La Suisse, terrain fertile pour l’innovation...la Suisse, et plus particulière-ment la Health...

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28 > BIOFUTUR 372 JANVIER 2016 LE « COUTEAU SUISSE » DE L’INNOVATION En outre, la commission revêt le costume du conseiller au moment de trouver l’institut ou l’univer- sité qui constituerait le partenaire idéal pour une société. Mettre le savoir-faire et les richesses de la recherche publique à disposition des entreprises est d’ailleurs le premier axe sur lequel insiste la CTI : cette dernière subventionne jusqu’à la moitié des coûts occa- sionnés par les opérations qu’elle épaule. Multitâche donc, il n’y aurait qu’un pas – que l’on ne franchira pas ? – pour qualifier cet organe fédéral de véritable « couteau suisse » ! La CTI ne se contente pas, en effet, d’arroser financière- ment les projets et les travaux de recherche. Au-delà de l’aspect purement pécuniaire, son pro- gramme comporte un versant consacré au coaching et à la for- mation des jeunes entrepreneurs. Conseils, accompagnement indi- viduel, camps d’internationa- lisation sensibilisant les sociétés désireuses d’investir sur le plan international... Les heureux élus C e n’est un secret pour per- sonne, la croissance d’un pays repose en grande partie sur sa capacité à innover. Ce qui se tra- duit littéralement par une course mondiale à l’excellence en recherche et en innovation. En Suisse, le pre- mier jalon de cette course effrénée est la Commission pour la techno- logie et l’innovation (CTI). Partie intégrante de l’Administration fédérale, cette commission dépend du secrétariat d’État à l’Économie. Chargée d’attribuer des subventions aux projets prometteurs, la CTI promeut les partenariats unissant les universités et les entreprises. Avec un programme d’application industrielle pour véritable moteur, la Commission s’appuie sur un vaste réseau de contacts, auquel elle n’hésite pas à faire appel pour le bien des collaborations qu’elle favorise. Dotée d’un budget de 150 millions de Francs suisses (Fs) – environ 139 millions d’euros –, ladite CTI soutient ainsi les jeunes entrepreneurs dans la fondation de leur start-up et s’efforce de créer des synergies, afin de permettre aux différents acteurs de colla- borer, facilement et rapidement. bénéficient d’une offre de choix, aussi riche que complète. Car l’orga- nisation faîtière ne lésine pas sur les moyens et les résultats s’en ressentent : depuis 1996, date de création du programme, la CTI a soutenu quelque 300 start-up. Plus de 85 % d’entre elles sont toujours en activité (2), générant un ample bénéfice pour l’économie suisse. Parmi les projets soutenus par la CTI, près de 25 % le sont dans le secteur des sciences de la vie. La Commission chapeaute éga- lement une structure de soutien qui encourage le Transfert de savoir et de technologies (TST) – c’est aussi le nom de la structure – entre entreprises et hautes écoles, là où cela ne se fait pas faute de soutien. Enfin, dernier volet de cette institution du financement public, un pan spécialisé dans la recherche et le développement énergétique qui fait écho à la décision du Conseil fédéral et du Parlement suisse d’abandonner l’énergie nucléaire d’ici à 2035. Car la Suisse, comme les autres États, s’attache à chercher des solutions aux défis technolo- giques, sociétaux et politiques qui « Dans les branches à forte intensité de savoir, la compétitivité ne se mesure pas au prix, mais surtout à la capacité d’innovation » (1). Cela, la Suisse l’a compris et y travaille depuis longtemps. Par de multiples canaux, la Confédération helvétique s’applique ainsi à soutenir l’innovation pour stimuler une économie déjà florissante. La Suisse, terrain fertile pour l’innovation © SPL/BSIP l’auteur Jérôme Cochand Association BioAlps, Genève

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LE « COUTEAU SUISSE »DE L’INNOVATION

En outre, la commission revêt lecostume du conseiller au momentde trouver l’institut ou l’univer-sité qui constituerait le partenaireidéal pour une société. Mettre lesavoir-faire et les richesses de larecherche publique à dispositiondes entreprises est d’ailleurs lepremier axe sur lequel insiste laCTI : cette dernière subventionnejusqu’à la moitié des coûts occa-sionnés par les opérations qu’elleépaule.

Multitâche donc, il n’y auraitqu’un pas – que l’on ne franchirapas ? – pour qualifier cet organefédéral de véritable « couteausuisse » ! La CTI ne se contentepas, en effet, d’arroser financière-ment les projets et les travaux derecherche. Au-delà de l’aspectpurement pécuniaire, son pro-gramme comporte un versantconsacré au coaching et à la for-mation des jeunes entrepreneurs.Conseils, accompagnement indi-viduel, camps d’internationa-lisation sensibilisant les sociétésdésireuses d’investir sur le planinternational... Les heureux élus

C e n’est un secret pour per-sonne, la croissance d’un paysrepose en grande partie sur

sa capacité à innover. Ce qui se tra-duit littéralement par une coursemondiale à l’excellence en rechercheet en innovation. En Suisse, le pre-mier jalon de cette course effrénéeest la Commission pour la techno-logie et l’innovation (CTI). Partieintégrante de l’Administrationfédérale, cette commission dépenddu secrétariat d’État à l’Économie.Chargée d’attribuer des subventionsaux projets prometteurs, la CTIpromeut les partenariats unissantles universités et les entreprises. Avec un programme d’applicationindustrielle pour véritable moteur,la Commission s’appuie sur unvaste réseau de contacts, auquelelle n’hésite pas à faire appel pourle bien des collaborations qu’ellefavorise. Dotée d’un budget de150 millions de Francs suisses (Fs)– environ 139 millions d’euros –,ladite CTI soutient ainsi les jeunesentrepreneurs dans la fondationde leur start-up et s’efforce de créerdes synergies, afin de permettreaux différents acteurs de colla-borer, facilement et rapidement.

bénéficient d’une offre de choix,aussi riche que complète. Car l’orga-nisation faîtière ne lésine pas surles moyens et les résultats s’enressentent : depuis 1996, date decréation du programme, la CTI asoutenu quelque 300 start-up. Plusde 85 % d’entre elles sont toujoursen activité (2), générant un amplebénéfice pour l’économie suisse.Parmi les projets soutenus parla CTI, près de 25 % le sont dansle secteur des sciences de la vie.

La Commission chapeaute éga-lement une structure de soutienqui encourage le Transfert desavoir et de technologies (TST) –c’est aussi le nom de la structure– entre entreprises et hautes écoles,là où cela ne se fait pas faute desoutien. Enfin, dernier volet decette institution du financementpublic, un pan spécialisé dans larecherche et le développementénergétique qui fait écho à ladécision du Conseil fédéral et duParlement suisse d’abandonnerl’énergie nucléaire d’ici à 2035.Car la Suisse, comme les autresÉtats, s’attache à chercher dessolutions aux défis technolo-giques, sociétaux et politiques qui

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« Dans les branches à forte intensité de savoir, la compétitivité ne se mesure pas au prix, mais surtout à la capacité d’innovation » ((11)). Cela, la Suisse l’a compris et y travaille depuis longtemps. Par de multiples canaux, la Confédération helvétiques’applique ainsi à soutenir l’innovation pour stimuler une économie déjà florissante.

La Suisse, terrain fertile pour l’innovation

© SPL/BSIP

l’auteurJérôme CochandAssociation BioAlps,Genève

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DU CÔTÉ DES SCIENCESDeuxième pierre d’un système

suisse bien rôdé, le Fonds nationalde la recherche scientifique (FNS).Lié au secrétariat d’État à la For-mation, à la Recherche et à l’Inno-vation (SEFRI), le FNS est l’agencela plus importante promouvantla recherche scientifique helvète.S’adressant à l’ensemble des cher-cheurs académiques travaillantdans la Confédération, le Fondsdélivre environ 850 millions defrancs suisses – quelque 785 mil-lions d’euros – annuellement à larecherche publique (3). Plusieursmilliers de scientifiques bénéfi-cient ainsi des aides du FNS chaqueannée. S’appliquant à soutenirune qualité de recherche élevéeet à diffuser le savoir généré dansla société, cet organe fédéral érigeégalement la recherche partena-riale au rang de ses priorités. Aumoment du dépôt de brevet, lesuniversités et autres instituts n’étantpas en capacité de produire, laCTI refait son apparition et joue,derechef, un rôle crucial. Les entre-prises, friandes d’innovation, semuent en véritables passeports vers les débouchés industriels dela recherche académique. Le pas-sage du FNS à ladite commissionest alors une manœuvre classique,qui s’explique par ce besoin réci-proque qu’entretiennent sociétésprivées et instituts de recherche.

LA SUISSE OCCIDENTALE,FLEURON DE L’INNO-VATION MONDIALE

Surnommée « Health Valley », lapartie francophone de la Suisseabrite une communauté extrême-ment dynamique, active dans lessciences de la vie. Les sept cantonsconcernés peuvent se targuerde détenir le troisième taux decroissance mondial du secteur. Eten Europe, la Health Valley grimpeau deuxième rang, uniquementdevancée par l’université britan-nique de Cambridge. Les raisonsde ce succès sont multiples. Nonobstant les différents leviers

d’aides à l’innovation préalable-ment abordés, c’est égalementdu côté des facteurs motivantl’implantation d’une entrepriseque sont à rechercher les clés decet extraordinaire développement.

En 2014, l’institut de rechercheéconomique BakBasel, spin-offde l’Université de Bâle créée en1980, a établi un indice d’attracti-vité (4). Une fois n’est pas coutume,l’espace lémanique suisse se plaçaitau deuxième rang de ce classe-ment mondial, toujours derrièrel’Université de Cambridge. Cetindice assemble quatre chaînonsbien distincts. Le premier a traità la politique fiscale appliquée parla zone géographique. En matièrede taxation, le système suisse, eten l’occurrence romand, est avan-tageux tant pour les sociétés quepour leur personnel, souvent hau-tement qualifié. Ce qui constitueun argument de poids pour attirerles entreprises étrangères.

Ensuite, l’accessibilité. La situa-tion géographique et l’efficacitédes moyens de communication(réseaux routier, ferroviaire, aérien)contribuent, en effet, à accroîtrela valeur d’une région et l’in-térêt qui lui est porté : située aucarrefour de l’Europe, la Suissedétient une position stratégiquequi séduit à la fois les industrielset les scientifiques.

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Composition de l'indice d'attractivitéde BAKBasel

Indice d'attractivité de BAKBasel

> >Troisième chaînon, la réglemen-

tation, qui est également large-ment scrutée par les éventuelsentrepreneurs désireux de démarrerune activité sur le sol européen.Parce que la Loi sur le travail estun point déterminant, l’attractivitédu pays n’en est que davantagerenforcée. En Suisse, les procé-dures administratives et autrescontraintes liées à l’engagementet à l’emploi de main d’œuvreétant effectivement faibles, lesemployeurs s’en trouvent ravis.

Enfin, retour au point de départ,le potentiel d’innovation, véritablenerf de la guerre, tient, ici encore,un rôle prépondérant, si ce n’estprioritaire.

Mais, au juste, comment évaluercette faculté à créer, à inventer,panacée du secteur des sciencesde la vie ? L’Institut BakBasel adisséqué cette capacité d’innova-tion, tentant de mettre en lumièresa substance et de donner nais-sance à un indice quantifiable,en se basant sur trois indicateurs.Ses chercheurs ont, en premierlieu, comparé les investissementsconsentis dans la recherche etle développement. Ces montantsfournissent de premiers rensei-gnements quant à l’importanceaccordée aux sciences de la vie parles secteurs privé et public. Ensuite,ce sont les demandes de brevet

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© CAMPUS BIOTECH

Le Campus Biotech de Genève, symbole d’une « Health Valley » en pleine croissance

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Née de l’initiative dela Confédération et descantons de Suisse occi-dentale, BioAlps est uneassociation ayant pourbut de promouvoirla Health Valley en tantque pôle de compétencesdans le domaine dessciences de la vie. Dans le cadre du Réseaud’innovation suisse, quatreplateformes sectoriellessont subventionnées parle secrétariat d’État àl’Économie ainsi que parles sept cantons de Suisseoccidentale. Ces derniers – rassemblés sous l’appel-lation savoureuse de « Conférence des chefs dedépartement de l’économiepublique de Suisse

occidentale » – suiventde près le développementet le travail des plate-formes sectorielles.BioAlps, qui est l’uned’entre elles, peut se targuer de regrouper 960 sociétés en son sein.Visant à mettre enlumière des entreprisesde la région, à promouvoirl’innovation maiségalement à créer dessynergies inter-disciplinaires, cetteassociation multiplie les événements permettantaux membres de soncluster de nouer desliens et de concluredes partenariats. Abritantplus de 500 laboratoireset une vingtaine d’ins-

tituts de recherche, lessept cantons francophoness’enorgueillissent deposséder, avec leurs dix-huit parcs scientifiques,un dynamisme et unerichesse rares. Enfin,treize, c’est le nombre dedisciplines de compétencesémanant des sciencesde la vie représentéesdans la communautéBioAlps, de l’oncologieà l’endocrinologie, en passant par l’immunologie ou labio-informatique. De cette variété est née le slogan del’association : « BioAlps,le cluster en sciencesde la vie le plusdiversifié du monde ».

Tous unis sous le label BioAlps

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qui ont été analysées. À ce niveau,la Suisse, et plus particulière-ment la Health Valley, disposentencore d’une marge de progres-sion notable : l’espace lémaniquedépose moitié moins de demandesque Boston, le leader en la matière.Enfin, la qualité de la rechercheau sein des universités et deshautes écoles helvètes a été décor-tiquée. C’est l’indice de Shanghaiqui sert de référence en la matière,établissant chaque année un clas-sement international des univer-sités selon des données relativesà la formation, aux performancesde la recherche ou encore auxcompétences du personnel. Cetteétude place ainsi Genève, deuxièmeville de la Confédération en nombred’habitants – seulement 201 000 ! –,au quatrième rang mondial, grâcenotamment à l’excellente notationde son université. Combiné auxdeux premiers indicateurs, l’indicede Shanghai fait donc de l’espacelémanique une région possédantl’un des potentiels d’innovationles plus puissants au monde.

LA PROXIMITÉSi l’on a largement disserté sur

les soutiens politiques au niveaunational, le succès de la Suisseoccidentale ne serait pas ima-ginable sans un second volet,œuvrant sur le plan régional. Sichère au fédéralisme helvétique,cette politique de proximité s’ins-crit en complément des organesfédéraux. Les structures de soutienet de promotion à l’échelon can-tonal agissent cependant selon lemême modèle que leurs consœursnationales : ici encore, les parte-nariats entre le public et le privésont monnaie courante. Ici encore,chercheurs académiques et indus-triels travaillent main dans lamain.

Des parcs scientifiques et desincubateurs créent ainsi uneémulation permettant aux jeunesentrepreneurs, aux chercheurset aux industriels de bénéficierd’infrastructures professionnelles,d’avoir accès à un savoir-fairereconnu et de voir la transitionvers l’industrialisation facilitée. À ce titre, le Campus Biotech deGenève est l’illustration parfaitede ce doux cocktail mêlant habi-lement ressources publiques etprivées. Inauguré en 2014, il ré-

sulte d’investissements consentispar l’Université de Genève etl’École polytechnique fédéralede Lausanne (EPFL) d’un côté, etpar la famille Bertarelli – ceux-làmême qui avaient fondé et gérépendant trois générations la com-pagnie pharmaceutique Serono –et la fondation américaine Wyssde l’autre. Exemple remarquabled’un succès fructueux, ce parcscientifique a transformé l’anciensiège de la société Merck Seronopour donner vie à ce nouvel épi-centre de la neurobiologie et dela bio-ingénierie dans la région.Très récemment, le 1er janvier 2016,une première série de start-upsoigneusement sélectionnées aemménagé dans les locaux gene-vois, développant ainsi davantagele pan entrepreneurial du campus.Ambitieuse, la plateforme léma-nique ne compte pas s’arrêter ensi bon chemin et prévoit d’offrir, àterme, une chance en or à d’autresjeunes sociétés. Le Campus dispose,en effet, encore d’une certainecapacité d’accueil et pourrait, sibesoin, procéder à des travauxd’agrandissement de ses infra-structures.

Par ailleurs, ce type de projetne se limite pas aux seuls parcsscientifiques. Les hôpitaux jouis-sent également de cette ten-dance, profitant de partenariatspublics-privés pour s’étendre ou,mieux, pour faire peau neuve.Aujourd’hui, les profonds inves-tissements et le dur labeur réalisésen amont ont fortifié les basesd’un secteur dont la créativité etl’innovation constituent l’essencemême.

Dernier exemple de l’essor dessciences de la vie en Suisse occi-dentale : l’expansion de l’EPFL.La célèbre école de Lausannepossède désormais des antennesdans plusieurs autres cantonsde la Confédération. Fribourg,Genève, Neuchâtel et le Valaissymbolisent, de ce fait, le succèset la puissance d’une institutionrayonnant non seulement auniveau national, mais égalementà l’échelon international, décli-nant l’innovation sous toutesses formes.

LES SCIENCES DELA VIE À L’HONNEUR

En clôture de ce tour d’horizondu soutien helvétique à larecherche et à l’innovation, il fautretenir que la réussite, la crois-sance et la diversité des sciencesde la vie en Suisse ont été stimu-lées par une fine combinaison defacteurs décisifs. La forte atten-tion, tant publique que privée,portée depuis plusieurs décenniesà l’innovation et aux agentsinfluençant cette dernière permetà tout un pays de récolter, aujour-d’hui, les fruits d’une politiquesavamment orchestrée. Quantà son approche des biotechno-logies, la Confédération a sucerner les enjeux d’un secteur enperpétuelle évolution, requérantun cadre et une structure solide-ment échafaudés. Sa force auraété de mobiliser, mieux, d’unirles différents acteurs du milieu,en satisfaisant des objectifscommuns et en respectant lesintérêts de chacun. �

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Les 7 cantons francophonesen chiffres• Plus de 500 laboratoires publics et privés• 26 instituts de recherche• 18 parcs scientifiques• 13 disciplines des sciences de la vie

traduites en entreprises

(1) tinyurl.com/pharma-ch-inno

(2)www.kti.admin.ch/kti/fr/home.html

(3) tinyurl.com/fns-stat-ch

(4) tinyurl.com/bakbasel-ch

TECH

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