon­naissable. Le matériau argilO-osableux (30 %d~arcile) est PQrtiellement structuré. En B3C, sa­blo-arGileux (13 %diareile) où la schistositéest encore assez nette, le matériau est trèsfriable. Racines. Transition graduelle.

420 - vu jUsqu~à 6,20 m.

C

Schist.e s altérés rouge sOI,lbre, friables, plÜS"plus cor.lpacts et durs aVec lentilles de quartzentourées d'un manchon schisteux durci (ferrugi­niso:tion p2.r les eaux d' im.:ïltration). Pendagevariable jusqu'à 750: racines visibles jusqu'àla base du profil, pénétrant les plcms deschistosité.

Pente longitudinale de 40 %. Végétation identique.

o - 8 cm. Brun 5 YR 3/4. Fortellient hlli~ifère. Natière orGa­nique non directement décelable (9 'fa). Argilo­sableux (37 "/0 d'ar[1;ile) à subl',:: fin quartzeux do­nunant (28 io). structure grwûeleuse fine à moyen-

A11 ne assez nette. Nombreuses racines fines. CheveluTransition nette.

8 - 25/30 cm. Ocre brunâtre. 5 YU 4/6. Faiblement hur,:ifère : 2 1;de matière organique. Taches brun{ttres diffuses.Argilo-sableux (44 io d'areile) à sanIe fin quartzeuxdorl1inant. PdS di élc;l11ents gros~iers. structure polY8­drique moyenne et &rossière : noyaux (peds) massifspercés de nombreux canaux et cavités. Porosité élc-

A12 vée : réseau de canalicules et galeries anin~les.

Cavités à parois enduites cl 1 un film grisâtre ar­Cilo-hlliüique. Nombreuses rucines de toutes tailles.Transition graduelle, ondulée.

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8

25/30 - 90 cm.

B21

Ocre sombre. 5 YR 4,5/6. Très faiblement humifère:1 %de matière organique à 60 cm. Quelques tachesbrun~tres àiffuses jus~~'à cette profondeur. Argilo­sableux (45 10 d'argile) à sable fin, quartzeux, do­minant (26 %). Plus compact. structure fragmentairenette généralisée : polyédriq~e fine, moyenne etgrossière : agrégats d~ 1/2 mm à 3 o~ 4 cm, ces der­niers massifs mais poreux. Assez malléable. Bonneporosité t~b~laire : canaux de racines mortes, gale­ries animales. Nombreuses racines fines et moyennes.Transi tion di stincte ondulée.

90 - 105 cm.

B2U

105 - 125 cm.

B3

125 - 160/180

B3U

180 - 400 cm.

B30 01

Passage avec graviers et cailloux de quartz blanc,lai teux o~ transl~cideeanguleux dominants et quel­ques fragments de schiste ocre très friable : 15 %environ. Terre fine argilo-sableuse (environ 40 %d'argile). Racines. Transition distincte, ond~lée.

Rougeâtre sombre: 2,5 YR 4/6. Plus sec. Sans élé­ments grossiers. Peu différent de B21. Plus friable.Quelques fragments de roche altérée jaune paille.Argilo-sableux (38 %d'argile). Structure polyédri­que moyenne et quelques noyaux compacts plus massifs.Bonne porosité canaliculaire et interstitielle. Quel­ques grosses racines. Transition distincte.

cm. côtes supérieures et inférièures d'unpassage aVec cailloux et graviers, disposé légère­ment obliquement: graviers - cailloux et blocs dequartz et schiste , jaune à jaune-verdâtre, trèsfria ble ou longs blocs rouge,··vi olacé, plus durs à lapartie inférieure. Terre fine, sablo-limono-argileuse.Il s'agit vraisemblablement dVune ancienne passéequartzeuse démantelée sur place. Tré'..llsition nette.

Schistes altérés rouge-violacé , friables avec quel­ques poches terreuses rougeâtres, plus argileuses,visibles jusqu'à 4 m, où sont concentrées les raci­nes. Altération hétérogène tout au long de lihorrzon.

A partir de 400 cm. Schistes rouge-violacé à verdâtres, assez durs.Litage souligné par de fins liserés noirs. Schisto-

02 sité légèrement oblique, dans le sens de la pente.

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9

4. LE PROFIL TEXTURAL

~ son~et de colline, le sol est profond: 3 mètres deterre meuble au-dessus d'un horizon gra~eleux, epais de plus de1 mètre.

Au 1/3 inférieur de la pente, l'érosion réduit cetteépaisseur à Idoins de 1 mètre, tandis qu.e l' hori zon graveleux l ui­

même est très peu marq~é '(voir coupes planches 2 et 3). Cette.. ,partie hétéroGène du profil, importante, en sommet et sur les pen-tes supérieures, et qui tend à disparaître vers le bas de celles­ci, renferme jusqu'à 65 %d;éléments grossiers >2 mm. Ceux-ci di­minuent ~ers la base de l'horizon (43 ~).

Les cailloux, de petite taille, y sont peu nombreux, lesgraviers y dominent netteLent. Parmi ceux-ci, lns éléments gros­siers sont (le 3 types : fragments ferruginisés de la roche, élé­ments ferrugineux et quartz, dont les proportions relatives va­rient en fonction de la classe granulométrique et de la positionau sein de l'horizon.

. A sa partie supérieure, la teneur en quartz décroît aufur et à meGure que la taille des éléments croît : 80 %de quartzjusqu'à 3 Wil, 50 %de 3 à 5 mm, puis disparition totale en-dessusde cette taille.

Dans sa partie médiane, il en est ùe même alors qu'à labase de l'horizon, le quartz, dans toutes les fractions, constituellessentiel (pl~s de 80 _> des graviers.

Inverseiilent, les éléments ferruGineux, pseudonodules ounodules, brun··ocre à pâtine brune, et li thoreliques fortement fer­ruginisées et dùrcies, peu abondants à la base de l'horizon, cons­tituent l'essentiel de la fraction gravillonnaire à sa partie su­périeure : 62 %toutes fractions réunies, mais plus de 80 %entre5 et 10 mm. Au-dessus de cette taille, dans tous les cas, dominentles fragments de la roche.

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217

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1 1 1 l '!204 bisi 150/170 i Il i 100,0 63,1 7,8 i 2,8 i 15,4 9,6 1

205 ! 215/230! Il ! .96,9 62',6 10,4! 2,8 15,7 9,8 11 / 1 Il!206 i 265 280 1 Il i 91,7 55,8 14,6 i 3,3 15,4 10,6 1

207 ! 300/310 1 B22U! 34,5 46,7 15,4! 4,2 14,5 18,2!1 "!208 '350/360 Il i 37,9 45,3 15,3 i 4,0 14,7 21,1 1

209 400/420 "! 57,2 23,2 23,2! 9,1 18,7 27,4!091 0/44 B"l'! 9 8! !2 42 0 .) . 5,7 '29, 25,2 1 9,2 23,2 14,4!

2092 450/4G5 B3C 99,2 12,9 1 ;22,8 i 8,7 36,4 19,5!

2093 480/500 C1 99,5 7,5 ;' 18,5 : 12,0 32,7 28,4 i2094 600/620 C2 98,6 3,0 j 22,9 ! 13,1 34,9 29,1 1

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iJSA 211 i .0/8 i A11 : 98 i 37,4 i 5,9 i 3,4 i 28,7 i 15,0 i! 212! 15/25 ! A12 ! 100 .! 44,4 1 7,1 1 3,4! 27,4 1 13,9 1

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214 i 90/100 i B22U 85 i 39,5 i 15,6 i 5,3 i 24,9 i 14,8 i1 1 1 J 1 1 1 1

215 i 115/125 i B3 99,1' 38,1 i 16,7 i 5,2 i 25,5 i 13,2 i216 '130/150 i B3U 86,7 8,1 i 14,6 i 13,6 i 42,4 i 20,6 i

1 JI' l ,160/180 i Il 78,6 18,4 ; 25,0; 8,8; 24,7 ; 24,7 ;.. . .. . . ..200/~220 ! B3C - C! 100 2,3 ! 22,2 ! 13,3 ! 39,4 ! 22,7 1

'! '1 r 1 1320/335' " ! 100 4,6 i 13,4 i 10,3 i 28,8 i 44,7 i430/450 02 ! 100 2,4 ! 14,6 ! 10,7 ! 34,1 ! 37,3 1

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Granulométrie de la terre fine <2 mm, considérée séchée È.~ 105 oc

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Profil SA 21Planche 3

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Page 16: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

11

La texture de IVApexol, en bas de pente, est argilo-sa­

bleuse, la teneur naximale en argile ne dépassant pas 45 10 dans

l'horizon B21, le plus riche (coefficient d'appauvrissement =1/1,12). Muis ici, la teneur en sable, quartzeux en particulier,

est assez nettement plus élevée que dans les sols du sonunet de la

colline. Là, le sol est argileux et ce, dès la surface, d'à partir

de laquelle, la teneur en "argile granulométrique" de la terre fi­

ne croît progressivement jusqu'à la profondeur de 1 mètr~, de 50 à

68 10 (coefficient d'appauvrisseQent = 1/1,25). Cette teneur va en­

suite décroissant jusqu'à la base des horizons B2 (50 10) où les

lithoreliqucs, susceptibles par leur altération, d'alimenter la

fraction (2~, ~ont encore, ainsi que nous le verrons plus loin,

relativement abondantes.

Dans l'horizon graveleux, la teneur en argile de la terre

fine est de 45 %. En-dessous, le mince horizon B3 en renferme enco­

·re 30 10, tandis qu'au delà, l'argilification est faible: 13 10 àla base de B3C où les 56 10 de sable sont constitués, pour la plus

grande part, par des lithoreliques.

50 REPAHTITION VOLtffilI:JUE DES DIFFlmENTES PHASES DU SOL

Le pJ..'o:.ùl hydrique, représenté sur la planche 4, concer~'

ne le sol profond ue sommet de colline. Les prélèvelJ1cnts ont été

effectués durant la première semaipe de juillet, au début de la

~rande saison sèche, la dernièli~~table datQnt ûe 3 semaines en­

viron.

L'hwnidité apparaît quasi-constante tout au long du pro­

fil, sur la profondeur explorée de 6 mètres, et le stock d'eau em­

inaGasiné est tl'ès important, puisque représentant 25 10 environ du

volume du sol.

Page 17: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

12

5.2 Densité du sol

La densité réelle, mesuré au pycnomètre est élevée, etsubit quelques fluctuations le long du profil. Les extrèmes s~obser­

vent en A12 (2,83) et B)C (2,97).

La densité apparente a été mesurée sur des échantillons

prélevés dans des boites de 500 cc à deux couvercles, spéciale@cnt

conçues.

En surface elle est très faible: d = 1,08 entre 10 et

30 cm, et maximale à la base de l~horizon B2 : d = 1,28. Plus fai­ble en-dessous de llhorizon graveleux, en B3 (1,19), elle croît en

B)C (1,24).

Cette densité, sur l'ensemble du profil, est basse.L'analyse des différents facteurs responsables de cet allègement

important, variables selon que l'on considère l'Apexol ou l'infra­sol, sera faite ultérieurement, après l'étude (le toutes les carac­

téristiques physi~ues et chimiques de ces sols.

5.3 Répartition des différentes phases

La répartition volmnique des matières solides, de l'eau

et des gaz est représentée sur la planche 4.

La matière solide occupe de 40 à 45 %du volume total

du sol et l'argile à elle seule, dans l'Apexol de 23 à 30 'fa.

La porosité, en relation avec la faible densité apparente

est extrèmement développée dans tout le profil: 55 à 60 'fo, et, mal­gré l'importance du stock d; eau, ce sol deme ure très bien aéré, les

gaz occupant 30 % ou plus, du volwne total.

Page 18: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

Profï J5 20PI nch'? 4

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Page 19: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

13

6. ErUDE MICRONlORPHOLOGIQUE

6.1 !Tofil de sommet = JSA 20

a) Roche saine - Roche faiblement altérée-~-..-._----------------_-.._-------........

La roche est constituée, pour l1essentiel, par un feutrage

plus ou moins orienté de chlorite. say trouv2nt ~ssociés de la séri­

cite, de la muscovite, peu abondantes, par petites plages ou dissémi­nées au hasard dans la masse, et environ 15 '10 de quartz, isolés ou

disposés en petits lits, ou petites plages, constitués de grains im­

briqués, mais avec intercalations fréquentes de chlorite (jusqu'à

1/3) •

La chlorite apparaît sous différents fnciès :

chlorite bien cristallisée, verte, brune, ou incolore, en lamelles

disposées en feutrage, ou en éventail, en bouquets, ou encore

rayonnantes, de biréfringence moyenne;

feutrage Ge chlorite vaguement lamellaire vert-clair, à jaunâtre,

avec inclusions fréquentes de lamelles de muscovite;

paquets ùe lamelles vert-pâle très faiblement pléochroïques;

amas bruns paraissant non cristallisés;

- masses verdâtres paraissant également non cristallisées, brunes ou

vert-jaun~tre en L.P. et très faiblement biréfringentes, à extinc­tion mouchetée (aspect de mousse).

Certaines plages sont marquées par une absence totale de

quartz, et il y apparaît, parfois, de très aoondantes aiguilles d'un

winéral brun, disposées, en paquets ou en for.me d'oursins, ou isolées,

très fortement biréfringentes (rutile?).

Page 20: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

14

Str~cture de la roche et répartition des minéraux sont

rapidement -variables : si certaines plages sont de str~cture con­

fuse, aill,")urs, apparaît un litage ondulé très net, so~ligné par

des lits de chlorite bien cristallisée, parsemés de grains de

quartz, et des lits quartzeux, le pl~s s'o~vent très fins, plus ra­

rement épais.

La chlorite, en lamelles bien définie, est, dans l'ensem­

ble, pe~ abondante, et en certains passages, cette chlorite apparait

partielleffient oxydée, de teinte ro~ille.

L'oxydation d~ fer siaccent~e à l'approche de la zone

d'altération. Il y apparaît de petites concentrations, brunes ou

rOlJ.geâtres, comblant de peti tes cavités, o~ bordant certaines -vi­

des? et, dans la masse, de petits nodules ferrugineux isotropes,

brun-rouge, cles sphérules jaune-clair à liseré brun, à extinction

en croix, ct, ~pars, des éléments ferrugineux plus volumineux,

brunâtres en L.N., ocre-rouille, nuageux en L.P., renfermant sou­

vent des microcristaux abondants de silice; généralement plus ou

moins dissequés, les l:mites en sont p~rfois a~ssi de formes géo­

métriques (ma{)1.étite p.illS ou moins altérée?).

Au 8ein de cl~rtaines plages chloritiques vertes, mal

cristallisé es, apparaissent d'abondantes "go uttelettes Il ferrugine u­

ses, brun-ocre à périphérie jaunâtre en L.N., ocre-rouille clair en

L.?, isotropes au cEn~re, anisotropes à la périphérie. A signaler

encore la présence de petits minéraux parallélipipédiques, incolo­

res a-vec de petites inclusions, difficiles à distinguer en L.P.,

et très f.·ü ble l 'ent biréfringents.

La fraction siliceuse est, pour l:essentiel, constituée

par le s greLins de qLlartz de to utes tailles, méLis généralE:lüent

tr~s petit3, 18 plus fréqueIT~ent inférieurs à 200~: anGuleux, po­lyÉ driques, irr,briqlûs en puzzle, ou aux angles plus ou moins arron­

diE;, le plus souvent non jointifs. Des grains arrondis, isolés, ap­

paraissent (gale;,:en-c au. sein des masses chlori tiques mal cristalli­

sées.

Page 21: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

15

Les inclusions sont assez fréquentes dans ces quartz :

jaune-brunâtre en L.N., jaune-beige ternes en L.P., isotropes; ou

encore dans certains gros grains, nombreuses inclusions arrondies

jaill1âtres, zé brées de canalic ules, ou brunes "ou en gouttel ettes",

analo8ue s à c elles dé jà observées dans les parties phylli te uses.

A noter aussi, en inclusions, des minéraux clairs arron­

dis bleu-turq~oise en L.P. (zoYsite?).

AU sein ûe certains grains de quartz, apparaîssent des

parties paraissant non cristallisées, isotropes.

Au sein du matériau phylliteux, lion note également, la

présence de veinules très faiblement biréfringentes, ponctuées de

minuscules taches rouille.

b) L'altérite---...._.._---~

Dans cet horizon, lion retrouve, en contact, roche altérée

et alteroplasrna s et lion peut suivre le passage de l'un à l'autre.

L'altération procède, tout d'abord~ par ill1e évacuation,

ill1e migration du fer hors des réseaux des chlorités. Ainsi appurais­

sent des plages constituées par wn feutrage de lamelles de chlorite

qui se décolorent, blanchissent. Le matériau peut demeurer c;ris--beige

là où le fer n ~ est, vraisemblableIJ.ent, pa.s entièrement exclu.

Le fer ainsi évacué se concentre, ct lion assiste à des sé­

erégations de différentes formes :

ségrégations brun-ocre, sous forme nuageuse, de fer o~ydé parse­

mant les amas phylliteux en cours d'altération;

dans cert<..ins secteurs fortement altérés, le fer se concentre en

petits filaments brunâtres à rougeâtres, ou en très abondants pe­

tits elobules, brun-rouge;

il sewble qu 1 il puisse y avoir migration de fer ferreux dans cer­

taines cavités, fer de teinte beige, qui s'oxyde progressiverüent

par la suite;

Page 22: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

16

la roche altérée apparaît, par endroits, caverneuse. Les cavités

sphériques ou sans formes déterminées sont bordées d'un enduit fer­

ro~incnx, brun ou rougeâtre en L.N., rouee vif en L.P.,

il est parfois possible de suivre la migration du fer à l'intérieur

de certaines cavités: il y a, tout d'abord, au sein des plages

chlori tiques, ségrégations en fines "gouttelettes", brun-rouge,gouttelettes dont le volume croît à l'approche de la cavité où

elles vie~~ent suinter, le fer se concentrant à la périphérie;

le fer semble aussi pouvoir s' oxyder directement sans subir de rni-·

gration, donnant aux lamelles chloritiques une teinte brun~ocre.

A l'intérieur des cavités ci-dessus, au-delà de la couronneferru~ineuse~ peut apparaître un matériau.blanchâtre. Les cavités en

sont parfois entièrement rev@tues, soit directement au contact de la

roche altérée, soit comme ci-dessus, par l'intermédiaire d'une cou­

ronne ferruGineuse.

Les c~ractérisques optiques de ce matériau : relief et bi­

réfringence élevés indiquent qu'il s'agit de gibbsite (minéral qui

sera très nettement mis en évidence par les différentes méthodes

usuelles: fascicule 7). Cette gibbsite peut paraître non cristal­

lisée, et ses limites vers l'intérieur de la cavité sont diffuses.

Mais fréquen][:1ent, au-delà d'une couronne seIJ.~blable, pointent de beaux

cristaux allongés perpendiculairement ou obliquel'lent à la paroi, plusrarement parallèles, et dont les angles apparaîssent parfois nette­

ment.

Mais la gibbsite, abondante à ce niveau, ainsi qu'en té­

moignent les différentes analyses effectuées, peut apparaître sousune autre fo~me : dans les plages chloritiques blanchies, défcrru­

ginisées, l~on observe aussi la formation de gibbsite en petits amas

allongés, cristallisés, ou moins bien cristallisés, aux limites alors

diffuses, d'un blanc très soutenu, d'extinction légèrement oblique.La gibbsi te apparaît ainsi fréquente dans les plans inter-1amellai··

res de la chlorite, mais aussi à l'extrémité de certaines lamelles

(ainsi que déjà observé pour la biotite: fascicule 5).

Page 23: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

17

L~~ltéropla6ma, peu abondant à ce niveau du profil, est

brlm-ocre, faiblelùcnt biréfringent. En L. P., la teinte de fond en

est ocre-beige avec nuages anastomosés ocre'~I'ouille, et plages jau­

ne-orangé plus claire~,biréfringentes, qui Gont des fantômes d'èpi­

dote, dont de nombreux fragments deEJeurent reconnaissables en cer­

taines plages (pléochroYsme du jaunâtre au blanch~tre - forte biré­

fringenc e) •

Inclusag dans la masse, apparaissent des plages quartzeusesde chlorlte

avec intcrcalatiom de très nombreuses laf;lelles!: des grains (le

quartz au -contour imprécis, parfois corrodés (golfes cli altération,

bordure c1i:i:fU3e) J avec parfois également, inclusion de chlorite, des

éléml:~nts quo.rtzeux en t'ormes de sphérules : a~3SeY'lblages de gr~J.ins

de quartz ~V8C ai~uilles de chlorite.

Der:, veinules quartzeuses apparé1.if.:Jsent également J où. lc";s

grains de quartz peuvent être séparés par un cimcôl"lt rouille, IF-ÜS

avec toujours l.-,s mêmes intercalations de chlol~ite. Des filaltlents

quartzeu.."'C c"'ce ce type, interrompus, très étroits (une lic;ne de cris·~

taux) pe UV~'3nt se recov.per 0 bliquement •

Ces filaments peuvent eux~Hlêmes ~tre rocoupés par (18s fen-­

tes ortho ou, localelllent, être revêtus de fer brunâtre, 0 u lJi en tota-,

lerllent 0 '.Jstrués l' laissant apparaître, perpencl.iculaireIllent aux parois,

des cristaux de quartz avec intercalations (:~e chlorite. A u contact al­

térite-alj:;éroplüSil,a, lIon constate une concentration du fer cn L::lo­

bules de plLts en plus gros, progressiV0.D1cnt intégrés ddns ce c.er-­

nier. Il en est de ]üême pour la gibbsite que l'on retrouve par en-"

droits, nHis devient rapidement méconnaisso.,ble.

En certaines plage s J l' altéropl8.~.:nl1a renferme davantage cle

quartz que la roche altérée périphérique: cela pourrait inùiquer

une fluxion <lu IJlatériau altéré vers des villes préexistants, ainsi

qu'en témoigne lm alignelüent des muscovites.

Page 24: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

18

du profilFaisant suite à l'altérite, cette partie/remontant jus-

qu'à l 'horizon graveleux est subdivisée en deux sous_horizons,

B3C et B3, entre les cotes - 4,80 et - 4,20 mètres.

Le développement du. plasma s '-:f accentue fortement et pro­

gressivement vers le haut, au. dépend des lithoreliques qui demeu­rent toutefois abondantes.

~ Ces dernières sont constituées par les Eùnéraux les plusrésistants, épargnés jusque là par l'altération. Outre le quartz,

l'on y trouve:

de la chlorite lamellaire, souvent en enchêvetrement avec celui~

ci, soit fortement altérée, ferruginisée et de teinte rouille, aux

plans de séparation interlamellaires parfois à peine discernablesou soulignés par de petits amas de gibbsite (et/ou kaolinite)} soit

de teinte claire, décolorée, blanch~tre dont les lamelles disjoin­tes sont séparées par un matériau ocre ferrugineux. Ces lamelles

présentent une extinction droite ou presque. De petites plages cor­

respondant vraisemblableI,'.ent à la chlorite massive sont entière­ment transformées en un matériau blanchâtre de haut relief, sans

doute gibbsitique;

de la muscovite non altérée ou corrodée et blanchie, parti ellel:1ent

transformée en kaolini te : morcellement des lamelles et blanchi­ment partant des joints et des extrémités. Des lamelles moins al­térées peuvent apparaître écartées, les unes des autres, avec

ouverture en éventail des extrémités. Entre elles, appara!ssentdes microcristallites, d'extinction roulante, blanchâtres, fai~

blement colorés par le fer, ou parfois, un rnatériau jaune-clairbiréfringent.

Dans ces lithoreliques, très fréquell\r.1Cmt, l'altérationlaisse place à des vides abondants, sans quiil y ait modification

de la structure, vides oblongs ou difformes avec parfois microcris­

tallites de gibbsite. Ces vides apparaissent plus abondants dans

Page 25: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

19

les plages les moins ferrugineuses qui sont donc aussi les plus po­

reuses. Comme dans l'altérite, apparaîssent, ici aussi des vides

avec couronne ferrugineuse, puis enduit interne de gibbsite de cris­

tallisation peu apparente.

Localement, apparaîssent des amas blanch~tres en accordéon

(kaolin:i;te).

Les lithoreliques sont englobées dans un altéroplasma dontle squelette quartzeux est peu abondant (grains identiqQes à ceux

observés dans la roche). Epars, lion y trouve aussi des pseudonodlli­

les ferrugineux (petites lithoreliques totalement ferruginisées),

des lamelles intactes de muscovite, des éléments jaunâtres faible­

ment biréfringents, fantômœdu matériau dont l'altération s'achève.

Il est parsemé de microconcrétions ferrugineuses, isotropes, brunes.Il n'y apparaît pas d'amas gibbsitiques, mais, localement, une pig­

mentation blanchâtre.

Les vides y sont régulièrement répartis: très localeLlent

apparaîssent des plages où l'assemblage élémentaire est de type ag­

gloméré ou arachnoïde, dans un ensemble à dominante porphyrique.

Dans certains vides, notamment en B], lion peut observer une aCCUIIlll­

lation isotrope, d'un matériau amorphe, gris-beige.

L'on y distineue les horizons B2 et B1 s'étendant, le pre­mier depuis le sommet de l'horizon graveleux (- 2,95 m) jusqu'à

60 cm de la Burface, le second, le surmontant, épais seulement de

]0 cm.

L'assemblage élémentaire y est de type porphyrique, et

la rnicroporosité moyennement développée.

Le plasma, ocre à ocre-rollgeâtre, la teinte s'atténuant

vers l'ocre·· jaune au sommet de l' horizon, est argilasépique, prati­

quement isotrope, avec extinction tachetée.

Page 26: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

20

A fort grossissem€nt p il apparaît ponctué de elobulcs fer-­

rugineux, plue ou moins nettei~l,;nt définis, dont le nombre Va léGère­

ment décroisSG.nt vers le haut de l'horizon.

JJ.O s9.,uelette ,erossier est essontiellement conbtituA par

des grains de quartz, épars, ou en petits assemblages (en mayeruîe

environ 20 %); l'habitus est variable, sans formes bien définies;

srains polyêé~:i.."iques anguleux ou plus ou moins arrondis aux anGles,

présenté,nt C188 protubeNnces parfois fraGiles. Certaines faces cont

forte'.lent corrodées; golfes et cupules dl al tcration assc~.:. frequcn-­

ta,' pari'ois l~io.clascs souli&lées en rougD p:=:.r une penétration tles

oxydes de fer.

outl"C: 10 quartz ce squelette comprend pc u L~C lithoreli··se '

ques, qui Irarefient encore vers le somm8t : paquets de lamel188 lLe

muscovit<3 altérée, dont il ne subsiste, p8.1'::~'ois, que des fantômes

jaun1trcs f~dblement biréfrin0<3nts. Ferru:~inis0s, ces amas peuvent

constituer l18S l)Seudonodules rouille ou brLlnûtl'eS, les noè~ules

sont exceptionnels, los Iaagnéti tes brLmes rares.

Vers le sonrrl18t de l vhorizon, 1: on note la formation cle

concretions diffuses, consti tuées par c.188 <1ccl1Iüulz1.tions ferrl.1r;inou­

SGS succes;::;i-ves formant des circonvolutions. Le raatérial.1, alentour

est pll.1:J clair, dc:ferrueinisé, moins ri che en q l.1artz.

JJ_e_r~licros9..uelette est com:;;ti tué par cle petits quartz 01.1

êléil1ents ferru(jine u.x opaques, 10 tou t epars et très rare, et do

la muscovite 01.1 séricite dont le noyau centrci.l, intact, est (;ntoU-'

ré par un halo (l?altération jaunâtre. Parfois il nien subsiste

lÜUG ql.18 10 fantôme, SOllS forme de ce halo.

La __ii:ï_?rOporosi té <3 st assoz, mais il'ru,~ulièrr..;ment,dévelop­

pée, croi0sant -V,:;rs le SDmmet de l'horizon: fentes 01.1 canQux

com"ts, ortho, ra~rifiés, m~melonnés; caVités, 01.1 chambres fréql.1en~

m~nt anastomoséos, reliées par de finG chenaux.

Page 27: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

21

De rares sépar~tions voseplques, intérrompues, bordent

certains de ces vides; jaunâtres, biréfringentes, elles sont duesà une orientation de particules phylliteuses. Quant aux argila­nes, visibles en L.N., ils sont pratiquement inexistants, très ra­res seulClJlent dans la partie centrale de 1 g horizon.

La teinte d'ensemble sVassombrit (ocre-jaune brunâtre)

et, à plus fort grossissement, le plasma apparaît moucheté de jau­nâtre et beige sombre avec fine ponctuation brune (matière orga­nique + charbon de bois) ou plus grossière brun-rouge (rouge-vifen L.P.) identique à celle observée en-dossous, mais moins dense.

Isotrope dans lVcnsemble, le plasma ne présente que peude donnines distincts, faiblement biréfringents.

L'on y note une assez nette augmentation du squelettequartzeux, identique à celui de l~horizon B2,avec touteJ:'ois davan­tage de grains de quartz lamellaires anguleux; et la présence delamelles de muscovite ou séricite non altérées.

Des pseudonodules aux limites dentelées, floues, en coursdValtération et quelques éléments ferrugineux opaques, bruns, cor­

rodés (rnagnétite) complètent le squelette grossier.

La porosité croit légèrewent : les vides sont identiques

à ceux déjà observés, iiléÜS plus réguliers. Leur périlJhérie appa­rait fréquenwent jaun~tre en L.N. : séparations vosépiques rares,faiblement biréfringentes de faible extinction roulante (particu­les argileuses orientées) ou tout simplement éclaircisser,lent du

pl;:~sma"

Représente les 30 cm supérieurs du sol. Les lames ont étéréalisées dans lVhorizon A12 entre 10 et 20 cm.

Page 28: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

22

L'assemblage élémentaire d'ensemble est de type porphy-

rique.

Le plasma, brun-ocre aVec de rares taches floues, aux

limites diffuses, de matière organique, isotrope, argilasépique,

est parsemé des mêmes minuscules concentrations ferruGineuses rou­

geâtres globl.Ùaires, déjà observées, mais moins nombreuses. Dissi·..

minés dans sa masse, des fragments de charbons de bois apparaissent

sous forme de petits éléments bruns, entourés parfois dVun halo dif­

fus, brunâtre, ou dQune frange beige-sombre, due à la diffusion du

carbone.

Eparses encore, des lamelles de muscovite ou séricite in­

tactes, aux limites nettes, ou réduites à l'état de fantômes, ja~.

nâtres, entollrées parfois dQun halo éclairci, de faible biréfrin­

gence.

Pseuàonodules et lithoreliques sont très rares, auxquels

s'ajoutent quelques concentrations ferrugineuses rougeâtres de li­

mites diffuses.

Quant au s9..uelette quartzeux, il n'apparaît pas plus abon­

dant qu' en··clessous, mais 18s grains fortei~Jcmt corrodés y sont plus

nombreux. Certains rHêmes, en voie de disparition nc laissent appa­

raître qu:une petite portion de quartz sain entourée d'un halo jau­

nâtre où sont inclus de fines particules siliceuses, biréfrinGentes,

le tout d'extinction simultanée.

Dans l'ensemble, cependant, les grains présentent le même

hahitus, aVec cupules, golfes d'altération, portubérances souvent

fragiles (dont certaines peuvent être dues à lQaltération) et qui

sont les témoins passifs d'une absence de remaniement import~nt à

l'intérieur de ces profils. Le nùcrosquelette quartzeux est Deu abon­

dant.

Les vides, irrégulièrehent répartis, peuvent occuper envi·~

ron 50 ~ de la surface de la lame: cavités, chenaux, chambres, or­

tho, dc toutes tailles, de sections irréc~ulières, anastonlOsés, re­

liés par de fins canalicules. En bordure ~c certains vides, peut

apparaître une frange anisotrope jaunâtre, due, cormne précédemment,

à l'orientation de particules phylliteuses.

Page 29: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

23

6.2 Profil d~ ~ente : JSA 21

LiIsaltérite

La structure de la roche schisteuse, localement encore

gris-verdâtre, est parfaitement conservée. Le litage 'peut être

très net, souligné par des lits micacés ou quartzeux, réculiers,

rr~is~ fréquenllilent, quartz et minéraux phylliteux (micas et chlo­

rite) sont associés de façon désordonnée.

Le minfral phylli teux dominant est encore la chloJ:'i'ce,

mais il s'y trouve associé? ici, une quantité souvent importante

de séricite, plus rarement de muscovite, avec quelques lamelles

de biotites.

La chlorite inaltérée, lamellaire, gris-vert pâle en

L.N., faibleli1ent pléochroïque est peu abo:ndante. Plus générale­

ment elle est fai blement altérée, vert-jaunâtre à 'jaune-ocre,

avec fréquemlilent des plans interlamell<.1.ires ferruginisés, brun-­

rouille. CCI'taines des lamelles sont ferruGinisées en rougeâtre

ou brun--rouge, et l q on peut suivre le chance,::cnt de teinte, l~.U

verdâtre, au. beige, à l'ocre, au rouge, consécutif à l ' oxydation

progressive du fer.

Généralement, au sein des amas chloritiques, l'on obser­

ve simultanément un blanchiment et une ségregation du fer sous

forme de petits globules ocre--rouille (cf profil JSA 20). Le fer

glo bulaire s.pparaît, épars dans la masse, ct surimposé aux pla-­

ges phylliteuses. Ce blanchiment, dans l'ensemble, se produit

préfér8ntiollement en bordure des vides où se concentre aussi une

partie du :i:'81 exsudé cles réseaux. Les concentrations fp-rru:;ineubos

sont, en effet, fréquentes à la périphérie de certains vicles

(à IVintéri~ur desquels elles peuvont constituer aussi un ré-

seau), ainsi d'ailleurs que dans les plQns du litage.

Local eLlent, entre les lamelles altérées de chlori te,

apparaîssent de très petits amas, blanchâtres en L.P., allongés,

d'extinction oblique, (gibbsite).

Page 30: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

24

Les séricites et les m~scovites sont pe~ altérées dans

l'ensemble; en certaines plages, cependant, elles sont persillées

de points ferrugineux rougeâtres, début d'une exsudation du fer.

Les quartz, disposés en lits rarerûent p~s , mais genéra­

lement entremelés de minéraux phylliteux, rarement jointifs, uais

soudés p":vr un ciment ferrugineux brunâtre (dû fréquemment à l' oxy­

dation de lamelles chloritiques, parfois encore visibles), sont

polyédriques, anguleux ou aux angles arrondis, avec golfes d'alté­

ration et protubérances fréq~ents, et sensiblement identiques à

ceux observés dans le profil JSA 20.

b) L'allotérite

La structure de la roche a q~asim8nt disparu, cepenùant

il en der.le~e des plages, noyées dans un altérop,lasrna, où tous les

éléments son'~ reconnaissables: séricite, muscovite, chlorite al­

térée, quartz, et où le litage peut encore apparaître nettoment.

Les concentrations d'éléments les plus résistants à l'altération

sont a.bondants dans ces lithoreliques : paquets de muscovite ct sé­

ricite, parfois fouillisde mica et quartz en-cremelés, lits ou pla­

ges quartzeuses.

Quant aux plages entièreP.1ent chloritiques, elles sont gé··

néraler'lent de teinte rouille, souvent très fer:é'uginisées, percées

de vides oblongs orientés selon le plan lamellaire, et dont on ~8Ut

suivre le dév::::loppement, partant des zones les moins altérées 'vers

celles où l'ultération est maximale.

Cette ferrueinisation va croiss~nt d~s la zone de con­

tact lithorelique-altéroplasma, où l'on observe la désorganisation

et la frGGmentation ùes séricites et muscovites, intégrées de fa­

çon dispersée d2cns l val téroplasma où. se fondent les chlori tes.

La teinte dominante du plasma est l"ocre. Argilasépique,

il présente cles dowaines reconn<.üssables, consti tués par des fan­

tômes jUlxnâtres, birGfringents : axe jaune, massif, entouré d'un

halo de rJlicroparticules orientées, décroiGs~_:.nt vers 11 èxtérieur et

progressivement intégrées dans le reste du plasma. Eparses, appa­

raissent les minuscules concentrations ferrugineuses globulaires,

Page 31: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

25

brun-rouGe, observées dans l'isaltérite,nettement visibles à fort

grossissement, et des ségrégations diffuses, de même nature, iso­

tropes.

Au sein du plasma, pigmentées de ces mêmes concentrations

ferrugineuses globulaires, apparaissent de rares secteurs blanclus

parfois léGèrement colorés en ocre, d'extinction imparfaite (kao­

linite ou gibbsite?).

Le squelette est abondant : débI'is lamellaires raicacés,

intacts ou à tous stades d'évolution; grains de quartz dissénùnés

ou assemblés en petits puzzles, avec intercalation de séricite et/

ou chlorite altérée. Ces grains, rarement jointifs, séparés par lm

ciment ferrugineux sont de toutes formes, ainsi quVobser~é en­

dessous.

L\apexol est, dans ce sol de pente, peu épais: 90 cm.

- L'épistructichron est c.10nc, lui~"1l1ême, très peu épais,

compris entre l~s côtes -- 30 et - 90 cm. L'observation porte sur

la tranche 60-80 cm : cVest la partie la plus argileuse du profil

(horizon B21).

Les lithoreliques ont presque totüle~ent disparu, cepen­

dant les larüelles micacées (ou ce qu vil en reste) sont encore nom­

breuses, depuis celles, intactes, aux limites nettes, jusqu'aux

fantômes jaunâtres, constituant, au sein du plasma argilasépique,

autant de domaines reconnaissables, aux linùtes diffuses, disper­

sés en tous sens.

Cependant, IVon note, en dehors de ces domaines, une ten­

dance à 1\ uniformisation de la teinte vers lm ocre plus clair que

dans les horizons sous-jacents, en particulier dans les secteurs

où la pédo-plasmation est plus poussée, où ces "fantômes" sont peu

abondants.

Page 32: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

26

Les globules ferrugineux, brunâtres en L.N., rouee-vif

en L.P., observés depuis lVisaltérite sont encore présents, mais

leur taille s'est réduite et ils sont peu abonc.1cmts.

Hornus les lamelles micacées, le squelette est entièrement

quartzeux, quartz dont la presque totalité des grains est de taille

inférieure à 300~ • L'habitus des grains présente peu de varia-·~

tions par rapport à ceux des horizons sous-jacents.

La rmcroporosité est aSsez élevée: les vides sont des

cavités, chenaux et chambres, aux sections de toutes formes, en

étoile, anastamosés; les fissures sont fréquemment ramifiées. Ce

sont des ortho-vides, sans cutane, ni matériau orienté, avec tout

ou plus, parfois, un léger éclaircissement de bordure ••

- ~appumite comprend les deux sous-horizons A11 et A12.

Les observations portent sur A12, entre 10 et 25 cm.

La teinte d'ensemble s'accentue vers l'ocre-brunâtre.

Le plasma est plus homogène. Les reliques micacées décroissent en

nombre et en taille, mais demeurent toutefois assez abondantes en

certains secteurs. L'extinction est tachetée.

Les ponctuations brun-ocre, ferrucineuses, sont ici beau­

coup plus r2res. ~~is lVon note l'apparition de taches brunes, pe­

tites et nettes ou plus grossi~res et aux limites Qiffuses, ou en­

core arachnéennes, de matière organique. LoculeIilent, la matière or­

ganique colore également le plasma dans sa masse; plus rarel",ol1t,

lVon en observe des dépôts à la base de certains vides.

La porosité, +ocalement très développée~ est, dans l'ensem­

ble, sensiblewent identique à celle observée en B. La forme des vi­

des est plus régulière, il y a davantage de cavités et chena~~, les

fissures sont mamelonnées.

Page 33: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

27

Localement, en bordure de certains vides, lQon obse~ve

une orientation des minéraux argileux. Les ferriargilanes existent,mais sont très rares. Zonés, orientés, ils peuvent englober desglobules feTr~~ineux orientés et être localement colorés enbrunâ­tre par la nutière organique.

La densité du squelette quartzeux croît léGèrement p ltha-­

bitus des grains ne présente pas de variations sensibles.

Page 34: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

28

7. LES CONSTITUANTS rHNERAUX DU SOL

Seul l:horizon graveleux est riche en éléments dont la

taille excède 2 nm1~ tout le reste du profil est constitué essentiel-·

lement par ûes cléments de taille inférieure à 2 mm. Nous y distin­

guerons la fraction sableuse de 2 à 0~050 mm, puis les limons et

argiles.

7.1 La fraction sableuse

Les salJ1es ont été séparés et fractionnés selon la métho­

de classique dé j2. décrite précédemment. En outre, des fractions

t...0~500 mm ont été extraits les minéraux lourds.

Les pourcentages numériques des différents éléments de

cette fraction sont obtenus par comptage sous la loupe binocul~ire.

Pour traduire ces résultats en pourcentage pondéraux~ il est procé­

dé à des corrections compte-tenu de leur poids spécifique respectif.

Profil JSA 20

Dans IValtérite et IVhypostructicllron, les lithoreliques

constituent 11 e s sentiel des s~bles des fractions> 310 r où le quartzn Ventre que pour 5 à 15 %. Dans les fractions plus fines, quartz et

lithoreliques sVéquivalent numériquement.

Dans le reste du profil, au sein de h:. fraction sableuse,

le quartz devient nettement dominant sinon quasi-exclusif : ses pro­

portions croissent depuis la base de IVhorizon graveleux jusquVà

IVhorizon B2 dGns lequel, et au delà duquel il représente respecti­

vement pour les fractions ~ et ~à 500 ~ • 80 à 90 %et 97 à99 %des sables,ne 12issant donc que peu de place a(l~ autres éléments.

Les lithoreligues sont les petits fragments de la roche

dont l'altération~ mais aussi la ferruginisation vont s'accentuant

vers le haut du profil. En un même horizon elles se présentent sous

plusieurs aspect s, l vévolution étant loin d v être uniforme :

Page 35: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

29

agglomérats de lamelles chloritiques peu alterées, verdâtres et

présentes uniquer.lent dans l'infrasol, ou plus ou moins oxydées,

ou ferruginisées, grisâtres, ocre ou rougeâtres ou parfois blan­

chies; ce blanchiment pouvant être d~, comme nous l'avons vu, à

lIDe transfo:tmation en gibbsi te. Dans tous les c8.s, les lamelles

phylliteuses y sont nettement visibles. Dans la partie supérieure

du sol (B1 et A12), plus de la moitié des 10 ou 20 %des lithore­liques présentes dans les sables grossiers sont de ce type, ocre

et blanchies sur la tranche;

lithoreliques de teinte brique ou ocre, terreuses ou à éclat gras,

visibles dans l'altérite, croissant vers le sommet du profil où

elles durcissent par imprégnation diffuse ou localisée du fer;

la ferruginisation s'accentuant, l'on passe ~ux pseudonodules

ferrugineux qui ne sont que des lithor21iques fortement enrichies

en fer et durcies. Leur densité dépassant fréqueLll!lent 2,9, ils

sédimentent alors dans le bromofarme. Très rares dans l'altérite

et l'hypostructichron, peu abondants dans l:horizon graveleLJ.JC

(plaquettes à surfaces brillantes), ils croissent dans l'épis-·

tructichron = éléments ferrueineux brlIDS brille.nts, parfois ma­

melonnés, qui peuvent être de véritables nodules présentant lIDe

partie centrale terreuse.

Dans l'altérite apparait lID type de nodule brlID, mi-terne,

mi-éclat ,métallique, dur, à cassure franche, provenant S~1S doute

d1lIDe altération de magnétites octaédriques.

Dans les fractions sableuses les plu:3 fines, les li thore­

liqu.~ sont fréquemment rédui tes à des fragments lamellaires de

chlorite verd1tre clair (dans l'altérite) auxquels s"ajoute de la

Gibbsite blanc-nacré, que l'on observe tout au long du profil en

quantité variable, en éléments parfois anguleux. Il s'y ajoute des

lamelles de Luscovite, incolores ou partielle1.'ent altérées et rouil-·

le, visibles jUbque dans l'appumite où elles sont cependant rares.

Les pédoreliques sont extrèmement rares = éléments ter­

reux pulvérulents ocre à rouille, visibles dans llappumite.

Page 36: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

)0

Profil JSA 21

L'on retrouve ici,au sein des fractions sableuses g des

proportions d'éléments autres que le quartz sensiblement identi­

ques à celles observées dans le profil précédent :

fraction }- 500 ~ = al téri te 75 à 99 %fraction L500 ~ = altéri te 50 à 80 %

sommet du profil

sommet du profil :10 à 15 %

1 à 2 '1~

Mais comnle la fraction grossière d~ns liépistructichron

représente moins de 5 %des sables totaux, les li thoreliques et au-,·

tres éléments ferrugineux y sont peu importants.\

Dans l'altérite dominent de petits fragments verdâtres

de la roche, persillés de taches rouille et dont les lamelles ten­

dent à -se décolorer en même temps que croit cette ségrégation ponc­

tuelle du fer. Elles voisinent avec des lithoreliqucs gris-ocre à

gris-blanchâtre, avec inclusions fréquentes de fins grains de quartz,galétiformes, d'aspect soyeux. Toutes les lamelles micacées consti··tuant ces reliques [l',ontrent un blanchiment ponctuel ou arachnéen,

qui peut gagner toute la surface. Il y a kaolinitisation partielle

mise en-évidence par l'A.T.Do Ces reliques SOllt vj.'aisemblablement

issus des plages sériciteuses de la roche, et les premières, des

plages chloritiques.

Parnù les fractions les plus fines, apparaissent des

amas plus durs, blanc-ocre, à écrasement gras (au sommet de lialté­

rite en particLùier).

Plus haut dans le profil, lion assiste, conwe précédem­

ment, à une imprégnation diffuse par le. fer de certaines de ces

li thoreliques ou à une ferruginisation plus importa.nte s iaccompa-'gant d'un durciss81,lent.

Des lamelles de muscovite sont souvent presentes dans

les fractions fines, le plus souvent en voie d'altération - parfois

picotées et dépolies, souvent colorées en jawnàtre ou avec inclu­

sions ferrugineuses rougeâtres entre les l~elles.

Page 37: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

31

LeE éléments ferrugine~ sont, ainsi que dans le profil

précédent, constit~és par de la magnétite, plus abondante ici et le

plus souvent individualisée sous forme d'octaèdres bruns, intacts

ou·plus ou moins altérés. Elle apparaît plus abondante dans l'è~i­

structichron .ù elle est aussi, plus fréquemrncnt,altérée.

Pseudonodules ou nodules ferrugineux sont rares. Dans

l'horizon B3 en particulier, apparaîssent de rares nodules = un

cortex ferrucineux brun brillant englobe une partie centrale jaune­

ocre, meuble, terreuse.

A 'noter aussi la présence d' élérllcnts ferruGineux ocre,

très durs, de forme parfois géométrique et d'ilménite en cl"istaux

lamellaires bruns, brillants, opaques.

71.2 La fraction lourde

La fraction lourde a été extraite des fractions sableu­

ses (500tA par sédiIaentation dans le bromofor'me. Elle comprend, non

seuleLlent les minéraux lourds proprement dits, mais aussi certains

oxydes et des lithoreliques dont la charge en fer fait croître net­

tement la densité.

Profil JSA 20

Dans IValtérite et l'hypostructichron, cette fraction

lourde est importante puisqu'elle représente, selon les fractions

granulométriques considérées de 20 à 40 %des sables totaux. Mais•les éléments ferruGinisés divers y sont abondants puisque après

déferruginisation aux U.V., cette fraction subit une perte de 50 à65 %. Les éléments résiduels proprement dits représentent cependant

encore 8 ~ 15 % du poids des sables. Ceux-ci sont constitués sur­tout par les minéra.ux micacés et les grains de quartz libérés par

la déferruGinisation des oxydes, et une faible proportion de miné­

raux lourds. Dans l'horizon graveleux, la fraction lourde, tOŒiours

entre 50 et 500~représente de 10 à 18 %des sables; le passage ~ux

U.V. en luisse subsister une proportion croissante du bas vers le

haut de l'horizon, de 16 à 42 %, soit 3 à 4 %du poids des sables

de cet horizon, renfermant les mêmes constituants que ci-dessus.

Page 38: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

32

- .. r --~'--~---~'~T-·-·--~··--T,_u.",-"-,,u~·-·~--T------I

: Ecb.ap.t. iHol~izoni Epidote Zircon i Tourmaline ; Rutile i1_o. -'-""~-" ... ! ._- " " "._- 1._.-._.~.._~-- -"--' '-'.'-' ! ---- ..._~ .. -.-._.. '·--1 _._.-•.--_•.- !

1 20 1 ! A11 ! 2 ! 62 '" ! 36 !1 !! ! ! !1 202 1 A12 ! +! 68 ! 32, , , ,· . . .! 203 ! B1! 21 35! 44, l , ,· . . .1 204 ! B21 ! + 50! 50! ! ! !! 205 1 D21 2 36 ! 62l !! 206 B21 5 19! 76! l!! 207 B22U + ! 63 ! 37! !!1 208 B22U + ! 53 ! 47! !!! 209 B22U + ! 63 ! 37! l!! 2092 B30 ! 100 !! !!

2093 01 ! 100!

2094 02 ! 100, , 1 1 1 1• _ ~_ -._ ~ , .. ''-.l'~,, "'''-~''''_'_ ._.._ " _ _- "'-.-'4 _ .. ""_ :, _ __ ~ o._ • ' ~ -', _.._..-+_~a__ _1 ! 1 ! ! .1 211 ! A11 1 ! 10 ! 13 ! 77t I!! !

212 A12 ! '13 ! 18 69,213 B21 5 12 83

214

215

B22U

Bj

2 12

6

12

4

74

901

216 B3 + 7 21 72!1 1 1 1~_ .. _ + .. _--'"-.. .. _~__ _ ...-~ .. _._ • .,-a._ -.... -. __-... ...-.__ ••

Minérau..."C 10 urds

Pourcentage numérique des mincraux transparents

Fra.ction 0,310 - 0,050 mm

Page 39: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

33

Au-dessus, dans IVépistructichron, la teneur en éléQents

sédimentant d8.ns le bromoforme demeure à peu près constante, com­

prise entre 5 et 10 %selon les fractions. La déferrueinisation en

laisse subsister de 45 à 62 %qui représentent de 2 à 5 %des sa­

bles.

Il apparaît au sein de la fraction lourde, en quantité

variable en fonction de la taille des fractions séparées et de

19horizon consideré,de la magnétite (Fe203 - FeO), et de liilménite

(Ti02 - FeO), la pl'emière,essentielleJùent sous forEle de cristaux

octaédriques noirs, la seconde sous forLle de cristaux lahellaires,

brun, brillants, opaques.

A noter que IVattaque aux U.V., si elle l~isse liilménite

intacte, entraîne une faible disparition d'une partie de la magné­

tite.

Les cristaux octaédriques de magnétite très souvent in­

tacts, non altérés, sont noirs, à reflets parfois violacés, ils

apparaissent essentielleE:ent dans les fractions >200 ~. Fréquenm1ent,

ces cristaux sont altérés, avec caries, alvéoles nombreuses, IVéclat

métallique disparaît; les cristaux,jge quVil en reste, deviennent

ternes et plus 0 u moins ocre s.

Les teneurs en sont variables au sein du profil: -lv on

observe des conccmtrations de magnêti te au sommet de li horizon B2

et aussi dans liappumite. Elle est au contraire peu abondante dansIVhorizon graveleux et dans IValtérite. LVobservation de la roche­

mère intacte montre des plages où les cristaux abondent, tandis

qu1ailleurs ils font tot&lement défaut.

A sic;naler que la magnéti te, pe ut, rarel,.ent ~ apparaître

sous forme d'élcments plus ou moins parallélipipédiques.

De même que la magnétite, IVilménite se retrouve à tous

les niveawc du profil avec peut-être une fréquence plus grande àla base de IVhorizon B2, dans l'app'mfiite, et en certains niveaux

de 19a1térite~ entre 100 et 200~. Les crist~ux, lamellaires, ou

Page 40: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

34

plu.s 0u. moins co u.rbes parfoi s, bril18nts, sont cas S8..nt s , ils pren~

nent parfois un aspect scoriacé (B2U) et peu.vcnt présenter des cu.­

pules emplies dVun matériau. blanchâtre (altération en Leu.coxène?).

Les lithoreliques ferruginisées sont abondantes dans la

fraction louràe : - éléments jaune-ocre, ou jaune-rouille, du.rs,

de texture fine, dominants dans l'appumite;

- éléments schisteux ferruc;inisés ocre à ocre­

rouGe ou ocre-brun, au. litage peu. ou non visible, dominants danslUaltérite et l;horizon graveleux.

Ce sont les mêraes qu v observés précédellDuent, mais plus

fortement ferru.einisés.

Les minéraux lourds pr0.E~~!.nent ài ts

Le cortège des minéraux lourds transparents est rédu.it

à qu.atre types: tourmaline et rutile, zircon à un moindre degré,

secondairement épidote.

La tou.rmaline apparaît en prismes poly(~onaux brillants,

brun~clair à brun-jaunâtre, parfois cannelés.

Elle conotitue la totalité des minér~ux lourds dans

l'altérite et l'hypostructichron, au-dessus elle en représente le

1/3 ou les 2/3.

Le ru.tile, absent de l'altérite, constitue à partir de

l'horizon graveleux entre 32~et 76 %des minéraux lourds. Il se

présente en prismes transparents brun-rouge.

Le zircon, rare le" plus, souvent, apparai t en quanti tés

notables à Id base et au sommet de l'horizon B. Oe sont des cris­

taux incolore s et limpides, so u.vent émou.ssé s.

Page 41: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

35

LI é.12idot e : apparai t rareuent, au_ sein de l' épistructi-·

chron, en fragments verdâtres ou brun-verdâtre 1 subissant un début

d'altération.

A ces liunéra~, s'ajoute de la muscovite en laœelles iso­

lées ou empilées, en particulier dans l'altérite et à la base de

l'epistructichron.

De cette étude, il ressort que le rutile, second Qinéral

dominant 1 n'apparaît pas dans l'altérite. Cela peut-il être l~indi~·

cation d'une discontinuité à ce niveau? Mais la tourmaline apparaît

dans tout le p~ofil et il nous a paru reconnaître du rutile au sein

de certaines plages de la roche-mère.

Profil JSA 21

La fraction lourde, est, dans ce sol de pente 1 altérite

exceptée, nettelllOnt plus rédui te proportionnellej:.ent au re ste des

sablos : 0,5 à 4 %. Après déferrification aux U.V., ce pourcentage

décroît de 50 à 80 %. Pour l:horizon B3 il demeure seulement 0 9 2 %et 0~4 %en A12,d'éléments lourds.

LIon y retrouve les mêmes constituants que dans le profil

précédent: les lithoreliques ferrugineuses sont plus rares et pro­

portionnelleElent la mac;néti te apparaît plus abondante.

IbrLli les minéraux lourds transparents 1 domine le rutile

brun-roux ou amùre 1 avec macles en genoux très fréquen~, abondant

seulement dans la fraction <100 r: (70 à 90 % de IV1.L.)

La jourmaline est plus rare ici, 4 à 20 %de M.L. : cris­

ta~ polygonaux comme précédenrrnent et aussi 0rains arrondis brun­

violacés.

Le zircon y apparaît dans tout le profil, représentant en

moyenne 10 %des minéraux transparents.

Page 42: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

36

a) Teneur - Granulométrie--------- ..-.---------.---

P-.cofil JSA 20

La teneur en quartz total de la fraction.( 2 mm est, dans

ce sol, relatiV8j:ent faible : au sein de l vApcxol, elle demeure àpeu près constante et voisine de 25 %, sauf dans liappurnite, où un

enrichisserilent relatif la fait monter à 31 ?~.

La fraction sableuse (0,050 2 n~) de cette même portion

sLlpérieLlre du sol est, quant à elle, essentiellement quartzeuse,

avec 90 à 98 %de cet élément de bas en haut.

Dans l'horizon graveleux, cette teneQr est de 80 %; elledécroît forteTllent dans l' hypostructichron et l'altéri te avec, res­

pectivement, 55 et 45 %de qLlartz.. .

La planche 5 représente les courbes granulométriques cu-

mulatives dos fractions quartzeuses correspondant à 3 échantillons

de liApexol, et 2 de l'infrasol. Pour B1 (203) et l'infrasol (2092­2093 ), les courbes, d'allure identiqLle, sont voisins. Le~ grains

sont fins avec de 70 à 80 %.(200 ~ •

En 205 et 206, par contr.e, (B21) apparaît une fraction

importante (20 à 25 %) de grains de diamètre). 500 ~. LVenrichisse­ment en sa:ùes Grossiers de cette partie du profil, voisine de l 'ho­

rizon graveleux, apparaît netteLlent sur le profil granulométrique

de la planche 2.

Profil JSA 21

Le quartz total apparait, dans ce profil de pente, sen­

siblement plus abondant 40 à 48 %dans IVapexol.

Les fractions sableuses en renferment des teneurs supé­

rieures également: 96 à 99 %de B3 à A12, tandis que dans IValté­rite, lion retrouve une proportion sensiblement identique à celle

observée en JSA 20 : 44 %.Les courbes c~ûulatives de la planche 6, proches des

courbes 203 ct 2092 de la planche 5, traduisent également la grande

finesse du matériau, dont seulement moins de 10 % ont une taille

'>310 r.

Page 43: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

PLANCHE .S

Profil JSA 20

'1.2 _.

to,s -.

7,7

9,l

Méd.

3206

203

205

so

7S ~i1

Granulom~tritt dGli 10 fraction quo",~z"usl? O,OSO _ 2mm

Page 44: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

37

Les cOQrbes 213 et 215 repr8sentant ùes échantillons

prélevés de part et d'aQtre de l'horizon B2U, sont pratiqQement

confondQes.

Profil JSA 20

A~§~~r~~ins les plQS grossiers de 0 >0,500 mm sont de fai­ble importance DllinériqQe~ saQf dans Ilhorizon graveleQX.

Détri tiçQes ~ ne laissQnt apparaître aQCMe trace de trans-­

port, ils sont de d2QX types:

- crains polyédriqQes, de forme variable~ irr~8Qlière~

an'::;Qleux OQ ~:c.ux 3..'1.:~les arrondis~ de surface rLl.(;LleUSe ou lisse ~

avec des protubérances fréqQontes et souvent frac;iles, parfois rJul­

tiples (sorrmct de B22U);

- grains lamellaires OQ en plaqQettes, ou sous forme

d'éclats, parfois biseaQtés s IVensemble beaucoup plus rare.

Leu.r surface ost - soit propre, brill~ntc ct les grains

d'aspect hyalin~ translucide, ou senu-translucide;

- soit colorée par des oxydes ou hydro~

xydes de fer, ocre ou rou~e~treo Le degré de coloration est varia­

ble ~ fai ble }.8 plL'.s sOll.vont ~ plus rarer;lent 0p2.cifiant. Ces dépôts

sont maximum dans IVhorizon B22U~ minimum d&ns l'hypostructichron.

Vers le haut du IJrofil ~ les grains plus OQ moins ferri tisés se r(:m-­

contrent jusqQven surface.

Diaclasos~ alvéoles ou caries, y Gont assez fréqQent~ et

presqQc toujours ferritisées en rouseâtre. Ces ficures semblent

plus fréquentos en B22U, mCl.is apparaîssent UQssi bien dans l'hypo­

structichron qQC dans les horizons B, OQ A avec W1e fr8quence Qoin­

dre peQt être. En B21, IV on peut noter certains grains très forte­

ment ferritisés et friables, rougeâtres.

Page 45: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

38

Les grains,_ dans leur ensemble, apparaîssent faiblement

picotés. Ce picoti, difficile à discerner sur los grains rugueux,

apparaît nettement sur les faces lisses, aussi bien des grains po­

lyédriques que 18mellaires. Certaines faces dléclats, toutefois,

nlen présentent pas (cassures plus fraîches). Cc picoti apparaît

aussi bien dans les creux que sur les reliefs, indiquant, par là,

son origine chimique.

Dans les tailles pluu fines, les car~ctéristiques géné~

raies des graina cIe quartz diffèrent peu: il y a toujours douin:::m­

ce des grains polyédriques émoussés ou anGuleux, avec toutefois,

moins d lancles vifs sur les grains laplellaires qui deviennent de

plus en plus fréquents à mesure que la taille décroît. Dans l'en­

semble, lléffioussé, la brillance, croissent; les grains sont trans­

lucides, transparents, moins fréquemment coloré s en ro uille. Sauf

pour la fraction la plus fine, les grains diaclasés, cariés, alvéo­

lés sont encore assez nombreux (10 %de la fract-ion <310 rt en som­met de B21, où d Ve,utre part l'on retrouve, comme dans les fractions

grossières, des grains rOUGeâtres pùlvérulents) et ces -figures

d'altération sont généralekent ferritisées, mais d'autant moins que

lion se rapproche du sommet de llApexol.

Le picoti paraît plus important, en particulier llour les

fractions médianes, Illélis varie peu de bas en haut du profil ou, ce­

pendant, certaines faces planes, brillantes, de grains anguleux ne

présentent pas ce picoti (cassure récente).

A signaler la présence de quelques quartz laiteux jusqu'

au sommet du profil OÙ apparaissent, d'autre part, de rares grains

fortelllent émoussés semi-mats.

Profil JSA 21

Comme dans le profil pré~édent, la fraction---.1Q'()s_si_~r~

>02500 mm est de peu dl impo.:t:tance numérique, et ceci tout au long

du profil.

Page 46: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

10. S <li'<

11.'0<

10.3 '<8(,86,55

1'-"r G.

=

J!11

1i

1

1

'i

Courbes cumurativ~s

Page 47: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

39

Dans llaltérite, conune d'ailleurs dans tout le profil,

les grains sont génén.üement anguleux? diffoTmes, avec quelques

éléments allonGés en pointe de flèche, ou lamelles courbes.

Essentielleuent translucides ou hyalins, et propres dans l'alté­

rite, avec Dn léger picoti, il s'y associe, plus haut dans le pro­

fil, à partir de l'horizon B3, des grains blancs opaques, parais­

sant fortement altérés, des grains brillants à surface moutonnée

plus ou moins opacifiée, des grains fortenent colorés par oxydes

ou hydroxydes de for en ocre ou rougeâtre.

Alvéoles, diaclases, caries, le plus souvent ferritisées

sont plus fréquentes dans l'Apexol, sauf tout à fait en surface

(A 11 ).

Le picoti, g8néral, est plus ou moins prononcé, parve­

nant à opacifier certaines faces, alors que (l'autres n'en présen­

tent pas (cassures récentes).

Dans les. fractions quartzeuses (0,500 rmn, les grains sont,

soit anguleux (dominants), soit faiblement arrondis aux angles,

brillants, translucides à hyalins, picotés, faiblelnent ferritisés

et ne présentent que de rares diaclases ou cupules. La surface est

rugueuse, boursoufflée avec protubérances souvent fragiles, parfois

multiples (B2U). Certains grains, plus réguliers, translucides, pré­

sentent un picoti d.ensc, fin, très net. En sOl,lIDet de B), par exemple?

clans la fraction 200 à 300 ~, ce picoti peut entrainer un léger dé­

poli.

Les caries, diaclases, ferritisées, rougeâtres, sont ra­

res. Certains grains cependant peuvent être opacifiés par des dépôts

ferruGineux (B2U).

Dans les fractions très fines, les lamellos, plaquettes

souvent anGuleuses croissent.

• 0 .1. ...(à l:.:uivre)

Page 48: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

40

Planches dans le texte

PLANCHE 1 = Coupe schématique

2 = Profil JSA 20

Entre pages

.2 - 3

8 - 9- Granulométrie du sol total- Granulométrie de la terre fine <2 mm

3 = Profil JSA 21

- idem -

4 = Profil JSA 20

- P~ofil hydriqueRépartitipn volumique des dif­férentes phases du sol

5 = Profil JSA'20

Granulométrie de la fractionquartzeuse 0,050 - 2 mm

Courbes cumulatives

6 = Profil JSA 21

- idem -

10 - 11

12 - 13

36 - 37

38 - 39

Page 49: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

41

6.2 ProJil.de pente: JSA 21

Déjà parus:

1et'- fascic ule : Le milieu - Les facteurs de la pédogenèse.

Inventaire des sols étudiés

Méthodes d'études

2ème Il PédoGenèse sur schistes fins à àéricite etmuscovite

3ème Il • Pédogenèse sur roches argileuses•1. Morphologie - ~licromorpholoGie

4ème " • PédoGenèse sur roches argileuses•2. Etude minéralogique et ph;;rsi oo-chimi que

5èllie " • PédoGenèse sur gneiss,

deux micas• - a

A suivre

7ème fascic ule : Pédogenèse sur chloritoschistes

MinéraloGie (suite)

Etude physico-chirmque

Bibliographie voir 7ème fascicule

Page 50: Sur roches cristaIJophylliennes et argileuses en milieu ...

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