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ROYAUME DE Mlnlstère des BELGIQUË Colonles Monographie Piscicole de la Province Orientale Description du milieu limnologique; programme et réalisations en matière de pêche et de pisciculture PAR P. DEPASSE Ingéníeut Agtottofle Príncìpal Extrait du Bulletin Agricole du Congo Belgc Vol. XLVII no 4 (195ó) 1956 PUBLICATION DB LA DIRECTION DB L'AGRICULTT'RB DBs FoRÊTs BT DB L.EI.EVAGB ?, Place Royale BRIIXELLES

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ROYAUME DE

Mlnlstère des

BELGIQUËColonles

Monographie Piscicolede la Province Orientale

Description du milieu limnologique;programme et réalisations en matière de pêche

et de pisciculture

PAR

P. DEPASSEIngéníeut Agtottofle Príncìpal

Extrait du Bulletin Agricole du Congo Belgc

Vol. XLVII no 4 (195ó)

1956

PUBLICATION DB LA DIRECTION DB L'AGRICULTT'RBDBs FoRÊTs BT DB L.EI.EVAGB

?, Place Royale

BRIIXELLES

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Monographie Piscicolede la Province Orientale

Description du milieu limnologique;

la pêche

eSor,.r,.Ëo('li¡tì.,,..r.*

programme et réalisations en matière de pêcheet de pisciculture

par

P. Dnlassr,Ingénieur Agronome Principøl

Chaoitre I. - DE'SCRIPTION DU MILIEUS 1. Les zones de forts peuplements 2

4$ 2. Les régions narurelles

$ 3. Le reliefl) Description générale2) Profrl des vallées et types d'étangs

Le climatLe sol1) f)istrict du Kibali-Ituri

a) Description généraleå) Influence du sol sur la valeur de l'eau

2) District de l'Uele et de Stanleyville.3) Remarque à propos de I'analyse des eaux

(relation SBV-pH)

S 6. Le milieu aquatique1) Les zones piscicoles naturelles2) Description des diverses zones piscicoles (I à VI)3) Le lac Albert (eau, faune ichthyologique, composition de la pêche).4) Les cours d'eau (eau, faune ichthyologique, composition de la pêche).

Chapitre II. - PROGRAMME

S l. Pêche1) Le lac Albert.2) Les cours d'eau

$ 2. Pisciculturel) Centres d'alevinage2) Pisciculture en milieu indigène

Chapitre III. - ETUDES ET REALISAZONS

S l. Au lac Albertl) Production .

2) Importance e.ottornlqt å à.$ 2. Sur les cours d'eau

s4.s5.

56

l0

l414151922

z3253544

5259

6l63

5875

'77

83l) Prciductivité de la pêche en rrvrère2) Rendements comparés des engins

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$ 3. Pisciculturel) Situation des étangs de la Province

c) Construction des étangs

$ 4. Production totale du poisson dans la province O¡ientaleChapitre IV.

- RESUME ET CONC¿USIONS

tsrbliographie

Ter¡itoire

Résumé et conclusions - (summary and conclusions

- Zusammenfassung

und Schlussfolgerungen (seront publiés en annexes)

2) Essais d'évolage3) Productivité des étangs4) Rentabilité des étangs5) Note technique

a) Méthodes de cultureå) La question des Hemichrontis

J

région, les cultures pérennes et la pisciculture pourront donner unrevenu suffisant aux habitants malgré l'exiguïté de l'espace disponibie.

Dans les régions forestières (Territoire de l'Epulu)' en dehorsdu voisinage des routes, I'occupation humaine est pratiquement nulle.

2) Districts de l'Uele et de Stanleyaille

La population des autres Districts se répartit comme suit :

Territoi¡e Population totale Densité

85858798

100100101102108

109113

CHAPITRE IDescription du milieu

$ l. Les zones de forts peuplernents

l) Disrrict du Kibali-IturiLe District compte 890.220 habitants, soir, compte renu de sa

superficie (105.604 kmz),8,42 habitants au km2, alors que les Districtsde Stanleyville et de l'Ijele n'ont respectivement que 3,04 er 4,0ghabitants au km2.

I1 comprend, classés par ordre décroissant de leur populationtotale, les Territoires suivants :

Paulis .

Dungu .

Buta . .

Poko ..Bondo -

Aketi .

NiangaraAngo .

Districr de Stanleyaille :

Total . 813.662 4,08

I2JÁ

56,7

8

132.517126.493125.64tI l 8.69699.87982.59665.57462.266

122.98792.34584.1828 I .58072.38860. I 2857.68136.640

14,183,894,615,1 82,621 ts'7 1)I,79

'7 10

3,461,99

42,'t13,22rtq

1,92257.842208.908I 36.05596.60595.'70556.60r38.504

22,0523,2813,206,86

10,96

r,o4

I23À

5618

Isangi .

Opala .

PonthiervilleStanleyvilleBasoko .

BafwasendeBanaliaYahuma

I2JÁ

5o7

MahagiDiuguWambaFaradie

L'Uele se caractérise par un axe de peuplement dense le longdu 3" parallèle, de Paulis à Aketi.

Le District de Stanleyville accuse une concelltration considé-rable de population autour de Stanleyville même : Chefferie des

Wagenia :213,81 habitants au km2; Chefferie des Arabisés :79,14habitants au kmz. Deux chefferies du Territoire d'Isangi accusentégalement des concentrations supérieures à la moyenne : Chefferiede Yanonge : 46,20 habitants au km2; Chefferie de Yawembe :

20,48 habitants au km2.

3) Principe du choix des zones de þroqqgende piscicole

C'est la densité de la population de ces différents Territoirescomparée aux ressources disponibles (élevage, chasse, pêche, cultures

Bunia'ïíatsa

Epulu

(15) renvoie à la <Biblographier à la ûn de l'étude et indique Iamarqué par ce numéro.

Districr de l'Uele :

référence à I'ouvrage

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de rapport) qui déterminera l'imporrance à donner à la propagandepiscicole.

Quant à la technique à suivre, elle dépendra des conditionsnaturelles du milieu : relief, sol, eau, etc.

$ 2. Les régions naturelles

7) Districr du Kibali-IruriL'examen des paysages botaniques du Kibali_Ituri permet de

partager ceux-ci en trois secteurs :

ø) Secteur guinéen :

Le nord-ouest du District (Faradje) s'apparenre aux savanesguinéennes de 1'ubangi-IJele, coupées de gareiies forestières et delambeaux de forêts tropophytes.ó) Secteur central :

Au sud-est du District, la forêt ombrophile de ra cuvette seprolonge jusque près d'Irumu.c) Secteur nord-oriental :

et Borassus flabellifer L.). Quelques Acqcia isolés grimpent dans lesendroits les plus secs du flanc est de la dorsale.

2) District de l'(Jele

5

de cette limite, la forêt est marquée d'akérations anthropiques pro-fondes.

3) Disrrict de StanleyoilleLe nord-est du District appartient à la forêt ombrophile de terre

ferme à Gilbertiodendron dewearøi J. LnoNaRD. L'Ouest est caractérisépar la forêt marécageuse ou périodiquement inondée, mêlée à despeuplements de terre ferme parsemés d'<< esobe l (1).

4) Régions les plus prop'ices à la pisciculture

C'est en savane que les étangs de pisciculture s'établissent leplus aisément; dans les vallées marécageuses à papyrus, ils sont à

déconseiller (pollution). En grosse forêt, ils s'avèrent souvent trèscoûteux. I1 sera peut-être préférable, dans ce derniermilieu, desubstituerparfois au concept classique de pisciculture celui de la mise en valeurpiscicole de la forêt périodiquement inondée (.\. Huror).

$ 3. Le relief

l.) Description générale

a) District du Kibali-IturiPartant du sud-ouest du District, une plaine couverte de forêts

s'étage entre 575 et 900 m d'altitude pour atteindre au Nord-Est1.012 m à $7atsa, et redescendre ensuite à 810 m à Faradje. A l'Est, ellese prolonge par la plaine tectonique de Bunia-Irumu) atteignant950 m à Irumu et 1.250 m à Bunia. Le plateau de Nioka-Mahagiaccuse 1.700 m à Mahagi et 1.900 m à Nioka.

Entre ce plateau et le (( graben ¡r du lac Albert, f imposantechaîne des Monts Bleus s'élance à plus de 2.000 m d'altitude (leMont Aboro culmine à 2.456 m; le Mont Adjo à 2.424 m). Cettechaîne est en moyenne à 1.000 m au-dessus du lac qui se trouve à620 m d'altitude. Elle le rejoint par les escarpements bien connus)constitués, surtout entre les monts I(orovi et Aboro, de falaises trèsabruptes, dont certaines plongent à même le lac. La plus grandeprofondeur connue de celui-ci est de 58 m en lace de Zega.

b) Distriu de l'UeleLa région forestière est une plaine mollement ondulée pré-

sentant une légère pente vers le Sud-Ouest en direction du centre dela cuvette.

La plaine herbeuse du Nord a des vallées mieux marquées. Desseuils rocheux et des rapides coupent les cours d'eau, qui peuventêtre encaissés. Ces endroits sont propices à I'installation de pêcheries.

(1) Cf. Bull. des Naturalistes belges (mars-avril 1953), Cartede la végétation de la cuvetteconsolaise

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De 400 m à Aketi, l'altitude s'élève progressivement vers leNord et vers l'Est pour atteindre 650 m à Ango et dépasser les 800 mdans l'Est.

c) District de Stanleyztille

De 400 à 450 m dans la large vallée du fleuve, I'altitude s'élèverégulièrement vers le Nord-Est pour former un plateau de 700 à

1.000 m d'altitude.

2) Profil des vallées et des types d'étangs

Au point de vue piscicole, le profil en travers d'une vallée etI'allure du débit du cours d'eau qui la parcourt déterminent le typed'étangs qu'il convient d'adopter. Ce choix est fort important. IJntype d'étang inadéquat ne donnera iamais satisfaction. Les cas

rencontrés (fig. l) peuvent se résumer dans le tableau suivant :

Profils en travers

Vallée étroite à profil en travers enV non tronqué, peu tronqué oua¡rondi (types Ia, Ib et Ic de

Vallée plus ou moins large, à profllen travers tronqué et à fondaplati (types 2,3 et 4deM. Hlær)(l1)

Types d'étangà adopter

Barrage traversé parle cours d'eau

Barrage alimenté endérivation par reiss

Iatéral

Barrage établi auxétranglements dela vallée et traver-versé par le coursd'eau

Etang construit etalimenté en déri-vat10n

Etang construit etalimenté en déri-vatlon

Faible etrégulier

Irréguliermars ramârstrop fort

Régulier

Désigna-tlon

Type I

Type II

Type III

Irrégulier Type IV

Dans une vallée étroite) parcourue par un débit à régime excessifet, de plus, trop encaissée pour permettre la construction d'unedérivation, il ne faut prévoir aucun étang.

Il convient d'alimentel en eau le moins possible, en ne compen-sant praticluement que l'évaporation et les infiltrations.

L'évaporation peut atteindre 3 litres/seconde/ha en région trèssèche. Les infiltrations sont surtout importantes pour les étangsconstruits mécaniquement en dérivation sur le flanc des vallées.

Un débit d'alimentation de I 12 à 5 litres par seconde et par had'étang constitue une bonne moyenne pour le Tilapia; une quinzainede litres, un maximum.

Fig. I

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Les petites rivières (plus de 5 m de largeur) ne conviennent pas,car les niveaux d'eau, au moment des pluies, varient considérable-ment et empêchent de concevoir une prise d'eau normale et d,unprix de revient raisonnable.

Les étangs de barrage et les étangs en dérivation offrent chacundes avantages et des inconvénients importants. Les uns et lesautres sont résumés ci-aorès :

Avantages Avantages Inconvénients

Géné¡alement peucoûteux (1)

Facile à réaliser parn'importe qui.

PIus productif lespremíères annéessi le sol arablede la vallée estconservé

Collecte les élémentsfertilisants arra-chés au bassin

Alimentés en chape-let, de tels étangsdemandent trèspeu d'eau

Danger de rupturelors des coupsd'eau

Demande un dé-versoir parfoiscoûteux

Permet .diffcile-ment un aména-gement parfait,surtout en amont

Débit d'alimenta-tion non réglable

Mise à sec totaledifficile

Balayage par lescoups d'qau avecdélavage desâmendements etnourrltures

Excès de matièresorganlques surforêt mal déga-gée

Exploitable ration-nellement

Parfait aménage-ment possible aupoint de vuetechnique et hy-giénique

Débit toujourscontrôlable

Mise à sec totalepossible à toutmoment

Peut être fumé,nourrr et em-poissonné enfonction du débittoujours réglable

Peuvent se monteren batterie deplusieurs étangsavec digues mi-toyennes et pê-che¡ie cornmune

Coûteux si établiisolément (r)

Demande un pique-tage parfaitJ no-tamment du reissd'alimentation

Productivité natu-relle faible si creu-sé en sol minéralstérile

Etablis et alimentésen série, ils exi-gent beaucoupd'eau. Cependant,l'eau peut passerde I'un à I'autredans une certainemesure

La prise et I'adduc-tion d'eau deman-dent un bon entre-tlen

^ártg. ¿ - Etangs au IyPe

ritoire de Paulis,Mayogo-Mabozo )17.t2.55

I (Ter-Chefferie

Fig. 3 - Série d'étangs du tYPe IVau Centre Hydrobiologique de

Yaekama - Yangambi (Terri-toire d'Isangi)17.r1.55

Chaque étang de-mande un équi-pement complet

Trop d'étangs produisent mal parce que l,emplacement ou ilsse trouvent ne convient pas: barrages à débits d'alimentation excessifs,profondeur insuffisante en amont ou trop forte à la digue, apportd'eau limoneuse de ruissellement, vidange parfaite impossible, etc.

Fig. 4 - Etangs du type II (à droire) et du rype IV (au cenrre).A gauche, canal d'alimentation (Territoire de Mahagi, Chefferie

Jukhot, pisciculrure de la Muda)10.2.53

Le type d,étang à cons¡uire est fonction du profil en traÐers de la z.¡allée

et du débit. Dans une z.¡allée étroite, à débit faible et régulier, on se conten-

tera barrage (fig.il fo Préférer, soir I(rtg. nstruction des

(1) Depuis 40.000 fr. I'ha('9) Jusque 100.000 fr. l'ha

Etang de barrage (types Etang en dérivation (types II et IV)

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$ 4. caractéristiques clirnatiques et conséquences piscicoles

Les climats observés dans la province orientale peuvent serattacher aux 3 types suivants :

1) Le climat de la cuverte forestière;2) Le climat des savanes tropicales:3) Le climat tempéré chaud i", ,rrórrtugn.r.

1) Le clirnat de Ia cuvette forestièreLe climat de la cuverte forestière, classé (Am)N par KörneN,

est, g'rosso modo, caractérisé comme suit :

- Température moyenne du mois Ie plus froid supérieure ou égaleà lgo c.

- Deux maxima de pluie en avril er en octobre (pluies zénithales).Saison sèche en janvier-février. pluies annuelles : 1.400 à1.800 mm.

- La différence entre la température du mois le plus chaud et dumois le plus froid est inférieure à 50 C.

-- Limites : bordure de la grande forêt.Ce climat règne sur la forêt tropicale.La tempé evage du Tilapia,

notamment de tre à l,état natureldans la région

La température moyenne des eaux e' surface, observée auhasard des sondages réalisés au cours de ces trois dernières années età des heures variables, est de 25,30 C, avec minimum de 23o C etmaximum de 29o c. En forêt, la variation est donc faible et I'amoli-tude peu importante.

Malgré I'abondaruisseaux et sourcessol sablonneux, alorsdes débits énormes.

s, c ), I'on ne peutla pendant toutesec très raoidement

ll

Sondages Disoositif d'aération

ruisselet de 15 m

ruisselet de 6 m

source noyée dans un étang de 40 m2

idem dans un étang de 4 ares

aucun; échantillon pris dans la Source

castatelles de 20 cm

SBV Région

0,1 5 Bunie (Paulis)

153

154

163

195

5r0

0,40

o;15

0r?0

0,20

0,3 I

Dungu

Liongoda (Poko)

Kembisa (Poko)

Mokoso (Bondo)

Stanleyville

2) Le climat des savanes tropicales

Le climat des savanes tropicales, classé (Aw 3)N selon KölnrN'a les caractéristiques suivantes :

- Température moyenne du mois le plus froid supérieure ou égale

à 180 C.

- Deux saisons s de au solstice d'hiver en

janvier-février e d'été en iuin-juillet. cette

dernière peut êt luies annuelles moyennes :

1.200 à 1.400 mm.

- Ladifférence entre la température moyenne du mois le plus chaud

et du mois le pius froid est inférieure à 50 C.

- Limites : à paitir de la bordure de la forêt jusque _| 1'500 m

d'altitude.trop 'Uele et laires e Nord) et

du des P1uiesà K i-Port (19)'

(r) cf. J.-P. Gossr, Nore sur les riz.tières des enairons de

INEAC (1952)Y angambi, Communication

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I,a température esr parrout favorable à l'élevage du Tilapia,mais les eaux peuvent s'échauffer très fort; il faut donc veiller à

Plus en aval dan , les coups d'eau devenant trèsbrusques à cause du r très rapiãe sur la savane nue, ilfaut préférer les étangs n (Rupiure des étangs de barraged'Ernesti et d'Avo en a).

3) Le clirnat ternpéré chaud des rnontagnes

Le climat tempéré chaud des monragnes (cf. KönrnN) esrcalactérisé comnre suit :

- Climat tempéré chaud à hiver sec;

- Température moyenne du mois le plus froid inférieure à r Bo c;- Différence entre la température moyenne du mois le plus chaucl

et du mois le plus froid supérieure à 50 C;

- Deux saisons des pluies (pluies zénithales) er deux saisons sèches.Pluie annuelle : de 1.000 à 1.600 mm;

- Limite : au-dessus de 1.500 m d,altitude.Ce climat règne sur les hauteurs des Territoires de Bunia, Djugu

et À{ahagi. Le relief accidenté, la forêt (Djugu, Mongwalu, lrumu)et le lac Albert le diversifienr forremenr.

En principe, le régime des pluies est le suivant :

ø) Grande saison sèche du 15 novembre à fin février. Les nluies

b)ne dépassent pas 50 mm par mols;Petite saison des pluies de mars à fin mai, avec 150 mm par moisen moyenne;

c) Petite saison sèche de juin-juillet;d) Grande saison des pluies du ler aorht au 15 novembre, avec l5o

à 200 mm de pluie par mois.

En réalité, ce régime est très variable. A I(wandruma, de 1935

à1945,1a durée des grandes saisons sèches a varié de i5 à i35 jours (16).La sécheresse se marque surtout dans les régions de Geti et de

Mahagi, dans la savane à Acacia or) souffi.e le foehn à l'ouest de ladorsale (Aruda) et sur les plateaux d'Iswa et d'Abok, à mi-pentedes escarpements descendant vers le lac. Dans ces régions, la hauteurdes pluies peut s'abaisser à 900 mm) comme au lac Albert.

La crainte des sécheresses prolongées oblige à créer les étangs

sur des ruisseaux à débits suffisants ou mieux sur des sources perma-nentes, ou encore) comme en savane, à constituer des stocks d'eauà utilisations multiples, notamment pour l'irrigation.

Par contre, il peut tomber en une fois une lame d'eau considé-rable (16) :

- 250 mm en 61 heures 42 minutes à l(lo en novembre I94l;

- 101 mm en 4 heures à Kwandruma le 29 avril 7944.

Les pentes sont généralement fortes et peuvent dépasser' 40%.Le plus gros de I'eau de pluie ruisselle alors impétueusement dans

la vallée, en emportant par érosion une grande quantité de matièresorganiques. Les habitants Je savent et la cultivent après drainage.A la mission de Luga, la vallée de la Vida donne depuis plus de

15 ans trois récoltes de maïs par an avec hariccits intercalaireslMalheureusement) drainées inconsidérément, ces vallées se

déssèchent; insuffisamment drainées, elles s'acidifient. L'idéal pourrécupérer les produits de l'érosion et régler à volonté le niveau de lanappe phréatique serait de créer en fond de vallée une successiond'étangs de barrage très solides. Ces étangs seraient alternativementmis sous eau et cultivés; ainsi par son exposition annuelle à l'air et

au soleil et les façons culturales qu'elle devrait subir, la vase garderaittoujours une bonne structure et absorberait bien les éléments fertilisantsque lui apporte le ruissellement. Des essais se poursuivent favora-blement dans ce sens à Jupaliri et à Blukwa.

L'amplitude thermique journalière en fond de vallée peutatteindre 25o C. En 1923, on a noté dans l'air un minimum absolude 50 C à Nioka en décembre) et un maximum absolu de 30,50 Cen février. A l(wandruma au fond des vallées, des minima absolusde 20 C ne sont pas si rares en saison sèche.

Au Centre d'alevinage de Petro-Djugn - altitude voisine de

1.800 m- voici quelques températures extrêmes observées en 1953

ef 1954 (températr-rres prises à l'aide d'un thermomètre commercialordinaire) :

Minimum observé

Maximum observé

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La température de l'eau courante peut donc s'approcher dan-gereusement du minimum admis pour le Tilapìa macrochir ( + tZo C;,et même le dépasser. Depuis 1952, la moyenne générale observéedans le Haut-Ituri à climat Cf. fut de l9o C, avec un minimumabsolu de 10o C dans la I(orda à Nioka (sondage no 2) et un maximumabsolu de 28o C dans l'étang de la Muda à Jupaliri (sondage no 23).

. En pisciculture, il faudra donc prendre certaines préðautions :

ø) Fermer l'alimentation en eau pendant les heures froides, d,oùnécessité d'alimenter en dérivation;

ó) Évacuer les eaux froides qui s'accumulent par densité au fond. des

. etangs en adoptant des moines du type Hanncurn (3 rainures);c) Donner aux étangs 2,5 à 3 m de profondeur au moins, de manière

que la masse d'eau soit suffisante pour garder jusqu,au matinune température normale.

Cependant, il ne faut pas exagérer les inconvénients du froid.Les Tiløpia macrochir et nigra cultivés ici connaissent également destempératures basses dans leurs pays d'origine (Katanga, Kenya). AJupaliri, Blukwa, Nioka, Gore, Dra, perro, de 1.700 à 1.900 md'altitude, des reproductions et des croissances très satisfaisanres onrété obtenues. si, en forêt, les eaux sont pius chaudes, e[es sont parcontre généralement plus pauvres et plui acides que dans le Haut-Ituri et, de plus, souvent polluées par l'abondance d. mnins ef d,,qcideshumiques, qui diminuent la valeur de l,eau au point que la productionnaturelle dans la cuverre semble être inférieure à celle du I(ibali-Ituri.

Aucune statistique systématique de production des étangs nesaurait être avancée, les conditions d'exploitation étant trop ãiffé-rentes d'un vivier à l'autre et leur exploitation n'étant pas surveilléed'une façon continue. Généralement, il faut tabrer sut u.re oroductionnaturelle ne dépassant pas_ 500 kg/ha/année

$ 5. GéologieDistrict du Kibali-IturiDescription gmérale

l5

Un premier classement des terrains peut s'arr'êter comme suit :

Socle éruptif et métamorphique précambrien :ø) Graniies et gneiss granitiques (Nioka, \Wamba, Andudu, Bogoro,

Geti, etc.).b) Roches métamorphiques composées de dolérites, schistes,

schistes, phyllades, diorites, diabases, quartzites, calcaires

tallins (Mahagi, Aru, Aba, Faradje, etc.).

GrouPe Kibalien :Au nord et à I'ouest de \Øatsa, autour de Kilo, de Bongongo à

Dlodro, et au sud de Mambasa et du Camp Putnam.

Roches stidimentaires (16) :

ø) Couches de la Lukuga, au sud et au sud-ouest d'Irumu, composées

de calcaires noirs, arkose, grès calcareux, etc.;b) Série Homa du Mont lIoyo, au sud d'Irumu, composée de dolomie

et de calcaire;c) Lambeau sédimentaire du Mont Nongo, dans la région de Kilo-

Mongbwalu, près d'Angombi, composée de grès rouge' dolérite,granodiorite, etc.;

d) couches sédimentaires du graben et du lac Albert, composées des

roches tendres du I(aiso-bed (sable argileux, argile, dolomie, etc.,

avec gisements salins);e) Série ães calcaires de la Lindi, le long de l'Ituri, autour de Nia-

Nia, depuis Babunda jusque Bafwabete;

/) Série dès grès de 1a Lindi, englobant au sud de 1a série calcaire

du même nom, les bassins de la Lindi et la Tshopo.

b) Influence du sol sur la z.taleur de l'eau

Les sondages effectués dans le l(bali-Ituri montrent que les

eaux peuvent présenter des valeurs bien différentes quant aux réserves

alcalines, acidités et capacités biogéniques.Il y a relation entre ces caractères et la nature du sol.

L'examen de quelques-uns des sondages effectués dans leDistrict, classés dans le tableau ci-après, met bien ces constatations

en évidence :

fiìlca-cris-

l)a)

A ces deux masses principalês s'ajourent les trois massifs kibaliensde I(ilo, de watsa et dú sud d,'rrumu et de très nombreuses forma-tions diverses de moindre étendue. En outre, beaucoup de roches setrouvent, en surface, à des stades de décomposition variés. Aussi leprofane les identifie-t-il assez malaisément.

(r) pH mesuré par colorimétrie avec réactif de CzrNsNy. Quelques-uns fu.rcnt estimés'' äu papier JôHNsoN, mais en climat humide ce papier n'est guère utilisable qu'à

I'état neuf.g¡ L'SBV ou alcalinité, ab¡éviation de < Säuerbindungsvermögen D mesure I'alcalinité" de I'eau (t0). (suite des notes page suivante)

p

4e)4 ('.)4o

Nod'or-dre

I23

5

Eaux Pauvres

Région

NiokaBlukwaBlukwaBlukwaBlukwa

Son-dage

numéro

pHe)

SBV(')

7rO6156,56r5

0r7O'4o,40r50,8

t1llt

I

I

grarutegranite et gneissgranite et gneissgranite et gneissgranite et gneiss

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F

I

I

L6 1'7

90100104122

tzJ

\7ilbaux(le)

Les sondages numérotés de I à 30 (colonne l), effectués dans

des régíons granitiques dont le sol est acide, révèlent une eau légère-

ment acide, normalement peu tamponnée, à capacité biogénique

laible ou nulle.

Nod'or-dre

Son-dage

numé¡o

47

1919191743446368()(')879192

119239

13l72748495051

Région

ITÏSBVe)

p()

VIVIII

VIIIVIIVI

IVVIII

618o

101112131415l6l71819202l2223242526272829

6,06ro6106,0

6r06106r0

<')Ã)6'l6,06ro6,06106,5606106,56,256,06106,0

0r80,10,80r90,3O'10,60r60r50,1 50r70r90r9O'71')2'O

2'7l177'71,f0'40,90,50,6

BlukwaJupaliriGetiGetiGetiMahagiAruAruMambasarüambaWamba\7ambaWamba\øatsaNiokaNiokaLuga-NiokaNiokaBuniaBuniaNiokaMahagiMahagiOra/ShariNioka

NgoteNiarembeKasenyiLac AlbertGetiGetiBuniaBuniaNgoteNgoteNgoteNgoteNgoteBambuMongwaluKilomines

granite et gneissgnerssgranltegrânrtegramte

788084

464'748

49505152

53

PimboPimboKilomines

SinguliFaradjeBuniaWatsa

'Watsa

Mahagi

afì

ef

et

1,4l'32,O

1!

1,1

o,'7

8,6

schistes Kibaliens altérésschistes Kibaliens altérésroches schistoïdes duf/o I(balienschistesschistesdolériteschistes métamorphiques

dolériteschistes métamorphiques

dolériteid.

granite gneissiquegranite et argile latéritiquegranite et argile latéritiqueg¡anrtegramtegranite et limonitegramtegramtegranlregranrtegranltegnerssgramtegranrtegramtegranltegranltegramtegramtegranlte

?{

30i 52

Eaux ríches :

Echantillonde rochegramtlqueprélevé àMutshapa

(Nioka)d'après P. J.Lrl'ENs (14)

3,3 à 8,8%

sur terreminéraIe

Teneuren

FeeOt

de 33,0 à45,O o/o enconcrétion

l012l6

1919 (')2t2t (')3030 (')30 e)30 (')3955717l (')

3lJZJJ

343536373839404142+J4445

8ro8r0

)1Ã<'f1

schistes et dykes basiquesmicaschistesargile sableux, gypse, grès

blanc tendredolé¡itedoléritedoIéritedolérite

vieilles iaves Kibaliennesroches schistoì-des du

Kibalien

'f )a7 î<1<11\7'O1)<7'O7,0

7,O8ro7'0

I,O0r9JrJ

lr82'47'7)J

JrJl'61r0

5,6 à 6,2 4,6 à 5,0 5,0 à 5,6 4,O à 4,4

Par contre, les eaux baignant des roches neutres ou bøsiques (son-

dages3là54)sontntplusélevésetsurtoutphis stables grâce à plus fort dû aux métaux

ãtcalins. La vie aqu e est plus variée et plus

abondante, augmentant la capacité biogénique d'autant'Des numéros 20 à 26, les sondages effectués dans des eaux

entièrement colonisées par pouvoirs

tamponnants anormalement ; ceux-ci

arri;ent à dépasser 2 alors 1'

Cette anomalie semble humates

et tannates provenant des vases cellulOsiques S'accumulant souS le

l.adeau de pàpyrus et iouant leur rôle tamponnant de sels d'acides

faibies.En conclusion, il apparaît que les meilleures eaux piscicoles du

District du I{ibali-Ituri sont à rechercher en terlains neutres ou

Acidité actuelle I Acidité d'échange(pH-H 20) | (pH-rcCt)

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0r1

0rl

0ro

0,1

4'5Isela

4,5

5,0

Á<

Á<

18

basiques; le massif kibalien de Kilo-Mongbwalu en particulier doirretenir toute l'attention des pisciculteurs.

La production naturelle des eaux de granite, au contraire, estfaible, voire nulle, et ces eaux devraient être évitées.

L'éliminatremenr grande t'.#t:.tï':j

,:"T"::'i:H:i_palemenr sur tandis que les possibilitésd'amendement

2) Districts de I'Uele et de Stanleyville

La nature du sol ne sèmble prus jouer un rôre déterminant.

l9

LesplusbassesvaleursrencontréesprésentaientunpHcomprisentre 4,í et 5, pour des réserves alcalines pratiquement nulles'

à savoir :

Date Territoire Endroit

30/e/55

2413ls6

2413ls6

2913156

30l3ls6

3113ls6

Stanleyville

Isangi

Tconoi

Basoko

Isangi

Tsqnoi

Km5Route desEléphants

Ligasa

Itema

Yahila

Yabahondo

Yaowamia

4.7s 0rl

Remarques

Marais fores-tier. Eau bru-ne

2231t2

223113

225

226

227

Lopepa

Yombe

Lobia

Liyaye

0,0 Forêt innon-dé:. Eaubrune.

idem

idem

idem

idem

Notons que l'étang t< des Arabisés rr, au km 5 de la route des

Éléphants à Stanleyvi[Ë, aümenté en dérivation à partir de -l'eau du

sonàage 209, a.téá.rmoi.ts donné une production de 250 kglhalan

en 1954, sans alimentation.

Sondages piscicoles dans les Districts de l'(Jele et de Srunleyøille

District de I'UeIe

110 I Paulisll2 Paulisll3 Vube114 Paulis115 Paulis116 Rungull7 Niangara118 Elimba124 Dungu (Tora)125 Dungu (Tora)126 Dungu127 N'Dedu129 Dungu132 Bangadi134-l Niangara134-2 Niangara134-3 Medanoma134-4 Medanoma134-5 Niangara135 Gata136 TelY

6r06'06,06r06,0

6,sÁ<

6'5'7,O

6'06,56r06ro6,06r06r56,06r0'7,O

0'40r30'40r50r50,8 (d)0r80r51,1 (d)1,1 (d)0,8 (ct)

0,4O'70,4o,40,30r90,60,40,30r50,5

IIlv

IIIVIII\ /T

IvVIIVI

IIIII

ñIV

District de Stanleyville . .

District de I'Uele ......t3I

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G

ñII;

CLät=

fnqHtn ;l,l Of Ø

=I

É.¿ :C9a zsil 3oæ PlOxUØ

-0ozoú

6ro6,06,06,56,0ór06'O6,06ro6r06'057{7'O6,06ro6r06,06106,07rO6,06rO6,O6ro6106,06,0

I138 i Poko140 I Tely141 I Poko142 Poko145 Poko146 Poko147 Poko148 i Poko149 I Poko150 I Poko152 Poko153 | Pokot55 I Amadi156 ] Angotsi I Digballq Digbalqg I ango162 I Sambili166 I Bondo167 Bondo168 Niokolo169 I Aketil7O j Bambesa175 i ButalZq iNiangara188 I Bondõ190 Bambesa

0r3n)0rgo,6o,250,250r3O'20r30,650r60,150rgo,250r3o,45o,40,40,55014O'20,250,250,60140,30r3014

III à IV

6lc*sets-i/lqç t?P ?',ll?l,l

I

fld Ç27 e¡alr3

dgásRgÊ8ss:å*fi;Ê$î

ottls,I

| ,",I e+r

I sr'

L'\ç,çi+fl.'gtt

çNt

9¡l

sll€n

È

å

;t

-t-19t:l¿l

¿s

ßst

l.t,9t,

III

IVIVàVIIIII à IIIII

II:l_l "--'' _4 ] Moyenne 0,475 II à VII

193195196197198199200i I2001220013201202204205206208209!1209122lltl2111221113212214220))7t<22316

StanIeyvilleStanleyvilleStanleyvilieStanleyvilleStanleyvilleBafwasendeStanleyvilleStanleyviileStanleyvilleStanleyvilleStanleyvilleStanleyvilleStanleyvilleStanleyvilleStanleyvilleStanleyvilleStanleyvilleStanleyvilleStanleyvilleStanleyviileStanlewilleStanleyvilleBengamisaIsangiIsangi

or46,06ro6,06rO6,0

6,0< r{6,06rO

1^lro

615

6ro6,5

5ro6,0

012n ){o,20,2o,10,30rl0rl0r11,00r7o,40r60,650r50,00,10rg0,30'2O'70'4O,250,150,1 5

ì ,ot_0F

P',,oç

lllTf

iuIIIIV

-I

It

II

District de Stanleyoille :

Fig. 5

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.6

5

+

1

¡,,

,7

¡0

o,.n

III

22

E.5.

lo6.5

t'

3) Remarque à propos de I'analyse des eauxOn a vu en nore au bas de la page 13 la définition de I,SBVIl y a une relation bien .orr.r.,Ë àtre pH er SBV, expriméepar l'équation réversible (r) :

I (xcot)2=ì í co3 + s2o * co2lJalîdont l'équilibre est déterminé par l'activité respiratoire et photo-synthétique de la végétation aquátique submerge.^"t p"r-ú ãå.o*po-sition de la vase.

bien ddans ledes obs

23

¿) On constatera notalnment :

1o; qú'à des SBV bas (<1) correspondent généralement des eaux

u.i¿Å er qu,à des SBV élevés (>1,5) correspondent souvent des

eaux alcalines;2;-q"" l'ampítude des variations du pH dans une eau à SBV faible

est ¡lus grande que dans une eau à SBV élevé;

3ã qï'""38V trèi faible suffit à maintenir 1e pH au-dessus de 5,25,

alorå qu'un SBV pratiquement nul amène le pH à descendre immé-

diatement à 4,5.On admet en Europe qu'avec des SBV de 0,5 à 2''les

eaux sont moyennement productives, et très productives si le SBV

est > 2; à pãrir de SBV : 3,5,1a productivité n'augmente plus

(B et 10).' å) óans la Province Orientale, il semble qu'un SBV. >l cor-

,"rpoád. déià - sauf exception (zone I) - à des eaux riches (zones IIIet VI), car llabsence d'hivèr thermique peut permettre, à eaux égales,

une áctivité biologique plus intense en Afrique qu'en Europe'

\ 6. Lirnnologie

l) Les zones piscicoles naturelles

Les chapitres précédents ont décrit suffisamment le milieu

(climat, végétãtion, tòI...¡ port pouvoir passer à présent à 1a recherche

des critèrei définissant \es zones piscicoles natorelles'

ces zones, caractérisées par leurs possibilités piscicoles pfopres)

devront po,ruoi. être identifièes facilement par le profane, afrn que

celui-ci ãéd,rir. immédiatement les possibilités piscicoles d'une

eau donnée.Aussi sera-ce surtout la øégétation aquøtique qui servira de repère'

Pour les régions de savane, les prospections que nous avons

faites jusqu,à piésent nous permettent d'arriver aux conclusions

sulvantes :

Son-dages

numéroRégions

223 I t2223115'r'r< t 1

)'r< t122s18))< 111

22612226ltO226113226114227xXX

4'54'5

5ro

6,05r54'54'56,2

0ro0rl0,150,10,10rlo,250,150,20r00rl

IsangiIsangiYahila (Basoko)YahilaYahilaYahilaIsangiIsangiYahumaIsangiIsangiIsangi (1)Isanghi (1)

38 I Moyenne 0,28 IàV

8.0.

lo.u,-e

5.5

DIAGRAMME tr D|AGRAMMEIIT T

RErlrioNs 5ÉV-ôlL

deRcchec¿heJ

,.O óonJog&t tli¡siorr Pr.r.ot" d* kotarg.6s+l-+¡ $rocaenåoaI

$sx; *äsisF#ËfiÌñssss ÈRR[ÈFÈÞå*9å.*t

Paysageaquaüque

Naturedu sous-sol

Caractéristiques Valeurde I'eaupour la

pisciculture

Zorrcpisci-cole

I

botaniques chimiques

Végétationpalustre à

cypéracées

Roches acides(granite etgnerss gra-nitique)

Végétation à

þapyrus stJlfond tou¡-beux (r)

pH de ! 6,0à 6,5 SBVtrèsvariable : de

0,4 à 2,7

Eau froide, (2)

ombragée,polluée,souventacide, devaleur faibleou nulle

Fig. 6

(t) cf' J' P' Gosss' Note sur res rhtières des ent:irons de yangambí, communicationINEAC II952)(') M repìésente un groupe alcalin ou alcalino_terreux

/1\ Pqrfnis on à Miscanthidiumplus fo

(2) À caus I.000 m

5or,doge5 I

M. HueÉ, std.5 EjF..ì

oiolaceum si Ia pente est

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Roches géné-ralementacides

Végétation àCyperuslatifolíussur sol peuprofond ouvégétation àcypéracées

-.^_:Ër¿uu-néespauv¡es

pH de + 6,5SBV géné-ralement< 1,0

Végétationpalustre àcypéracées

Végétationpalustre àgraminées

Rochesneuües oubasiques

Végétation àPhragmitesmauritíanus

pH variant de7 à 8,5 et plusSBV géné-ralement : 1

et pouvantdépasser 7,0

Eau légère-ment acide,Pvq

de valeurmoyenne

Eau bien tam-

neutre oualcaline,de grandevaleurpiscicole

. De même, pour les régions forestières, nous pouvons résumer lesobservations recueillies dans le tableau ci_dessous :

i)

Les trois zones piscicoles I, II et III, des régions de savane' sont

bien identifiables à leir végétation : les papyrus de la zone I.indiquent

,.rn. "ut de mauvaise qualité piscicole; les cypéracées cle la .zone II

indiquent une eau de ìaleur -oy""n", tandis que les graminées de

li "o". III indiquent un sol riche et une eau productive'

En forêt, leÀ zones IV, V et VI apparaissent moins nettement

qu'en savane. Mais cette distinction moins fac

tänce, car, à condition d'assurer à l'eau un y'

amorcer le cycle photosynthétique, l'eau peut

ã.r., ptoa"ciive si sa tðneur en tanins n'est pas exagérée'. .

Lä température élevée y provoque en effet une activité biolo-

giqueassezirrt"nr"pourfournirsufrsammentdenourritureauxTilapia'D'autre part, certains poissons sont capables de.valoriser direc-

tementlesdétritusforestiers(13).Leurculture)sielleestreconnuepossible, serait moins sensible à la

ãe départ du cYcle Productif sera

En conclusion, ii n'Y a guère

savane) à association à CYPerus Padéfavorables aux méthodes actue.

Korda à Nioka; étang de Mudzib¿

Mission de Luga; étáng de la Luluda près de Ngote;'

2) Description des diverses zones piscicoles

a) Zone IDistribution.'MassifsgranitiquesduKibali-Itulienrégionde

savane.Sous-sol .' granite et gneiss granitique (acide)'

Fond .. accumularion- ae détritus végétaux en milieu acide,

pauvreenchaux,malaéré,formantunevasecellulosiqueépaisse'ã. typ. Dy, sur sable grossier stérile'

q'quat :iation palustre ou flottante à Cyperus

p ant) é de Typha angustifolia' fougères'

s etc. flottante à Potamogeton sþ' îym-phéu.é"r, Leersia, etc. Association submergée à algues filamenteuses

et utriculaires.Ea.u : - couleur : touiours colorée (jaune' rouge ou brune)

- limpidité : translucide à trouble, suivant la saison;

- odeur : humique;

- température : peút descendre à 10o C le matin' en saison sèche'

- en iegiott d'altitude et sous l'ombrage des papyrus

- acidité : PH moYen voisin de 6,0

- pouvoir tàmpon i SgV très variable' Les SBV rencontrés varient

de 0,4 à 2,7 (c1. chaP. I, $ 5).

e----'----------.- --) Pi.r.. c"*rts, Ingénieur des Eaux e-t ère également les

milieux à papyrus .à---.ã¿r^uorables à la ce fait au manque

de o, et à l,excès a. öô; qäi.ui""tel.."t pêches de la FAo'janvier-mars 1995).

III

Paysageâquatique

¡oretpériodi-quement

inondée ouforêt maré-

qrgeuse

Forêt ougalerie

forestièrede terreferme

Naturedu

sous-sol

CaractéristiquesValeur de I'eau

pour Iapisciculture

Zonepisci-colePhysiques Botâ-

üques

Rochesacìdes

Eau brun-noiretranslucide,humique, avecexcès de ma-tières orga-mques.pH de 4,5 à 6,1SBV pratique-ment nul

o

oè0o

i

'fo

6O

d>.oã.ov

Faible IV

v

VI

Rochesacides

Eau générale-ment claire,sur fond sa-bleux, acidepHde 5,75à6,5SBV de 0,1 à 0,8

Moyenne

Rochesneutres

oubasiques

Eau claire ougris-verdâtre,alcaline,p.El oe /J) a ð,1SBVde 1,0à2,r

Assez grande

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v&v¡rL l,rÐurçulË I

Fig.7-MaraisàHaut-Iruri (ztueRégion de Bluku;ade Djugu)26.3 .54

papyrus dud'ensemble ) .

( Territoire

27

Faune..monotone,généralementpauvre.Parfoisdéveloppementexaglré d,un nombre

-rËstreint d'espèces, trahissant une pollution

organique.Valeur biogénique : faible à nulle povr Tilaþia'

Genèse .. Dans ce milieu acide et froid (altitude), la décompo-

sition des matières organiques est lente; la vase acquiert une mauvaise

zone I aux endroits suivants :

SBVpH

,p6,06r06,06r0

artl'20r90r6)1

48

-vt50

25052

o

7) Cours d'eauAodaDingamboDudaJudaKoloKordaLuludaNZebaVida

Endroits

Nioka-MawaNioka-LoloNiokaFatakiNioka-YanaNiokaYanaGabuLuga

I Sondages

---/t4|;Gflll| :? ; ), ; -2n !:l-:, :: Iy' y " b, u,- r o ug.,s .

s u,.- i, t, g u imm er g é e s,dans ta vida (Mission âe Luga) rriiiTii¡i''¿""uffiti""'")1í1".i,La

øoquent la formatinn àp àásÁ¡" -",;

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283t: Zone piscicole II

4 ErzngsAdedhaLobwaLuga amontMudzibalaÉtang ScHusnnr

Concession DrcRys¡YanaMission carholiqueBuniaNioka-Les Roches

1538

9t7

I 1-13

7'62,41,7.,a

trt6106,06'5

ruisseaux sur les cartes de Nioka (24) donne :

C. ltapyrus C. latffolius

1,42 Duda supérieure 1,90Shari .

LoludaVida ..LoludaBras latéral Luluda

Nous n'avons cependant pas assez d.,indications de pente pourgénéraliser ces observãtions; ii y a d'a'reurs a.r o..piiJ"î.b) Zone II

Sous-sol .. Variable ; généralemenr acide.

firirll:"d .' peu épais. Sable, argile kaolinique, vase noire super_

Odeur : généralemenr aucune.

Fig. 10 - Végétation ty4ique de la zone II sur un ruisselet

ffirn, de la Täbie (Teriiiolrc de Beni, Mohe, Kiøu) 16'1'56

Fig. 11 - Aspect caractéristique de la zone II sur un drainprès de N'Gote (Territoire de Mahagi) I5'7'55

La zone II, de oaleur moyenne pour la pisciculture, est caractérisée par une

øégétation à Cyperacées dominanres (Cyperus latifolia, Cyperus pro-

ce-ra, ett.) accompagnées, sltrtol¿t en (Jele, de graminées peu.exigeantes.

Localisée'ÞarÍois à l;amont de la zone I ou de la zone II, particulièremenî

o,260,500,600,801,33

Miscanthidium z:.

I pente

Eau Len

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30

Cette zone IIci-dessous :

Zone piscicole III

s'est révélée caractéristique aux emplacemenrs

7) Cours d'eau :Dingambo amontGilidaKorda amontMboRuisseletRuisselet

2) Étangs :BadzangaDigbaKagabaKamatsiDispensaireMudaRichard

Villages Dro et BuRoute Mahagi-Ngote

Aru

Tshupu-Fataki '

GetiAngo (Cotonco)GetiGetiBlukwaJupaliriNioka

534t

43-4472

19157leol9 (')

JJ72

6ro6,06ro6r06,06r0

wo,70'40r6

0,30,30r80r9014o,7

c) Zonc IIIDistribution .' terrains neutres ou basiques des savanes.sous-sol .' neurre ou basique (diorite, cèrtains schistes, calcaire,

dolérite, etc.; roches calcareusès ou magnésiennes).Fond : vase ferrile assez régulièrerient décoÁposée.

e vigoureuse. Si l,eau est bienêtre abondante : potamogercn,cailitriches (ces dernières en

Equ : Couleur : limpide à gris verdâtre ou verdâtre.Odeur : généralement aucune.Acidité : pH égal ou supérieur à7,0. Le maximum renconrré est de8,5 au lac Albert (sondage no 16).

Pou,oir tampon .. relativement élevé, généralement supérieur à1,0 et pouvant dépasser 7,0.

Faune : ance de ceftains crustacés et de mollusques,à savoir Car Roux (r) var. cf. decorsei (dét. M. poI-r,Tervueren): Sp., Planorbis, L,ìmnea, etc'.

lale_ur biogénique .' cetre zone III est la meilleure des 6 zones.La flore et la faune, riches er variées, offrent beaucouf de nour-riture naturelle aux poissons.Les caractères chimiques de l,eau

Dans les bassins de grande étendue, laAlbert).

(r) Petite crevette qu'il ne faut pas confondre avec la grosse ( crevette u des eaux f-ores_tières' vraisemblablement pàraemon dttx LnNz,, consommée par |homme et apperée<\ zaza t, ou <r l¡6g¿l¡69¿ o.

Fig. 13 - Etarg des Mines (Territoire de Faradje, Dolongbwa)3.3.53

La zone pour Ia pisci , est caractérisée

par luxuriantes, tile et de bonne

stru e eau alcaline éleøée (cf' ch' I,

Fig. 12 - Etang az;al de la Rieda( Terrítoire de Mahagi' Chef-ferie Jukhot ) 10.2.53

Fig. 14 - Riøes du Lac Albertprès de Makagi-PortI1.6.55

sont stables et favorables.pêche est productive (Lac

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a

I

32

Localisation .' quelques aspects caractéristiques sont à noteraux endroits suivants :

Fig. 15 - Zone( Territoire de Paulis,

Mayogo-Mabozo )t7 I) ll

Zones prscrcoles .rvr Y ct vr

L/

Chefferie

10) Cours d'eau :AliceBorobireKibaliMbogoObot

2o) Étangs :Beelen-VidaSéminaire

30) Lac :Lac Albert

Stanleyville

GetiMakabo-BuniaDunguOkebu-Keba (Mahagi)Pied premier escarpement

vers Mahagi-Port

NgoteBambu (Kilo)

Kasenyi

d) Zones IV, V

1921-10412636

l2

l0-30-3955

16

1 a<'7 1<

7'O

8ro

7'O

8r5

1r0

1r8

6'5

116

f'7

Ct VILes cours d'eau de ces trois zones ont un caractère commun : ils

sont généralement dépourvus de ztégétaùon aquatique submergtie.Pour les grosses rivières (plus de 25 mètres de largeur), cer étar

de chose semble drh au fait que, même si la parrie médiane du litest éclairée, l'opacité de l'eau (presque touiours limoneuse) empêchel'éclairement du fond et l'apparition de gîres à végétaux.

Pour les petites rivières, le couvert forestier filtre trop fortementla lumière. Mais aux endroits dégagés (ponts), il arrive que leurseaux - généralement très transparentes - abritent une série deplantes submergées des plus intéressantes, et dont la localisation estsumsamment rare pour être signalée :

District Plante Famille Localisation

Photo J.-P. Gossr

Fig. 16 - Zone IVForêt'inondée Près de Yaekama. On

remarque à', ta lisière des arbres

une coloniet de grandes arøcées

þalustres) oro ù (CYr-rosperma e ENGL-).(Territoir mars 1955

Ottelia.

Ranalisma humileHurcn. (r)

Utricularia thonningüScrum (1)

Crínum natans BAnERe)

Ranalisma humileRurcn. (1)

Hydrocharitaceae

Alismataceae

Fréquents près des pontsà Bambesa

Pisciculture Niokolo,Aketi

Riv. Bolembe, Isangi

Riv. Muteupa, Yahila,Basoko

Riv. Yase, Yahuma

Lentibulariaceae

Amaryllidaceae

Alismataceae

Ces trois zones piscicoles se limitent aux régions forestières. La zone IV,en forêt marécageuse, montre une eaut rouge-noire mais translucide,sursaturée de tanins. La zone V, en forêt sèche à sol acide, a une øaleurmoyenne. La zone VI, sur sol alcalin, est meilleure, et si l,¿lclairaseest augmenté comme le montre lø photo 17 au øoisinage d'un pom, ãesgram'inées aþparaissent et l'asþect de Ia zone VI se raþproche alors decelui de la zone III (cf. ch. I, g 6). -_) Fig. 17 - Zone VI

/Torütnire àp I'E¡uIu- route Beni-Mambasa,

(r) Dét. INÉAC, Yangambi

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34

de forêt est-elle prus pauare que celle des cours d'eau de savane, erles possibilités d'y établir des pêcherie.s rentables sont-elles moindres.

De plus, en zone IV, ies eaux sont naturellement polluées parl'excès des tanins de la forêt inondée; elles acquièrent une colorationbrun-rouge comparable à celle du purin; leur pH descend à 4,5avec un SBV pratiquement nul.

Les ruisseaux forestiers peuvent cependant être mis en valeur

tures biologiques et les plantes aquatiques mertent en valeur lesdétritus forestiers après leur minéralisation, tandis que re fondsableux, fixé par le barrage, se colonise petit à petit.

Les caractéristiques distinctives de ces zones se retrouvent biendans les sondages effectués dans les endroits ci-après :

3) Le lac Albert

a) Generalités

Le lac Albert a une superficie voisine de 5'400 kmz' variable

avec le niveau des eaux.

de Butiaba aurait atteintd'après C.E.P. BnooKs,l'échelle de Kasenyi, o une différence; de 2,55 m entre

septembre 1942 et mai 1945 (fig' 18)' .----p"rrdu.rt

la périÀde historìqúe, ce niveau aurait été de a 300 m

au-dessus du lac actuel (19)'

L'examen de la courÈe á'étiug" ci-contre montre ' tai:ïrt:t"Ti:fi

la Période des

embre; 20 que

16-55 se suPerposent assez remar-

ma et 2 maxima' I1 Y aurait doncnuel de hautes et de basses eaux'

1923; F' Dtxtv, 1953) estiment.e nombre de taches solaires men-

suelles (19)' - -,-^^.7^^ ri*o-oìnnc r 45 kmOaàs ses plus grandes dimensions, le lac mesure envrror

de large sur 160 km de long'Sãn altitude est voisine de 618 m'

Bien qu'il soit ,r.t tut iectonique, il est relativement peu profond'

Alors que t" U. 'lfuttluttika accuse-un fond de 1'470 m' Ia profondeur

maximum "nr.girråE

put fu Mission hydrobiologique- des lacs Kivu'

Édouard et Albert en 1953 (Mission KEA) est de 58 m un peu au

large de Zega (Tettitoire de Diugu)'Dans 1á partie centrale du lac, et jusque très près des rives

congolaises, la Profondeur se

ur, *d de la ligne l(asenYi-Bà la rencontre de la Plaine de la

constituant des hauts fonds Pc

;;ili;; et submergée abondante, constituée surrout d'ambatsch

35

2) Étangs :Bakengaie\ü(/adimbisa

Belgika

l) Cours d'eau :

Saw2) Étangs :

Ebenda

Barrage D 7

Barrage km 113

PokoGombeBengamisa

KiIo

Route Galaia-Mon-gbwalu

'Wayawaya-Singuli(EpulÐ

Route Dungu-Tora(Bnnn)

14887

220

84

71

90

124

O'2O'7O,25

6,0{')

Zorre YI(forêt, solbasique)

2rO

1r0

l'6

8r0

8r0

'f 1<

Zote IY(forêt

périodi-quementinondée)

Zone YG^-^¡

sol acide)

7) Cours d'eau :AbeminaboGada

Gada

IselaYembeLopepaLobia

2) Etangs :Babonde amontBGK MalengoyaA¡abisés

7) Cours d'eau :AdusaBinaseBomokandiEpulu

Limbongo

Gene-Gene

L'OsioNduyeNepuse

Endroits

Andudu (Nepoko)Gombe (!Øamba)

Asasawe (Paulis)

Ligasa (Isangi)Yahila (Basoko)Itema (Isangi)Yabahondo (Isangi)

Babonde (\Øamba)AngoStenlcrnrill-

AdusaMambasaElímba (Paulis)Camp Putnam

(Epulu)Camp Putnam

(Epuiu)Stanleyville(Centre d'alevinage)StanlêyvilleNduye (Epulu)Camp Putnam

(Epulu)AdusaSasi-BambesaBengamisa

pH SBV

lt422311222518223lrs226114

92161217

6463

11865

65

68171-172

221

rmpra-ticablermpra-ticable

Á<

5r04154'5

6'l

4,75

6r06156,5

6,0

rmpra-ticablelmprâ-ticable

0,0...0r10rl0,0...

0r9

0,0...

0r10r50r50'4

0r3

8688

200

21110765

0rl

0r80,4O'2

0r30r60,45

6,0

6'56r06,0

.p

obiUeleLindi

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i-JI

f

onaBoó

36

I

I

i

þ6

T S

++.

NN$ø

37

( Aeschynomene elaphroxylon Gutt-tetPERR), de graminees (Phragmites)

à. potã*or et de ceratophyles. Au nord de Mahagi-Port également,

l'assiette du lac va en remontant progressivement pour se rattacher

à la plaine du Nil.

b) Etude lrydrobiologique

La Mission KEA citée plus haut vient d'étudier les possibilités

d'utilisation rationnelle des richesses des lacs Albert, Édouard et

Kivu (1953-54).

Le programme de cette mission comportait essentiellement :

1o) Établissement des cartes bathymétriques par écho-sondage;

prélèvement d'échantillons des sédiments du fond'

20) É,rude des caractères physico-chimiques des -eaux ^et de leurs

variations, tant en surface qu'en profondeur (PH, Or, richesses

minérales, salinité, etc.).

30) Étude quanritarive et qualitative du phytoplancton et du zoo-

plancton. Ses variations et ses migrations.

60) Reievés météorologiques et action du climat sur les phénomènes

limnologiques du lac.

Sans vouloir empiéter sur le domaine scientifique de cette

mission, se Publiées, nous Pouvonsnéanmoins du lac Albert s'est vue

pleinement le - exPrimée en Poidsäe poisson atteindre 10'000 tonnes'

c) L'eau

:::: :: ::::::: :::: "3,T.t,: :::::::::: :::::. 'î,it{f.,7,U %

La reneur en sels dissous est élevée. Elle varie de 518 à

672mgl\tre(l9), contre + 260 au lac George, 350 1u la-c-Édouard'

370/68õ da"ì íá Semliki er 72 (minimum) dans le Nil Victoria

inférieur (19).

Ë€

gF

æ-¡3e

É*ss

srf

so€

o'oôl

Fig. 18

Courbe d'étiage du lac Albert

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lil38

L'eau est alcaline.et bien tamponnée. Le sondage no 16, exécutéle 20 mars 1952 au pier de l(asenyi, indiquait :

3Hv:: :::: :: :l:lu,cette forte alcalinité est particulièrement due aux bicarbonatesde sodium; le tableau ci-aprèi indique la répartition ¿"r-ãine..rrt,

sels :

39

L'appréciation de la < biomasse >¡ du lac, et partant, de ses

possibilités de production, a d'ailleurs été faite par la À.{ission KEA'-noau*r.1.rr,

à partir de l'analyse des sels minéraux (J' Kulnrnatu)'Le sol dei rives du lac Albert est imprégné de sels à certains

endroits. Il arrive que I'eau des puits creusés au bord du lac présente

une dureté exagérée.La variatioã des niveaux du lac, l'évaporation (celle-ci enlèverait

50 à 60 o/o de l,eau feçue annuellement) et la dureté des eaux thermales

issues des montagnés expliquent cette richesse en sels; ainsi, les

sources chaudes ãe l(bero accusent (20) 4,520 mg de sels totaux

dissous par litre, dont 4,100 en équivalent NaCl'La

-Semliki amène également au lac les eaux salées du massif

volcanique du Kil'u. Les sources chaudes appelées 4?V yu Moto,

le long äe h route Rutshuru-Ruindi, ont un pH de 9,0 et un SBV

voisin de 90! (sondage no 219).

A la lumière des chapitres précédents, le lac Albert se situe donc

dans ies eaux riches coulant principalement sur roches basiques

(gypr., etc.), et se rattacher particulier de lac -àÏ rotr. píscicole III de 1a e plus haut' De fait,la végétation rivulaire et palustre n'est pas constituée

de pãpyrus,mais de gramiìées, entre autres Phrhgmites mauritianus.

d) Le poisson

Donnons d,abord un inventaire des espèces connues au lac

Albert. Pour les pêcheurs, il sera intéressant d'en signaler les diffé-

rents noms vernaculaires (d'après \ØoRrnINcrox dans (21)'

En surfaceà2kmauNord deButiaba,

du5au7septembretesz e)

En surfaceau delta clela Semliki,le 16 juin19s2 e)

En surfacepar 0o15 Sudet 29035 Estle 26 marsre53 e)

A 50 cm,à100mde

la rive,à I'intérieurde la pointede Butiaba,le 2 zvril1es3 e)

Bicarbonate Na expr.NasCOs

NaCl (équiv. Cl) ....

26016,86

900

n,Ot147

14

tts15

1o,425

24,O

00

28068

87700

9,09690200000,2002rO0

136t:

0,140,0505r0

23,2

3 1,8

5S

s6768

ndawet4l8ls2

sabel7 et 1813152

semliki79 et 2016152

(r) Alcaliníté cma HCl. N/l (Voir ch. I, g 5, 3)('z) D'après I'East Africa High Commission, dans (19.¡(3) D'après I'East African Fisheries Research Organisation dans (t9)(a) D'après P. M. Torr¿N¡ram, dans (19)

complété), voir tableau p. 4l-

Barbus b3tni Fonsr .

Auchenoglanis sp.. . . . .

Bagrus docmac Fonsr .

Eutropius niloticus RÛPP .

Synodontis sp.....Mormyrus sp. ...Citharinus citherus G¡orrR. ......

Composition de la pêche à la senne

6'3 o/o

11 0/

38,7 o/o

2lr1 o/o

2;l %4'2 o/o

3,26'/,0,88 %3,0 o/o

'7'6 o/o

a< o/

o,24 "/"0,16./.

45,7 o/o

22rO '/.13,9 o/.

7,4 o/"

7'O'/o2'O o/o

l'l o/o

o'8 "/"0'3 Yoo,l7 o/o

0,o7 ./o

55,4 o/.

6'9 '/o13,6 o/.

ll,7 "/o2,85'/.1,2 o/o

7'5 o/"

a1 0/

1,5 o/r

0,46'/"

e) La pêche

La population pêchée varie assez considérabiement suivant lemoment,- l'èndroit ei le genre de pêche, comme on peut en iuger à

l'examen des statistiques.

Alestes baremose JoeNNHydrocyon forskalü Cw.Lates albertianzs WontgLabeo horie Hrcr .

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n' niie..l. \'=ì"ì'€à"sRì,sslÈ-R IÈ s-l¡¡- * IL'- Iñ:

Õr

Noms ve¡naculairesNoms scieotinques

Congo belgeFamilles

LepidosirenidaePolypteridaeMormyridae

Cyprinidae

Characidae

Citharinidae

Schilbeidae

Clariidae

MalopteruridaeBagridae

Machocidae

Cichlidae

CentroPomidae

itumbi

dinesMungeztNgeleMayoliMpoïPendakulaKara KogereRosso

Singa-SingaMunamaMunamaBaruaDiokodjo

FodofodoFodolodo kidogoNdakala, Gege, TséKisoro

Angara, NgaraCapitaine Isa, Esa

Esa

NgaieMbosoMbosoSi¡e¡y'^uzltztNgasiaNiakanvurAngaraGawaNjele'iíachoneAporoTaitaiKalara KogereNyai

AdingaLaniaLaniaBa¡uarù(/agu

KamaduluOkwokeZogoroNgriti

MungarwaGur

Gur

BuhukaKasulubanaKasamene

KarukaKwangurameleKisinya

Ngasa\Wagaso

Ngara\ùØaraga

\øachoûeMpoiTaitaiKara KogereMali

Françaisou Anglais

Elefant - Senene

Snout-fish

Small tigerfrshBig tiger-fishSardines

Sole du SankuruButter-fishCat-fish

Electric cat-fish

Carpe du Nil

Perche du Nil ou

CapitaineIdem

Bahema(Kasenyr)

Alur(Mahagi-Port) Jonam

PtotoþterusPolyþterusMormyroPsMarcuseniusGnalhonemusMormyrus

HtþeroþisusLqbeo

BarbwBaríliuHydrocyon

Alestes

ù

DistichodusCitharinusEutroþiusSchylbeClqriasHeterobranchrcMaloþterurusBagrus

ChrysichtæAuchenoglanisSynodontis

Tilaþiq

HaPlodvomisLøtes

aethioþicus I]ECKsenegqlus wuv.ønguilLoîdes L.þetherici BLGR.qþrinoîdes L.þannune Fonsrcøshiae L.zilo¿ic¿.s BL-ScHN.bebe Lþ.cßP.hotie Hxcx-coøöi¿ RUPP¿rzl FoRSKr/1oúicrs JoANNforskølü Cuv.Uneatus BLGR,baremose lotNñmaøolePidøtus CSY.grøndísquamis BLcx'niloticus L'citheru GxorrtniLoticus PUPPmystus L.lazerq CSY.bncÌrth CSY.electrícus Gl¡.óayad Fonsrdocmqc tsp,

Mbambaambanioka

ndanioKasulubana

LUtOtelMwenduTologotoOIossé

Kitumbi Poso

Kisinia

Ngasia

Ngara'Varaga

'Wachone

MpoïTaitai

Oshoi

Kwa jonamNgaraOwaro

WachoneAporoTaitaï

Nyai

Ombala

OrukweLunguOkwokeOro

Gur

Gur

Oreko

buDu\lahrindi

Semutundu

YojoKabayaKwokaKihornoKaishata

TobaMputa

occidentalis CSY.schall Br,.-ScHN.

frontosus Ytttt'nilotica L.galilea Èur.zil¡i C¡tv.albertiqnus R.ßGLñqlbertianus \Xloxrø

matophtølmrc 'Xroaru

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.ì,so

çN

cor'¡posírioru r.ruvÉniquE DE le pÊcne

( eÊcxenie panlsKEvas rnÈ.=, , xrservi )(h" ñltut I

43

Néanmoins,quelquesespècesdominentnettement,felTesAlestesbaremose JoaNN., Hydrocyon forskalä cuv., Lates albertianus wonrn-

bancs énormes.E.B. ìTonrHrNGrON (21) confirme qu'en 1928 Ie Mpoi consti-

1949 - ?

1950 - Silures - 30 %1951 - Silures . 32 %

que possible.sesÈE.a.: L+3 ñ¿\.¿

Ë $ $ s$ $ $

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4) Les cours d'eau

Nodu

son-

EpuluBomokandi

Bomokandi

IGbali

UeleBomokandi

BomokandiTelyUeleUeleUele

Uele

Congo

LindiLukombeCongoAruwimiLolekaLomami

EpuluRungu

Elimba

Dungu

MedanomaTely

PokoC.I.GamuAmadiBondoSasi

Sasi

StanJeyville

BengamisaLigasaBasokoBasokoBomaneIsangi (bac)

)1 \<)5. 2.54

6. 2.54

9. z.sq

17.2.5418. 2.54

21.2.s4)) 1<^24. 2.545. 3.54

20. 4.s4

2815 o C13h

26,5 o C8h15280C

14h30

290C13h

30,5 o C16h

270C16h

Valeurpiscicoleestimée

PauvreMoyeme

Pauvre

Moyenne

PauvreMoyenne

MoyennePauvreMoyenneMoyenneMoyenne

Moyenne

Pauvre

PauvrePauvrePauvrePauvrePauvrePauvre

65116

118

126

6,5

615

7'O

O'40rg

0r5

0rg

0,90r5

0r60'20r8o,40r6

139140155167171

t77

214

2212231622422522619226111

6107'O

7156107'07'O7r0

1)

615

610610615615

6,25

4.11.54

18.10.55

1.3.5524. 3.s628. 3.5629. 3.s630. 3.5630. 3.56

CaO 4,2mg/litre

MgO 2,8mg/litre (r)

O'4

0,450,1 5O'40,350,150,20

Endroit 1D",. iTemPé-] .ttI i reture

(1) Analyses faites au Laboratoire de I'Opas à Bunia

Fig. 23Ruisselet forestier

de Gene-Gene(Territoire

de Stanleyz.tille )

Fig. 24L'UeIe aux raPides

de Sasi þenddnt' les hautes eauxi( Territoire de Bambesa)

1.8.s5

Fig. 25 - Le fiane Congo en aoal de Yanga.mbi. Il roule lentetnent ses eaux lirnoneuses

- sur 4 km de large. Son lit est encombré de bancs de sable et d'îles bois,les maréca-

geuses. On ,"*ârqu, quelques franges titulaires d¿ Vossia ¿f d'Eichkornia( Territoire de Isengi).

Les cours d'eau de forêt sont þauares. L'éclairage est insufisant. Les fonds_sablonneuxinstables emþêchent la fixation des gîtes biologiques. L'eau est p.auz.re en.sels rninéraux.Elle est polîuét po, Iei matières orþaniques de la forêt (pollution grgalriqry naturelle)ou po, i, Iirnon qu'elle charrie ibondamment (þollution mécanique). Ce limon, en,-^,,t t^-, l'.-u n¡¡âto loc rn¡¡anc ,Iu cnloil "t rnhnîc ou ensez.telit Ia aésétation submerpée

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L'inventaire de la faune ichtyologique des cours d,eau est encours.

Il est pratiquemenr terminé pour les petites rivières des envi-rons de Yangambi, telles la Lilanda, l'IJalowe, la Lusambila eti'Etshwa (1).

A Søsl, sur l'IJele, les espèces suivantes ont été reconnuesjusqu'à présent parmi les poissons pêchés par les Bakango.

Noms vernaculaires(Bakango à Sasi)

Noms scientifioues(détermin. D" Max pori, Tervueren;

collecrion R.J. HooruNs, 1954-55)

Mormyridae :MalengkulueBibiliBibiliBangana (r)BanganaBanganaBanganaMokpeteMokpeteM'Bolo

Cyprinidae :PotoSiaSiaMakangaueaZubale, BeleEzongele

Characidae :Kandu, M'Be, KesangereMokpangbalaMbeKoza (Tiger fish)Pindia

Citharinidae :MengeMolekwaM'BuoaKesoSwangaIØembaBuguruMabunadengaMalilinga

Schilbeidae :Dangba (Sole du Sankuru)

M ar cus eniu s p sitt a cus Brex.P etr ocephalus sauaag ei Bt-en.Petrocephalus simas Sauv.Gnathonemus elephas Btcn.Gnathonemus tamandua GTttp'Gnathonemus mirus Bl-cn.Gnathonemus numenius Bt-çn.Gnathonemu s g r e s hffi Scnrn.Gnathonemus montheiri Grun.M ormyr op s d elici o su s Lp;'ctt.

Labeo op.Labeo lineatus ProR.Labeo weeksü Bt an.Labeo barbatus Bten.B ar bus caud oøit t atu s Blex.Barilíus salmolucius Nrcn et Gntsc.

Alestes imberi PnrnnsAl e s t e s rna cr oþ ht almus GTl:Èin,Alestes grandis quamis Bren.Hy dr o cy on line atus B.ran.Bry conaethiops bouleng eri P¡r,r¡cn.

E ugn ati ch thy s macrot er o lepis Bt cn.Eugnatichthy s eeta e ldü Bt-cp..Di s ticho du s s e xfas ci atus Bter..Distichodus fas Brcn. (petit) (s)Distichodus fas Brcn. (grand) (a)Distichodus ma BLGR.Ci t harinu s gibb o sus Bron.N anno char a x elong atus P.Lcn.N annonchar ax br eztis Bten.

Eutyopius grenfelli Bt op..

(t) Votr P_oissons de forêt des en_xirons _de yangambi, recueillis par A. Hur.or,le Dr M. PorL, dans Ann. Mus. Congo Térlrreien, in q",, ZoA.,-'t, egS+)(2) Tous les Gnathonem¿¿s à museau long portent ce nom.(3) D'après Y. Marnrnu, Bambesa

Plantes aquatiques submergées

Fig.26 - Ranalisma humile Hurc (Alßùataceae)20.3.56 i

Fig. 27 - Crinum natans BmPn ( Amaryllidaceae )Rizt. MuteuPa, Y ahila- B asoko

29.3 .56

Dans les eaux foreslières, les þl es

rares.Raîalisma (fig' 27) enq¡iønop àp ln Gcn.c-Gene à en

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48

Noms scientifioues(détermin. Dr Max Por,i, Tenrreren;

collection R.J. Hoon¡Ns, 1954-55)

Malopterurídae :Domba

Bagridae :GogoMonzoloMosibunguLembuga

Mochocidae :MambelemaPokotane ou Kpondane

ÃLastacennbelidae :ZeIe

Cichlidae :MobukuMangala

Anabantidae :Banalia

Centropomidae :Femve (Capitaine)

Tetrodontidae :Tende

I2J

456789

1011l2

l3

M alopt er uru s ele ctri cus G¡v1nt.

Auchenoglanis occidentalis Cw. et Var,.Auchenog lanis punctatus Bten.Chrysichtys sp.Gepþroglanis congicus P.ten.

Synodontis numifer Bt cx,Synodontis acanthowias Bt cn.

M as t acemb elu s congi cus Brcn.

Tilapiø melanopleura A. Dvttr.Ty lo chr omis I at eralis B.Lor..

Anabas king sley ae G'lrr..

Lates niloticas

Tetrodon mbu Bten.

_ La composirion o/o en poids de la population rotale pêchée àsasi en 1954 s'arrête cornme suir, pour l'ensemble des enginsìtilisés :

t4l5

Noms scientifiques

Distichodus fasciolatus Br,ex.Labeo lineatus B.LGF..Hydroqt on lineatus Bt,cn.Barbus caudot;ittatus BLaR.Lates niloticus L.Petits poissons non triésLabeo ef macrostoma Btcn.Gephyroglanis congicus Bten.Malopterwus electricus Gunl-Clnrias lazera Cuv. ¿¿ Ve¡, .

M or mg r op s d eli ci o s u s La¡cttAuchenoglønis occidentalis Cvv-

Ver,.Auchenoglanis occidentalis Cw.

Ve¡..Citharinus gibboszs Brcn.Autres espèces

Swanga & KesoSiaKozaZubaleFemve

PotoLembugaDombaNgaluMbolo

Bomela

GogoBuguru

1.209655474430294278267260205t99189

178

21,1211,44

8,287,515,134,854,664,543,583,473r30

3,1 I

2,882,83

13,21

165162757

Nomsvernaculaires

Poidsconüô1é

(ke)

too %

49

Plantes aquatiques submergées

Fig. 28 ii Sc um

27.3.56

Fig. 284 - indhetmiruie'

øt"r,g-irli¡no à toire de Banalia)

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50

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-iã'*,'Egzi'E , '!:ËTE;: Ë3ötoi:ö , ËË:iE

:2t- çq-,1,1 qO 'ts CsÉ.ÉÈBE 3q'Ë.99.gË b,: E S..El Ë,..t:+qdos(,c-oabo-sgEu-: E 3: Ë ? i 5 5-; 3 bi''.r g1EÉdqt(-qq¿-ñ7 r.C;O 6ëqI&qq,-'.ã?:g{'9'3-?t-ã¿€E¿ð'F- ¿eoÈ0ooooooor.ådddE?ã:5 àAõ56€6=- "'.6 jl?>.t o Onñ d iá O O O O Oõ cø=pEÉ!rÐÐoOOOaCOgatI 9.úitt e o q o U¡.o¡ .s.o.o <¡ãg5åÈÄÄÄÃä.E,Sis5.ãss

.i s,Éd9.n

rs'ts

Fig. 29

51

Pour les Ngola seuls, de mai à août 1955' Y' M'ltttllu' Assistant

à la Station de |INÉ,AC de Ban

population rePris ci-contre (fi

oondéraie de Labeo lineatus^Mor*yroPt

deliciosus Ls¡cn'L'étude biologique des :es le plus fréquemment pêchées

devrait se faire par priorité ,!-,---- Sur le fleuve à stanleyville, le Dr Max POLL (1) relève, pafml

les << gros poissons ,,,ìi "rpctts

óapturées dans les rapides des pêche-

ries Wagenia, bien connues des tourrste.s'

Il précise que si les prises sont variées' elles ne sont cependant

MobokoOkoweMandaTshetutuTshebea'I s-hetomoeMukusukusuMukasaObokuNseaLikolelfshemasafáriui ou LuPendakula (Sole du

Sankuru)MgengeleTshebwabunaKisangula (CaPitaine)TsheteteTshepusiNsokweMukumba

ement des connaissances limno-:au' ceux-ci paraissent biologique-,restière. L'eau cst Peu tamponneeI instables ne sont pas colonisables'

gée est quasi absente' La faune

est pauvre. r i-_ ,_:_,:r.^^^ l^.Ensaisonsèche,lesmaraisdéversentdanslesrivièresdestanins

u¡onãunir' a'oìt poílrrtio,t otguttique : l'eau des petits cours d'eau

forestiers acquiert uior, ""t"toloiation brun-rouge caractérisdque'

tout en restant parfaitement tt""tiTä1";u rimon en suspension esr

-)L.',b1.""d"n¡éiciestextraitduBulletintCongo-!|ervuerenD'no2(avri11955).

Bt9 cona ethi oP s lnacr oþs

Distichodus madtlatus .

D is ti cho dus f as ciol atus',

Citharinus gibbosusLabeo LineatusSchilbe mystusLabeo zselifer

talisLates niloticusTilaPia melanoPleura

us

Noms scientifiques

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rl serait de toute façon plus rentable que les alevins obtenussoient déversés en étangs intensivement nouiris et fumés.

Le seul but à poursuivre est I'amérioration de ra pêche cou-tumière et la protection des frayères naturelles des espèces écono-miquement intéressantes.

CHAPITRE IIPrograrnrneg 1. Pêche

l) Le lac Àlberta) Siruation

Tandis qu'enla réalisation de toseheurteàfinertieduisant peu et en

lo) augmenter la partie exploitée du lac en pêchant prus au rargeet en profondeur, ainsi qu,en ouvrant à la pêche les réservésempiriques existant jusqu'alors;

2o) réedu

1oìJ) de

4o) éÉ

Laproduction esr passée de 5.115 tonnes en 1953 à 6.900 ronnes en

ßlnesttals ))¡

e)

53

entreprises au lac.

b) Législarion

la réserve partielle.

c)permis de pêche conditionnel est le meilleur

mo ément un contrôle sur le nombre de pêche-

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Canots indigènes

Fig.30 (en haut) -Ensemble

de pirogues Lokele à Stanleyztille.Elles seroent d'habitation à leurs occupanLs

Fig.3llela

Fig. 32 - Port de pêche deune aoile est hissée surpoisson frais au marché

Katwe (Uganda). La pêche terminée,les canots afin de hdter l'arriztée du

8.6.5s

55

Fig. 33 - Canot ugandais,début de consnuction

( Katwe, Uganda)8.6.55

Fig. 35 - Idem,sous forme de

Fig. 34 - Idem, détails du fond

et des arcs-boutant(Katute' Uganda)

8.6.5 5

déruit de la proue. On remarquera la quille s'aoançant

porl, pou, faciliter l'échouagà (Port-Bell, Uganda)

6.11.52

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Canots indigènes

Fig. 36 - Canot construit à lapêcherie Brxuzn par M. Ln GR¡rrr(Territoire de Djugu) 1.7.55

Fig. 37 - Idem, détail du mon-tage de l'aztant4.7.55

Fig. 38 - Radeaux en demi-fúts surl'titang de M. CoNsreNrrNou (Ter-ritoire de lYamba)12.12.53

57

Canots indigènes

Fig. 39 - Pirogue en bois moulé plasrffié .

õiãnt¡u, naoal lranskiøu, Kisenyi, Kiou)' 7.1.56

Fie. 40 - La même, équipée pour la aoile'"

se réøèle particulièremem maniable9.1.56

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ries, la personnalité morale des pêcheurs, I'intensité de la pêche, laqualité du produit er la rarionalisation des installations.

ion dans le courant de 1956,pêcheries industrielles pouront le respect constitueradu permis.

d) Centre pilote de pêche

Le programme prévoit aussi en 1956 la création d,un centre dedémonstration pour la pêche, destiné surtout aux congolais, compor-tant une école de pêche et un atelier permettant la õnstruction depirogues améliorées.

de la pêche effetêcheurs possè bles,sur les lacs, o í

La pirogue un tronc d,arbreembarcation de e façon à ne pas

- mais conçue cédés modernes;légère, bon mar durable.

Le << Ce de réaliser en routeindépendance tudier par la pratiquel'amélioration aitement des froduits.e) Service de Police et Proþagande de la pêche

Le programme de ce service, installé à Kasenyi, comporreessentiellement les tâches suivantes :

19

59

20) Organisation et amélioration de la pêche chez' ind-ustriels que coutumiers, européens qu'inde pêche, engins, quaiité des produits, prix de r

gÐ Éiu|lits"ttt"tit ei étuae des statistiques de pêche (production'

rendements, répartition par espèces, par tailles, par maturités

sexuelles, par régimes alimentaires, etc')'49 É;d. aá iu ptõt"ction du poisson (frayères à protéger ou à

améliorer, migration de reproduction, protection des poissons

adultes, aménágement des frayères artificielles, etc')'

50) Mise à jour dJ I'inventaire des pêcheurs et du matériel'

2) Les cours d'eau

on évalue à 25.000 kmz la surface d'eau libre de la Province

orientale (le lac Albert couvre 5.600 km2 dont t 2.7O0 at congo

belge)." ía plus grande partie de cette immense surface est donc constl-

tuée pai le iéseau fluvial, c'est dire combien la pêche pourrait y

prendre de l'importance, même si les eaux sont relativement

pauvres (1).

son milieu.Araisondel0kg/ha/année,laproductiondescoursd'eau

dépasserait les 20.000 to=nnes, soit le double de la production du lac

Altert. Cependant, la faible densité du peuplement ichtyologique,

i. i"ia que la pêche est nettement saisonnière et le caractère indé-

;;;ã"i des pàpuhtions de pêcheurs rendront cet obiectif difficile

à atteindre.La Bima, le Bomokandi, le Congo et le Lualaba, la Nepoko'

la Ruiki, I'Uele et bien d'autres cours d'eau mériteraient probablement

de retenir notre attention.

Jusqu'à présent, une seule étude a été entreprise' mais eIle se

fait en profondeur, aussi bien au point de vue technique que social et

p"ù,iq"., avec iu collaboratiõn de fINÉAC (s9c1i-on hydro-

ãiotogiq"") chez les pêcheurs Bakango établis sur l'I;ele au nord

de Bambesa).

Cette étude comporte :

a-L,êfudepolitiquepartielledesfamiliesduclanBakpoloenchefferie Mange;

b - L'étude descrþtive des modes de pêche et eng-ins;- -

c - L'éfude systématique des poissons pêchés et l',établissement

de collections;

(r) Voir ch. I, $ 6, 4

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Centres dtalevinage

Fig. 4l

Fig.42

Fig. 43

Fig. 41 - Un grouþe defrayères au Centre d,aleztinage de la Gene-Gene(Tenitoire de Sranleyaille)

7.7.52

Fig. 42 - Centre d'aleøinage de la Gene-Gene :matériel de øidange, de triage et de transport.

Fig. 43 - Cen*e d'aleztínage de |'INEAC à Yaekama-yangambi :cnn\lturt;nn àtt rnønl ¡l)nwoøáo /To.-it^i-. 'lt f"--^; I

e

toòh

;kI

6l

- L'établissement de statistiques de pêche détaillées (par espèce

de poisson, par engin de pêche, par pêcheur);

- L'établissement d'une échelle d'étiage avec relevés iournaliers;

- L'étude de l'amélioration des engins;

- La pêche à l'aide de nasses en treillis;

- La consolidation expérimentale des pêcheries fixes (lrT'gola);

- L'étude de la reproduction des poissons et de leur maturitésexuelle;

- L'étude et la protection des frayères et des poissons matures;

- La cartographie de I'Uele;

- L'établissement d'un fonds de roulement pour achat d'unmatériel de Pêche;

m - L'otganisation du marché du poisson, d'abord sans contrôledes prix;

n - L'érude des coutumes Iiées à la pêche.

IJn programme semblable est en voie de réalisation sur l'IJeleà Niangara (W

Le but po auralt aorganiser et à choisis,

ensuite à tousIJn essai d'enrichissement de rivière (la Bua à Kuleponge -

Bambesa) est au programme. Les alevins de Tiløpia y seront déversés

automadquement à partir de la pisciculture de la Malengoya, petitaffuent de la Bua. Il faut noter spécialement que :

1) La capacité biogénique de la Bua a été améliorée par abattagede la forêt qui I'entoure;

2) La Bua sèche complètement et tous les poissons sont pradquementpêchés en fin de saison sèche;

3) il existe du Tilapia dans sa population naturelle (T- chrystü).

$ 2. Pi.sciculturel) Centres d'Alevinage

a) SituationLe programme piscicole de 1950 prévoyait la construction de

trois Centres d'alevinage principaux (C.A.P.), à réaliser dans chacun

des Districts.Ces ont situés à

yaekama_ petro_Djugu

(Colonie). Possédant lepersonnel distributiond'alevins, des recherches limnologiques.

L'action des C.A.P. est épaulée par deux Centres d'alevinage de

moindre importance, situés sur la Gene-Gene (Stanleyville) ainsi qu'à

Guseo (Niangara).De plus, le programme actuel envisage localement la création

d'étangs d'alevinage servant, dans les chefferies les plus éloignées,

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63

à la multiptcation des souches reçues des Centres d'alevinage (Niakolo,

Paulis, Vamba, Aru, etc.)-

b) RôlesLes rôles d'un Centre d'alevinage sont définis comme suit :

- assurer une fourniture régulière et suffisante d'alevins de bonne

souche;

- être un centre de démonstration de production;

- être un centre de formation (stages des moniteurs);

- être une source de renseignements d'ordre pratique'

LagestionduCentredoitdepréférenceêtreconfiéeàunagentspécialisie en pisciculture, qui doit, en plus de ce travail :

- développer une propagande active dans un rayon aussi étendu

que possible autour du C.A.P.;

- maintenir Ie contacr entre tous les agents vivant en milieu indi-gène et se livrant à la propagande piscicole;

- ãrr.rr", la formation poìt-Jcolaire des moniteurs piscicoles.

2) Pisciculture en milieu indigène

a) Situation et politique à suiore '

Jusque frn Ig54,la propagande piscicole étaît menée uniformé-

*"rri d"rr. toute la province. L-'examen des conditions de vie sociales

et économiques des populations autochtones a montré cependant

qu,il existaif des régiõnJ où priorité devait être donnée à une pro-

pagande piscicole plus intensive.' " D'aritre parr) la limitation des moyens disponibles (personnel,

crédits, équipèment et marérie1) justifie cette concentration) afin que

soit évité ìout éparpillement des efforts et les difficultés de surveil-

lance.De plus, il est illusoire - à quelques exceptions près - de

s'attendre à une acriviré piscicole de qualité suffisante de la part

d,un personnel non spécialisé : un étang mal conçu et mal exploité

desseit plutôt la cause piscicole qu'il ne la sert'

on choisit donc un^ nombre limité de zones d'action massive en

vue d,y concentrer le personnel spécialisé ayant à sa disposition la

majorité des crédits.Néanmoins, ailleurs, la propagande piscicole est poursuivie à

l'aide du personnel iocal. CettJ propagande a surtout pour obiet

l,entretien^et I'expl0itation (notamment par la pêche) des étangs

existant dans l'ensemble de la Province'Ilimporteeneffetquecesétangs,unefoisachevés,soient

réellemeni exploités "t qrr'il. remplissent effectivement leur rôle

d'étangs de démonstration auprès des populations' ^

I-ã tut à atteindre est d'intéresser l'autochtone lui-même à son

étang. Pour ce faire, ii faut éviter qu'il ne considère les viviers comme

< affaires de blancs rt.

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Il est vraisemblable que l'indigène adopte cette position lorsqueles étangs ont été entièrement construits par nous.

I1 est possible de corriger cette situation ou d'éviter son renou-vellement en procédant de la façon suivante :

ø) Attribuer les étangs existants aux clans, families ou mieux auxindividus auxquels ils reviennent, compte tenu des droits cou-tumiers existant à l'endroit où ils ont été construits. En bref, ilfaut donc fixer le (( slatut social r¡ des étangs qu'il sera d'ailleursnécessaire d'entériner lors des conseils de notables ou de villages.

ö) Exploiter éventuellement les étangs en régie (C.A.C., C.E.C.)mais il est indispensable de disposer sur place de nourriture oud'engrais abondants et bon marché. I1 faut également que lespièces d'eau aient été bien conçues) de manière à pouvoir êtreexploitées rationnellement.

c) Ne construire désormais que des étangs à la portée des intéressés (1)

ef a,Ðec lø collaboration bénéoole de ceux-ci, de manière qu'ils se

sentent liés à l'étang, qu'ils ont construit au moins en partie deleurs mains, et qui deaiendra. le leur.

L'idéal est de réaliser des hangs indhiduels. Ils ne faut pas croirequ'un tel étang soit incompatible avec la mentalité d'une sociétéclanique. Dans un clan de cultivateurs, chacun peut posséder son

champ, soz palmier, son bananier. Dans un clan de pêcheurs, l'un asø pirogue, l'autre son frIet.

Il ne s'agit pourtant pas d'une propriété individuelle indépen-dante, mais d'un droit d'usage et d'un devoir d'entretien vis-à-visdu clan, qu'un individu a acquis en plantant cet arbre, en fabriquantlui-même cette pirogue ou ce filet.

Ainsi, au sein du clan, il faut que chacun creuse lui-mêmel'étang dont il sera le bénéficiaire, sous réserve, peut-être, d'uncertain partage coutumier de la récolte.

En pratique, le mieux semble être que l'agent piscicole - dèsle moment oir I'aménagement commence - s'entoure des pisci-culteurs volontaires, et aménage l'ensemble de la vallée) avec eux)en même temps qu'avec la brigade piscicole salariée.

Somme toute, ie travail de cette dernière serait une forme desubside que la Colonie accorde aux pisciculteurs indigènes.

Surtout, I'agent piscicole ne doit pas être exigeant quant autravail des volontaires. Des pièces d'eau d'un are (2) peuvent suffire. Sielles s'avèrent insumsantes, d'autres seront construites les annéessuivantes.

De toutes façons, elles marqueront déjà une amélioration dela situation alimentaire.

(1) Petits étangs simples et rustiques, vidange en bambous perforés, profondeur de0,60 à 0,80 m, étangs allongés et étroits de façon à n'exiger, dans le sens de la largeur,qu'un faible transport de terre permettant d'éviter I'emploi de brouettes, etc.

(,) Il est bien plus recommandable d'exploiter intensivement un are d'étang que dix,extensivement.

AMÉNAGEMENT piscicolr D'uNE vALLÉE EN DÉRivArroN

65

ft;¡e l'ea-u

AI'IENA6ÉI"ITNT thE0Rr0ut

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b) Zones d'actionDistrict du Kibali-Ituri

D'après les conclusionséconomique du Kibali-Ituri,rationnellement le cheptel.

de la Commission chargée de l'étudeil reste beaucoup à faire pour exploiter

Rien que l'arrêt, par un abattage suffisant, de I'accroissement in-tempestif actuel des troupeaux) permettrait de doublerla consommation.

Ces données nouvelles changent I'aspect des problèmes queposait le ravitaillement du Haut-Ituri en protéines animales.

Ainsi, les produits de l'élevage et le poisson du lac - dont ilfaut pousser la consommation sur place - finiront-ils par donneraux autochtones une ration sans doute satisfaisante; dès lors, lacréation de nombreux étangs de pisciculture perd de son actualitédans le Haut-Ituri.

Cependant, à Mahagi, chez les Jupaliri, l'intégration de lapisciculture dans I'agriculture par le système des jachères inondéesest à poursuivre avec le personnel local, d'autant plus que cetterégion surpeuplée (156 hab./km2), oìr la population s'accroît encore)offre actuellement peu de ressources à ses habitants. En régiond'Oria, où les ressources des indigènes ne sont pas meilleures, lapisciculture est également toute indiquée.

Au nord-ouest de Wamba (chefferie Matka-Toliko), la concen-tration de populations sans ressources suff.santes milite en faveul d'unepropagande piscicole intensive et l'action piscicole y conservera touteson importance, cette région se trouvant en dehors des zones d'élevage.

District de l'UeleDans l'Uele) une situation semblable à celle de Wamba existe

autour de Paulis, oÌr se pressent deux mille indigènes sans espacesuffisant pour s'adonner à une agriculture rémunératrice.

Or, la pisciculture doit pouvoir donner à chacun, sur un espacerelativement restreint, du poisson frais en quantité suffisante.

Dans le reste du District, une propagande intensive est menée lelong de I'axe de fort peuplement du troisième parallèle (cf. ch. I,$ 1), principalement à Bambesa, Aketi et Niangara.

c) Construction à exécuter

Les travaux à entreprendre sont de deux sortes :

l) L'aménagement de vallées pour une pisciculture indigène endérivation (voir fig. 45);

2) L'établissement de complexes d'alevinage (voir frg. aq destinés à

multiplier, dans les chefferies les plus éloignées, les souches reçuesdes centres d'alevinage.

L'aménagement de ces vallées par la Colonie est partiel, l'achè-vement de la mise en valeur de la vallée se faisant par les Congolaisintéressés. Le travail de la Colonie se limite en principe à l'établis-sement du reiss, le creusement d'un ou deux étangs types, et au

67

Ó, UN

D, A LEV¡NAGE

L.Ca¡41 d I aLlnentatio¡.2.41i¡entstion (nr¡¡r1e de treifl-18 moustlqualre).3.Eta.ng Jr.rnelé _de 5 area serva¡t de frayères à-plueieurs cou-

plee.C[aque étang peut recevolr r¡ne dlzaine de coupLes.LesàÌevins sont régu1lèrement pêcbée au cerrelet moustiqualre.

4.Moin€.5 . Pê cherle .6. Digue.

11 nry a quru¡xe pêcherie pou¡' les deur éte¡8s.Lors de l-a v-i-ttange dé L't¡¡, de l,reau propre peut aj'.nsl' arriver de lrautreda¡s l-a pêcherj.e"

SCHE MA

COM PLEXE

Fig. 46

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piquetage du restant de la vallée. Les étangs d'alevinage seronr,chaque fois que possible, inclus dans I'aménagement ãe

'alléesexposé ci-dessus, les deux premiers étangs de la dérivation, parfai-tement aménagés, pouvant convenir à cet usage.

Enfin - remarque importante - il est nécessaire d'équiper resetangs isolés d'un vivier de stockage permettant de conscrver, aprèsla vidange, les alevins destinés à son réempoissonnemenr.

chaque fois que possible, il faut préférer 1es petits étangs indi-viduels, car ceci permet d'arracher chaque étang á son propìiétaire.Il ne faut pas oublier non plus qu'à superficie égale, un petit étangproduit plus qu'un grand et est bien plus mania6le.

cependant, il va de soi que cès instructions peuvent êtreinterprétécs :

a) En cas d'organisation coutumière nettement collective, des grou-pements collectifs de petits étangs peuvent être construits demanière à arriver petit à petit à des étangs individuels;

ó) Dans les vallées étroites dépourvues de fìnd piat, la dérivationpeut être remplacée par un chapelet de barrages, à conditiontoutefois d'être en tête de source, de manière à éviter les couosd'eau, et d'équiper les digues d'un système d'écoulement rationnìr(moine, digue percée maçonnée, déversoir en matériaux durables).Il faudra craindre un éparpillement excessif des petits étangs ét

s'assurer des possibilités de surveillance (voies d'accès), car des étangsde I à 5 ares, en milieu indigène, sont sujets à rétrográder rapidementpar manque d'entretien, surtout si I'on considère lèur aménasemenrrustique et leur faible profondeur.

CHAPITRE IIIEtudes et réalisations

g l. Au lac Alberrl) Productiona) Situation

Le lac Albert est le seul endroit de la province orientale où sepratique la pêche industrielle. La producrion et l,importance deseffectifs de pêche européens n'ont cessé d'augmenter dipuis 1920 :

Pêche au Lac Albert

Fig. 47

Fig. 48

Fig.49Contrôle de la pêche:

þesage et mensurationdes poissons

(Territoire de Djugu),fu1 Pêcherie Br¡uzs&E r./.))

Fig. 47 - Scène de pêche à la senne chez Pots-Por-n(Terriroire de Djugu)

Fig. 48 - Børque de pêche réalisée par MM. MnneNcos Frères pour lapêcherie Brnuz¡.f .nn.øttcur ltnrç npnt 11-50 m ' Jtnutpttr tntnlp Åp ln rnntte ? 6O nt '

I 970 rrl193 81940 (')I 950195 1

1952I 9531954l 955

ProductionProduction

totaleexprimée enéquivalent

frais

432 t2.160 r2.620 t1.794 t2.500 r3.240 t4.092 t6.061 t6.144 t

Nomb¡e depêcheries

M.O.r.employée

860 900 l

'748 r1.04'7 1

1.350 t1.705 r2.528 r2.400 t

(1) D'après Th. MrnsrN, XVI('9) D'aorès une nofc de F M Rçer.-r¡¡r, tñdÁ-i^,,. ô--,,,..-^.- /ro/^\

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-.,¡et-

7A

L'emploi généralisé du nylon et la mise au point de la pêche eneau profonde sont les causes principales de la forte augmentationde production réalisée depuis t954. II reste cependant beaucoup àfaire pour mieux équiper les pêcheries, améliorer la qualité du poisson,abaisser les prix (1).

Une seule pêcherie indigène travaille plus ou moins à I'euro-péenne : il s'agit de la pêcherie de Pole-Pole à Kahwa, qui débutaen 1930 avec 100 travailleurs et 25 enfants. Elle produisait à ce momentde 2.000 à 3.700 kg de poisson sec par mois (2). Pour le reste, la pêcheindigène est encore peu développée. On peut estimer à 1.300 tonnesIe poisson frais qu'elle produit annuellement.

Les Bahema des chefferies riveraines du lac dans les Territoiresde Bunia et de Djugu ainsi que les indigènes des chefferies Mokambo,Wagongo et Anghal du Territoire de Mahagi se contentent de pêcherpour leur besoin et le troc local.

Mais un parcellement de 30 pêcheurs autochtones à tendanceindustrielle a été créé à Kasenyi en 1954. IJn autre vient de l'êtreà Nyamavi (Semliki); il comporte 20 parcelles de pêche de 50 ares.Ces parcellements doivent former en quelque sorte un village modèlede pêcheurs professionnels, avec débarcadère, aire de séchage,marché, puits, magasins, dispensaire, etc.

Avant 1954, I'entièreté du poisson pêché industriellement étaitsalé et séché. La plaine du lac, avec son climat aride, se prête d'ailleursbien à cette opération. L'intérêt du froid industriel s'impose à partirde 1955, année où la production de poisson glacé ou congelé passe

à 984 tonnes. Les 3 frigos de Kasenyi, aux pêcheries DÉsrneNr,Dntrvessus et SouRErrs, expédient le poisson glacé ou congeléprincipalement à Stanleyville, où il est offert au détail à un prixvariant de 25 à 50 francs le kg.

L'usage du froid représente un net progrès sur le salage, car,comme on le sait, le salage de chaque kilogramme de poisson fraisamène la perte de plus ou moins 220 calories (3).

b) Déterminøtion ùt coeftrimt de salage-séchage

On a I'habitude de considérer qu'il faut 3 kg de poisson fraispour préparer 1 kg de poisson salé-séché : le coefficient de séchageest dans ce cas égal à 3 .

Il est cependant important de déterminer ce facteur de conversionle plus exactement possible, parce que les pêcheries comptabilisentleur vente en poids sec.

(r) Le poisson salé-séché se vendait en 1954 de 13 à 18 fr le kg en détail à Kasenyi etjusque 45 fr dans I'intérieur. Actuellement, un arrêté fixe les prix de vente maximaau détail entre 20 et 29 fr le kg dans l'ensemble de la Province.

(Tnritoire de Djugu)22.6.5 5

Fig. 5l

Tranchage et laøøgedu poisson

(Terriroire de Djugu)22.6.5 5

Ces photos monffent à sufisance combien certa'ines pêcheries européennes sontencore mal équipées. Lø nouøelle législation préztoit une aire de tranchagenì*n-¡io

^hli-^¡^ì-. .^¡'atòoiÒ at nlìøoø¡,4o

^^.'onø1Ò /^{ .1" ff

Pêche au Lac Albert

Fig. 50 - Débarquement des filets dormants et llémaillage du poisson

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Des pesées sur place, de Kasenyi à Mahagi-Port, ont permis deconstater qu'en fait ces coeffi.cients variaient considérablement :

Poisson SalageCoefficient

trouvé

Capitaine ( 50 cm (1)

Sel

SardinesSardinesSardinesHydrocyonCapitaines ( 50 cm

Sardines

Mélange sardines, Tila-2zø et Capitaines( 50 cm (t)

Gros poissons étêtés etécourtéssi¡5kg

gros sel d'Aden con-cassé sur place

idemidem

gros

en bac

en bac

2,03

zrz)2,3O

2,30

2,5O

2,90

cassé sur place en bac

On a adopté dans cette étude la moyenne des coefficients trouvés,soif 2,4.

c) Méthodes utilisées pour estimer la þroductionI1 est impossible de déterminer exactement la production

annuelle du lac Albert exprimée en équivalent-frais, parce que lespêcheries européennes n'établissent généralement que des statis-tiques comptables en poisson sec; ces statistiques sont d'ailleurspersonnelles et rien n'oblige jusqu'à présent les pêcheries à lesrévéler à l'Administration.

On peut cependant coirtrôler les statistiques officielles encomparant les déclarations des pêcheurs ainsi que par des sondagesfaits dans le commerce local.

Il est aussi possible de localiser le chiffre de production entredeux limites avec une certitude suffisante, à condition de connaîtrel'effectif de pêche utilisé pendant l'année sous revue et les rendementsmoyens minima et maxima des engins constituant cet effectif.

Nous choisirons les rendements d'une senne par jour et d'unfilet dormønt par 100 m de long et par 24 heures. (Les filets sontsuffisamment semblables pour être comparables.)

En calculant les rendements moyens à partir des données de1954, on obtient les chiffres suivants pour les filets dormants et lessennes de 5 pêcheries ayant fourni des renseignements sérieux :

Pêche¡ie V : 32,700 kg/frais/100 m/24 heuresPêcherie rù7 : 29,000 kg/frais/100 m/24 heuresPêche¡ie X :22,04O kg/frais/100/m/24 heuresPêcherie Y : 20,000 kg/frais/100 m/24 heuresPêcherie Z :500 kg/senne/jour (4 jets)

(r) La longueur des poissons n'est mesurée que jusqu'à la naissance de Ia queue, carl'extrémité des spécimens séchés est souvent détériorée.

Fig. 52 - Poissons pêchés aux fiIets dormanrs à

mailles de 8,9 et 12 cm de côté, au large de

Kahwa (Terriroire de Djugu) 22'6.55

3,40

sel d'Aden achetéfinement mouiu

gros sel d'Aden con-cassé sur place

Fis. 53 - Gueule ouverte d'un Caþitaine de 130 cm

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Mais sur les hauts-fonds de la Semliki, les rendements de lasenne sont supérieurs et doivent atteindre la tonne par iour'

A partir des données de 1940 recueillies par E.M. BEcKMaN,

le calcul conduit aux moyennes suivantes pour les fiiets dormantset les Sennes : Pêcherie A : 10 à 15 kg/100 m/24 heures

Pêcherie B :23'3 kg/100 m/24 heuresPêcherie C : 300 kg/senne/jourPêcherie D : 950 kg/senne/jour

Des sondages exécutés sur place en 1955 ont donné des chiffresd.u même ordre, mais des résultats absolus fort dispersés; de 5 à

180 kg/100 mf24 heures pour les filets et de 100 à 1.700 kg/iourpour les sennes.

I1 est délicat de proposer des moyennes' mais on peut admettreen chiffres ronds :1) que 20 kg/100 mf24 heures est la productivité moyenne minimum

et 30 kg/100 ml24 heures la productivité moyenne maimumd'un filet dormant;

2) que 500 kg/jour est la productivité moyenne minimum et

1.000 kg/jour la productivité moyenne maximum d'une senne'De nouveaux contrôles exécutés depuis ont confirmé ces

moyennes. D'autre part, elles correspondent aux estimations anglaises

faitês dans les eaux ugandaises du iac Albert. Elles sont un peu supé-

rieures à ce qu'on pourrait tirer des chiffres de 1940, mais en ce

temps-là, les filets - en sisal, coton, corde de pneu, etc. - étaientmoins pêchants que les filets actuels en nylon.

d) Estimation de la productionA présent, sachant que la pêche se pratique tous les jours de

I'année sauf à Noël et au Nouvel An, on peut conclure que la pro-duction de ces dernières années s'approchera des 10.000 tonnes etpourra même les dépasser dès 1956.

Production du lac Albert le55 | tntuen éouivalent-frais

.oÀ

o

ø) D'après les statistiques économiques 6.067 t 6.744 r

ó) D'après sondages du marché 6.220 t

c) D'aprèsIes effec-tifs de

Effectif Hm de filetsdormants

Sennes583

587s

5

9496

ProductionMinimumMaximumMoyenne

5.145 t8.165 t6.655 t

'7.260 t11.345 t9.302 t

7.988 t12.510 r10.249 t

âkoO

i.õ E=.= ts

sEs''.Ê ov

Total

d) Territoire de BuniaTerritoire de DjuguTerritoire de Mahagi

Totall-stimé

216 t96t

1.000 t

24o 1

96t1.000 t

1.312 r.

7.967 t

1.336 t

10.638 t

15

Cette Production de

Dement le meilleur des Pêc

þroduction des eaux belges

kEA "tt

tenant comPte de

vigueur à l'éPoque..EIle correspond à une productivité de 37 kglhalannée dans les

eaux belges du lac.

e) PoPulation Pêchéecelle-ci a varié au couÍs des années, plusieurs espèces étant

successivement, prédominantes pour des raisons liées au caractère du

milieu, comme exposé plus haut (+' I,. S 6' ')' -Pándant la pèriodä actuelle, les Alestes' Hydrocyon' Lates er'

Labeo sont, selon tes -en¿roits,

ies plus abondamment représentés

dans la pêche.

2) Importance éconornique du lac Albert

On a vu que nos pêcheries du lac Albert pouvaient sortir près

de 10.000 tonnes aå poisson frais par an' A un prix moyen de

10 francs le kilogram*à ,,r, les lieux ãe pêche, cela fait pour 100 mil-

lions de francs õhuq,r. année'

Comparativ.rrré.rt, l'éleaøge comporte' dans les 3 territoires de

gunii ljugu et Mahagi, un total d'environ 300'000 têtes de gros

bétail. Ce troupcau pourrait f'outrannée, 7.500 tonnes de viande s¿¿z

ou 3.400 tonnes de viande de tEn estimant cette viande à 20

annuelle du cheptel pourrait dor rr r

Enfait,l'abattagese^faitsurunebienmoindreéchelleetlessoinsvétérinaires sont coùteux.

En ce qui concerne I'agriculture, la valeur annuelle des prrncr-

pales spéculations dans les 3îerritoires susmentionnés peut s'évaluer

ã près de 20 millions, à savoir :

Coton-graine : 1'682 tonnes à 7'50 fr : 12'615'000 frMais

------ t +'OZS tonnes à 1 fr : 4'029'000 fr

Légumes : ?ig m*: i ?," fi = '31?333 fl

Café : i0 tonnes à 20 fr : 400'000 fr

Total . . .: 19.670.000 fr

(1) Ce.chiffre est é ioår'Jlïii;" à ta boucherie,e) S:i,,:l ^tl:"|: pied. ^Avec un rendement à

ou a ratson oeI-,abattage de 4 )0 tonnes de viande.

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'7't

que les eaux belges du lac couvrent moins de 300.000 hat. cela montreI ru.r. minimiser I'importance de la production de la viande rouge -f intérêt de la spéculation Pêche.

C'est dire toute l'attention qu'il faut accorder à la pêche et à

son organisation.

$ 2. Sur les cours d'eau (études et réalisations)

L'étude piscicole du réseau mégapotamique est à peine com-

mencée.Sur le fleuve, la station hydrobiologique de Yaekama-Yangambi

poursuit ses sondages. Le régime alimentaire des poissons de laðrrrr.tt" centrale a éié étudié au point de vue de leur intérêt pour lapisciculture [4. Huror (13)] et l'acclimatation en étang des poissons

Îes plus intéressants est tentée à Yaekama; Ies Cithqrinus se sonf

reproduits.L'étude de la pêche indigène se poursuit à Sasi, Niangara et

Poko. Les contrôles réalisés jusqu'à présent ont permis d'établir les

premières statistiques de Pêche.

1) Productivité de la pêche en rivière ;

a) Uele à Bq.mbesa ( Sasi)

La pêche des autochtones esr suivie depuis 1953 dans la région

de Sasi. Les relevés annuels de production donnent :

La prod.uc 3 à 4 kg Pal Pêcheurrecensé èt pat jours oìr 1e Bakango

a pêché póur de contrôle est très

réduit, comme résumant la situationdes contrôles faits en 1954 :

Nombre de pêcheurs inscrits à Sasi " " 1 19

Nombre de Pêcheurs effectifs '' 53

Production õtale apportée 5'722 kgNombre d'aPPorts l '666

sI venu apportel'nnée seulement,oste cle contrôle.kg:(31x53)

3,4 kg de poisson frais.

5.600 kg/frais5.722 kglfrais4.715 kg/frais

trio Ss_ _F' --

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Pêche dans les cours d'eau

Fig. 554 - << Ngola ¡> de la pêcherie C.A.C. sur le Kibali à Dungu(Territoire de Dungu)

3.3.54

Fig. 56-57-58 - Trois øues des < Ngola ¡> de la pêcherie Lncnrvr à Rungusur le Bomokandi; les cétés des << Ngola ,, ne sont þas encore regarnísni le fond réparé depuis les dernières *ues (Territoire de Paulß)24.2.s4

79

Il serait intéressant de savoir combien de jours par an un Bakangopeut pêcher. On peut s'en faire une idée en examinant le calendrierdes travaux annuels :

I1 ressort de ce tableau que la durée totale de la pêche pourrairatteindre les 100 à 150 jours par an. Toutefois, la coutume Bakangoexige l'absence de rapports conjugaux dès le début de la pêche,soit dès la coupe du premier pilier des Ngola (Fig. 56 à 59) oudès que commence la recherche des cordes destinées aux filets. Cetteabstinence doit durer jusqu'au moment où la période de pêcheconsidérée se termine...

Une telle coutume s'oppose évidemment à ce que se succèdentsans interruption les différentes méthodes de pêche, de sorte quel'exercice de la pêche ne peut être continu. Cette croyance est soli-dement ancrée d'ailleurs et les revers de pêche peuvent être attribuésau fait qu'elle n'a pas été respectée.

En admettant qu'un Bakango pêche 100 jours par an à raisonde 3 kg de poisson par jour, le centre pilote de pêche de Sasi, avecses 110 pêcheurs, devrait livrer au marché 33 tonnes de poisson

Mois

ianvier

Activité piscicole

Pêche aux filets ou construction desNgola

Acrivité agricole

Récolte du coton par les femmes

février Pêche aux filets (15 jours) Aménagement du nouveau champ(15 jours)

mars Pêche aux filets (15 jours) Semis arachides et mais (15 jours

avril Fin pêche aux filets et début pêchevers les rives, embouchures etdans les raoides

Cueillette. des fruits de palme auxIOUIS CnOrSlS

ma1 Pêche vers les rives, embouchureset dans les rapides

idem

lurn Activité de mai pendant 3 semaines Récolte arachides par les femmesPréparatiön champ coton (8 jours)

iuillet idem Semis coton (8 jours)

août Fin pêche dans les rapides Cueillette des fruits de oalme

septembre Préparation matériel de pêcheConstruction des pirogues

Cueillette des fruits de palmePlantation bananiers et manioc

octobre idem Coupe nouveaux champs

novembre Pêche par nasses et clayonnages Début récolte coton Dar les femmes

décembre Début pêche aux filets Voir novembre

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Pêche dans les cours dteau r

Fig. 59 - Pêcheurs Bakango à Sasi(Terriroire de Bambesa)

8.12.55

Fig. 60 - Gnathonemus elephascaþturé à la ligne de fond ( Sasi)

8t

chaque année. Compte tenu de la superficie du bief pêché (30 kmx 800 m), cela reviendrait àfaire produire à l'IJele 13,7 kglhalan(r)-I1 faudrait déterminer si l'Uele est capable de donner ce rendementsans overfishing.

b) Uele à Niangara (Wede)Les contrôles de pêche ont débuté à Niangara en avril 1955.

Les premiers résultats accusent un apport total de 9.398 kg de poissonfrais au poste de contrôle, du ler avril au 30 septembre.

La production par pêcheur, pendant ce laps de temps, fut de

189 kg au Tshembe (autre appellation locale des Ngola) et de 228k9aux filets, soit en moyenne de 34,600 kg de poisson fraís par pêcheur

et pqr mois, donc dix fois plus qu'à Sasi.

c) Bomokandi à PokoLes essais de pêche à la nasse ont été établis dans le Bomokandi

à f initiative de M. FnRNcqun, Administrateur de Territoire. Ilemploie des nasses à armature métallique couvertes de treillis inoxy-dable <r de poulailler )) ou de filet indigène, à mailles de * 4 cm,à 2 gorges, longues de 2 à 4 mètres et d'un diamètre de 0,80 m à

1,50 m.Les productivités moyennes, entre le 22-6-54 et le 15-10-55,

furent respectivement de 342 g, 413 g et 866 g de poisson frais parnasse et pøt" jour, selon le type de nasse. Il est probable qu'une nasse

habillée de nylon ferait un kilog par jour.En vendant le kilog de poisson frais à 15 fr, I'amortissement

d'une nasse de 600 francs est assuré, à ce taux, au moins en 30 jours

et au plus en 80 jours, ce qui montre le grand intérêt de cette pêche,car la nasse peut durer de 6 mois à 1 an.

d) Kibali à DunsuProductions 1954 et 1955 du grand Ngola établi par la C.A'C.

sur le raoide du l(ibali :

tss4 I ,r,,

24 kg7¡

14 ,,

33u187 ,r

222 ¡250 ,r

106 kg4¡

121 ¡237 ¡161 rt

222 ¡

301 r' Année ...

180 kg47¡63 ,>

658 I186 rt

2.180 ke I 1.654 ke-l

340 kgo D(')2¡

80 ,t

80u

(1) Avec une production de 10.000 tonnes/an, les eaux belges du lac Albert arriventà 37 kglhalan; le moyen Niger (cf. M.M. BLANC et o'RusrNroN, I.F.A'N) à

25 kg/nalannée('z) Pêcherie submergée par les crues exceptionnelles

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Pêche dans les cours dteau

Fig. 61 - Pêcheries Wagenia à Stanleyøille sur le fl'euzte Congo 6-3.56

.,q_F.

seraient plus intéressants.

2) Rendement comparatif des engins

La productivité comparative des différents engins s'établit

30 - A Sasi, de janvier à septembre 1955 (3..762 kg)

I

0. Cuanrtnn) :

Production des f,letsProduction des ngola

40 - A Niangara-\Øede,(6.203 tg) (J. Gnrorrr) :

du l"t avril au

.. 228 kg Par Pêcheur188 kg Par Pêcheur

s3%47%

30 septembre 1955

Production des frlets .. '

Production des Ngolá . .

Fig. 62 - Piège << likange >> à l'ennéed'un marigot le long du fleuzteCongo. On remarque enne les

deux portes du Piège une rangée de

tiges flexibles portønt des coquillesd'escargots mont¿es en grelots, tin-mnt dès qu'un Poisson les heurte.Les deux þortes, commandées à

distance, sont alors brusquement

Fig. 63 - Embouchure de Petiterioière sur le Congo, entièrement

fermée pør des nattes à mailles de

quelques mill'imètres(Territoire de Stanleyoille )16.11.53

Bien que ces contrôles soient drsparates'

t'i-poäãrr"" ¿es fitets er des kovi (gr m de dia-

,"¿ri.l apparaît nettement. l-e ngót eul engin

devant attiler notre attention; au contraife, il présente de nombreux

inconvénients :

a) Exige un.gros travail d'équipe' Si le clan de pêcheurs n'a plus

son organlsarlon coutumièrã ancienne, il est difficile de reconstituer

cette équiPe;

Ð Þ;;ã".tid írrégulière liée aux fluctuations du niveau d'eau'

cornme Ie montre nettement le diagramme de la fig' 9 établi par

Y. Mernlnu, de ianvier à aotrt 1955;

c) Est pratiquemení détruit à chaque crue' de sorte qu'il ne rend

bien que Pendant 2 à 3 mois Par an'

A notre avis, I'effort d'améiioration de la pêche doit porter prin-

.ipui.-."a sur lás filets, les kovi et les nasses métalliques'

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Pêche dans les cours d'eau

Fig.64

Jeter de l'éperoiersur la Lindi à Bengamisa( Territoire de Banalia )

2.3.56

Fig. 65

Filets dormants Lokele,en nylon,

(Terriroire d'Isangi)23.3.56

Fig. 66 - Marques laissées, après le retrait des eaux, par des Varicorhinusaryanl, brouté les couoertures biologiques des roches. Riz;ière Lindi àBengamasa ( Territoire de Banalia )2.3.56

85

L'amélioration éventuelle du ngola ne doit celtainement pas

consister en son renforcement total, claie comprise, car plus il serarigide, plus il offrira de résistance au courant, tel ie grand ngolamétallique d'Elimba (Paulis) sur le Bomokandi, qui s'est couché dèsla première saison de pêche malgré la robustesse de sa construction.

L'idéal serait de réaliser une claie amoaible sur une armaturedéfinitive, la claie pouvant se détacher et l'armature laissant passerl'eau. Dans ce sens, le remplacement de la claie par une nasse typeWagenia, maintenue seulement par deux câbles de résistance biendosée, est à étudier.

$ 3. Pisciculture (Études et réalisations)

1) Situation des étangs

La situation des étangs de pisciculture de la Province Orientaleau 3l décembre 1955 s'établit comme suit :

Étangs

District

Nomb¡eSupeificie(en âres)

Le nombre d'étangs réalisés par I'indigène lui-même est encorefaible, mais la propagande orientée dans ce sens vient de commencer.Auparavant, il a fallu réaliser les centres d'alevinage et un réseaucomplet d'étangs de démonstration.

Déjà quelques réalisations spontanées sont à noter, notammentà Aru, Bambesa, Paulis, Wambq et Aketi, ou, pendant les deux derniersmois de 1955, une première centaine d'étangs vient d'être réaliséeavec I'aide bénévole cles incligènes.

Il ne fait pas de doute que bientôt I'immense intérêt de la pisci-culture sera compris par l'autochtone et que les étangs se multi-plieront très rapidement, comme au Kwango et au Kasai.

2) Essais d'évolage

Les essais d'agriculture combinée à la pisciculture entrepris en1953-54 au Centre de perfectionnement agricole de Mahagi à l'ini-tiative de M. MIcHorrn, Directeur de I'Agriculture à l'époque, ontdonné certains résultats très intéressants) car ils ont permis d'inclurela pisciculture dans la pratique agricole et de produire à la fois du

Kibali-Ituri

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maîs et du poisson sur un champ, la même année, une des spécula-tions servant de < jachère l à l'autre, avec tous les avantages quecela comporte.

Le bas-fond était partagé en petites pièces d'eau disposées endérivation, et dont les diguettes, à peine de I m de haut, épousaientle mieux possible le contour des champs préexistants, car, en fondde vallée, chaque individu exploite personnellement un champbien déterminé.

Après 7 mois de jachère sous eau) l'étang no 1, de 5 ares, adonné 30 kg de Tilapia (macrochir et melanopleura). Les poissonsavaient été irrégulièrement nourris de feuilles de patates douces etde déchets ménagers. Trois semaines après cette vidange, du maisétait semé, mais la récolte fut nulle parce que I'assiette était mal drainée.

L'étang no 2, de 7 ares, a donné 36 kg de poisson dans les mêmesconditions. La culture de maïs qui suivit fournit une productionnormale, estimée à 1.800 kg/ha.

L'étang no 3, de 7 ares, a donné de même 36 kg de poisson.La production de ces trois petites pièces d'eau, traduite en

kg/ha/année, fut donc en moyenne de 920 kg, malgré l'altitude(1.850 m), le peu de profondeur des étangs, protégeant mal le poissondu froid nocturne et les soins apportés irrégulièrdment.

Les essais se poursuivent à des altitudes diverses et avec desmodalités variables. Mais dès maintenant, il est acquis que dans larotation annuelle < 5-6 mois de maïs + 6-7 mois de jachère humideavec pisciculture l, une récolte normale de maïs et une productionintéressante de poisson pourraient être obtenues.

3) Productivité des étangs

a) Données

La production des étangs congolais est fort variable. La plusforte production fut enregistrée à la ferme Jérôme Busscnn à Eli-sabethville : 9 .29I kg/ha/année en mai 1949, avec nourrissage intensifdes Tilapia. Dans la province Orientale, le maximum atteint fut de9.165 kg/ha/année à Faradje, dans un étang de 10 ares où le poissonfut abondaÍìment nourri.

Voici d'ailleurs un aperçu des principales récoltes :

Territoires Dates desvidanges Remarques

De0àI00kglhalannée

Pisciculture en milieu indigène

Fig. 68 - É,tangs indiaiduels réalisés par les inùigènes en Chef-ferie Møyogo-Mabozo(Territoire de Paulis)17.12.55

Fig. 69 - Étangs indiz;iduels réa-alisés aztec les indigènes à Gwa-lekeke(Territoire de Wamba)19. I 2.5 5

Mahagi

Bunia

Diugu

DjuguBambesa

Luga (Mission)

Geti(Mission)

Blukwa

JiiubatsiMatingba

avrilsept.

0

60

75

5572

sept. 1954

sept. 1954

avril 1955

19551955

100 "/" de Cgperus þaþyrus

Sans alimentation

100 "/" de végétation flot-tante

Fond tourbeuxSans alimentation

Fig. 67 - Étøngs indiøiduels modèles, de 5 ares,réalisés en dtíriøation sur l'Engb'imbiti (Territoire de Bambesa)

7.r 2.55

Page 46: Monographie Piscicole de la Province OrientaleLe District compte 890.220 habitants, soir, compte renu de sa superficie (105.604 kmz),8,42 habitants au km2, alors que les Districts

88

Pisciculture en rnilieu indigène

Fig. 70 - Pisciculture de la Bungumu. Paysannat Babua(Tenitoire de Bambesa) 8.12.55

Territoires

Mambasa

Faradje

BondoFaradjeButa

BambesaBambesa

Bambesa

BambesaDiuguPaulisAketi

StanleyvilleStanleyville

BondoButaDjuguStanleyvilleBambesaBambesa

BambesaBambesaBambesaBambesaAketiBambesaBambesaBambesaBambesaBambesaBambesaBambesaStanleyville

Fig. 7l - Etang aoal de Babonde(Territoire de Wamba)

I I .12.53

Fig. 72 - Inauguration de l'étangréalisé pør TsrrsnRn à Nizi(Terriroire de Djugu)10.10.5 2

De 501

Buta

StanleyvilleBambesa

BambesaBambesa

Bambesa

Bambesa

Km7

Shun Aba

De I0I à 500 kglhalannéeZat:v¡aPostec.E.c.

BungumuMalinda

Bakete

MabukuLidjobaNzorokoNiokolo

LumbulumbuArabisés

ZatwãC.E.C.LidjobaBabofoloBungumuAsola

MopomeManegwaPitiaMabukuNiokoloBokibaLikombeNzaBanganaBosnegePanganiaManoflLumbulumbu

1.000 kglhalannéec.E.c.

LumbulumbuManegwa

PitiaMabuku

Likombe

Kpalo

Procluctions I o"t.s a.. l

kg/ha/année I vidanges I

66

80

233396150

300330

500

372282300330

400250

176163140336220190

I 955

fév.1952mars 1952août 1952

août 1952août 1952

octobre195219s3

janv. 1954ocr. 1954novembre

t9s4nov. 1954décemb¡e

1954

déc. 19541954

avril 1955juin 1955juil. 19s5août 1955

aorìt 1955août 1955août 1955août 1955août 1955août 1955sept. 1955sept.1955sept.1955ocr. 1955déc.1955déc.1955fév. 1956

février1949

ittil. 1952août 1952

août 1952août 1952

octobre1952

nov. 1952

346,5120420202460t20366160453290441300480

990

930680

507ó84

655

550

89

Remarques

Pollution forestière (tan-nin) 100 o/o de lemna

Sans alimentation

H emi chr o mi s et C I ar i a s sertlsSans nourriture ni fumureVidange complète impos-

sible. Taille moyennede 6,5 cm

6O o/o de Clariasl13 de Clarias. Taille

moyenne de 17 cm pourTilapia

Sans alimentation. Taillemoyenne de 7,5 cm

Nourrissage non contrôléSans alimentationSans alimentationNourri. Hemíchromis

abondantsSans alimentationSaris alimentatíon. Hen¿i-

chromis abondants. TCi¿-pia de 450 gremmes

Sans alimentationTaille moyenne de 24,6 cmTaille et poids moyens :

T. macrochir i 24 crlr,36O e; T. chrystü'23 crl:,310 g

Taille moyenne de 25 cm

Nourri. Pêche à I'hameçonMoyennes : 18 cm, 215 g

Taille moyenne de 20 cm

Sans alimentation

Taille moyenne de 6 cm.Maximum 20 cm

Nourrissage non contrôléVidange complète imPos-

sibleSans alimentationVidange complète imPos-

sibleSans alimentation. Taille

moyenne de 9 cm

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Essais d'evolage

Fig. 73 - É,tang Srxo (Jupaliri).Le maïs récolté, le champ est noyé etempoissonné jusque la procha'ine cul-rure (Territoire de Mahagi)24 .I .54

Fig. 74 - Diguettes érigées en fond de oallée en oue de réaliser

9l

Territoires

Dlugu

Paulis

Mahagi

Aketi

BambesaBambesaBambesaFaradje

DjuguNiangaraPaulis

AketiBambesa

De L001StanleyvilleAketiMahagi

BambesaBambesaMahagi

Aketi

Faradje

Faradje

Productionskg/ha/année

Dates des Ivloanges I

Plus de 2.000 kglhalannéeNiokolo

Tsetsere

Nzoroko

Oria

Niokolo

MopomePitiaBanganaPoste

BakuluGuseoNzeke

NiokoloMafa

à 2.000 kglhalannéeLumbulumbu

INiokolo I

Muda

PodogaBebungaRieda

Poste

545

730

990

520

660876840560

720660787

6201.000

septembre1953

nov. 1953

nov. 1953

décembre1953195319531953

fév.1954

mars 1949iuin 1953juil. 1953

I 9531953

juil. 19s5

)anvler1952

avril 1953

avril 1954

Remarques

Nourri. Plus gros TiIaPia:37 cm/1.050 g

Sans alimentation

Sans alimentation

113 de Clarias eT Hemi-chrornis

Nourrissage non contrôléid.id.Nourri

NourriLégèrement nourriNourrissage non contrôlé

Nourri. Pêche à l'hameçon

NourriNöurriNóurri

Nourrissage non cont¡ôléNourrissage non contrôléNourri

T. maoochir de 335 gmaximum Clarias etH emichr omis abondants.Nourris au son de riz.

Nourri (90 kg de déchetsde cuisine et arachidespar semaine pour cetétang de 10 ares)

Abondamment nourri.Tailles variant de 8 à32 cm

1.8901.2291.200

1.2581.5401.130

3.500

4.890

9.r65

La moyenne des productions renseignéespal d,nn¿e. Ce n'est pas la productivité moyennd'ailleurs selon les conditions de culture, et Iation d'un éfang, s'il est amendé' fumé et nourri, est énorme, et n'estplus guère fonction de sa capacité biogénique primitive.

b) DiscussionLes < rapports de vidange )) consultés ne sont pas touiours

établis avec bêáucoup de rigueur : ils ne tiennent pas compte des

vols complètes, etc. Les productions

expr vraiment comparables entre elles

que voisins de t ha et des durées de

production voisines d'un an.

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Exploitation des étangs

Fig. 75 - Pêche à la senne. Mission catholique de Geti(Terrtto'ire de Bunia) 22.10.53

Fig. 76 - Pêche à la nasse métallique.Plantation Co¡¡sraNrrNov (Territoire de Wamba) 16.11.52

Fig. 77 - Vidange classique. Aztant de glisser dans la pêcherie, le poissonse rassernble deztant le-moine, dont la maçonnerie s'aperçoit sur lagauche (Wangermée, Elisabethoille, mars 1950 )lPhntn Sppr¡rnç Prccrnnr p\

93

Néanmoins les chiffres cités fixent suffisamment les iclées sur laproduct'iøitti pratique des pièces d'eau, et montrenr que près de la moitiédes récoltes connues se sont situées entre 100 et 500 kg/ha/année :

I I o/" des étangs ont produit de 0 à 100 kg/ha/année49 o/" t D ) ,) r 101 à 500 ll

30 % D )) D )) u 501 à1.000 t9 o/o , ) ) r r 1.001 à2.000 ))

I "¡á des étangs ont produit plus de 2.000 kg/ha/année

Si I'on compare nos moyennes avec celles des autres pays (t),elles paraissent assez faibles :

Sud de la Chine 4.400 kg/ha/annéeMalaisie 3.900 kgHong-Kong. 2.000 à 4.400 kgPalestine 1.350 à 2.000 kgPhilippines 500 à 1.000 kgIndes 1.350 à 2.000 kg

Il faudrait toutefois, pour faire une comparaison valable, con-naître le genre de pisciculture pratiqué dans ces régions.

Les facteurs influençant la prodúction sont multiples : valeurbiogénique de I'eau, superficie de la pièce d'eau, aménagementtechnique de l'étang, importance de la mise en charge, fréquence dela mise à sec, perfection de la vidange, durée de la mise en charge,vieillesse de l'étang, intensité du nourrissage, présence de poissonsprédateurs (Hemichromis fasciatus) et d'insectes nuisibles (Distycusmørginalis ) ...

Démêler leurs influences réciproques demanderait une longueétude et de nombreux étangs expérimentaux. Mais on sait déjà que :

l) Les plus petits étangs, avec de fortes mises en charge et des duréesde production relativement courtes, donnent les meilleurs résultats;

2) La carence d'un seul føcteur de production suffit à abaisser considé-rablement le rendement.Par la loi du minimum, la production est en effet en corrélationdirecte avec le facteur le moins favorable. Et précisément, dansla Province Orientale, la plupart des eaux sont pauvres. Les ana-lyses ci-après montrent la faible densité des sels calcaires erl'absence parfois totale de PrOu qui est cependant un élémentvital essentiel.

D'autre part, la pauvreté des eaux jointe à l'exportation d'élé-ments biogéniques répétée lors de chaque vidange, conduit lesétangs à produire de moins en moins, coÍune f illustre parfaitementla fig. ci-contre.

A ce motif d'ordre chimique s'en superpose souvent un autred'ordre psychologique : si la production d'un étang diminue, f intérêtque le pisciculteur amateur lui porte, fléchit. Il ne soigne bientôtplus son étang de sorte que la production diminue davantage encore...

(r) C. HararN, Quatre années d.'exploitation piscicole du Congo åeþe,'Élisabethville(14141 19sl)

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Fig. 78 - Vidanged'un étang indigène à Cria'

La Pêcherie,en matériaux locaux,comporte une nasse

en bambous(Tenitoire d'Aru)

10.11.53

Fig. 79 (en haut) - Pisciculture de la Malengoya à- Kuleponge' ex4loitée en régie C.A.C. Le oersant des

7.12.s5

Fig. 80 (en ées rongées et-

de tiges effeuillées PatTilapia Nou(Tenit

I

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oÉcnoissANcE DE pRoDucrivirÉ ogs ÉI¡NGS

tt*rr1sI" Aketi-Niokolo2. Banbesa-PitiaJ. Banbesa-BaDgana

4. Banbesa-Mopone

5. Paulis-Nzoroko6. Bambesa-I¡ikonbe

?. Aketi-Niokolo8. Ba¡tbesa-l'tanegw¿

9. StanleYville-I¡¡nbulunbuI0. Buta-C.E.C.lI. Banbesa-l'faÈulnt

12. Eondo-zatYa11. DJugu-Ltilieba

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(ÙrnfrElr

Fig. 82

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S"äË *.o 9.ã s!t..S

No" des sondages (1) 106 229-l 229-2

End¡oits

Riv.Vida

Mahagi(Luga)

Riv.YonaDjugu(Petro)

Ruiss.Borobire

Bunia(Makabo)

Riv.Lolwa

Mambasa(Lolwa)

Rir'.Adusa

Mambasa(Adusa)

Sourceétangkm7

Mambasa

Riv.Kokoio'!(i atsa

(Kokoro)

EtangImaAba

(Kakwa)

Ruiss.BogodaDjugu

(Valentino)

Ruiss.\(/adaDjugu

(Aruda)

Zones piscicoles (r)

Son.."NitratesNittites ........:CaO ...Mgo .

KCI * NaClFrOs I Al2O3Dureté totaleMatières organiques .....

Néant

24,60 ngl

8,4 mg/l'7,24 mgll

102,0 mg/l12,50 mgll

Néant

21,32

17,3612,!0

Néant1 8,00

Néant

28,7O

9,808,14

Néant5,00

TracesNOIì

dosables

NéantNéant

)

6,00

7o1,918 mg/

Tracesnon

dosables

NéantNéant

)8r07,24

16,006o

rzpo4,34

20,00

!

rz,oo4,34

t 2,006o

6,00

8o2,019

'o!o8,509,05,yo

{

(t) De 91 à 106, analyses faites au laboratoire de I'O.P.A.S. à Bunia; 229-l et 229-2 : anaiyses faites par ie Service de I'Hygiène à Stanleyville.(2) Les eaux de la Province Orientale peuvent se classer en 6 zones piscicoles, numérotées de I à VI. La zone III est la meilleure (cf. chap. I, $ 6).

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4)

a)

98

On n'insistera donc jamais assez sur I'impérieuse nécessité qu'ily a d'amender, fumer et nourrir une pièce d'eau ainsi que sur l'intérêtconsidérable d'une mise à sec prolongée combinée à l'évolage.

Rentabilité des étangs

Coîtt d'un étangLe coût de construction d'un étang est des plus variable : de

40.000 fr à plus de 100.000 fr l'ha (1) suivant le type d'étang, latopographie des lieux, la couverture végétale, le but poursuivi.Septante mille francs I'ha poì.rr un étang bien fait, avec moine,pêcherie et assiette aménagée constituent une moyenne.

trl est préférable de calculer l'amortissement sur 10 ans car ladégradation des étangs en Afrique nous semble rapide: coups d'eau,déprédations, atterrissements, végétation aquatique envahissante, etc.

b) Bilan d'exploitarionIl est proposé dans le tableau ci-après, établi sur des bases

moyennes, à savoirCoût de l'ha d'étang . . .

AmortìssementProcluction naturelleProduction artificielle

Quotient nutritif du son .....Prix de vente du poisson. . . . .

70.000 fr7.000 fr l'ande 250 à 500 kg/ha/anproportionnelle au nourissage au son de riz, compté

à 1 fr la Þo rendrr715 fr le kg

Le bilan est, bien sûr, fortement influencé par le choix desbases déterminant les éléments du prix de revient. Pour chaque étang,le prix de revient du poisson cloit être recalculé suivant les donnéeséconomiques de l'endroit.

Quoi qu'il en soit, on constate que, pour un étang donné, lebilan s'améliore en même temps-que croît I'intensité de l'exploi-tation (clu moins iusqu'à un optimum qui serait encore à déterminer).

c) RentabilitéEn règle générale, il faudra donc considérer que - sauf excep-

tions - des étøngs exploités en pisciculture extensive ne sont pasrentables. Quant aux piscicultures intensives, elles peuvent êtrerentables aux conditions choisies dans le bilan ci-Cessous, en admettantque la nourriture soit disponible et le poisson valorisable sur placeà des prix satisfaisants : il est à noter que ces conditions ne serontgénéralement remplies qu'autour des grands centres et autour desusines (minoterie, brasserie, huilerie).

Une première exception très importante relative à la non-renta-bilité des exploitations doit être faite pour les viviers indigènesou le nourrissage ne consiste qu'en la vaiorisation des déchets decuisine et de villagc sans valeur commerciale, et pour lesquels les

(1) Jusque 5.000 fr I'are pour des étangs d'expérience

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100

soins d'entretien sont donnés) non par une main-d'æuvre salariée,mais par le propriétaire lui-même.

Prenons un exemple précis, soit l'étang de l'Engbimbiti àI(uleponge-Bambesa, dont les caractéristiques sont :

Superficie : 5 aresValeur : 300 i/h à 15 fr : 4.500 fr f)Nou¡riture et amendement : feuilles de patates et de manioc. Cendres de foyerAmortissement : 10 ans, soit 450 fr I'anProduction (vidange de ianvier 1955) : 30 kg de poisson estimés à 15 f¡ : 45O fr

Le bilan s'équilibre mais on voit combien il est imporranr, enmilieu indigène :

l) de réaliser des étangs rustiques peu coûteux (voir les instructionsen la matière);

2) de nourrir le poisson.

IJne seconde exception pourra être faite pour les pièces d'eaune servant que secondairement à la pisciculture (barrages de retenuepour irrigation, usinage, etc.) ou combinés avec l'évolage, car l'amor-tissement des travaux hydrauliques se partage alors entre plusieursspéculations.

De toute façon, les recommandations suivantes sont à faire :

1) Exploiter les étangs le plus inrensivement possible. (Étangs petits,courtes mises en charge, charge maximum, nourrissage abondant);

2) Préférer f intégration de la pisciculture dans un complexe agricoleou industriel quelconque de façon à amortir les travaux hydrau-liques sur plusieurs spéculations.

5) Note technique

a) Méthodes de piscicuhure

De nombreuses méthodes de cukure du Tilapia onr éré étudiéesdans différents pays, en Asie et en Afrique.

Si ces méthodes présentent un grand intérêt scientifique, leurintérêt pratique est souvent moindre, car sur ce terrain, particuliè-rement en milieu indigène, il est bien malaisé de les appliquer àla lettre.

Le but poursuivi est cependant simple : faire produire auxétangs le plus de po'isson possible. Pour l'atteindre, de nombreusesfautes, trop souvent commises par les pisciculteurs, devraient êtreévitées. Parmi les principales, citons les quatre suivantes :

- a Mise en chørge insuffisante, ce qui a pour inconvénient de nepermettre à l'étang d'atteindre sa charge maximum que très tard) oumême jamais, si les prédateurs sont abondants et les alevins déverséstrop petits.

On trouvera dans la littérature (11), (18) la façon de calculer lamise en charge exacte d'un étang.

101

Pour I'Uele forestier, si l,on admet, avec y. Marnrru (1), uneproduction narurelle de 400 kg/ha/année er si l'on escompre obtenirdes poissons de 0,1 kg après 11-12 mois de currure, it faudråit déverseren principe, par ha d'étang, 400/0,1 : 4.000 alevins, soit bien plusque ce que l'on fait habituellement.

, sans pêche ni vidange partielle,l'étang, nanisme des poissons,multiplication des insectes et

Les deux fautes citées ci-dessus sautent cependant aux yeux!Que dire d'un cultivateur semant son maTs ou son riz sans tenircompte de la densité du semis ni de l'écartement des lignes, et quivoudrait récolter 3 ou 4 ans après le semis... C,est là ceõendant uneaberration fréquente en pisciculture.

on a pu constater que les meilleures productions s'obtenaient,soit selon la r< méthode mixte , (4), soit en vidant rous les 6 moiset après empoissonnement abondant.

De tous, il semble que Tiløpia nilotica atteigne la plus fortetaille- Quant à Tilapia zilü, quoiqu'il se récolte souvent iort petit,la possibilité de le nourrir avec des herbes de brousse hachees lerend bien intéressant.

t du milieu. Comme exposé plus haut (S 3, 4), illaut les éléments chimiques exportés, sous peinede v baisser de plus en plus.

On les lui rendra sous forme de fumier, de compost, d,engraisou de jachère verte. Un chaulage préliminaire est prèsque torr¡ãrrcsouhaitable.

b) La question d¿s HemichromisHemichromis føsciatus Prns est un cichlidé prédateur excessi-

vement fréquent dans les ruisseaux et les étangs de I'IJele, du Districtde stanleyville et dans les Territoires de s7amba er'warsa en I(bali-Ituri. Il consorrune un

Bien que toujourscertains ont pensé qu'icontribuer à l'obtention

Se basant sur quelques productions obtenues chez les babuø enTerritoire de Bura, Y. Mar¡n¡u, Assisrant à la Division d,Hydro-biologie de I'INÉAC à Bambesa, précise < qu,il ne suffii pas

(r) Parce que situé en grosse forêt (L) cf. Bulletin Agricole du Congo belge, févríer 1956, p. 135.

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l02

ci-après :

Concurrence Hemichromis fasciatus Prns - Tilapia sp'

Construction des étangs

Fig. 85 - Moine préfabriqué. Poids pourt I nt de

haut : 300 kg. Prix : 1.000 fr(Terriroire de Wamba) 15.12.55

Fig. 86 - Adduction d'eau rustique en bambous.

On remarquera les patates douces couorant ladigue. Pisciculture de la Malengoya(Territoire de Bømbesa) 7.4.55

(d'après Y. MATHTEU)

Þlangslo Hemichromis

fasciatus(en poids)

Longueur moyennedes TilaPia

Productionen

kg/ha/an

0 T. melanoPleuraT. macrochirT. andersonü

9,6 cm916 cm

17,2 cm

346,5

) ')) T. melanoPleura 9,1 cm 31 5,0

5 /.5 T. melanoPleuraT. macrochir

13,8 cm20,7 crr

453,0

Bungumu 9,62 T. melanoPleura 24,6 cm 220,O

28,00 T. rnelanoPleuraT. vnacrochir

22,9 cm23,9 cm

243,0

Mopemba 33,30 T. macrochir 18.4 cm 80,0

I1 conclut : (( la quantité optimum d'Hemichromis doit se situer

enrre 5 er 10 % (en poìas) de la production de l'étang. Pour récolter

des Tilapia¿e'iSò àZOO g',en comptant sur une moyenne de75 Hemi-

chromis äu kg, le nombre d'Hemichromis føsciøtus doit être à peu près

àgal au norãbre de Tilapia au moment oìr ceux-ci commencent à

se reproduire )).

c) Construction des étangs

La première condirion de réussite est d'avoir des étangs bien faits.

Heureusement, cela ne veut pas nécessairement dire coûteux et

compliqués, bien au contraife. L'essentiel est de réaliser une pièce

d'eai nmlement aidangeable et alimentée paI un débit réglable et

jømais excessif, car une mise à sec parfaite, parfois prolongée, est

nécessaire af,n de Permettre :

I - le contrôle de la faune aquatique (élimination des organismes

nuisibles, des poissons prédateurs' etc);

2 - le conrrôle du peuplement en Tilapia afin de l'adapter à lacapacité de Production de I'étang;

3 - la minéralisation de la vase organique par son exposition à

l,air et à la lumière. ce n'est en effet qu'à ce stade qu'elle iouelerôled,engraispourlephytoplanctonetlesplantesaquatiquessubmersées.

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104 105

Sauf en pays froid (climat cf. - voir ch. I, $ 4, 3), il n'est pasnécessaire d'avoir 2 à 3 m d'eau à ia digue; de 0,30 à 1 m convientparfaitement; ainsi, le volume des digues et des maçonneries peutêtre considérablement réduit.

I1 est utile de standardiser rigoureusement les dimensions detoutes les grilles et planchettes, aussi bien des moines que cles pêche-ries et bouches d'alimentation diverses, afin qu'elles soient aisémentinterchangeables. Il est parfois indispensable d'aménager, à côté eten amont d'un étang de production, une pièce d'eau de quelquesdizaines de m2, alimentée si possible par une source particulière.Elle doit être parfaitement vidangeable et communiquer facilementavec l'étang de production par une digue en percée munie d'untreillis moustiquaire.

Cette petite pièce d'eau sert à stocker les alevins et les géniteurs,ou permet de faire aleviner les Tilapia sur place, à I'abri des poissonsprédateurs.

Il est utile de construire un escalier sur la digue, permettantde remonter de la pêcherie pour redescendre au moine sans abîmerle talus et I'enherbement.

Si I'on est obligé de recourir à des barrages (voir ch. I, $ 3, 2),il faut les équiper d'un déversoir suffisant. I1 n'estr pas exagéré qu'undéversoir ait 10 m de large, mais une profondeur très faible, defaçon que par la mince tranche d'eau éliminée, le poisson ne fuie pasmalgré l'absence de grille. I1 est en effet inutile et d'ailleurs dange-reux d'y mettre un treillis qui risque toujours de se boucher.

L'emprunt de terre pour un barrage se fait, non vis-à-vis de ladigue, mais principalement un peu en amont et en contre-bas. Lasurface ainsi dégagée agrandit d'âutant la superficie de I'étang etménage automatiquement le tracé du déversoir.

Il est possible de combiner déversoir, moine et pêcherie : lesfig. 88 et 89 montrent le déversoir en béton armé, combiné de la sorte,qui équipe le barrage de la Malengoya à I(uleponge-Bambesa. Cebarrage présente la particularité d'être arqué et creux (fig.90). Dans lecreux passe le noyau en argile de la digue, de sorte qu'aucune infiltrationn'est possible. La largeur utile du déversoir atteint 12m le long du seuii.

La construction des étangs peut se laire mécaniquement, maisl'emploi de la machine ne supprime pas tout recours à la M.O.I. Sil'abattage, le débardage de la forêt et le gros terrassement sont à

confier de préférence au bull-dozer, le finissage doit se faire à lamain, de même que la base de la digue sur sol mou.

Les transports de terre à I'aide du bull-dozer doivent être trèscourts. Aussi en dérivation, la machine travaille-t-elle dans le sensde la largeur de l'étang à creuser, et cette largeur correspondra à ladistance parcourue en marche arrière pendant le relevage de lapelle, soit de 8 à 15 m. A condition de savoir réparer rapidement lesavaries mécaniques, les avantages de la mécanisation sont énormes :

gain de temps considérable et soulagement de la main-d'æuvre.

Déversoirs

(Photo H. RlNsoN)

Fig. 87 - Trop-plein de la NyamalongaCentre d'alevinage de Malonga, Katanga, 1954

Fig. 88-89 - Déztersoir en béron armé, de 12 m de longueur d'arc, an)ecmoine de z:idange, placé au centre de la digue du barrage de la Malengoya(Territoire de Bambesa)1.8.55

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106Construction des étangs

Fig. 9l - Préparation de l'assiette au bull-dozer.La terre repoussée formera ùigue. Pis'ciculturede lø Malengoya (Territoire de Bambesa)20.1.55

Fig. 92 - Mise à nioeau de la digue, dont le contourø été souligné. Les racines qui subsistent encoresont enlezt¿ies à la main. Photo prise de I'intérieurde l'étang. Pisciculture de la Malengoya(Territoire de Bambesø) 1.2.55

BARRAGE. DEVERSOIR DE LA MALENGOYA( renn oe BAMBEsa

,,

II. vuE eH

.ßÑ.

Fig. 90

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108

Cependant, les digues réalisées à la machine sont plus poreuses que

celies élevées à la main; il est vrai qu'avec le temps, la porosité

s'atténue. D'autre part, les étangs, une fois parachevés, reviennentsensiblement au même prix.

$ 4. Production totale du poisson dans la Province Orientale

Pour clore le chapitre III, nous résumons dans le tableau suivantles principales réalisations piscicoles de la Province Orientale et nous

indiquons la production totale de poisson réalisée en 1955 :

Productionde poisson frais

ou équivalent fraisen tonnes)

9.302

209

10.638

Centres-pilotes de pêche :

Sasi-BambesaWede-Niangara .... ....

Estimation pour les autresbiefs de pêche :'Wagenia-Stanleyville. . . -

Lokele-Stanleyville .....Autres .

Total .

Superficieen

ares

109

11.500.000 kg de poisson (frais ou équivalent-frais) furent doncproduits en 1955, soir seulement 5 kg par habitant et þal q,n!

C'est dire combien la carence est encore prononcée et combientoutes les sources possibles de poisson doivent être rapidementétudiées et convenablement exploitées. Si les 20.000 km2 de coursd'eau de la Province Orientale produisaient 10 kg à I'ha, iis four-niraient à eux seuls 20.000.000 kg de poisson par an.

CHAPITRE IVRésurné et conclusions

1) Le rnilieuL'étude du mikeu limnologique de la Province Orientale montre

que celle-ci peut se partager en six zones piscicoles (voir carte-dépliant), conditionnées principalement par la nature du sol etidentifiables extérieuremênt à la vésétation :

t't 5

Zone I

Zone lI

Zone III

Zone IV

Zone Y

Zone YI

Végétation à Cyperus papyrus. Sol granitique. Eauacide. Vase Dy. Pollution organique I

Végétation à Cyperus latifolius et graminées pauvres.Eau légèrement acide, peu tamponnée. pH voisin de6,5

Végétation à Phragmites Mauritianus. Sol et eauneutres ou basiques. Petites crevettes (Caridinanilotica Rovx) abondantes

Forêt inondée ou marécageuse. Eau acide à très acide.pH variant de 4,5 à 6,1. Pollution organique

Forêt de terre ferme. Eau acide, peu tamponnée. pHvariant de 5,75 à 6,5

Forêt de terre fe¡me sur sol alcalin. Eau neutre oualcaline, bien tamponnée . pH va¡iant de 7,5 à 8,0

Faible à nulle

Moyenne

Grande

Faible

Moyenne

Assez grande

290110300

718

Pisciculture

Centresd'alevinage

Situationd'ensemble

3 centres principauxYaekama-Yan-gambi .

Bambesa.Diugu .

2 centres secondairesGene-Gene-Stan-leyville .

Guseo-Niangara .

Total .

District de Stanley-"illc

District de I'Uele . .

District de Kibali-Ituri . .

683427

76172

Le lac Albert peut être considéré comme faisant partie de lazone III; c'est un bassin de pêche riche et productif, à eau saline(+ 500 mg de NarCO, au litre), basique (pH de 8,5 à 9,2), abritantun abondant plancton à chlorophycées.

Les cours d'eau, de par la disposition du bassin hydrographique,se rattachent en majorité aux zones II, IV et V. Leur valeur piscicoleest relativement basse, particulièrement en forêt; la pêche ne peuty être aussi abondante qu'au lac Albert.

Conclusions

1. Seule lazone I ne convient guère à la pisciculture du Tilapia.Partout ailleurs, le milieu se prête à l'établissement d'étangs, parti-culièrement dans les zones III et VI.

1.493

175302

239

716

4.33013.03 7

14.71)

Productionévaluée 320ha x ll2ton¡elhalannée ..

Pêcheries européennes ...Pêcheurs indigènes :

a) Coutumiersò) Villages modèles

(Driggi et Niamavi)

Total .

Production totale de Ia Province O¡ientale (1955) . ' ' ' ' ' 1l'516 tonnes

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2. Le lac Albert est un bassin riche et productif se râttachantà la zone III.

3. Les cours d'eau, appartenant dans l'ensemble aux zones II,IV et V, sont de valeur piscicole peu élevée.

2) Situation et production

En fin 1955, la Province Orientale avait à son actif les réalisations

suivantes :

Trois centres d'alevinage principaux et deux centres secondaires.En y ajoutant les étangs de démonstration et de production répartisdans les différents Territoires, la Province totalisait 716 étangs

couvrant 320 tra.Depuis fin 1955, de nombreux étangs individuels sont réalisés

chaque mois à Aketi, Aru, Bambesa, Paulis, \Øamba, conformémentà la nouvelle politique piscicole poursuivie'.

Deux villages modèles de pêche étaient en activité à Kasenyiet Niamavi (Lac Albert), ainsi qu'un atelier provisoire de barques àI(asenyi et deux centres de pêche sur l'IJele (Sasi-Bambesa et

Wede-Niangara).Quinze pêcheries européennes fonctionnaient au lac Albert. Leur

production aurait atteint au plus quelque 9.300 tonnes contre1.300 tonnes pour l'ensemble des pêcheurs indigènes.

La production estimée des rivières et des étangs n'aurait pas

atteint l'ooo tonnes' concrusion

La production totale de la Province orientale en 1955 aurait été

de 11.500.000 kg de poisson frais, soir 5 kg par an et Par høbitant.

La quantité est donc bien insu.ffisante. Produire de plus en plus

de poisson est donc un but à réaliser d'urgence'

3) Programme

La production de poisson peut être augmentée.Au lac Albert, il faut exiger de chaque pêcherie un minimum

d'équipement et réglementer l'usage des engins de pêche de façonà protéger au maximum le poisson et à porter le plafond de pêche

de 10.000 à 12.000 et même à 14.000 tonnes/année'Simultanément, la rationalisation de la pêche doit être poussée

au maximum, afrn d'abaisser les prix.Chez les indigènes, l'amélioration de la pêche ne peut se faire

sans éducation sociale et commerciale parallèle; c'est pourquoi Ie

programme comporte rouPant de

ZO á gO parcelles ind le Pêcheurcongolais à tendance d'ceuvre et

son-matériel, sous la e la Pêche'De plus, un Centre pilote de pêche est en cours de formation à

Kasenyif son atelier de barques doit fournir au natif un canot capable

111

d'affronter le lac en toute sécurité, afin que l'exercice de la pêchene se limite plus aux eaux côtières.

En pisciculture, 7I faut obtenir la collaboration bénévole des

indigènes au creusement des milliers d'étangs nécessaires à ieuralimentation. Notre action doit se borner à l'établissement d'un canald'alimentation, le long duquel un ou deux étangs modèles sontréalisés à titre d'exemple; les habitants poursuivront cet aména-gement selon leurs besoins.

Les pièces d'eau que recommande le programme piscicole,petites et indioiduel/es, doivent être simples et peu coûteuses, de façonà pouvoir être réalisées pff I'indigène lui-même. Les étangs clas-siques, construits en tout ou en partie par l'européen, ne sont niadoptés, ni imités par l'autochtone.

Le programme ne néglige pas la pêche dans les cours d'eau. Sonétude est en cours dans quelques centres choisis (Sasi-Bambesa,Wede-Niangara, Poko). Les rivières sont relativement pauvres, maiscomme elles couvrent dans la Province Orientale près de 20.000 kmz,la production d'un tel ensemble peut être appréciable, d'autant plusqu'elle s'obtient sans dépenses considérables, t< le pêcheur, l'eau et

le poisson r¡ étant naturellement présents .

Conclusions

1. L'organisation de la pêche au lac Albert constitue actuellementla partie la plus importante du programme. En vue d'augmenter lesrendements et abaisser les prix de revient, l'efficacité de la pêchedoit être sans cesse améliorée.

2. Seule une pisciculture basée sur l'étang individuel d'un typetr'ès simple doit être retenue. Dans les régions à peuplements densesoù les protéines animales sont rares) la collaboration volontaire etbénévole de I'indigène est acquise.

3. La pêche en rivière est étudiée dans quelques centres choisis,en vue d'étenclre son organisation à l'ensemble du réseau hydro-graphique, dont la superficie totale est telle que sa production glo-bale pourrait être intéressante.

4) Études

Il faut augmenter la production de poisson, mais avec discer-nement. Si les 20.000 km2 de cours d'eau de la Province Orientale,à raison de 10 kg/ha f année, peuvent fournir 20.000 tonnes de poisson,il faut s'assurer qu'ils le feraient sans overfishing.

En pisciculture, il faut insister sur les conditions à remplir pourobtenir en étangs des rendements suffisants et soutenus d'au moins500 à 1.000 kg/ha/année.

Au lac Albert, il est nécessaire que la législation prévoie l'éta-blissement de statistiques exactes) sans lesquelles I'allure de la pêche

et ses répercussions biologiques ne peuvent être décellées.

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La limnologie congolaise doit donc être étudiée d'abord. C'estla raison d'être des Centres pilotes de pêche (I(asenyi, Bambesa,Niangara), des Centres d'alevinage (principalement ceux de I'INÉACà Yangambi et Bambesa) et des Missions hydrobiologiques envoyéesrégulièrement sur place, notamment la Mission Kivu-Édouard-Albert, conduite par A. Cepenr en 1953-54. Ces organismes ontdéià à leur actif un bilan scientifique des plus précieux.

Il n'incombait pas à la présente étude d'en exposer les résultats.Elle s'est bornée à recueillir et étudier les enseignements tirés dela pratique routinière de la pêche et de la pisciculture; ils pourrontorienter les recherches scientifiques à entreprendre.

Conclusions

l. En matière de pêche en rivière, les statistiques de pêche etl'inventaire de Ia faune sont à poursuivre afin de juger des possibilitésde production.

2. En matière de pisciculture, la rentabilité des étangs et lemaintien régulier de leur fertilité est à étudier par priorité.

3. Au lac Albert, l'étude scientifique du milieu est déjà bienavancée, grâce à la mission KEA. La législation de pêche doit exigerdes statistiques exactes de manière à suivre avec précision l'influencede la pêche sur l'équilibre du milieu.

5) Conclusions généralesComme dans toute l'Afrique Centrale, une carence en protéines

animales se manifeste dans la Province Orientale.Il importe de trouver une solution à cette situation, d'abord

parce que c'est un devoir humain, ensuite parce que le développe-ment économique rapide de cette 1égion demande de plus en plusune main-d'æuvre bien Dortante.

Or, lø PÊCHE et tà pISCTULTURE sont pørmi les solutionsIes plus recommandables.

La pêche, parce qu'elle n'est que la mobilisation logique etintensive de facteurs de production naturelle à grands rendements.

La pisciculture, parce qu'elle þeut rapidement donner une trèsgrande quantité de protéines sur une très petite surface.

***Quel que soit l'aboutissement politique, économique ou social

de l'évolution africaine, ce sera un atout remarquable de notre ceuvrecivilisatrice que d'avoir enseigné aux populations noires à améliorerla pêche, et surtout à dépasser cette forme de cueillette pour réussirune spéculation plus habile : la culture du poisson.

Chaque indigène ayant un vivier devant sa case aura pour sa

part, participé à ia marche en avant de l'humanité cherchant à se

libérer des incertitudes matérielles de la vie primitive.Stanleyville, le 19 mars 1956.

113

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Bambesa, s. d. (compilation de documents fournis par les Sociétés minières etd'études de P. Foun¡¡¡RrER et H. pB R¡uw)

(24) Cartes des sols et de la végétation du Congo Belge et du Ruanda-IJrundi (Nioka)INEAC, Bruxelles (1954)

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Summarv and Conclusions

l. Environrnent.

The study of the limnological enaironment of the < Proaince Orien-tale ¡ shows Lrs thqt ir is to be diøided into s/x piscicole regions (see foldedmaþ), which are chiefly conditioned by the nature of rhe soil and may be

identified owtraardly because of different aegetation.

Zones Characteristics

Zone I

Zone II

Zone III

Zone IV

. Zone V

Zone VI

Cyperus papyrus øegetation - Granitic ground. -Acid water : pH betzoeen 6 and 6.5 - Dy slime -Organic pollution.

Cyperus latifolius and poor gramineous uegetationLightly acid z/rater - Little alh.aline reseroeÐtr{ near 6.5.

Phragmites mauritianus øegetation - Neutral'orbasic water : þH between 7 and 8.5 and oaer -Srnall shrirnps (Caridina nilotica Rovx) abounding.

Flood,ed or marshy forest - Acid to oery acid uater :pH between 4.5 and 6.1 - Organìc pollution.

Main land Jorest - Acid water,little alkaline reserae :pH between 5.75 and 6.5,

Main land forest on alkaline ground - Neutal oralkalíne water, good alkaline reserle : pH between7.5 and B.

Low to null

Mediunt

Hish

Lou

Medium

Rather high

Løke Albert may be considered qs pqrt of zone III ; it is a yich andproductioe fishing bøsin, with salt wa,ter ( + 500 mgr Na2COB per lirre),basic (pH from 8.5 to 9.2), contqining an qbundant choroþlrytcea plancton.

Accordirry to the lie of the hydrographical bøsin, riøers are chiefiysituated in zones II, IV and V. Their piscicole value is rather low, parú-cularly in the forest ; there fishing cannot be so abundant øs in Lake Alberr.

Conclusions :

7. Zone I only is but little conztenient to Tilapia pisciculture. Eaery-where else, emsironmsnt is proper to the establishment of ponds, particu-larly in zones III and VI.

2. Lqke Albert is a rich and productiøe bøsin, connected w,ìthzone III.

3. Ripers belonging on the whole to zones II, III and V haoe a lowþiscicole ztalue.

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2. Situation and production.

At the end of 1955, the u Proztince Orientale > registered thefollo-zaing realizations

Three principal aleainage centres and two secundary centres.

When adding demonstration and production ponds, displayed overthe different Territories, the t Pyoaince Orientale ¡ hqd 716 ponds,coztering 320 Ha.

Since rhe end of 1955, many indiztidual ponds are being reølizedmonthly at Aketi, Aru, Bambesa, Paulis and Wamba, according to thenew piscicole policy pursued.

Two model fishing z.tillages u)ere on actiue seraice at Kasenyi andl{iqmqai ( Lake Albert), as well as a proaisory bqrk workshop at Kasenyiand t'uro fishing centres on Uele (Sasi-Bambesa and Wede-l'Jiangara) .

Fifteen Europeøn fisheries were work'ing near Lake Albert. Theirproduction would haae reached some 9.300 tons to 1.300 rcns for thewhole of natipe fishers.

Estimated production of riaers and ponds would not hø'ue reached1.000 tons.

Conclusion :

IYhole 1955 production of the < Province Orientale ¡¡ zDould havebeen some 11.500.000 kgs of freshfish, be it so 5 kgs. per yaer and perinhabitant.

The quøntity is quite unsetisfactory.Producing more and more fish is an aim quickly to be realized.

3. Prograrn.

Fish production cqn be increased.

As to Lake Albert, a mininxum outfit has to be required from eaery

fishery and regulations haoe to be made for the use of the fishing-gear,in order to protect fish at the utmost ønd bring the fishing production

from 10.000 ro 12.000 and ezten to 14.000 tons þer year.Simuhaneously, rationøliza.tion of fishing must be pressed forward

at the utmost, to let prices dou.tn.

By the netiles) fishing cqnnot be improz:ed without parøllel socialand commercial education; that is why the progrøm includes the esta-blishment of model villages gathering 20 to 30 indiztidual lots of 50 ares,on wich the natiae fisher of industrial tendency settles with his labour qndimplements, under technicøl supervision of the ¡ Seraice de lø Pêche <.

Moreoz.ter, a þilot fishing-centre is being created at Kasenyi; itsbark-workshop hqs to supþly the nq.tiae with q cqnoe qble to sail safely,so qs not to confine fishing to shore wa.ters.

1z pisciculture, ztoluntary nqtiae contríbution to the digging of thethousand ponds necessary to their feeding is to be obtainded.

tt7

Our work must limit itself to the setting up of a feeding channel,along which one or tzpo model ponds hazte to be dug ; inhabitants willfollow after this disposition according to their needs.

Ponds recommended by piscicole program, small and individual,ought to be simple and cheøp, in order to allow the native to create them

himself .

Clqssical ponds, completely or þavtly dug by the European areneither adopted, nor copied by the nqti'ue.

The progrøm does not neglect fishing in rivers. Its study is goingon in a few selected centres (Sasi-Bømbesa, Wede-l'Jiangqr&, Poko).

Running u)a.ters are relatiaely poor, but as they cover about 20.000kmz in the << Prapince Orientale >, the þroduction of such a whole canbecome øppreciable, more especially as it could be obtained without consi-derable exþenses, t fisher, water and fish < being naturølly þresent.

Conclusions :

I. Fishing organisation at Lake Albert forms at the present timemost important þert of the program. In order to increase outþut and to

lower net-costs, the fficiency of fishing must be improved without cease.

2. Only ø pisciculture based on the aery sirqple indiaidual pondought to hold our qttention. In densely inhabited rbgions, where animalproteins &re sce.rce) aolutary nati'ue contribution is acquired.

3. Fishing in riaers is studied in ø few chosen centres) in order toextend its orgønization to the whole hydrographical river system> thetotalareaof whichis such a one thot its production might be interesting.

4. Study.

The production of fish ought to be increased, but with discernment.If the riaers expending ozter 20.000 kmz of the < Proaince Orien-

tale ¡, et the rate of l0 kglHaf year, can supply with 20.000 tons of fi.sh,one should make sure that they could do so without oaerfishing.

In pisciculture) there must be insisted upon the conditions ¿o åe

fulfiIled to obtain sfficient and steady output in ponds, at least 500 to

1.000 kglHølyear.For Lake Albert, it is necessary thøt legislation should provide for

the establishment of accurqte statistics, without fishing proceedings andtheir biological repercussion cannot be reaealed.

Limnology of Congo ought then to be studied ü rtr$. Thal is theyeason why pilot fishing centres (Kasenyi, Bambesa, I{iøngøra), øleai-nage centres (chiefiy of Inéac at Yengambi and Bømbesa) exist andhydrobiological missions are regularly sent on the sþot) especially theKiau-Edouard-Albert Mission under the lead of A. Capart in 1952-54.

Those organisms ha'ue already to their credit a most þrecious scien-tific balønce. Present study, howeaer, being no scientific work, had not toexpose the results. It has limited itself to collect and study the lessons

deriped from routine fishing practice, which can set scientific researchon the wa\).

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Conclusions :

t. In riaer-fishing møtters, fi'shing statistics and fauna inztentory

haae to be contínued, in order to estimate of production possibilities.

2. As to pisciculture, the outqut of the ponds and the regular main-tenqnce of their fertil:ity haae a right to q, speciql study.

3. At Lake Albert, the scientific study of the enoironment has

already adpanced considerably, thanks to KEA mission. Fishing legisla-tion has to require exact statistics as to follow with precision the infi.uence

of fi.shing on the balance of the enoironment.

5. General conclusions.

As in whole Centrql Africa, q considerable zþant of animal proteins

manifests itself in the << Proaince Orientq.le )r.

A solution for this situation has to be found, first becøuse it is ahuman duty, then, because fast economical dezteloprnent of this region

requires more and more healthy løbour.Nozo, frshing ønd pisciculture are some of the most commendable

solutions.Fishing, because it only mobilizes logicøl and intensizte factors of

na.tural production on ø large scale.Piscicuhure, because it may quickly giøe a gra'et deel of proteins on

q 'oery small place.

***

Whateper the political, economica'l or social end of African evolution,it will be a remarkable trump of our cipilization work if well haae learned

the bla.ck þeople to improoe fishing,'ønd abooe all, to go beyond this formof picking to succeed in a cleoer speculation : fish breeding.

Every natiÐe haoing q þond in front of its cøbin will haae his share

in the progress of men trying to liberate themselztes from material uncer-tainties, of primitiøe life.

Zusammenfassung und Schlussfolgerungen

l. Die Urnwelt.

Die Untersuchung der limnologischen Umwelt der Ostproz;inzerlaubt, sie in sechs høuptscichlich durch die Art des Bodens bedingte undciusserlich an der Vegetation erkennliche Fischzuchtbereiche øufzugliedern( siehe beiliegende Karte)

II

III

U

V

VI

Cyperus-papyrus V eg etation. Gr anit B oden. S auer-uasser : pH z;on 6 bis 6.5. Dy-Schlamm. Orga-nis che V erunr eini gung en.

Vegetation øoz Cyperus latifolius und Hungergräsern.Leícht saures Wasser, rnit geringen Säurebindungs-oervnögen : pH um 6.5

Phragmites mauritianus-Zøg etatíon. N eutr ales odèrbasisches lVasser : pH aon 7 bis 8.5 oder mehr.Kleine Garneelen (Carídina nilotica Roux) haufig.

Uberschwemrnungs- oder Sumpfwald. Saures bis sehrsaures Wasser : pH z;on 4.5 bis 6.1. OrganischeVerunreinigungen.

Urwald. auf festem Grund. Søueruasser mit geringemSciurebindungsaermögen : pH øon 5,75 bis 6.5.

Urwald auf festem, basichem Boden. Neutrales oderbasiches, gut sd.urebindendes Wasser : pH aon 7.5bis B.

schwach bis null

mittebndssig

gross

schwach

mittelmrissig

ziemlich gross

Der Albertsee kann als Bestandteil des Bereiches III angesehenwerden; er ist fischreich und fischproduzierend, salzhaltig ( + 500 mgNazCOgll), basisch (pH aon 8.5 b^ 9.5) und reichlich Chlorophycäen-plønkton enthehend.

Wegen ihrer hydrographischen Lage gehören die Wasserläufehauptscichlich zu den Bereichen II, IV und V. Ihr Físchzuchtwert istaerhäItnismässig niedrig, besonders im Urwald; in ihnen kann die Fische-rei nícht so ergiebig sein u;'ie im Albertsee.

Schlussfolgerungen :

I. Nur der Bereich I eignet sich kaum zur Fischzucht des Tilapia.AlIe andern Bereiche eignen sich zu Teíchanløgen, besonders die BereicheIII und VI.

2. Der Albertsee ist ein reiches und produzierendes Fischere'igebiet,der sich in den Bereich III einordnet.

3. Die Wasserlciufe gehören im allgemeinen zu den Bereichen II,IV und V, und hq.ben also einen geringen Fischzuchtwert.

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2. Zwstand und Production.

Ende 1955 wurden in der Ostprooinz folgende Verwirklíchungengezcihh :

Drei Haupt-und zwei Nebenzuchtbetriebszentren.

Zusammen mit den Modell-und den Zuchtteichen in den aerschiede-nen Bezirken, 716 Teiche mit einer Gesamtoberflciche aon 320 Ha.

Seit Ende 1955, werden jeden Monat aiele Einzelzuchtteiche inden Gegenden Ðon Aketi, Aru, Bambesa, Paulis und Wamba gebaut,dqrin der neuen Fischzuchtpolitik folgend.

Waren in Betrieb : zwei Modell-Fischerdörfer bei Kasenyi undNiamavi (Albertsee), eine vorläufige Bootwerkstatt in Kasenyi undzwei Fischereizentren am Uele ( Sasi-Bambesa und Wede-Niøngara).

F ünf z ehn eur o þ c)i s che F i s cher ei- B e trieb e f unkti onnier t en am A lb er t-see. Ihre Produktion habe höchstens ungefcihr 9.300 Tonnen betragen,gegenüber den 1.300 Tonnen aller eingeborenen Fischer.

Die geschcitzte Production der Wasserlciufe und Teiche habe nicht1.000 Tonnen erreicht.

Schlussfolgerung :

Díe ganze Production der Ostproainz muss ungefrihr 11.500.000 kgFrischfisch betragen høben, also 5 kg pro Jahr und pro Einwohner.

Diese Menge ist also sehr ungenügend.

Ma.n muss schnellstens mehr und mehr Fisch erzeugen.

3. Prograrnrn.

Die Fischerzeugung kann geSteigert werden.

Am Albertsee muss aon jedem Fischereibetrieb ein Minimum zson

Einrichtungen aerlangt werden; der Gebrauch der Fischereiwerkzeugemuss geregelt zaerden, um die Fische möglichst zu beschützen und um dieMaximal-Erzeugung aon 10.000 auf 12.000 oder sogar 14.000 Tonnenpro Jahr zu steigern.

Gleichzeitig muss die Rationalisierung der Fischenmethoden øufdas Ausserste getrieben werden, um die Preise zu senken.

Bei den Eingeborenen þ,ann die Verbesserung der Fischerei nur untergleichzeitiger soziale und wirtschaftl:icher Erziehung geleistet werden ;darum schliesst das Progrømm den Bau 'uon Modell-Dörfern ein, die 20bis 30 Einzel-Parzellen zton je 50 Aren umJassen, und in die der Kongo-Fischer mit indusstrieller Neigung mit seinen Arbeiten und seinen Werk-zeug einziehen kann, alles unter der technischen Aufsicht des Fischerei-Dienstes.

(Jberdies bildet sich ein Leit-Fischzentrum in Kasenyi; seine

Bootwerkstatt soll dem Eingeborenen einen Kahn liefern, der dem See

in aller Sicherheit gewøchsen ist, damit die Fischerei sich nicht mehr aufdie Küstengewcisser beschrcinken muss.

t2t

In der Teichwirtschaft haben wir die gutwill:ige Mitarbeit der

Eingeborenen zu erlangen, um Tqusende aon Teichen zu graben, die fürdie Verbesserung ihrer Ernährung notwendig sind.

(Jnsere Arbeit muss sich auf die Einrichtung eines Kanals beschrcin-

ken, lcings dem ein oder zwei Musterteiche zu bøuen sind; die Einwohner

vollenden diese Einrichtung je nach ihren l{otutendigheiten.Die durch das Teichwirtschaftsprogramm empfohlenen, kleinen

Einzelteiche müssen einfach und billig sein, sodass sie der Eingeborene

selbst bauen kann.Die klassischen, ganz oder teilweise oom Europäer gebauten Teiche

werden aom Eingeborenen weder angenommen noch nachgeahmt.

Das Programm lässt dzs Fischerei in den Wasserläufen nicht a.Ltsser

acht. Ihr Studium aollzieht sich ìn einigen ausgewcihhen Zennen (Sasí-B ømbesa, Wede-l{ìøngara' Poko ) .

Die fliessenden Gewcisser sind oerhciltnismässig arm, aber da sie

in der Ostproainz fast 20.000 kmz bedecken, kann die Erzeugung dieses

Netzes ansehnlich werden, eine solche Erzeugung könnte sich ohne grosse(Jnkosten erhalten, weil <<Fischer, Wasser und Fisch¡> aon Natur aus

anzpesend sind.

Schlussfolgerungen :

l. Die Orgønisation der Fischerei des Albertress ¿it im Augenblick

des Høuþtteil des Progr&mms. Der Nutzeffekt der Fischereizu aerbessern, um die Ausbeute zu aergrössern und die Gest

zu senken.2. Nur ein auf den sehr einfachen Einzelteich fundierte Teich-

wirtschaft kann ausgeführt werden. In den dichtbeoölkerten Gebieten,

wo Tierproreine selten sind, ist die frei-und gutwillige Mitarbeit des

Eing eb or enen g ew cihr leis tet.3. Die Flüssfischerei wird in einigen ausgewcihhen Zentren studiert,

um ihre Organisation auf das genze hydrogrøphische Netz ausbreiten

zu können, dessen Totatoberflciche so gross ist, dass seine Gesømtproduktioninter essant sein könnte.

4. Studien.

Die Fischerzeugung muss, jedoch mit Umsicht gesteigert werden.

Wenn die 20.000 kmz Wasserlc)ufe der Ostproainz, mit l0 kglHølJahr, 20.000 Tonnen Fisch liefern können, so rnuss man sich dapon

äberzeugen, dass dies ohne Ozserfishing geschehen kann-

In der Teichwirtschaft müssen die Bedingungen unterstrichenwerden, die nötig sind, um in Teichen genügende und daueinde Ausbeuten

aon wenigstens 500 bis 1.000 kglHølJahr zu erziehen.Am Albertsee mLtss die Gesetzgebung die Aufstellung von genauen

Statistiken porsehen, ohne die weder der Verlauf der Fischerei noch ihre

biolo gischen Rückrairkung en f es tg es t ell t zts er den können.

Díe Limnologie des l(ongogebieles muss also als erstes studiert

werden. Das ist der Zweck der Fischereizentren ( Kasenyi, Bambesa,

l

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Niangøra), der Brutstreckzentren (hauptsachliche jene der In¿lqc zuYangambi und zu Batnbesa) und der hydrobìologischen Missionen, dieregelmcissig das Gebiet besuclten, besonders dîe Mission Kiou-Eduard-Albet't, zton 1952-54) unter der Leitung pon A. Capart.

Diese Organismen heben jetzt schon sehr wertoolle wissenschøftlicheErgebnisse erzielt. Die vorliegende Arbeit hatte nicht zur Aufgabe, dieseErgebnisse zu aeröfrentlichen. Sie hat s'ich darauf beschrcinkt, die aus dert(iglichen Praxis der Fischerei und der Teichwirtschøft folgenden Lehrenzu sammeln und zu studieren; diese Lelren können die auszuführendenw i s s en s c haf t lic lten F or s c hung s ar b ei t en qusri cht en.

Schlussfolgerungen :

l. Was die Flussfischerei ønlangt, mi)ssen die Fischereìstatistikenund die Inxentur der Faunafortgesetzt werden, um über die Erzeugungs-mölichkeiten wrteilen zu können.

2. In der Teichwirtschaft sind die Ergiebigkeit und die Aufrechter-høltung der Fratchtbarkeit besondeys zu studieren.

3. Am Albertsee ist das wissenschaftliche Studium der Umrpelt dankder Mission KEA schon gut Jortgeschritten. Die Fischereigesetzgebunghat genaue Statistiken zu oerlangen, um den Einfluss der Fischerei aufdas Gleichgewicht der Umwelt gut z;erfolgen zu können.

5. Allgerneine Schlussfolgerungen.

Wie ìn ganz Zentralafrikø zeigt sich auch in der Ostproainz einMangel an Tierproteïnen.

In dieser Løge muss eine Lösung gefunden werden, zunächst aus reinmenschlichen Gründen, dann aber auch, weil der schnelle wirtschaftlicheAufschwung dieser Gegend mehr und mehr gesunde Arbeitskrcifte verløngt.

Nun sind die Fischerei und die Fischzucht unter den empfehlens-wertesten Lösungen

Die Fischerei, weil sie nur die logische, intensioe Mobilisierungnatürlicher Erzeugungsmittel grosser Ergiebigkeit darstellt.

Die Fischzucht, weil sie schnell aiele Proteïne auf kleinen Oberfi.cicheliefern kann.

***

Was auch das politische, utirtschaftliche oder soziale Endergebnisder afrikanischen Entwicklung sein mag, utird es ein Trumpf unseresZipilisationswerks sein, die sclmtarze Beztölkerung gelehrt zu haben dieFischerei zu uërbessern, und besonders diese Form der Lese zu übertreffen,um eine geschicktere Spekulation zu gelingen, nrimlich die Fischzucht.

Jeder Eingeborene mit einem Fischteich por seiner Hütte wirdAnteil genommen haben am Fortschritt der Menschheit, die sich dermateriellen Unsicherheiten des þrimitizten Lebens zu befreien sucht.