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lejournaldugrandparis.fr ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ SOMMAIRE ENTREPRISES ACTUALITÉS P. 2 À 4 Le plan industries Ile-de-France passe à l’action Les actions prévues par les partenaires se mettent en place Okko prévoit d’ouvrir 4 hôtels en Ile-de-France d’ici à 2019 SystemX lance un projet de simulation de la sécurité des véhicules autonomes CRÉATEURS P. 5 Fytech Bâtiment 3D WK Films Vidéo comme au cinéma Belfast Flux comptables ÉVÉNEMENT P. 6-7 Interview Philippe Laurent, maire de Sceaux « L’organisation de la métropole telle quelle se dessine n’a pas de cohérence » MARCHÉS PUBLICS P. 8 Nouvelles obligations liées à des travaux détachés TERRITOIRES ACTUALITÉS P. 9 À 11 Deux Départements changent de tête A l’issue des élections départementales, la Seine-et-Marne et l’Essonne ont basculé Est ensemble impulse des projets d’ESS Epamarne, au coeur de la création d’emplois à Marne-la-Vallée « En définitive, la ségrégation urbaine n’est l’intérêt de personne » Françoise Farag présidente de Salvia p. 12 LA PHRASE SUR NOTRE SITE PORTRAIT LE CHIFFRE Philippe Laurent, maire de Sceaux 2,5  millions de tonnes de déchets sont traitées chaque année par le Syctom, dont 10 % toujours par enfouissement CCI Paris Ile-de-France / SystemX / Société de la Tour Eiffel / Balyo / Siemp / Ecole d’urbanisme de Paris / Epamarne / Okko / 5M Services / Numa / Advancity / Nexity / Unibail – Rodamco / Christian et Elizabeth de Portzamparc / Usineur.fr / Solutions COP21 / Supzize / Paris&co / Epamsa / Eau de Paris / Foot d’elles / Sogaris / Bâtiment Force Centre / 51N4E NUMÉRO 22 | DU 6 AU 12 AVRIL 2015 L’ opération d’intérêt national « mul- tisites » continue, avant même d’exister, de faire scandale. Il faut entendre Hervé Marseille imiter, avec une gouaille digne d’Audiard, un retraité de Saint-Cloud s’étouffant en apprenant que l’on s’apprête à construire des logements sociaux à la place de l’hippodrome de sa com- mune... « Les OIN, c’est une recentralisation digne de la Corée du Nord », clame le sénateur des Hauts-de- Seine. A droite, on hurle donc à la recentralisation, et au soviétisme. C’est plus compliqué à gauche, où cette démarche est diver- sement perçue. Certains applaudissent ce volon- tarisme jugé plus que nécessaire pour pallier l’inaction malthusienne des maires. Mais d’autres, à gauche toujours, s’étonnent que l’on projette de construire des loge- ments en masse, de préférence sur des périmètres qui en abritent déjà plus que la moyenne. « Et si l’on com- mençait par les territoires qui ne res- pectent pas les objectifs de la loi SRU », tempête le directeur général des services d’une communauté d’agglomération du sud de Paris. Pour sa part Daniel Goldberg, lors d’un séminaire organisé mercredi 1 er avril par l’Institut d’aménagement et d’urba- nisme à l’Ecole normale supérieure*, a rappelé l’évidence : « Paris n’est plus une seule ville mais 124. Chacun doit comprendre que les choix poli- tiques effectués dans chaque commune de la métro- pole ont un impact sur l’ensemble du territoire », a souligné le député (PS) de Seine-Saint-Denis. La métropole constitue un fascinant système d’interdépendance. Cette logique systémique inter- dit aux maires, en vérité, de se draper derrière leur légitimité démocratique pour justifier les égoïsmes locaux. Une vision globale, partagée, s’impose. Cette interdépendance apparaîtra pleinement dans les relations financières entre les différents niveaux d’administration locale, et même entre la métropole et le reste du pays, via les multiples canaux de dotations, de compensation, ou de péréquation. Avec en filigrane, complexité oblige, le risque d’une période blanche de moindre investissement public, aggravant la crise, la haute fonction publique locale et nationale s’aban- donnant durablement aux délices de l’ingénierie administrative. * Classes moyennes et disparités sociales en 2015 Effet papillon et système métropolitain ÉDITORIAL par Jacques Paquier rédacteur en chef La métropole constitue un fascinant système d’inter- dépendance

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lejournaldugrandparis.fr

ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ

SOMMAIRE

ENTREPRISES

ACTUALITÉS P. 2 À 4Le plan industries Ile-de-France passe à l’actionLes actions prévues par les partenaires se mettent en place

Okko prévoit d’ouvrir 4 hôtels en Ile-de-France d’ici à 2019SystemX lance un projet de simulation de la sécurité des véhicules autonomes

CRÉATEURS P. 5Fytech Bâtiment 3DWK Films Vidéo comme au cinémaBelfast Flux comptables

ÉVÉNEMENT P. 6-7Interview Philippe Laurent, maire de Sceaux « L’organisation de la métropole telle quelle se dessine n’a pas de cohérence »

MARCHÉS PUBLICS P. 8Nouvelles obligations liées à des travaux détachés

TERRITOIRES

ACTUALITÉS P. 9 À 11Deux Départements changent de têteA l’issue des élections départementales, la Seine-et-Marne et l’Essonne ont basculé

Est ensemble impulse des projets d’ESSEpamarne, au coeur de la création d’emplois à Marne-la-Vallée

« En définitive, la ségrégation urbaine n’est l’intérêt de personne »

Françoise Farag présidente de Salvia p. 12

LA PHRASE SUR NOTRE SITEPORTRAIT LE CHIFFRE

Philippe Laurent, maire de Sceaux

2,5 millions de tonnes de déchets sont traitées chaque année par le Syctom, dont 10 % toujours par enfouissement

CCI Paris Ile-de-France / SystemX / Société de la Tour Eiffel / Balyo / Siemp / Ecole d’urbanisme de Paris / Epamarne / Okko / 5M Services / Numa / Advancity / Nexity / Unibail – Rodamco / Christian et Elizabeth de Portzamparc / Usineur.fr / Solutions COP21 / Supzize / Paris&co / Epamsa / Eau de Paris / Foot d’elles / Sogaris / Bâtiment Force Centre / 51N4E

NUMÉRO 22 | DU 6 AU 12 AVRIL 2015

L’opération d’intérêt national « mul-tisites » continue, avant même d’exister, de faire scandale. Il faut entendre Hervé Marseille imiter, avec une gouaille digne d’Audiard,

un retraité de Saint-Cloud s’étouffant en apprenant que l’on s’apprête à construire des logements sociaux à la place de l’hippodrome de sa com-mune... « Les OIN, c’est une recentralisation digne de la Corée du Nord », clame le sénateur des Hauts-de-Seine.

A droite, on hurle donc à la recentralisation, et au soviétisme. C’est plus compliqué à gauche, où cette démarche est diver-sement perçue. Certains applaudissent ce volon-tarisme jugé plus que nécessaire pour pallier l’inaction malthusienne des maires. Mais d’autres, à gauche toujours, s’étonnent que l’on projette de construire des loge-ments en masse, de préférence sur des périmètres qui en abritent déjà plus que la moyenne. « Et si l’on com-mençait par les territoires qui ne res-pectent pas les objectifs de la loi SRU », tempête le directeur général des services d’une communauté d’agglomération du sud de Paris.

Pour sa part Daniel Goldberg, lors d’un séminaire organisé mercredi

1er avril par l’Institut d’aménagement et d’urba-nisme à l’Ecole normale supérieure*, a rappelé l’évidence : « Paris n’est plus une seule ville mais 124. Chacun doit comprendre que les choix poli-tiques effectués dans chaque commune de la métro-pole ont un impact sur l’ensemble du territoire », a souligné le député (PS) de Seine-Saint-Denis.La métropole constitue un fascinant système

d’interdépendance. Cette logique systémique inter-dit aux maires, en vérité, de se draper derrière leur légitimité démocratique p o u r j u s t i f i e r l e s

égoïsmes locaux. Une vision globale, partagée, s’impose. Cette interdépendance apparaîtra pleinement

dans les relations financières entre les différents niveaux d’administration locale, et même entre la

métropole et le reste du pays, via les multiples canaux de dotations, de compensation, ou de péréquation. Avec en filigrane, complexité oblige, le risque d’une période blanche de moindre investissement public, aggravant la crise, la haute fonction publique locale et nationale s’aban-donnant durablement aux délices de l’ingénierie administrative. ■

* Classes moyennes et disparités sociales en 2015

Effet papillon et système métropolitain

ÉDITORIALpar Jacques Paquierrédacteur en chef

La métropole constitue un fascinant système d’inter- dépendance

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2 | Le journal du Grand Paris | N° 22 | Du 6 au 12 avril 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

La Siemp inaugure de nouveaux logements sociaux dans le 11e

Situés au 2 passage Louis-Philippe et au 37 rue de l’Oril-lon, ces deux bâtiments accueilleront au total 24 loca-taires et quatre locaux d’activité. Les deux immeubles visent à répondre à l’objectif de 30 % de logements sociaux à l’horizon 2030 que s’est fixé la mairie de Paris. Ils répondent aussi aux exigences du plan climat de la mairie puisque les immeubles disposent du label bâtiment basse consommation (BBC). L’immeuble de la rue de l’Orillon est même pourvu de panneaux solaires qui permettront de fournir 37 % de la production d’eau chaude. Lors de cette inauguration, élus comme représentants de la Siemp se félicitaient de répondre à ce double objectif qu’est la création de logements sociaux et le respect de l’environnement. Fran-çois Vauglin, maire du 11e, rappelle que son arrondissement est « le plus dense de Paris, le quartier de Belleville est même le plus dense d’Europe ». L’immeuble qui accueillera des logements sociaux dans ce quartier est le résultat de la réha-bilitation d’un immeuble insalubre. ■

PARIS

Ambitieuse modernisation du parc des expositions de la porte de Versailles

Pas moins de 500 millions d’euros vont être investis d’ici à 2024 dans la mise aux standards du XXIe siècle du 8e parc européen. L’enjeu consiste à faire monter en gamme ses prestations et à mieux insérer l’équipement dans la ville. Initialement prévue sur dix ans, cette rénovation du parc des expositions de la porte de Versailles va s’accélérer pour s’achever dès 2024, en prévision des éventuels JO, puis de l’Exposition universelle. Un sacré défi vu l’ampleur du projet dont les travaux, lancés ce mois-ci, s’effectueront en site occupé. Viparis (détenu à 50 % par la CCI Paris Ile-de-France et Unibail-Rodamco), le gestionnaire de l’équipement appar-tenant à la ville de Paris, se donne les moyens de ses ambi-tions en injectant 500 millions d’euros dans cette moderni-sation. La priorité sera donnée à la construction d’un centre des congrès de 5 200 places au sommet du pavillon 7, point d’orgue du projet, qui doit être bouclée d’ici à 2017. ■

FOIRES ET SALONS

En brefAménagement

Rosny-sous-Bois. 107 loge-ments à la Mare Huguet. Construction Verrechia lance la commercialisation de « Villa Parc »

107 logements dans le premier éco-quartier de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), à la mare Hu-guet. La ZAC s’étend sur 3 hec-tares, à l’emplacement de l’an-cienne gare de marchandises, sur des terrains cédés par la SNCF et RFF (Réseaux ferrés de France). Elle comprendra 450 logements répartis dans une douzaine d’im-meubles.

Paris-Saclay. Sou Fujimoto architects lauréat pour Po-lytechnique. Sou Fujimoto ar-chitects vient d’être désigné lau-réat du concours d’architecture pour le bâtiment d’enseignements mutualisés du quartier de l’école polytechnique à Paris-Saclay. L’opération a pour objectif la construction d’un bâtiment unique au sein duquel seront hébergés des programmes pédagogiques mutualisés entre les établisse-ments d’enseignement supérieur et de recherche de l’école poly-technique, de l’institut mines-té-lécom, d’agroparistech, de l’ensta paristech, de l’ensae paristech et de l’institut d’optique (iogs). Le bâtiment, d’une surface d’environ 10 000 m² pour un budget de 32,5 millions d’euros, hébergera 150 personnels et accueillera 2 000 étudiants au sein de ses locaux à la typologie variée.

Pontault-Combault. Kauf-m a n & B road i n aug u re « L’Or’Essence ». Kaufman & Broad a inauguré le 1er avril le pro-gramme « L’Or’Essence » à Pon-tault-Combault (Seine-et-Marne). Il comprend 76 lots, dont 38 loge-ments sociaux, allant du studio au quatre pièces. « L’intégralité du

programme a été commercialisée

dans des délais records de 76 lo-

gements en 15 mois, attestant

ainsi de la demande en termes de

logements neufs sur la région », fait valoir Kaufman & Broad. Prix moyen de 3 800 €/m².

Le plan industries Ile-de-France va désormais entrer dans une nouvelle phase,

après l’ajout d’un volet « usine du futur » voté en fin d’année dernière. En 2013 et 2014, cette démarche a déjà permis d’accompagner une centaine d’entreprises des filières mécaniques, automobiles et aéronautiques. Dans sa nouvelle version, des actions sont toujours prévues concernant le déve-loppement commercial des TPE et PME de ces secteurs. Trois d’entre elles ont été présentées le 2 avril, notamment celle pilotée par le pôle de compétitivité Mov’eo sur le renseigne-ment économique à l’international. « Des actions sur mesure sont réalisées par l’Adit – spécialiste européen de l’in-telligence stratégique – qui comprennent des interventions de trois à cinq jours sur une période de trois mois », détaille Clémence Benoît-Wang, chargée de mission pour Mov’eo.

Christophe Rampon a, par exemple, présenté Elyzée consortium, un grou-pement interfilières qui compte

aujourd’hui 24 PME « qui ont défini des offres globales et qui les commercia-lisent auprès de grands comptes ». Ces offres vont évoluer avec l’intégration de nouveaux membres puisque l’ob-jectif est de réunir 100 entreprises d’ici à trois ans. Une démarche qui permet de « présenter des garanties aux clients grâce à la surface des PME regroupées tout en gardant leur agilité ».

Besoin d’accompagnementS’agissant du volet « usine du futur »,

plusieurs actions existantes vont être renouvelées et de nouvelles sont en préparation, notamment dans le but de mettre à disposition des industriels un premier robot « pour démontrer par l’exemple l’intérêt d’un tel outil », observe Jean-Michel Richomme, secrétaire général du Comité méca-nique Ile-de-France, car « les entre-prises ont besoin d’accompagnement pour franchir le pas de l’investisse-ment ». Les premiers essais sont pré-vus dans les jours à venir.

Autre initiative qui doit débuter en

septembre, le lancement de plusieurs groupes de travail de cinq entreprises autour de l’amélioration de la perfor-mance sur des sujets préalablement identifiés par les participants. « Nous appliquons une méthode éprouvée depuis plus de dix ans, qui produit des résultats à très court terme à partir d’un accompagnement individuel et des ateliers collectifs », précise Odette de Azevedo, DG adjointe de la CCI du Val d’Oise. Il s’agit de capitaliser sur les bonnes expériences pour, par exemple, améliorer la gestion des stocks ou optimiser un système d’in-formation de gestion industrielle.

Autre action à venir, celle des Ate-liers du Bourget qui visent à faire monter en compétence des respon-sables sur des thématiques données grâce à des échanges avec des pro-fessionnels expérimentés. Le coût de toutes ces actions est pris en charge en grande partie par le conseil régional afin de les rendre facilement accessibles aux TPE et PME intéressées. ■ R.R.

CROISSANCE

Le plan industries Ile-de-France passe à l’action Les actions prévues par les partenaires de la Région se mettent peu à peu en place. Retour sur la présentation réalisée à Paris région entreprises le 2 avril 2015.

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ENTREPRISES / ACTUALITÉS

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.R.

PARIS

Altarea Cogedim et Vinci Park, partenaires du renouvellement d’Austerlitz

Gares & Connexions a choisi Altarea Cogedim pour réaliser les espaces commerciaux, et Vinci Park comme opérateur de stationnement de la gare d’Austerlitz, en lien avec la Semapa, en charge de l’aménagement de la zone. « Il s’agit de restaurer la sublime halle patrimoniale et de connecter la gare à la vie du quartier », détaille Patrick Ropert, (Gares & Connexions). Le chantier de la verrière, « une des pièces majeures de cette gare » durera quatre ans. Pendant ce délai, Altarea Cogedim développera 20 000 m2 de surfaces de vente dans le bâtiment et même au-delà. En sous-sol, Vinci Park déploiera plus de 500 places de stationnement. Ces travaux représentent 250 mil-lions d’euros d’investissement pour la SNCF d’ici à la livraison en 2020. ■

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

173déchetteries fixes composaient le parc francilien en 2013, contre 20 en 1990. 66 kg par habitant sont collectés dans les déchetteries franciliennes, masquant de fortes disparités (31 kg/habitant en zone centrale, 111 kg par habitant en grande couronne). (source : Observatoire des déchets d’Ile-de-France – Ordif)

69 000habitants par déchetterie en Ile-de-France, contre 14 000 en moyenne nationale.

15collectivités franciliennes proposaient, en 2013, un service de déchetterie mobile à leurs habitants sur 58 communes et 78 points de collecte.

Dominique Alba, directrice générale de l’Agence parisienne d’urbanisme (Apur)

LA PHRASE

« L’attachement au patrimoine bâti, à la matière construite, constitue une caractéristique majeure de l’identité française »

chambres, entre les mains du desi-gner Patrick Norguet, s’insère dans un  bâtiment conçu par Loïc Richalet comprenant également une jardine-rie, une résidence étudiante et deux restaurants. Le projet Okko est porté par le promoteur Fiminco et financé par la société familiale de Paul Dubrule, cofondateur du groupe Accor et associé d’Olivier Devys.A Paris Rive gauche, Okko a été

Pour chaque projet, dont l’in-ve s t i s s e m e n t m oye n dépasse les 40 millions

d’euros, le deal comprend trois acteurs : un promoteur, un investis-seur et l’exploitant Okko.

Le premier établissement en cours de construction ouvrira ses portes dans un an, à Rueil-Malmaison, dans le cadre de la modernisation de la gare RER Mobipôle. L’hôtel de 110

retenu par Bouygues immobilier qui réalise un programme sur le site de l’ancien hôtel Pullman, racheté au groupe Accor en 2012 et désormais détruit. Le projet, sous maîtrise d’œuvre de Jean-Michel Wilmotte, comporte un immeuble de bureaux destiné au siège de l’assureur SMA, et un hôtel de 149 chambres dont l’ouverture est programmée pour 2017.

Les deux autres hôtels à l’en-seigne Okko, en recherche d’inves-tisseurs, s’échelonneront en 2018 près de la gare Montparnasse et en 2019 à la gare de l’Est. Pour ce der-nier, la SNCF a sélectionné Okko hôtels dans le cadre du projet « Balcon vert ». Réalisé par Spie Batignolles immobilier et SLA architecture, l’établissement de 170 chambres se situera au niveau des quais et présentera l’originalité d’être coiffé d’un toit terrasse ser-vant de réceptacle à un jardin publ ic . D’une superf ic ie de 2 600 m2, il appartiendra à la ville de Paris et sera accessible par les riverains depuis la rue d’Al -sace.  ■ FABIENNE PROUX

Okko prévoit d’ouvrir 4 hôtels en Ile-de-France d’ici à 2019Après avoir validé son modèle d’hôtels « all inclusive » 4 étoiles à Nantes, Grenoble et Lyon, la nouvelle chaîne hôtelière, créée par Olivier Devys (ancien cadre du groupe Accor), va s’implanter sur le marché francilien.

TOURISME

La gare de l’Est accueillera un des 4 établissements de l’enseigne Okko en 2019.

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4 | Le journal du Grand Paris | N° 22 | Du 6 au 12 avril 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Balyo lève 10 millions pour ses chariots automatisésLa PME a annoncé, le 26 mars, une importante levée de fonds et la signature d’un partenariat exclusif avec Fenwick pour développer des chariots de manuten-tion automatisés. Un chariot déplace inlassablement une palette puis va se replacer. Une manœuvre effectuée sans cariste pour le contrôler. Cette performance est réa-lisée grâce au partenariat entre le leader de la manuten-tion en Europe, Linde (Fenwick en France), et la jeune société Balyo, basée à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne). « La nouveauté est la caméra 3D qui permet d’éviter l’in-tervention humaine, comme c’est le cas avec les technolo-gies laser », assure Baptise Mauget, responsable marke-ting et communication de Balyo. L’automatisation des chariots n’est en effet pas une innovation en soi, mais le fait que la caméra puisse analyser l’obstacle rencontré et décider, seule, de reprendre son activité en est une. « Cela permet d’accroître la productivité de ces systèmes », estime le responsable. ■

Appel à projets solutions innovantes de logistique durable100 000 véhicules de livraison circulent chaque jour dans la capitale, et 15 à 20 % des déplacements sont des mouvements de marchandise, pour moitié réa-lisés par des particuliers et pour moitié par des trans-porteurs ou commerçants, rapporte la ville de Paris. Cette dernière et Paris&Co ont lancé, le 31 mars, un appel à projets pour « encourager et accompagner des solutions innovantes permettant de limiter les nuisances sonores et de réduire les émissions de polluants locaux et de CO2 liées à la mobilité urbaine ». L’objectif est de « faire émerger, avec une approche partenariale, des solutions reproductibles permettant d’améliorer l’empreinte environnementale de la ville et d’offrir une logistique plus agréable et efficace à ses habitants et à ses commerçants », précise Paris&Co. La mairie indique que « cette expérimentation donnera l’oc-casion aux porteurs de projets de tester leurs prototypes ou leurs solutions en situation réelle, ainsi que de consolider leur modèle économique ». ■

INNOVATION PARIS

En brefInnovation

PÔLE SYSTEMATIC14 projets retenus par le FUILe pôle de compétitivité Systematic Paris-Region a annoncé, le 27 mars, que 14 projets qu’il a labellisés - dont la moitié portée par des PME - ont été retenus par le Fonds unique interministériel (FUI), dans le cadre du 19e appel à projets, portant à 472 le nombre de projets du Pôle financés. « Ce nouvel appel à projets permettra un investissement en R&D des entreprises du Pôle de 58,9 millions d’euros. » Des projets qui concernent les différents secteurs du pôle : télécoms, outils de conception et de développement de systèmes, usine du futur, automobile & transports, confiance numérique et sécurité, etc.

BPIFRANCE11 start-up pour le hubBpifrance vient de dévoiler le nom des 11 start-up qui vont intégrer sa nouvelle offre d’incubation : Delair-Tech, Selectionnist, Adventori, Precogs, Famoco, 1001Pharmacies.com, Castalie, Sunna Design, Sensorion, AAVLife et TherAchon. « Les sociétés sélectionnées pour le Hub Start-up recevront un accompagnement sur mesure axé business, développement et internationalisation, pour une période s’étendant de 6 à 18 mois », précise la banque publique.

TÉLÉCOM Trois prêts d’honneur Goot (application mobile sociale et gratuite, qui permet de mémoriser, partager, découvrir un vin et d’en simplifier l’achat), SAIO (solutions d’amélioration de la qualité du service client tout en réduisant les coûts), et Skeyecode (authentification forte et sécurisation des applications critiques) font partie des entreprises de Télécom ParisTech, Télécom SudParis et Télécom école de management à avoir obtenu, le 26 mars, un prêt d’honneur pouvant aller jusqu’à 40 000 euros par projet.

Localisé sur le plateau de Saclay, SystemX est un des huit IRT lancés depuis

2012. Ces instituts ont pour mission de « rapprocher les mondes de la recherche scientifique de celle de l’in-dustrie ainsi que d’accélérer les trans-ferts de technologie entre organismes publics et entreprises, mais aussi entre PME et grands groupes », explique François Stephan, directeur du programme « systèmes de sys-tèmes » de SystemX. Cet organisme rassemble entre 250 et 300 per-sonnes, chercheurs universitaires et ingénieurs mis à disposition des partenaires.

Le projet SVA, présenté le 31 mars, entre dans le cadre du plan véhicule autonome, l’un des 34 plans retenus par le Comité pour la nouvelle France industrielle qui prévoit la mise au point d’un tel véhicule pour 2020. Il va mobiliser 13 équivalents temps plein pendant quatre ans

autour de partenaires tels que Conti-nental, PSA Peugeot Citroën, Renault ou Valeo, avec un budget

d’environ cinq millions d’euros sur la période.

L’objectif principal est de « fournir aux constructeurs et aux équipemen-tiers une méthodologie, une plateforme et des outils de simulation pour per-mettre de concevoir des véhicules autonomes sûrs et de les vali-der ». François Stephan précise que des transferts de technologie régu-liers sont prévus dans ce cadre. « Nous débuterons sur le cas d’usage

du véhicule individuel et nous pour-rions nous étendre, dans les mois à venir, sur les transports collectifs urbains et les véhicules industriels », observe-t-il.

Le projet vise également à « spéci-fier, adapter ou développer des modèles des éléments du véhicule et de son environnement afin de pouvoir simuler le comportement du véhicule en cas d’apparition d’une défaillance d’un de ses composants ainsi que l’incidence sur son fonctionnement de perturbations extérieures ». Car si, aujourd’hui, les simulations ont généralement remplacé les crash tests chez les constructeurs, le véhi-cule autonome pose de nouvelles problématiques qui doivent être prises en compte. L’évaluation des effets de perturbations extérieures pour les capteurs – pluies, salissures, difficultés d’interprétation du mar-quage au sol – est en effet qualifiée de « véritable défi ». ■ R.R.

INDUSTRIE

SystemX lance un projet de simulation de la sécurité des véhicules autonomes L’Institut de recherche technologique (IRT) SystemX, spécialisé dans l’ingénierie numérique, a lancé, début mars, le projet SVA (simulation pour la sécurité des véhi-cules autonomes) avec ses partenaires industriels qui bénéficieront de transferts de technologie tout au long des quatre années de travaux.

L’objectif est de fournir une plateforme pour concevoir des véhicules sûrs

François Stephan, directeur du programme « systèmes de systèmes » de SystemX

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CRÉATEURS

Marne-la-Vallée : une pépinière au cœur de la Cité DescartesCréée en 1987, la pépinière d’entreprises innovantes de Marne-la-Vallée dispose d’une trentaine de bureaux pour accueillir des entreprises orientées vers le numérique. Gérée par la CCI de Seine-et-Marne, elle accompagne

également 45 sociétés qui y sont simplement domiciliées. Son responsable, Philippe Rossignol, signale que les start-up suivies ont un « fort taux de croissance » et qu’il essaie, à leur sortie, de les maintenir sur le territoire.

FYTECHBâtiment 3D

Souhaitant profiter de l’engouement pour la 3D dans le bâtiment, les deux fondateurs de Fytech ont quitté le bureau d’études qui les employait pour fonder leur entreprise en 2011. « L’utilisation de la 3D n’était pas nouvelle, ce qui l’était, c’était la modélisation des informa-tions du bâtiment [BIM en anglais] qui permet d’inclure des données dans la 3D », explique le gérant Frédéric André. Comme le secteur d’ac-tivité reste nouveau, la société forme ses sala-riés, plutôt que de chercher les rares personnes expérimentées en la matière. Après une phase de développement des équipes, Fytech passe en 2015 au développement de ses activités. La start-up travaille toutefois déjà sur des chantiers de Bouygues, notamment celui du tribunal de grande instance de Paris.

Date de création : 2011

Activité : Bureau d’études BIM

Dirigeant : Frédéric André

Site web : fytech.fr

Contact : [email protected]

WK FILMS Vidéo comme au cinéma

Deux freelances de l’audiovisuel ont lancé WK Films pour réaliser des films d’entreprise avec une ambition cinématographique.Films de formation pour GRDF ou la RATP, pré-sentation d’événements ou création pour la pub, la société a saisi les opportunités qui se présen-taient à elle pour développer son activité. Ses atouts, « la proximité avec le client afin de lui proposer des solutions personnalisées, indique Elodie Weis, cofondatrice et directrice artistique, et l’apport d’un regard singulier sur la conception, la prise de vue ou le montage afin d’approcher la qualité du cinéma. » Prochain objectif, le reach media – afin d’apporter de l’interactivité à la vidéo – et le développement à l’international après une première réalisation à l’étranger pour une marque de parfum.

Date de création : 2013

Activité : Vidéo institutionnelle

Dirigeant : Elodie Weis

Site web : www.wkfilms.com

Contact : [email protected]

JUSTONIMODate de création : 2014Activité : crowdfunding de programmes immobiliers. Vient de rejoindre Paris&Co incubateursDirigeant : Arnaud BerbérianSite web : www.justonimo.comAdresse : 31 ter rue de Paris92110 Clichy

FEETMEDate de création : 2013Activité : semelles connectées pour lutter contre le diabète. Lauréat de la ScientiAcademyDirigeant : Didier PicardSite web : www.feetme.frContact : [email protected] : 23, rue des Réservoirs78000 Versailles

HXPÉRIENCE Date de création : 2014Activité : services à la personne et aux entreprises par l’habitat connecté. Vient de rejoindre Paris&Co incubateursDirigeant : Patrick FichouSite web : www.hxperience.comContact : [email protected] : 424 vieille route de Saint-Germain 74290 Talloires

SEVENHUGSDate de création : 2014Activité : objets connectés mesurant la qualité du sommeil. Vient de lever 1,5 million d’eurosDirigeant : Simon TchedikianSite web : www.seven-hugs.comContact : [email protected] : 21 bis allée des Citeaux 92130 Issy-les-Moulineaux

L’actualité des start-up, incubateurs et pépinières d’Ile-de-France

BELFAST Flux comptable

La société met au point un outil pour faire la passerelle entre les banques et les systèmes d’information des experts comptables.Pour Frédéric Cousin, cofondateur, cette solu-tion doit venir régler trois problèmes auxquels sont confrontés ces professionnels : « fraîcheur de l’information, fiabilité et temps de saisie ». Actuellement en test, leur outil web a nécessité de s’adapter aux différentes manières de fonc-tionner des banques et aux multiples logiciels d’expertise comptable. Belfast assurera d’ail-leurs un travail d’intermédiaire pour s’assurer que « l’important travail de filtre en amont », visant notamment à supprimer les doublons, fonctionne bien. Avec pour but que les experts comptables puissent ainsi se concentrer sur la relation avec leurs clients. Commercialisation prévue pour septembre 2015.

Date de création : 2014

Activité : Développement d’outil comptable

Dirigeant : Frédéric Cousin

Contact : [email protected]

Telex

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ÉVÉNEMENT

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bon sens aurait voulu, par conséquent, que la métropole ou les territoires déter-minent les grands axes du plan de zonage, reflétant la stratégie métropoli-taine. Et que le niveau local conserve la maîtrise de sa déclinaison avec, naturel-lement, l’obligation de respecter les directives du niveau supérieur. Mais transférer le PLU dans sa globalité aux territoires me semble absurde. Que va-t-il se passer ? Je rappelle que les maires ne délivrent pas les permis de construire en fonction de leur bon vou-loir mais exclusivement en fonction des règles du PLU. Autrement dit, si les maires n’ont pas leur mot à dire sur l’édiction des règles d’urbanisme, ils refuseront de délivrer les permis de construire, et ils auront raison ! Le trans-fert de cette compétence aux territoires va, en outre, conduire à des négociations permanentes et sources de tensions avec les communes.

JGP : Les maires sont accusés de malthusianisme, ce qui expliquerait le faible taux de construction de logements en Ile-de-France. Qu’en pensez-vous ? Je rappelle tout d’abord que les maires réticents à la construction de logements le sont parce que leur population y est elle-même très majoritairement hostile. Il faut entendre les commentaires de certains habitants lorsqu’on leur parle de logements sociaux... Et si la popula-tion affiche cette opposition, c’est qu’elle garde en mémoire les énormes erreurs commises en l’espèce par l’Etat, dans les années 1960 et 1970. Même si aujourd’hui, ce qui se fait en matière de densification est de bien meilleure qua-lité, beaucoup plus réfléchi, nous ne pouvons que craindre que la centralisa-tion de la décision à travers l’OIN « mul-tisites » aboutisse aux mêmes erreurs. Si l’on prend les communes voisines de Sceaux, Le Plessis-Robinson, Chate-nay-Malabry ou Antony, les maires ont

JGP : Vous défendez, dans une récente tribune, le maintien des Offices publics de l’habitat (OPH) au niveau communal. Pourquoi ? Philippe Laurent : La réponse est en réalité assez simple. Tout d’abord, les attributions de logements gagnent à être effectuées au niveau local, par des ser-vices qui connaissent la population. Je constate que les grands OPH ont des antennes de proximité pour cela. Par ailleurs, contrairement à ce que l’on dit, les coûts de gestion des petits OPH ne sont pas élevés. Au contraire. Tout sim-plement parce que ces offices sont proches des mairies, partagent donc avec elles des frais de gestion, mutuali-sant certaines fonctions, par exemple en matière de gestion des espaces verts. Je considère néanmoins que cela n’exclut pas de penser qu’un ensemble d’OPH de petite taille ou de taille moyenne puisse constituer une équipe commune de maîtrise d’ouvrages. On commence déjà à évoquer cette possibilité avec les offices voisins. Plus globalement, ne vaut-il pas mieux un léger surcoût, avec des gens qui s’engagent et au final des opérations réalisées dans de bonnes conditions, que des programmes dans lesquels personne ne participe pleine-ment ?

JGP : De même, vous défendez le PLU communal ? J’ai parfois le sentiment que certains députés ignorent ce qu’est réellement un plan local d’urbanisme, ce que cela contient. Il y a énormément d’éléments, très disparates, dans ces documents. Ils intègrent à la fois le plan d’aménage-ment de développement durable (PADD), qui traduit les grandes orientations stra-tégiques de la commune, mais contiennent aussi toute une série de détails, qui concernent la protection du caractère, du paysage urbain ou celle du patrimoine. Cela va jusqu’à la nature des clôtures ou la couleur des façades. Le

densifié, et ils ont été réélus. Tout dépend, en réalité, du type de projet urbain que l’on porte. Tout dépend aussi de la façon avec laquelle on accompagne les constructions, de la qualité de l’amé-nagement des espaces publics, de la présence pérenne de commerces, du lien avec les autres quartiers... C’est la raison pour laquelle nous avons mis l’accent depuis longtemps, au sein de Paris métropole, sur la nécessité d’aider les maires bâtisseurs. Hélas, avec 100 mil-lions d’euros pour l’ensemble de la France, les mesures annoncées récem-ment par le gouvernement en ce sens demeurent insuffisantes. En résumé, les maires ne sont pas malthusiens par plaisir. Ils sont globalement d’accord pour bâtir, à condition qu’ils puissent accompagner ces projets par les équi-pements publics nécessaires, et que les projets soient de qualité, c’est-à-dire qu’ils donnent réellement envie aux gens de venir y habiter. Il y a d’ailleurs eu de nets progrès en ce sens au cours des dernières années. Mais si l’on éloigne un peu plus l’attribution des logements sociaux du maire, il est sûr que cela ne va pas les inciter à en construire davantage. Il faut savoir faire des compromis.

JGP : Vous ne contestez pas la nécessité de bâtir davantage ? Personne ne la conteste. Certains esti-ment simplement qu’il faudrait répartir les objectifs sur toute la France, au nom de la décentralisation. Par ailleurs, le desserrement se poursuit. C’est-à-dire que le nombre d’occupants par logement continue de décroître. A Sceaux par exemple, qui compte 9 000 logements et 20 000 habitants, nous perdons des habitants si l’on ne construit pas au moins 60 logements supplémentaires chaque année. Cela provient de l’allon-gement de la durée de vie, conjugué à la décohabitation. Et puis, il faut construire également pour réduire le

QU’EN PENSE-T-IL ?

La métropole rassemblera trop d’élus pour que l’esprit de l’interco, qui repose sur une culture du consensus et de “respect des maires”, puisse s’y exprimer.

GOUVERNANCE

Il faut construire, également pour réduire le déséquilibre entre l’est et l’ouest de la région parisienne, qui a des conséquences extrêmement fâcheuses.

LOGEMENT

« L’organisation de la métropole telle qu’elle se dessine n’a pas de cohérence »Maire de Sceaux, vice-président de Paris métropole (qu’il a présidé en 2013), pionnier du Grand Paris, Phi-lippe Laurent estime que la métropole

qui se profile, résultat d’un compro-mis boiteux entre deux conceptions antagonistes, ne fonctionnera pas. Il déplore que la centralisation des res-

sources et la mutualisation des moyens se soient substituées à une conception plus fédérale, aboutissant in fine à une cote mal taillée.

INTERVIEW

Le transfert de cette compétence aux territoires va conduire à des négociations permanentes et sources de tensions avec les communes.

PLU

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ÉVÉNEMENT

Le journal du Grand Paris | N° 22 | Du 6 au 12 avril 2015 | 7

déséquilibre entre l’est et l’ouest de la région parisienne, qui a des consé-quences extrêmement fâcheuses. Dans les Hauts-de-Seine, par exemple, les gens qui exercent des métiers faiblement rémunérés ne peuvent pas se loger. Ils doivent donc effectuer chaque jour de longs trajets en RER pour venir de la Seine-Saint-Denis nettoyer les bureaux de La Défense. C’est un système absurde et coûteux pour la collectivité. Je le dis à mes habitants : quel est votre

intérêt à ce que les aides à domicile résident en Seine-Saint-Denis ou au fin fond de la Seine-et-Marne, et soient absents régulièrement parce que les transports en commun ne fonctionnent pas ? Pour cela, il faut de la mixité sociale, et donc du logement social. Cette ségrégation urbaine n’est en fait l’intérêt de personne. Je m’enorgueillis donc que 60 % des agents employés par ma commune résident à Sceaux. Par ailleurs, il me semble utile de construire

davantage en Ile-de-France, car la région capitale constitue la locomotive écono-mique du pays. Lyon, Toulouse ou Bor-deaux sont certes également des moteurs de l’économie, mais des moteurs auxiliaires.

JGP : Quel regard portez-vous sur l’état de l’article 12 tel qu’issu de la première lecture de la loi NOTRe ? Le texte actuel résulte d’un compromis, en réalité boiteux, entre deux concep-

tions de la métropole. Au départ, nous souhaitions que la métropole se construise par la fédération des énergies déjà existantes au sein des communes et des intercos. Il s’agissait de bâtir une métropole tournée vers l’attractivité. Mais l’attractivité, cela veut dire égale-ment du logement, et naturellement un rééquilibrage territorial. Cela suppose un périmètre qui englobe assez large-ment les différents acteurs, les villes nouvelles, les pôles universitaires, les aéroports. Notre idée de départ n’était pas d’abord de faire de la péréquation et/ou de mutualiser les moyens. Cela serait venu naturellement par la suite. Le seul objet pour lequel nous pensions qu’il fallait mutualiser les moyens sans attendre, c’était les transports. Et cela s’est fait d’ailleurs, par le biais de la Société du Grand Paris, puisque le Grand Paris express est financé, pour partie par une taxe dont s’acquittent tous les Franciliens. Et puis, compte tenu des aléas parlementaires de la loi Maptam, on a abouti à un basculement complet de la conception de la métro-pole. Il s’est agi alors de centraliser les ressources pour les redistribuer de manière différente. Ce n’était pas ce que nous voulions au départ. On est donc revenu un peu sur cette idée, mais pas complètement, pas jusqu’à la conception initiale. Cet entre-deux est très mauvais. J’ai lu ce qu’a écrit récemment Pierre-Antoine Gailly, le président de la CCI Paris Ile-de-France, à ce sujet. Je suis globalement en accord avec lui. Je pense que le signal qui est donné aux acteurs économiques par le texte adopté en première lecture est très mauvais. Je note que ce ne sont pas tellement les maires qui ont donné ces signaux, mais les parlementaires, dont beaucoup ne sont pas maires justement. La vraie faute de notre part a été de ne pas avoir pu nous faire entendre à la fin 2012. Aujourd’hui, on est sur une métropole qui recule, qui va reculer. Car elle se met en place contre les acteurs du quotidien.

JGP : Le texte va-t-il encore bouger selon vous ? Les sénateurs vont l’amender de nou-veau, mais l’Assemblée reviendra à la version actuelle. Le groupe socialiste y demeure majoritaire et ne semble pas ouvert à la discussion. Cela peut éven-tuellement évoluer après 2017, encore que, dans ce domaine, il faut naturelle-ment se garder de toute illusion reposant sur des promesses... ■

PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

Philippe Laurent, maire de Sceaux, figure parmi les pionniers de la métropole du Grand Paris.

REPÈRES

1977 Conseiller municipal de Sceaux

1991 Crée Philippe Laurent consultants, une société de conseil spécialisée dans la gestion locale

1998 Conseiller général des Hauts-de-Seine

2001 Maire de Sceaux

2007 Devient professeur associé au Cnam

2013 Président de Paris métropole

© D

.R.

« Soit les territoires sont des circonscriptions d’action de la métropole, notamment en termes de développement économique, d’attractivité. Alors ils peuvent regrouper 800 000 habitants ou même davantage. Soit ce sont de simples outils de mutualisation de moyens et d’équipements. Et alors même 400 000 habitants me semble trop grand », considère Philippe Laurent. « L’organisation de la métropole telle qu’elle se dessine n’a pas de cohérence, poursuit l’élu. Notre schéma initial

progressif était bien meilleur. Et puis la métropole rassemblera trop d’élus pour que l’esprit de l’interco, qui repose sur une culture du consensus et de “respect des maires”, puisse s’y exprimer. Cela signifie que si une décision est désapprouvée par une commune, on en rediscute jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé. A plus de 300 conseillers métropolitains, ce ne sera pas possible. Je crains que la métropole ne soit qu’un outil très politicien, très politique. Le contraire d’un lieu collaboratif ! »

Quelle taille pour les territoires en petite couronne ?

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UN RENFORCEMENT DES SANCTIONS

Le gouvernement envisage d’augmenter considérablement les sanctions encourues par les fraudeurs, et donc, par les maîtres d’ouvrage du fait de leur responsabilité solidaire. L’amende pour fraude au détachement devrait être portée à 500 000 euros. De plus, les fraudeurs ne bénéficieront plus d’aucune exonération de cotisations sociales. Les 500 plus gros chantiers de construction devraient être contrôlés de manière importante par les directions du travail. Plus de 30 000 contrôles sont prévus cette année, soit près du double du volume annuel des contrôles antérieurs. Enfin, le préfet aura le pouvoir d’ordonner l’arrêt immédiat d’un chantier en cas de manquement grave aux règles de détachement. ■

au paiement des rémunérations et indem-nités dues à chaque salarié et des cotisa-tions et contributions sociales y affé-rentes ». L’agent de contrôle signalera aux salariés les voies de recours pos-sibles, en cas de non-paiement de leurs rémunérations.Ordonner à l’entreprise d’assurer un logement décent à chacun de ses sala-riés, chaque fois qu’un agent de contrôle constate une « vétusté manifeste des locaux », insalubrité, taille, nombre ou équipements insuffisants. L’entreprise dispose de 24 heures pour faire savoir au maître d’ouvrage les mesures qu’elle met en place. En l’absence de régulari-sation, le maître d’ouvrage devra « prendre sans délai à sa charge l’héber-gement collectif des salariés dans les locaux aménagés ».

2 UNE APPLICATION LARGECes dispositions s’appliquent

autant pour les titulaires que pour les sous-traitants des marchés publics. Mais également, qu’il s’agisse de marchés publics au sens du code des marchés publics ou de marchés conclus sur la

Le premier décret d’application de la loi du 10 juillet 2014 visant à lutter contre la concurrence sociale déloyale vient d’être publié au JO. Il précise les obliga-tions des entreprises établies hors de France et détachant des salariés en France, en matière de déclaration préa-lable du détachement, de désignation d’un représentant en France et de conservation des documents à présenter en cas de contrôle. Ce décret n° 2015-364 du 30 mars 2015 présente ainsi les obli-gations qui pèsent sur les maîtres d’ou-vrage ou donneurs d’ordre vis-à-vis d’entreprises titulaires de marchés publics qui auraient recours à des tra-vailleurs détachés.

1 CE QUE DOIVENT DEMANDER LES MAÎTRES

D’OUVRAGEDans le cadre de n’importe quel marché public, un maître d’ouvrage doit désor-mais, à compter du 1er avril 2015 :Demander une copie de la déclaration de détachement transmise à l’unité ter-ritoriale de la Direccte.Demander une copie du document dési-gnant un représentant en France de ladite entreprise dont émanent les tra-vailleurs détachés.Vérifier la validité de ces documents, dès lors qu’il les a en sa possession.Ordonner à l’entreprise n’ayant pas déclaré ses salariés détachés, d’y procé-der dans un délai maximum de sept jours. A défaut d’injonction de la part du maître d’ouvrage, ou à défaut que celui-ci ait signalé la situation à un agent de contrôle en l’absence de réponse favo-rable au bout des sept jours, les pouvoirs adjudicateurs sont « tenus solidairement

base de l’ordonnance du 6 juin 2005.Un maître d’ouvrage ne pourra plus se défendre en disant qu’il ignorait que les entreprises exécutant des marchés employaient des salariés détachés. Il a désormais l’obligation de se renseigner.

3UNE ACTIVITÉ RÉELLELes travailleurs détachés peuvent

provenir d’une entreprise étrangère. Le décret impose désormais que cette entre-prise prouve qu’elle exerce bien elle-même « une activité réelle » dans son pays. Elle devra remettre un document attestant du nombre de contrats exécutés et du montant du chiffre d’affaires réalisé par l’employeur dans son pays et sur le territoire national.L’entreprise devra, à tout moment, sur demande de l’inspection du travail, four-nir une autorisation de travail du salarié détaché, une attestation d’examen médi-cal dans le pays d’origine, les bulletins de paie de chaque travailleur détaché ou toute preuve du respect de la rémunéra-tion minimale, un relevé d’heures indi-quant le début, la fin et la durée du temps de travail journalier de chaque salarié.

MARCHÉS PUBLICS LE DÉCODEUR

Nouvelles obligations liées à des travailleurs détachésUn décret du 30 mars 2015 renforce les obligations des acheteurs publics pour la lutte contre la fraude au détachement de travailleurs, ainsi que les sanctions financières et pénales qu’ils encourent. Ils sont solidairement responsables des fraudes commises par les entreprises.

L’AUTEURJérôme Michon, consultant, enseignant, auteur de nombreux ouvrages, intervient à vos côtés pour tous vos besoins en marchés publics. Contact : [email protected]

PÉNALITÉS DE RETARDDe plein droitSauf dispositions contraires mentionnées dans le cahier des charges d’un marché public, les pénalités de retard sont dues de plein droit et sans mise en demeure préalable du cocontractant, dès constatation par le maître d’œuvre du dépassement des délais d’exécution. La société titulaire ne peut donc pas, en l’espèce, écarter l’application de ces pénalités en l’absence de mise en demeure. CAA Nancy, 3 mars 2015, req. n° 14NC00670.

CRITÈRES D’ATTRIBUTIONPas d’exhaustivitéSelon la Cour de justice de l’Union européenne, les critères énoncés dans les directives européennes ne sont pas exhaustifs. Un pouvoir adjudicateur peut prévoir un critère n’étant pas énuméré dans les textes normatifs. Un tel critère doit être proportionné et justifié par rapport à l’objet du marché. CJUE, 12 mars 2015, aff. C-538/13.

CONTRAT DE DÉPANNAGE DE VÉHICULESRèglement des litigesLa CJUE estime qu’une illégalité d’une analyse des offres peut découler du seul constat que l’attributaire du marché a eu des liens significatifs avec des experts nommés par le pouvoir adjudicateur pour évaluer les offres. L’analyse des offres doit être réalisée par des personnes n’étant pas en situation de conflit d’intérêts. L’acheteur doit identifier, prévenir et remédier à de tels conflits éventuels. Les directives actuelles, de février 2014, rappellent ces obligations. CJUE, 12 mars 2015, aff. C-538/13.

En brefJurisprudence

Retrouvez toute l’actualité des marchés publics sur LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

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TERRITOIRES / ACTUALITÉS

En brefMétropole

MGP (1) Le G20 déjà à l’œuvreDiscrètement, les directeurs généraux des 19 communautés d’agglomération de la petite couronne et celui de Paris se retrouvent chaque mois autour de François Lucas, directeur de la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris pour aborder dans le détail l’évolution des travaux sur les modalités de fonctionnement de la future métropole.

MGP (2)Jacques Godron se lâcheLe président du club des entreprises du Grand Paris dit tout le mal qu’il pense de la gestation de la métropole du Grand Paris dans une tribune à la tribune.fr. « La métropole du Grand Paris, telle qu’on nous la dessine, tape complètement à côté de la plaque ! Les compétences qu’on lui attribue n’ont quasiment rien à voir avec les enjeux [du territoire] », fait-il valoir.

RÉNOVATION URBAINE 200 quartiers ciblésLa liste des 200 quartiers qui bénéficieront d’une concentration des crédits de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), dans le cadre du Nouveau plan national de rénovation urbaine sera révélée dans les prochains jours.

ZAC MAISON BLANCHEDes candidatures encore possiblesSi l’attribution des différents marchés de construction de la ZAC Maison blanche, une des plus importantes ZAC du Grand Paris, sur le site de l’ancien hôpital psychiatrique de Neuilly-sur-Marne, est bien avancée, « les entreprises peuvent toujours candidater car Neuilly-sur-Marne aime la concurrence », a souligné Jacques Méhas, le maire de la ville, lors d’une visite du site organisée par le club des entreprises du Grand Paris.

DÉPARTEMENTALES ELECTIONS

Deux Départements changent de têteA l’issue des élections départementales des 22 et 29 mars 2015, deux Départements ont basculé : la Seine-et-Marne et l’Essonne. Le 2 avril, les nouveaux exécutifs ont été nommés.

Le basculement de l’Essonne à droite constitue le fait le plus marquant de ce second

tour des élections départementales en Ile-de-France où le FN, présent au second tour dans 59 cantons, n’en emporte aucun. François Durovray, maire (UMP) de Montgeron et conseil-ler régional, a été désigné pour prendre la tête du conseil départemen-tal qui compte 30 conseillers de l’UMP et de ses alliés et 12 réunis sous l’éti-quette de l’union de la gauche.

Le parti d’extrême droite s’était notamment maintenu dans de nom-breux cantons de Seine-et-Marne, où Vincent Eblé (PS) savait dès le pre-mier tour qu’il perdrait la présidence. Avec 38 conseillers UMP, UDI et d’union de la droite, 8 PS et divers gauche, le Département a donc bas-culé à droite et la nouvelle majorité a désigné Jean-Jacques Barbaux, maire (UMP) de Neufmoutiers-en-Brie, comme nouveau président.

« Territoire d’avenir du Grand Paris »Après un premier tour qui laissait

planer une certaine incertitude sur la majorité, Stéphane Troussel a finale-ment conservé la Seine-Saint-Denis avec 24 élus des différentes tendances de gauche contre 18 pour la droite. Il a été réélu et aura comme v i c e - p r é s i d e n t e s Nadège Grosbois, qui suivra l’emploi et l’éco-nomie, et Corinne Valls les mobilités et le déve-loppement du territoire. Dans son discours du 2 avril, « il a affirmé sa volonté d’écrire une nouvelle page de l’histoire de la Seine-Saint-Denis, territoire d’avenir du Grand Paris qui innove, qui réussit, qui avance et qui gagne », rapporte le conseil départemental.

Avec 28 conseillers de gauche et 22

de droite, Christian Favier (PS) a éga-lement conservé le Val-de-Marne alors qu’une certaine incertitude régnait à l’issue du premier tour. Il a évoqué lors de sa réélection la mise en place de la métropole du Grand Paris « de manière plus ou moins chaotique et avec toujours le risque d’engendrer une forme de monstre technocratique ».

Patrick Devedjian dès le premier tourL’élection a été plus tranquille pour

Patrick Devedjian, élu au premier tour, et qui a conservé confortable-

ment la majorité dans les Hauts-de-Seine. Face aux enjeux de la construction métropo-litaine, Patrick Deve-djian a appelé, lors de sa réélection, au « réa-lisme et au bon sens pour que chaque com-pétence soit exercée au

niveau le plus juste : les compétences de proximité doivent être exercées par des élus de proximité, et les compé-tences stratégiques par une structure telle que la métropole, comme Londres l’a réalisé avant nous ».

Réélection également tranquille pour

Arnaud Bazin dans le Val d’Oise où le FN s’était maintenu dans de nom-breux cantons au second tour. Le conseil départemental est composé de 32 élus « Union pour le Val d’Oise » et 10 pour le Parti socialiste et ses alliés.

Grand chelem dans les YvelinesLa droite a enfin réalisé un impres-

sionnant grand chelem dans les Yve-lines. Pierre Bédier (UMP) a donc facilement conservé son siège et il présidera un hémicycle comprenant 42 conseillers élus sous l’étiquette « Ensemble pour les Yvelines ». Son premier vice-président, Pierre Bond, sera notamment chargé de la « métro-pole de Paris ». Jean-François Raynal suivra les mobilités et Marie-Célie Guillaume, directrice générale de Defacto et ancienne directrice de cabi-net de Patrick Devedjian, l’économie. Le 2 avril, il a indiqué que le Départe-ment devait être « un outil de protec-tion dans la construction du Grand Paris, cette belle et grande idée dévoyée aujourd’hui par des arrière-pensées électoralistes, qui menacent de margi-naliser [son] territoire en transformant les franges de la région parisienne en “réserve indienne”. » R.R.

Parti majoritaire

UMP

PS

PC/FG

58,2 %d’abstention en Ile-de-France au 2nd tour

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TERRITOIRES / ACTUALITÉS

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Est ensemble impulse des projets d’ESSLa communauté d’agglomération de Seine-Saint-Denis a mis en place des ateliers réunissant acteurs privés et publics pour monter des projets sur la gestion des déchets et le « vert en ville ».

Est ensemble ne dispose de la compétence développe-ment économique que

depuis 2013, son histoire en termes d’économie sociale et solidaire (ESS) est donc courte. « Nous sommes sur un territoire caractérisé par une forte dynamique associative et de sociétés coopératives, rapporte Julie Orliac, chargée de mission ESS de la com-munauté d’agglomération, nous avons donc commencé par recenser les initia-tives et animer le groupe d’acteurs. » Une action qui va s’intensifier. « Dans le cadre des contrats de développement territorial, l’Etat a signé une assistance à maîtrise d’ouvrage avec la Caisse des dépôts pour conduire des expéri-mentations sur trois territoires en matière d’ESS », explique Julie Orliac.

Est ensemble a été retenu et béné-ficie ainsi de l’accompagnement d’un cabinet d’étude, Alenium, rémunéré par la Caisse des dépôts, pour mener des ateliers thématiques autour de l’ESS visant à aboutir à des « projets très concrets ». Entre 25 et 30 parti-cipants – des structures de l’ESS, institutionnels, têtes de réseau – vont se réunir jusqu’à juin pour définir des pistes de travail et voir comment cha-cun peut contribuer à un projet com-mun sur les thèmes retenus en jan-vier de la gestion des déchets et du « vert en ville » (nature urbaine et agriculture en ville). Des sujets au cours desquels seront pris en compte des aspects pédagogiques, notam-ment en direction des jeunes, et les problématiques des quartiers.

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Accompagnement financierL’organisme régional l’Atelier et

l’Avise, structure nationale spécialisée dans l’ESS, participent aussi à la démarche. Plus largement, différents intervenants sur ces champs ont été associés, tels que les conseils départe-mental et régional, la CCI, la Direccte, etc. Une occasion aussi de « mener un travail plus transversal avec les services de la ville », précise Julie Orliac, l’ESS n’étant pas du seul ressort de la direc-tion du développement économique. La restitution des projets est prévue pour septembre et la suite n’a pas encore été déterminée. « Il serait inté-ressant de faire une étude d’impact et de réfléchir à un accompagnement finan-cier pour soutenir la démarche », remarque la chargée de mission. ■ R.R.

En brefEconomie

Emploi à Plaine Commune. Dans le cadre de son Plan local pour l’insertion et l’emploi, Plaine Com-mune (Seine-Saint-Denis) lance un appel à projets afin de proposer des actions permettant de lever les freins à l’accès à l’emploi et à la formation des participants de ce plan. Date limite de remise des dos-siers : le 13 avril.

Fermetures en Val-de-Marne. Le président (PC) du conseil dépar-temental, Christian Favier, a fait part, le 1er avril, de sa « forte préoccupa-

tion » et de sa « colère » concernant les fermetures annoncées de plu-sieurs entreprises sur son territoire, notamment les Galeries Lafayette sur les sites de Thiais et de Bon-neuil, et de l’entreprise de transport routier Moryglobal. Il demande la mise en place d’un observatoire départemental sur les conditions d’utilisation du CICE.

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Le journal du Grand Paris | N° 22 | Du 6 au 12 avril 2015 | 11

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

N° 1 | 15 octobre 2014 | 11

AGENDALes événements du développement économique en Ile-de-France

Enfin, et non des moindres, vient la qualité de vie que peut apporter Marne-la-Vallée à « tous les types de travail-leurs, affirme Mathilde Charpentier, l’offre de logement est large et diversi-fiée, le cadre de vie est très attractif ». Le tourisme, impulsé grâce à Disney, a également attiré nombre d’activités annexes. Avec une ouverture prévue en 2016, les Villages Nature poursui-vront cette dynamique avec 730 mil-lions d’euros d’investissements privés et 4 800 emplois à la clef.

Le secteur bancaire en poupeLes autres filières, elles, « ne sont

pas vraiment constituées » avoue la représentante d’Epamarne. Seule la filière bois, en lien avec la ville durable pourrait le devenir. « On y travaille, c’est l’un des objectifs que l’on se fixe. » Ainsi, depuis janvier 2015, le nouveau siège du FCBA, ins-titut technologique de la filière bois, accueille 150 salariés au cluster Des-cartes. Les secteurs bancaires et de l’assurance ont, eux aussi, le vent en poupe : Les Nouveaux constructeurs sont ainsi chargés par la banque Cas-den d’édifier ses bureaux où 500 sala-riés travailleront. Pour Epamarne, c’est l’un des « gros chantiers de 2015 », avec « Auchan qui va inaugu-rer ses locaux cet été et le Carré Hauss-man ». Ce dernier est en effet chargé d’édifier de bureau de haut standing où 500 emplois devraient être créés.Par son rôle d’aménageur public,

l’Epamarne est donc bel et bien au coeur de la création d’emploi sur son territoire qui compte 0,9 emploi par actif résident. C’est d’ailleurs confiant en son expertise que l’établissement réfléchirait à développer son activité au service de tiers. ■ GRÉGOIRE MÉROT

L’an passé, ce sont ainsi près de 145 000 m2 d’activités économiques qui ont été

vendus, essentiellement à des entre-prises du secteur tertiaire. Les acqué-reurs ont prévu de créer quelque 3 245 emplois. Le seul « Bellini », vaste ensemble de bureaux com-mandé au groupe Legendre, devrait accueillir 1 800 employés à Val d’Eu-rope. Concernant les onze promesses de vente rédigées en 2014, 1 151 emplois sont prévus, dont 500 pour la seule banque Casden qui s’instal-lera à la Cité Descartes.

Pour Mathilde Charpentier, direc-trice des relations publiques d’Epa-marne, l’attractivité de Marne-la-Val-lée s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, des pôles économiques qui agiraient comme « locomotives » : le cluster Descartes, Val d’Europe et bien évidemment Eurodisney. Concer-nant ces deux premiers secteurs, la représentante d’Epamarne estime que « Le bureau appelle le bureau ». Les investisseurs sont mis en confiance par ce qui a déjà été réalisé et qui fait de ce territoire la figure de proue de l’économie de l’est francilien. Le rôle de l’Etablissement public d’aménage-ment est alors essentiel, il agit comme garant d’un développement à long terme et comme intermédiaire avec les différents acteurs politiques et économiques du territoire. L’établis-sement veille aussi à un développe-ment raisonné, tant en terme environ-nemental qu’architectural.

Offre diversifiéeAu-delà de ces trois « locomotives »,

le transport est un atout indéniable. Les entreprises qui fuient Paris et son fon-cier trop onéreux trouvent ici des com-modités logistiques considérables.

Epamarne, au cœur de la création d’emplois à Marne-la-Vallée Les établissements publics d’aménagement de Marne-la-Vallée (Epamarne/Epafrance) se félicitent de l’attrac-tivité de leur territoire avec, à l’appui, le bilan d’une année 2014 particulièrement riche en promesses de ventes comme en ventes effectives.

INSTITUTIONS AMÉNAGEMENT

7 AVRIL 2015Le Club des entreprises du Grand Paris accueille Patrick DevedijanLa prochaine conférence VIP « Entreprises et Métropoles », organisée par le club des entreprises du Grand Paris, aura lieu le mardi 7 avril 2015 de 8h30 à 15h au Procope. Thème : « Grand Paris en 2015-2016 … préparons-nous aux changements ! »  Elle sera suivie d’un déjeuner privé avec Patrick Devedjian, député, président du conseil général des Hauts-de-Seine, président de Paris métropole.Procope à Paris

DU 20 AU 25 AVRIL 2015IntermatCe Salon des équipements de manutention pour l’industrie et la distribution accueille des visiteurs issus notamment des secteurs de l’industrie, prestataires transport et logistique ou encore professionnels de la distribution et du commerce. Diverses conférences figureront au programme d’Intralogistics Europe ainsi que la remise des Prix de l’Innovation.Paris-Nord Villepinte

DU 20 AU 21 MAI 2015Business & Climate summitPour la première fois, les réseaux économiques majeurs joignent leur force pour une rencontre de deux jours à 200 jours de la COP21. En réponse à l’appel continu du secrétaire général de l’ONU au secteur privé de prendre une part plus active dans le processus de décarbonisation du monde, les leaders économiques vont se rassembler au Business & Climate Summit à Paris. Ce sommet leur offre à eux et aux décideurs une opportunité unique de discuter de

l’accroissement des solutions bas carbones.Siège de l’Unesco, 125 avenue Suffren, 75007 Paris.

LE 11 JUIN 2015Salon des 10 000 emploisUn salon généraliste, qui réunit des entreprises présentes dans tous les secteurs d’activité à la recherche de profils très diversifiés, du bac au bac +4/5, débutants et expérimentés. Postes en CDD, CDI, Intérim et alternance.Grâce à ce salon, véritable lieu d’échanges et de contacts , vous pourrez rencontrer directement, sans passer par le filtre du tri CV, les responsables du recrutement des entreprises de votre

choix et avoir sur place de premiers entretiens.Espace Champerret 75017 Paris

LES 17 ET 18 JUIN 2015 Parkopolis Parkopolis et ses 12e rencontres Internationales du stationnement et de la mobilité s’imposent comme le salon de référence du marché des activités liées aux différents modes de stationnement et des moyens pour l’usager de se déplacer en zone urbaine et périurbaine. Il réunit durant deux jours l’ensemble des acteurs majeurs du secteur ainsi qu’une large audience de décideurs publics et privés.Paris – Porte de Versailles

DU 14 AU 16 AVRIL 2015 Salon des maires d’Ile-de-France

« C’est sous une nouvelle dénomination que se tiendront nos traditionnelles Assises de l’Amif, organisées précédemment avec le Salon de la nouvelle ville. Pour cette 19e édition printanière, c’est donc le Salon des maires d’Ile-de-France qui ouvrira ses portes au Parc floral de Paris regroupant ainsi, sous une seule marque, deux événements liés depuis près de 20 ans. Moment incontournable de la vie politique francilienne, ces trois journées d’échanges et de réflexions ont vocation à rassembler de nombreux élus et experts autour des enjeux de notre Région », indique Stéphane Beaudet, président de l’Association des maires d’Ile-de-France.Au programme figurent notamment un colloque sur le développement de la voiture électrique en Ile-de-France, par ERDF, ainsi qu’une série de conférences sur la métropole périphérique ou la réforme territoriale. Le Salon des maires d’Ile-de-France se tiendra du 14 au 16 avril 2015 au Parc floral de Paris

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COULISSES / PORTRAIT

Société éditrice JGPmedia au capital de 100 000 euros, 27 rue du Chemin Vert - 75011 Paris - Tél. 01 75 77 87 25CPPAP : 1116 T 92553 - ISSN : 073-3454

Directeur de la publication : Jacques Paquier Rédacteur en chef délégué : Raphaël Richard Ont participé à ce numéro : G. Bouton, J. Michon, F. Proux, C. Bernard, D. Adanero (maquette)

Directrice de clientèle : Dominique PillasConception graphique : Rampazzo & Associés Imprimerie : ISI Print, 15 rue F. de Pressensé, 93210 La Plaine-Saint-Denis

Si j’en suis là, c’est un peu le fruit du hasard, assure Françoise Farag, présidente de Salvia Développe-

ment. Disons que c’est une succession de rencontres ! » Des patrons, des équipes. Le moteur, c’est les autres en somme. Sans doute la raison qui la pousse aujourd’hui à dégager du temps, pour les autres. Il y a quelques mois à peine, la PME basée à Aubervilliers était la première signataire de la charte Seine-Saint-Denis Egalité : parrainage de jeunes diplômés, création de postes en apprentissage, etc. Avant cela, il y a eu des partenariats - toujours en cours - avec Nos quartiers ont du talent, 100 chances, 100 emplois, etc. Autant de dispositifs qui aident les jeunes à trouver un emploi. Une façon pour Françoise Farag, traduc-trice devenue présidente d’une société d’édition de logiciels destinés

« Une société parisienne (Saari) qui faisait dans le logiciel de comptabilité et de gestion avait repéré mon CV. Aujourd’hui, on appellerait ça une start-up. On me proposait un CDD d’attachée de direction, à peine mieux payé que mon CDI. Un job où la pers-pective de mission à l’étranger était a priori inexistante. Toute personne normalement constituée aurait refusé, se moque-t-elle. Pas moi ! J’ai eu un vrai coup de foudre intellectuel pour Jean Guetta, le patron de Saari. »

ConfianceLa petite nouvelle a gravi les éche-

lons sous le regard parfois perplexe de ses collègues masculins... « Ça ajoutait au défi, qui était déjà grand dans une boîte qui faisait 80 % de croissance. » On lui confie la création de la branche export. Dom-Tom, Afrique du Nord... « J’étais sur les routes au moins quinze jours par mois ». Puis elle finit par être nom-mée, en 2006, à la direction des acti-vités collectivités, habitat social et immobilier du groupe Sage France, qui a racheté Saari en 1994. Des acti-vités que le groupe finit par céder en 2013. Elle reprend la branche, appuyée par un fonds d’investisse-ment, et crée Salvia Développement avec une bonne partie de son équipe. « Sans eux, je n’y serais jamais allée, assure-t-elle. Dans notre secteur, la valeur ajoutée ce sont les hommes. » Aujourd’hui la PME a franchi le cap des 100 salariés. Face à son bureau, un tableau rappelle les valeurs de

l’entreprise : responsa-bilité, confiance, solida-rité. « La solidarité vers l ’extér ieur aussi   » , insiste-t-elle, pas peu fière que 10 % de ses collaborateurs soient investis dans l’associa-tion Nos quartiers ont du talent. Françoise Farag qui accueillera, dans quelques jours, le Numérique Egali té

Tour, pour présenter à des élèves du 93 les métiers du numérique et mon-trer que, sur le territoire, des entre-prises recrutent ! ■ G.B.

aux bailleurs, collectivités locales et promoteurs immobiliers, de partager son expérience. La dynamique quin-quagénaire se raconte presque dans un seul souffle – la dame est sportive (course, combat russe, football). Fille d’éleveurs de charolaises « un métier difficile », cette Auvergnate porte haut la valeur du travail. « J’ai voulu devenir jour-naliste puis juge pour enfants. Bref, j’ai tou-jours porté de l’intérêt aux autres et il me fal-lait de l’échange, des rencontres. » Alors elle n’est pas complètement hors sujet lorsqu’elle opte finalement pour les langues. « Et je vou-lais voir du pays  », lance la globe-trotter. Elle exerce quelques années du côté de Cler-mont-Ferrand, s’ennuie un peu. Puis un soir, elle reçoit un coup de fil.

PORTRAIT

Françoise Farag Dynamique, sociale et entrepreneurialeInterprète et traductrice de formation, Françoise Farag a fini par opter pour la langue de l’entrepreneuriat, sans oublier de la faire rimer avec social.

La présidente de Salvia pratique l’égalité des chances au quotidien.

© G

.B.

Chelles. Le retour ? Certains estiment que le gouvernement pour-rait revoir sa position sur l’adhésion de Chelles à la métropole du Grand Paris. « Marylise Lebranchu n’est plus

tenue de s’opposer au prétexte de

délibération prise hors délais, à l’ad-

hésion de Chelles, qui n’avait en fait

comme seule raison celle de ne pas

fragiliser Vincent Eblé, président du

77, puisque le département a bas-

culé à droite », estime un expert.

Casa (1). Money back. Dans l’état actuel des textes, la communau-té d’agglo. Seine-Amont verrait son budget, à périmètre constant, réduit de 26 millions d’euros, soit de près de 25 %. La faute aux modalités de calcul de l’attribution de compensa-tion que la CA versera à ses com-munes membres, et au fait que la métropole perçoive la Dotation glo-bale de fonctionnement à la place des communes.

Casa (2). Les périmètres à l’étude. Trois scénarios sont à l’étude pour constituer un territoire de 300.000 habitants autour de la CA Seine-Amont. Un premier, de quelque 700.000 habitants, rassem-blerait, outre Seine-Amont, la CA du Val de Bièvre, les communes du CDT du Grand Orly et des portes de l’Es-sonne. Un second scénario diviserait ce périmètre en créant deux terri-toires, de part et d’autre d’un axe constitué par la RD7. Le troisième verrait se marier Seine-Amont et Plaine Centrale.

MGP. Gros sous. Derrière les débats sur la répartition des compétences entre la métropole, les établissements publics territoriaux et les communes, les visées financières ne seraient pas absentes. « Dans la construction

intercommunale, on essaie de

refiler le mistigri à l’interco, c’est

par exemple le cas des réseaux de

chaleur urbains », analyse un sénateur.

En brefCoulisses

BIO EXPRESS

1987 Intègre Saari (rachetée par Sage France en 1994)

2006 Directrice des opérations chez Sage

2013 Présidente de Salvia Développement