RANDRIANIRAINY Huchard Paul Berthin LA PYROLYSE DES SOUS ...
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
ECOLE DOCTORALE DE PHYSIQUE ET APPLICATION
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE Laboratoire de Thermodynamique, Thermique et Combustion
THÈSE Présentée à :
L’UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
Pour l’obtention : DU GRADE DE DOCTEUR EN PHYSIQUE
Option : ENERGETIQUE
par
RANDRIANIRAINY Huchard Paul Berthin
Date de soutenance : 13/12/2014
Jury d’examen
Président : M. RAZAFINJATO Victor Professeur Titulaire
Directeur de thèse : M. RAKOTOMALALA Minoson Professeur Titulaire
Rapporteur interne : M. RANAIVO-NOMENJANAHARY Flavien Professeur Titulaire
Rapporteur externe : M. RAFAMANTANANTSOA Jean Gervais Professeur Titulaire
Examinateur : M. RAFANOMEZANTSOA Roger Marie Professeur Titulaire
LA PYROLYSE DES SOUS PRODUITS AGRICOLES ET FORESTIERS
DE FAIBLE GRANULOMETRIE DE MADAGASCAR: INFLUENCE DES
PARAMETRES DE PYROLYSE SUR LES CARACTERISTIQUES DES
PRODUITS COMBUSTIBLES
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
ECOLE DOCTORALE DE PHYSIQUE ET APPLICATION
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
ECOLE DOCTORALE DE PHYSIQUE ET APPLICATION
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
Laboratoire de Thermodynamique, Thermique et Combustion THÈSE
Présentée à : L’UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
Pour l’obtention : DU GRADE DE DOCTEUR EN PHYSIQUE
Option : ENERGETIQUE par
RANDRIANIRAINY Huchard Paul Berthin
Date de soutenance : 13/12/2014
Jury d’examen Président : M. RAZAFINJATO Victor Professeur Titulaire Directeur de thèse : M. RAKOTOMALALA Minoson Professeur Titulaire Rapporteur interne : M. RAKOTO-NOMENJANAHARY Flavien Professeur Titulaire Rapporteur externe : M. RAFAMANTANANTSOA Jean Gervais Professeur Titulaire Examinateur : M. RAFANOMEZANTSOA Roger Marie Professeur Titulaire
LA PYROLYSE DES SOUS PRODUITS AGRICOLES ET FORESTIERS
DE FAIBLE GRANULOMETRIE DE MADAGASCAR: INFLUENCE DES
PARAMETRES DE PYROLYSE SUR LES CARACTERISTIQUES DES
PRODUITS COMBUSTIBLES
Résumé
TITRE : LA PYROLYSE DES SOUS PRODUITS AGRICOLES ET FORESTIERS DE
FAIBLE GRANULOMETRIE DE MADAGASCAR : INFLUENCE DES
PARAMETRES DE PYROLYSE SUR LES CARACTERISTIQUES DES PRODUITS
COMBUSTIBLES
RESUME :
La situation dans les pays en développement est critique étant donné la déforestation
chronique due à l’utilisation intensive et abusive du bois pour les besoins énergétiques et
pour l’exportation de bois d’œuvre.
Le charbon de bois est utilisé depuis plusieurs siècles en tant que combustible
domestique et pour ses propriétés réductrices, adsorbantes et déshydratantes dans les
industries chimique et métallurgique.
Le remplacement et la substitution de ce combustible traditionnel s’avèrent
indispensable.
D’un côté, ces pays en développement sont pour la plupart à vocation agricole avec des
activités économiques ou industrielles générant des sous produits et des déchets agricoles et
forestiers non valorisés.
Les Etudes et Recherches entamées sont disparates et n’arrivent pas à satisfaire les
besoins en solution des graves problèmes environnemental et énergétique.
La connaissance des caractéristiques des matières premières (biomasse) et des produits
de substitution, la compréhension des conditions opératoires optimales et des phénomènes
physico-chimiques sont donc essentielles pour le développement de la filière valorisation des
déchets agricoles et forestiers.
La pyrolyse de la biomasse est une des solutions proposées par les institutions de
recherche des pays développés. Les produits obtenus peuvent être récupérés pour constituer
des combustibles d’appoint pour les villes des pays en développement.
Mots clés : Pyrolyse, biomasse, charbon, jus pyroligneux, gaz incondensable.
Résumé
ABSTRACT:
The situation in developing countries is critical, given by chronic deforestation due to
the intensive and abusive use of wood for the energy needs and the wood export.
Charcoal has been used for several centuries as a domestic fuel and for its reducing,
adsorbent and dessicant properties in chemical and metallurgical industries.
The replacement and the substitution of this traditional fuel prove to be essential.
On a side, these developing countries was for the majority with agricultural vocation
with economic or industrial activities generating under products and not developed waste
(agricultural and forest).
Started studies and researches are disparate and do not manage to satisfy requirements
in solution for serious environmental and energy problems.
The knowledge of characteristics of the raw materials (biomass) and substitute products,
the comprehension of optimal operating conditions and the physicochemical phenomena are
thus essential for the development of the valorisation of the agricultural and forest waste.
Pyrolysis is one of solutions proposed by research centers of developed countries.
Obtained products, char, pyrolitic liquids and incondensable gas would be a combustible for
towns in developing countries.
Keywords : Pyrolyse, biomass, char, pyrolitic liquids, gas incondensable.
Thesis Director : Professeur RAKOTOMALALA Minoson
Thesard : RANDRIANIRAINY Huchard Paul Berthin
Tel : 032 02 466 95
E-mail : [email protected]
Adresses : - CNRIT, BP 6294, 38 Rue Rasamimanana, Fiadanana
Antananarivo 101 Madagascar
- Lot FA IV 277 Malaho, Ampanefy
Antananarivo 102 Madagascar
Remerciements 7
Ce travail a été réalisé au Centre National de Recherches Industrielle et Technologique
(CNRIT) Antananarivo et au Laboratoire Biomasse Énergie et Environnement du
Département CIRAD-Forêts de Montpellier France, dans le cadre de la formation doctorale
de l’Université d’Antananarivo et des investigations de Recherche du Ministère de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, sous la responsabilité de Monsieur
le Professeur Minoson RAKOTOMALALA, Directeur de l’Institut pour la Maîtrise de
l’Energie de l’Université d’Antananarivo. Qu’il trouve ici l’expression de ma gratitude et de
mes sincères remerciements pour m’avoir accepté au sein de son équipe de Recherche, les
pertinents conseils qu’il a prodigués m’ont été d’un apport majeur.
Je tiens à remercier profondément Monsieur Philippe GIRARD, responsable du
Laboratoire Énergie et Environnement au CIRAD-Forêts, pour l’accueil qu’il m’a réservé au
sein de son équipe, et pour avoir bien voulu orienter les travaux de Recherche en Laboratoire.
Le Ministère des Affaires Etrangères Français, par le biais du Service de Coopération
et d’Actions Culturelles de l’Ambassade de France à Madagascar a contribué largement à la
réussite et à l’achèvement de ces travaux en m’octroyant une bourse en alternance, qu’il
trouve ici l’expression de ma gratitude.
L’Etat Malagasy par le biais du Programme d’Investissement Public (PIP) a largement
contribué au bon déroulement des travaux et d’enquêtes sur terrain, je lui témoigne ma
gratitude.
Son Excellence M. Rafanomezantsoa Roger Marie, Professeur, Directeur du Centre
National de Recherches Industrielle et Technologique et Ancien Ministre du Commerce et de
l’Industrialisation a bien voulu accepter de nous laisser poursuivre ces travaux de recherche
au sein de l’établissement qu’il dirige, qu’il trouve ici le témoignage de notre sincère et
profonde gratitude.
Que Messieurs Joël Blin et Alfredo Di Napoli trouvent ici ma reconnaissance pour les
conseils et les aides qu’ils m’ont donnés pendant les travaux de laboratoire.
Tout le personnel du laboratoire Biomasse Energie du CIRAD Forêts de Montpellier et
du CNRIT Antananarivo m’a été d’une précieuse aide, je tiens à leur adresser mes vigoureux
remerciements.
A ma femme, qui n’a jamais cessé de me soutenir et de me témoigner son amour, je lui
adresse ma profonde reconnaissance, qu’elle trouve à travers mes travaux le témoignage de
mon amour et de ma gratitude.
Remerciements 8
Je tiens à remercier profondément Le Professeur Razafinjato Victor pour avoir bien
voulu accepter de présider le jury de soutenance de cette thèse. Que Messieurs Les
Professeurs Rafamantanantsoa Jean Gervais et Ranaivo-Nomenjanahary Flavien trouvent ici
mes sincères reconnaissances pour avoir bien voulu accepter d’être mes rapporteurs dans ce
travail. Je remercie profondément Mme La Professeur Randriamanantany Zely pour ses
encouragements et d’avoir bien voulu examiner mes travaux de thèse. .
Table des matières
Table des matières ...................................................................................................................... 9
INTRODUCTION ................................................................................................................ 27
CHAPITRE 1 : CONTEXTE ENERGETIQUE MONDIAL ET POTENTIEL
ENERGETIQUE DE LA BIOMASSE A MADAGASCAR .................................................. 31
1.1 - CONSOMMATION D’ÉNERGIE DANS LE MONDE ............................................. 32
1.2 - Biomasse dans le monde .............................................................................................. 40
1.2.1 - Place de la biomasse ......................................................................................... 40
1.2.2 - Potentiel de la biomasse ................................................................................... 41
1.2.3 - Bois énergie ...................................................................................................... 42
1.3 - PRODUCTION DE CHARBON DANS LE MONDE. ........................................ 50
1.3.1 - Production de charbon en Afrique .................................................................... 50
1.3.2 - Production de charbon dans l’Union Européenne ........................................... 53
1.3.3 - Production de charbon de bois en Asie ............................................................. 54
1.3.3 -Production de charbon de bois au Brésil ............................................................ 56
1.4 - CONSOMMATION D’ENERGIE A MADAGASCAR ............................................. 57
1.4.1 - Généralités ........................................................................................................ 57
1.4.2 La situation de l’énergie Electrique ................................................................... 62
1.4.3 - Problématique du charbon de bois à Madagascar ............................................. 64
1.4.4 - Déclaration de la politique énergétique de Madagascar ................................... 65
1.4.5 - Production forestière ......................................................................................... 66
1.5 - ENERGIE BIOMASSE D’ORIGINE AGRICOLE A MADAGASCAR ................... 68
1.6 - ETUDE DE CAS DE LA VALORISATION DES SOUS PRODUITS AGRICOLES
ET FORESTIERS ................................................................................................................ 77
CHAPITRE II : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LA PYROLYSE DE LA BIOMASSE 83
2.1 - COMPOSITION DE LA BIOMASSE ....................................................................... 84
2.1.1 Caractérisation chimique de la biomasse. ........................................................... 84
2.1.2 - Biomasses lignocellulosiques de type paille ..................................................... 87
2.2 LA PYROLYSE DE LA BIOMASSE .......................................................................... 89
2.3 LES DIFFERENTS PROCEDES DE PYROLYSE ...................................................... 92
2.3.1 La carbonisation par combustion partielle : ........................................................ 92
2.3.2 - La carbonisation par chauffage externe. ........................................................... 94
2.3.3 - Carbonisation par contact des gaz chauds. ....................................................... 95
2.4 - ETAT DES CONNAISSANCES DE LA PYROLYSE .............................................. 96
2.4.1 - Principes des réactions de pyrolyse de la biomasse. ......................................... 96
2.4.2 – Mécanismes réactionnels de la pyrolyse. ......................................................... 97
2.4.3 - Facteurs d'influence sur les réactions de pyrolyse. ........................................... 99
2.5 CONCLUSION. .......................................................................................................... 107
2.6 POSITIONNEMENT STRATEGIQUE ...................................................................... 109
CHAPITRE III : ETUDE EXPERIMENTALE DE LA PYROLYSE DES SOUS PRODUITS
AGRICOLES ET FORESTIERS DE MADAGASCAR: MATERIELS ET METHODES .. 111
3.1 - LES MATIERES PREMIERES ................................................................................ 112
3.1.1 – Description des matières premières ................................................................ 112
3.1.2 - Caractérisation des matières premières ........................................................... 113
3.1.3 – Granulométrie des matières premières ........................................................... 115
3.2 - PROCEDES UTILISES ............................................................................................. 117
3.2.1 – Four de carbonisation utilisé au laboratoire du CNRIT ................................. 117
3.2.2 – La pyrolyse lente en réacteur « cornu » ........................................................ 120
3.2.3 – La pyrolyse en four tubulaire ......................................................................... 125
3.2 4 – La pyrolyse sur le réacteur pilote à vis ........................................................... 129
3.3 - CARACTERISATION DES PRODUITS DE CARBONISATION ......................... 135
3.4 - BILANS MASSIQUES DE PYROLYSE ................................................................ 136
3.5 - ETUDES DES TRANSFERTS THERMIQUES. ...................................................... 138
3.5.1- Le modèle de transfert thermique ................................................................... 138
3.5.2 - Caractéristiques physiques du four pyrox et des matières premières : .......... 146
CHAPITRE IV : ANALYSES ET DISCUSSION DES RESULTATS DE PYROLYSE DES
SOUS PRODUITS AGRICOLES ET FORESTIERS DE MADAGASCAR ....................... 149
4.1 - INTRODUCTON ....................................................................................................... 150
4.2 - REPETABILITE DES EXPERIMENTATIONS ...................................................... 151
4.2.1 - Répétabilité des expérimentations sur le four de carbonisation du CNRIT .... 151
4.2.2 – Etude de la répétabilité en pyrolyse sur le réacteur « cornu » ....................... 152
4.2.3 – Etude de la répétabilité en pyrolyse sur four tubulaire ................................... 153
4.2.4 - La répétabilité des expérimentations de pyrolyse sur le sur le reacteur a vis 156
4.3 - VALIDATION DE NORME ..................................................................................... 156
4.4 - PYROLYSE SUR LE FOUR DE CARBONISATION DU CNRIT ......................... 158
4.4.1 – Evolution de la température du four de carbonisation du CNRIT ................. 158
4.4.2 - Rendement massique sur le four de carbonisation du CNRIT ........................ 166
4.4.3 – Caractérisation des charbons obtenus sur le four de pyrolyse du CNRIT...... 170
4.4.4 - Le rendement 80 ............................................................................................. 173
4.5 - LA PYROLYSE SUR UN FOUR « CORNU » ........................................................ 174
4.5.1 - Evolution de la température de pyrolyse sur réacteur « cornu » .................. 174
4.5.2 - Rendement sur le réacteur “cornu” ................................................................. 176
4.5.3 - Caractérisation des charbons de pyrolyse sur le réacteur « cornu ». .............. 177
4.5.4 - Le rendement 80 (R80) ................................................................................... 178
4.5.5 - Rendement en liquide pyroligneux et en gaz condensables ............................ 179
4.6 - LA PYROLYSE SUR UN FOUR TUBULAIRE ...................................................... 180
4.6.1 - Evolution de la température en pyrolyse sur un four tubulaire ...................... 180
4.6.2 - La résolution numérique du modèle ............................................................... 182
4.6.3 – Résultats de la pyrolyse rapide sur le four tubulaire ...................................... 186
4.7 - PYROLYSE SUR LE REACTEUR PYLOTE A VIS .............................................. 207
4.7.1 - Débit d’alimentation du pyrolyseur à vis ........................................................ 207
4.7.2 - Evolution de la température de pyrolyse dans un réacteur pilote (TKE) ....... 208
4.7.3 - Rendement en pyrolyse sur le réacteur pilote à vis ......................................... 210
4.7.4 - La caractérisation des charbons de carbonisation en réacteur pilote à vis ...... 211
4.7.5 - L’analyse chromatographique en pyrolyse sur le réacteur a vis ..................... 212
4.7.5 - Le pouvoir calorifique ..................................................................................... 214
4.7.6 - La surface spécifique ...................................................................................... 215
4.8 - RENDEMENT EN LIQUIDE PYROLIGNEUX ...................................................... 215
4.9 - COMMENTAIRES ET DISCUSSION ..................................................................... 224
CHAPITRE V : ETUDE ÉCONOMIQUE DE LA FABRICATION DE CHARBON DE
SUBSTITUTION POUR L’APPROVISIONNEMENT DE LA VILLE
D’ANTANANARIVO. .......................................................................................................... 227
5.1- GENERALITES SUR LES CHARBONS DE SUBSTITUTION .............................. 228
5.2 - JUSTIFICATION DE L’ETUDE ECONOMIQUE .................................................. 228
5.3 - ANALYSE ECONOMIQUE ..................................................................................... 229
5.3.1 - Etude des besoins et du marché ...................................................................... 229
5.3.2 Origine et coût des matières premières ............................................................. 230
5.4 - Coût de production des charbons ............................................................................... 231
5.4.1 L’unité de production ........................................................................................ 231
5.4.2 Evaluation des coûts (en Ariary et en €) ......................................................... 235
5.4.3 - Mode de commercialisation ............................................................................ 239
5.5 - LE FINANCEMENT………………………………………………………………..248
5.6 - RECAPITULATIF ..................................................................................................... 247
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................ 249
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................... 251
ANNEXES ............................................................................................................................. 260
Nomenclature
Cf
Cp
Sc
Sp
C
CO
CO2
CH4
C2H2
C2H4
C2H6
D
L
hgp
hpc
H2
H2O
K
k
Ri
R
T
Tp
Tc
E
Qg
Pr
Taux de carbone fixe
Capacité Calorifique
Source charge – paroi
Source Paroi
Carbone
Oxyde de Carbone
Dioxyde de Carbone
Méthane
Acétylène
Ethylène
Ethane
Diamètre
Longueur
Coefficient de transfert gaz-paroi
Coefficient de transfert paroi-charge
Hydrogène
Eau
Constante
Coefficient
Rendement à la phase i
constante des gaz parfaits -1 -18,31J.K .molR =
Température
Température paroi
Température charge
Enthalpie
Flux massique
Nombre de Prandtl
% massique
J.Kg-1.°K-1
W.m-2.°K-1
W.m-2.°K-1
m
m
W.m-2.°K-1
W.m-2.°K-1
%
J.°K-1 mol-1
°K
°K
°K
J.kg-1
kgm-2s-1
Re
Pi
MV
Ce
H
PCI
PCS
ci
ki
Cpi
dt,
dx,
Nombre de Reynolds
Masse de la phase i
indice de Matières volatiles
taux de Cendre
Humidité
Pouvoir calorifique inférieur
Pouvoir calorifique supérieur
Concentration massique du composant i
Conductivité thermique du composant i
Chaleur spécifique composant i
Variation de temps
Variation de coordonnées
kg
%
%
%
J.kg-1.m-2
J.kg-1.m-2
kg.kg-1
W.m-1.°K-1
J.kg-1kg-1
°K
m
λg
ε
εi
εg
εc
εp
φ
σ
αg
ρ
ρi
∇T
∆h
Conductivité thermique
Porosité
Porosité de la phase i
Emissivité gaz
Emissivité charge
Emissivité paroi
Flux thermique
Constante de Boltzman
Coefficient d’absorption
Masse volumique
Masse volumique de la phase i
Différentiel de température
Chaleur latente de vaporisation
W.m-1.°K-1
m3.m-3
m3.m-3
kgm-2s-1
kg.m-3
kg.m-3
°K
J/kg-1
Liste des acronymes/abréviations
AIE – Agence International de l’Energie
ALENA - Accord de Libre Echange Nord Américain
AMS –Associaçao Mineiras de Silviculture
ANASE - Association des Nations de l’Asie du Sud Est
ASACR - Association Sud Asiatique de Coopération Régionale
BE - Bois Energie
BEPITA – Biomass Energy Plateforms Implementation for Training in Africa
BTG- Biomass Technology Group
CEI – Communauté des Etas Indépendants
CIRAD – Centre International de Recherche Agronomique pour le Développement
COMESA – Common Market of Est and South Africa
COOPENER- Coopération Energie
COTONA – Cotonnière d’Antsirabe
DISE – Direction Inter Service pour l’Environnement
DMEC – Direction de la Mécanisation
EIA – Energy Information Administration
FAO – Food and Agriculture Organisation
FAOSTAT – Food and Agriculture Organisation Statistic
FOFIFA – Foibe Fikarohana momban’ny Fiompiana sy Fambolena
GELOSE – Gestion Locale Sécurisée
GES - Gaz à Effet de Serre (GES).
GIEC - Groupement International des Experts Climatiques
HASYMA – Hasy Malagasy
IEF - Instituto Estadual de Florestas
JIRAMA – Jiro sy Rano Malagasy
MAEP – Ministère de L’Agriculture et de l’Elevage
MDP - Mécanisme de Développement Propre l’Energie
NAMA - Nationally Appropriate Mitigation Actions
OMH – Office Malgache des Hydrocarbures
ONE – Office National de l’Environnement
PED - Pays En Développement
PIB – Produit Intérieur Brut
PK - Protocole de Kyoto
PNB- Produit National Brut
REDD- Reduccing Emissions from Deforestation and Degradation ou Réduction des
émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière
RNB – Revenu National Brut
SELA – Système Economique Latino Américain
SIRAMA – Siramamy Malagay
ULCOS- Ultra Low Carbon diOxyde
UPR 42 – Unité Propre de Recherche N° 42
UWET- Unified Wood Energy Terminology
Liste des ANNEXES
ANNEXE I : Carte de feux de brousse : point de feux
ANNEXE II : Bilan énergétique (2001, 2005, 2008)
ANNEXE III : Résultats d’enquêtes réalisés par le Centre National de Recherches Industrielle
et Technologique (CNRIT) dans la région de Moramanga
ANNEXE IV : Résultats d’enquêtes réalisés par le Centre National de Recherches Industrielle
et Technologique (CNRIT) dans la région de Marovoay
ANNEXE V : Procédure pour la détermination de l’humidité du bois
ANNEXE VI : Procédure pour la détermination des taux d’humidité, de cendres, de matières
volatiles et de carbone fixe du charbon de bois
ANNEXE VII : Détermination de l’indice de matières volatiles dans le charbon de bois
ANNEXE VIII : Procédure pour la détermination du pouvoir calorifique supérieur et calcul du
pouvoir calorifique inférieur
ANNEXE IX : Proposition de Norme : Détermination des taux d’humidité, de cendres, de
matières volatiles et de carbone fixe de charbons à Madagascar
ANNEXE X : Profil de température de pyrolyse
ANNEXE XI : Puissance dégagée par la combustion de charbon de substitution
ANNEXE XII : Mesure de la surface spécifique par Quantasorb junior
ANNEXE XIII : Rendement et caractérisation - FOUR DU CNRIT
ANNEXE XIV : Rendement et caractérisation - REACTEUR CORNU
ANNEXE XV : Rendement et caractérisation - FOUR TUBULAIRE « PYROX »
ANNEXE XVI : Profil de température dans les différents réacteurs
ANNEXE XV : Courbes de tendance des profils de température de pyrolyse
ANNEXE XVVI : Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse de sciure de pinus
ANNEXE XVII : Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse de copeaux de bois de pinus
keshya
ANNEXE XVIII : Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse de sciure de bois
d’Eucalyptus Robusta
ANNEXE XIX: Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse de balle de riz
ANNEXE XX : Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse de coques d’arachide
ANNEXE XXI : Perte de masse de charbon de substitution
ANNEXE XXII: Appareils de laboratoire utilisés pour la caractérisation des matières
premières et des charbons, pour l’analyse de liquide et de gaz de pyrolyse
Liste des figures
FIGURE 1.1 LA CONSOMMATION D’ENERGIE MONDIALE DE 1990 A NOS JOURS ET PROJECTION
JUSQU’EN 2035 33
FIGURE 1.2 : REPARTITION DE LA DEMANDE EN ENERGIE 34
FIGURE 1.3 : EVOLUTION DE LA CONSOMMATION D’ENERGIE PRIMAIRE : HISTORIQUE DEPUIS
1990 ET PREVISIONS JUSQU’EN 2035 34
FIGURE 1.4 : ESTIMATION DE LA RESERVE MONDIALE EN ENERGIE 35
FIGURE 1.5 : EVOLUTION DES EMISSIONS DE CO2 : HISTORIQUE DEPUIS 1970 ET PREVISIONS
JUSQU’EN 2020 36
FIGURE 1.6 : EMISSIONS DE CO2 PAR PAYS 37
FIGURE 1.7 : LA COUVERTURE FORESTIERE DE MADAGASCAR (SOURCE : IEFN) 58
FIGURE 2.1 : PRINCIPAUX COMPOSANTS DE LA BIOMASSE 84
FIGURE 2.2 : CHAINE DE LA MOLECULE DE CELLULOSE . 85
FIGURE 2.3 : LES DIFFERENTS MOTIFS DE LA CHAINE DES HEMICELLULOSES 86
FIGURE 2.4 : FORMULES STRUCTURALES DES MONOMERES COMPOSANTS DE LA LIGNINE . 86
FIGURE 2.5 LES DIFFERENTES VOIES DE LA CONVERSION THERMOCHIMIQUES DE LA
BIOMASSE 89
FIGURE 2.6 : DECOMPOSITION THERMIQUE DE MACROMOLECULES DE CELLULOSE. 91
FIGURE 2.7 : DECOMPOSITION THERMIQUE DES HEMICELLULOSES. 91
FIGURE 2.8 : DECOMPOSITION THERMIQUE DE LA LIGNINE. 91
FIGURE 2.9 : BILAN ENERGETIQUE D’UN FOUR A COMBUSTION PARTIELLE (FCP), 94
FIGURE 2.10 : INFLUENCE DE LA PRESSION SUR LA PERTE DE MASSE DE BOIS. 100
FIGURE 2.11 : PERTES DE MASSE EN FONCTION DE LA TEMPERATURE DES DIFFERENTS
CONSTITUANTS DU BOIS ET DU BOIS 101
FIGURE 2.12 : VARIATION DE RENDEMENT DES FRACTIONS SOLIDE, LIQUIDE ET GAZEUSE EN
FONCTION DE LA TEMPERATURE DE PYROLYSE 102
FIGURE 2.13 : POUVOIR CALORIFIQUE DU CHARBON EN FONCTION DE LA COMPOSITION
CHIMIQUE 103
TENEURS EN CARBONE FIXE ET MATIERES VOLATILES 103
FIGURE 2.14 : POUVOIR CALORIFIQUE DU CHARBON EN FONCTION DE LA COMPOSITION
CHIMIQUE . 103
FIGURE 3.1 : GRANULOMETRIE DE LA SCIURE DE PINUS KESHYA 117
FIGURE 3.2 : SCHEMA DE FONCTIONNEMENT DU FOUR DE CARBONISATION 118
FIGURE 3.3 : PHOTO DU FOUR DE CARBONISATION 118
FIGURE 3.4 : TEMPERATURE DE CONSIGNE DU FOUR DE CARBONISATION DU CNRIT 119
FIGURE 3.5 : SCHEMA DE PRINCIPE DE LA CHAINE DE PYROLYSE ET DE RECUPERATION DE JUS
ET DE GAZ PYROLIGNEUX 120
FIGURE 3.6 : SCHEMA DE PRINCIPE DU REACTEUR « CORNU » 121
FIGURE 3.7 : FIGURE : PHOTO DU REACTEUR DE PYROLYSE, « REACTEUR CORNU SFLI » 122
FIGURE 3.8 : COURBE DE L’EVOLUTION DE LA TEMPERATURE DE CONSIGNE DU FOUR
« CORNU ». 125
FIGURE 3.9 : SCHEMA DE PRINCIPE DU DISPOSITIF DE PYROLYSE SUR LE FOUR TUBULAIRE 126
FIGURE 3.10 : SCHEMA DE PRINCIPE DU FOUR TUBULAIRE « PYROX » 127
FIGURE 3.11: PHOTO DU FOUR TUBULAIRE « PYROX » 127
FIGURE 3.12 : SCHEMA DE PRINCIPE DE L’ELECTROFILTRE 128
FIGURE 3.13 : SCHEMA ET VUE 3-D DU CONTAINER A BOIS 130
FIGURE 3.14 : SCHEMA DES VANNES D’INTRODUCTION 131
FIGURE 3.15 : SCHEMA DE LA VIS DE PYROLYSE DANS LE TUBE 132
FIGURE 3.15 : PHOTO DU REACTEUR PILOTE A VIS 135
FIGURE 3.16 : SCHEMA DE LA DISPOSITION DU TUBE CYLINDRIQUE ET DE LA CUILLERE A
BIOMASSE 138
FIGURE 3.17 : VOLUME DE CONTROLE DANS LE TAS. 142
FIGURE 4.1 : PROFIL DE TEMPERATURE DE PYROLYSE EN FOUR TUBULAIRE : 3 ESSAIS DE
REPETABILITE 153
FIGURE 4.2 : ETUDE DE LA REPETABILITE DES ANALYSES CHROMATOGRAPHIQUES DES
COMPOSES GAZEUX DE PYROLYSE DE COQUES D’ARACHIDES A 500°C 155
FIGURE 4.3 : COURBE DE LA TEMPERATURE DE CARBONISATION DE PINUS KESHYA ET
D’EUCALYPTUS ROBUSTA DE DIFFERENTE GRANULOMETRIE A 400°C 159
FIGURE-4.4 : PROFIL DE LA TEMPERATURE DE CARBONISATION DES BIOMASSES D’ORIGINE
AGRICOLE A 400°C DE TEMPERATURE DE CONSIGNE 161
FIGURE 4.5 : COURBE DE LA TEMPERATURE DE CARBONISATION DE PINUS KESHYA ET
D’EUCALYPTUS ROBUSTA DE DIFFERENTE GRANULOMETRIE A 500°C 162
FIGURE 4.6 : COURBE DE LA TEMPERATURE DE CARBONISATION DES SOUS PRODUITS
AGRICOLES A 500°C DE TEMPERATURE DE CONSIGNE 164
FIGURE 4.7 : COURBES D’EVOLUTION DE LA TEMPERATURE A DIFFERENTE TEMPERATURE DE
PALIER (400°C ET 500°C) 165
FIGURE 4.8 : EVOLUTION DU RENDEMENT EN CHARBON DE BOIS DE PINUS KESHYA EN
FONCTION DE LA GRANULOMETRIE (EN CARBONISATION SUR LE FOUR DE
CARBONISATION DU CNRIT) 167
FIGURE 4.9 : EVOLUTION DU RENDEMENT EN CHARBON DE BOIS DE D’EUCALYPTUS EN
FONCTION DE LA GRANULOMETRIE (EN CARBONISATION SUR LE FOUR DE
CARBONISATION DU CNRIT) 167
FIGURE 4.10 : EVOLUTION DU RENDEMENT DE CARBONISATION DE SOUS PRODUITS
AGRICOLES SUR LE FOUR DU CNRIT EN FONCTION DE LA TEMPERATURE 169
FIGURE 4.11 : DIAGRAMME DE LA CARACTERISATION DES CHARBONS DE CARBONISATION A
500°C DE SOUS PRODUITS AGRICOLES ET FORESTIERS DE MADAGASCAR 171
FIGURE 4.12 : DIAGRAMME DE LA CARACTERISATION DES CHARBONS DE CARBONISATION A
400°C DE SOUS PRODUITS AGRICOLES ET FORESTIERS DE MADAGASCAR 172
FIG. 4.13 RENDEMENT R80 DES SOUS PRODUITS DE MADAGASCAR EN PYROLYSE AVEC LE
REACTEUR DU CNRIT EN FONCTION DE LA TEMPERATURE 173
FIGURE 4.14 : PROFIL DE TEMPERATURE DE PYROLYSE EN FOUR « CORNU » 175
FIGURE 4.15 DIAGRAMME DU RENDEMENT MASSIQUE EN PYROLYSE SUR FOUR « CORNU » DE
PINUS KESHYA ET D’EUCALYPTUS ROBUSTA DE DIFFERENTE GRANULOMETRIE 177
FIGURE 4.16 : CARACTERISATION DES CHARBONS OBTENUS PAR PYROLYSE EN FOUR
« CORNU » 178
FIGURE 4.17 : RENDEMENT R80 EN PYROLYSE SUR LE REACTEUR « CORNU » 179
FIGURE 4.18 : PROFIL DE TEMPERATURE A VIDE DU FOUR TUBULAIRE 181
FIGURE 4.19 : PROFIL DE TEMPERATURE DE CHAUFFE DE CARBURE DE SILICIUM A
DIFFERENTES TEMPERATURES SUR LE FOUR TUBULAIRE 181
FIGURE 4.22 : EVOLUTION DE LA TEMPERATURE CALCULEE ET LA CONVERGENCE DE LA
TEMPERATURE (STABILITE) 185
FIGURE 4.22 : COURBES DE PROFIL DE TEMPERATURE EN PYROLYSE DE SCIURES DE BOIS DE
PINUS KESHYA 187
FIGURE 4.23 PROFIL DE TEMPERATURE DE PYROLYSE RAPIDE D’EUCALYPTUS ROBUSTA 187
FIGURE 4.24 : COURBES DE TEMPERATURE DE PYROLYSE RAPIDE DE SCIURES ET DE COPEAUX
DE BOIS DE PINUS KESHYA A 500°C 188
FIGURE 4.25 : PROFIL DE TEMPERATURE DE PYROLYSE DE BALLES DE RIZ EN FOUR
TUBULAIRE A 700°C, 500°C, 400°C 189
FIGURE 4.26 : PROFIL DE TEMPERATURE DE PYROLYSE DE COQUES D’ARACHIDES SUR FOUR
TUBULAIRE 190
FIGURE 4.27 : COURBE DE TENDANCE DE L’EVOLUTION DE LA TEMPERATURE DE LA
PYROLYSE RAPIDE DE PINUS KESHYA SUIVANT LES TEMPERATURES DE CONSIGNE 191
FIG. 4.28 : COURBE DE TENDANCE DE LA MONTEE EN TEMPERATURE DE LA PYROLYSE RAPIDE
DE SCIURE D’EUCALYPTUS ROBUSTA SUIVANT LES TEMPERATURES DE CONSIGNE 191
FIGURE 4.29 COURBE DE TENDANCE DE L’EVOLUTION DE LA TEMPERATURE DE LA PYROLYSE
RAPIDE DE BALLE DE RIZ SUIVANT LES TROIS TEMPERATURES DE CONSIGNE 192
FIGURE 4.30 : DIAGRAMME DES RENDEMENTS MASSIQUES DE LA PYROLYSE DE BOIS DE PINUS
KESHYA SUIVANT DIFFERENTES TEMPERATURES 193
FIGURE 4.31 : DIAGRAMME DES RENDEMENTS MASSIQUES DE LA PYROLYSE DE SCIURE
D’EUCALYPTUS SUIVANT DIFFERENTES TEMPERATURES 194
FIGURE 4.32 : DIAGRAMME DE RENDEMENT MASSIQUE EN PYROLYSE SUR FOUR TUBULAIRE
DE COPEAUX DE PINUS KESHYA 194
FIGURE 4.33 : DIAGRAMME DE RENDEMENT MASSIQUE EN PYROLYSE SUR FOUR TUBULAIRE
DE LA BALLE DE RIZ 194
FIGURE 4.34 : DIAGRAMME DE RENDEMENT MASSIQUE EN PYROLYSE SUR FOUR TUBULAIRE
DE COQUES D’ARACHIDE 195
FIGURE 4.35 : DIAGRAMME DES CARACTERISTIQUES DES CHARBONS DE PYROLYSE SUR UN
FOUR TUBULAIRE DE LABORATOIRE SUIVANT LA TEMPERATURE 200199
FIGURE 4.36 RENDEMENT R80 EN PYROLYSE SUR FOUR TUBULAIRE 200199
FIGURE 4.37 ANALYSE DE GAZ INCONDENSABLES LORS DE LA PYROLYSE DE SCIURE
D’EUCALYPTUS A 500°C 200
FIGURE 4.38 : CONCENTRATION DE GAZ INCONDENSABLES DE PYROLYSE DE BOIS DE PINUS
KESHYA SUIVANT LA TEMPERATURE 201
FIGURE 4.39 : CONCENTRATION DE GAZ INCONDENSABLES DE PYROLYSE DE SCIURES
D’EUCALYPTUS SUIVANT LA TEMPERATURE 203
FIGURE 4.40 : CONCENTRATION DE GAZ INCONDENSABLES DE PYROLYSE DE COPEAUX DE
BOIS DE PINUS KESHYA SUIVANT LA TEMPERATURE 204
FIGURE 4.41 : CONCENTRATION DE GAZ INCONDENSABLES DE PYROLYSE DE BALLES DE RIZ
SUVANT LA TEMPERATURE 205
FIGURE 4.42 : CONCENTRATION DE GAZ INCONDENSABLES DE PYROLYSE DE COQUES
D’ARACHIDES SUIVANT LA TEMPERATURE 206
FIGURE 4.43 : DEBIT D’ALIMENTATION DU PYROLYSEUR A VIS 207
FIGURE 4.44 : PROFIL DE TEMPERATURE A VIDE 208
FIGURE 4.45 : PROFIL DE TEMPERATURE DE PYROLYSE DU REACTEUR PILOTE A VIS,
TEMPERATURE DE CONSIGNE : 450°C 209
FIGURE 4.46 : PROFIL DE TEMPERATURE DE PYROLYSE DU REACTEUR PILOTE A VIS,
TEMPERATURE DE CONSIGNE : 650°C 210
FIGURE 4.47 : RENDEMENT DE CHARBON DE PYROLYSE SUIVANT L’EVOLUTION DE LA
TEMPERATURE 211
FIGURE 4.48 : QUALITE DES CHARBONS DE PYROLYSE DE PIN EN FONCTION DE LA
TEMPERATURE SUR LE REACTEUR PILOTE A VIS 212
FIGURE 4.49 : RENDEMENT R80 212
FIGURE 4.50 : DIAGRAMME DES COMPOSANTS DU GAZ DE PYROLYSE DE PIN SUIVANT LA
TEMPERATURE SUR LE REACTEUR PILOTE A VIS 214
FIGURE 4.51 : DIAGRAMME DES COMPOSANTS DU GAZ DE PYROLYSE EN REACTEUR PILOTE A
VIS DE PIN SUIVANT LE TEMPS DE SEJOUR ; T : 750°C 214
FIGURE 4.52 : ANALYSE CHROMATOGRAPHIQUE TRE - 79,670 ms 217
FIGURE 4.53 : ANALYSE CHROMATOGRAPHIQUE TRE – 55,979 ms 218
FIGURE 4.54 : ANALYSE CHROMATOGRAPHIQUE TRE – 40,064 ms 218
FIGURE 4.55 : ANALYSE CHROMATOGRAPHIQUE TRE – 33,002 ms 219
FIGURE 4.56 : ANALYSE CHROMATOGRAPHIQUE TRE – 14,061 ms 219
FIGURE 4.57 : ANALYSE CHROMATOGRAPHIQUE TRE – 6,247 ms 220
FIGURE 4.58 : ANALYSE CHROMATOGRAPHIQUE TRE – 4, 707 ms 220
Liste des tableaux
Tableau 1.1 : Répartition de la consommation mondiale d'énergie
Tableau 1.2 : La consommation d’Energie mondiale, en Quadrillion de BTU
Tableau 1.3 : Approvisionnement total en énergie finale en Afrique, biomasse comprise
Tableau 1.4 : Potentiel annuel mondial en 2005 en déchets de bois et en déchets agricoles
Tableau 1.5 : Le bois comme source d'énergie
Tableau 1.6 : Production totale d’énergie primaire dans l’Europe des 27
Tableau 1.7 : Production d’énergie primaire renouvelable en bois en France
Tableau 1.8 : La production et la consommation de charbon de bois en Afrique
Tableau 1.9 : Production de charbon de bois dans l’Union Européenne
Tableau 1.10 : La production de charbon en Asie
Tableau 1.11 : Évolution de la Consommation de Charbon de bois au Brésil
Tableau 1.12 : Superficie de la couverture forestière en 2005
Tableau 1.13 : Les indicateurs de développement sur Madagascar
Tableau 1.14 : La Consommation d’énergie à Madagascar
Tableau 1.15 : Evolution de la consommation d’électricité
Tableau 1.16 : Comparaison des consommations d’électricité
Tableau 1.17 : Puissance installée 2010-2011
Tableau 1.18 : Production électricité 2010-2011
Tableau 1.19 : la production forestière à Madagascar
Tableau 1.20 : Situation de l’exploitation forestière
Tableau 1.21 : Principales cultures, superficies occupées et productions
Tableau 1.22 : Evolution de la production agricole de 1992 à 2007
Tableau 1.23 : Potentiel énergétique total de la biomasse à Madagascar
Tableau 1.24 : Potentiel de la biomasse en 2005
Tableau 1.25 : Production rizicole de la région de Marovoay (plaine de basse Betsiboka)
Tableau 1.26 : Production agricole de la région d’Itasy
Tableau 2.1 : Les différentes voies de la conversion thermochimique de la biomasse
Tableau 2.2 : Influence de la pression sur l’exothermicité des réactions produites au
cours de la montée en température.
Tableau 2.3 : Phases de la pyrolyse du bois en fonction de température de réaction, leurs
constituants et leurs caractéristiques.
Tableau 2.4 : Produits majoritaires de la pyrolyse en fonction de la technologie.
Tableau 2.5 : Influence de l’humidité du bois sur la pyrolyse de bois.
Tableau 3.1 : Analyse élémentaire (% sur matière sèche) des matières premières
Tableau 3.2 : Caractéristiques physiques des matières premières.
Tableau 3.3 : Caractéristiques chimiques des matières premières
Tableau 3.4- Classement des sous produits végétaux pour une utilisation à des fins
énergétiques
Tableau 3.4 : Caractéristiques de fonctionnement du four
Tableau 3.5 : Caractéristiques de fonctionnement du four « cornu »
Tableau 3.6 : Dimension du système d’alimentation
Tableau 3.7 : Dimensions du pyrolyseur.
Tableau 3.9: Normes en vigueur utilisées
Tableau 4.1 : Etude de la répétabilité des essais de détermination du rendement massique
Tableau 4.2 : Essais de répétabilité des essais de détermination de rendement massique
en four « cornu »
Tableau 4.3 : Essais de répétabilité des essais de caractérisation en four « cornu »
Tableau 4.4 : Etude de répétabilité des expérimentations de rendement et de bilan
massiques en pyrolyse sur four tubulaire
Tableau 4.5 : Etude de la Répétabilité des analyses chromatographiques de gaz de
pyrolyse de coques d’arachides
Tableau 4.6 : Répétabilité des essais de caractérisation
Tableau 4.7 Répétabilité des expérimentations de caractérisation de charbon de pyrolyse
sur le réacteur à vis
Tableau 4.8 : Comparaison des résultats de la détermination des taux de matières
volatiles
Tableau 4.9 : Comparaison des résultats de la détermination de la teneur en Cendres
Tableau 4.10 : Rendement massique de la pyrolyse sur four cornu
Tableau 4.11 : Les caractéristiques physiques et thermiques du Carbure de Silicium
(SiC)
Tableau 4.12 : Bilan massique en pyrolyse sur four tubulaire et vitesse de chauffe
Tableau 4.13 : Analyse chromatographique du gaz de pyrolyse de sciures de bois de pinus keshya Tableau 4.14 : Analyse chromatographique du gaz de pyrolyse de sciures de bois
d’eucalyptus
Tableau 4.15 : Analyse chromatographique du gaz de pyrolyse de copeaux de bois de pinus
keshya
Tableau 4.16 : Analyse chromatographique du gaz de pyrolyse de balles de riz
Tableau 4.17 : Analyse chromatographique du gaz de pyrolyse de coques d’arachides
Tableau 4.18 : Comparaison des pouvoirs calorifiques suivant les réacteurs
Tableau 4.19 : Gamme de teneur massique des familles de composés présents dans les
huiles de pyrolyse
Tableau 4.20 : Composantes de liquide pyroligneux de bois
Tableau 4.21 : Caractéristiques des huiles de pyrolyse comparées aux carburants
Conventionnels
Tableau 5.1 : Répartition des principales sources d'énergies par « faritany »
Tableau 5.2 : Comparaison des prix de chaque combustible
Tableau 5.3 : Détermination du nombre de jours de travail annuel
Tableau 5.4 : Liste des Equipements :
Tableau 5.5 : Personnel de l’unité de carbonisation
Tableau 5.6 : Récapitulation des investissements
Tableau 5.7 : Dépenses en carburant
Tableau 5.8 Dépenses en salaires
Tableau 5.9 : Frais d’amortissement
Tableau 5.10 : Coût de production par unité de produit
Tableau 5.11 : Fond de roulement
Tableau 5.12 : Besoins en Financement
Tableau 5.13 : Plan de financement de l’entreprise Tableau 5.14 : Tableau de remboursement
Tableau 5.15 : Conditions de crédit
Tableau 5.16 : Compte prévisionnel d’exploitation pour cinq ans
INTRODUCTION
Les objectifs et thèmes de la conférence Rio+20 ont été fixés dans une résolution de
l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée le 24 décembre 2009 (A/RES/64/236).
L’objectif de la Conférence a été de renouveler l’engagement politique en faveur du
développement durable. Tout en évaluant les progrès réalisés et les lacunes encore à combler,
la Conférence a été structurée par deux thèmes :
• L’économie verte dans le cadre du développement durable et de l’éradication de la
pauvreté ;
• Le cadre institutionnel du développement durable.
Rio+20 a été précédée par trois autres grandes conférences sur le thème du développement
durable :
• Stockholm (Suède) en 1972
• Rio de Janeiro (Brésil) en 1992
• Johannesburg (Afrique du sud) en 2002
En outre, le protocole de Kyoto qui est un traité international ayant pour objectif de
réduire les gaz à effet de serre, acté en 1997, est le prolongement de la Convention-Cadre des
Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) adoptée en 1992 au sommet de
la Terre à Rio de Janeiro (Brésil). L’objectif du protocole de Kyoto est de parvenir durant la
période d’engagement 2008-2012 à la réduction des émissions de gaz à effet de serre
d’origine anthropique de 5,5% en moyenne (dans les pays engagés) par rapport aux niveaux
de 1990. Une seconde période d'engagement a été fixée lors du sommet de Doha en décembre
2012. Elle s'étend du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2020.
Les résolutions prises auparavant à l’échelle internationale au travers les accords de
Kyoto sur l’effet de serre et le développement des énergies durables et renouvelables sont une
incitation à l’utilisation des énergies dites « vertes ». La biomasse est une source d’énergie
particulièrement intéressante, utilisée depuis longtemps à des fins énergétiques dans les
foyers, elle commence de plus en plus à faire l’objet de convoitises industrielles. Dans
certains pays (La Suède, La Finlande, La Hollande, Le Brésil et certains états des USA),
l’exploitation industrielle a atteint un niveau commercial.
L’intérêt croissant pour la valorisation énergétique de la biomasse se justifie en trois
principaux points :
• Importance, diversité et caractère renouvelable des ressources ;
• Lutte antipollution : faible émission de SO2 et d’imbrûlés, recyclage possible de CO2
;
• Débouchés pour une agriculture ayant de plus en plus de moyens de production.
Dans cette optique, il ne s’agit plus pour les pays industrialisés de se limiter à la
valorisation des résidus mais bien d’utiliser le potentiel agricole pour produire des matières
premières à des fins énergétiques (centrale thermoélectrique, biocarburant).
Dans les pays en voie de développement, la biomasse constitue la principale ressource
énergétique. Le bois de feu, le charbon de bois, les résidus agricoles et les déjections animales
sont autant de combustibles essentiels à la survie des populations pour la cuisson des aliments,
le chauffage et les activités artisanales. En zone urbaine, la satisfaction des besoins
énergétiques des populations pauvres fait appel à l’utilisation du bois et du charbon de bois.
Le problématique de l’approvisionnement dans ces cas là est un souci majeur pour les
énergéticiens.
D’un autre côté, la production de charbon de bois constitue encore de nos jours une
source de pollution de l’environnement. En effet, la déforestation associée à l’utilisation
abusive du bois de chauffe et au développement démographique induisant une augmentation
des besoins en terres cultivables surtout dans les pays en développement cause d’importants
dégâts.
La plupart des procédés classiques de carbonisation émettent des effluents gazeux
(acides, gaz à effet de serre, CO et CO2,…) qui représentent plus de 80% de la matière
première. Les technologies de conversion de la biomasse vers d’autres formes d’énergie plus
commodes pour les équipements industriels sont : la pyrolyse, la combustion et la
gazéification. Les produits obtenus sont des solides, des liquides et des gaz. Mais ces procédés
sont en majorité inaccessibles pour les populations en zones rurales dans les pays en voie de
développement, d’où les efforts portés sur l’accroissement des ressources, vers l’économie
d’énergie et surtout la substitution des combustibles traditionnels.
L’exploitation forestière, les cultures agricoles et les industries agroalimentaires sont
généralement à l’origine de la production d’une quantité importante de déchets dont la
valorisation à des fins énergétiques apporte une solution d’appoint aux problèmes liés à la
dégradation de l’environnement et à l’insuffisance de combustible énergétique.
Le cas de Madagascar est critique, la coutume agricole est de pratiquer le « tavy », qui
consiste à faire des cultures sur brûlis (voir carte en Annexe I). La disparition de la forêt qui
en résulte rend difficile l’approvisionnement des grandes villes en bois de chauffe et en
charbon de bois d’où la nécessité de trouver des solutions d’appoint et de substitution.
Les travaux effectués par quelques centres de recherche sur les pyrolyseurs sont
encourageants. C’est pour contribuer à la valorisation des sous produits agricoles et forestiers
de Madagascar et pour optimiser les caractéristiques des combustibles de substitution que le
présent travail est réalisé. Il vise l’amélioration des caractéristiques et la recherche des
conditions optimales d’obtention de charbons de substitution et des autres produits de
pyrolyse.
Quelques travaux réalisés sur la pyrolyse du bois à l’échelle de laboratoire et pilote ont
montré la possibilité d’augmenter significativement les rendements en charbon en maîtrisant
les paramètres de procédé. Les coûts de fabrication sont liés aux procédés et peu d’étude
systématique de la qualité de ces charbons de sous produits agricoles et forestiers en fonction
des conditions opératoires a été réalisée à ce jour.
Les objectifs poursuivis dans ce travail sont d’étudier l’influence des paramètres
importants sur la pyrolyse de sous produits agricoles et forestiers de faible granulométrie de
Madagascar, et de déterminer les conditions opératoires optimales pour l’obtention de
charbons qualitativement et quantitativement intéressants, de connaître les composantes de
jus pyroligneux en vue de valorisation et d’évaluer les taux des composantes gazeuses afin
de mettre en évidence sa combustibilité ainsi que de prévoir leur degrés de nocivité. La
reproductibilité et la répétabilité des essais et expériences sont montrées en travaillant aux
laboratoires du CNRIT et du CIRAD. Une proposition de norme pour la caractérisation des
charbons dans les laboratoires Malgaches et des pays en développement est avancée étant
donné les conditions, les infrastructures et les moyens existants et aussi du fait que
l’utilisation est en général pour la cuisson des aliments. A travers l’étude économique sont
montrées la viabilité et la faisabilité de l’utilisation des combustibles de substitution en
appoint. Ce travail devrait permettre à terme le développement d’une unité pilote de pyrolyse
de sous produits agricoles et forestiers à Madagascar.
Les matières premières représentatives des sous produits agricoles et forestiers de faible
granulométrie de Madagascar sont identifiées et caractérisées. Des essais de carbonisation
avec un four de laboratoire fabriqué au CNRIT sont réalisés dans un premier temps. Ensuite,
des essais de pyrolyse sur un four « cornu » et un four tubulaire de laboratoire sont entrepris.
Enfin un réacteur pilote continu est utilisé pour comparer les différentes conditions
d’obtention de charbon et d’autres produits de pyrolyse. La caractérisation systématique des
charbons obtenus a ensuite été menée et nous a permis d’identifier les conditions opératoires
optimales. Des hypothèses sont émises pour une étude des transferts thermiques de la
pyrolyse. Les résultats d’analyse de jus pyroligneux obtenus à partir des matières premières
de Madagascar sont exposés. Les gaz incondensables sont analysés suivant les conditions
opératoires et les matières premières. Une étude de faisabilité d’unité de fabrication de
charbon en mode continu de sous produits de bois est proposée pour une région susceptible
d’approvisionner Antananarivo en combustible domestique.
La présentation de ces travaux s’est faite en scindant cinq chapitres :
• Le chapitre 1 fait état du contexte énergétique mondial et de la potentialité énergétique des
sous produits agricoles et forestiers de Madagascar.
• Dans le chapitre 2 sont présentés quelques rappels bibliographiques sur la pyrolyse et les
procédés.
• Dans le chapitre 3 sont décrits les dispositifs expérimentaux, les méthodes et les
procédures développées pour la pyrolyse lente dans deux différents réacteurs, la pyrolyse
rapide en réacteur tubulaire, la pyrolyse en réacteur pilote continu et la caractérisation
des produits obtenus.
• Le chapitre 4 est consacré à la présentation et à l’analyse des résultats expérimentaux
obtenus lors des différentes expériences de pyrolyse.
• Le chapitre 5 présente une étude de faisabilité d’une unité de fabrication de charbon de
substitution à Madagascar.
• Finalement, dans la dernière partie sont énoncées les conclusions générales et les
principales perspectives suites à ce travail
CHAPITRE 1 : CONTEXTE ENERGETIQUE MONDIAL ET
POTENTIEL ENERGETIQUE DE LA BIOMASSE A MADAGASCAR
32
1.1 - CONSOMMATION D’ÉNERGIE DANS LE MONDE
Depuis 1990 jusqu’ en 2002, une nette augmentation de la consommation de l’énergie
est confirmée, en Afrique et au Moyen Orient de plus de 50% et en Asie-Pacifique de plus de
42 %, tandis qu’à cause du développement technologique en Europe de l’Est, après
l’effondrement du mur de Berlin, elle y est en diminution. La candidature et l’intégration à
l’Union Européenne de plusieurs pays de l’Est ont accéléré cette tendance à la baisse.
Tableau 1.1 : Répartition de la consommation mondiale d'énergie (en MTEP)
Source : World Development Indicators database De 2002 à 2008, grâce aux efforts déployés par la communauté internationale à
traves les différents projets de conservation de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie,
la consommation énergétique est restée quasiment constante sauf en Afrique où beaucoup
reste à faire. Les plus gros consommateurs restent toujours l’Amérique et l’Asie (Les USA et
la Chine).
Cette consommation mondiale en énergie croît de 12 322 MTEP à 18 788 MTEP (505
quadrillon BTU à 770 quadrillion BTU) de 2008 à 2035 (figure 1.1). Pendant cette période, la
projection selon l’Energie Information Administration (EIA) nous montre que la demande en
Energie des pays membres de l’OCDE croit lentement de 0,6 % par an tandis que celle des
pays non OCDE et mondiale augmente respectivement de 2,3 % et de 1,6 % par an (tableau
1.2).
1990 2002 1990 / 2002
Afrique et Moyen Orient 582 875 + 50 %
Amérique 2 610 3 127 + 20 %
Asie et Pacifique 2 292 3 256 + 42 %
Europe de l'Ouest 1 336 1 609 + 12 %
Europe de l'Est 1 694 1 211 - 29 %
TOTAL 8 614 10 078 + 17 %
33
Quadrillion BTU
Figure 1.1 Consommation d’Energie mondiale de 1990 à nos jours et projection jusqu’en 2035 (1BTU =24,4 MTEP)
Tableau 1.2 : Consommation d’Energie mondiale, en Quadrillion de BTU
(source : Energy Information Administration, EIA / International Energy Outlook 2011) Environ 79 % de l'énergie consommée dans le monde est d'origine fossile repartie
respectivement en 35 % de pétrole, 23 % de charbon fossile et de 21 % de gaz naturel. Les
prévisions montrent qu’elle devrait encore croître de plus de 60 % d’ici 2030 (Figure 1.2) et
que la part d’utilisation du gaz et des autres énergies renouvelables va augmenter au détriment
de celle du pétrole, du charbon fossile, de la biomasse et du nucléaire.
34
Figure 1.2 : Répartition de la demande en énergie Néanmoins, au regard de la répartition des ressources d’énergie, les combustibles
fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) garderont une part prépondérante par rapport aux
énergies nucléaires et renouvelables (Figure 1.3) [1].
Figure 1.3 : Evolution de la consommation d’énergie primaire : historique depuis 1990 et prévisions jusqu’en 2035 ; Source : Energy information Administration (EIA)
Demande globale en énergie de 2002 à 2030
1015 BTU
35
Selon le Groupement International des Experts Climatiques (GIEC), trois
orientations sont possibles : soit une forte présence de combustibles fossiles (le "tout
fossile"), soit la recherche d’un équilibre entre les diverses sources énergétiques et la
promotion de l’efficacité énergétique (le "mixte énergétique"), ou bien le développement des
technologies énergétiques alternatives (le "non-fossile") [2].
Les conséquences de l’augmentation permanente de l’utilisation des combustibles
fossiles sont de trois ordres :
- Diminution du stock.
L’échelle du temps d’utilisation et d’exploitation humaine est incomparable à celle de la
dégradation des matières organiques en matière fossile. A terme, les réserves vont être
épuisées (figure 1.4). Les estimations sont de l’ordre d’une quarantaine d’année pour le
pétrole, d’une soixantaine d’année pour le gaz et d’un peu moins de 200 ans pour le charbon.
Figure 1.4 : Estimation de la réserve mondiale par rapport à la production en 2003 Source : EIA (Energy information Administration)
- Augmentation des émissions des gaz à effet de serre.
L’exploitation industrielle des combustibles fossiles s’accompagne d’émissions de gaz,
Estimation de la réserve mondiale
Pétrole
3851 MTEP
Gaz 3855 MTEP
Charbon 11712 MTEP Pro
duct
ion
en 2
003,
(en
MT
EP
)
Années (de réserve par rapport à la production)
36
essentiellement de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4), dont la proportion a
augmenté de 50 % en un siècle (Figure 1.5). Ces gaz provoquent un effet de serre dont la
conséquence est le changement climatique.
Figure 1.5 : Evolution des émissions de CO2 : historique depuis 1970 et prévisions jusqu’en 2020 (source : EIA-Energy Information Administration)
- Dégradation de la santé humaine et de l'environnement :
Outre leurs conséquences globales sur l'effet de serre, la production et la consommation
d'énergie ont des incidences locales sur l'environnement. Elles ont notamment un impact de
mieux en mieux connu sur la qualité de l'air et la santé humaine, mais aussi parfois sur les
paysages et les écosystèmes.
Le protocole de Kyoto (PK) en 1997 dont l’objectif est de ramener à l’horizon de 2010 les
émissions à un niveau inférieur à 6% a été ratifié au début par plus de 160 pays. Les Etats
Unis d’Amérique qui produisent le plus de gaz à effet de serre (36,1%) n’ont cependant pas
ratifié ce protocole (figure 1.6). En 2005, le PK est entré en vigueur après la signature de la
Russie. Entre sa signature en 1997 et son entrée en vigueur en 2005, le PK a été ratifié en
plusieurs phases successives. A l'heure actuelle, 195 « Parties » (194 pays et l'Union
européenne) ont déposé leurs instruments de ratification, d’accession, d’approbation ou
d’acceptation du protocole de Kyoto.
Emissions de CO2 x 109 Tonnes d’équivalent Carbone
37
Figure 1.6 : Emissions de CO2 par pays Source : EIA (Energy information Administration)
Toutefois, le protocole n’engage réellement que 37 pays industrialisés. Selon la
convention sur le changement climatique de 1992, les pays développés doivent être à l’avant-
garde de la lutte contre les changements climatiques. Les pays en développement, y compris
le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Indonésie, sont également parties prenantes au protocole mais
ne sont pas concernés par l’engagement de réduction d’émissions de Gaz à Effet de Serre
(GES).
Les Pays en Développement en particulier Madagascar ne sont pas soumis à ces
obligations. Toutefois, ils peuvent profiter pleinement du Mécanisme de Développement
Propre (MDP) en bénéficiant des financements de projets de développement propre et durable
par le marché de Carbone et ainsi contribuer à ce que les pays pollueurs puissent répondre à
leur obligation de réduction de GES. Le mécanisme de flexibilité et la mise en œuvre
conjointe sont les instruments utilisés à ces fins :
• Aux pays développés de trouver appui auprès des pays en développement pour l’achat
de crédits carbone leur permettant de remplir une partie de leurs engagements.
• Aux pays en développement de profiter pleinement du MDP et de pouvoir concrétiser
des projets de développement propres et durables en utilisant la synergie et la
complémentarité Nord-Sud .
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
0
1. USA
2 Chine
3 Russie 4 Japon
5 Inde
78%
6 Allemagne
7 Angleterre
8 Canada
9 Corée-S
10 Italie
11 France
12 Australie
13 Mexique
14 Iran
15 Brésil
16 Afrique du Sud
17 Ukraine
18 Pologne
19 Espagne
20 Indonésie
Emissions de CO2 par pays (combustibles fossiles) en millions de tonnes
38
Concrètement, le MDP permet aux pays industrialisés de l’Annexe B du PK et à leurs
entreprises d’acheter des crédits d’émissions, utilisables au cours de la période 2008-2012,
pour se conformer à leurs engagements découlant du dit Protocole. L’achat de ces crédits
d’émissions se fait à travers des projets, réalisés dans les pays en développement, permettant
de réduire et/ou d’éviter les émissions de GES. Le MDP vise ainsi à engendrer des flux
financiers additionnels vers les pays du Sud, orientés dans des projets de développement
durable, tout en permettant aux pays industrialisés de réaliser plus efficacement des
réductions d’émissions de GES. La réduction d’une même quantité de GES est en effet moins
coûteuse dans les pays en développement que dans les pays industrialisés compte tenu des
efforts technologiques déjà réalisés dans ces derniers. Le MDP est donc basé sur des activités
de projets réalisés dans les pays en développement qui se traduisent par des réductions
d’émissions de GES. Il concerne, principalement, les opérateurs économiques et financiers
des pays, ayant ratifié le PK, qui interviennent dans le cadre des modalités fixées par les
instances du MDP. Les gouvernements, quant à eux, interviennent pour leur faciliter les
démarches, pour légiférer et réglementer, pour autoriser les projets et les investissements, et
pour promouvoir le MDP dont le principe peut être présenté schématiquement comme suit :
• Un pays industrialisé de l’Annexe B (ou un opérateur économique ou financier de ce
pays) achète les réductions d’émissions réalisées grâce à une activité de projet menée
dans un pays en développement.
• L’opérateur économique du pays en développement ou« pays hôte », qui réalise le
projet (par exemple la construction d’un parc éolien ou d’une microcentrale
hydraulique…), vend les réductions d’émissions au prix du marché du carbone (à titre
d’exemple, en 2004, entre 5 et 10 US dollars la tonne de CO2-eq) [3].
L’Europe des 15 en 2010 a globalement réduit à 4,7% son taux d’emission de GES mais
l’Italie, le Luxembourg et l’Autriche n’ont pas atteint les objectifs fixés pour 2008-2012 [4].
Dans les années à venir les NAMA, qui signifie Nationally Appropriate Mitigation
Actions (en français : Mesures d’atténuation appropriées au niveau national), issues des
négociations internationales sur les changements climatiques pourraient éclipser le MDP. Les
NAMA sont des programmes, des projets ou des actions volontaires qui mettent en œuvre des
politiques de développement qui atténuent les GES dans les pays en développement. Les
mesures sont élaborées à l’initiative des autorités nationales et le but des NAMA est de
permettre un financement international, efficace et à plus grande échelle.
Selon les données recueillies par l’entreprise Ecofys, le nombre de pays à la recherche
de financement pour développer des NAMA a pratiquement doublé au cours des six derniers
39
mois pour atteindre le nombre de 66. Simultanément, les prix des unités de réduction
d’émission de carbone stagnent en dessous de 1 € à cause des problèmes de surallocation que
traverse son principal débouché, le marché du carbone réglementaire de l’UE. Le nombre
d’enregistrements de projets sur le MDP est ainsi présentement en baisse. Cette tendance
s’appuie sur l’absence actuelle de politique climatique à l’échelle internationale alors que les
initiatives locales se multiplient. Tandis qu’un système planétaire ne sera pas défini avant
2015 et mis en œuvre avant 2020, les systèmes régionaux préfèrent faire appel à des solutions
locales, comme des crédits compensatoires domestiques par exemple, plutôt que d’utiliser le
MDP.
C’est dans ce contexte que les NAMA pourraient progressivement prendre la place du
MDP d’ici 2020. Alors qu’il est difficile de donner un chiffre, il est estimé que le potentiel de
réductions d’émission des NAMA pourrait dépasser significativement celui espéré de 2,5
milliards de tonnes d’ici 2020 pour le MDP [5].
Les projets de développement durable sont caractérisés par l’utilisation des sources
d’énergies renouvelables qui sont inépuisables. Fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la
terre, les chutes d’eau, les marées ou encore la croissance des végétaux et le recyclage des
déchets, leur exploitation n’engendre pas ou peu de déchets ni d’émissions polluantes. On
qualifie les énergies renouvelables d’énergies “flux” par rapport aux énergies “stock”, elles-
mêmes constituées de gisements limités de combustibles fossiles : pétrole, charbon, gaz et
uranium [6]. La forme d’énergie renouvelable qui est traditionnellement utilisé dans le monde
et dans les pays en développement est la biomasse en particulier le bois énergie et le charbon
de bois.
D’un autre côté, en 2008 une initiative internationale et transnationale qu’est le REDD
(Reduccing Emissions from Deforestation and Degradation ou Réduction des émissions issues
de la déforestation et de la dégradation forestière) est lancée. Elle vise à lutter contre le
réchauffement climatique provoqué par les émissions de GES induites par la dégradation, la
destruction et la fragmentation des forêts. Elle est coordonnée par l'ONU qui a mis en place le
programme UN-REDD. Elle s'appuie sur des incitations financières et est indirectement liée
au marché de carbone. REDD+ correspond à la prise en compte de l’augmentation des stocks
de carbone, par exemple via des pratiques sylvicoles adaptées ou des plantations [6].
40
1.2 - BIOMASSE DANS LE MONDE
1.2.1 - Place de la biomasse
Depuis le 1er choc pétrolier de 1974 et à cause des fluctuations du prix de pétrole, la
filière biomasse connaît un regain d'intérêt, mais sous de nouvelles formes. Le développement
de technologies plus performantes, notamment en vue de la production d'électricité, est
aujourd'hui favorisé. En 2002, les énergies renouvelables représentaient 14% de la
consommation totale d'énergie primaire mondiale. La biomasse est la 1ère source d'énergie
renouvelable au niveau mondial. Elle comptait pour près de 80% dans la production
énergétique issue de différentes sources renouvelables. En effet, le bois est traditionnellement
utilisé depuis longtemps pour le chauffage mais a peu à peu été abandonné au profit de
sources d'énergies plus souples d'utilisation. La production d'électricité à partir de biomasse
représentait seulement 6% de la part d'électricité d'origine renouvelable mondiale.
L’énergie produite à partir de la biomasse représente la majeure partie de l’approvisionnement
final total de l’Afrique. Il est toutefois important de noter que les données sur la biomasse en
Afrique sont particulièrement problématiques. La plupart des pays ne disposent pas de bases
de données fiables et actualisées sur l’énergie, particulièrement en ce qui concerne la
biomasse [7]. En Afrique en 2002, les estimations disponibles indiquent que la biomasse
constituait 58 % de la consommation énergétique finale (AIE, 2004). Selon la même source,
la biomasse représentait 49 % de la fourniture totale en énergie primaire. Bien qu’elle ait
connu une baisse de sa part relative dans l’approvisionnement total en énergie primaire en
l’espace de 30 ans (de 62 à 49 %), la biomasse joue encore un rôle dominant dans le secteur
énergétique africain (tableau 1.3). La forte dépendance vis-à-vis de la biomasse est
particulièrement visible en Afrique subsaharienne, où elle représente jusqu’à 90 % de
l’approvisionnement en énergie primaire et, selon les estimations, 86 % de la consommation
énergétique dans certains pays.
Tableau 1.3 : Approvisionnement total en énergie finale en Afrique, biomasse comprise 2020 Taux de croissance
annuel (%) 2002-2020 Biomasse
(MTEP) Part de la biomasse dans
l’approvisionnement total (%) Biomasse
Afrique 367 43 1,9 Total PED
1127 18 1,1
Monde 1428 10 1,4
Source : AIE, 2004 in Karekezi et al., 2005
41
L'Afrique est la région du monde où le bois-énergie (BE) y joue son rôle le plus
critique. La dépendance des sous-régions de l'Afrique tropicale au bois comme source
d'énergie atteint entre 61 et 82 % de la consommation d'énergie primaire totale. Comparé à
d'autres régions, le continent africain a le taux de consommation de bois de feu (charbon de
bois inclus) le plus élevé par personne, représentant entre 90 et 98 % des besoins en énergie
ménagère [8].
1.2.2 - Potentiel de la biomasse
Contrairement aux autres énergies renouvelables, la biomasse jouit d'une disponibilité
importante. Là où les énergies éolienne, hydraulique, solaire ou géothermique sont limitées
par des contraintes liées au milieu environnant, la biomasse est une alternative plus souple.
La ressource en biomasse pour la production d'énergie est très diversifiée. Elle peut
provenir :
− de forêts naturelles ;
− de cultures dédiées à une utilisation énergétique ;
− de sous-produits de l'industrie du bois (déchets et sciures) et des bois de rebut ;
− de sous-produits de l'industrie agricole (paille de blé, balle de riz, coque de noix de
coco et de palmier, coques d’arachides, tiges de coton…).
L'importance et la nature du gisement dépendent de la région d'exploitation. Dans les
pays tropicaux, la biomasse utilisée est en général issue de forêts naturelles, de plantations
énergétiques (Eucalyptus cultivé en taillis à courte rotation (5 à 8 ans)) et des déchets
agricoles. Le cas exceptionnel du Brésil mérite d’être évoqué. Une industrie de fabrication
d'éthanol à partir de la canne à sucre, utilisé à l'échelle nationale dans les moteurs à essence
s’est développée spectaculairement.
L'estimation du potentiel de ressource mobilisable est nécessaire pour avoir une vision
claire des possibilités de développement de la biomasse énergie. Une étude sur le potentiel
mondial en résidus agricoles et déchets de bois est réalisée par l'entreprise BTG ("Biomass
Technology Group") basée aux Pays-Bas, dans le cadre du projet ULCOS (Ultra-Low Carbon
dioxide), qui vise à développer l'utilisation du charbon de bois en substitution au coke dans
l'industrie sidérurgique [9]. Ils ont répertorié pas moins de 455 MTEP de résidus agricoles et
225 MTEP de déchets de bois utilisables à des fins énergétiques (tableau 1.4).
42
Tableau 1.4 : Potentiel annuel mondial en 2005 en déchets de bois et en déchets agricoles pour la production d'énergie. Type de déchets En MTEP
déchets de bois 225
déchets agricoles : paille (blé, riz, orge) tiges de coton bagasse balle de riz
455 270 43 12 8
TOTAL 680
Source (projet ULCOS)
1.2.3 - Bois énergie
Dans le monde, le bois énergie est particulièrement utilisé pour le chauffage et la
cuisson. Le développement de cette filière se généralise.
• Bois énergie en Europe
Dans l’ensemble de l’Europe, la volonté est aujourd’hui forte de recourir au bois-
énergie, combustible renouvelable disponible pour la plupart des pays de l’union européenne.
En Europe le bois de chauffage représente 75% de la biomasse utilisée, soit 3,5% de la
consommation d’énergie fossile [10]. De la forêt boréale jusqu'à la forêt méditerranéenne,
l’Europe est largement boisée. La surface forestière couvre environ un tiers du territoire (115
millions d’hectares de forêt). 70% du couvert forestier est concentré dans cinq
pays (l’Allemagne, la France, la Finlande, la Suède et le Portugal). Dans la majorité des pays,
l’expansion en surface des forêts se poursuit en occupant notamment les espaces abandonnés
par l’agriculture. La récolte de bois est largement inférieure à l'accroissement annuel. En
moyenne, pour l'Europe 50% seulement de l'accroissement annuel est récolté. La situation
diffère selon les pays mais d'une manière générale, le potentiel de prélèvement - sans atteinte
au renouvellement des forêts - est encore large. Une bonne partie de ce potentiel est
mobilisable pour le bois énergie. Il est malgré tout difficile et délicat d'évaluer exactement
cette ressource bois énergie étant donné les nombreux facteurs locaux qui entrent en jeu : type
de forêt, type de sylviculture, implantation des industries du bois, débouchés existants pour
les différents sous-produits. En effet, le bois est une ressource naturelle utilisée à des fins
diverses, y compris comme source d'énergie renouvelable.
En 2010, le bois et les déchets du bois ont contribué à hauteur de 4,8 % à la
consommation intérieure brute d'énergie dans l'Union Européenne des 27 (UE27). Ils
constituaient la première source d'énergie renouvelable, représentant près de la moitié de la
43
consommation d'énergie renouvelable de l'UE27 (Tableau 1.5).
Cette part du bois énergie dans la production d’énergie primaire de l’Union Européenne
(tableau 1.6) ne couvre que 2 % de la consommation de son énergie totale. Le bois énergie est
la principale source d’énergie renouvelable de l’union européenne, en effet, il représente 49%
de la production d’énergie primaire à partir des énergies renouvelables .
Tableau 1.5 : Bois comme source d'énergie Le bois dans la consommation intérieure brute d'énergie, 2010 % de l'énergie totale % de l'énergie renouvelable
UE27 4,8 49 Belgique 2,4 58 Bulgarie 5,0 62
Rép. tchèque 4,4 71 Danemark 13,2 65 Allemagne 3,6 38
Estonie 13,4 96 Irlande 1,4 31 Grèce 2,9 38
Espagne 3,6 32 France 3,9 50 Italie 2,5 24
Chypre* 0,5 13 Lettonie 27,1 78 Lituanie 13,7 88
Luxembourg 1,0 36 Hongrie 5,9 77 Malte** : : Pays-Bas 1,6 46 Autriche 13,0 50 Pologne 5,8 81 Portugal 10,6 47
Roumanie 11,2 68 Slovénie 7,9 53
Slovaquie 4,0 52 Finlande 20,8 85
Suède 19,3 57 Royaume-Uni 1,0 30
** Aucune production : Données non disponibles, Source: Eurostat
L’Union Européenne place le bois énergie à un des premiers plans en matière
d’approvisionnement énergétique futur pour
l’augmentation de son indépendance énergétique et dans sa démarche de développement
durable. Elle avait comme objectif indicatif à partir de 2010, de fournir 12 % de sa
consommation intérieure brute d'énergie à partir de sources d'énergies renouvelables. La
puissance visée pour le chauffage bois énergie est de 10 000 MWth, soit une augmentation de
44
4,5 MTEP de la production. Cette évolution correspond à environ un million de logements
chauffés par le bois au moyen de chaudières individuelles, de chauffages collectifs et de
chauffages urbains, constituant un marché colossal.
Les efforts de développement sont surtout portés sur les chaufferies collectives et les
réseaux de chaleur, grâce à la mise en place de plans de soutien adaptés (comme en Autriche,
au Danemark, en Finlande, en Suède). Le potentiel de développement de chaufferies
automatiques au bois se situe surtout dans les zones éloignées des réseaux de distribution du
chauffage urbain et du gaz naturel. Les efforts de développement ont porté peu sur le
chauffage individuel, puisque plus de 85 % des logements de l’Union Européenne sont déjà
chauffés par d’autres systèmes individuels. Mais la modernisation des technologies pour les
particuliers devrait apporter des résultats encore plus importants [11].
Tableau 1.6 : Production totale d’énergie primaire dans l’Europe des 27 (en MTEP)
1998 2000 1999 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2006
(%)
EU-27 940,5 942,8 933,0 933,0 933,2 927,2 923,1 891,4 871,2 100,0
Zone euro 435,0 436,5 434,9 440,1 442,9 446,1 458,6 448,9 451,7 51,8
Belgique 12,0 13,3 13,1 12,7 12,9 13,1 13,2 13,5 13,4 1,5
Bulgarie 10,2 9,0 9,8 10,3 10,5 10,1 10,2 10,6 10,9 1,3
R. Tchèque 30,5 27,7 29,6 30,2 30,4 34,1 32,8 32,4 33,1 3,8
Danemark 20,3 23,7 27,7 27,1 28,5 28,4 31,0 31,3 29,5 3,4
Allemagne 131,7 134,6 132,1 133,1 133,9 135,2 137,0 135,7 136,9 15,7
Estonie 3,2 3,0 3,2 3,4 3,7 4,2 4,0 4,2 3,9 0,4
Irlande 2,4 2,5 2,2 1,8 1,5 1,8 1,8 1,6 1,6 0,2
Grèce 10,0 9,4 9,9 9,9 10,5 9,9 10,3 10,3 10,1 1,2
Espagne 32,0 30,3 31,2 32,9 31,6 32,8 32,4 30,1 31,2 3,6
France 125,1 127,2 131,1 131,7 133,4 134,8 135,7 135,5 135,6 15,6
Italie 30,1 29,0 26,8 25,7 26,3 27,3 28,1 27,7 27,1 3,1
Chypre 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0
Lettonie 1,8 1,6 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 1,8 0,2
Lituanie 4,4 3,5 3,2 4,1 4,8 5,1 5,0 3,7 3,2 0,4
Luxembourg 0,1 0,0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0
Hongrie 11,9 11,5 11,2 10,8 11,1 10,7 10,2 10,4 10,3 1,2
Malte - - - - - - - - - -
Pays-Bas 62,9 59,4 57,2 60,9 60,4 58,4 67,7 61,9 60,8 7,0
Autriche 8,7 9,4 9,6 9,6 9,7 9,5 9,7 9,3 9,6 1,1
45
Pologne 86,8 82,8 78,4 79,4 79,1 78,7 78,0 77,7 76,8 8,8
Portugal 3,7 3,4 3,8 3,9 3,6 4,3 3,9 3,6 4,3 0,5
Roumanie 29,2 28,1 28,7 27,6 28,0 28,3 28,4 27,5 27,4 3,1
Slovénie 3,0 2,9 3,1 3,1 3,4 3,2 3,4 3,5 3,4 0,4
Slovaquie 4,7 5,2 6,0 6,4 6,5 6,3 6,2 6,3 6,3 0,7
Finlande 13,1 15,2 14,7 14,7 15,6 15,5 15,4 16,2 17,8 2,0
Suède 33,0 32,7 30,0 33,3 31,2 30,4 33,8 34,2 32,3 3,7
Royaume-Uni 269,5 277,6 269,1 258,7 254,9 243,2 223,2 202,5 183,9 21,1
Source : Eurostat
D’autres usages de la biomasse, soit pour la production de chaleur ou d’électricité, soit
pour la production de biocarburants, pourraient permettre la production de services
énergétiques sur des bases durables. Toutefois la disponibilité des terres, la concurrence avec
les cultures alimentaires et l’impact sur la biodiversité doivent être pris en compte.
Selon le tableau de bord des statistiques du bois énergie en France et étant donné
l'impossibilité d'estimer les stocks de bois constitués par les détaillants et les particuliers, on
adopte par convention que la production est égale à la consommation de bois combustible. Au
niveau français, la consommation de bois et de déchets de bois par la filière bois-énergie
s'élève à 9,3 MTEP par an (Tableau I.7).
Tableau 1.7 : Production d’énergie primaire renouvelable en bois en France Année 2003 2004 2005
Unité En KTEP En KTEP En KTEP
9 408 9 363 9 354
Source : DGEMP-observatoire de l’Energie (mai 2006)
L'ADEME a fait réaliser en 2002 une étude sur le potentiel des résidus générés par la
récolte des bois d'œuvre et d'industrie. Le potentiel énergétique de ces rémanents a été estimé
à 7,3 MTEP supplémentaires (soient 17 milliers de tonnes de bois sec valorisables sous la
forme de plaquettes forestières), ce qui offre quasiment la possibilité de doubler la
consommation annuelle de la filière bois-énergie en France. D'autre part, l'ADEME a estimé
en 2004 à 30 MTEP par an le potentiel supplémentaire de la biomasse végétale mobilisable
pour la production de biocarburants, de chaleur, d'électricité et d'hydrogène, mais aussi de
bioproduits industriels ("chimie verte").
L’accélération des ventes d'appareils de chauffage au bois favorisée par la mise en place
46
de crédit d'impôt (inserts des foyers fermés, mais aussi appareils indépendants et chaudières)
et la progression toujours soutenue des installations de chaufferies collectives et industrielles
ont été constatées (333 chaufferies au bois engagées en 2005 pour une puissance de 146 MW
dans le cadre du « Plan bois énergie 2000-2006 », conduit par l'ADEME) [12].
• Bois énergie en Afrique
Au niveau international, le nombre total de personnes dépendant de la
biomasse traditionnelle comme source de chauffage et comme combustible de cuisson était
estimé à environ 2,4 milliards en 2002 et devrait atteindre 2,6 milliards en 2030. Ce chiffre
s'explique surtout par la croissance démographique en Afrique.
Dans de nombreux pays d’Afrique, la demande locale d’électricité pour le pompage de
l’eau, pour l’irrigation et pour l’artisanat rural pourrait être satisfaite par des unités de
production d’électricité à partir de bois et de déchets végétaux. Cependant, la large diffusion
des technologies disponibles n’est pas encore effective à cause d’un manque de savoir-faire
local.
En Afrique, la biomasse est utilisée par une large majorité de la population pour
répondre à ses besoins en énergie, par le bois de feu et le charbon de bois essentiellement, de
68% au Kenya jusqu'à 94% au Burundi. Elle représente 80% de la consommation totale de
l'énergie en Afrique subsaharienne et jusqu'au tiers de l'économie totale des ménages.
Pour répondre à ce problème, l’ADEME, le CIRAD (Centre de Coopération
internationale en Recherche agronomique pour le Développement, UPR 42 Biomasse
Energie), l’Université catholique de Louvain et des partenaires du Sud ont mis en place le
projet BEPITA, soutenu par le programme COOPENER de la Commission européenne. Dans
ce contexte, des plates-formes de formation pérennes sont développées au Cameroun et au
Burkina Faso. Elles couvrent ainsi les problématiques de deux types de régions différentes,
les zones sèches et les zones humides, avec des potentiels énergétiques spécifiques [13].
Les données sur les statistiques d'énergie d'origine ligneuse en Afrique sont pour la
plupart des estimations et ne tiennent pas compte ces dernières années de l'évolution des
différents types de produits. Contrairement aux autres continents où les organismes
internationaux ou régionaux assurent périodiquement la diffusion de l’information, on ne
dispose pas pour l’ensemble de l’Afrique d’annuaires statistiques rassemblant les données sur
l’énergie pour chaque pays, ni d’ouvrages de synthèse sur les questions énergétiques.
L’information se trouve souvent disséminée dans divers documents, tantôt d’origine
nationale, mais leur accès est rendu difficile en l’absence d’une centralisation suffisante,
47
tantôt d’origine internationale, mais ils pâtissent alors d’une actualisation irrégulière qui
compromet la réalisation d’un panorama général [14]. Entre autres conséquences, cette
carence a certainement freiné le renouvellement des données et analyses concernant les
systèmes énergétiques africains.
Le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) composé de : Angola,
Burundi, Comores, Djibouti, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Malawi,
Maurice, Namibie, Ouganda, République démocratique du Congo, République-Unie de
Tanzanie, Rwanda, Seychelles, Soudan, Swaziland, Zambie et Zimbabwe, renferme 8 % des
forêts du monde. Bien que le quart environ des terres émergées de la région soit boisé, le
couvert forestier varie considérablement entre les pays. Ceux dont le couvert est le plus
étendu comprennent la République démocratique du Congo, l'Ouganda, la Zambie, la
Tanzanie et le Malawi. Les autres ont un couvert faible à modéré. Les utilisations comme bois
de feu et charbon de bois absorbent plus de 90 % du bois produit dans la région. Le COMESA
n'assure qu'une faible part des importations et exportations mondiales de produits ligneux. La
consommation en bois énergie y est de 255 millions de m3 soit 14 % de l’énergie primaire
totale.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dont les
membres sont : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée,
Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo,
renferme 2 % des forêts du monde. Alors que 12 % seulement de la superficie des terres
portent un couvert forestier, 23 % entrent dans la catégorie des «autres terres boisées» qui
contribuent à la fourniture de divers produits forestiers, utilisées comme pâturages ou
favorisant la lutte contre la désertification. Plus de 90 % du bois produit par les pays de la
CEDEAO est utilisé comme bois de feu ou charbon de bois. Au sein de la CEDEAO, les
producteurs principaux de produits ligneux industriels sont le Nigéria, la Côte d'Ivoire et le
Ghana. La consommation de bois énergie est de 191 millions de m3, soit 10 % de l’énergie
primaire totale [15].
.
• Bois énergie en Asie, en Océanie et en Amérique.
La situation du bois énergie dans les autres régions du monde peut être définie par zone
et espace de développement économique.
Pour l’Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) dont les membres sont :
Brunéi Darussalam, Indonésie, Malaisie, Myanmar, Philippines, République démocratique
populaire lao, Singapour, Thaïlande et Viet Nam, près de la moitié de leur région est
48
recouverte de forêts tropicales qui représentent environ 6 % des forêts du monde.
Le Forum du Pacifique Sud dont les membres sont : Australie, Iles Cook, Fidji, Kiribati,
Iles Marshall, Etats fédérés de Micronésie, Nauru, Nioué, Nouvelle-Zélande, Palaos,
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Iles Salomon, Samoa occidental, Tonga, Tuvalu et Vanuatu,
comprend moins de 3 pour cent des forêts du monde. Environ 86 % d'entre elles sont situées
en Australie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, mais elles sont très denses sur plusieurs îles,
en particulier les îles Salomon, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Vanuatu et, dans une
moindre mesure, Samoa et Fidji. D'importants programmes de plantation sont réalisés en
Australie et en Nouvelle-Zélande. La consommation de bois énergie est de 8,8 millions de m3
soit moins de 1% de l’énergie primaire totale.
Au sein de l’Accord de Libre-échange Nord-Américain (ALENA) dont les membres
sont : Canada, Etats-Unis d'Amérique et Mexique, un quart de sa superficie est recouverte de
forêts. A eux trois, ces pays renferment 15 pour cent des forêts du monde. Environ 90 %
d'entre elles sont situées aux Etats-Unis et au Canada, qui sont d'importants producteurs
mondiaux de bois. La consommation de bois énergie est de 111 millions de m3 ou 6% de
l’énergie primaire totale.
L’Association Sud-Asiatique de Coopération Régionale (ASACR) dont les membres
sont : Bangladesh, Bhoutan, Inde, Maldives, Népal, Pakistan et Sri Lanka, représente
seulement 2 % de la superficie forestière mondiale mais 22 % de la population de la planète y
vivent. Le couvert forestier est relativement faible (19 % de la superficie des terres émergées),
mais les «arbres hors forêt», notamment sur les terres agricoles, constituent une source
importante de produits forestiers ligneux et non ligneux, en particulier au Bangladesh, au Sri
Lanka, au Pakistan et dans certaines régions de l'Inde. Plus de 90 % de la production de bois
est utilisée comme bois de feu et charbon de bois dont les trois quarts sont consommés en
Inde seulement. Vingt pour cent de la production mondiale de bois de feu et de charbon de
bois est imputable à l'ASACR. Leur consommation en bois énergie est de 371millions de m3
ou 20 % de l’énergie primaire totale.
Pour La Ligue des Etats Arabes constituée des pays suivant : Algérie, Arabie saoudite,
Bahreïn, Comores, Djibouti, Egypte, Emirats Arabes unis, Iraq, Jamahiriya Arabe Libyenne,
Jordanie, Koweït, Liban, Maroc, Mauritanie, Oman, Palestine, Qatar, République Arabe
Syrienne, Somalie, Soudan, Tunisie et Yémen, la superficie forestière globale ne représente
que 1 % des forêts du monde. Le bois de feu et le charbon de bois sont les principaux produits
forestiers de ces pays. Leur consommation en bois énergie est de 35 millions de m3, soit 2 %
49
de l’énergie primaire totale [16].
Quant aux pays issus de l’ancienne Communauté des Etats indépendants (CEI) dont les
membres sont : Arménie, Azerbaïdjan, Bélarus, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizistan,
République de Moldavie, Ouzbékistan, Fédération de Russie, Tadjikistan, Turkménistan et
Ukraine, ils représentent environ un quart des forêts du monde et 94 % des forêts du groupe
sont concentrées en Fédération de Russie, qui englobe à elle seule 22 % des forêts du monde.
La Bélarussie et la Géorgie sont aussi fortement boisés, tandis que les autres pays ont un
couvert forestier faible à modéré. La Fédération de Russie assure environ 90 % de la
production et de la consommation de produits forestiers de la CEI. La consommation en bois
énergie est de 25 millions de m3 soit 1 % de l’énergie primaire totale. Cette faible
consommation par rapport à l’abondance des ressources est due à la surexploitation et à
l’existence de produits pétroliers fossiles. Cependant, cette trop faible consommation est
sûrement sous estimée étant donné le retard du développement de la technologie dans bon
nombre de ces pays [17].
• Bois énergie et les Pays En Développement (PED).
L’utilisation traditionnelle de la biomasse constitue plus de la moitié de l’énergie
primaire dans la majorité des PED, voire plus de 80% dans certains pays d’Afrique. De plus,
300 millions de personnes vivant dans les zones froides, ont également recours à la biomasse
pour le chauffage. Le bois mais aussi les déchets agricoles sont brûlés pour la cuisson. Ces
utilisations posent de graves problèmes :
• La collecte du bois, corvée le plus souvent assumée par les femmes, est pénible et
demande beaucoup de temps ;
• Elles contribuent à la déforestation, due notamment à une mauvaise exploitation des
ressources dans les zones proches des grandes villes ;
• La fumée dans les habitations provoque des problèmes de santé, touchant
principalement les femmes et les enfants.
• Le stockage nécessite un espace non négligeable
• La commodité d’utilisation : la présence d’une personne est quasiment indispensable
durant la cuisson.
Toutefois, l’utilisation de la biomasse, traditionnelle aussi bien que moderne, peut
constituer une opportunité de progrès économique, social et environnemental. Pour y
parvenir, la gestion durable des forêts est la condition première afin de pérenniser la
50
ressource. Les utilisations énergétiques peuvent être alors mieux intégrées avec les autres
activités agricoles et sylvicoles. Les actions adéquates sont souvent peu ou pas coûteuses,
mais soulèvent des problèmes sociaux, fonciers et juridiques complexes, qui nécessitent une
participation forte des populations concernées. L’utilisation traditionnelle de la biomasse peut
être améliorée par la rationalisation du transport et la conversion du bois et des déchets
agricoles et forestiers en charbon (contribution de ce travail) ainsi que par l’introduction de
foyers améliorés, avec un meilleur rendement énergétique et une diminution des fumées à
l’intérieur des habitations. Ces actions doivent respecter les habitudes et traditions des
utilisateurs, tenir compte des possibilités locales de fabrication des fours, de la nature variable
des combustibles, ainsi que des conditions réelles d’utilisation.
1.3 - PRODUCTION DE CHARBON DANS LE MONDE.
De part son utilisation comme source primaire d'énergie et/ou comme matière première
dans l'industrie, le marché du charbon de bois est encore de nos jours important dans le
Monde. Mais les données disponibles de consommation et de production de charbon de bois
sont rares et éparses. Dans certains cas, les briquettes de résidus sont inclues et
comptabilisées, dans d’autres sources on ne cite que les charbons de bois obtenus à partir de
bois de forêts naturelles or à partir des plantations de cultures énergétiques on procède
également à la fabrication de charbon. Les statistiques nationales et internationales sur
l’énergie comportent rarement un niveau d’informations détaillées sur la consommation de
combustibles ligneux et de ses dérivés en particulier du charbon de bois par rapport aux
autres sources d’énergie conventionnelle. En plus, le peu d’informations disponibles sont
recueillies, compilées et présentées avec une terminologie différente, sans définitions claires,
alors que les unités et les facteurs de conversion utilisés pour les statistiques rendent la
comparaison, le cumul et l’échange extrêmement difficile et laborieux [18]. En 2001, une
séance de travail sur les moyens d’améliorer la méthodologie en vue de la définition, de la
classification, de la compilation et de la présentation des données et informations en matières
de combustibles ligneux a été organisée par la FAO dont le but a été d’aboutir à l’édification
de la Terminologie harmonisée en matière d’énergie ligneuse (Unified Wood Energy
Terminology ou UWET) [19].
1.3.1 - Production de charbon en Afrique
En Afrique, peu de statistiques sont disponibles. La situation est très différente d’un
51
pays à un autre, d’une région à une autre (riche ou pauvre) et d’un milieu à un autre (urbain
ou rural). Dans les zones arides telles que le Sahel, on est soumis à une crise énergétique du
fait des contraintes économiques et socio-écologiques. Dans ces zones, on compte peu de gros
producteurs structurés, et les investissements dans le secteur y sont nuls ou insignifiants
caractérisés par la production de charbon en meules ou en fosses. Dans les zones humides et
forestières (Côte d’Ivoire, Zaïre, Guinée, Afrique du Sud, Nigeria,…), les énormes ressources
en bois des forêts naturelles ou artificielles sont le plus souvent à l’origine de l’essor
économique régional. Dans ces zones, si la filière reste pour l’essentiel très informelle on y
trouve une structure beaucoup plus propice à l’émergence de technologies performantes au
niveau de la production. Mais là également, le degré de développement et les modes de
production sont très différents les uns des autres, la production et la consommation de
charbon diffèrent largement d’un milieu à l’autre (rural ou urbain) et d’un pays à l’autre.
La production de charbon de bois en Afrique représente environ 55% de la production
mondiale en 2006. En Amérique latine elle est de 27%, en Asie 15% tandis qu’en Amérique
du Nord, elle représente seulement 2%. Le plus gros producteur de charbon en Afrique
subsaharienne est le Nigéria (3592 Kt). L’Egypte est le pays de l’Afrique du Nord qui produit
le plus de charbon de bois. Pour Madagascar en 2006, elle est de 950 Kt. La production n’est
pas trop différente de la consommation dans bon nombre de pays Africains, à cause de
l’inexistence d’exportation et de flux commercial international. Le charbon de bois est
destiné à la consommation nationale domestique [20]. La Somalie, le Sierra Leone, le Libéria
et Le Ghana consomment le plus de charbon de bois par habitant. Pour Madagascar, elle est
de 48 Kg par habitant en 2006. En moyenne en Afrique, chaque personne consomme environ
25 Kg, en Asie, 20Kg et seulement 3 Kg en Amérique du Nord. L’utilisation de la houille en
Chine comme combustible explique une consommation de charbon de bois en Asie de 2 Kg
par habitant. Il faut remarquer que la consommation annuelle dans les villes Africaines peut
être très différente de la consommation nationale étant donné que la majorité de la population
utilise le bois Energie. A titre d’exemple dans la ville de Dakar, la consommation par habitant
est de 50 Kg environ tandis que dans tout le Sénégal elle n’est que de 9 Kg. D’un autre côté,
on peut constater que la consommation par habitant de la ville de Yaoundé au Cameroun n’est
que de 2 Kg par habitant ; ce chiffre est faible comparé à celui des autres villes africaines, ce
cas est dû à l’abondance de ressources ligneuses aux alentours de la ville entraînant
l’utilisation de bois Energie même en zone urbaine. La consommation nationale y est de 21
Kg par habitant [21].
52
Tableau 1.8 : Production et la consommation de charbon de bois en Afrique
Production Consommation Conso / habitant
1000 Kt 1000Kt Kg/per 2002 2003 2004 2005 2006 2002 2003 2004 2005 2006 2006 Algeria 575 589 604 619 631 575 589 604 619 631 19 Angola 221 229 238 247 255 221 229 238 247 255 15 Benin 41 40 205 210 216 41 40 205 210 216 25 Botswana 62 63 65 67 68 62 63 65 67 68 37 Burkina F 469 482 496 510 524 469 482 496 510 524 37 Burundi 264 269 275 280 286 264 269 275 280 286 35 Cameroon 353 362 372 381 391 353 362 372 381 391 21 RepCent Afr 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 5 Chad 328 337 346 355 364 328 337 346 355 364 35 Congo, De R 1535 1589 1646 1704 1764 535 11589 1646 1704 1764 29 Congo, Rep 5 5 3 3 3 5 5 3 3 3 1 Cote dIvoire 309 401 410 420 430 309 401 409 419 428 23 Egypt 1232 1249 1265 1282 1297 1228 1242 1255 1272 1287 17 Eritrea 152 156 160 163 167 152 156 160 163 167 36 Ethiopia 3061 3140 3221 3304 3386 3061 3140 3221 3304 3386 42 Gabon 16 17 17 18 18 16 17 17 18 18 14 Gambia 49 50 51 53 54 49 50 51 53 54 32 Ghana 752 752 752 752 1359 752 748 749 749 1357 59 Guinea 290 297 304 311 318 290 297 304 311 318 35 Kenya 17 17 18 18 18 17 17 18 18 18 18 Lesotho 82 84 85 87 89 82 84 85 87 89 45 Liberia 167 175 183 192 243 167 175 183 192 243 68 Madagascar 795 833 872 910 950 766 805 843 882 921 48 Malawi 409 418 426 436 446 409 418 426 436 446 33 Mali 103 106 110 113 117 103 106 110 113 117 10 Mauritania 141 146 152 158 163 141 146 152 158 163 54 Maroc 94 95 97 99 100 94 95 97 99 100 3 Mozambique 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 5 Niger 452 468 483 500 516 452 468 483 500 516 38 Nigeria 3249 3334 3421 3510 3592 3234 3319 3391 3481 3563 25 Rwanda 48 48 48 48 252 48 48 48 48 252 27 Senegal 110 110 110 110 110 110 110 110 110 110 9 Sierra Leone 312 320 328 336 345 312 320 328 336 345 60 Somalia 706 735 765 797 829 659 683 715 747 756 90 South Africa 41 201 127 189 189 10 183 100 154 165 3 Sudan 795 822 850 879 906 795 822 850 879 906 24 Tanzania 1243 1285 1328 1372 1416 1243 1285 1328 1372 1416 36 Togo 280 280 300 300 206 280 280 300 300 206 32 Tunisia 199 201 203 206 207 199 201 203 206 207 20 Uganda 752 772 792 814 836 752 772 792 814 836 28 Zambia 1041 1041 1041 1041 524 1041 1041 1041 1041 524 45 Zimbabwe 9 9 9 9 11 9 9 9 9 11 1 Afrique 20620 21649 22301 22925 23719 20496 21526 22152 22767 23550 25 Asie 7069 7237 6028 6194 6469 7098 7282 6147 6346 6644 2 N Amerique 959 982 930 940 902 982 1030 988 992 956 3 L América, 14766 15597 16001 12739 11786 14669 15498 15886 12571 11558 20 Monde 43828 45951 45746 43298 43456 43945 46047 45895 43527 43528 7
Source : FAOSTAT 2006
53
1.3.2 - Production de charbon dans l’Union Européenne
Les pays de l’UE sont de gros importateurs de charbon de bois. La France, l’Allemagne
et l’Espagne sont à la fois les plus gros consommateurs et producteurs de charbon de bois à
usage domestique. Les pays Nordiques tels que l'Allemagne ou la Hollande sont
principalement des consommateurs de charbon aggloméré, alors que les pays méditerranéens
utilisent essentiellement du charbon en morceau. Tous les pays d’Europe importent soit du
charbon de bois, soit du charbon actif destiné à l’activation sans qu’il y ait de distinction dans
les statistiques.
La production de charbon de l’Union Européenne de 1998 à 2002, représentée dans le
tableau 1.9 n’occupe qu’une part négligeable de la production mondiale [21].
Tableau 1.9 : Production de charbon de bois dans l’Union Européenne Pays Production de charbon de bois (en tonne)
1998 1999 2000 2001 2002
Autriche 0 0 0 0 0
Belgique 0 0 0 0 0
Danemark 0 0 0 0 0
Finlande 0 0 0 0 0
France 111 000 111 500 60 000 60 000 60 000
Allemagne 0 0 0 0 0
Grèce 10 000 10 000 11 591 10 830 10 830
Irlande 0 0 0 0 0
Italie 11 000 11 000 11 000 10 000 10 000
Luxembourg 0 0 0 0 0
Hollande 2 000 1 000 1 000 820 1 000
Portugal 23 000 23 000 23 000 19 000 21 000
Espagne 65 000 65 000 0 0 0
Suède 3 000 3 000 3 000 1 000 1 000
Grande Bretagne 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000
Total Union
Européenne
230 000 229 000 114 591 106 650 108 830
Monde 38 669 580 39 401 095 39 248 846 40 776 148 42 407 468
Source : FAOSTAT (2004)
54
13.3 - Production de charbon de bois en Asie
Dans les pays de l’Asie et de l’Asie du Sud-Est, les statistiques sur la production et la
consommation de charbon de bois sont aussi rares. D’autant plus que la situation diffère pour
chaque sous région. Les données pour quelques pays selon la FAO illustrent la topographie
de la production de charbon de bois en Asie [17]. Les pays asiatiques qui font parties de la
CEI ne sont pas pris en compte ainsi que l’Israël et la Turquie.
L’Inde, la Chine et la Thaïlande sont les plus gros producteurs de charbon de bois en
Asie (tableau 1.10). En 2006, la production dans ces pays représente respectivement 35%,
21% et 16% de la production totale de charbon de bois en Asie.
La production, ces dernières années, reste constante en Inde. Une légère baisse est
constatée en Chine mais par contre augmente en Thaïlande.
Le Bengladesh, les Philippines, l’Indonésie, le Vietnam, le Myanmar et la Corée du Nord sont
également de gros producteurs de charbon de bois.
Les principaux exportateurs de charbon de noix de coco destiné à l’activation, au
marché européen sont le Viet Nam, le Sri Lanka, les Philippines et l’Indonésie mais ces
productions ne sont pas comptabilisées comme étant du charbon de bois.
55
Tableau 1.10 : Production de charbon en Asie
Source : FAOSTAT (2011)
Production de charbon de bois (en tonnes)
Pays 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Afghanistan 86 790 89 943 93 211 96 598 99 572 102 639 105 799 109 057 112 415
Arabie saoudite 31 481 32 602 33 764 34 967 36 041 37 149 38 290 39 467 40 680
Bahreïn 936 955 974 994 1 007 1 021 1 035 1 049 1 063
Bangladesh 296 916 300 445 304 016 307 629 310 896 314 200 317 536 320 909 324 317
Bhoutan 5 944 6 093 6 246 6 403 6 554 6 700 6 900 7 000 7 000
Brunéi Darussalam 249 255 261 267 272 300 300 287 292
Cambodge 31 845 32 255 32 669 33 090 33 467 33 800 34 200 34 624 35 019
Chine - Hong-Kong 16 047 15 766 15 491 15 219 14 939 14 700 14 400 14 127 13 867
Chine - Macao 1 300 1 300 1 291 1 271
Chine, continentale 1 767 479 1 761 281 1 755 106 1 748 952 1 748 952 1 733 200 1 725 400 1 717 640 1 709 900
Chypre 3 000 3 000 2 500 2 500 2 000 4 000 1 500 1 000 1 000
Émirats arabes unis 2 338 2 378 2 418 2 459 2 488 2 518 2 548 2 578 2 609
Inde 2 780 000 2 880 000 2 880 000 2 880 000 2 880 000 2 880 000 2 880 000 2 880 000 2 880 000
Indonésie 722 000 713 000 699 000 681 000 681 000 681 000 664 000 664 000 664 000
Iran 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000
Iraq 38 181 39 248 40 345 41 473 42 479 43 500 44 600 45 648 46 755
Japon 42 000 40 000 37 000 35 000 33 000 30 000 28 000 26 000 25 000
Jordanie 30 915 32 033 33 192 34 392 35 472 36 600 37 700 38 920 40 142
Kazakhstan 2 2 1 1 1 1 0 476 476
Koweït 2 375 2 433 2 494 2 556 2 602 2 649 2 697 2 746 2 796
Liban 11 408 11 380 11 351 11 323 11 233 11 100 3 000 3 000 10 880
Malaisie 26 837 27 157 27 480 27 808 61 000 17 000 17 000 28 609 28 813
Maldives 649 664 678 693 707 722 737 753 769
Mongolie 13 753 14 011 14 275 14 543 14 783 15 027 15 276 15 528 15 785
Myanmar 32 600 51 300 28 200 29 200 29 200 156 900 159 400 162 014 164 634
Népal 66 149 67 530 68 939 70 378 71 792 73 200 74 700 76 206 77 738
Oman 4 215 4 407 4 608 4 818 5 001 5 191 5 389 5 594 5 806
Pakistan 57 853 59 549 62 000 64 000 64 835 72 000 75 000 70 365 72 311
Philippines 110 000 138 000 93 000 215 000 326 000 608 000 610 000 464 000 359 000
Qatar 698 706 715 724 730 736 743 750 756
Rép arabe syrienne 2 700 2 700 2 700 2 700 2 700 2 700 31 300 32 132 32 935
République de Corée 8 000 6 000 6 000 10 000 27 000 12 000 8 000 31 728 11 000
Rép dém laos 17 608 18 042 18 486 18 941 19 363 19 800 20 200 20 685 21 146
Rép dém de Corée 144 718 146 438 148 178 149 939 151 258 152 600 153 900 155 286 156 652
Singapour 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000 5 405 5 405 5 334
Sri Lanka 1 411 1 432 1 453 1 475 1 500 1 500 1 200 1 577 1 604
Thaïlande 1 232 306 1 247 294 1 262 465 1 277 820 1 293 772 1 309 900 1 326 300 1 342 836 1 359 600
Viet Nam 108 395 108 464 108 532 108 601 120 000 120 000 120 000 107 969 115 000
Yémen 38 251 40 052 41 938 43 913 45 816 44 000 49 900 52 034 54 288
Asie + (Total) 7 776 049 7 935 815 7 877 686 8 012 376 8 213 432 8 583 653 8 584 655 8 484 290 8 403 653
56
1.3.3 Production de charbon de bois au Brésil
Le Brésil est un des pays qui font le plus d’efforts en matière d’énergie renouvelable :
biocarburants et charbons de bois. Dans le reste du monde, il est parmi les pays les plus gros
producteurs de charbon de bois. A part la consommation pour la cuisson, la sidérurgie est
aussi un gros consommateur de charbon de bois. La consommation depuis 1997 jusqu’en
2004 est présentée dans le tableau 1.11. On constate une nette augmentation de la
consommation en 2004 de 29,202 millions de m3 à 36,92 millions de m3 soit 18,460 millions
de tonnes. Cette nette augmentation est due à une volonté de substituer les énergies fossiles
par des combustibles à faible émission de GES [22].
Tableau 1.11 : Évolution de la Consommation de Charbon de bois au Brésil Année Consommation de charbon de bois (en m3)
1997 26 050 000
1998 23 600 000
1999 26 400 000
2000 26 900 000
2001 26 220 000
2002 26 820 000
2003 29.202 000
2004 36 920 000
Source : AMS/IEF (AMS : Associaçaos Mineiras de Silvicultura/IEF :Instituto Estadual de Florestas)
57
1.4 - CONSOMMATION D’ENERGIE A MADAGASCAR
1.4.1 - Généralités
Madagascar possède d’importantes ressources énergétiques. Parmi les sources
d’énergie non renouvelables, figurent les combustibles solides (charbon, lignite, et tourbe), les
huiles lourdes, les sables et les grès bitumeux, ainsi que le pétrole qui semblent offrir des
perspectives prometteuses (au stade de recherche depuis une vingtaine d’années). Les
principales sources d’énergies renouvelables comprennent l’hydroélectricité et la biomasse
(bois, bagasse, balle de riz et différents déchets agricoles). Vu sa situation géographique, le
pays peut s’appuyer sur le Solaire, l’Eolienne ; L’énergie marémotrice et la géothermie sont
également envisageable.
Madagascar a une superficie totale de 587 295 km². Le climat dans les hauts-plateaux du
centre est tempéré, celui des côtes, tropical et dans le sud, aride. Selon la théorie du
Gondwana (dérive des Continents), il y a 150 millions d’année Madagascar s’est détachée de
l’Afrique. L’existence de vestiges forestiers un peu partout dans l’île, confirme l’hypothèse
que le couvert forestier avoisinait les 80% de la superficie totale de l’île.
Actuellement, la couverture forestière est réduite à environ 18,5 % de cette superficie
totale. La superficie cultivable par rapport à la superficie totale représente 11,54% et la
superficie cultivée par rapport à la superficie cultivable est de 54,11% en 2004 (Tableau 1 .12
et figure 1.7).
Tableau 1.12 : Superficie de la couverture forestière en 2005 (classification IEFN)
Noms Surface (ha) % par rapport à la
superficie du territoire Forêts denses humides 2 620 110 5,24
Forêts humides dégradées 424 508 0,85 forêts denses sèches 2 778 540 5,56
Forêts sèches dégradées 639 422 1,28 Forêts denses sclérophylles 155 025 0,31
Forêts ripicoles 1 039 338 2,08 Forêts littorales 23 478 0,05
Mangroves 265 911 0,53 Fourrés xérophiles 909 095 1,82
Fourrés xérophiles dégradés 299 937 0,60 Peuplement d'Eucalyptus 32 673 0,07
Peuplement de pins 69 313 0,14 TOTAL 9 257 350 18,53
Source : Traitement d’images ONE 2008
58
Figure 1.7 : Couverture forestière de Madagascar (source : IEFN) La population de Madagascar, dont 20 % vit en milieu urbain, est actuellement de 20
millions d’habitants environ avec un taux de croissance élevé, de 2,8 % par an (estimé à 19
millions en 2008 et 22 millions en 2013). Un faible nombre d’habitants au km2 (25 habitants
au km2) rend relativement élevé les coûts rendus de l'énergie.
Le RNB par secteur en 2007 est :
• Dans le secteur primaire : 23,8 % ;
La couverture forestière
59
• Dans le secteur secondaire : 14,9 % ;
• Dans le secteur tertiaire : 52,2 %.
Le pays fait partie des pays à faible revenu par habitant. Le RNB est de 400 $ en 2008.
Pourtant, les ressources naturelles sont relativement abondantes. Madagascar est riche en
produits miniers (mica - graphite - chromite - bauxite - ilménite etc.) et en ressources
énergétiques minérales (pétrole non exploité, charbon, uranium, grès bitumineux, …etc),
et possède une agriculture bien diversifiée. L’agriculture est l’occupation principale de la
population. La population agricole a diminué de 72 % en 2004 à 68 % en 2008 et 67 % en
2011. La valeur ajoutée engendrée par l’agriculture par rapport au PIB national est de
29 % [23].
Les principales cultures et spéculations sont :
• Les céréales (riz, maïs, blé, …) ;
• Les tubercules (manioc, patate, pomme de terre, « saonjo », igname) ;
• Les légumineuses (haricot, « voanjobory », pois de cap …) ;
• Les cultures temporaires industrielles (arachide, soja, coton, tabac, canne à sucre,
anacarde) ;
• Les cultures permanentes industrielles (café, cacao, poivre, girofle, vanille)
Les indicateurs de développement sur Madagascar sont représentés dans le tableau 1.13.
Tableau 1.13 : Indicateurs de développement sur Madagascar La population 1999 2002 2008 2010
Population, totale (millions) 15.1 16.4 19,9 21,7
Croissance de population (% annuel) 3.1 2.8 2,8 2,8
Espérance de vie (années) 59. 60 62 62
Environnement et Économie
Superficie (x1000 kilomètre carré) 587.0 587.0 587,0 587,0
PNB, (milliards de US$) 3.7 3.8 7.9 9.1
RNB par habitant, (US$) 250.0 230.0 400 420
PIB ($ milliards) 3.7 4.4 9.39 8.83
Croissance de PIB (% annuel) 4.7 -12.7 7.1 7.4
valeur ajoutée dans l'agriculture (% de PIB) 30.0 32.1 29 29
valeur ajoutée dans l'industrie (% de PIB) 13.8 13.3 16 16
valeur ajoutée dans les services (% de PIB) 56.2 54.7 55 55
60
Exportations des marchandises et des services (%
de PIB) 24.5 16.0 27 24
Importations des marchandises et des services (%
de PIB) 32.2 22.6 57 37
Formation brute de capital (% de PIB) 14.9 14.3 40 nd
Technologie et infrastructure
Abonnés à un opérateur mobile (pour 100
personnes)
41 39
Coût moyen de téléphone de l'appel local
(US$/3min) 0.1 0.1
0,1 0.1
PC (pour 1.000 personnes) 2.0 4.4
Utilisateurs d'Internet haut débit (pour100
personnes) nd nd 0.02 0.03
Routes pavées (% du total) 11.6 . 15/9 16.3
Départs d'avion 18.600.0 19.300.0 11861.0 11714.0
Source: World Development Indicators database, August 2013
La consommation totale d'énergie à Madagascar est présentée dans le tableau 1.14.
L’année 2002 a été marquée par la crise politique. Le pays tout entier a été paralysé et les
données statistiques des années 2003–2005 sont tronquées ou inexistantes. Le pays replonge
dans la crise en 2009, les données statistiques sont de nouveau tronquées et partiellement
disponibles sinon difficilement exploitables. Les tableaux du Bilan Energétique pour
Madagascar ont été recueillis auprès du Ministère de l’Energie (Annexe II).
En 2001, la consommation d’énergie est dominée par l’utilisation des combustibles
ligneux qui compose 70,9 % de la consommation totale. Les produits pétroliers arrivent en
seconde place à 14,1 %. Le taux d’utilisation du charbon est de 10,9 % de cette
consommation totale, ce qui s’explique par les besoins en combustible d’une population
urbaine, pauvre et grandissante (exode rural et appauvrissement de la population).
L’électricité qui est l’énergie la plus utilisée par l’industrie, le commerce et l’éclairage
urbaine est de 1,9 % seulement. Le charbon fossile ne représente qu’une part infime de la
consommation nationale d’énergie (environ 0,8 %). La bagasse est utilisée partiellement par
l’industrie sucrière, sa part dans la consommation totale d’énergie est de 0,9 %. Pays
producteur de riz, Madagascar dispose de la balle de riz comme combustible énergétique,
61
mais elle ne représente que 0,3 %. Quant aux autres formes d’énergie, elles occupent 0,2 % de
la consommation d’énergie totale du pays. Les énergies Nouvelles et Renouvelables ne sont
donc que marginalement utilisées. Des opérateurs économiques sont intéressés par
l’exploitation de la houille de Sakoa dans le sud de Madagascar. Le CNRIT a été sollicité
pour trouver des solutions semi industrielles de la distillation de houille pour une utilisation
dans des foyers améliorés en collaboration avec le secteur privé et le WWF Madagascar.
En 2008, à cause des différentes crises, la situation énergétique de Madagascar n’a pas
beaucoup évoluée. La consommation de combustible ligneux a légèrement augmenté jusqu’à
73 % de la consommation d’énergie totale. L’utilisation des produits pétroliers a diminué à
11,5 % : la hausse permanente des prix en est certainement la cause. Le charbon de bois reste
à 11,1 % de la consommation d’énergie totale. Le taux de consommation d’électricité est à 2
%, ceux de la bagasse et de la balle de riz sont restés respectivement à 0,9 % et à 0,3 %. La
part du charbon minéral dans la consommation d’énergie totale a légèrement diminuée : 0,6
%, étant donné que l’essor des 2 usines de transformation et d’ensachage de ciment ainsi que
de l’usine d’extraction de Nickel et de Cobalt d’Ambatovy a été freiné par les différentes
crises successives. Grâce aux efforts des organismes et organisations mondiaux de lutte
contre la dégradation de l’environnement, les autres formes d’énergie comme les Energies
Nouvelles et Renouvelables ont gagné du terrain. Son pourcentage d’utilisation bien que
toujours modeste par rapport à la consommation totale d’énergie a triplé (0,6 %).
L’augmentation de la part de ces autres formes d’énergie (1,6 %) en 2005 s’explique par
l’électrification rurale développée par l’Agence de Développement de l’Electrification Rural
(ADER) dans plusieurs localités. Mais la récession de la filière est due aux manques moyens,
de suivis, de maintenance et de politique soutenue de promotion.
Tableau 1.14 : La Consommation d’énergie à Madagascar
Forme d'énergie Consommation en KTEP
Pourcentage par rapport au total
Taux de croissanc
e annuelle
2001 2005 2008 2001 2005 2008 2001-
2008 (%) Combustibles
ligneux 2268,1 2324,9 2975,4 70,9 70,3
73,0
4,4
Produits pétroliers
451,6 448,0 468,4 14,1 13,5 11,5
3,7
Electricité 61,4 72,3 81,2 1,9 2,2 2,0 4,6
62
Charbon de bois
352,8 371,3 453,9 10,9 11,2 11,1
4,0
Charbon minéral
24,9 10,2 23,9 0,8 0,3 0,6 -0,5
Bagasse 27,6 18,1 37,9 0,9 0,6 0,9 5,3
Balle de riz 8,5 10,9 12,8 0,3 0,3 0,3 7,2
Autres 8,4 50,8 23,7 0,2 1,6 0,6 26,0
Total 3194,9 3306,5 4076,3 100,0 100,0 100 3,9
Source : Ministère de l’énergie et des mines (Madagascar)
1.4.2 La situation de l’énergie Electrique
La production de L’électricité est assurée par JIRAMA qui totalise 114 centres de
production électrique. 100 sont des centres alimentés par des groupes thermiques diesel,
tandis que les restes sont des centres alimentés par des centrales hydroélectriques.
La JIRAMA intervient dans 66 des 232 communes urbaines de Madagascar.
La consommation d’électricité a connu une hausse de 4 % entre les premiers semestres
2004 et 2005. Cependant, cette croissance cache une disparité au niveau des secteurs où une
augmentation importante est constatée au niveau du secteur primaire, ménages et du secteur
tertiaire. Par contre, la consommation du secteur secondaire connaît une stagnation.
Tableau 1.15 : Evolution de la consommation d’électricité (en%) Structure de la
consommation 2005 Consommation 1er semestre 2005/1er semestre 2004 Moyenne tension 29,0 1,7
Ménages 36,0 8,3 Secteur primaire 0,3 55,8 Secteur secondaire 24,0 -0,3 Secteur tertiaire 10,0 6,3 Eclairage public 0,7 -1,2 Consommation générale 100 4,0 Source : JIRAMA, société de production d’électricité malgache
Si on se réfère à la situation du mois de juin 2005, mois du début du délestage (aux
heures de pointes, la distribution d’énergie s’effectue par intermittence et par quartier), une
comparaison de la consommation par rapport au mois de juin 2004 montre que les grandes
63
industries (le secteur secondaire et moyenne tension) ont été les plus touchées. Un recul de la
consommation d’énergie signifie une diminution de l’activité et une récession économique.
Tableau 1.16 : Comparaison des consommations d’électricité (juin 2004/juin 2005) Juin 2004
(KWH) Juin 2005 (KWH)
Variation juin2005/juin2004 (en%)
Moyenne tension 27 942 797 27 112 167
-3,0 Ménages 31 058 471 33 109 774
6,6
Secteur primaire 154 128 6 812 457 223 734
45,2 Secteur secondaire 23 351 042 22 292 568 -4,5
Secteur tertiaire 9 207 282 9 400 959 2,1 Eclairage public 797 123 455 440 -42,9
Source : JIRAMA, société de production d’électricité malgache
Le prix élevé de l’électricité est un facteur bloquant pour une utilisation domestique.
La seule utilisation indispensable pour la population malgache est pour l’éclairage et les
appareils électroménagers. Le prix du KWh varie de 166 à 525 Ar (7 à 21 centimes d’€). Une
utilisation pour la cuisson et le chauffage de l’électricité est irréaliste pour le ménage
malgache [24].
Tableau 1.17 : Puissance installée 2010-2011
Unité 2010 2011 Evolution% Puissance Hydraulique
JIRAMA MW 108 800 104 870 -4%
Puissance Hydraulique PRIVEE
MW 22 776 22 776 0%
Puissance Système solaire JIRAMA
MW 7 7 0%
Puissance Thermique JIRAMA
MW 206 678 208 937 1%
Puissance Thermique PRIVEE - Groupes en
location MW 89 754 109 956 18%
Puissance installée totale MW 428 015 446 546 4%
(Source : JIRAMA, Direction de de la Production Electricité (DPE))
Si on se réfère aux puissances installées en 2010 et 2011 (Tableau 1.17), l’évolution est
toujours de 4%.
64
Tableau 1.18 : Production d’électricité 2010-2011
(Source : JIRAMA, Direction de de la Production Electricité (DPE)) La production de l’électricité (Tableau 1.8) était de 1 350 162 MWh en 2012 et de
1 423 397 MWh en 2013 soit une augmentation annuelle de 5% [24].
1.4.3 - Problématique du charbon de bois à Madagascar
Le charbon de bois est une énergie domestique incontournable à Madagascar selon une
étude de l’Unité de Recherche en Partenariat « Forêt et Biodiversité de Madagascar » et du
CIRAD en collaboration avec le FOFIFA (MONTAGNE P., [25]) :
• La demande urbaine et rurale est incompressible
Plus de 80% de la consommation totale en énergie du pays est d'origine ligneuse et le bois de
feu représente la seule énergie actuellement accessible pour les campagnes tandis que le
charbon de bois reste la principale source d’énergie des foyers urbains. Les données de 2005
et 2008 montrent une augmentation du nombre de population utilisant l’énergie d’origine
ligneuse. Les crises politiques mentionnées et la hausse du prix du baril de carburant fossile
expliqueraient cette nette augmentation.
• Le rendement de transformation du bois en charbon dans les meules et les fosses est
seulement de 10 %.
• Les populations riveraines sont souvent exclues du système de production et de
commercialisation des charbons.
Ainsi dans le schéma directeur de gestion des énergies domestiques, proposé par l’Office
National pour l’Environnement (ONE) de Madagascar [26], avec la Gestion Locale Sécurisée
(GELOSE) qui consiste à procéder à un « Transfert de pouvoir de gestion légal » aux
communautés locales de base, les communes rurales auront le droit d'usage des ressources
naturelles à condition qu'elles les gèrent correctement en suivant des plans d'aménagement. La
production du charbon de bois pourrait être une source de revenus considérable pour la
commune, et pour cette raison le cahier de charge pour le Transfert de Gestion doit inclure
Unité 2010 2011 Evolution
% Production Hydraulique JIRAMA MWh 637175 595442 -7% Production Hydraulique PRIVEE MWh 73785 94895 22%
Production Système solaire JIRAMA MWh 8 8 1% Production Thermique JIRAMA MWh 314800 383671 18%
Production Thermique PRIVEE - (Achat d'énergie) MWh 3338 21565 85% Production Thermique PRIVEE - (Location) MWh 160698 172067 7%
Production Brute Totale MWh 1 189 804 1 267 648 6 %
65
cette activité. L’objectif est de créer une structure de soutien pour la professionnalisation des
charbonniers dans le cadre de ces programmes « gélose/Transfert de Gestion ». Un système
de taxation devrait être introduit, ainsi qu'un dispositif de contrôle pour son application : La
taxe proposée est différentielle, avec une taxe simple pour les communes gélosées (dont 80-90
% des recettes sont pour le compte de la commune) et une taxe double pour les autres
communes qui ne gèrent pas ses ressources (elles ne bénéficieront pas d’aucune recettes). Les
recettes hors communes gélosées seront utilisées pour financer le dispositif de contrôle. Ce
système de taxation fournira des bénéfices aux communes afin de mieux gérer leurs
ressources. Aux transporteurs d'aller chercher les produits dans les communes gélosées, et aux
utilisateurs de charbon de réduire la consommation par l'utilisation des fourneaux économes.
Avec une bonne communication et le renforcement de la capacité institutionnelle, les
communes pourront augmenter les recettes de la taxe.
La carbonisation améliorée constitue une opportunité importante pour rendre
opérationnelle le contrat « GELOSE», qui est pour la commune une occasion de prendre en
mains le développement durable de sa région
Les dispositions réglementaires sur la taxation de la fabrication, du transport et de la
vente de charbon ainsi qu’en matière de contrôle permettent d’optimiser les recettes pour les
communes « gelosées ».
1.4.4 - Déclaration de la politique énergétique de Madagascar
Dans sa déclaration de politique de développement des énergies renouvelables à
Madagascar, le ministère de l’énergie et des mines [27] a énoncé que :
• L’énergie est le moteur de toutes les initiatives de la lutte contre la pauvreté.
• Elle est indispensable à la satisfaction des besoins quotidiens.
• Le bois est la principale source d’énergie utilisée par une grande partie des ménages
malgaches pour leur besoin quotidien (éclairage, cuisson…). C’est la raison pour
laquelle dans la déclaration de politique énergétique du Ministère de l’Energie et des
Mines de Madagascar on se propose : « d’accélérer la substitution de l’énergie bois
par d’autres sources telles que le solaire, l’éolienne, l’hydroélectricité et le gaz
butane ».
• Il faut réussir impérativement à concilier la poursuite d’une politique énergétique
soutenue et la réduction de ses impacts négatifs sur l’environnement et la santé.
L’effort est, en fait, de promouvoir des solutions profitables à tous actuellement et
66
pour les générations futures. Ces efforts consistent notamment à :
o revaloriser les déchets (ménagers, industriels ou agro-alimentaires) à des fins
énergétiques,
o promouvoir l’usage moderne de l’énergie avec des équipements efficaces,
o développer le management environnemental dans les entreprises et les
collectivités par la promotion des éco-produits,
o favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables pour substituer aux énergies
traditionnelles.
Une politique nationale des combustibles ligneux doit s'insérer étroitement dans une
politique nationale de l'énergie couvrant toutes les formes d'utilisation d'énergie, étant donné
que l'accroissement des disponibilités de combustibles ligneux nécessite un apport
correspondant en combustibles liquides, électricité, etc... Néanmoins il est possible, dans une
première étape, de commencer par le bois de feu et le charbon de bois, et autres combustibles
utilisés par les ménages en quantités appréciables.
Les trois principaux aspects à prendre en considération dans l'élaboration d'une
politique des combustibles ligneux sont les suivants:
o Importance et caractéristiques actuelles des ressources ligneuses, et évolution future.
o Structure actuelle de la consommation de bois de feu et charbon de bois, et évolution
future probable.
o Modes actuels de production et de distribution, et possibilités d'amélioration et de
rationalisation.
1.4.5 - Production forestière
a) Filière
Les besoins domestiques des ménages sont la première destination de la production
forestière (tableau 1.19). La fabrication de charbon de bois pour le ravitaillement des zones
urbaines se fait par carbonisation en meule traditionnelle. Les bois d’œuvre sont
essentiellement destinés à la construction, à l’industrie de transformation et à l’exportation.
67
Tableau 1.19 : la production forestière à Madagascar
Produit U. 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Taux
* (%)
Bois non débités
m3 41806 34187 96516 75189 78197 69200 69047 10,8
Bois débités
m3 132116 70837 109116 99446 48075
5 396220 346627 27,0
Charbon de bois (CB)
t 619470 614600 765101 621960 -nd 589156 665070 1,2
Bois de chauffe
BC) stère 5576429 4181502 5454540 3298421 -nd 2761312 6990786 4,2
Source : Ministère des Eaux et Forêts Malgache (23/05/02) * Taux d’accroissement moyen annuel à partir de 1996
b) Résidus de l’exploitation forestière
Selon la région, la structure du peuplement, la technique sylvicole utilisée, l’objectif et
la technique d’exploitation, les résidus laissés en forêt ont une qualité et des caractéristiques
très diversifiées. Il existe plusieurs types d’exploitations forestières dont le plus répandu
dans les PED consiste à abattre les arbres et les ébrancher sur place. Les résidus sont alors
les houppiers, les branches et les souches. La quantité de matière sèche récoltable est
assez faible à l’hectare et il faut déployer des moyens mécaniques (tracteur) pour les
évacuer. En même temps, dans les régions où sont essentiellement exploités les bois d’œuvre,
les résidus sont souvent trop hétérogènes et difficiles d’accès (pistes rares, branches
fracassées…), de sorte que les coûts de conditionnement et de transport s’avèrent encore trop
excessifs. A Madagascar, les résidus d’exploitation laissés en forêt représentent 50% des
grumes, soit 198.110 m3. Leur grande dispersion, leur isolement et leur difficulté d’accès, font
que leur utilisation par les industriels n’est pas rentable.
c) Résidus de l’industrie de transformation du bois
L’avantage des résidus de transformation du bois est leur concentration sur un site. Les
copeaux et les sciures ont l’avantage d’être déjà concentrés sur le lieu de transformation. Le
plus souvent, les sciures sont déversées dans la nature, car leur élimination est trop coûteuse.
Elles sont ainsi utilisables à 100%. Leur volume représente 30% de l’équarri entré en usine.
Les bois débités (tableau 1.19) sont en générale des espèces de pin et d’eucalyptus. Le volume
68
de bois précieux (palissandre ou bois de rose) est négligeable. Leurs masses volumiques sont
respectivement estimées entre 350 Kg/m3 et 450 Kg/m3 et entre 550 Kg/m3 et 750Kg/m3, et
le pouvoir calorifique moyenne du bois est supposé à 18,4 MJ/Kg [28]. Les 346 627 m3 de
bois débités produisent 103 987 m3 de déchets (sciures et copeaux). La masse totale de
déchets utilisables est de 51 994 tonnes qui représentent ainsi 956 689 GJ ou 22,850 KTEP
d’énergie. En comparant avec les données du bilan énergétique (Annexe II), l’énergie
obtenue par l’utilisation des déchets forestiers de première transformation (après débitage) est
de 0,7 % de l’énergie primaire totale qui est de 3194,8 KTEP ou 1% de l’énergie primaire en
bois énergie qui est de 2268,2 KTEP. Etant donné leur proximité, ces résidus peuvent être
facilement utilisés à des fins énergétiques pour les besoins propres des exploitants (tableau
1.20), de leur unité de transformation et des villages ou villes environnants. Les exploitants
sont définis comme étant les opérateurs et les entreprises œuvrant dans la filière sylvicole
(plantation, reboisement, amélioration de variétés…) avec une surface moyenne
d’exploitation de l’ordre de 266 ha. Dans ces exploitations, les activités sont souvent
génératrices de déchets disponible et facilement utilisable
Tableau 1.20 : Situation de l’exploitation forestière (2001) Localisation Exploitants (Nbre) Superficie Totale (ha) Superficie moyenne (ha)
Antananarivo 7 1105 158
Antsiranana 19 5340 280
Fianarantsoa 25 6541 261
Mahajanga 21 2635 125
Toamasina 116 26254 226
Toliara 18 12980 720
Total 206 54855 266
Source : Ministère des Eaux et Forêts (Madagascar)
1.5 - ENERGIE BIOMASSE D’ORIGINE AGRICOLE A MADAGA SCAR
La population malgache est à près de 73 % rurale et tire ses revenus de l’agriculture.
Parmi les activités génératrices de résidus en quantité importante se trouvent la culture et la
transformation du riz, du maïs, de l’arachide, de la noix de coco, des noix de cajou
(anacardes) et de la canne à sucre. La production et la superficie des produits agricoles, sont
présentées dans le tableau 1.21. Le potentiel énergétique de la biomasse issue des sous
produits agricoles est estimé à partir de ces données et de leurs pouvoirs calorifiques [28].
69
Tableau 1.21 : Principales cultures, superficies occupées (ha) et productions (t)
Source : Direction des Systèmes d’information – Service des Statistiques agricoles – MAEP – 2006. Tableau 1.22 : Evolution de la production agricole (en 1000 tonnes) de 1992 à 2007
(*) : Provisoire ; (**) : estimées Sources : in Enquêtes agricoles 95/96 - Service des Statistiques (DISE/MAEP)- Service des Statistiques agricoles/DMEC/MAEP
70
Le riz constitue l’aliment de base de la population malgache. Ainsi, cette activité occupe
33,95% des superficies cultivées et 18,37% des terres cultivables. Deux types de riziculture
sont pratiqués à Madagascar : la riziculture irriguée, 78,71% en superficie, et la riziculture
pluviale sur « tanety » (8,4%) ou sur « tavy » (12,86%). Le « tavy », un mode d’acquisition de
nouvelles terres à cultiver, consiste à abattre et brûler une portion de forêt. Il est
essentiellement pratiqué sur le versant oriental du pays aux dépens de la forêt humide de l’Est,
et est considéré à juste titre comme étant à l’origine et restant une menace pour cet
écosystème. La riziculture sur « tanety », par contre, se pratique essentiellement sur des
pentes, exposant ainsi le sol à l’érosion.
Dans certaines régions, les terres aptes à la riziculture sont très réduites, comme le cas
du Sud malgache où elles se limitent aux abords immédiats et aux alluvions des berges des
cours d’eau, ou dans le Sud-est où la plaine côtière est très étroite, d’autres céréales viennent
compléter le riz, notamment le maïs. Les communautés rurales de ces régions font parfois
face à des disettes, et n’ont d’autres moyens que de se rabattre sur les ressources disponibles
dans la nature, comme les tubercules sauvages ou la chasse. Cette cueillette, pratiquée à
l’échelle d’une région peut entraîner des pertes en superficie de forêts et en espèces
endémiques.
La culture des légumineuses est une activité à cycle court, pratiquée parfois en contre
saison dans les rizières notamment sur les Hauts-Plateaux, en ce qui concerne le haricot. Les
régions de l’Ouest, du Sud-ouest et du Sud produisent plus de pois de cap et d’autres
légumineuses (lentilles, ers …).
Les cultures industrielles temporaires sont surtout pratiquées sur le versant occidental
du pays. Elles nécessitent la plupart du temps l’utilisation de fertilisants. Les cultures de rente,
par contre, sont pratiquement l’apanage de la partie nord et du versant oriental du pays.
Certaines, comme la vanille, le poivre, sont pratiquées sous bois, et leur valeur marchande
très élevée incite les paysans à étendre ou à s’adonner à leur culture en propension. Malgré la
disponibilité physique de terres cultivables, l’augmentation de la production agricole,
notamment les produits alimentaires de base, n’a pas suivi pas le rythme démographique : le
taux d’augmentation annuelle de la production est de 0,7 % de 1992 à 2003, alors que le taux
de croissance démographique est de 3%. On constate qu’une amélioration du rendement à
partir de 2005 a réduit cet écart [29].
71
Tableau 1.23 : Potentiel énergétique total de la biomasse à Madagascar en 2001. Matières
premières
Production
(t)
Superficie
(ha)
Sous
produits
Résidu
par
produit
(%)
Quantité
(t)
Energie
potentiellement
utilisable
Taux %
Energie
primaire
En GJ (KTEP)
Paddy 2 800 000 1400 000 Pailles 125 3500000 50660000 1206 30,5
Balles de
riz
30 840000 11760000 280 7
Canne à
sucre
3 350 000 67 000 Bagasse 30 1005000 17587500 418 10,6
Coton
(graines)
27 370 28 553 tiges 365,6 100000 1740000 41,43 1,0
Coques
et autres
66 18065 274588 6,5 0,17
Maïs
(grains)
170 000 200 000 tiges 300 510000 8160000 194 4,9
rafles 400 680000 11492000 273,6 6,9
Arachide 34 140 47 250 coques 33 11266 176444 4 0,11
Noix de
coco
36 800 10 900 coques 16 5888 112100 2,6 0,07
bourres 30 11040 84368 4,4 0,11
Palme 45 000 3 020 coques 7 3150 57000 1,3 0,03
fibres 18 8100 102000 2,4 0,06
Total 5394861 102204000 2433 61,5
Source : Ministère de l’agriculture et de l’élevage (Madagascar) et estimation
En 2001, la riziculture est la première activité économique de Madagascar en termes de
volume, contribuant à hauteur de 12% du PIB et 43% du PIB agricole, et pratiquée par plus
de 1.721.000 exploitants. A la base de l’alimentation de la population malgache, la
consommation de riz est classée parmi l’une des plus fortes au monde. Le riz est cultivé sur la
plus grande partie du territoire, mais les régions les plus productrices sont, Ambatondrazaka,
Sofia, Imerina, Haute Matsiatra, Amoron ‘i Mania, Tamatave, Vakinakaratra et Mahajanga
(Marovoay et Sofia).
72
La paille de riz est obtenue par battage des gerbes de riz préalablement séchées. Le ratio
paddy/paille est de 1/1,25. La production annuelle de paddy étant de 2.800.000 tonnes, on
peut estimer à 3.400.000 tonnes la masse de paille de riz produite sur tout Madagascar. Pour
un pouvoir calorifique de 14,9 MJ/Kg son potentiel énergétique est de 1206 KTEP. Mais la
paille de riz est actuellement totalement utilisée pour l’alimentation du bétail, l’artisanat, la
construction des cases et la fertilisation minérale du sol par compostage et leur disponibilité
est saisonnière (3 à 4 mois dans l’année).
La balle de riz est issue du décorticage et du tamisage du paddy sec. Elle représente
30% du poids de ce dernier, soit une quantité de 840.000 tonnes pour tout le territoire. En
prenant son pouvoir calorifique égal à 14 MJ/Kg, le potentiel énergétique de la balle de riz
s’élève à 280 KTEP. La balle de riz est dans certains cas (région d’Antananarivo), utilisée
pour l’alimentation animale notamment porcine. Dans d’autres régions qui produisent du riz
plus que leur consommation locale (régions de Marovoay, lac Alaotra, Amoron’i Mania et
Sofia), elle est abandonnée ou éliminée. L’avantage en est que cette ressource est transportée
à la décortiquerie où elle est ensuite entassée. Les coûts de transport sont ainsi réduits. On
suppose donc que la moitié de la quantité de la balle de riz disponible soit utilisée pour
l’alimentation animale et le reste c’est à dire 420.000 tonnes serait disponible comme source
d’énergie. L’énergie obtenue est de 140 KTEP. Le potentiel énergétique de la balle de riz
comptabilisé par le Ministère de L’Energie et des Mines Malgache dans le bilan énergétique
du pays (Annexe II) est de 8,5 KTEP, ce qui représente seulement 6% du potentiel.
De part sa superficie, la culture du maïs occupe la troisième place de l’activité agricole
et concerne 700 000 exploitants. Il existe 24 grandes exploitations dans la région du
Vakinankaratra et 10 dans le Menabe. Les grandes zones de culture sont localisées dans le
Moyen Ouest (région Sakay), les Hauts Plateaux et le Sud-ouest. Pour une tonne de graine de
maïs, on obtient 3 tonnes de rafles et 4 tonnes de tiges et feuilles. Avec une production
nationale de 170.000 tonnes par an, 510.000 tonnes de rafles et 680.000 tonnes de tiges et
feuilles sont générées. Le pouvoir calorifique de la rafle est de 16 MJ/Kg. Celui des tiges est
de 6.9 MJ/Kg. Le potentiel énergétique des rafles s’élève à 194,3 KTEP et celui des tiges et
des feuilles à 373,6 KTEP. Les tiges et feuilles sont aussi quelquefois compostées et/ou
calcinées pour fertiliser les terres. En utilisant la moitié de la production nationale, les rafles
de maïs représentent 97 KTEP d’énergie potentiellement utilisable.
La filière coton est à l’origine d’une grande quantité de biomasse. Tuléar est la région
où le coton est le plus cultivé. Cependant il existe aussi des plantations dans la région de
Mahajanga (Sofia). La société « HASYMA » possède 4 installations d’égrenage dont une à
73
Tuléar, Ambahikily et Ambilobe. Elle détient le monopole depuis l’abandon récent de la
société « COTONA ». Depuis 1999, la production et la superficie de culture n’ont fait que
chuter notamment à cause des aléas climatiques et la baisse du prix d’achat au producteur. La
culture du coton concernait 1358 groupements de producteurs en 2002. La production
annuelle est de 27.370 tonnes de coton graine. Les quantités de tiges de coton coupées après
la récolte sont de 3 à 4,5 tonnes/ha. La masse de résidus disponibles est donc de 100.000
tonnes. Pour un pouvoir calorifique de 17,4 MJ/Kg, leur potentiel énergétique est de 41,4
KTEP. Les tiges sont soit compostées soit incinérées sur les champs afin d’apporter les
minéraux nécessaires à la prochaine récolte. Les coques et déchets de coton sont obtenus lors
de la transformation du coton et constituent 40 % du coton brut, soit 274.588 tonnes pour
l’ensemble du pays. Pour un pouvoir calorifique de 15,2 MJ/Kg, leur potentiel énergétique
s’élève à 273,6 KTEP. Ils sont essentiellement utilisés pour la fertilisation et l’amendement
des sols et sont donc indisponibles, d’autant plus que les lieux de plantation sont éloignés des
grandes agglomérations et le coût de transport est aussi un facteur bloquant pour leur
utilisation comme ressources énergétiques urbaines.
Les noix de coco poussent abondamment sur toute la côte Est et Nord Ouest. Les lieux
de plantation se situent dans les régions Sava, Manakara, Tamatave, Sofia et Melaky pour
une quantité de 36.800 tonnes (9.200 tonnes de coprah). L’essentiel de la production vient de
la société SOAVOANIO à Sambava (transformation et commercialisation). Les cultures sont
à 50 % familiales et 50 % industrielles. La transformation de la noix de coco en coprah et
huile génère des déchets : les coques et les bourres. Les coques constituent 16 % de la noix,
soit une quantité annuelle de 5.900 tonnes. Leur pouvoir calorifique étant de19 MJ/Kg, leur
potentiel énergétique au niveau du pays est de 2.6 KTEP. 30 % des noix de coco donnent des
bourres, dont la masse totale est de 11.040 tonnes. En prenant leur pouvoir calorifique à
16.7MJ/Kg, le potentiel énergétique est de 4.4 KTEP. La disponibilité est saisonnière ; 75%
de la production est récoltée de mars à mai. Les noix de coco sont cassées et ouvertes dans les
villages et sont ensuite transportées vers l’usine.
Les palmeraies sont concentrées surtout dans la région de Tamatave (Savonneries
Tropicales). Celles de la région de Manakara ne produisent plus assez étant donné le
vieillissement des plantations. Elles occupent une superficie de 3.020 ha. La production est de
45.000 tonnes par an. Sa transformation est destinée à produire de l’huile de palme, du
palmiste et de l’huile de palmiste. Les résidus sont des fibres qui représentent 18% du régime,
soit une quantité de 8.150 tonnes. En prenant un pouvoir calorifique égal à 12,6 MJ/Kg, le
potentiel énergétique est de 2,4 KTEP. Les coques constituent 7% du régime, soit une totale
74
de 3.171 tonnes. Avec un pouvoir calorifique à 18 MJ/Kg, le potentiel énergétique est de
1,35 KTEP. Elles sont actuellement totalement utilisées comme combustible pour la
chaudière en autoconsommation.
La canne à sucre est cultivée dans l’ensemble du pays, surtout dans les régions côtières
Diana, Mahajanga, Menabe, Sofia, Tamatave et Vatovavy. Sa culture s’étend sur une
superficie de 67.000ha, avec une production estimée à 3.350.000 tonnes. Après le broyage et
le pressage de la canne, il reste la bagasse qui représente 30 à 35 % du produit brut, soit
1.005.000 tonnes par an. Son pouvoir calorifique étant de 17,5 MJ/Kg, son potentiel
énergétique s’élève à 418,75 KTEP. Dans les usines de transformation de la société d’Etat
SIRAMA (Ambilobe, Namakia, Nosy-Be et Brickaville), ces bagasses sont utilisées comme
combustibles dont la vapeur alimente des turbines et des chaudières. L’électricité et la chaleur
produites alimentent l’usine et les habitations des employés. Cependant, la vieillesse des
infrastructures limite le rendement énergétique et de nouvelles installations adaptées
permettraient d’augmenter la production d’électricité de façon considérable. L’usine
SIRANALA de Morondava aussi utilise les bagasses pour leur besoin en combustible. La
campagne dure environ 4 mois, de fin mai à fin octobre. Dans le bilan énergétique (Annexe
II) , l’énergie primaire issue de la bagasse ne représente que 27,6 KTEP soit 6,6 % du
potentiel existant. Cette ressource est entièrement utilisée en autoconsommation.
La filière arachide est aussi génératrice de déchets. La moitié de la production nationale
d’arachide provient de la province d’Antananarivo et de Tuléar. Cette production s’élève à
35.410 tonnes par an. La coque d’arachide représente 33% du produit brut et son pouvoir
calorifique est de 15.1 MJ/Kg. Avec 11.685 tonnes de coque, le potentiel énergétique des
déchets d’arachide s’élève à 4.2 KTEP. Les coques peuvent être utilisées dans son intégralité
comme une ressource énergétique. Leur utilisation est facilitée par leur transformation
(séchage et écossage) au sein des villages.
En essayant d’utiliser ces déchets disponibles, Madagascar dispose de 2433 KTEP
d’énergie potentiellement utilisable, ce qui présente 61,5 % de l’énergie primaire totale du
pays dans le bilan énergétique annuel de 2001.
Dans ce bilan énergétique, établi par le Ministère de l’énergie et des mines, l’énergie
primaire est de 3963 KTEP. Madagascar importe 715 KTEP de produits pétroliers. La facture
énergétique était estimée à 299 millions d’euros en 2001 (selon le calcul de l’Office Malgache
des hydrocarbures Malgache (OMH)). La valorisation énergétique de la biomasse permettrait
donc de faire une économie de devises sur ces importations énergétiques.
Bien que plusieurs données statistiques sont provisoires ou estimées (tableau 1 24) dans
75
les documentations fournies par les services des ministères concernés, nous allons estimée
l’évolution du potentiel de la biomasse pour l’année 2005.
Tableau 1.24 : Potentiel de la biomasse en 2005 Matières
première
s
Productio
n
(t)
Sous
produit
s
Taux
de
résidu
par
produi
t (%)
Quantité
(t)
Energie
potentiellement
utilisable
Taux %
Energie
primair
e
En GJ En
KTEP
Paddy 3392000 Pailles
125
4240000 63176000 1507,7
8
45,6
Balles
de riz
30 1017600 14246400 340,01 10,28
Canne à
sucre
2446200 Bagasse 30 733860 12842550 305,78 9,248
Coton
(graines)
8100 tiges 365,6 2961360 515276,64 12,27 0,371
Coques
et autres
66 5346 81259,2 1,93 0,058
Maïs
(grains)
391 000 tiges 300 1173000 183872000 4377,9 132,4
rafles 400 1564000 10791600 256,94 7,771
Arachide 61000 coques 33 20130 303963 7,24 0,219
Total 1171529
6
285829048,8
4
6809,8
5
205,947
En 2005, la production annuelle de paddy étant de 3 392.000 tonnes, on peut estimer
à 4 2400.000 tonnes la masse de paille de riz produite sur tout Madagascar. Pour un pouvoir
calorifique de 14,9 MJ/Kg son potentiel énergétique est de 1508 KTEP environ. Mais la
paille de riz est totalement utilisée pour l’alimentation du bétail, l’artisanat, la construction
des cases et la fertilisation minérale du sol par compostage et leur disponibilité est saisonnière
(3 à 4 mois dans l’année). Si on prend 30% de cette potentialité, l’énergie obtenue est de 15
% de la consommation totale annuelle d’énergie qui est de 3306,5 KTEP.
76
La balle de riz est issue du décorticage et du tamisage du paddy sec. Elle représente
30% du poids de ce dernier, soit une quantité de 1 017 600 tonnes pour tout le territoire. En
prenant son pouvoir calorifique égal à 14 MJ/Kg, le potentiel énergétique de la balle de riz
s’élève à 340 KTEP. La balle de riz représente 10 % de la consommation d’Energie totale.
Avec une production nationale de 391.000 tonnes de maïs par an, 1 173.000 tonnes de
rafles et 1 564.000 tonnes de tiges et feuilles sont générées. Le potentiel énergétique des
rafles s’élève à 255 KTEP et celui des tiges et des feuilles à 4377 KTEP. Les tiges et feuilles
sont aussi quelquefois compostées et/ou calcinées pour fertiliser les terres. En utilisant le tiers
de la production nationale, les tiges et feuilles de maïs représentent 44% de la consommation
annuelle d’énergie et les rafles avec 85 KTEP d’énergie potentiellement utilisable,
représentent 2,5 % de la consommation annuelle d’énergie.
La bagasse qui représente 30 à 35% du produit brut, soit 12 842 550 tonnes par an, avec
un pouvoir calorifique étant de 17,5 MJ/Kg, son potentiel énergétique s’élève à 306 KTEP ou
9% du potentiel énergétique
La récolte de coton a spectaculairement diminué d’un tiers à cause de la fermeture des
usines de fabrication de tissu et la chute du prix des matières premières. On peut négliger
l’utilisation des sous produits de coton, d’arachide, de noix de coco et de palme..
Pour l’année 2005, la potentialité énergétique des sous produits agricoles peut substituer
jusqu’à 80% environ de la consommation annuelle d’énergie.
77
1.6 - ETUDE DE CAS DE LA VALORISATION DES SOUS PRODUITS
AGRICOLES ET FORESTIERS
L’objectif de produire des charbons de substitution pour l’approvisionnement des villes
conduit à procéder à l’étude de cas concret pour plusieurs localités. Nous allons prendre le cas
de trois régions producteurs de riz et de bois : celles de Marovoay, de Mangoro et d’Itasy-
Sakay.
Une étude de la faisabilité de la valorisation des sous produits forestiers a été réalisée
par le CNRIT dans la région de Mangoro (voir Annexe III) au nord est de la Capitale
Antananarivo. Les enquêtes et les collectes des données dans la région ont permis de
connaître la production de déchets forestiers.
Mangoro est une région allant du centre (mais au nord d’Antananarivo) à la côte-est
Malgache. Elle est connue comme étant une zone forestière, pluvieuse et chaude avec une
forte pluviosité annuelle de 2000mm à 3000mm et une altitude moyenne de 800m.
L’exploitation forestière est la principale source de revenu de la population. Les différentes
activités autour des exploitations génèrent des déchets
Des enquêtes dans cette région ont eu pour objet de recueillir des données relatives aux
sous produits de bois valorisables et à leurs utilisations.
Presque la totalité de la réserve forestière de la région appartient à la Société
FANALAMANGA. Elle est la seule source d’approvisionnement de tous les exploitants
forestiers de cette zone.
Cette société possède encore actuellement un domaine exploitable de 38 164 ha de bois
de pins et de 3000 ha d’eucalyptus.
Les 3 grandes sociétés d‘exploitation forestière œuvrant dans la région produisent
312m3 de sciures et de copeaux disponibles par jour. En se basant sur l’utilisation exclusive
de pinus keshya on peut estimer à plus de 140 tonnes par jour la quantité de matières
premières. En supposant une carbonisation en meule traditionnelle, avec un très faible
rendement on arrive à avoir environ une quantité annuelle de 7 200 tonnes de charbon.
78
Une étude de la faisabilité de la valorisation des sous produits et agricoles a été
réalisée par le CNRIT dans la région de Marovoay (voir Annexe IV) dans le nord ouest de
Madagascar. Les enquêtes et les collectes des données dans la région ont permis de connaître
la production rizicole durant la campagne 2001 – 2002. (Tableau 1.25)
Tableau 1.25 : Production rizicole de la région de Marovoay (plaine de basse Betsiboka) (Campagne 2001 – 2002) Produits locaux
( variétés de Riz)
Surface
cultivable (ha)
Surface cultivée
(ha)
Production par
saison paddy (t)
Rendement par
hectare
Asara 2.000 1.300 2.600 2
Atriatry 16.000 1.900 10.000 2,5
Jeby 20.000 13.000 39.000 3
Total 38.000 16.250 51.600
Les 42,76 % des terres cultivables seulement sont exploités. Pour une saison culturale la
filière rizicole peut assurer la disponibilité de 17.200 tonnes de balles de riz, ce qui à 50%
d’utilisation équivaut à 26 KTEP. La production de charbon dans cette localité est de 20
tonnes environ par an. L’utilisation directe pourrait combler les besoins en énergie nécessaire
aux nombreuses décortiqueries de la ville. La carbonisation et la transformation en briquettes
permettraient d’approvisionner en charbon de substitution, le chef lieu de province Mahajanga
situé à une centaine de km.
79
Quant à la région d’ITASY SAKAY, elle peut approvisionner la Capitale Antananarivo
et les chefs lieux des communes environnantes en combustibles de substitution. La
production agricole dans cette région est représentée dans le tableau 1.26.
Tableau 1.26 : Production agricole de la région d’Itasy en 2001-2002 Miarinarivo Soavinandriana Ankadinondry/
Sakay
Totale
Région
Itasy-Sakay
Riz Prod.agricole (t) 73690 68689 15500 157879
rendement (t/ha) 3.8 2,5 2.5
Balle de riz (t) 27974 20607 4650 47364
Arachide Prod. agricole (t) 1 409 4 638 - 6 047
rendement (t/ha) 1 1 -
Coque (t) 465 1531 1996
Maïs Prod.agricole (t) 6 538 38 214 3 750 48 502
rendement (t/ha) 1.9 2,5 3
Rafles (t) 26152 152856 15 000 194008
La disponibilité de 47 340 tonnes de balles de riz, de 1996 tonnes de coques d’arachide
et de 194 008 tonnes de rafles de maïs est assurée chaque année. En prenant toujours
l’hypothèse d’utilisation de 50 % de ces déchets, l’énergie potentiellement disponible est
d’environ 44 KTEP. Ces déchets sont inutilisés et leur transformation en combustible de
substitution peut contribuer à résoudre les problèmes de déforestation et d’insuffisance
d’énergie dans la ville d’Antananarivo. Les plantations de maïs requièrent des surfaces
dégagées non négligeables, les problèmes d’énergie se posent alors pour les planteurs. Ils
doivent se déplacer loin pour la collecte de bois de chauffe et la fabrication de charbon de
bois. La substitution d’une partie de leur besoin en énergie par la carbonisation de rafles de
maïs est une des solutions d’appoint envisageables. La région d’ITASY-SAKAY est desservie
par une route de bonne qualité sans interruption toute l’année et se trouve à une centaine de
km de la capitale.
Pour la région d’Andaingo, près d‘Ambatondrazaka, une stagiaire française venue du
CIRAD de Montpellier a été encadré par le Département Energétique du CNRIT pour la
valorisation de la biomasse en vue d’une électrification rurale. Le rapport de stage a fait
80
l’objet d’une soutenance de mémoire de DESS à l’Université Paris-Sud 11 : « Energies
Renouvelables et Développement - Cas de la production décentralisée à partir de la biomasse
pour le développement rural de Madagascar » par Maîwen Le Bouil.
CONCLUSION
L’étude bibliographique sur la situation énergétique dans le monde et à Madagascar a
montré que le charbon de bois constitue encore de nos jours une source d’énergie importante
Celui-ci devrait dans le futur se développer au détriment des énergies fossiles mais les
exigences énergétique et environnementale imposées par les accords de Kyoto sont une base
solide pour le développement des énergies durables et renouvelables telles que la biomasse.
L’utilisation des énergies fossiles dans le monde ne cesse de s’accroître. Les prévisions
montrent qu’elle devrait encore croître à l’avenir. Mais les stocks seraient épuisés dans les
prochaines années (Pétrole à 40 ans, le gaz à 60 ans, le charbon fossile à environ 200 ans).
La biomasse dans le monde jouit d'une disponibilité importante et représente une
alternative plus souple. La ressource en biomasse pour la production d'énergie est très
diversifiée (forêts naturelles, cultures dédiées à une utilisation énergétique, sous-produits
agroforestiers). Le potentiel de ressource mobilisable est estimé à pas moins de 455 MTEP
de résidus agricoles et 225 MTEP de déchets de bois utilisables à des fins énergétiques.
La production de charbon de l’Union Européenne n’occupe qu’une part négligeable de
la production mondiale mais celle de l’Afrique représente environ 55% de cette production.
En Afrique, la dépendance envers le bois de feu et charbon de bois pour la cuisson des
aliments et autres activités génératrices de revenus pour les besoins quotidiens est quasi-
totale, ceci n'est pas sans conséquences sanitaires (maladies respiratoires, cécité), écologiques
(déboisement) et sociales (femmes obligées à la corvée de bois de plus en plus loin de leur
domicile)". La majorité des africains n'ont pas accès à l'électricité ; pour autant il existe un
formidable potentiel de développement des énergies renouvelables.
A Madagascar la déforestation due à l’utilisation abusive du bois (exploitation
forestière, culture sur brûlis, combustible domestique) ne cesse de s’étendre. L’utilisation du
bois de chauffe et du charbon de bois prend une part prépondérante dans l’aggravation de la
situation. En adoptant des solutions d’appoint et de substitution, on peut contribuer au
ralentissement de ce fléau, d’autant plus que les déchets agricoles et forestiers sont abondants
et inutilisés. L’introduction d’une politique de combustible ligneux efficace dans la politique
nationale d’énergie est nécessaire.
81
En adoptant une politique d’utilisation et de valorisation de déchets, l’énergie
potentiellement utilisable est de 2443 KTEP ce qui représente 61,5% de la consommation
d’énergie à Madagascar en 2001 et de plus de 80% en 2005 même en suivant des hypothèses
très réductrices.
Une solution fiable et viable est la pyrolyse des déchets de bois et des sous produits
agricoles étant donné leur abondance et son existence à proximité des utilisations
potentielles. En générale l’existence de circuit d’acheminement dans les villes et grandes
localités facilite la commercialisation.
83
CHAPITRE II : PYROLYSE DE LA BIOMASSE :
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
84
2.1 - COMPOSITION DE LA BIOMASSE
L'objet du présent paragraphe est de rappeler brièvement la composition de la biomasse
et de faire une description sommaire des différents éléments de sa structure.
2.1.1 Caractérisation chimique de la biomasse.
Les principaux éléments chimiques de la biomasse sont constitués de carbone, d’azote,
d’Oxygène, d’extractibles et de minerais constituant les cendres (silice, calcium, potassium,
magnésium…).
En général, la plupart des auteurs classent les composants chimiques de la biomasse
anhydre en deux groupes de substances : les substances extractibles et les substances
fondamentales. La Figure 2.1 présente les principaux composants issus de ces substances.
Figure 2.1 : Principaux composants de la biomasse
La biomasse la plus utilisée pour la transformation thermochimique est le bois. Les
principaux constituants de la biomasse sont pour la plupart identiques à ceux du bois mais
avec des proportions diverses (dans les feuilles, les tiges, les grains ou les pailles).
Rousset [30] a décrit précisément la structure des trois polymères principaux composant
le bois. Il s'agit de la cellulose, des hémicelluloses et de la lignine, qui sont étroitement liées.
a) La cellulose.
La cellulose est un homopolysaccharide composé d’unités α-D - glucopyranose unies
par des liaisons glucidiques 1 - 4 pour constituer le composé principal de tissu de la biomasse.
Sa structure moléculaire est complètement linéaire et présente une forte tendance pour former
l’intra et l’intermoléculaire au moyen de liaisons hydrogène, donnant une structure cristalline.
De part sa structure fibreuse et ses liaisons hydrogène fortes, la cellulose est assez stable et
Substances extractibles
Composition chimique de la biomasse
Substances fondamentales
Matières organiques Matières inorganiques Polyphénols Polysaccharides
Tanins Résines Cendres Lignine Cellulose Hemicelluloses
85
résistante vis à vis de la plupart des solvants chimiques. Chaque chaîne linéaire élémentaire
contient environ 200 molécules monomères (glucoses) et est associée à d’autres chaînes pour
former des microfibrilles, puis les fibrilles et enfin la fibre cellulosique. Le degré de
polymérisation de la cellulose peut se situer entre 1000 et 3000 unités de glucose [31].
La Figure 2.2 ci-après, représente un polymère de glucose constitué de longues molécules
linéaires de forme (C6H10O5)n, de conformation régulière et hautement orientées [32].
Figure 2.2 : Chaîne de la molécule de cellulose [32].
b) Les hémicelluloses.
Initialement, les hémicelluloses étaient classées comme des produits biosynthétiques de
la cellulose. Aujourd’hui on considère que les hémicelluloses font partie d’un groupe
hétérogène de polysaccharides avec un degré de polymérisation plus faible que la cellulose
(figure 2.3). La structure des motifs de chaîne des constituants monomères des
hémicelluloses, varie selon les types de biomasse [32].
b-1)
86
b-2)
Figure 2.3 : les différents motifs de la chaîne des hemicelluloses [32].
c) La lignine.
La lignine est une substance amorphe, avec un haut poids moléculaire, constitué de base
polymérique phénolytique. La structure moléculaire de la lignine n’est pas encore bien définie
en raison des difficultés de son extraction sans altération. Sa constitution chimique est
différente suivant les espèces et pour le même végétal.
Il faut remarquer que la lignine de la biomasse de type bois résineux est constituée
principalement de groupements guaïacylpropane avec une faible quantité de groupement
parahydroxyphénylpropane. Par contre, la lignine de bois des feuillus comprend des
groupements guaïacylpropane et syringylpropane, en proportion variable, ainsi que des
groupements parahydroxyphénylpropane [33].
Sur la figure 2.4 sont représentés les monomères de la lignine constitués par les alcools
courmarylique, coniferylique et sinapylique ou les aldéhydes correspondants.
Figure 2.4 : Formules structurales des monomères composants de la lignine [33].
d) Les extractibles.
87
• Les extraits organiques.
Ce sont des substances qui peuvent être extraites avec des solvants organiques. La
teneur et la composition varient avec les espèces de biomasse. La plupart, des composants
extractibles, est concentrée dans les espaces cellulaires vides. On en trouve parfois dans la
paroi cellulaire. De nombreuses essences contiennent des substances extractibles qui se
caractérisent facilement de part leur couleur ou odeur. Elles sont parfois toxiques pour les
bactéries, les champignons et les termites [34]. On cite quelques composants extractibles du
bois des feuillus : les triterpènes sont essentiellement représentés dans les feuilles de la région
tempérée et tropicale ; les glyrécides, les cires et leurs constituants sont aussi trouvés dans le
bois de feuillus. On trouve aussi des composants aromatisés comme les phénols, les lignanes,
les quinones, les tanins, les flavonoïdes, etc. Les aspects qualitatif et quantitatif varient
souvent suivant l’espèce ou la partie de l’arbre (cœur, aubier, branches, racines, etc.)
[35].
• Les extraits minéraux.
Les composés inorganiques de la biomasse sont entièrement contenus dans les cendres
après l’incinération complète de sa matière organique. En général, le pourcentage des
composés minéraux dans le bois est faible (bois tempérés de 0,1 à 1,0% et bois tropicaux
jusqu’à 5%). Dans la biomasse d’origine agricole et forestière, les minéraux majoritaires sont
la silice, le calcium, le potassium et le magnésium. Certains types peuvent avoir jusqu’à 30%
de cendre [35].
2.1.2 - Biomasses lignocellulosiques de type paille
Il est nécessaire de souligner quelques différences entre la biomasse de type bois et la
biomasse lignocellulosique de type paille qui représente l’ensemble de la biomasse ligneuse
résultant des cultures énergétiques (autres que le bois) : la paille et la balle de riz, l’orge, les
fibres de noix de coco, la canne à sucre….
Cette partie regroupe l’essentiel des informations nécessaires à une différentiation
micro-structurale et chimique de ces végétaux par rapport au bois.
a) Structure anatomique de la biomasse de type paille
En générale, la morphologie générale des biomasses de type paille est identique aussi à
88
celle de la canne à sucre. Une tige est une succession de tiges élémentaires, chacune
comportant un nœud et un entrenœud. La coupe transversale montre une section droite
grossièrement circulaire ou ovale et comportant :
- à la périphérie, une couche épidermique monocellulaire et silicifiée (« épiderme »
d’épaisseur 0,2 à 0,6 mm), qui forme une couronne autour d’une masse tendre de tissu
végétal. La constitution fibreuse de l’épiderme rend la tige très résistante mécaniquement, et
sa structure cireuse, la rend imperméable à l’eau et à la sève.
- au centre, une masse de tissu constituée de cellules longitudinales (0,5-1µm d’épaisseur
de paroi) : ce sont des fibres parenchymes et des vaisseaux conducteurs. La concentration de
fibre est plus importante au fur à mesure que l’on se rapproche de la périphérie de la tige, et
leur diamètre moyen beaucoup plus faible. Les cellules parenchymateuses assurent à la fois le
transport, le stockage de sève et la résistance mécanique de la tige. La microscopie d’une
paroi cellulaire montre une série de ponctuations de 1 à 2 µm de diamètre, permettant le
transport intercellulaire de la sève.
Le point d’attachement des feuilles, sur la tige, se situe à la base des nœuds. Les feuilles
sont constituées d’une gaine tubulaire d’épaisseur fine, prolongée par le « limbe ». La gaine,
formée de cellules parenchymes, entoure la tige. Les feuilles portent également des cellules
siliceuses, en forme d’épines.
b) Constituants chimiques de la biomasse de type paille
Pour ce qui est de la composition chimique des végétaux de type paille, il faut signaler
qu’ils ne présentent pas de différences fondamentales par rapport aux bois. Seules les
proportions relatives des principaux constituants varient, dans le sens d’une faible teneur en
lignine. Aussi, les taux de matières minérales peuvent être relativement élevés. Notons que
ces différents indices chimiques peuvent varier dans des proportions importantes compte tenu
de l’hétérogénéité des types de cellules constituant l’ensemble de ces végétaux [36].
89
2.2 LA PYROLYSE DE LA BIOMASSE
Les trois principales conversions thermochimiques de la biomasse couramment
développées correspondent à la pyrolyse, à la gazéification et à la combustion (Figure 2.5). La
pyrolyse sera l'objet de notre étude du fait de ses enjeux futurs. La pyrolyse peut être lente,
rapide et flash.
Figure 2.5 Les différentes voies de la conversion thermochimiques de la biomasse [36].
La conversion de la biomasse par voie thermique est fonction des paramètres utilisés
comme la vitesse de chauffe, la pression, la température et le temps de séjour. La pyrolyse est
essentiellement une décomposition thermique en absence ou à fort défaut de gaz oxydant
(oxygène ou l’air), produisant une phase solide (charbon), liquide (jus pyroligneux composés
d'une solution aqueuse légère et une phase organique lourde) et gazeuse (gaz incondensables)
Selon GRAHAN et al. [37], on distingue trois types de pyrolyse :
• Pyrolyse lente ou conventionnelle.
Elle est caractérisée par une vitesse de chauffe inférieure à 10°C/seconde, une température
finale inférieure à 500°C et un temps de séjour des produits relativement élevé (supérieur à 5
secondes pour la phase vapeur et supérieur à la minute pour les solides). Les produits
principaux sont du jus pyroligneux et du charbon de bois.
• Pyrolyse flash.
Elle est caractérisée par une vitesse de chauffe comprise entre 10 et 103 °C/seconde, une
température finale modérée comprise entre 500 et 600°C et un temps de séjour de la phase
90
vapeur inférieur à la seconde. La production du jus est alors favorisée au détriment du
charbon de bois et des gaz incondensables.
• Pyrolyse rapide.
Cette dernière se caractérise par une vitesse de chauffe comprise entre 103 et 105 °C/seconde,
une température finale supérieure à 600°C et un temps de séjour de la phase vapeur inférieur à
0,5 seconde. Le rendement en gaz incondensables à pouvoir calorifique moyen (contenant des
hydrocarbures légers saturés et insaturés) est favorisé au détriment du charbon et du jus
pyroligneux.
Cependant, si l’on considère l'ensemble de ces procédés, la pyrolyse lente est de loin la
plus appliquée industriellement.
Les procédés de conversion thermochimique de la biomasse sont ainsi présentés dans
le tableau suivant :
Tableau 2.1 : Différentes voies de la conversion thermochimique de la biomasse
Procédé Conditions opératoires ϕ = Q/Q0 Produits primaires
Carbonisation
(pyrolyse lente à 400-
500°C)
Absence d’oxygène 0 Charbon
Liquéfaction
(pyrolyse flash à 500-
600°C)
Absence d’oxygène 0 Combustible liquide
Gazéification
(température à 700°C et
plus)
Oxygène limité 0,30 – 0,35 Combustible gazeux
Produits chimiques gazeux
Combustion Excès d’oxygène 1,0 – 1,4 Chaleur
où
Q est la quantité (en Kg) d’air à insuffler lors d’un traitement thermochimique,
Q0 la quantité d’air strictement nécessaire pour assurer la combustion complète d’un
kilogramme de combustible :
La décomposition thermique de la cellulose, des hémicelluloses et de la lignine se
traduit par chacune des réactions suivantes respectivement [38] [39] [40] :
91
Figure 2.6 : Décomposition thermique de macromolécules de cellulose.
Figure 2.7 : Décomposition thermique des hémicelluloses.
Figure 2.8 : Décomposition thermique de la lignine.
Il faut préciser, par ailleurs, qu’un certain nombre de phénomènes thermochimiques
secondaires accroissent la diversité des produits obtenus et rendent encore plus complexe la
compréhension des mécanismes de la pyrolyse.
La composition et les proportions relatives des trois principaux produits de la pyrolyse
(charbon, liquide et gaz) varient en fonction des paramètres de pyrolyse (vitesse de chauffage,
température maximale, durée du maintien à température maximale, atmosphère de réaction,
addition de catalyseurs) et des paramètres propres à la matière première (nature, humidité,
taille et forme, structure et composition chimique).
92
La température est certainement le facteur le plus important qui conditionne les
rendements et les propriétés physico-chimiques des produits. On admet ainsi que la
dégradation thermique des matières ligno-cellulosiques suit une loi de cinétique qui est celle
de premier ordre d’ARRHENIUS, tendance observée par divers auteurs [41]. On pose en
pratique l’équation suivante (ou une de ses variantes):
)(exp)()(
ccc
RT
EkK
dt
d ρρρρρρ−
−−=−−=−
E1
avec
K : constante de vitesse de la réaction de pyrolyse (s-1) ;
k : facteur préexponentiel d’Arrhenius (s-1) ;
E : énergie d’activation (kJ/Kg) ;
R : Constante des gaz (kJ.Kg-1.K-1) ;
ρ : densité de la matière à l’instant t (Kg.m-3) ;
ρc : densité du charbon en fin de pyrolyse (Kg.m-3).
Dans le cas de la pyrolyse du bois et de ses sous produits, les valeurs suivantes de E/R
ont été trouvées : 9500 K, 8810 K, 14700 K, 50946 K. Pour ce qui est des valeurs de k, des
variations importantes avec des valeurs de plus 1020 peuvent être obtenues [42].
2.3 LES DIFFÉRENTS PROCÉDÉS DE PYROLYSE
L’essentiel des procédés de pyrolyse actuellement développés au stade industriel ou
semi-industriel privilégie la production de charbon de bois. Il s’agit de procédés de pyrolyse
lente, à pression atmosphérique, sans atmosphère de réaction particulière et sans adjonction de
catalyseurs. Ils peuvent être classés selon trois catégories en fonction de la source de chaleur
utilisée pour fournir l’énergie de carbonisation :
2.3.1 La carbonisation par combustion partielle :
Dans ce procédé, la source thermique est la combustion d’une partie de la charge. La
charge de bois est disposée à l’intérieur d’une enceinte étanche (terre, brique, métal). Des
ouvertures judicieusement disposées permettent l’admission de l’air nécessaire à la
combustion de la partie de la charge qui fournit la chaleur nécessaire à la carbonisation. La
régulation de la combustion s’effectue en agissant simultanément ou alternativement sur les
93
entrées d’air et les sorties de fumées. Tout excès d’air se traduira par une combustion trop
importante de la charge et tout défaut d’air entraînera une baisse de qualité du produit voire
même une extinction. Les produits condensables et gazeux, rarement récupérés sont rejetés
dans l’atmosphère.
Tous les systèmes utilisant ce mode sont de type artisanal. On note également un très
faible rendement de production (moins de 20% sur sec) de la biomasse totale initiale avec des
pertes d’énergie importantes et une qualité du charbon très hétérogène.
Les principaux avantages de la carbonisation en four à combustion partielle (FCP) sont
les suivants :
• Bon transfert de chaleur entre la source et la charge, en raison du contact direct.
• Grande facilité de construction à partir de matériaux divers tels que les briques, l’argile
et le métal.
• Possibilité de carboniser du bois avec un taux d ‘humidité élevée.
Cependant les inconvénients majeurs sont :
• Les rendements de conversion typiques peuvent être inférieurs à 12-16% si les
technologies sont mal maîtrisées notamment au niveau de l’admission d’air.
• Les émissions qui représentent au moins 50% de l’énergie initiale du bois sont dilués
par l’azote ainsi leur pouvoir calorifique est faible ce qui les rend difficilement utilisables.
• La pratique de cette technologie dépend essentiellement du savoir-faire de la personne
chargée de la carbonisation. En plus, la conduite dépend des critères de contrôles subjectifs
qui sont difficiles à normaliser et se traduit bien souvent par des résultats aléatoires et exige
une surveillance continue.
Bien difficile à évaluer précisément, le bilan énergétique d’une carbonisation en FCP
peut être représenté approximativement comme suit :
94
Figure 2.9 : Bilan énergétique d’un four à combustion partielle (FCP), source BRIANE et DOAT [43]
Avec,
1 - pertes par vaporisation de l’eau
2 - Pertes par rayonnement + convection
3 - Chaleur de carbonisation
4 - Gaz + goudrons pyroligneux
5 - Charbon
2.3.2 - La carbonisation par chauffage externe.
L’énergie nécessaire est fournie à la charge, placée dans une enceinte close, par un
foyer de chauffe externe, par l’intermédiaire d’une surface d’échange (vase clos, cornu). Ce
procédé, actuellement utilisé pour de faibles productions de charbons de bois de très bonne
qualité permet d’obtenir du charbon avec un rendement avoisinant les 30% (sur sec). Les
paramètres thermiques sont fixés à partir de la source thermique dont la régulation est
facilement maîtrisable. La valorisation des condensables et des gaz de pyrolyse peut être
envisagée. Pour ce genre de systèmes, les calories nécessaires à la combustion proviennent de
la combustion externe de tout ou une partie des gaz résiduaires, contrairement à la
carbonisation par combustion partielle où les calories proviennent de la masse
lignocellulosique elle-même et le rendement pondéral de carbonisation est compris entre 28 et
32% sur anhydre [44].
Four cornu-tunnel
Le procédé original permet d’atteindre des niveaux de productions de 5000 à 6000 T/an.
La charge est faite par des wagonnets d’une douzaine de m3 traversant successivement une
1
2 3 4
5
BIOMASSE
95
zone de séchage, une zone de pyrolyse et enfin une zone de refroidissement. L’énergie
nécessaire au procédé résulte de la combustion des fumées de pyrolyse transmise à la charge
par l’intermédiaire d’un échangeur thermique. Le fractionnement est limité, les wagonnets
parallélépipédiques acceptant des produits de 2 m de longueur. Toutes les opérations à
l’exception du chargement par chariot élévateur sont automatisées.
Four cornu verticale.
Le module de production du four est constitué d’une enceinte verticale isolée dans
laquelle vient se glisser un cornu. Les gaz de pyrolyse sont évacués dans la partie haute de la
cornu et sont dirigés : vers une torchère pendant la durée du séchage, vers le brûleur situé sous
la cornu pour permettre d’entretenir la carbonisation, enfin vers le brûleur d’un autre module
dont le cycle se trouve à un stade différent de carbonisation. Par un choix judicieux des
déphasages de cycle entre 2-3 ou 4 modules, une unité de production peut optimiser la
récupération de l’énergie disponible dans les fumées.
2.3.3 - Carbonisation par contact des gaz chauds.
L’énergie nécessaire à la carbonisation est fournie par des gaz chauds provenant d’un
foyer externe (il peut s’agir des gaz de pyrolyse brûlés) et mis en contact direct avec la
charge. Ce procédé donne un bon rendement de production mais son exploitation exige un
choix limité de matières premières aussi est il surtout utilisé pour les fours industriels
fonctionnant en continu. Ces systèmes permettent d’une part d’améliorer le rendement de
production de charbon et d’autre part de permettre la récupération par condensation des gaz
des différents produits chimiques : alcool de bois au méthylène, acides acétique et formique,
goudrons solubles. La variation des gaz peut également être envisagée par combustion, afin
de produire de la vapeur haute ou basse pression, utilisable pour actionner une turbine ou
servir à des fins diverses de chauffage ou de séchage.
Les procédés de ce type commercialisés sont les fours de la société LAMBIOTTE. Ce
sont des fours verticaux, entièrement automatisés et possèdent une capacité de production
variant de 1500 à 2500 t/an. Les gaz chauds de la zone de carbonisation sont directement
réinjectés à la tête du four sans incinération préalable. Le surplus de fumées est brûlé en
torchère sans une revalorisation de l’énergie générée. Ces types de fours ne comportent pas de
séchoir en amont. L’humidité de la matière première a de fortes incidences sur les conditions
de fonctionnement [44].
96
2.4 - ETAT DES CONNAISSANCES DE LA PYROLYSE
Nous avons vu que la pyrolyse est une décomposition thermochimique en absence ou en
fort défaut d’air ou d’oxygène pour aboutir à la formation de produits solide, liquide et
gazeux. Il s’agit d’un processus complexe mettant en jeu à la fois des réactions
endothermique et exothermique, des phénomènes de transferts et d'hydrodynamique.
2.4.1 - Principes des réactions de pyrolyse de la biomasse.
La pyrolyse lente à moins de 500°C ou carbonisation est une décomposition thermique
de la matière en l’absence ou à fort défaut d’oxygène. La dégradation thermique par pyrolyse
agit par décomposition successive des principaux constituants (hémicelluloses, cellulose et
lignine), de stabilité thermique différente. Les ruptures des liaisons et les processus de
réarrangement au sein des polymères constituant la biomasse conduisent à un très grand
nombre de produits.
Le schéma des mécanismes fondamentaux proposé par SHAFIZADEH [45] met en
évidence un ensemble complexe de schémas réactionnels, dont de nombreuses réactions
secondaires intervenant rapidement après la formation de certains composés organiques dans
ou hors du produit soumis au traitement.
Les études concernant les mécanismes réactionnels : études fondées sur les analyses
thermiques et thermogravimétriques et études basées sur l’analyse des produits de pyrolyse
ont permis d’identifier différentes chaînes de réaction qui se produisent pendant la pyrolyse
de la biomasse.
Les principales réactions de pyrolyse pour l’obtention du charbon peuvent être
généralement séparées en réactions endothermique et exothermique [46].
Les réactions endothermiques sont les suivantes:
Dévolatilisation.
Bois + chaleur méthane + hydrocarbures condensables + charbon
Réaction de gaz à l’eau.
C + H2O + chaleur CO + H2 E2
Conversion catalytique.
C + 2H2O + chaleur CO2 + 2H2 E3
Reverse-BOUDOUARD.
C + CO2 + chaleur 2CO E4
97
Les réactions exothermiques sont les suivantes:
Oxydation.
C + O2 CO2 + chaleur E5
Hydrogazéification.
C + 2H2 CH4 + chaleur E6
Réaction de conversion.
H2O + CO CO2 + H2 E7
Méthanation (catalytique).
CO + 3H2 CH4 + H2O + chaleur E8
CO2 + 4H2 CH4 + 2H2O + chaleur E9
2CO + 2H2 CH4 + CO2 + chaleur E10
Dans la zone d’oxydation, le carbone réagit avec l’oxygène de l’air pour produire du
CO2. Cette réaction exothermique est essentielle pour fournir l’énergie nécessaire aux
réactions dans les zones de gazéification, pyrolyse et séchage.
Certaines de ces réactions étant des réactions équilibrées, elles sont soumises aux lois
régissant les équilibres chimiques telles que la loi de modération (principe de Lechatelier) et
la loi de VAN HOFF.
2.4.2 – Mécanismes réactionnels de la pyrolyse.
Il est difficile de synthétiser l'ensemble des travaux menés sur les mécanismes
réactionnels en pyrolyse du bois du fait de la relative dispersion des résultats par rapport aux
conditions opératoires employées et la nature des composés étudiés. Plusieurs processus de
dégradation ont été proposés dans la littérature scientifique et nous présentons ci-dessous les
plus importants à quoi les auteurs font tout le temps référence :
En traitement pyrolytique, les composants chimiques du bois (la cellulose, les
hémicelluloses et la lignine) sont les principaux éléments décomposés. Le charbon, les
volatiles et les gaz qui en découlent représentent les produits des réactions. Ainsi, la cinétique
réactionnelle de la pyrolyse serait la somme de cinétiques individuelles de dégradation de la
biomasse. MASHIO et al. [47], rapportent que les mécanismes réactionnels de pyrolyse du
bois peuvent être séparés en trois étapes de décomposition de ses constituants :
Le premier – est appelé pré-pyrolyse. Pendant cette étape quelques réarrangements internes
(élimination d’eau, apparition de radicaux libres, formation de carbonyl, carboxyl et groupes
hydroperoxyde) se présentent. Une légère perte de masse est déjà observée surtout par
émission de vapeur d’eau, de CO et de CO2.
98
Le deuxième – correspond à la principale étape de la pyrolyse. Elle se caractérise par la
décomposition du matériau lignocellulosique avec une vitesse de décomposition maximale.
Le troisième – correspond à la formation de résidu solide (charbon).
DIELBOD [48] caractérise les phénomènes réactionnels de la pyrolyse par les différents
types de réactions suivantes :
Réactions primaires : ce sont de réactions de pyrolyse mettant en jeu la matière
première solide qui va se transformer en un certain nombre de produits primaires. Ce
sont essentiellement des réactions de déshydratation et de fragmentation, conduisant
principalement aux constituants du jus pyroligneux.
Réactions secondaires : ce sont les réactions mettant en jeu les produits primaires
obtenus lors de la première phase de décomposition.
SHAFIZADEH et CHIN [49] ont proposé que la décomposition thermochimique de
la matière lignocellulosique se réalise en quatre phases de réactions :
• Rupture des liaisons hydrogène et départ de l’eau absorbée ;
• Dépolymérisation par transglycosylation conduisant principalement au lévoglucosane et
formation de sucres (au-dessus de 250°C) ;
• Déshydratations des sucres, formation des produits volatiles. Les décarboxylations sont
importantes comme en témoigne le dégagement de CO2 observé ;
• Condensations de certains produits de décomposition en résidu fortement carboné
(charbon) à plus forte température.
Une autre manière de décrire les mécanismes de décomposition thermochimique des
principaux constituants du bois consiste à les identifier en fonction de la température :
• Jusqu’à 200°C les mécanismes sont caractérisés principalement par la perte d’eau, avec
l’apparition d’une faible quantité de CO, de CO2 et d’hydrocarbures provenant de la
dégradation d’hémicelluloses.
• De 200 à 280°C, on observe le dégagement de gaz incondensables CO et CO2 et de
vapeurs condensables constituées en grande partie d’acide acétique, de méthanol et d’eau
formée. Cette étape correspond à la décomposition des hemicelluloses et de celluloses
amorphes dans le bois.
• De 280 à 500°C, on constate un dégagement important des vapeurs condensables
constituées d’acide acétique, de méthanol et des goudrons. Les gaz incondensables sont
présents de façon minoritaire.
Les deux premières étapes sont endothermiques. L'exothermicité de la dernière étape
permet une élévation de la température jusqu'à 400-450°C sans apport extérieur de chaleur.
99
2.4.3 - Facteurs d'influence sur les réactions de pyrolyse.
Les interactions gaz - solide et liquide – solide, ainsi que les réactions secondaires en
phase gazeuse, sont importantes en pyrolyse, puisqu’elles peuvent conduire à une
recondensation ou repolymérisation de macromolécules organiques morcelées, à des
craquages thermiques, catalytiques et à des réactions d’oxydation ou de réduction. Parmi les
nombreux paramètres qui peuvent influencer ces types de réactions, on recense comme
important la pression, la température finale, le temps de séjour de différentes phases, la
vitesse de montée de température, l’humidité et la structure de la matière première.
a) - La pression.
Quelques études sur la pyrolyse de la biomasse sous pression ont été réalisées ces
dernières années. La plupart des auteurs ont noté une augmentation des rendements en
charbon. Les modifications de rendement en résidu solide s’accompagnent de variations dans
la composition élémentaire de ce solide suivant le mode de préparation adopté. Ces variations
pourraient être dues à divers facteurs comme la modification des cinétiques des réactions
primaires ou secondaires. La structure et la composition moléculaire des résidus pourraient
présenter des différences entre les échantillons et aussi au sein d’un même échantillon [50].
Une hypothèse avancée sur l'amélioration du rendement en charbon serait le rôle joué
par le temps de séjour sur les matières volatiles à la phase vapeur dans le réacteur et pas
simplement de l’élévation absolue de la pression. Dans son étude CAPART [51] signale que
le bois pyrolysé sous haute pression subirait des réactions secondaires où les goudrons ou
d’autres composés condensables piégés, à cause de la pression, dans les pores du bois, sont
craqués en gaz et en matériaux carbonés, augmentant ainsi le rendement du solide. Lorsque la
pression augmente, la température correspondant au maximum d’exothermicité est déplacée
vers les hautes températures. La perte de masse de la biomasse diminue avec la pression alors
que l’exothermicité augmente (Tableau 2.2). Cela est certainement du à des réactions
secondaires des gaz de pyrolyse qui ne peuvent s’échapper vers l'extérieur du fait de la
pression. Ce phénomène serait exactement le contraire de ceux obtenus par la pyrolyse sous
vide où les gaz sont rapidement évacués du réacteur. Lorsque la pression augmente, le
rendement en charbon croît à haute température, ceci étant dû aux réactions secondaires [39] .
100
Tableau 2.2 : Influence de la pression sur l’exothermicité des réactions produites au cours de la montée en température.
Pression (bar)
20 8 2 Zone de température pour
l’exotherme (°C) 235 – 320 235 – 315 239 – 309
Température correspondant au maximum du pic
exothermique (°C) 278,9 277,4 273,8
∆H (J/g) 111,35 102,14 90,0
Source : AVAT [52]
CAPART [51] a démontré que sous les mêmes conditions de température et de flux de
gaz (vitesse de circulation de l'azote identique dans le réacteur), la vitesse de pyrolyse
augmente avec la pression (figure 2.10). Cette augmentation de la vitesse de pyrolyse en
fonction de la pression est certainement due à une amélioration du transfert thermique externe
plutôt qu’à un accroissement de la cinétique propre à la réaction.
Figure 2.10 : Influence de la pression sur la perte de masse de bois : - 1 bar ; -
15bars et - 25 bars [].
De la même façon, ANTAL et al. [53] confirment que l’augmentation de la pression
améliore le transfert de chaleur dans le réacteur, conduisant à l'obtention d'un charbon aux
caractéristiques plus homogènes. D’autre part, ils ont constaté que les rendements en charbon
n'étaient plus grandement influencés par les pressions entre 11 bars et 33 bars. Pour ces deux
conditions opératoires, ils ont obtenu respectivement 50.8% et 51.0% de charbon avec 28.8%
et 29.3% de matières volatiles, pour une température finale de 450°C. Des auteurs comme
NUMAZAWA S. [54] abondent dans ce sens, l’augmentation des résidus carbonés
s’accompagne d’une augmentation des matières volatiles.
Fra
ctio
n de
mas
se
Temps (s)
υ
ν
σ
101
b) - La température finale.
Il est bien connu que de tous les facteurs jouant sur la pyrolyse, la température est un
des facteurs les plus importants pour le rendement en charbon (Figure 2.11) [49]. La
température de pyrolyse est un facteur qui conditionne les propriétés physico-chimiques du
charbon de bois. La résistivité électrique de charbon est également influencée par la
température finale.
Elle est de l’ordre de 1 Ω.m à une température dépassant 900°C. Par conséquent, les charbons
peuvent être utilisés pour la fabrication d’électrodes [55]. Une diminution du module
d’élasticité dynamique du bois est constatée près de 330°C et après le module augmente pour
atteindre sa valeur initiale à une température de carbonisation près de 900°C. Lorsqu’on opère
à haute température (>650°C), les produits majoritairement formés sont des gaz [56]. Sur la
Figure 2.12 sont représentées les différentes étapes de la pyrolyse du bois en fonction de la
température. Le Tableau 2.3 rassemble les données en termes de rendement et caractéristiques
des différents produits obtenus au cours des différentes étapes de la pyrolyse du bois [57]. La
qualité du charbon peut aussi être influencée par la température réactionnelle de la pyrolyse.
A titre d'exemple, l'obtention d'un charbon à haute teneur en carbone fixe de l'ordre de 85%
nécessite une cuisson autour de 500°C.
Figure 2.11 : Pertes de masse en fonction de la température des différents constituants
du bois et du bois
Comme le montrent les Figure 2.13 et Figure 2.14, le pouvoir calorifique supérieur du
charbon qui traduit également la qualité du charbon, dépend à la fois de la constitution
chimique finale du charbon, des matières volatiles et du taux de cendres. Il est nécessaire de
102
bien contrôler le procédé en vue d'obtenir des charbons à la fois homogènes et de qualité.
Figure 2.12 : Variation de rendement des fractions solide, liquide et gazeuse en fonction
de la température de pyrolyse (d’après la revue Armines citée par BRIANE et DOAT
[58]).
Tableau 2.3 : Phases de la pyrolyse du bois en fonction de température de réaction, leurs constituants et leurs caractéristiques [57].
103
Figure 2.13 : Pouvoir calorifique du charbon en fonction de la composition chimique Teneurs en carbone fixe et matières volatiles [57].
Figure 2.14 : Pouvoir calorifique du charbon en fonction de la composition chimique : Teneurs en matières volatiles + cendres et cendres et [57].
c) - La vitesse de chauffe.
La vitesse de montée en température dans le réacteur est également un facteur qui joue
un rôle significatif sur la pyrolyse de la biomasse et donc sur le rendement en charbon. Une
vitesse de montée en température élevée (1000°C/s), à des températures inférieures à 650°C,
associée à une évacuation rapide des produits, favorise la production de liquides. A des
températures plus élevées (>650°C), les produits majoritairement formés sont les gaz. Ces
vitesses élevées de montée en température défavorisent la production de charbon. Le Tableau
2.4 résume les principes de réaction pyrolytique.
104
Tableau 2.4 : Produits majoritaires de la pyrolyse en fonction de la technologie.
Types de pyrolyse
Cours de pyrolyse Produits
majoritaires Temps de
séjour de la phase solide
Montée en température
finale
Température finale maximale
(°C) Pyrolyse lente Carbonisation Conventionnelle
Heures
5 à 30 min
très lente
lente
400 à 500
600
solide
gaz, liquide, solide Pyrolyse rapide Flash Flash-liquide Flash-gaz Ultra
0,5 à 5 s
< 1 s > 1 s
< 0,5 s
Relativement
Rapide Rapide
Très rapide
650
< 650 > 650 1000
Liquide Liquide
Gaz Gaz
Source : BEENACKERS et BRIDGWATER [59]
d) - L’humidité initiale du bois.
De nombreux travaux ont été menés sur l'influence de l'humidité lors de la pyrolyse du
bois sous pression atmosphérique. ANTAL et al. [60] ont constaté que la vapeur d’eau n’avait
aucune influence sur la cinétique de pyrolyse de la cellulose à pression atmosphérique.
Pourtant, ces mêmes auteurs ont revu leur jugement concernant le rôle de l'humidité du bois
sur les cinétiques pour la pyrolyse sous pression. NUMAZAWA S. [54] rapportent que
l’humidité joue sur la vitesse de décomposition lorsque la cellulose est pyrolysée sous
pression atmosphérique et diminue la vitesse de la pyrolyse en fonction de la réduction de la
concentration des radicaux libres. BOHNKE [61] argumente que l’humidité initiale du bois a
une influence sur la perte de masse totale, et sur les cinétiques et les transferts de chaleur et de
masse. La présence d’eau et de vapeur d’eau peut accélérer la décomposition et la dégradation
de molécules par hydrolyse du substrat et le réarrangement des produits intermédiaires. Ce
processus est connu comme hydrothermolyse. En haute température, les teneurs de CO2 et H2
sont aussi fonction du réactif [62]. CORTÉ [63[63] rapporte que le volume total de gaz de
pyrolyse augmente fortement avec le taux d’humidité du bois à température élevée. Cette
augmentation est essentiellement due à l’accroissement des volumes d’hydrogène et de CO2.
Il cite aussi que l’eau d’humidification du bois favorise la gazéification du carbone en
minimisant la formation de la phase liquide.
BEAUMONT [39], rapporte que l’augmentation de l’humidité a pour effet d’augmenter
le rendement en charbon et de diminuer le rendement en pyroligneux (Tableau 2.5). Ceci,
vient du chauffage de la matière qui est retardé par l’absorption de chaleur due à la
vaporisation de l’eau. La quantité de l’eau formée par la pyrolyse reste sensiblement
constante. Il a observé également une diminution des rendements de différents produits
105
organiques particulièrement sensibles pour le méthanol, l’acide formique, l’acide propionique,
et les hydro-cétones.
Tableau 2.5 : Influence de l’humidité du bois sur la pyrolyse de bois.
Fractions de pyrolyse du bois (% massique)
(%) Humidité du bois
0 7.6 26.2
Charbon 24.6 27.4 27.7 Jus pyroligneux 64.1 61.3 60.3
Gaz (par différence) 11.3 11.2 12.0
Tous ces auteurs ont constaté leurs résultats sur les travaux effectués à la pression
atmosphérique.
En ce qui concerne l’effet de l’humidité du bois sur le rendement de procédé pressurisé,
les références sont très limitées. De nombreux auteurs montrent que pour une pyrolyse sous
pression, l’humidité n’a pas beaucoup d’influence sur les rendements en charbon. Elle
intervient cependant économiquement parlant car elle conduit à des durées de pyrolyse plus
longues et énergiquement plus coûteuses.
e) - La matière première.
Toutes les biomasses peuvent être carbonisées, toutefois, ils ne fournissent pas de
charbon de la même qualité. Les quantités de charbon recueillies dépendent de la nature de la
matière première. La formation de charbon a lieu au fur et à mesure de la dégradation de ses
constituants. Sur l’aspect physique, il est classiquement établi par exemple qu'un bois dense
forme un charbon dense, l’écorce se transforme en poussière, l’aubier en charbon moins dense
et que le cœur et les bois malades ou pourris se transforment en charbon de mauvaise qualité,
beaucoup plus fragiles et friables.. Concernant l’aspect chimique, la matière première initiale
peut significativement influencer la qualité des charbons. Les biomasses riches en
carbohydrates (pentosannes et celluloses) entraînent le plus souvent un volume plus élevé de
pyroligneux condensables. Les rendements en charbon sont élevés pour la lignine (55 à 60
%), faibles pour la cellulose et les carbohydrates en général (20 à 25%) selon Briane et Doat
[58]. Les autres composés de la biomasse influent sur la propriété des charbons obtenus,
comme la toxicité des fumées, la facilité d’allumage et les matières minérales constituant les
cendres.
f) - La granulométrie
Dans l’étude de BASNAYKE [64], on évoque l’effet de la taille des particules sur les
106
réactions de pyrolyse. Les fractions obtenues lorsqu’on traite des petites particules de chacun
des composants de la biomasse à une température donnée, ne peuvent pas être égalisées avec
la somme totale de la masse résiduelle obtenue par des grosses particules pour cette même
température. Nous allons voir les raisons pour lesquelles il y a cette divergence de la masse
résiduelle en fonction de la taille des particules, en regardant un exemple d'une étude faite par
Beaumont. Il a fait varier la granulométrie de 0,056 à 0,125 mm et de 0,25 à 0,5 mm, le débit
d'introduction (d'alimentation) étant de 0,5 g/min, les déductions de l'auteur sont les
suivantes :
- Une taille de particule plus grosse donne plus de charbon et moins de jus pyroligneux.
- La composition du gaz et des jus varie légèrement avec la granulométrie; en particulier la
température des maxima de rendement de certains produits se déplace avec la granulométrie.
Selon lui ces résultats peuvent s'interpréter en considérant l'effet de la taille du grain sur la
cinétique de chauffage : plus le grain n’est gros, moins vite il se réchauffe et la pyrolyse se
produit en moyenne à une température plus basse. Il ajoute que la pyrolyse éclair n'est donc
pas parfaitement isotherme et elle l'est d'autant moins que le grain est plus gros.
Selon ANTAL [65] qui a développé un modèle pour expliquer les différences
concernant les masses résiduelles et la gamme des produits obtenus dus aux différentes
conditions expérimentales : l'amplitude de la pression et des valeurs du débit, et leurs
interactions, sont responsables des réactions préférentielles qui ont lieu. Il a pu imposer ces
conditions indépendamment, en variant le débit (ou le temps de résidence du gaz) et la
pression sur des petites particules (considérées comme des surfaces fines). Donc la pression
partielle dans la particule est presque la même que la pression imposée dans le réacteur; ainsi
le débit est inversement proportionnel au temps de résidence des produits de pyrolyse en
phase gazeuse dans le réacteur.
En comparant les résultats obtenus par ceux de Beaumont pour les différentes tailles
de particules, les mêmes déductions sont constatées pour de grosses particules, la masse
résiduelle a augmenté et la quantité de gaz moindre (pour une montée en température lente).
Pour les grosses particules, il y a des pressions partielles plus élevées et ayant des débits
internes bas (des temps de résidence plus longs) dans le profil de la particule, les réactions
exothermiques donnant du charbon, sont favorisées.
BASNAYKE [64] mentionne dans son œuvre que la taille des particules est limitant
pour une étude cinétique, que le facteur important concernant la dimension caractéristique
d'un lit de particules fines est la profondeur du lit plutôt que la taille des particules. Un tas de
particules plus fines impose une condition de diffusion entre les particules plus importantes,
107
où il y aura des réactions secondaires produisant plus de charbon.
Il est utile de connaître les dimensions qui conviennent à une étude cinétique pour
éviter la dominance des réactions secondaires. Simmons a calculé, à partir d'une équation qui
tient compte des valeurs expérimentales pour le transfert de chaleur interne, la chaleur de
réaction et la cinétique (simplification de la réaction du premier ordre), et il a trouvé que la
dimension de particule qui permet une investigation cinétique est de 0,01 cm à 0,02 cm;
jusqu'à environ 450-500°C. Il a appelé cette dimension " thermiquement épaisse" pour une
étude cinétique. De plus, si le transfert de chaleur externe à la surface de la particule est lent,
les limitations de la température maximale seront plus basses pour la même dimension. Des
expériences ont été menées sur les différentes épaisseurs de cellulose, dans les mêmes
conditions, avec une vitesse de chauffage de 1000°C/s, pour vérifier si l'épaisseur utilisée est
thermiquement épaisse. Il a établi que les différences des produits formés ne sont pas
significatives pour les épaisseurs de moins de 0,02 cm (environ). En revanche, une épaisseur
de 0,04 cm produit moins de pyroligneux et il y a une augmentation correspondante des
produits gazeux. En bref, sous l'influence de la diffusion interne pour des granulométries plus
importantes, et de la diffusion externe entre des particules très fines, plus de charbon et de gaz
sont produits.
g) La densité
La densité peut beaucoup varier d’une espèce d’arbres à une autre, d’une biomasse à
une autre. On pourrait croire que la densité influe beaucoup sur le rendement de charbon de
pyrolyse. Une récente étude de M.A. CONNOR et M.H. VILJOEN du « département of
chemical Engeneering, de l’Université de Melbourne en Australie » dans BRIDGEWATER
and BOOCOOKE [66], a montré qu’il n’y a pas de relation simple évidente entre la densité
ou la perméabilité et le rendement de charbon. La tendance à avoir une augmentation du
rendement de charbon suivant une forte densité et une faible perméabilité n’est qu’apparente.
La perméabilité change au fur et à mesure que la pyrolyse avance. Une étude de la structure et
de l’évolution de cette structure pendant la pyrolyse donnerait plus d’indications qui seraient
sûrement différentes d’un arbre à l’autre, d’une espèce à l’autre et d’une biomasse à une autre
aussi est il surtout utilisé pour les fours industriels fonctionnant en continu.
2.5 CONCLUSION.
Les travaux de recherche sur la pyrolyse de la biomasse ont montré que l’humidité, la
108
température finale, la vitesse de chauffe, les constituants de la matière première et la
granulométrie jouent un rôle important sur les réactions de conversion dans le cas d’une
transformation à pression atmosphérique.
La pyrolyse sous pression permet d’obtenir de haut rendement en charbon avec
néanmoins une qualité limitée de celui-ci, du fait des taux de carbone fixe inférieurs à 80%,
valeur requise pour qu'un charbon soit considéré de bonne qualité, mais en même temps le
coût de revient aussi augmente.
En général, la température finale est le facteur le plus important dans la dégradation
thermo physique de la biomasse. Selon la température finale du processus, on fait du séchage,
de la torréfaction, de la pyrolyse lente ou flash et de la gazéification. L'obtention d'un
charbon à haute teneur en carbone fixe de l'ordre de 85% nécessite une cuisson autour de
500°C. Lorsqu’on opère à haute température (>650°C), les produits majoritairement formés
sont des gaz.
On a constaté, d’après les résultats de quelques études que l’augmentation de
l’humidité a pour effet d’augmenter le rendement en charbon et de diminuer le rendement en
pyroligneux. Ceci, vient du chauffage de la matière qui est retardé par l’absorption de chaleur
due à la vaporisation de l’eau. Cependant pour une pyrolyse sous pression, l’humidité n’a pas
beaucoup d’influence sur les rendements en charbon. Elle intervient cependant
économiquement parlant car elle conduit à des durées de pyrolyse plus longues et
énergiquement plus coûteuses.
La forte densité ni la faible perméabilité n’explique en aucun cas la hausse de
rendement de charbon.
Les constituants de la matière première influent sur la quantité de produits de
pyrolyse : c’est la lignine qui donne le plus de charbon tandis que les minéraux sont réduits en
cendre. Les autres constituants jouent un grand rôle dans la formation de jus pyroligneux et de
gaz.
Sous l'influence de la diffusion interne pour des granulométries plus importantes, et de
la diffusion externe entre des particules très fines, plus de charbon et de gaz sont produits.
Ainsi pour les fines particules, il faut donc considérer la dimension " thermiquement épaisse"
pour une étude cinétique. De plus, si le transfert de chaleur externe à la surface de la particule
est lent, les limitations de la température maximale seront plus basses pour la même
dimension de particules.
109
2.6 POSITIONNEMENT STRATEGIQUE
Dans les Pays En Développement (PED), l’approvisionnement en charbon de bois des
villes devient problématique. Il s’agit d’apporter une solution d’appoint par
l’approvisionnement de ces villes en charbon de substitution obtenu par la pyrolyse de sous
produits agricoles et forestiers.
Dans le cas de Madagascar, il s’agit de la pyrolyse de sous produits qu’on trouve
abondamment, notamment des sciures et copeaux de bois de pinus keshya et d’eucalyptus
globulus, de la balle de riz …
D’après les études antérieures, il est établi que la densité dépend de chaque espèce, de
l’individu, des parties du bois (haut, bas, tiges…), de l’âge et de l’endroit ; que la conductivité
thermique dépend de l’humidité, de l’espèce, et change suivant la température, notamment au
cours de la pyrolyse. Quant à l’humidité, elle dépend des conditions de stockage, des
conditions atmosphériques et elle se maîtrise par le biais d’un autre processus
thermochimique qu’est le séchage nécessitant de l’énergie et provoquant une augmentation du
coût de revient du charbon. La pyrolyse sous pression pour la production de charbon destiné à
remplacer les combustibles domestiques n’est pas à préconiser étant donné l’augmentation du
coût de revient.
A ce jour, aucun modèle cinétique ne permet de prédire le développement de la
structure poreuse au cours de la carbonisation de la biomasse. Il est de ce fait difficile de
prévoir l’issue de la transformation d’une matière végétale quelconque en charbon et d’en
connaître la structure. De ce fait, étudier l’influence des paramètres de pyrolyse sur la qualité
des charbons consiste à caractériser les charbons en variant soit la température, soit la
vitesse de chauffe et/ou la granulométrie.
La caractérisation des charbons se fait suivant des normes de procédure européennes,
dans des laboratoires européennes. L’établissement de norme applicable suivant la
disponibilité et la possibilité des appareillages et matériels dans les PED, notamment à
Madagascar est un des objectifs de ce travail.
Le matériel joue un rôle important dans le processus de pyrolyse. Les meules utilisées
dans les PED sont difficilement maîtrisables et leur rendement est faible.
L’étude de la pyrolyse se fait sur des fours « cornu » permettant la prédiction des
caractéristiques de qualité des charbons. Pour une production industrielle, économiquement
rentable, les fours « cornu » à lit fixe présentent un désavantage lié à leur alimentation et au
110
défournement.
L’utilisation de réacteur à lit fluidisé permet de procéder à une pyrolyse continue et
présente une possibilité d’automatisation de l’alimentation. La pyrolyse de la biomasse sur un
réacteur pilote à vis est étudiée en vue d’éventuel transfert de technologie dans les PED. Les
phénomènes qui se déroulent au moment de l’alimentation de la biomasse sont similaires à
celles qui se déroulent à l’intérieur d’un four tubulaire à introduction instantanée de la
biomasse. Le four tubulaire « Pyrox » est utilisé pour cette étude afin de prédire la qualité et
le comportement des charbons de biomasse.
En marge de la production de charbons, les effluents gazeux en vue de leur valorisation
énergétique sont étudiés suivant les paramètres de pyrolyse. L’analyse chromatographique des
gaz donne une indication sur l’évolution des composants gazeux pendant la pyrolyse.
La Pyrolyse de sous produits agricoles et forestiers est étudiée sur le four « cornu »
disponible au laboratoire du CNRIT d’Antananarivo Madagascar. Le comportement et
l’évolution des qualités des charbons sont vérifiés par la Pyrolyse sur le four « cornu » de
laboratoire du CIRAD de Montpellier.
La Pyrolyse sur le réacteur tubulaire permet d’étudier les phénomènes similaires à
celles qui se produisent pendant l’alimentation des réacteurs à lit fluidisé.
La Pyrolyse sur un lit fluidisé et la caractérisation des produits obtenus sont étudiées sur
le réacteur pilote à vis
La qualité des charbons est déterminée en caractérisant les produits de pyrolyse obtenus.
Les composantes des jus pyrolygneux sont obtenues par analyse chromatographique.
Les gaz incondensables issus de la pyrolyse sur le four tubulaire sont analysés par
chromatographie en phase gazeuse.
L’étude et l’analyse économique de la faisabilité d’une installation de carbonisateur de
sous produits agricoles et forestiers pour la vente de ces charbons à Antananarivo concluent
ces travaux.
111
CHAPITRE III : ETUDE EXPERIMENTALE DE LA
PYROLYSE DES SOUS PRODUITS AGRICOLES ET
FORESTIERS DE MADAGASCAR: MATERIELS ET
METHODES
112
3.1 - LES MATIERES PREMIERES
Les matières premières étudiées ont été choisies en fonction de leur disponibilité et
leur abondance à Madagascar.
3.1.1 – Description des matières premières
Les deux variétés de bois les plus exploitées sont le pinus keshya et l’eucalyptus
robusta :
Le pinus keshya (ou keshya) est un arbre qu’on trouve partout à Madagascar. Il est utilisé
pour les travaux de charpenterie, la confection de cageot et de meubles. Dans les petites
exploitations forestières et les petites et moyennes entreprises de transformation de bois, leurs
déchets (sciures et copeaux) sont souvent inutilisés, occupent de la place et parfois polluent
l’environnement.
On observe une dynamique de plantations paysannes spontanées qui s'est développée
depuis un siècle sur les Hautes Terres et en particulier sur la zone orientale des Hautes
Terres autour d'Antananarivo. L'Eucalyptus Robusta, est arrivé à Madagascar au début du
siècle. La gamme d'utilisation du bois d'Eucalyptus robusta est plus large que celle du pin
même si la fabrication de meubles en pin se développe rapidement (GUENEAU [67]). Les
plantations d'Eucalyptus les plus proches de la capitale contribuent rapidement à
l'approvisionnement énergétique en bois de feu puis en charbon de bois des ménages
urbains les plus favorisés. On assiste depuis quelques années à un développement sensible
de la consommation urbaine de bois d'œuvre d'Eucalyptus. L'urbanisation et le
développement des chantiers de construction et de travaux publics maintiennent la
demande de sciages de bois de charpente et/ou de coffrage à un niveau élevé. Pour cette
gamme de produits les malgaches ont découvert que leurs bois de plantations forestières
fournissaient des produits adaptés à la demande. Le pin et l'eucalyptus sont à la fois
concurrents et complémentaires sur ce marché. On peut affirmer que sur les Hautes Terres
Orientales, l'Eucalyptus est la culture qui a connu sur un siècle le développement le plus
spectaculaire. Dès qu'une piste s'ouvre les paysans commencent à investir les tanety
déboisées de longue date pour installer des plantations d'Eucalyptus (Bertrand [68]).
Un des objectifs de ces travaux est de proposer une alternative à l’utilisation abusive et
intensive du bois de chauffe et du charbon de bois, d’où le choix des déchets de ces deux
arbres (sciures, copeaux et morceaux de bois massif) comme matières premières d’étude.
Les résidus agricoles et agro-industriels représentent un potentiel énergétique très
113
important pour le pays comme nous l’avons exposé au précédent chapitre :
• Le riz est l’aliment de base des malgaches, chaque famille rurale possède ses parcelles
de rizière. La balle de riz est la biomasse la plus présente dans tous les villages.
• Les rafles de maïs sont souvent abandonnées sur le lieu de décorticage. Comme on l’a
mentionné auparavant, la culture de maïs peut être considérée comme étant la
troisième Cette énorme quantité de biomasse peut être transformée en combustible de
substitution.
• Les collines déforestées de longue date sont des pâturages pauvres couverts de landes à
bozaka (graminées, type persoon, bana grass, hyparrhénia rufa (Vero), heteropogon
contortus (Danga) et éricacées. En effet en raison de la rareté des ressources
ligneuses sur les Hautes Terres, le « bozaka », l’herbe séchée est toujours utilisée
comme combustible domestique.
• Les coques de noix de coco, d’anacardes et d’arachides représentent une biomasse
qu’on trouve abondamment à proximité des usines de transformation sur le territoire
malgache.
Etant donné qu’on ne dispose pas de matières premières suffisantes de
Madagascar pour l’alimentation du pyrolyseur à vis, du copeau de pin de France a été
utilisé.
3.1.2 - Caractérisation des matières premières
L’analyse élémentaire détermine la quantité de carbone, d’hydrogène, d’oxygène et
de matières minérales sans tenir compte de la manière dont les éléments sont combinés entre
eux. Le tableau 3.1 présente l’analyse élémentaire des matières premières d’étude.
Tableau 3.1 : Analyse élémentaire (% sur matière sèche) des matières premières
Espèce C
%
H
%
N
%
O
%
sciures de pinus keshya 48,9 5,2 0,2 45,2
copeaux de pinus keshya 49,2 5,6 0,2 45,1
morceaux de pinus keshya 49,5 5,3 0,2 44,8
sciures d’eucalyptus robusta 48,6 5,7 0,1 45,8
copeaux d’eucalyptus robusta 48,5 6,2 0,2 44,0
morceaux d’eucalyptus robusta 45,5 6,0 0,8 42,6
balles de riz 38,9 5,1 2,1 37,9
114
rafles de mais 46,6 5,7 0,6 41,4
coques d’anacardes 53,5 5,3 0,7 41,2
Herbes 47,8 5,7 1,1 35,1
coques d’arachides 47,9 5,2 0,8 41,5
coques de noix de coco (coprah) 49,9 5,4 0,9 41,8
Copeaux de pin (France- 3cmx1,5cmx0,5cm) 45,28 5,7 <0,3 42,7
Les caractères physiques des matières premières sont représentés dans le tableau 3.2
Tableau 3.2 : Caractéristiques physiques des matières premières.
Espèce Humidité
%
Cendres
%
PCI
kJ/Kg
sciures de pinus keshya 11,2 0,5 19385
copeaux de pinus keshya 12,3 0,5 19417
bois massif de pinus keshya 12,6 0,6 20236
sciures d’eucalyptus robusta 9,5 0,3 19800
copeaux d’eucalyptus robusta 10,4 0,5 19830
bois massif d’eucalyptus robusta 15,5 0,9 19950
balles de riz 10,9 23,8 15286
rafles de mais 15,2 3,8 16718
coques d’anacardes 4,8 1,4 21550
Herbe, hyparrhénia rufa 10,1 10,1 16767
coques d’arachides 8,3 1,5 20575
coques de noix de coco (coprah) 11,6 4,2 17978
Copeaux pin (France-3cm x 1,5cm x 0,5cm) 15 0,2 19300 :
Une première comparaison des valeurs obtenues permet d’observer que pour ces
matières premières végétales, les compositions élémentaires sont d’un même ordre de
grandeur excepté pour la balle de riz. La balle de riz représente la famille des biomasses
lignocellulosiques de type paille. Son taux de cendre est très élevé, dans notre cas il est de
l’ordre de 28,4 %. Le pouvoir calorifique inférieur (PCI) de la balle de riz, des rafles de maïs
et de l’herbe n’est pas par contre très élevé.
Les coques de noix de coco, d’anacardes et d’arachides présentent un PCI élevé, ce qui
justifie une attention particulière dans toute démarche d’utilisation de la biomasse comme
115
combustible de substitution. L‘humidité est dans tous les cas un peu élevé du fait que les
matières premières ont été prélevées dans des conditions d’entreposage habituelles sans
aucun traitement préalable ou séchage.
Lors des travaux réalisés au laboratoire biomasse énergie du CIRAD à Montpellier sur
le four « cornu », les matières premières choisies pour procéder à l’étude de l’influence de la
granulométrie sur la qualité du charbon de pyrolyse sont le pinus keshya et l’eucalyptus
robusta de Madagascar.
Pour les essais au laboratoire du CIRAD sur four « cornu » et sur le four tubulaire, nous
avons pris les sciures, les copeaux, et les morceaux de bois de pinus keshya et d’eucalyptus
robusta. La biomasse d’origine agricole utilisée est la balle de riz. Les analyses ont été faites
au laboratoire « CIRAD-Amis » et au laboratoire du centre de recherche FOFIFA
d’Antananarivo. Les principaux constituants pris en considération sont la cellulose, la lignine,
l‘hémicellulose et les extraits aux solvants (tableau 3.3)
Tableau 3.3 : Caractéristiques chimiques des matières premières
Espèce Cellulose
%
Lignine
%
Hémicellulose
%
Autres
Extraits
sciures de pinus keshya 43,1 28,4 26,5 1,0
Copeaux de pinus keshya 41,6 29,2 25,2 2,2
Morceaux de pinus keshya 39,5 30,7 24,9 2,1
sciures d’eucalyptus robusta 37,6 33,5 22,1 5,0
copeaux d’eucalyptus robusta 37,2 34,9 23,0 4,2
morceaux d’eucalyptus robusta 35,0 35,9 23,8 4,2
balles de riz 39,9 24,7 25,6 6,5
Herbes, hyparrhénia rufa 28,8 20,9 38,7 5,6
Rafles de maïs 30,5 25.6 31,1 9,0
Coques d’anacardes 30,1 34,8 27,4 6,3
Coques d’arachides 31,0 33,2 30.8 4.2
Coques de noix de coco 28,9 35,4 30,2 5,0
3.1.3 – Granulométrie des matières premières
D’après le classement donné par l’Institut Française de l’Energie (IFE) [28], ces
biomasses résiduelles font partie des sous produits de faible granulométrie, excepté les coques
116
de noix de coco et les rafles de maïs (Voir tableau 3.4). Afin de pouvoir comparer les effets et
les influences de la granulométrie, on a procédé à l’étude sur différentes granulométries de ces
matières premières : la sciure, les copeaux et le bois massif en morceaux de moins de 2 cm de
longueur.
Tableau 3.4- Classement des sous produits végétaux pour une utilisation à des fins énergétiques
Granulométrie
Faible Moyenne Forte
Paille hachée Noyaux de fruits Bois découpé
Balle de riz Coques de palmistes Coques de noix de coco
Herbes hachée Copeaux de canne Taillis découpés
Sciure de bois Copeaux de bois
Déchets de coton Morceaux de bois
Bagasse Rafles de maïs
Déchets de tournesol
Déchets de céréales
Coques d’arachide
Coques de café
Rafles de raisin
Source : « Les déchets, source d’énergie », vol. 1, p. 21, IFE
La granulométrie résulte de la combinaison de plusieurs facteurs : du type de broyeur
utilisé, de la présence d’un crible et du diamètre des perforations, de la forme de la matière
première (diamètre des branches, résidus de scieries, palettes), l’humidité de la matière à
broyer, de l’affûtage des outils de coupe...
La granulométrie de la matière obtenue par broyage des plaquettes influence
l’alimentation des unités de conversion de la biomasse. Les problèmes le plus fréquemment
relevés sont dus à la présence de fines ou de longues (queues) dans le broyat.
La méthode de caractérisation de la granulométrie (dimensions et distribution de la taille des
particules) est en cours de normalisation en Europe (CEN TC 335). Le principe général est de
faire passer une quantité de matière donnée au travers d’un jeu de tamis aux mailles de
dimensions différentes, de recueillir les fractions retenues par les différents tamis et de les
peser. Différents types de tamis sont envisageables : tamis vibrants horizontaux à un, deux ou
trois étages et tamis rotatifs.
117
La granulométrie des sciures de bois de pinus keshya et celle de l’eucalyptus robusta sont
obtenues par tamisage. Chaque fraction retenue par les différents tamis a la même masse
(figure 3.1). Un brassage homogène de toutes les fractions de même masse permet d’avoir des
sciures de même granulométrie.
[0,1]mm
[1;2]mm
[2;3]mm
[3,4]mm
Figure 3.1 : Granulométrie de la sciure de pinus keshya
3.2 - PROCEDES UTILISES
Les essais et expériences se sont déroulés au laboratoire du CNRIT à Antananarivo et
au laboratoire biomasse énergie du CIRAD forêts de Montpellier.
L’étude de la carbonisation sur un four à chauffage externe a été réalisée au laboratoire
du CNRIT.
Un four « cornu » de laboratoire a été utilisé pour l’étude de l’influence de la
granulométrie pendant la pyrolyse lente.
Un four tubulaire de marque « Pyrox » a servi pour l’étude de l’influence de la montée
en température et de la température finale sur les produits de pyrolyse.
Ensuite, un réacteur pilote à vis à grand débit a permis de faire une évaluation du
rendement et de la qualité des charbons obtenus en conditions proches de celles de la
production de charbon en quantité commerciale.
3.2.1 – Four de carbonisation utilisé au laboratoire du CNRIT
A Madagascar, on a procédé à une carbonisation en four avec chauffage externe sans
dispositif de récupération de liquide et de gaz.
a) Description du four
C’est un four cylindrique avec une carcasse métallique. L’intérieur est en matériau
118
réfractaire. Le chauffage externe est constitué par des résistances électriques reliées à un
potentiomètre permettant de fixer la température de consigne. Un tuyau d’évacuation sert de
cheminée pour la sortie des gaz et des fumées. Le couvercle est en matière réfractaire. Le
schéma de principe et la photo du four de carbonisation sont présentés dans les figures 3.2 et
3.3.
Figure 3.2 : Schéma de fonctionnement du four de carbonisation
Figure 3.3 : Photo du four de carbonisation
~ 220 V
Couvercle isolant
Isolant
Résistances chauffantes
T : thermocouple
Récipient en céramique
biomasse
Tuyau d’évacuation
(cheminée)
Thermocouple de contrôle
119
Le profil de température du four à vide pour une consigne de 500 °C est représenté sur
la figure 3.4.
Figure 3.4 : Température de consigne du four de carbonisation du CNRIT
b) – Mode opératoire
La biomasse est pesée avec une balance de précision à 0,1g près, ensuite entreposée
dans un récipient en céramique au fond du four. Une pâte d’argile sert de recouvrement à ce
récipient pour assurer l’étanchéité et empêcher la combustion. La fixation de la température
de palier se fait à l’aide du potentiomètre. La durée de palier est déterminée à partir du
moment où la température n’évolue plus et reste constante jusqu’à l’extinction du four. Les
caractéristiques du four sont présentées dans le tableau 3.4.
Quand la température monte, l’argile de recouvrement se fissure pour laisser passer la
fumée et les gaz, en même temps de l’air entre probablement par ces ouvertures. Une
partie de la biomasse entre alors en contact de l’air.
Les essais sont réalisés trois fois afin de s’assurer de la répétabilité des
expérimentations.
120
Tableau 3.4 : Caractéristiques de fonctionnement du four Température de palier (°C) 400
500
Vitesse de chauffe ( °C/min) 2,3 2,6
Durée de palier (h) 3 3
Puissance (W) < 2 x 3000 < 2 x 3000
3.2.2 – La pyrolyse lente en réacteur « cornu »
Le pilote de carbonisation utilisé est celui du laboratoire LB2E qui se compose d’un
réacteur cornu chauffé par des résistances électriques. Il est commandé par ordinateur
permettant l’acquisition de données et la régulation de la température du réacteur. De plus il
dispose d’un procédé annexe de récupération des effluents liquide et gazeux. Le principe de
fonctionnement est présenté sur la figure 3.5.
Figure 3.5 : Schéma de principe de la chaîne de pyrolyse et de récupération de jus et de
gaz pyroligneux
Filtre 1
Réacteur
- - Thermocouple : haut cornu,
centre cornu, de contrôle
- Circuit de gaz et de jus de pyrolyse
- Circuit d’eau froide
- Condenseurs
CG : Compteur à
gaz
Entrée
d’eau
C1
C2
Tc
Tcc Thc
Sortie d’eau
Pot de récupération de jus pyroligneux
Ordinateur de commande Torchère
C1, C2
Thc, Tcc, Tc Filtre 2
Ballon de
récupération
de gaz
121
a) Description du réacteur « cornu ».
Le réacteur de carbonisation utilise un procédé de chauffage électrique externe. La
carbonisation a lieu en vase clos et l’énergie de traitement est fournie à la charge par
l’intermédiaire de résistances chauffantes en évitant tout contact direct entre la biomasse et la
source thermique. Le milieu fermé permet de réaliser une carbonisation à l’abri de l’air qui
pourrait conduire à une combustion de la matière ligneuse. Le schéma de principe et la photo
du four « cornu » sont présentés sur les figures 3.6 et 3.7.
Figure 3.6 : Schéma de principe du réacteur « cornu »
Elément chauffant
isolation Boulons de fermeture
Sortie gaz de pyrolyse
Entrée azote
Coffret contrôle
(régulateur)
Thc : Thermocouple haut cornu Tcc : Thermocouple centre cornu
Tc:Thermocouple
de contrôle
Biomasse
122
Figure 3.7 : Photo du réacteur de pyrolyse, « réacteur cornu SFLI »
b) Récupération des huiles
Les liquides (sous forme gazeuse ou sous forme de fines gouttelettes) ainsi que les gaz
incondensables s’échappent du réacteur « cornu » et circulent dans un premier échangeur
constitué d’un tube simple entouré d’une calandre refroidi par une circulation d’eau brute
froide. Cette première étape de refroidissement permet de condenser les produits organiques
présents dans le gaz, ces huiles sont récupérées dans un pot de recette lui même refroidi grâce
à une circulation d’eau brute froide.
123
c) Récupération des gaz
Les gaz incondensables après barbotage dans le pot de recette circulent dans un
second échangeur de technologie similaire au premier afin de condenser le maximum d’huiles
et de goudrons qui pourraient éventuellement être encore présents. Les gaz traversent ensuite
un tube en U garnie de billes de verre. Le gaz est ensuite amené à traverser un récipient
contenant de la paille de fer. De la même manière que le tube en U, le récipient sert à piéger
un maximum de produits organiques qui aurait pu être entraîné sous forme d’aérosols. Le
volume de gaz incondensables est mesuré par un compteur à gaz de type Schlumberger. Les
incondensables sont ensuite soit récupérés dans des ballons en verre pour analyse, soit brûlés
par une torchère.
d) Récupération des solides
Le solide carboné reste dans le récipient métallique à l’intérieur du réacteur en fin de
pyrolyse. Sa température ne doit pas excéder 60°C lors de l’ouverture du réacteur, en effet il
peut éventuellement s’enflammer au contact de l’air ambiant si la température reste élevée.
Pour la récupération du charbon, le premier couvercle est soulevé, ensuite les boulons de
fixation sont desserrés pour l’enlèvement du deuxième couvercle. On retire le récipient
métallique dans lequel se trouve le solide carboné.
e) Mode opératoire
Un test de pyrolyse utilise un protocole simple, la saisie des données étant facilitée par
une interface informatique. D’un point de vue global nous pouvons décomposer un essai de
carbonisation en trois étapes successives. La première phase consiste à augmenter la
température jusqu’à un palier fixé au préalable. La deuxième étape a pour objectif de
maintenir la température à ce palier pendant une durée déterminée. La troisième phase est le
refroidissement du réacteur jusqu'à la température ambiante. Les caractéristiques de
fonctionnement du four « cornu » sont présentées dans le tableau 3.5.
Tableau 3.5 : Caractéristiques de fonctionnement du four « cornu » Température (°C) <800
Vitesse de chauffe (°C/min) 0< à <10
Durée de palier (h) <6
Capacité effective (litre) 8
124
Puissance (W) 6000
Marque S.L.F.I
• Chargement du réacteur.
La biomasse est placée dans un récipient métallique de l’ordre de grandeur de la
capacité du réacteur. Le positionnement des thermocouples est décrit dans le schéma de
fonctionnement du dispositif (figure 3.5) : au centre du tas de biomasse, sur la partie haute de
la cornu, à la base des résistances pour la température de consigne. Le couvercle, muni de son
joint d’étanchéité, est ensuite soigneusement posé puis fixé par des boulons assurant
l’étanchéité complète du système. Un deuxième couvercle assure le calorifugeage de la partie
haute du four. Le système de récupération de jus et de gaz décrit auparavant est
soigneusement relié au réacteur.
• Programmation de l'essai.
La programmation est faite avec un logiciel développé sur « génie » commandé par un
ordinateur, l’acquisition des différentes températures est enregistrée toutes les deux minutes
sous Excel. Un contrôle des éventuelles fuites est réalisé. Les défauts et imperfections sont
corrigés et rectifiés, le cas échéant. Puis le réacteur est chauffé de la température ambiante
jusqu’à la température de consigne en suivant la vitesse de chauffage définie auparavant.
Cette température est maintenue pendant trois heures pendant lesquelles se déroulent
différentes réactions de pyrolyse. Au-delà de cette période, l’expérimentation est terminée et
le chauffage est arrêté. La courbe sur la figure 3.8 décrit l’évolution de la température de
consigne du début de l’essai de pyrolyse jusqu’à l’arrêt du four. Le refroidissement du four
n’est pas enregistré.
125
Figure 3.8 : Courbe de l’évolution de la température de consigne du four « cornu ».
3.2.3 – La pyrolyse en four tubulaire
Le dispositif utilisé est un four tubulaire de marque « Pyrox» du laboratoire LB2E qui
se compose d’un réacteur chauffé par des résistances électriques externes, d’un ordinateur de
commande permettant l’acquisition de données et la régulation de la température du réacteur,
de plus il dispose d’un procédé de récupération des effluents liquide et gazeux. Le schéma de
principe du dispositif de pyrolyse rapide est présenté sur la figure 3.9.
a) Description du four
Le réacteur de carbonisation utilise un procédé de chauffage externe. La carbonisation a
lieu en vase clos et l’énergie de traitement est fournie à la charge par l’intermédiaire de
résistances chauffantes, évitant tout contact direct entre la biomasse et la source thermique. Le
milieu fermé permet de réaliser la carbonisation à l’abri de l’air. L’entrée et sortie de la
biomasse se fait dans une cuillère à longue manche. Une partie du tube du réacteur est en
retrait et éloigné des résistances chauffantes, permettant à la biomasse d’être à l’abri de l’air
en n’étant pas encore en contact de la chaleur. L’entrée du four est au bout de ce tube.
Pyrolyse sur "Cornue : SLFI 8 litres"
0
100
200
300
400
500
600
00:0
1
00:2
5
00:4
9
01:1
3
01:3
7
02:0
2
02:2
6
02:5
0
03:1
4
03:3
8
04:0
2
04:2
6
04:5
0
05:1
4
05:3
8
06:0
2
06:2
6
temps (hh:mm)
tem
péra
ture
s (°C
)
Consigne
126
Figure 3.9 : Schéma de principe du dispositif de pyrolyse sur le four tubulaire
Elle est fermée hermétiquement, mais la manche de la cuillère peut toujours glisser permettant
d’amener la biomasse du bout du tube au centre du réacteur sans laisser filtrer de l’air qui
pourrait conduire à une combustion de la matière ligneuse. A la sortie de l’enceinte, des
résistances chauffantes permettent de maintenir les produits de pyrolyse à chaud afin
d’empêcher toute condensation non récupérable à l’intérieur du four. Une circulation d’un
débit faible d’azote permet l’entraînement de ces effluents liquides et gazeux. Cette condition
est réalisée en balayant l’ensemble de la chaîne avec de l’azote dont le débit est de 30 l/h. La
température d’entrée de l’azote est maintenue par un autre four à un niveau assez élevé pour
prévenir à toute perturbation thermique. A l’entrée et à la sortie du dispositif sont entreposés
des compteurs analytiques FLONIC SCHLUMBERGER sur lesquels on peut lire le débit
d’azote et des gaz de pyrolyse. Le schéma de principe et la photo du four sont montrés sur la
figure 3.10 et 3.11
Sac de récupération
de gaz
Compteur à gaz
Ballon de récupération
de jus pyrolygneux
N2
Coffret de commande
Almemo
Tre
Trc
Réacteur
- - Thermocouple : résistances chauffantes
résistances externes et dans la
biomasse
- Circuit de gaz et de jus de pyrolyse
- Circuit d’eau froide
Entrée
d’eau
C1
C2
Tb
Ordinateur de commande
C1, C2
Trc, Tre, Tb
Electrofiltre
Sortie d’eau
127
Figure 3.10 : Schéma de principe du four tubulaire « Pyrox »
Figure 3.11: Photo du four tubulaire « Pyrox »
Circuit azote
Circuit eau de
Coffret de commande et
contrôle (régulateur)
Trc : Thermocouple résistances chauffantes
Tb: Thermocouple
à l’intériieur de la
biomasse Résistances externes
Résistances chauffantes
Biomasse
Longue manche :
entrée et retrait
de la biomasse
Tre : Thermocouple résistances externes
128
b) Description des procédés de récupération des produits de pyrolyse
Le dispositif de récupération des produits de pyrolyse sous formes de solides, de
liquides et de gaz est représenté dans le schéma de principe du four (Figure 3.9).
• Récupération des huiles
Les liquides (sous forme gazeuse ou sous forme d’aérosols) ainsi que les gaz
incondensables s’échappent du four et circulent dans un premier échangeur constitué d’un
tube en verre refroidi par une circulation d’eau brute froide de robinet. Cette première étape
de refroidissement a pour objectif de condenser les huiles et les goudrons qui sont récupérées
dans un ballon bi col en verre lui même refroidi à l’aide d’un mélange Ethanol-Azote liquide.
Ce mode de refroidissement permet d’atteindre une température descendant jusqu’à – 50°C.
Néanmoins de fines gouttelettes et des aérosols peuvent encore s’échapper à travers ces deux
moyens de captage. Un électrofiltre alimenté par une source haute tension est connecté pour
récupérer le plus de condensables (Figure 3.12). Il est composé d’une enveloppe de verre pour
la conduite des gaz, d’une anode sous forme de tige décentrée et d’une cathode. La cathode
est composée de deux plaques de métal incurvées. La base de l’électrofiltre est reliée à la
sortie du ballon bi col qui recueille les aérosols condensés.
Figure 3.12 : Schéma de principe de l’électrofiltre
129
• Récupération des gaz
Les gaz incondensable issus de la dégradation de la biomasse après avoir traversé
l’électrofiltre circulent dans un autre échangeur de technologie similaire au premier
condenseur afin de les rendre plus propre encore. Le compteur à gaz de type Schlumberger
permet de quantifier le volume de gaz issu de la pyrolyse. Il faut noter que ce compteur
permet également de vérifier la fuite au niveau du réacteur et de ses différentes connexions.
• Récupération des solides
Le solide carboné reste dans le réacteur en fin de pyrolyse. Sa température ne doit pas
excéder 60°C lors de l’ouverture du réacteur, en effet il peut éventuellement s’enflammer au
contact de l’air ambiant si la température reste élevée. La cuillère est retirée de l’intérieur du
four pour le pesage du charbon.
b) Mode opératoire
D’un point de vue global, un essai de pyrolyse rapide se décompose en trois étapes
successives. La première phase consiste à augmenter la température jusqu’à un palier fixé au
préalable. La deuxième étape à pour objectif de maintenir un palier compris entre 50°C et
950°C sur une durée de 0 à 1heure. La troisième et dernière phase est le refroidissement du
réacteur jusqu'à la température ambiante
3.2 4 – La pyrolyse sur le réacteur pilote à vis
a) Description du pyrolyseur
Le pyrolyseur est composé d’un tube à l’intérieur duquel les copeaux sont pyrolysés par
des résistances électriques, d’une vis de transport, de deux vannes d’alimentation, d’un
container de stockage muni de balance et de vis d’alimentation et d’un pot de récupération de
charbon. Une armoire de contrôle commande les systèmes d’alimentation en solide et une
autre régule le système de chauffage (voir la photo du pyrolyseur à vis sur la figure 3.15)
130
Stockage de bois
Figure 3.13 : Schéma et vue 3-D du container à bois
Le pyrolyseur est fait pour 15 Kg/h de combustible. Les copeaux de bois sont introduits dans
un container de 200 Kg en acier, pour permettre la réalisation de plusieurs heures
d’expériences. Comme montre la figure 3.13, les copeaux de bois sont en contact direct avec
la vis qui les amène directement vers les vannes du pyrolyseur. Le container est recouvert
pour empêcher les fuites. Le container est muni d’une balance, il est fixé sur des rails et peut
ainsi glisser facilement en avant ou en arrière.
Vis d’alimentation
La vis apporte les copeaux de bois du container décrit auparavant vers le pyrolyseur. La
vis d’alimentation s’arrête avant que la vanne n’alimente le pyrolyseur en faisant tomber le
combustible.
Tableau 3.6 : Dimension du système d’alimentation Tube Vis
Diamètre Int 0,160 Diamètre Ext (m) 0,150
Epaisseur (m) 0,003 Diamètre Int (m) 0,036
Diamètre Ext (m) 0,166 Epaisseur (m) 0,0048
Longueur (m) 2,310 Pas (m) 0,105
Inclination (º) 30 Longueur (m) 2,310
131
Les vannes d’alimentation
Figure 3.14 : Schéma des vannes d’introduction
Considérant la nécessité de maintenir l’intérieur du pyrolyseur à l’abri de l’air, les copeaux de
bois ne peuvent pas être introduits directement.
Pour introduire les copeaux de bois dans la vis transporteuse, deux vannes sont fixées.
La vanne de bas est actionnée pour arrêter l’alimentation de la vis tandis que la vanne de haut
est ouverte pour l’introduction de matières premières dans le compartiment. Ensuite la vanne
de haut est fermée au moment ou le vannes de bas est ouvert pour alimenter la vis.
Vanne
d’alimentation
haut
Vanne
d’alimentation bas
bas
132
Le tube pyrolyseur
Description de la vis :
Le pyrolyseur est muni d’un transporteur à vis à l’intérieur d’un tube horizontal. Les
vannes d’introduction sont reliées au tube et y laissent tomber les copeaux de bois. Le
combustible se déplace le long du tube pour y être pyrolysé.
• Les résistances électriques :
La chaleur nécessaire pour la pyrolyse est obtenue par des résistances électriques
chauffantes fixées autour du tube.
Figure 3.15 : schéma de la vis de pyrolyse dans le tube
Tableau 3.7 : Dimensions du pyrolyseur.
Tube du pyrolyseurs Vis du pyrolyseur
Diamètre int. (m) 0,265 Diamètre ext. (m) 0,250
Epaisseur(m) 0,006 Diamètre int (m) 0,060
Diamètre ext. (m) 0,277 Epaisseur (m) 0,004
Longeur (m) 3,855 Pas (m) 0,175
Longueur (m) 3,855
Vis Moteur de la vis Tube
Vanne d’alimentation
Chambre de prélèvement d’échantillons
133
Description des procédés de récupération des produits de pyrolyse
Le solide se déverse dans un pot de prélèvement d’échantillons. Ce système est
constitué d’une mannette, d’un racleur et d’une vanne à compression.
b) Mode opératoire
• Fonctionnement de la balance et des capteurs de pesage
La trémie d’alimentation repose sur trois capteurs de pesage (cellules de chargement)
qui répercutent le poids de celle-ci à un indicateur de pesage au travers d’une interface ; cet
indicateur est de marque XK 3100-B3 et doit avant usage être bien calibré et réglé.
Après chargement de la trémie, la masse de la matière première est décrémentée au fur
et à mesure que celle-ci est consommée.
• Armoire de commande
C’est cette armoire qui commande tout le fonctionnement de l’installation ; Elle est
mise en marche à partir du bouton situé sur sa face latérale gauche. Après la mise sous tension
de l’armoire, il faut appuyer sur le bouton RESET pour le réarmement. Il faut vérifier ensuite
l’état des boutons de contrôle des différentes parties de l’installation (vis d’alimentation,
vannes, vis du pyrolyseur, ventilateur, etc.).
• Fonctionnement de la vis de convoyage
La vitesse de rotation de la vis de la trémie est constante et fixée à 1/6 trs/s. Son
fonctionnement est programmé au niveau du tableau de commande à travers la
programmation. Mais l’alimentation doit se faire de façon manuelle (par des seaux, etc…). La
trémie peut dès le départ être remplie avec la matière première (des plaquettes de bois).
Le fonctionnement de cette vis peut aussi être obtenu en actionnant manuellement sur le
bouton approprié au niveau du tableau de commande.
• Fonctionnement des vannes de chargement du pyrolyseur
Les deux vannes de chargement fonctionnent de façon alternative ; lorsque la première
est ouverte, la seconde doit rester fermée et ne s’ouvre qu’au moment où la première se ferme.
Ces vannes sont commandées au niveau du tableau de commande à travers une
programmation. Il est important que de noter que dans ce programme, c’est l’instant
d’ouverture de la seconde vanne (ou de fermeture de la première) qui commande le début de
fonctionnement de la vis de chauffage qui est alors fixé à un temps de retard sur cet instant.
Le fonctionnement de ces vannes peut aussi être obtenu en actionnant manuellement sur
134
les boutons appropriés au niveau du tableau de commande.
• Fonctionnement de la vis du pyrolyseur
Tout comme la vis de convoyage, la vis du pyrolyseur a une vitesse de rotation
constante et fixée à 1/6 trs/s. La vis du pyrolyseur a 22 pales reparties sur 3,85m ; une particule
mettra donc théoriquement 132 secondes (6s/trs x 22 trs) pour traverser le pyrolyseur. Cette
durée a été confirmée expérimentalement où on a relevé une moyenne temporelle de 130
secondes. Le fonctionnement automatique de cette vis est programmé au niveau du tableau de
commande. Son fonctionnement manuel peut aussi être obtenu en actionnant manuellement
sur le bouton approprié au niveau du tableau de commande
• Prélèvement des échantillons
Les échantillons peuvent être prélevés selon un système de prélèvement manuel
assurant bien l’étanchéité. Pour ce faire, on utilise la première manette pour ouvrir et laisser
tomber l’échantillon pendant le fonctionnement de la vis. La fermeture se fait à l’aide de
cette même manette en inversant la manipulation. Ensuite utiliser le racleur pour pousser
l’échantillon dans la première chambre de stockage ; une fois que l’échantillon a été
complètement raclé, ouvrir la vanne à l’aide du bouton prévu à cet effet (petit bouton noir)
pour ainsi laisser tomber par gravité l’échantillon dans le récipient de prélèvement. Une fois
ce processus terminé, décrocher le récipient en s’assurant que l’air n’y pénètre (pour éviter
la combustion de l’échantillon encore chaud)
135
Figure 3.15 : Photo du réacteur pilote à vis
3.3 - CARACTERISATION DES PRODUITS DE CARBONISATION
Les produits carbonés obtenus pendant la carbonisation sur le four du CNRIT ont été
caractérisés suivant un protocole spécifique propre au CNRIT. Les procédures suivies
adaptées aux moyens existants sont présentées en Annexe VI.
La détermination de l’humidité a été réalisée en utilisant une étuve et une balance de
précision (Annexe VII).
Les taux de cendre sont déterminés en calcinant les charbons dans un four de laboratoire
à une température de 750°C.
Quant aux matières volatiles, elles sont déterminées par chauffage des charbons dans
un four à moufle jusqu’à une température de 750°C pendant 20min en absence d’air.
Le taux de Carbone Fixe est calculé à partir des autres données mesurées.
136
D’un côté, les normes utilisés dans les milieux scientifiques et de recherche européens
sont parfois inapplicables pour les laboratoires de recherche de la majorité des pays en
développement à cause de l’insuffisance et/ou l’inexistence de moyens, d’un autre, la
connaissance des caractéristiques des charbons de bois et de substitution s’avère plus
qu’indispensable pour prévenir aux gaspillages et à l’utilisation abusive des ressources tout en
préservant l’environnement. Cette démarche est donc indispensable mais nécessite une
validation par comparaison avec les normes internationales en vigueur
L’étude de la pyrolyse lente sur four « cornu » et de la pyrolyse sur four tubulaire a été
réalisée au laboratoire LB2E.
Les charbons récupérés sont caractérises en vue de leur valorisation en tant que
combustible énergétique. La détermination du P.C.S. et du P.C.I est faite en utilisant une
bombe calorimétrique.
. Pour une détermination rapide de la surface spécifique, on a recours à la méthode
monopoint. Les mesures d’adsorption d’azote ont été effectuées à l’aide de l’appareil
Quantasorb. La surface spécifique a été déterminée en utilisant un Quantasorb junior dont le
protocole d’utilisation et le mode d’emploi est explicité en Annexe
La détermination de l’humidité, du taux de cendre, du taux de carbone fixe et du taux de
matières volatiles a été réalisée suivant les normes Européennes
Tableau 3.9: Normes en vigueur utilisées Test pratiqué Normes utilisés
Humidité NF B 55 101
Pouvoir calorifique NF M 03 005
Taux de cendre NF B 55 101
Taux de matière volatile NF B 55 101
Taux de carbone fixe NF B 55 101
Surface spécifique
Les procédures expérimentales de ces tests sont détaillées et présentées en Annexe VI.
3.4 - BILANS MASSIQUES DE PYROLYSE
Pour chaque expérimentation, le rendement massique de chaque phase est exprimé par
rapport à la masse anhydre de la biomasse suivant la formule suivante :
137
100)(
)(x
aBiomasse
aPiRi = E.11
où :
Ri - rendement de la phase i, en % ;
Pi (a) - masse de la phase i anhydre (solide ou pyroligneux), en
gramme ;
Biomasse(a) - masse de biomasse anhydre, en gramme.
Masse de biomasse anhydre – elle a été déterminée en séchant la biomasse dans une étuve
à 105° C ± 2°C, jusqu’à poids constant, conformément à la procédure de détermination de
l’humidité en Annexe VII
Masse de la phase i anhydre – Sa détermination dépend de la nature de la phase (solide ou
liquide). Dans le cas du charbon, celui-ci a été pesé immédiatement après sa sortie du
réacteur à température ambiante pour l’obtention de la masse anhydre. Les jus
pyroligneux quant à eux sont constitués d’une fraction aqueuse et organique plus ou
moins lourde. Ils sont récupérés dans un récipient en sortie des condenseurs. Par
différence entre la masse totale et celle du récipient, on obtient la masse du jus
pyroligneux.
Masse des gaz – la masse de gaz peut être déterminée en tenant compte du volume total de
gaz enregistré au compteur à gaz (0.1 litre de précision), et de la composition des gaz obtenue
par analyse chromatographique. Ainsi, la masse totale de gaz est calculée en utilisant la
formule suivante
100.)(4.22
)(..%.)(.1000)(
3
lts
gMolMasseComposéNmVgazggazdeMasse
n
i∑= E.12
où Vgaz - Volume de gaz en Nm3.
% Composé - Pourcentage volumique du composé gazeux i
Masse Mol. - Masse molaire du composé gazeux i (g/mol)
∑ - somme des masses de i à n composés gazeux
Pendant l’étude de la carbonisation sur le four à chauffage externe du CNRIT, les
rendements en jus pyroligneux et en gaz ne sont pas connus, étant donné que l’objet essentiel
est la connaissance des caractéristiques des solides carbonés.
138
La masse de gaz pendant l’étude de pyrolyse lente sur four « cornu » est obtenue par la
différence entre la masse des produits solides carbonés et celle des liquides pyroligneux, étant
donné que l’analyse chromatographique des composantes des gaz n’a pas été faite. L’étude a
été orientée essentiellement sur l’effet de la granulométrie.
Tandis que pendant la pyrolyse rapide sur le four tubulaire, le gaz est récupéré dans des
sacs. L’analyse chromatographique a été réalisée sur un Micro Chromatographe en Phase
Gazeuse (CPG) à double colonnes nous permettant de connaître les composants et les
volumes des gaz majoritaires (CO, C02, N2, O 2) et des gaz minoritaires (H2, CH4, C2H2,
C2H6). Connaissant la masse molaire et le volume on en déduit la masse de chaque composant
gazeux.
Le bilan massique est le pourcentage de la somme des masses des produits obtenus à
chaque phase par rapport à la masse de biomasse introduite.
3.5 - ETUDES DES TRANSFERTS THERMIQUES.
L’évolution de température dans le four de laboratoire Pyrox est étudiée afin de prédire
le profil correspondant aux différents types de pyrolyse (lente ; rapide ; flash) suivant les
conditions initiales imposées.
3.5.1- Le modèle de transfert thermique
Figure 3.16 : schéma de la disposition du tube cylindrique et de la cuillère à biomasse
Tube
cylindrique
cuillère
139
Le thermocouple pour l’évolution de la température de la biomasse est placé au centre
et au milieu de la cuillère. Le schéma de la disposition du tube cylindrique et de la cuillère est
présenté sur la figure 3.16.
La biomasse située au centre et milieu de la cuillère est soumise à des échanges
thermiques qui s’effectuent suivant différents modes entre les trois éléments constitutifs du
réacteur :
- échange gaz/paroi par convection et rayonnement
- échange gaz/solides par convection et rayonnement
- échange solides/paroi découverte par rayonnement
- échange solides/paroi couverte par conduction et rayonnement
a) Convection gaz/paroi
Il existe différentes corrélations indiquant le coefficient de transfert par convection hgp
entre un gaz et la paroi intérieure d’un cylindre :
hgp (x)= 23,7 Qg0,67 (1) E13
hgp(x)= 0,036 0,055
g 0,8 0,33Re PrD
x
D
L
λ
(2) E14
avec : hgp [en W.m-2.K-1], x étant la distance depuis l’entrée du four en mètre (m) ;
Qg est le flux massique de gaz [en Kg.m-2 .s-1] ; D est le diamètre en m;
λg est la conductivité thermique du gaz [W.m-1.K-1] ;
Certains auteurs mentionnés dans les études de FOFANA [70] ont trouvés des valeurs
empiriques. WES [71] fut le premier à mesurer des valeurs de hgp ; il obtient 5 W.m-2.K-1 pour
un four vide balayé par de l’air à 100°C en convection pure. Cette valeur concorde bien avec
celles obtenues par TSCHENG [72], toujours en l’absence de rayonnement, pour des débits
comparables et des températures comprises entre 100°C et 300°C. WATKINSON [73] a
étudié les transferts en présence d’une flamme (Tg=900°C) et il a mesuré
hgp = 20 W.m-2.K-1, ce qui montre l’importance du rayonnement dans ce cas.
Re est le nombre de Reynolds ; Le nombre de Reynolds étant un nombre sans dimension liant
la viscosité, la masse volumique, et une longueur de référence ici, le diamètre.
Pr est le nombre de Prandtl ; Le nombre de Prandtl est un nombre sans dimension. Il
représente le rapport entre la diffusivité de quantité de mouvement ν et la diffusivité
thermique
140
b) Rayonnement gaz/paroi, gaz/solide, paroi découverte/solide
Dans les calculs d’échanges thermiques par rayonnement, la situation la plus difficile
est celle où les différentes températures locales ne sont pas faciles à maîtriser. Pour une
approche purement numérique à quelques pour cent près, les échanges radiatifs sont localisés
dans une section du four : le flux entre deux surfaces (ou entre un volume gazeux et une
surface) distantes de plus d’un diamètre du four, est négligeable.
Même en se limitant aux échanges dans une section, Selon GOROG [74], le traitement
numérique des transferts par rayonnement reste lourd car les surfaces ne sont pas isothermes.
Néanmoins, plusieurs formules ont été proposées en supposant les surfaces et le gaz
isotherme, notamment, pour le flux entre le gaz et la charge.
4 4 1( )
1/ 1/ 1g sg s
T Tφ σε ε
= −+ −
E15
( )4 4( )
1
2s
g g g Ts sT Tεφ σ ε α+ = −
E16
- (σ constante de Stephan Boltzman, εg émissivité du gaz ; αg coefficient d’absorption du
gaz ; Tg et Ts températures du gaz et de la charge).
La formule précédente, où αg est calculé à la température de la charge, donne des résultats très
cohérents avec l’expérience. Elle s’applique aussi au rayonnement gaz/paroi.
L’expérience montre que l’échange de chaleur est plus facile entre le gaz et la charge
qu’entre le gaz et la paroi.
c) Flux de chaleur reçu par la surface supérieure de la charge
L’expérience montre que l’échange de chaleur est plus facile entre le gaz et la charge
qu’entre le gaz et la paroi. Ainsi, WEW [71] a mesuré hgs= 60 à 100 W/m2K, soit hgs=15.hgp.
TSCHENG [72] obtient un rapport de 10 entre les deux coefficients de transfert.
WATKINSON [73], en présence de flamme fait la même constatation : le flux de chaleur
transféré à la charge est environ 10 fois celui cédé à la paroi. BARR [74], par des mesures
beaucoup plus précises, obtient un rapport plus faible entre ces deux flux : entre un et deux
seulement.
141
d) Transfert solide/paroi couverte
La face intérieure de la paroi de la cuillère oscille en température pendant la fluidisation
de la charge dans le four : elle s’échauffe lorsqu’elle est exposée au gaz, puis se refroidit au
contact de la charge, en lui cédant une certaine quantité de chaleur. Ce phénomène de transfert
d’énergie du gaz vers la charge via la paroi porte le nom de régénération. Le sens de
l’échange de chaleur peut s’inverser lorsque la charge progresse le long du four : le transfert
peut se faire alors de la charge vers la paroi. C’est le cas pour les procédés où la source de
chaleur se trouve dans le gaz.
Par contre, lorsque la source thermique se trouve dans la paroi (chauffage en double
enveloppe), l’échange se fait bien sûr toujours au profit de la charge et il est alors fondamental
de la quantifier puisque c’est la seule source d’énergie. Une fois connu le flux paroi/charge, le
coefficient de transfert hpc ne peut en être déduit que si l’on a mesuré les températures paroi et
charge près de leur surface de contact, ce qui n’est pas aisé. Si on suppose la charge isotherme
dans une section et la température de la paroi constante, on obtient alors un coefficient de
transfert global, qui, comme pour le transfert gaz/charge, résulte de deux résistances en série :
une résistance paroi/surface qui dépend du contact paroi/charge et une résistance surface/cœur
qui dépend de la fluidisation et de la conductivité thermique. C’est pourquoi les valeurs de hpc
ainsi mesurées dépendent de la vitesse d’écoulement, du taux de remplissage, des diffusivités
thermiques de la paroi et de la charge.
e) Calcul numérique
La méthode numérique proposée est basée sur l’évolution d’un volume de contrôle
(VC) dans le tas du produit traité. Elle consiste à discrétiser le tas et à écrire un bilan
thermique et un bilan de la matière dans chacun de ces volumes élémentaires. Les équations
ainsi obtenues sont résolues à chaque pas de temps.
Cette formulation présente un intérêt pour la maîtrise des différents phénomènes de
changement de phase où les propriétés thermophysiques des matériaux évoluent de façon
importante avec la température. Cette approche du modèle de traitement est schématisée par
la figure suivante.
142
Figure 3.17 : Volume de contrôle dans le tas.
On tient compte de cette façon des phénomènes de couplage entre les effets thermiques
et cinétique chimique :
- les échanges thermiques avec le milieu externe (en l’occurrence rayonnement avec la
zone de paroi surplombant le tas dite "ciel") ;
- la consommation interne de chaleur locale par changement de phase endothermique ;
- la production interne de chaleur locale par réactions chimiques ;
- la convection thermique due à l’écoulement vertical des fumées dans le tas et au
sommet du tas ;
- l’enthalpie de la réaction de pyrolyse est prise nulle dans les calculs.
Bilan d’énergie
En appliquant la relation d’accumulation locale d’énergie à un volume de contrôle du
tas borné par l’interface avec le ciel et par la paroi de la cuillère supposé comme ayant les
mêmes caractéristiques et subissant les mêmes quantités de chaleurs que le tube, nous
obtenons l’équation suivante :
( ) ( )p CP ray conv re
DC T k T S S S S
Dtρ = ∇ ⋅ ∇ + + + + . E17
- S’agissant d’un solide dont la pression ne dépend pas de la température, le terme de
compression à masse volumique constante est nul. T est la température du matériau
( K ), ρ sa masse volumique ( 3kg m− ), pC sa chaleur spécifique ( 1 1J kg K− − ). Le
terme source S représente dans ce cas les termes sources suivant [ 3W m− ] :
y
z
x dx
dy
dz
143
CPS : terme source de changement de phase ;
rayS : terme source de rayonnement thermique à l’interface (volume de contrôle - ciel) ;
convS : terme source de convection thermique ;
reS : terme source de réactions chimiques.
Le matériau est supposé se comporter comme un composé moyen avec des propriétés
thermophysiques moyennes. Ses propriétés moyennes en fonction des n composants sont
décrites par les relations :
1
1n
i
i i
cρρ=
= ∑ , E18
1
n
i ii
k c k=
=∑ , E19
,1
n
p i p ii
C c C=
=∑ , E20
1
n
i ii
cφ φ=
=∑ , E21
1
ni
ii i
cε ρ ερ=
= ∑ E22
où ic est la concentration massique ( / )kg kg du composant i , iρ sa masse volumique
3( )kg m− , ik sa conductivité thermique 1 1( )W m K− − , ,p iC sa chaleur spécifique
1 1( )J kg K− − , iφ sa teneur en eau ( / )kg kg et iε sa porosité 3 3( / )m m .
Pour chaque volume de contrôle de longueur dz, de hauteur dy et de profondeur dx,
nous définissons dans ce qui suit l’expression des termes source cités dans l’équation E17.
- Scp : Terme source de changement de phase
Evaporation
CPS correspond à la somme des puissances thermiques par unité de volume consommées par
la vaporisation de l’eau et la dévolatilisation des matières volatiles contenues dans le volume
de contrôle. Pour la vaporisation d’eau, cette puissance est exprimée en fonction de la chaleur
latente de vaporisation de l’eau ,v Eh∆ 1( )J kg− :
, , ( )CP E v E E
dS h c
dtρ= ∆ . E23
144
Dévolatilisation
Pour une matière volatile MVi dotée d’une chaleur latente de vaporisation ,v MVih∆ 1( )J kg− :
, , ( )CP MVi v MVi MVi
dS h c
dtρ= ∆ . E24
De ce fait, le terme source de changement de phase s’exprime selon :
, ,1
( ) ( )MVn
CP v E v MVi MVii
d dS h h c
dt dtρ φ ρ
=
= ∆ + ∆∑ . E25
Si les composants volatiles sont regroupés en un seul composant, nous avons :
, ,( ) ( )CP v E v MV MV
d dS h h c
dt dtρ φ ρ= ∆ + ∆ E26
Terme de source de rayonnement
Le transfert d’énergie par rayonnement thermique prend effet au sommet du tas exposé au
ciel. Les surfaces mises en jeu sont considérées comme étant absorbantes totalement
diffusantes, avec une émissivité constante. Le gaz se trouvant dans la zone (G) (voir figure
3.18) est considéré comme une surface semi-transparente. Par le biais de cette dernière
hypothèse, nous pouvons établir l’expression des flux nets entre les différentes surfaces.
La puissance thermique échangée par le sommet du tas avec la zone de la paroi de la cuillère
dominant le ciel et le gaz contenu dans le ciel s’exprime par :
4 4 4 41 2 2( ) ( )ray paroi Gdq S S T T GS T Tσ σ= − + −& , E27
où σ est la constante de Stefan-Boltzmann ( 8 2 45.67510 W m K− − − ).
Le gaz est supposé se comporter tel une surface de rayonnement ayant une émissivité Gξ . Les
différentes zones mises en jeu sont schématisées dans la figure 3.17. Les facteurs de vue 1 2S S
et 2GS sont des fonctions des aires des surfaces rayonnantes et des émissivités des trois
zones :
1 2 1 2( , , , , )paroi tas GS S dA dAξ ξ ξ= F , E28
2 1 2( , , , , )paroi tas GGS dA dAξ ξ ξ′= F ' , E29
où tasξ est le coefficient d’émissivité du tas (ici 0.9tasξ ≈ pour un matériau richement
carboné) et paroiξ est l’émissivité de la paroi. La surface 2dA correspond à la surface totale
exposée au ciel (voir aussi figure 4° suivant la relation :
2 ( )sommet sommet w edA dA dx dz dy dy= = + − , E30
Nous en déduisons le terme source de puissance de rayonnement par unité de volume :
145
4 4 4 4
1 2 2( ) ( )ray paroi Gray
dq S S T T GS T TS
dV dx dy dz
σ σ− + −= =& . E31
Figure 3.18 : Zones de rayonnement dans le ciel du tas.
Terme de source de convection :
convS correspond à la puissance thermique par unité de volume échangée avec les fumées
circulant à travers le tas. Si la convection forcée est négligée, la puissance est exprimée par la
relation :
( ) ( )fum sp fum fumdq A dx dy dz h T T= −& , E32
où spA est la surface spécifique moyenne du tas (1m− ) et fumh le coefficient de convection
associé au flux de fumées s’écoulant à travers le tas 2 1( )W m K− − ; de ce fait :
( )fumconv sp fum fum
dqS A h T T
dV= = −
&. E33
reS : Terme source de réactions chimiques :
reS est composé des différentes chaleurs de réaction ayant lieu dans le produit solide. Les
réactions existantes dans notre cas se résument à la réduction du carbone existant dans le
x
y
Sommet du tas de la
biomasse
Paroi libre
G
146
solide. La chaleur produite par cette réduction est basée sur la chaleur de dégradation dégagée
par la réaction (C + ½ O2 → CO) notée C COh →∆ et sur la chaleur consommée par la réaction
d’hydro-gazéification (C + H2O → CO + H2) notée 2/ HCOCh →∆ se produisant aux
températures les plus élevées
Le terme source de réactions chimiques s'exprime alors par ( 3W m− ) :
reS = ,C réduitf C COh →∆ ( )ccdt
d ρ + ,C réduitf2/ HCOCh →∆ ( )cc
dt
d ρ E34
où ,C réduitf est la fraction de concentration de carbone consommée.
Les Conditions aux limites et initiales :
L’entrée de matière solide dans le tube de pyrolyse s’effectue à un débit massique fixe
sm& (Kg s-1) à la températureinitT .
Le tas échange de l’énergie thermique par conduction latérale avec la paroi à température
constante paroiT . Il échange de plus à la surface un flux thermique convectif avec les fumées
s’écoulant dans le ciel. Ce flux est alors défini par :
,sup,
( )tas fum tas fum tasconv surf
h A T TS
V− ∆ −
=∆
. E35
3.5.2 - Caractéristiques physiques du four pyrox et des matières premières :
La température imposée au début de l’expérience est de 27°C (T°initiale), la
température finale étant 700°C.
Le Diamètre du tube est : D=53 mm, Sa Longueur est de L= 1000 mm,
Le Diamètre de la cuillère est de : d= 25 mm, la longueur étant : l= 55 mm
Le matériau est en Acier inox.
La matière première utilisée pour le calcul étant la sciure de bois :
- Sa masse volumique est de :
=> masse volumique de la sciure = masse volumique bois* porosité
La Porosité de la sciure de bois est de 0,55
M = (455Kg/m3*/055) = 250 Kg/m3;
- Sa conductivité thermique effective est obtenue en utilisant une corrélation empirique
fonction de la température :
147
λ = -6,6667.10-7T2+2,0190.10-3T-0,16679 [W.m-1K-1] E35
- La teneur en eau : (sec = 0 Kg/Kg ; humide : 10%)
- L’émissivité du bois : ε = 0,9 pour une large gamme de longueur d’onde.
148
Capacité calorifique :
Cp = 4,6439.102 + 4,9732T-3,9008.10-3T-2 + 1,4855.10-6T3-2,8868-10T4 [J.Kg-1.K-1]
Les Températures initiale et finale pour l’étude cinétique sont de 27°C 700°C.
149
CHAPITRE IV : ANALYSE ET DISCUSSION DES
RESULTATS DE PYROLYSE DES SOUS PRODUITS
AGRICOLES ET FORESTIERS DE MADAGASCAR
150
4.1 - INTRODUCTON
Les expériences ont été effectuées de la manière suivante :
• Premièrement, une carbonisation en four de laboratoire du CNRIT est réalisée sur les
déchets de deux espèces de bois souvent utilisées à Madagascar pour les besoins
énergétiques (le pinus keshya et l’eucalyptus robusta) et sur les sous produits agricoles
susceptibles d’être utilisés comme combustible de substitution étant donné leur
abondance.
• Ensuite, une pyrolyse lente en four « cornu » a été réalisée pendant laquelle ont été
étudiés les effets de la granulométrie pour ces deux espèces de bois. Les rendements en
jus pyroligneux et en gaz sont déterminés.
• La Pyrolyse en four tubulaire de marque Pyrox a été réalisée pour étudier les influences
de la vitesse de chauffe et de la température finale sur les matières premières
suivantes : sciures, copeaux de pinus keshya et sciures d’eucalyptus d’une part, la
biomasse de sous produits agricoles représentée par la balle de riz et les coques
d’arachide d’autre part. Les concentrations en gaz sont aussi déterminées.
• Enfin, une pyrolyse en réacteur pilote à vis à grand débit fabriqué par TKE a permis de
simuler un comportement plus proche des conditions réelles d’obtention de charbons de
substitution.
Les charbons obtenus par la pyrolyse sur chaque type de réacteur sont ensuite
caractérisés. Ensuite pour chaque procédé, les résultats expérimentaux sont discutés à partir
des caractéristiques suivantes :
• Les profils de températures pendant les différentes expérimentations de pyrolyse.
• Les rendements massiques des produits obtenus.
• La caractérisation des charbons.
• La composition, volume et masse de gaz.
La présentation des résultats des essais et expériences de pyrolyse se décompose en :
• Courbes d’évolution des profils de température pour les différents procédés étudiés et
les matières premières utilisées.
• Courbes et diagrammes des rendements des produits obtenus à l’issu de la pyrolyse.
• Courbes et diagrammes de la caractérisation des charbons.
• Courbes et diagrammes de la composition, des volumes et de la masse de gaz dans
l’étude de pyrolyse rapide et la pyrolyse en réacteur pilote à vis.
151
4.2 – REPETABILITE DES EXPERIMENTATIONS
L’étude de la répétabilité des expérimentations a été faite en réalisant trois essais avec
les mêmes conditions opératoires. Les valeurs moyennes et les écarts par rapport à la
moyenne sont calculés. L’estimation de l’écart par rapport aux valeurs moyennes permet de
juger de la répétabilité des essais et des expérimentations.
4.2.1 - Répétabilité des expérimentations sur le four de carbonisation du CNRIT
a) Rendements massiques.
L’écart entre les différents rendements de charbon est dans tous les cas inférieur à 3,6%,
c’est tout à fait acceptable aux vues de la variabilité des matériaux composant la matière
première et des erreurs possibles de mesure et de lecture. Les résultats obtenus pour l’étude de
la répétabilité des expérimentations sur le four du CNRIT en pyrolyse à 500°C de température
de palier, sont présentés dans le tableau 4.1.
Tableau 4.1 : Etude de la répétabilité des essais de détermination du rendement massique
Espèces
Conditions opératoires : T (500°C) ; V :
(2,6°C/min)
Rendement massique (% sur anhydre)
Numéro de l’essai Moyenne Ecart
moyen
%
écart 1,0 2,0 3,0
Charbon de sciures de pinus keshya 29,5 28,9 28,2 28,9 0,3 1,2
Charbon de copeaux de pinus keshya 29,6 31,0 30,9 30,5 0,4 1,4
Charbon de bois massif, pinus keshya 31,2 31,9 31,9 31,6 0,2 0,5
Charbon de sciures d’eucalyptus 29,7 29,8 32,0 30,5 0,8 2,5
Charbon de copeaux d’eucalyptus 29,3 32,4 32,7 31,4 1,1 3,4
Charbon de bois massif d’eucalyptus 31,3 32,0 32,6 31,9 0,7 2,2
Charbon de balle de riz 38,5 36,0 37,8 37,4 0,7 1,9
Charbon de rafles de maïs 32,6 32,1 30,9 31,9 0,5 1,5
Charbon de coques d’anacardes 27,3 26,4 29,9 27,9 1,0 3,6
Charbon d’herbes, hyparrhénia rufa 33,1 33,6 31,3 32,7 0,7 2,1
Charbon de coques d’arachides 29,5 29,4 31,2 30,0 0,6 1,9
Charbon de coques de noix de coco 32,7 30,7 30,0 31,1 0,8 2,5
152
b) Caractérisation des charbons
Les essais de caractérisation sont répétés trois fois dans les mêmes conditions
opératoires. Les résultats sont représentés dans les tableaux en Annexe XIII, dans tous les
cas, on constate un pourcentage de l’écart ne dépassant pas 2,90 %. Cette valeur est
acceptable étant donné la variabilité des matières premières, les erreurs possibles de mesure et
de lecture.
4.2.2 – Etude de la répétabilité en pyrolyse sur le réacteur « cornu »
Les essais de répétabilité des expérimentations sur le réacteur « cornu » SFLI, 8 litres,
du laboratoire Biomasse Energie du CIRAD de Montpellier sont représentés dans les tableaux
4.2. et 4.3. L’écart en rendement de charbon est inférieur à 1,7, valeur acceptable. Celui du
gaz est de 4,10%, cet écart est imputable à la possibilité d’existence de fuite dans le circuit de
récupération.
Tableau 4.2 : Essais de répétabilité des essais de détermination de rendement massique en four « cornu »
Numéro de l’essai
Conditions opératoires T (600°C) ; V (5°C/min)
Rendement massique (% sur bois anhydre) Bilan de masse (%) Charbon Jus pyroligneux Gaz
1 32,86 49,95 14,19 97 2 32,45 50,10 15,45 98 3 31,61 50,65 16,74 99
Moyenne 32,31 50,22 15,46 98 %Ecart 1,70 0,26 4,10 -
Tableau 4.3 : Essais de répétabilité des essais de caractérisation en four « cornu »
Numéro de l’essai
Conditions opératoires T (600°C) ; V (5°C/min)
Rendement massique (% sur bois anhydre)
Matières volatiles Cendres Carbone fixe 1 11,2 3,3 85,1 2 10,7 3,3 86,3 3 10,6 3,1 86,2
Moyenne 10,9 3,2 85,9 %Ecart 2,75 3,12 0,93
Du point de vue qualitatif, la répétabilité des essais de la pyrolyse lente sur four cornu
est acceptable, l’écart en matières volatiles est inférieur à 2,75% aux vues des erreurs
possibles de mesures et pesage.
Etant donné la faible valeur des cendres, l’écart de 3,12 % est acceptable.
153
4.2.3 – Etude de la répétabilité en pyrolyse sur four tubulaire
a) Profil de température
Les températures de pyrolyse affichent le même profil dans tous les cas en refaisant
les essais dans les mêmes conditions opératoires. Le profil de température pour trois essais
différents de pyrolyse est présenté dans la figure 4 .1.
Repétabilité de la de Pyrolyse sur four Pyrox Matières premières : coques d'arachides
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Temps [mn]
Tem
péra
ture
en
°C Température de Pyrolyse de la biomasse [Tb]-essai 1
Température de Pyrolyse de la biomasse [Tb]-essai 2
Température de Pyrolyse de la biomasse [Tb] -essai3
Figure 4.1 : Profil de température de pyrolyse en four tubulaire : 3 essais de répétabilité
b) Rendement et bilan massiques.
Les résultats obtenus pour les rendements et les bilans massiques sont rassemblés dans
le Tableau 4.4. L’écart en rendement de charbon est inférieur à 3,35%. Cette valeur est
acceptable étant donné les différentes erreurs possibles dues aux mesures et pesage.
Il est à noter que les bilans matières obtenus sont répétables en termes de rendement et
de bilan. Un bilan global moyen de 93,7% est obtenu lors de ces essais laissant supposer une
erreur systématique d’environ 6% due aux différentes pertes. Plusieurs facteurs peuvent
expliquer un tel écart ; le premier d’entre eux est la condensation d’une fraction des jus
pyroligneux non récupérable sur les parties froides du réacteur et des condenseurs. Un
deuxième facteur difficilement contrôlable serait la présence de faibles fuites dans le réacteur.
Bien que des contrôles de ces fuites soient réalisés systématiquement à froid, il est fort
possible que les contraintes thermiques couplées à des pressions élevées favorisent
l’apparition de micro fuites au cours de la pyrolyse. Le troisième facteur est l’erreur de
154
mesure et de pesage.
Tableau 4.4 : Etude de répétabilité des expérimentations de rendement et de bilan massiques en pyrolyse sur four tubulaire
Numéro de l’essai
Conditions opératoires : T de consigne (500°C)
Rendement massique (% sur bois anhydre)
Bilan de masse (%) Charbon Jus pyroligneux Gaz par analyse**
1 18,27 46,48 29,08 93,83
2 19,56 45,33 27,35 94,24
3 19,92 44,02 26,11 93,05
Moyenne 19,25 45,28 27,51 93,71
Ecart moyen 0,65 0,57 0,86 0,20
% Ecart 3,35 1,27 3,14 0,22
c) Analyse chromatographique
De la même manière, les volumes des différents composés gazeux analysés au cours
des différentes expérimentations sont présentés dans la figure 4.2. Cette étude préliminaire
met en avant une bonne répétabilité des résultats de détermination de rendement pour les
phases solide, liquide et gazeuse.
Tableau 4.5 : Etude de la Répétabilité des analyses chromatographiques de gaz de pyrolyse (de coques d’arachides) T (°C)
H2 CH4
1 2 3 M Ecart
moyen %
Ecart 1 2 3 M Ecart
Moyen % Ecart
500 8,64 8,34 8,88 8,62 0,187 2,17 11,83 11,19 12,07 11,70 0,340 2,90 500 7,32 7,29 7,70 7,43 0,174 2,34 12,34 12,42 12,90 12,56 0,231 1,84 500 8,83 8,45 8,42 8,57 0,174 2,03 12,68 11,76 12,33 12,26 0,332 2,70
T (°C) CO 1 2 3 M Ecart Moyen % Ecart
500 30,96 31,26 32,24 31,49 0,504 1,60 500 30,22 30,22 30,89 30,44 0,297 0,98 500 32,30 30,54 31,97 31,60 0,708 2,24
T(°C) CO2
1 2 3 M Ecart moyen % Ecart 500 30,20 29,39 31,82 30,47 0,676 2,22 500 29,50 30,07 31,76 30,44 0,656 2,15 500 30,76 29,93 31,70 30,80 0,454 1,47
155
1
3
H2
1
H2
2
H2
3
CH
4 1
CH
4 2
CH
4 3
CO
1
CO
2
CO
3
CO
2 1
CO
2 2
CO
2 3
C2H
4 1
C2H
4 2
C2H
4 3
C2H
6 1
C2H
6 2
C2H
6 3
0
5
10
15
20
25
30
35
% de gaz en volume
N° des expériencesComposition des gaz
Répétabilité des analyses chromatographiques
H2 1
H2 2
H2 3
CH4 1
CH4 2
CH4 3
CO 1
CO 2
CO 3
CO2 1
CO2 2
CO2 3
C2H4 1
C2H4 2
C2H4 3
C2H6 1
C2H6 2
C2H6 3
Figure 4.2 : Etude de la répétabilité des analyses chromatographiques des composés
gazeux de pyrolyse de coques d’arachides à 500°C
Enfin, il faut souligner que le rendement de la fraction gazeuse est sous-estimé du fait d’une
analyse non exhaustive des composants
Caractérisation
D’un point de vue qualitatif, l’écart en matières volatiles est inférieur à 2,5 %, c’est une
valeur acceptable, étant donné la possibilité des erreurs de mesure et de pesage. L’écart de
plus de 5,8% observé pour les cendres est peu significatif aux vues de la faiblesse de la
teneur en cendres des charbons.
T (°C)
C2H4 C2H6
1 2 3 M Ecart
moyen %
Ecart 1 2 3 M Ecart
Moyen %
Ecart 500 2,60 2,51 2,71 2,61 0,069 2,66 1,43 1,38 1,48 1,43 0,033 2,30 500 2,47 2,50 2,61 2,53 0,056 2,22 0,62 0,63 0,65 0,63 0,009 1,48 500 3,40 3,31 3,46 3,39 0,052 1,53 0,64 0,61 0,62 0,63 0,012 1,84
156
Tableau 4.6 : Répétabilité des essais de caractérisation Echantillon de charbon A 500°C
Matières Volatiles en % Cendres en %
1,0 2,0 3,0 M
Ecart moyen
% Ecart 1,0 2,0 3,0 M
Ecart Moyen
% Ecart
Coques d'arachides
19,5
19,1
19,2
19,3
0,117 0,61 4,7 4,8 5,1 4,9 0,117 2,40
Sciures de pinus keshya
22,3
22,5
22,3
22,4
0,067 0,30 1,2 1,2 1,3 1,2 0,033 2,70
Balles de riz
4,3 4,2 4,2 4,2 0,033 0,79 31,4
31,2
31,5
31,4
0,083 0,27
Sciures d’eucalyptus
10,
2
10,
3
9,5 10,
0
0,250 2,50 0,5 0,6 0,6 0,6 0,033 5,88
Copeaux de pinus keshya
21,
3
21,
4
21,
3
21,
3
0,033 0,16 1,5 1,6 1,6 1,6 0,033 2,13
4.2.4 - La répétabilité des expérimentations de pyrolyse sur le sur le réacteur a vis
Les essais de caractérisation des charbons obtenus sur le réacteur à vis sont répétés trois
fois dans les mêmes conditions opératoires. Les résultats sont représentés dans le tableau 4.7.
Un faible écart des valeurs de matières volatiles est mis en évidence (0,27%). On constate un
pourcentage de l’écart à 4,16% pour les cendres. Cette valeur est estimée acceptable étant
donné la faiblesse du teneur en cendre.
Tableau 4.7 Répétabilité des expérimentations de caractérisation de charbon de pyrolyse sur le réacteur à vis Echantillons de charbon
pyrolysé à 450°C
Matières Volatiles en % Cendres en %
N°1 N°2 N°3 M Ecart moyen
% Ecart N°1 N°2 N°3 M Ecart Moyen
% Ecart
Copeaux de pin
24,6 24,4 24,4 24,5 0,065 0,27 1,2 1,1 1,1 1,1 0,048 4,16
4.3. Validation de norme
Une comparaison des résultats obtenus en utilisant les procédures mises en place au
laboratoire du CNRIT avec les résultats obtenus par l’utilisation de la norme NF B 55 101 a
157
été nécessaire. Cette démarche vise à suggérer au bureau des Normes du Ministère de
l’Economie et de l’Industrialisation malgache, des procédures propres et adaptés aux
laboratoires de recherche malgaches, étant donné que les moyens et les appareillages
nécessaires manquent et ne sont pas parfois disponibles sur place. Les procédures de
détermination des taux de cendres et de matières volatiles utilisées au CNRIT sont exposées
en Annexe IX
La détermination du taux d’humidité suit la même procédure que pour la Norme NF B
55 101. Le taux de Carbone Fixe est obtenu par la même formule utilisée dans cette norme.
Tableau 4.8 : Comparaison des résultats de la détermination des taux de matières volatiles
Norme NF B 55 101 Norme proposée par le
CNRIT
Echantillon
s de charbon
pyrolysé à 500°C
Détermination du taux de Matières Volatiles
Détermination du taux de matières Volatiles
écart
%
écart Méthode du double creuset
Recouvrement par couvercle en céramique
Chauffage à l’abri de l’air à 950°C
Chauffage à l’abri de l’air à 750°C
N°1 N°2 N°3 M N°1 N°2 N°3 M
Copeaux de pin
24,6 24,4 24,4 24,5
23,2 23,4 23,3 23,3 1,2 5,0
Tableau 4.9 : Comparaison des résultats de la détermination de la teneur en Cendres
Norme NF B 55 101 Norme proposée par le CNRIT
Charbon pyrolysé à 500°C
Détermination du taux de Cendres
Détermination du taux de Cendres
Ecart %
ECART
Méthode : combustion dans un four à moufle
Méthode : combustion dans un four de laboratoire
Calciner une nacelle de silice au four à 950°C pendant 20 min
Calciner à 750°C pendant 1h
N°1 N°2 N°3 M N°1 N°2 N°3 M
Copeaux de pin
1,2 1,1 1,1 1,15 1,2 1,2 1,3 1,2 0,1 8,1
158
En utilisant les procédures utilisées au laboratoire du CNRIT, l’écart pour la
détermination des matières volatiles se situe aux alentours de 5%. Tandis que pour la
détermination de la teneur en cendres, cet écart ne dépasse pas 8,1%.
Ces procédures peuvent être avancées comme étant la norme de caractérisation des
charbons à Madagascar en tenant compte de ces écarts pour toutes comparaisons de résultats
avec des tests réalisés dans des laboratoires français. Les différences sont :
A la place de double creuset, il suffit de procéder au recouvrement d’un creuset par une pâte
céramique ou d’argile, la température est de 750°C tandis que le temps de séjour est de 1h.
4.4 - PYROLYSE SUR LE FOUR DE CARBONISATION DU CNRIT
Les matières premières utilisées sont les deux espèces de bois abondamment utilisés
pour les besoins énergétiques, pour la construction, pour la confection de cageots et meubles
que sont le pinus keshya et l’eucalyptus robusta pris sous différentes granulométries (la
sciure, les copeaux et en morceaux) d’une part et les déchets agricoles qui sont les balle de riz,
les rafles de maïs, les coques d’arachide, les coques d’anacarde et les hyparrhénia rufa
(plantes herbacés) d’une autre.
4.4.1 – Evolution de la température du four de carbonisation du CNRIT
a) Pyrolyse à 400°C
Les essais sur le four de carbonisation du CNRIT se sont déroulés suivant le protocole
défini suivant :
La vitesse de montée en température est de : 2,2°C/min ;
La Température de palier est fixée à 400°C ;
L’évolution de la température pour les deux espèces de bois (pinus keshya et eucalyptus) de
granulométrie différente (sciures, copeaux et morceaux) est représentée sur la figure 4.3.
159
Profil de température de carbonisation
0
50
100
150
200
250
300
350
400
0 1 2 3 4 5 6
Temps (h)
Tem
péra
ture
en
°C
sciures de pinus keshyaà 400°C
copeaux de pinuskeshya à 400°C
morceaux de pinuskeshya à 400°C
sciures d’eucalyptusrobusta à 400°C
copeaux d’eucalyptusrobusta à 400°C
morceaux d’eucalyptusrobusta à 400°C
Température à vide
Figure 4.3 : Courbe de la température de Carbonisation de pinus keshya et d’eucalyptus robusta de différente granulométrie à 400°C
De façon générale, la pyrolyse de composés carbonés est le siège de phénomènes
physiques tels que les transferts thermiques et de matières, et les réactions chimiques plus ou
moins complexes. Tous ces phénomènes jouent un rôle plus ou moins important sur la
pyrolyse et de nombreux travaux fondamentaux sont encore menés de nos jours en vue d’une
meilleure compréhension.
La première phase de montée en température suit une pente identique pour les
différentes espèces jusqu’à un peu plus de 100°C. Cette phase est atteinte entre 1h30 pour la
sciure de pin et 1h50 pour les morceaux d’eucalyptus. L’allure générale des courbes met en
évidence une première étape de montée en température correspondant à l’échauffement du
bois et aux premières réactions endothermiques de pyrolyse.
Cette phase de montée en température peut s’expliquer par un phénomène de
vaporisation de l’eau contenue dans le bois. Plusieurs mécanismes de transport et de
vaporisation de l’eau peuvent intervenir : la diffusion d’eau libre ou liée sous forme de
vapeur, l’évacuation de vapeur par convection. Ces phénomènes de vaporisation se
manifestent lorsqu’on atteint la température d’équilibre eau-vapeur. Cette étape correspond
au séchage de la matière première.
La différence entre l’évolution de la température à vide et celle avec de la biomasse est
due à l’humidité.
160
Une étape caractérisée par une élévation rapide de la température s’ensuit. La rapidité
de la montée en température dans la deuxième phase peut s’expliquer par les différentes
réactions pyrolytiques du bois : les réactions primaires et secondaires. L’exothermicité des
réactions est montrée par une brusque augmentation da la température.
La température commence à se stabiliser entre 3h et 3h10 autour de 400°C. La
température maximale ne dépasse pas la température de consigne. On peut en déduire que
dans le four de carbonisation du CNRIT, on est en présence de pyrolyse c’est-à-dire en
absence d’air ou d’oxygène sinon la combustion peut élever la température au-dessus de la
température de consigne.
Les profils de température de pyrolyse à 400°C des sous produits agricoles sont
présentés dans la figure 4.4. Globalement, les mêmes phénomènes que ceux exposés
précédemment se produisent.
Pour les sous produits agricoles, le séchage se termine entre 1h15 et 1h 45 environ. Pour
la balle de riz et l’hyparrhénia rufa, ce temps de séchage est de 1h15, pour les coques de noix
de coco il est de 1h30 tandis que celui des coques d’anacarde est de 1h45. Ensuite, on
constate une élévation de température due aux réactions primaires et secondaires. Une
accélération de cette augmentation marque l’exothermicité de certaines réactions. Après
350°C, la température commence à se stabiliser. Elle est complètement stabilisée à partir de
4h de pyrolyse.
161
Profil de température de carbonisation
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
0 1 2 3 4 5 6
Temps (h)
Tem
péra
ture
en
°C
balles de riz
rafles de mais
herbes, hyparrheniarufa
coques d’anacardes
coques d’arachides
coques de noix decoco
Figure-4.4 : Profil de la température de Carbonisation des biomasses d’origine agricole
à 400°C de température de consigne
.
162
b) Profils de température à 500°C
Les courbes de température pour le pinus Keshya et l’eucalyptus Robusta suivant trois
granulométries différentes à une température de palier de 500°C sont représentées dans la
figure 4.5.
Le temps de séchage est constaté entre 1h15 et 1h30. Il est plus court que
précédemment.
La 2ème phase de la montée en température se fait plus vite entre 1h30 et 3h.
Elle est complètement stabilisée au-delà de 3h30 de temps de pyrolyse.
La température ne dépasse pas 500°C, on est donc en présence d’une pyrolyse (absence
ou présence d’un peu d’air ou oxygène) sinon la combustion ferait augmenter la température.
Profil de température de carbonisation
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
550
0 1 2 3 4 5 6
Temps (h)
Tem
péra
ture
en
°C
sciures de pinus keshya
copeaux de pinus keshya
morceaux de pinus keshya
sciures d’eucalyptus robusta
copeaux d’eucalyptusrobusta
morceaux d’eucalyptusrobusta
à vide
Figure 4.5 : Courbe de la température de Carbonisation de pinus keshya et d’eucalyptus robusta de différente granulométrie à 500°C
163
La granulométrie influe sur le profil de température. La température de la sciure monte
plus vite que celle des copeaux ou celle des bois massif. L’explication en est que le morceau
de bois massif se réchauffe moins vite et la pyrolyse se produit à une température plus
basse. Comme la conductibilité thermique du bois est faible, une forte granulométrie entraîne
un temps de réaction plus long et les échanges de chaleur par convection se font lentement.
Par contre, la montée en température est plus lente pour les copeaux par rapport à la
sciure et aux morceaux de bois massif. La faiblesse de la masse volumique et de la quantité de
matières premières en est probablement la cause.
Le pinus keshya est un résineux dont la dégradation thermique de la cellulose
caractérise l’évolution de son profil de température. SHAFIZADEH [70] a constaté que la
pyrolyse de cellulose à une température moins de 300°C correspond à la réduction du degré
de polymérisation (processus de désintégration), et à plus de 300°C la formation de produits
carbonés et des gaz sont privilégiés.
Les feuillus dont fait partie l’eucalyptus sont riches en produits légers et en
hémicelluloses dont la décomposition se fait surtout entre 180°C à 320°C, selon
BEAUMONT [39]. Pour SOLTES et ELDER [70], cette décomposition se produit entre
200°C et 260 °C mais la différence peut être attribuée aux conditions opératoires et aux
matériels utilisés.
La température de la biomasse ne monte jamais au-delà de la température de chauffage,
ce qui laisse supposer qu’on est proche de la carbonisation en absence ou avec peu d’air
(pyrolyse). Les fissures de l’argile de recouvrement ne laissent donc passer que peu d’air qui
aurait pu oxyder le carbone fixe et faire monter davantage la température.
Les courbes de température de pyrolyse des sous produits agricoles sont représentées
dans la figure 4.6.
Le séchage s’effectue entre 1h et 1h30 de temps.
La température monte rapidement entre 1h30 et 3h de temps. Elle commence à se
stabiliser après 450°C. Elle est pratiquement stabilisée après 4h de temps.
L’évolution de la température des coques d’anacardes est supérieure à celle des autres
sous produits. Celle de la balle de riz est la plus basse.
La première phase qui est le temps séchage est toujours observée à une température de
100°C environ, elle est plus rapide pour la biomasse de sous produits agricoles étant donné
que leur densité et masse volumique sont faibles.
164
Profil de température de carbonisation
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
0 1 2 3 4 5 6Temps (h)
Tem
péra
ture
en
°C
balles de riz
rafles de mais
herbes
coquesd’anacardes
coquesd’arachides
coques de noix decoco (coprah)
Figure 4.6 : Courbe de la température de Carbonisation des sous produits agricoles à 500°C de température de consigne
c) Comparaison entre les deux profils de température
La température finale de carbonisation est certainement le facteur le plus important qui
conditionne l’allure de la courbe de température. Pour deux différentes températures finales
de carbonisation, les profils de température sont représentés sur la figure 4.7. La même pente
jusqu’à la température de séchage environ 100°C est constatée, ensuite une montée plus
rapide pour une température de consigne de 500°C environ s’en suit. Cette montée est
d’autant plus rapide que la température finale est plus élevée. Une troisième phase quasiment
asymptotique à cette température est dans notre cas observée. La température maximale
constante confirme le fait qu’on est en pyrolyse (en absence ou peu d’air).
165
Profil de température de carbonisation
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
0 1 2 3 4 5 6
Temps (h)
Tem
péra
ture
en
°C
sciures de pinuskhashya à 500°C
morceaux de pinuskhashya à 500°C
sciures de pinuskhashya à 400°C
morceaux de pinuskhashya à 400°C
Figure 4.7 : Courbes d’évolution de la température à différente température de palier
(400°C et 500°C)
Le temps de séchage se réduit en élevant la température finale. Nous remarquons que la
pyrolyse commence toujours à se stabiliser au –delà de trois heures. Les phénomènes de
dégradation se passent dans un intervalle de température de 100°C à 500°C.
En comparant les sciures et morceaux d’Eucalyptus, on constate les mêmes résultats : la
réduction du temps de séchage en élevant la température finale.
166
4.4.2 - Rendement massique sur le four de carbonisation du CNRIT
a) Influence de la granulométrie
Le rendement massique est la masse de produits carbonés solides obtenus après la
pyrolyse par rapport à la masse de matières premières initiales. Le rendement est influencé
par la granulométrie qui joue un rôle non négligeable dans le processus de formation de
charbon. Une particule plus fine de bois de pinus keshya ou d’eucalyptus donne moins de
charbon qu’un copeau. Ce dernier lui-même en donne encore moins qu’un morceau de bois
massif. L’illustration de ce cas est sur la figure 4.8 pour le bois de pinus keshya et sur la
figure 4.9 pour l’eucalyptus de différentes granulométries (sciures, copeaux, morceaux de
bois massif).
L’explication en est probablement par le fait que des matières volatiles issues des
premières réactions encore emprisonnées à l’intérieur des particules avant d’être pyrolysées
subissent des réactions secondaires responsables de la formation de matières carbonées
additionnelles. Ce phénomène est un transfert de masse. Dans les morceaux de bois de taille
plus grande, le temps de résidence est plus long. Plus de matières volatiles restent
emprisonnées pour former des résidus carbonés, d’où cette augmentation de rendement de
charbon.
Le rendement de charbon est de 28,9 % pour la sciure de pinus keshya pyrolysée à
500°C. Dans les mêmes conditions, il est de 31,6 % pour les morceaux de bois de pinus
keshya. Ces résultats que nous avons obtenus sont similaires à ce que VARHEGYI et al [71]
a observés. Il a remarqué l’augmentation du rendement résiduel pendant la carbonisation de
biomasse de 20 à 29% quand la taille des particules augmente de moins de 120µm à un
morceau de 2 mg.
Nous avons constaté également cette augmentation de rendement suivant la
granulométrie pendant la pyrolyse d’eucalyptus robusta. De 29,8 % pour la sciure, le
rendement monte à 31,9 % pour les morceaux. Ces résultats sont également obtenus en
comparant les rendements suivant la granulométrie pour une température de pyrolyse de
400°C (voir les résultats sur le tableau en Annexe XIII)
167
Pinus Keshya
Sciures
Copeaux
Morceaux
27,5
28
28,5
29
29,5
30
30,5
31
31,5
32
rendement en %
Rendement massique de carbonisation à 500°CFour CNRIT
Sciures
Copeaux
Morceaux
Figure 4.8 : Evolution du rendement en charbon de bois de pinus keshya en fonction de
la granulométrie (en carbonisation sur le four de carbonisation du CNRIT)
Eucalyptus
Sciures
Copeaux
Morceaux
28,5
29
29,5
30
30,5
31
31,5
32
rendement en%
Rendement massique de la carbonisation à 500°C
Sciures
Copeaux
Morceaux
Figure 4.9 : Evolution du rendement en charbon de bois de d’eucalyptus en fonction de
la granulométrie (en carbonisation sur le four de carbonisation du CNRIT)
168
b) Influence de la température
La température finale est un facteur important dans le processus de formation de
charbon. Elle contrôle largement la qualité (la quantité de matières volatiles et le taux de
carbone fixe) [71].
Le rendement de charbon de sciure de pinus keshya est de 28,8 % à 500°C de
température de pyrolyse et augmente jusqu’à 31,7 % à 400°C. Celui de l’eucalyptus est de
29,8 % à 500°C et de 30,9 à 400°C. Les rendements des copeaux et des morceaux de ces
deux espèces à ces deux températures de carbonisation sont représentés dans le tableau de
l’Annexe XIII et suivent les mêmes tendances.
Les rendements en charbon de balles de riz, de coques d’arachides, de coques
d’anacardes et de noix de coco pyrolysées sur le four de carbonisation du CNRIT à 400°C et
500°C sont représentés sur la figure 4.10. Dans tous les cas, l’augmentation du rendement de
charbon est obtenue en réduisant la température maximale du réacteur. Les études récentes sur
les effets de la température finale sur les caractéristiques et l’évolution des résidus carbonés
(Schenkel [73]) confirment ces résultats. Il obtient un rendement diminuant de 38% à 23%
pour une température augmentant de 400°C à 800°C avec une vitesse de chauffe entre 2°C à
10°C/min.
L’explication en est que le processus de dégradation des constituants de la biomasse
continue au fur et à mesure de l’élévation de la température. Le séchage et le commencement
de la dégradation des hémicelluloses apparaissent avant 200°C, la décomposition totale des
hémicelluloses et des celluloses amorphes est observé entre 200°C et 320°C environ. A partir
de 320°C apparaît la dégradation de la lignine et en même temps la cellulose continue de se
décomposer.
169
Rendement de charbon de sous produits agricoles en carbonisation sur le four "CNRIT"
0
5
10
15
20
25
30
35
40C
harb
on d
e ba
llede
riz
Cha
rbon
de
raf
les
de m
aïs
Cha
rbon
de
coqu
esd’
anac
arde
s
Cha
rbon
d’h
erbe
s,hy
perh
ania
ruf
a
Cha
rbon
de
coqu
esd’
arac
hide
s
Cha
rbon
de
coqu
es d
e no
ix d
eco
co
Matières premières
Ren
dem
ent e
n %
à 500°C
à 400°C
Figure 4.10 : Evolution du rendement de carbonisation de sous produits agricoles sur le
four du CNRIT en fonction de la température
c) Influence de la matière
Chaque matière première est caractérisée par son rendement. A même condition de
carbonisation le rendement du pinus keshya est constaté plus faible que celui de l’eucalyptus.
Ceci peut s’expliquer par le taux de lignine plus élevé dans l’eucalyptus. (33,5 à 35,9 %).
BRIANE et DOAT [64] confirment que les rendements en charbon sont élevés pour la
lignine.
La quantité de charbon peut être élevée à cause de la présence initialement ou par
prétraitements de cendres et de matières alcalins. C’est le cas du charbon de balles de riz dont
le taux de cendres atteint jusqu’à 28,6%. Dans la biomasse type paille, les taux de matières
minérales peuvent être relativement élevés. Notons que ces différents indices chimiques
peuvent varier dans des proportions importantes compte tenu de l’hétérogénéité des types de
cellules constituant l’ensemble de ces végétaux [30]. La structure squelettique en silice de la
balle de riz constitue une résistance au transfert de masse et retarde la migration de produits
volatils de décomposition venant de l’intérieur vers la surface. Le temps de rétention est plus
long, donc une évolution simultanée en surface des produits de décomposition des
hémicelluloses de l’intérieur et des produits de décomposition des celluloses de l’extérieur
prennent place. Ce qui augmente le rendement de charbon. Le rendement de charbon de balle
170
de riz obtenu de 36,91% en pyrolyse à 500°C et de 37,45% en pyrolyse à 400°C confirme ces
allégations.
4.4.3 – Caractérisation des charbons obtenus sur le four de carbonisation du CNRIT
Pendant les essais de carbonisation à Madagascar, les procédures suivies pour la
caractérisation de ces charbons sont montrées en Annexe XIII. Elles ont été élaborées et
sont proposées par le CNRIT comme normes à Madagascar étant donné que les matériels
souvent disponibles dans les laboratoires de la plupart des pays en voie de développement ne
permettent pas de se conformer aux normes Européennes ou Mondiales.
La caractérisation des charbons obtenus anhydre à 400°C et 500°C est présentée sur
les figures 4.11 et la figure 4.12. Les caractères chimiques à définir sont : L’indice de
matières volatiles (MV), le taux de Carbone Fixe (Cf) et le taux de cendre (C). Ils se calculent
en élevant l’humidité.
Les taux de cendre varient de 4,0 à 7,4 % pour les charbons de biomasse d’origine
forestière. La condition de stockage à l’air libre sans aucune précaution particulière peut bien
être l’explication de ces valeurs qui semblent un peu élevées (présence de poussière et autres
matières indésirables).
Cette teneur en cendre est élevée pour la biomasse d’origine agricole : environ 35 %
pour la balle de riz, 14,7 % pour les rafles de maïs, entre 6,9 % et 13,2 % pour les différentes
coques et environ 18% pour l’herbe hypparhénia rufa.
Le taux de carbone fixe est entre 73,5 % et 77,0 % pour la biomasse d’origine
forestière et pour les coques. Celui de la balle de riz, de l’herbe, hyparrhénia rufa et des rafles
de maïs est plus faible respectivement (49,7 %, 67,4 % et 69,6 %), on peut expliquer ce fait
par l’abondance de cendres.
Le taux de matières volatiles est de l’ordre de 10 à 20 % dans ces charbons.
Pour une température de pyrolyse à 400°C, les taux de matières volatiles sont un peu
plus élevés au dépend du taux de Carbone fixe. L’explication en est par le fait qu’à l’intérieur
des biomasses, l’évolution thermochimique n’est pas complète. Lorsque la température de
pyrolyse augmente, le taux de carbone fixe augmente. Le taux de MV diminue tandis que
celui de la cendre reste quasiment constant.
171
Figure 4.11 : Diagramme de la caractérisation des charbons de carbonisation à 500°C de
sous produits agricoles et forestiers de Madagascar
.
Caractérisation des charbons de carbonisation en fo ur "CNRIT"
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90S
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pin
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pin
us
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oix
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co
co
Matières premières
rend
emen
t en
%
MV en % (500°C)
Ce en % (500°C)
Cf en % (500°C)
172
Le taux de cendre ne change pratiquement pas étant donné qu’il est insensible au
traitement thermique sauf au- delà de la température de fusion.
Figure 4.12 : Diagramme de la caractérisation des charbons de carbonisation à 400°C de
sous produits agricoles et forestiers de Madagascar
Caractérisation des charbons de carbonisation en fo ur "CNRIT"
0
10
20
30
40
50
60
70
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90
Sci
ure
s d
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oix
de
co
co
Matières premières
rend
emen
t en
%
MV% (400°C)
Ce en % (400°C)
Cf en% (400°C)
173
4.4.4 - Le rendement 80
Le rendement 80 (R80) apporte une précision sur la qualité des charbons. Le
rendement et le Carbone fixe contenus dans le charbon sont pris en compte et rapportés à un
taux de carbone fixe de référence équivalent à 80%.
R80 = (Rt*Cf/80) E36
Où Rt – rendement de charbon (%)
Cf est le teneur en Carbone fixe obtenu en enlevant l’humidité, les Matières Volatiles et les
Cendres du charbon.
Sur le réacteur de pyrolyse (carbonisation) utilisé à Madagascar, le rendement R80 des
charbons de sous produits agricoles et forestiers de Madagascar en fonction de la température
est représenté par les diagrammes de la figure 4.13.
Fig. 4.13 Rendement R80 des sous produits de Madagascar en pyrolyse avec le réacteur du CNRIT en fonction de la température
174
A 400°C de température de consigne, les rendements R80 des charbons de sous produits
sont entre 25,5 et 32,3%. La pyrolyse des coques de noix de coco permet d’avoir un charbon
avec un rendement R80 assez élevé de 32,3%. Le rendement R80 en charbon de balle de riz
par contre est faible, 25,5%.
Suivant la granulométrie des sous produits de bois, une légère variation est constatée.
Le Rendement R80 de Charbon de sciure de pinus keshya est de 28,0 %, tandis que ceux des
copeaux et des morceaux sont respectivement de 28,1 et 28,2%. De même pour l’eucalyptus
robusta, la pyrolyse de sciure, des copeaux et des morceaux a produit des charbons de
rendement R80 respectivement égal à : 29,5 %, 29,6 % et 29,8 %.
En élevant la température à 500°C, les rendements R80 en charbon sont entre 23,9 et
30,7% pour ces sous produits de Madagascar. La pyrolyse des coques de noix de coco permet
d’avoir un charbon avec un rendement R80 assez élevé de 30,7 %. Le rendement R80 en
charbon de balle de riz est le plus faible, 23,9 %.
Suivant la granulométrie des sous produits de bois, une légère variation est toujours
constatée. Le Rendement R80 de Charbon de sciure de pinus keshya est de 26 %, tandis que
ceux des copeaux et des morceaux sont respectivement de 26,4 et 27,2 %. Pour l’eucalyptus
robusta, la pyrolyse de sciure, des copeaux et des morceaux a produit des charbons de
rendement respectivement égal à : 26, 26,4 et 27,2 %.
4.5 - LA PYROLYSE SUR UN FOUR « CORNU »
4.5.1 – Evolution de la température de pyrolyse sur réacteur « cornu »
Un four « cornu » de laboratoire SFLI (voir les figures 3.5, 3.6, 3.7, chapitre III) est
utilisé pour la pyrolyse. Le profil de température de pyrolyse de la sciure et des morceaux de
bois de pinus keshya est représenté sur la figure 4.14
175
Figure 4.14 : Profil de température de pyrolyse en four « cornu »
Sur la courbe de température, on observe en fonction du temps, deux pentes distinctes
qui caractérisent l’enchaînement séquentiel des deux étapes de séchage et de pyrolyse.
Jusqu’à environ 100°C, on assiste à un phénomène de séchage. C’est toujours la phase
endothermique avec départ d’eau. Ensuite on peut voir qu’il y a amorce des réactions de
pyrolyse en commençant par les réactions primaires. A cette étape, commence le dégagement
de gaz oxygénés jusqu’à environ 320°C. A partir de ce moment commence le début de départ
des hydrocarbures pour finir à la phase à hydrocarbures (entre 380°C et 500°C). A partir de
320°C on remarque une relance de la montée en température qui est due aux réactions
secondaires exothermiques. A la fin de la pyrolyse, la température commence à se stabiliser
vers 510°C sans toutefois être constante qu’on peut expliquer par une présence d’un petit peu
d’air dans les interstices et les tuyauteries de récupération de jus et de gaz pyroligneux (l’air
par dépression est probablement attiré vers le centre de la « cornu » où a lieu la pyrolyse). En
fixant la température de consigne à 600°C, l’intérieur de la biomasse atteint une température
de pyrolyse de 510°C. La combustion d’une petite partie du charbon par l’injection d’un peu
0
100
200
300
400
500
600
00:00 02:00 04:00 06:00
températures (°C)
temps (h:mn)
Pyrolyse sur "Cornue : SLFI 8 l itres"
Sciures de Pinus Kashya
Consigne
Morceaux de bois massif de pinus kashya
176
d’air dans les tuyauteries élève la température jusqu’à environ 570°C sans toutefois arriver à
600°C. L’explication en est la faible conductivité thermique de l’air et de la biomasse. La
température de palier finale est fixée à 600°C pour que la température de stabilisation dans la
biomasse soit autour de 500°C. La température de la biomasse sur le four du CNRIT est aussi
aux environs des 500°C pour une série de processus de carbonisation.
L’influence de la taille des particules est mise en évidence par une légère diminution de
la température suivant le temps de pyrolyse. Un morceau plus grand de bois met plus de
temps à atteindre la température de pyrolyse que le petit grain de sciure qui est chauffé plus
vite par convection ensuite par rayonnement. La figure 4.14 montre une évolution de la
température de pyrolyse de morceaux de bois plus lente que celle de la sciure. La convection
qui est prédominante par rapport au rayonnement est caractérisée par l’écoulement et les
propriétés thermiques du gaz vecteur. Il faut cependant noter que dans notre cas, il n’y a pas
de gaz vecteur afin de reproduire les conditions se rapprochant de celles qu’on a utilisées au
laboratoire du CNRIT, la convection est donc naturelle.
4.5.2 - Rendement sur le réacteur “cornu”
Influence de la granulométrie
Comme annoncé précédemment, le rendement dépend de la granulométrie, la
pyrolyse lente sur le four « cornu » du laboratoire Biomasse Energie de l’UPR 42 du CIRAD
Forêt de Montpellier confirme les résultats trouvés pendant la pyrolyse sur le four de
carbonisation du CNRIT. Le rendement en charbon de morceaux de bois de pinus keshya et
d’eucalyptus robusta est plus élevé que celui des sciures (voir tableau 4.10). La valeur du
rendement résiduel de sciure de pinus keshya est de 29,78 % et celui des morceaux est de
32,32%. Ces résultats sont confirmés pour le bois d’eucalyptus (30,37% et 31,09%).
Tableau 4.10 : Rendement massique de la pyrolyse sur four cornu Espèce Masse
matières premières
(g)
Masse charbon
(g)
Rendement en charbon
(%)
Masse jus pyroligneux
(g)
Rendement en jus
pyroligneux (%)
Rendement en
gaz
(%)
Sciures de pinus keshya 2027,4 603,8 29,78 996,3 49,16 15,08 Copeaux pinus keshya 574,5 174,0 30,29 291,1 49,74 14,97 Morceaux pinus keshya 2124,5 686,5 32,32 1067 50,22 15,47 Sciures de bois d’eucalyptus robusta
2101,9 632,0 30,37 1028,7 48,04 15,98 Copeaux d’eucalyptus robusta
974,0 299,3 30,73 406,9 50,73 15,14 Morceaux d’eucalyptus robusta
1957,2 608,5 31,09 987,6 50,46 15,59
177
Rendement massique de pyrolyse sur four cornue
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
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Cop
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bois
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caly
ptus
robu
sta
Sci
ures
de
bois
d’eu
caly
ptus
robu
sta
Matières premières
Rendement
Rendement en gaz (%)
Rendement en jus pyroligneux(%)Rendement en charbon (%)
Figure 4.15 Diagramme du rendement massique en pyrolyse sur four « cornu » de pinus
keshya et d’eucalyptus robusta de différente granulométrie.
4.5.3 – Caractérisation des charbons de pyrolyse sur le réacteur « cornu ».
En four « cornu », la pyrolyse de bois de pinus keshya et d’eucalyptus de différente
granulométrie est étudiée aussi pour une recherche des conditions d’amélioration et
d’obtention de charbon de substitution.
Les produits carbonés obtenus par la pyrolyse sont caractérisés suivant les normes
françaises utilisées au Laboratoire Biomasse Energie du CIRAD (Annexe V…Annexe VIII).
Le taux de Carbone Fixe dépasse les 80 %. Pour la sciure de pinus Keshya, Cf est égale à
81,9 %, ceux des copeaux et sciures sont respectivement 80,7 % et 80,1 %. Pour la sciure, les
copeaux et les morceaux de l’eucalyptus Robusta, Cf sont respectivement 83,5 %, 81,6 % et
80,2 %. Les Taux de cendre des deux espèces de bois pour les trois granulométries sont
respectivement 3,2 %, 3,4 %, 3,5 % pour le pinus et 4,1 %, 5 %, 5,3 % pour l’eucalyptus.
Tandis que les matières volatiles varient entre 12,2 et 16,3 %. (Figure 4.16 et tableau en
Annexe XII).
178
Caractérisation des charbons de pyrolyse sur four " cornue"
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Sciures de boisde pinus kashya
Copeaux de boisde pinus kashya
Morceaux de boisde pinus kashya
Sciures de boisd’eucalyptus
globulus
Copeaux de boisd’eucalyptus
globulus
Morceaux de boisd’eucalyptus
globulus
Matières premières
Ren
dem
ent e
n %
Matières Volatiles (MV) * en %
Cendres (Ce) * en%
Carbone Fixe (Cf)* en %
Figure 4.16 : Caractérisation des charbons obtenus par pyrolyse en four « cornu » (* : Anhydre)
4.5.4 Le rendement 80 (R80)
Un bon critère d’évaluation des qualités de charbon est le rendement associé à son taux
de Carbone fixe rapporté à un taux de carbone fixe à 80 % (taux jugé satisfaisant pour les
charbons).
179
0
5
10
15
20
25
30
35
Rendement en %
Sciures de bois depinus kashya
Copeaux de bois depinus kashya
Morceaux de boisde pinus kashya
Sciures de boisd’eucalyptus
globulus
Copeaux de boisd’eucalyptus
globulus
Morceaux de boisd’eucalyptus
globulus
Rendement R80 sur le réacteur "Cornu" du CIRAD
Figure 4.17 : Rendement R80 en pyrolyse sur le réacteur « Cornu »
Les morceaux de pinus keshya et d’eucalyptus ont le plus de rendement rapportés à leur
Cf, respectivement 31,9 % et 31,7 %. Les rendements sont au-dessus de 30 % pour les trois
granulométries. Selon GIRARD [56], les meules traditionnelles ont un rendement de moins
de 10% quand elles sont mal-conduits. En utilisant des réacteurs de type « cornu » le
rendement de charbon dans les PED peut être multiplié par trois.
4.5.5 - Rendement en liquide pyroligneux et en gaz condensables
En plus des produits solides carbonés, on obtient du jus pyroligneux et du gaz
incondensable. Le liquide est recueilli par condensation des aérosols et des vapeurs. Les
rendements en liquide de la sciure, des copeaux et des morceaux de pinus Keshya sont
respectivement : 48,1 %, 49,7 % et 50,2 %. Ceux des sciures, copeaux et morceaux
d’eucalyptus Robusta sont respectivement 48,9 %, 50,1 % et 50,4 %. Près de la moitié de la
biomasse est donc recueillie comme liquide. La valorisation énergétique du jus pyroligneux
est envisageable pour ne pas perdre dans la nature une part importante de la matière première.
Le rendement en gaz est entre 18,4 % et 21,1 % pour les deux espèces suivant les trois
granulométries. L’analyse des constituants des gaz se feront ultérieurement en pyrolyse sur
180
un four tubulaire.
Remarques :
• Le bilan masse n’apporte aucune indication étant donné que la pyrolyse a été effectuée
à une température ne dépassant pas 650°C, température ne favorisant pas la production
de gaz combustible, aucune analyse chromatographique n’a pas été réalisée. En plus
dans ce cas, on n’a pas mis d’azote comme gaz vecteur, donc le gaz obtenu est
sûrement mélangé avec un peu d’air circulant à l’intérieur du circuit de récupération.
Par différence, le rendement en gaz se situe autour de 15%
• Un essai de pyrolyse en réacteur « cornu » de ce type dure 6h de temps ensuite on laisse
à peu près une journée pour le refroidissement avant de décharger le charbon. Le
nettoyage, la préparation et l’assemblage du circuit de récupération de jus et de gaz
demandent environ 2 jours.
4.6 - LA PYROLYSE SUR UN FOUR TUBULAIRE
4.6.1 – Evolution de la température en pyrolyse sur un four tubulaire
Pour la caractérisation du four tubulaire, les profils de température à vide (figure 4.18)
et les profils de température de chauffage de Carbure de Silicium (SiC) (figure 4.19) suivant
les trois températures de consigne ont été déterminés. Etant donné les propriétés remarquables
du Carbure de Silicium, son chauffage ne produit aucunes réactions. Sa température de fusion
est élevée (tableau 4.11) ; il a une bonne résistance aux chocs thermiques avec une inertie
chimique, en même temps il présente une grande conductivité thermique et une faible
dilatation thermique susceptibles de provoquer des perturbations. Le profil de température
d’un tas de Carbure de Silicium est pris comme évolution de température témoin pour la
pyrolyse rapide.
Tableau 4.11 : Caractéristiques physiques et thermiques du Carbure de Silicium (SiC) Chaleur spécifiques (J/K/Kg)
750 Ténacité (MPa.m1/2) 2,5-3,5
Conductivité thermique
(W/m/K) à 20 °C
63-155 Masse volumique (g/cm3) 3,2
Dilatation linéaire
(x10-6) de 20 à 1000°C
4-5 Dureté (Mohs) 420
Point de fusion (°C) 2500 Masse volumique (g/mole) 40,1
181
0
100
200
300
400
500
600
700
800
1 11 21 31 41 51 61
Temps en mn
Températ ure de consigne : 500°C
t empérat ure de consigne : 400°C
Températ ure de consigne : 700°C
Figure 4.18 : Profil de température à vide du four tubulaire
0
100
200
300
400
500
600
700
800
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51 53 55 57
temps en mn
Température en°C
Figure 4.19 : Profil de température de chauffe de Carbure de Silicium à différentes températures sur le four tubulaire
182
4.6.2 La résolution numérique du modèle
• Structure du modèle
Le modèle peut être divisé en trois sous - modèles qui simulent chacun un aspect
différent du processus: le transfert de chaleur, la chimie de la pyrolyse et le transfert de masse
pour la phase fluide. Les trois sont enchaînés. Le transfert de chaleur est le moteur du
processus de pyrolyse, il entraîne les réactions chimiques de pyrolyse. Ces dernières
produisent des gaz et des liquides qui vont ensuite s’écouler dans le réacteur.
Le modèle de transferts thermiques repose sur la méthode numérique nodale. Cette
méthode est largement utilisée dans les applications de transfert de chaleur en régime
transitoire ou continu, notamment dans les milieux non homogènes [76]. Elle permet la
construction de modèles de transfert thermique simples et elle est dans cette étude plus
adaptée que la méthode des volumes finis ou des éléments finis.
La géométrie cylindrique du réacteur offre une symétrie. Une grille représente cette
discrétisation présentée en figure 4.20. Chaque point de la grille représente un élément de
volume du réacteur. Toutes les propriétés physiques et chimiques de cet élément sont
considérées comme égales à celles du centre de la section axiale. De plus, par symétrie, seule
la moitié de la section axiale du réacteur est simulée.
Pour simuler les interactions entre la zone de pyrolyse et les parois du réacteur, une
distinction est faite entre bois pyrolysé (points blancs) et bois non pyrolysé (points noirs).
Dans le cas présent, la distance optimale entre deux nœuds voisins est de l’ordre du
millimètre, le pas de temps de la milliseconde.
• Prédiction des transferts de chaleur
Le modèle de transfert de chaleur utilisé prend en compte deux champs de température
distincts pour la phase solide et pour celle gazeuse. Dans le bilan de l’énergie du lit de
particules, les transferts par conduction et par rayonnement pour la phase solide sont couplés.
La chaleur des réactions hétérogènes, ainsi que les échanges convectifs avec le fluide sont eux
intégrés comme un terme source. La phase fluide échange de la chaleur seulement par
convection avec le solide, les transferts conductifs et radiatifs étant négligés.
On se place dans la stationnarité des phénomènes, et en premier lieu à résoudre l’équation de
transfert de chaleur pour prédire le comportement des particules en présence de chaleur. La
cinétique de transfert de masse et de convection suivant le fluide vecteur est à étudier
ultérieurement.
L'équation se réduit à
183
U (ur,) : vitesse du fluide vecteur
Cp : capacité calorifique
Tf ; Température finale
o o o o
• • • o
• • • o
• • • o
o o o o
Figure 4.20 : Grille nodale
L’équation de transfert de chaleur pour un nœud i entouré par les nœuds j est donnée par E37
[76]. C’est une transformation de l’équation de transfert thermique déjà énoncé en tenant
compte des sources de convection et/ou de radiation et/ou chimique.
∑ ∑+=i i
kiijpi idt
dTCm φφ E37
Le terme Φi j représente le flux de chaleur échangé par le nœud i avec le nœud j et le
terme Φk i représente les sources de chaleur dans le nœud i , soit la chaleur de réaction et le
flux convectif solide - fluide. Les flux de chaleur échangés par deux nœuds voisins s’écrivent
en fonction des températures des deux nœuds et de la caractéristique de transfert du matériel.
Il est fonction de la géométrie du réacteur et des propriétés de transfert de chaleur du milieu
poreux.
La simulation numérique du modèle de transfert thermique a été réalisée en prenant une
option unidirectionnelle et les hypothèses suivantes (figure 4.21) :
∂
∂+
∂∂
+∂
∂=
∂∂
><+∂
∂><
2
2
2
21
z
T
r
T
rr
T
z
Tu
r
TuC
fff
p
f
z
f
rpp λερ
184
• Nombre de volume de contrôle (VC) : 500
• Le terme source (S) est la somme de la source de la charge (Sc) et celle de la paroi (Sp),
compte tenu des réactions et changements chimiques (Sc) il est pris égal à 60 W/m2K
tandis que Sp : 5 W/m2 K (voir E13 et E16) [70] ;
• La conductivité thermique est de 0,35 W/m²K pour le bois, sa densité est le produit de la
masse volumique et de la porosité :( m =450 kg/m3 pour le pinus keshya et la porosité
est de 0,55) : d =255 kg/m3
• La capacité calorifique dans le cas de pyrolyse dans un tube cylindrique est une fonction
empirique du temps proposée par Kantorovich et Bar-Ziv [91].
Cp = 464+4.9T-(0.0039T-2) + 0.00000149T3-(0.000000000288/T-4).
• Le nombre de pas est de 30 avec 10 nœuds.
• Les conditions initiales Ti =27°C et Tf =700°C
• Vitesse de fluide : 0,3 m/s
Name : HUC_1D_2.txt
This file 1D Heat Transfer is just for inspection purpose!
1.000000000000000E-005 <= Distance Lx (west-east)
500 <= Number of control volumes
0.35 <= Condutivity
60 <= Sc Source term (S = Sp*T+Sc)
5 <= Sp Source term (S = Sp*T+Sc)
2 <= State of simulation: 1 is steady, 2 is unsteady
1 <= Method: 1 is Gauss-Sidel, 2 is Tab. LU
27 <= Initial temperature
255 <= Density
464+4.9*T-(0.0039/T*T)+0.00000149*T*T*T-(0.000000000288/T*T*T*T) <= Specific heat
185
1.00000000000000 <= Interval of time
30 <= Number of steps in the time
10 <= Unsteady state for the node
Figure 4.21 Encadré du fichier «Data file» de la résolution numérique
Figure 4.22 : Evolution de la température calculée et la convergence de la Température (stabilité)
Un profil de montée en température calculé est satisfaisant pour notre modèle.
(figure 4.22). On est en pyrolyse rapide de la biomasse. Mais il faut confronter avec d’autres
valeurs de la capacité calorifique pour que partout à l’intérieur du tas de la biomasse, on est
assuré d’être en présence de pyrolyse .rapide de la biomasse.
Le calcul de la stabilité montre une convergence du calcul de la température même au-
186
delà de 10 nœuds.
4.6.3 – Résultats de la pyrolyse rapide sur four tubulaire
a) Evolution de la température
Pour chaque matière première utilisée (sciure et copeaux de pinus keshya, sciure
d’eucalyptus, balles de riz et coques d’arachides), les températures de consigne ont été
respectivement de: 400°C, 500°C, 700°C.
Le temps de séjour est de 20min environ. C’est le temps nécessaire à la pyrolyse totale
de la quantité de biomasse introduite dans la cuillère du four (après ce temps on ne constate
plus d’évolution de la quantité de jus pyroligneux condensé dans le récipient de réception).
Les profils de température de sciure de pinus keshya sont représentés sur la figure 4.23.
Le temps que met la biomasse pour atteindre la température de consigne est plus long
pour une température de palier plus basse. Pour une température de 400°C, la température de
palier est atteinte vers 14 mn ; pour 500°C, elle est atteinte aux environs de 7mn, quant à
700°C, à peu près 4mn. Ceci est du à la différence de flux de chaleur imposée à la biomasse.
On ne distingue pas de séparation de phase pendant la montée en température. La
puissance de la rampe et la faible teneur en humidité du bois en est la cause. Les profils de
température de la pyrolyse de l’eucalyptus robusta sont représentés dans la figure 4.23. Les
mêmes comportements sont constatés pour les sciures d’eucalyptus, une phase de séchage est
remarquée, ceci est dû à une légère humidité de l’eucalyptus. On ne distingue pas d‘énorme
différence de profil de température suivant les espèces. La puissance de la rampe et les
transferts thermiques dictent l’évolution de la pyrolyse.
Les profils de température de la pyrolyse rapide des copeaux de pinus keshya et
d’eucalyptus suivant ces différentes températures de palier sont représentés dans les figures en
annexe X.
187
Profil de Température de Pyrolyse rapideMatières premières : sciures de pinus kashya
0
100
200
300
400
500
600
700
8000 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
Temps (mn)
Tem
péra
ture
(°C
) Température de la biomasse à 400°C(Tb)Température de la biomasse à 500°C
Température de la biomasse à 700°C
Figure 4.22 : Courbes de Profil de température en pyrolyse de sciures de bois de pinus
keshya
Pyrolyse flash de sciures d'eucalyptus sur le r
0
100
200
300
400
500
600
700
800
14:0
1:30
14:0
4:15
14:0
7:00
14:0
9:45
14:1
2:30
14:1
5:15
14:1
8:00
14:2
0:45
14:2
3:30
14:2
6:15
14:2
9:00
14:3
2:00
14:3
4:45
14:3
7:30
14:4
0:15
14:4
3:00
14:4
5:45
14:4
8:30
14:5
1:15
14:5
4:00
14:5
9:45
15:0
2:30
temps (mn)
Tem
péra
ture
en
°C
Figure 4.23 : Profil de température de pyrolyse rapide sciure d’eucalyptus robusta
188
Profil de température suivant la granulométrie (Sciures <3,36mm et copeaux de pinus kashya)
0
100
200
300
400
500
600
0 5 10 15 20
Temps (mn)
Tem
péra
ture
(°C
)
Température de pyrolyse de la sciure
Température de pyrolyse des copeaux
Figure 4.24 : Courbes de température de pyrolyse rapide de sciures et de copeaux de
bois de pinus keshya à 500°C
Le profil de température du pinus keshya suivant différentes granulométries (sciure et
copeaux) est présenté sur la figure 4.24. La température de pyrolyse de la sciure monte et
atteint la consigne plus vite que celle des copeaux. Le transfert thermique se fait plus vite à
travers les fines particules comme on l’a déjà mentionné. Ce résultat est confirmé par
ZANZI, SJOSTROM and al. dans leur étude sur la pyrolyse rapide [77].
Les profils de température de la pyrolyse rapide de la biomasse agricole de Madagascar,
(balle de riz et coques d’arachide) sont représentés respectivement sur les figures 4.25 et
4.26. La pyrolyse de la biomasse d’origine agricole a permis de mettre en évidence une
première phase de montée en température jusqu’à 100°C. L’explication en est que l’humidité
de la biomasse est un peu élevée d’où la pertinence de l’étape de séchage. Ensuite la
température monte jusqu’à la température de palier. On n’observe pas l’effet des réactions
secondaires exothermiques aux environs de 320°C. On peut expliquer ce fait par la puissance
et la vitesse de chauffe élevées du réacteur. Pour la balle de riz, les températures de palier
sont atteintes respectivement à 15 mn, 12 mn et 10 mn.et pour les coques d’arachide à 14 mn,
10 mn et 9 mn. Les temps pour atteindre les températures de palier sont plus longs parce que
les matières premières sont plus humides (on constate une première phase de séchage). La
température de la biomasse reste constante quand la température de palier est atteinte. Le gaz
189
vecteur circulant à l’intérieur du four est l’azote. Il n’y a pas aucune réaction de combustion
en absence de l’air et ou d’oxygène, ce qui confirme le fait qu’on observe cette partie
constante de la courbe.
Température de Pyrolyse sur Four Pyrox Matières premières : Balles de riz
0
100
200
300
400
500
600
700
800
0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 51 54 57
Temps [mn]
Tem
péra
ture
en
°C Température de Pyrolyse de la biomasse à700°C
Température à 500°C
Température à 400°C
Figure 4.25 : Profil de Température de pyrolyse de balles de riz en four tubulaire à 700°C, 500°C, 400°C
Le profil de température de la pyrolyse de coques d’arachide de Madagascar sur le four
tubulaire est représenté la figure 4.26.
190
Température de Pyrolyse sur four Pyrox Matières premières : coques d'arachides
0
100
200
300
400
500
600
700
800
0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 51 54 57 60
Temps [mn]
Tem
péra
ture
en°
C Température de pyrolyse de la biomasse à700°C
Température à 500°C
Température à 400°C
Figure 4.26 : Profil de température de Pyrolyse de coques d’arachides sur four tubulaire
b) Calcul de vitesse de chauffe atteinte par la biomasse
Les pentes des différentes courbes de la vitesse de chauffe sont calculées (voir figure
4.27 pour le pinus keshya) afin de confirmer qu’on est précisément en présence de pyrolyse
rapide. La montée en température se fait respectivement à 35°C/min, 13°C/min et 9°C/min.
On est en présence de pyrolyse rapide pour les deux premières vitesses de chauffe. Nous
avons remarqué que pour la température de palier égale à 400°C, on est en présence de
pyrolyse lente, sa vitesse de montée en température est moins de 10°C/mn. Ces constatations
sont confirmées par les pentes trouvées pour la pyrolyse de la sciure d’eucalyptus robusta
respectivement 29,7 °C/mn, 13,7 °C/mn et 7,9 °C/mn (figure 4.28). Mais par contre pour les
copeaux, pour une température de consigne égale à 400°C, on retrouve la pyrolyse rapide
(10,4°C/mn). Les pentes des profils de l’évolution de la température sont représentées en
Annexe X. La puissance de la rampe et la densité de la matière première explique cette
vitesse de chauffe plus élevée (> 10°C).
Pour les biomasses agricoles, les pentes qui représentent les vitesses de chauffe pendant
la Pyrolyse sont représentées dans la figure 4.29 pour la balle de riz. Suivant les trois
températures de consigne, leurs vitesses de chauffe sont 43,2 °C/mn, 13,8 °C/mn et 10,4 %.
Dans ce cas, on est toujours en pyrolyse rapide. Pour les coques d’arachides, suivant les trois
consignes on est aussi en pyrolyse rapide (Annexe X).
191
Montée en Température de Pyrolyse rapideMatières premières : sciures de pinus kashya
y = 9,0102x
y = 12,779x
y = 35,209x
0
100
200
300
400
500
600
700
800
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Temps (mn)
Tem
péra
ture
(°C
) Montée en température (400°C)
Montée en température (700°C)
Montée en température (500°C)
Linéaire (Montée en température(400°C))Linéaire (Montée en température(500°C))Linéaire (Montée en température(700°C))
Figure 4.27 : Courbe de tendance de l’évolution de la température de la pyrolyse rapide de pinus keshya suivant les trois températures de consigne
Courbe de tendance de la pyrolyse flash de sciure d 'éucalyptus
y = 13,72x - 12,727
y = 29,757x - 84,994
y = 7,975x + 44,7
-100
0
100
200
300
400
500
600
700
800
12.10.2004 14:05:32
12.10.2004 14:06:02
12.10.2004 14:06:32
12.10.2004 14:07:02
12.10.2004 14:07:32
12.10.2004 14:08:02
12.10.2004 14:08:32
12.10.2004 14:09:02
12.10.2004 14:09:32
12.10.2004 14:10:02
12.10.2004 14:10:32
12.10.2004 14:11:02
12.10.2004 14:11:32
12.10.2004 14:12:02
12.10.2004 14:12:32
12.10.2004 14:13:02
12.10.2004 14:13:32
12.10.2004 14:14:02
12.10.2004 14:14:32
Temps [jj.mm.aaaa hh:mn:ss]
Tem
péra
ture
en
°C A 500°C
A 700°C
A 400°C
Linéaire (A 500°C)
Linéaire (A 700°C)
Linéaire (A 400°C)
Fig. 4.28 : Courbe de tendance de la montée en température de la pyrolyse rapide d e sciure d’eucalyptus robusta suivant les trois températures de consigne
192
Courbe de tendance de la pyrolyse flash de balle de riz
y = 10,368x + 36,19
y = 14,883x + 44,03
y = 43,231x + 52,667
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
29.1
0.20
04 1
2:00
:44
29.1
0.20
04 1
2:01
:14
29.1
0.20
04 1
2:01
:44
29.1
0.20
04 1
2:02
:14
29.1
0.20
04 1
2:02
:44
29.1
0.20
04 1
2:03
:14
29.1
0.20
04 1
2:03
:44
29.1
0.20
04 1
2:04
:14
29.1
0.20
04 1
2:04
:44
29.1
0.20
04 1
2:05
:14
29.1
0.20
04 1
2:05
:44
29.1
0.20
04 1
2:06
:14
29.1
0.20
04 1
2:06
:44
29.1
0.20
04 1
2:07
:14
29.1
0.20
04 1
2:07
:44
29.1
0.20
04 1
2:08
:14
29.1
0.20
04 1
2:08
:44
29.1
0.20
04 1
2:09
:14
29.1
0.20
04 1
2:09
:44
29.1
0.20
04 1
2:10
:14
Temps [jj.mm.aaaa hh:mn:ss]
Tem
péra
ture
en
°C A 400°C
A 500°C
A 700°C
Linéaire (A 400°C)
Linéaire (A 500°C)
Linéaire (A 700°C)
Figure 4.29 Courbe de tendance de l’évolution de la température de la pyrolyse rapide de balle de riz suivant les trois températures de consigne
c) Rendement en pyrolyse sur four tubulaire
• Influence de la température finale Les rendements massiques de pyrolyse de chaque matière première dans un four
tubulaire sont représentés sur les figures 4.30, 4.31, 4.32, 4.33 et 4.34. Les résultats
confirment la diminution de rendement de charbon en élevant la température finale. Ce
rendement en charbon diminue de 31,44 % à 18,27 % en élevant la température de 400°C à
700°C pour la sciure de pinus keshya. Le rendement en jus pyroligneux est un peu élevé de
54,6 % à 400°C, il diminue à 46,5 % pour une température de 700°C. Quant au rendement de
gaz, il augmente suivant la température : de 8,9 % à 400°C, elle monte jusqu’à 29,1 % pour
une température de 700°C.
Pour la sciure d’eucalyptus, le rendement de charbon diminue de 31,6 %, à 25,7 %
jusqu’à 19,4 %. Le rendement en jus pyroligneux est de 42,4 %, 42,0 % et 41,8 %. Le
rendement de gaz augmente respectivement de 23,45 %, à 28,4 % jusqu’à 32,7 %. Pour les
copeaux de pinus keshya, l’élévation de température confirme aussi cette diminution du
193
rendement. Le rendement est respectivement de 30 %, 22,5 % et 17,7 %. Le rendement en jus
pyroligneux est respectivement de 54,5 %, 52,6 % et 48,3 %. Le rendement en gaz augmente
de 10,0 %, à 19,7 jusqu’à 27,8 %.
Rendement massique de la pyrolyseMatières premières : sciures de pin sur four Pyrox
granulométrie<3,36mm
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
400 500 700
Température en °C
Ren
dem
ent e
n %
Rendement Gaz (%)
Rendement Liquide(%)
Rendement Charbon (%)
Figure 4.30 : Diagramme des rendements massiques de la pyrolyse de bois de pinus keshya suivant différentes températures
Rendement massique de la pyrolyse sur four PyroxMatières premières : sciures d'eucalyptus
granulométrie<3,36mm
0
20
40
60
80
100
120
400 500 700
Température en °C
Ren
dem
ent e
n %
Rendement Gaz (%) (%)
Rendement Liquide (%)
Rendement Charbon (%)
194
Figure 4.31 : Diagramme des rendements massiques de la pyrolyse de sciure d’eucalyptus suivant différentes températures
Rendement massique de la pyrolyseMatières premières : copeaux de pin sur four Pyrox
granulométrie>3,36mm
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
400 500 700
Température en °C
Ren
dem
ent e
n % Rendement Gaz (%)
Rendement Liquide (%)
Rendement Charbon (%)
Figure 4.32 : Diagramme de rendement massique en pyrolyse sur four tubulaire de copeaux de pinus keshya
Rendement massique de la pyrolyseMatières premières : Balles de riz sur four Pyrox
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
400 500 700
Température en °C
Ren
dem
ent e
n %
Rendement Gaz(%)
Rendement Liquide (%)
Rendement Charbon (%)
Figure 4.33 : Diagramme de rendement massique en pyrolyse sur four tubulaire de la balle de riz
195
Rendement massique de la pyrolyseMatières premières : Coques d'arachide sur four Pyr ox
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
400 500 700
Température en °C
Ren
dem
ent e
n %
Rendement Gaz (%)
Rendement Liquide (%)
Rendement Charbon (%)
Figure 4.34 : Diagramme de rendement massique en pyrolyse sur four tubulaire de coques d’arachide
• Influence de la vitesse de chauffe
Dans le cas de la pyrolyse en four tubulaire, en plus de l’influence de la température
finale de pyrolyse, ce faible rendement en charbon de sciure de bois pyrolysé à 700°C peut
aussi être expliqué par une vitesse de chauffe élevée (déterminée par le calcul de la pente de la
courbe de température). L’allure de la courbe de température est déterminée à partir de
l’équation de linéaire dont la pente détermine la vitesse de chauffe (figures 4.28, 4.29 et
tableau 4.11).. A une vitesse de consigne de 700°C correspond une vitesse de chauffe de
35°C/mn. Cette vitesse de chauffe élevée correspond à une pyrolyse rapide. La vitesse de
chauffe de la pyrolyse d’eucalyptus est ainsi égale à 29,3°C/mn. Le rendement de charbon à
700°C est de 18,27 % tandis qu’à 400°C il est de 31,6 %. A conditions égales de pyrolyse, il
n’y a pas trop de différence entre les rendements de charbon de sciure de bois de pinus keshya
et d’eucalyptus bien qu’on remarque un rendement légèrement élevé pour l’eucalyptus
(figures 4.31, 4.33 et tableau 4.11) . C’est la cinétique de transfert thermique qui prédomine
par rapport à l’influence de la matière lignocellulosique.
Le rendement massique de la pyrolyse de balle de riz est représenté sur la figure 4.33. Le
rendement en charbon qui est de 44,95 %, reste très élevé pour les biomasses d’origine
agricoles.
196
La vitesse de chauffe est donc un facteur limitant. Ce résultat confirme ce que
VIOLETTE [78] a énoncé depuis le 19è siècle, il a rapporté que le rendement en charbon
produit lentement au-delà de 6h de temps est plus élevé que celui d’un autre, produit très vite.
L’aspect physique du premier est dur, il est bien cuit et a une structure dense alors que le
charbon produit à vitesse rapide est léger et friable. De même, au début du siècle dernier,
KLAR [79] a présenté un tableau sur les produits de la distillation de bois qui montre l’effet
de la vitesse de chauffe. Le changement de carbonisation lente en rapide fait diminuer le
rendement de 2 à 10% suivant les espèces. G00S [80] vers les années 50 a aussi observé que
l’exposition soudaine de la biomasse à une haute température donne un faible rendement,
tandis que BRUNNER [81] vers les années 80 a trouvé une relation logarithmique linéaire
entre la vitesse de chauffe et le rendement de charbon issu de la pyrolyse de cellulose.
Récemment, LEDE et ses collègues [82,83], BOUTIN et ses collègues [84,85],
BROIDO et ses collègues [86] , SHAFIZADEH et ses collègues [87], ont travaillé sur la
cellulose, une des principales composantes la biomasse à un grand flux de densité de chaleur.
Tous ont prédit une amélioration du rendement de charbon suivant la diminution de la vitesse
de chauffe. Cependant, il n’est pas recommandé d’utiliser une trop faible vitesse de chauffe
pour la pyrolyse à cause de non rentabilité économique et qu’en dessous d’une certaine
vitesse de chauffe l’augmentation du rendement atteint une limite. BYRNE et NAGLE [88] a
montré que les particules de bois ne rétrécissent et ne subissent aucun craquage quand la
vitesse de chauffe est inférieure à 15°C/h et cette caractéristique est utilisée en séchage de
bois d’œuvre.
• Influence de la granulométrie
La comparaison de la pyrolyse de sciure et de copeaux de pinus keshya ne permet pas
de donner des indications significatives parce que la cinétique de transfert est prédominante
dans un réacteur tubulaire à vitesse de chauffe élevée. Les rendements de charbon, de liquide
pyroligneux et de gaz sont très proches (tableau 4.11).
197
c) Bilan massique
Les rendements en liquide de la pyrolyse sur le four tubulaire sont représentés dans le
tableau 4.12. Les rendements augmentent de 46,48 % à 54,65 % en fonction la diminution de
la température pour les sciures de pinus keshya tandis que le rendement en gaz diminue de
29,08 % à 8,16 %.
Pour les copeaux, de pinus keshya, le rendement en liquide varient de 48,27 % à 54,49
% et en gaz de 27,75 % à 10,03 %.
L’influence de la granulométrie n’est pas mise à l’évidence étant donné que le bilan
massique présente une marge d’erreur de 5,75% à 8,87%. On peut affirmer que pour les pinus
keshya, le rendement en jus pyroligneux est élevé et que à 700°C de température finale on
récupère jusqu’à 29% de gaz au détriment du charbon.
Les biomasses d’origine agricole représentées par les balles de riz et les coques
d’arachide par contre produisent toujours beaucoup de charbon, avec un rendement
respectivement de 44,95 %, 39,43 % et 32,14 % pour les balles de riz et 42,33 %, 34,43 % et
28,95 % pour les coques d’arachide quand elles sont pyrolysées à 400°C, 500°C et 700°C.
Leurs rendements en liquide pyroligneux sont respectivement 38,47 %, 43,34 % et
44,34 % pour les balles de riz et 39,58 %, 43,71 % et 45,11 % pour les coques d’arachide. En
même temps à 700°C, ils produisent du gaz à environ 20 %.
Tableau 4.12 : Bilan massique en pyrolyse sur four tubulaire et vitesse de chauffe SCIURES DE PIN
Température (°C)
Rendement Charbon (%)
Rendement Liquide(%)
Rendement Gaz (%)
Bilan massique (%)
Vitesse de chauffe (°C/mn)
400 31,44 54,65 8,16 94,25 35,2 500 24,86 50,93 15,34 91,13 12,8 700 18,27 46,48 29,08 93,83 9
COPEAUX DE PIN Température (°C)
Rendement Charbon (%)
Rendement Liquide (%)
Rendement Gaz (%)
Bilan massique (%)
Vitesse de chauffe (°C/mn)
400 30,08 54,49 10,03 94,6 40,6 500 22,54 52,64 19,72 94,9 18,5 700 17,17 48,27 27,75 93,19 10,1
SCIURES D’EUCALYPTUS Température (°C)
Rendement Charbon (%)
Rendement Liquide (%)
Rendement Gaz(%)
Bilan massique
Vitesse de chauffe (°C/mn)
400° C 31,60 42,38 23,45 97,43 29,7 500°C 25,71 42,02 28,44 96,15 13,7
198
700°C 19,36 41,80 32,70 93,38 7,9 BALLE DE RIZ
Température (°C)
Rendement Charbon (%)
Rendement Liquide (%)
Rendement Gaz(%)
Bilan massique
Vitesse de chauffe (°C/mn)
400 44,95 38,47 10,9 94,32 43,23 500 39,43 43,34 14,9 97,67 14,88 700 32,14 44,34 18,48 94,96 10,37
ARACHIDE Température (°C)
Rendement Charbon (%)
Rendement Liquide (%)
Rendement Gaz (%)
Bilan massique
Vitesse de chauffe (°C/mn)
400 42,33 39,58 12,21 94,12 36,26 500 34,43 43,71 17,88 96,02 18,63 700 28,95 45,11 19,47 93,53 12,52
d) Caractérisation des charbons de pyrolyse en four tubulaire
La détermination de la qualité de charbon de pyrolyse sur four tubulaire est illustrée par la
figure 4.35. Le Carbone fixe augmente suivant la température quelque soit la matière
première. La pyrolyse à 400°C et 500°C permet d’avoir du charbon de moindre qualité étant
donné que le carbone fixe est au dessous de 80%. Il faut élever la température à 700°C pour
avoir un charbon à plus de 80%
Les matières volatiles varient de 8% à 18 % pour le bois et elles ne représentent que
moins de 8% pour la balle de riz et les coques d’arachide.
Le taux de cendre pour le bois ne varie presque pas et sa valeur est inférieure à 2% dans tous
les cas. Quant à la balle de riz, son taux de cendre est un peu élevé (Figure 4.35).
e) Rendement R80
Le rendement de sous produits forestiers reste pas plus de 25 %, la balle de riz à moins 30%.
Ce faible rendement est du à son temps de séjour qui est de 20 mn environ. La pyrolyse rapide
ne favorise pas l’obtention de charbon.
199
0%
20%
40%
60%
80%
100%
RENDEMENT
400 500 700 400 500 700 400 500 700 400 500 700 400 500 700
Sciures de pinuskhashya
Sciures d’eucalyptus Balles de riz Coques d’arachides Copeaux de pinuskhashya
TEMPERATURE en °C
CARACTERISATION DES CHARBONS DE PYROLYSE SUR FOUR T UBULAIRE
Cendres
Matières Volatiles
Carbones Fixes
Figure 4.35 : Diagramme des caractéristiques des charbons de pyrolyse sur un four
tubulaire de laboratoire suivant la température
a) Rendement R80
0
5
10
15
20
25
30
35
Re
nd
em
en
t e
n %
400°C 500°C 700°C 400°C 500°C 700°C 400°C 500°C 700°C
Sciure de Pinus keshya Sciure d'eucalyptus Balle de riz
Température
Rendement tenant compte du taux de carbone fixe en pyrolyse de pin avec le réacteur pilote à vis
Rendement R80
Rendement massique
charbon
Figure 4.36 Rendement R80 en pyrolyse sur four tubulaire
b) Concentration de gaz non condensables
200
Les gaz recueillis au bout du circuit de récupération sont analysés par un micro
Chromatographe en Phase gazeuse. Les condensables sont retenus dans un récipient bicol
réfrigéré par azote liquide et par un électrofiltre. Les résultats d’analyse pour chaque matière
première et pour chaque température de consigne sont reproduits en annexe XVI. Le résultat
pour la sciure d’Eucalyptus Robusta pyrolysé à 500°C est représenté sur la figure 4.37.
Figure 4.37 Analyse de gaz incondensables lors de la pyrolyse de sciure d’Eucalyptus à 500°C
Dans le tableau 4.12 sont représentées les valeurs des gaz majoritaires : CO, CO2 et CH4
et des gaz minoritaires : H2, C2H4 etC2H6 contenus dans la totalité du volume recueilli en
même temps que le gaz vecteur N2. La figure 4.38 décrit l’évolution de la concentration des
gaz produits par pyrolyse de sciures de pinus keshya suivant la température.
201
Tableau 4.13 : Analyse chromatographique du gaz de pyrolyse de sciures de bois de pinus keshya
Température
(°C)
H2 CH4 CO CO2 C2H4 C2H6 N2
400 0,141 0,3310 2,97 4,41 0,021 0,026 88,469
500 2,163 4,208 6,714 6,025 0,170 0,177 80,551
700 5,660 4,363 12,033 3,845 0,476 0,333 69,973
Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse depinu s keshya
0
10
20
30
40
50
60
H2 CH4 CO CO2 C2H4 C2H6
% v
ol
400°C
500°C
700°C
Figure 4.38 : Concentration de gaz incondensables de pyrolyse de bois de pinus keshya
suivant la température
A une température de pyrolyse de 400°C (figure 4.38), les gaz obtenus sont surtout le
dioxyde de carbone (CO2) et l’oxyde de carbone (CO) respectivement 38,24 % et 25,75 %.
Les autres composants sont de faibles valeurs : l’hydrogène H2 est à 1,2 %, CH4 à 2,8 %,
C2H4 à 0,18 % et C2H6 à 0,23 %.
A une température de 500°C, la pyrolyse de pinus keshya dégage le plus de CO, égale
34,521 %. En même temps les autres constituants aussi augmentent. Les CO2, CH4, H2, C2H4
et C2H6 sont respectivement à 30,978 %, 21,636 %, 11,271 %, 0,910 % et 0,874.
Tandis qu’à une température de pyrolyse de 700°C, les taux de gaz combustibles sont
202
élevés : le CO à 40 %, le H2 à 18,8 % et le CH4 à 14,5 %. Les autres composants (CO2, C2H4
et C2H6 ) ont des taux de concentration faibles respectivement à 12,8 %, 1,6 % et 1,1 %.
Ainsi, la pyrolyse à 400°C de pinus keshya sur four tubulaire dégage du gaz à effet de
serre et sa composition ne permet pas d’en faire un combustible efficace.
Les moins polluants sont les gaz produits à 700°C (CO2 à 12,8 % seulement), les taux
des composants H2, C0 et CH4 sont élevés d’où la possibilité pour en faire des gaz
combustibles.
Le tableau 4.14 représente les valeurs des concentrations de gaz de pyrolyse de sciure
d’eucalyptus recueilli en même temps que le gaz vecteur N2.
A 400°C, le taux de dioxine de carbone (CO2) est aussi élevé mais moins que celui du
pinus keshya à la même température de pyrolyse. Il est de 30,54%. Les taux de gaz
combustibles (H2, C0 et CH4) sont à 4,15 %, 27,8 % et 7,8 %. Dans les mêmes conditions,
ces valeurs sont légèrement supérieures par rapport à celles du pinus keshya. Les
hydrocarbures augmentent aussi légèrement (C2H4 à 0,43 % et C2H6 à 0,67 %).
L’évolution des taux de concentration des gaz d’eucalyptus suivant la température suit cette
même tendance. A 700°C on produit du gaz combustible et la proportion de GES est la plus
faible (Figure 4.39)
Tableau 4.14 : Analyse chromatographique du gaz de pyrolyse de sciures de bois d’eucalyptus
Température
(°C)
H2 CH4 CO CO2 C2H4 C2H6 N2
400 0,464 0,870 3,099 3,408 0,048 0,075 88,844
500 2,223 3,033 12,049 5,672 0,424 0,257 75,720
700 4,658 3,852 14,509 4,395 0,478 0,297 69,897
203
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
% en Vol
H2 CH4 CO CO2 C2H4 C2H6
Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse de sciures de bois d'eucalyptus à différentes tempé ratures,
Temps de séjour : 20mn
400°C
500°C
700°C
Figure 4.39 : Concentration de gaz incondensables de pyrolyse de sciures d’eucalyptus
suivant la température
Pour les copeaux de pinus keshya, le gaz produit à 500°C de pyrolyse est le plus
polluant. Quand on augmente la température à 700°C, la proportion de GES diminue et on
produit beaucoup plus de gaz combustible (H2et CO). Le diagramme de concentration de gaz
est représenté sur la figure 4.40.
204
Tableau 4.15 : Analyse chromatographique du gaz de pyrolyse de copeaux de bois de pinus keshya
Température
(°C)
H2 CH4 CO CO2 C2H4 C2H6 N2
400 0,431 0,675 3,774 2,746 0,081 0,101 89,767
500 1,599 1,539 6,696 1,811 0,162 0,123 84,755
700 4,312 3,283 11,818 3,676 0,528 0,289 73,067
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
en % vol
H2 CH4 CO CO2 C2H2 C2H6
Analyse chromatographique des gaz de pyrolyse de copeaux de Pinus Keshya à différentes températur es
temps de séjour : 20mn
400°C
500°C
700°C
Figure 4.40 : Concentration de gaz incondensables de pyrolyse de copeaux de bois de
pinus keshya suivant la température
205
Pendant la pyrolyse des biomasses d’origine agricole (balle de riz et coques d’arachide), on ne
produit pas assez de gaz incondensables (H2, CO et éventuellement CH4). D’après le bilan
massique le taux de gaz n’excède pas les 20 %. A 500°C, l’émission de GES (CO2) occupe
35 % des gaz incondensables et à 700°C, le taux de H2 reste à environ 13 %, le CO à un peu
moins de 30% et le CH4 est à environ 8 % pour la balle de riz (Figure 4.41). A haute
température les coques d’arachides peuvent faire l’objet de matières premières pour la
gazéification.
Tableau 4.16 : Analyse chromatographique du gaz de pyrolyse de balles de riz
Température
(°C)
H2 CH4 CO CO2 C2H4 C2H6 N2
400 0 0,123 2,44 3,938 0,011 0,021 89,436
500 0,856 1,428 5,333 4,475 0,262 0,169 88,320
700 2,363 1,677 5,427 3,230 0,237 0,163 81,968
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
%en vol
H2 CH4 CO CO2 C2H4 C2H6
Analyse chromatographique des gaz de pyrolyse de balle de riz à différentes températures,
Temps de séjour : 20mn
400°C
500°C
700°C
Figure 4.41 : Concentration de gaz incondensables de pyrolyse de balles de riz suivant la
température
Quant aux coques d’arachides, l’analyse de leur gaz de pyrolyse a permis de connaître les
taux de concentration suivants : à 500°C, H2 est aux environs de 7%, le CO à 38 % et le CO2 à
206
un peu plus de 25 %. Les taux d’hydrocarbure ne sont pas très élevés (figure 4.42). A 700°C,
le taux de CO excède les 40 % et le H2 est à 10 % environ tandis que le CH4 est à peu près 10
%. Le taux de CO2 par contre n’est pas très élevé, 25 %. La concentration d’hydrocarbure
n’est pas élevée. On remarque qu’à 400°C, le taux d’H2 est minimal (~0%).
Tableau 4.17 : Analyse chromatographique du gaz de pyrolyse de coques d’arachides Température
(°C)
H2 CH4 CO CO2 C2H4 C2H6 N2
400 0 0,637 3,63 2,564 0,076 0,047 88,7
500 1,17 1,58 4,26 3,89 0,35 0,19 85,47
700 2,971 3,283 11,818 3,6757 0,508 0,289 73,0533
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
% en Vol
H2 CH4 CO CO2 C2H4 C2H6
Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse de coques d'arachide à différentes températures,
Temps de séjour : 20mn
400°C
500°C
600°C
Figure 4.42 : Concentration de gaz incondensables de pyrolyse de coques d’arachides suivant la température
Dans certains projets de conversion de la biomasse, la pyrolyse est conduite de manière
à privilégier la formation de gaz de synthèse (CO et H2) utilisables en l’état dans des turbines
ou convertibles en combustibles liquides par le procédé Fisher-Tropsch.
Les résultats obtenus pour les biomasses d’origines forestières et agricoles de
Madagascar confirment les études antérieures de ZANZI et al [77] en 2002 de LAHMIDI H.
207
[86] en 2006. Bien que la concentration des différents gaz de pyrolyse puisse varier suivant
les conditions opératoires, ils sont généralement composé de : CO, CO2, H2, CH4, C2H2, C2H4,
C2H6 et C6H6 selon (MASCHIO et al [87].
Remarque : Les deux composants des gaz de pyrolyse C2H2 et C6H6 ne sont pas déceler
par les Micro Chromatographe en Phase Gazeuse portables, ils sont en quantités infimes.
4.7 - PYROLYSE SUR LE REACTEUR PYLOTE A VIS
4.7.1- Débit d’alimentation du pyrolyseur à vis
Débit alimentation
y = 47,123x
0,00
1000,00
2000,00
3000,00
4000,00
5000,00
6000,00
0,00 20,00 40,00 60,00 80,00 100,00 120,00 140,00
Temps (s)
Mas
se (
g) Masse (g)
Linéaire (Masse (g))
Figure 4.43 : Débit d’alimentation du pyrolyseur à vis
Le débit d'alimentation maximale du pyrolyseur à vis est estimé à 47,123 g/s. On peut
faire varier le débit de 0 à 170 Kg par heure. La figure 4.43 montre la courbe de débit
d’alimentation du pyrolyseur. Sur la figure 4.44 sont représentés les Températures à vide
mesurées le long du tube.
208
Température à vide du pyrolyseur à vide
0
100
200
300
400
500
600
700
800
0 60 120 180 240 300
Longueur en cm
Tem
péra
ture
en
°C
Profil de température à vide(450°C de consigne)"
Profil de température à vide(650°C de consigne)"
Figure 4.44 : Profil de température à vide
4.7.2 – Evolution de la température de pyrolyse dans un réacteur pilote (TKE)
La température de la biomasse le long du tube est représentée sur la figure 4.45 pour
une température de palier fixé à450°C. L’inertie de température à l’entrée du tube est due à
l’échange de chaleur avec la biomasse froide et à l’ouverture de la vanne d’entrée. A la sortie
du tube pyrolyseur un échange de chaleur avec la partie extérieure non chauffée est à l’origine
de la perturbation de température (présence d’air), mais dans la plus grande partie du tube, la
biomasse est soumise à une température ne dépassant la température de consigne.
209
Température moyenne à 450°C de pyrolyse sur le réacteur à vis
matière première : pin
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Temps en h
Te
mp
éra
ture
en
°C
Moyenne le long du tube
Figure 4.45 : Profil de température de pyrolyse du réacteur pilote à vis, température de consigne : 450°C
Pour une température de consigne égale à 650 °C, la température est plus homogène
(figure 4.45), l’augmentation de la température à la sortie est assez faible. La puissance de la
rampe est plus conséquente. Bien que la température à l’entrée soit plus faible, la biomasse est
déjà en pyrolyse (~500°C). Le comportement de la biomasse pendant le moment de son
introduction est similaire à ce qu’on observe dans le four tubulaire à introduction de biomasse
par une cuillère à manche. L’étude de la pyrolyse sur le four tubulaire prend alors toute son
importance.
Etant donné que la température est encore assez élevée à la sortie, il est important de
procéder à l’enlèvement du charbon après refroidissement au risque d’une combustion en
contact de l’air.
210
Profil de température de pyrolyse avec le réacteur pilote à vis
Matières premières : pin température imposée à 650°C
0
100
200
300
400
500
600
700
en heures
Te
mp
éra
ture
en
°C
Figure 4.46 : Profil de température de pyrolyse du réacteur pilote à vis, température de
consigne : 650°C
4.7.3 – Rendement en pyrolyse sur le réacteur pilote à vis
Sur ce type de réacteur, le rendement de charbon qui est de 32% obtenu à 450°C est
assez élevé. L’augmentation de température réduit le rendement en charbon comme le montre
la figure 4.47. A 750°C Il est de 19%. Vu la difficulté de s’assurer de l’étanchéité du
pyrolyseur, le bilan masse n’a pas été réalisé. L’ouverture et la fermeture des vannes
d’alimentation facilitent l’entrée d’un peu d’air.
211
Figure 4.47 : Rendement de charbon de pyrolyse suivant l’évolution de la température
4.7.4 – La caractérisation des charbons de carbonisation en réacteur pilote à vis
Dans la figure 4.48 est représentée l'influence de température sur la qualité du charbon.
Tout d'abord, le Taux de cendres est très bas (approximativement 1.2%). Il n’est pas sensible
au changement de température. Le taux de carbone fixe augmente avec la température tandis
que les matières volatiles tendent à diminuer. Ces résultats sont très classiques et ont été
observés sur les autres types de réacteurs étudiés et par beaucoup d’auteurs [88, 89].
450°C550°C
650°C750°C
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Ren
dem
ent (
%)
Température (°C)
Cendres
Matières Volatiles
Carbone Fixe
212
450°C550°C
650°C750°C
0102030405060708090
100
Ren
dem
ent (
%)
Température (°C)
Carbone Fixe
Matières Volatiles
Cendres
Figure 4.48 : Qualité des charbons de pyrolyse de pin en fonction de la température sur le réacteur pilote à vis
0
5
10
15
20
25
30
Re
nd
em
en
t e
n %
450°C 550°C 650°C 750°C
Température
Rendement tenant compte du taux de carbone fixe en pyrolyse de pin avec le réacteur pilote à vis
Rendement R80 en fonction de la température
Figure 4.49 : Rendement R80 Le rendement R80 donne plus de précision sur la qualité du charbon en rapportant le
rendement massique à son taux de Cf étalonné par un Cf à 80%, jugé comme étant une bonne
qualité des charbons combustibles.
Le rendement diminue de 29,4 % à 22,56 % en augmentant la température de 450°C à
750°C.
4.7.5 – L’analyse chromatographique en pyrolyse sur le réacteur a vis
213
Pour la pyrolyse en réacteur pilote, la figue 4.50 montre l’influence de la température
sur la concentration des gaz non condensables.
H2 CO CH4 CO2 C2H4 C2H6 N2
0
5
10
15
20
25
30
35
40
450°C
550°C
650°C
750°C
% vol
Figure 4.50 : Diagramme des composants du gaz de pyrolyse de pin suivant la
température sur le réacteur pilote à vis
Les concentrations molaires de H2, CO, et CH4 augmentent avec la température. Les
hautes concentrations de H2 (plus haut que 20%) pour une température au-dessus de 650 °C
peuvent être dues à la gazéification partielle dans le réacteur de pyrolyse à cause du long
temps de résidence. Cela est confirmé par l'observation sur la figure 4.50, de l'influence du
temps de séjour sur les gaz non condensables produits pour une pyrolyse à 750°C. La
concentration de H2 augmente de façon continue suivant le temps de la résidence. À 750°C, le
H2 et le CO sont comparables. Au contraire, le taux de CO baisse suivant l’augmentation du
temps de séjour.
214
H2 CO CH4 CO2 C2H4C2H6 N2
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
Concentration de gaz de pyrolyse de pin en réacteur pilote à vis suivant le temps e séjour
15min
30 min
60 min
% vol
Figure 4.51 : Diagramme des composants du gaz de pyrolyse en réacteur pilote à vis de pin suivant le temps de séjour ; T : 750°C
4.7.6 – Le pouvoir calorifique
Le pouvoir calorifique est une des caractéristiques importantes pour un combustible. Il
est lié au taux de carbone fixe et de cendres dans la matière. Les cendres sont des
composants inorganiques qui ne subissent aucune transformation lors de la pyrolyse. Ils
réduisent la capacité calorifique du charbon en s’incrustant dans les cavités des micropores.
Son évolution suivant la pyrolyse dans les différents réacteurs est montrée dans le tableau
4.18 suivant :
Tableau 4.18 : comparaison des pouvoirs calorifiques suivant les réacteurs Matières premières PCI (anh)
(kJ/Kg)
En four de
carbonisation
(500°C)
PCI (anh)
(kJ/Kg)
En four
cornu
(600°C)
PCI (anh)
(kJ/Kg)
En four
tubulaire
(500°)
PCI (anh)
(kJ/Kg)
(750°C)En
reacteur
pilote à vis
Sciures de bois pinus keshya 32 033 33 545 29 157 -
Sciures de bois d’eucalyptus 33 324 33 666 30 728 -
copeaux de bois de pinus keshya 31 987 33 703 29 225 -
215
copeaux de bois d’eucalyptus 33 431 33 672 - -
Morceaux de bois de pinus keshya 31 969 33 758 - -
Morceaux de bois d’eucalyptus 33512 33 793 - -
balles de riz 22 768 - 23 119 -
rafles de mais 23 640 - - -
Coques d’anacarde 26 819 - - -
Coques de noix de coco 26 437 - - -
Coques d’arachides - - 25 569 -
Copeaux de pin (France) - - - 35089
4.7.7 – La surface spécifique
La surface spécifique est l’étendue de la surface accessible, par unité de masse. Elle
couvre aussi bien les surfaces internes qu’externes et s’exprime en m²/g de charbon anhydre.
La surface spécifique des charbons obtenus a été déterminée sur le Quantasorb junior suivant
la méthode et le protocole décrits en Annexe XII. Pour le charbon de la sciure d’eucalyptus
elle est de 234,1 6 m²/g, celle du charbon de la sciure de pinus keshya est de 216,6 m²/g. Pour
les charbons de morceaux d’Eucalyptus elle de 326,8m²/g. La surface spécifique du charbon
de la balle de riz a été calculée, elle est de 146,9m²/g.
Une grande surface spécifique signifie que le charbon obtenu peut être utilisé comme
charbon actif étant donné que les molécules d’impureté peuvent s’incruster à l’intérieur des
surfaces internes, ce qui n’est pas le cas.
Quant aux coques d’arachide et de noix de coco, leur surface spécifique est
respectivement 834,5 m²/g et 588,2m/g.
Ces deux types de charbon ont une surface spécifique relativement grande et sont
susceptibles de capturer des molécules d’impuretés dans de l’eau ou de l’huile. Les coques
d’arachide méritent une attention particulière (purification d’eau et d’huile).
4.8 – RENDEMENT EN LIQUIDE PYROLIGNEUX
Les composantes du liquide pyroligneux qui dépendent de la matière première, de la
température finale, de la pression et de la vitesse de chauffe feront l’objet d’une étude plutôt
chimique. Les jus pyroligneux pendant la pyrolyse sur four « cornu » du CIRAD sont
recueillis par condensation. Les utilisations commerciales des huiles de pyrolyse sont
considérées comme étant une source de plus value spécialement en industrie chimique dans le
216
court terme et comme un produit de substitution des carburants d’origine fossile à long terme.
Des produits chimiques, des parfums et des conservateurs alimentaires peuvent aussi être
obtenu par la pyrolyse. L’extraction de l’ethanol fournit le biocarburant de deuxième et
troisième génération. Etant donné un pouvoir calorifique un peu élevé du à la présence de
goudron, l’ajout de liquide pyroligneux aux sous produits agricoles ayant un faible pouvoir
calorifique permet d’avoir des combustibles énergétiques de substitution en grande quantité.
La quantité d’huile tourne autour de 50%. Pour le pinus keshya, elle varie de 49,14% à
50,22% selon la granulométrie (sciure, copeaux et morceaux). Quant au rendement de jus
pyroligneux d’eucalyptus robusta respectivement pour la sciure, les copeaux et les morceaux,
il est de 48,94 %, 50,13 % et 50,46 %. Ces résultats sont représentés dans le tableau 4.6. Ces
huiles se présentent typiquement sous la forme d’huile brun foncé. Ils contiennent plusieurs
centaines de composés chimiques dans des proportions variables, depuis des composés
volatils à faible poids moléculaire (tel que formaldéhyde et acide acétique) jusqu’à des
composés plus complexes à haut poids moléculaire (phénols et sucres). Le laboratoire
Biomasse Energie du CIRAD a effectuée une caractérisation des huiles de pyrolyse de bois.
La composition est classée en 12 grandes familles chimiques reproduites dans le tableau
suivant :
Tableau 4.19 : Gamme de teneur massique des familles de composés présents dans les huiles de pyrolyse Familles des composés (% massique sur base humide)
Acides 2,8-7,2
Alcools 0-0,6
Aldéhydes 1,4-7,0
Aromatiques 0-0,4
Furanes 1,1-3,0
Guaiacoles 0,5-4,3
Cétones 2,7-5,8
Phénols 0,2-2,2
Pyranes 0-0,7
Sucres 3,0-13,1
Syringoles 0-3,3
Autres 0-1,4
D’autre part, la composition élémentaire des huiles montrent que celles-ci sont
fortement oxygénées et en définitive très peu différente de la composition de la biomasse.
217
Les résultats de l’analyse chromatographique de liquide pyroligneuse de Bois de
Madagascar sont représentés dans les figures 4.52 à 4.58 suivant des temps de rétention
différents. Leur comparaison avec les résultats de l’analyse de jus pyroligneux de bois
français effectué par le laboratoire du CIRAD (Tableau 4.20) nous a permis de trouver
quelques constituants. Une étude plus complète des constituants de ces biomasses de
Madagascar est à suggérer pour d’autres investigations ultérieures. Une liste comparative
de ces constituants est donnée ci-après :
Acetaldehyde, Méthanol, Acétone, 2-3 Butandon, Pyridine, O-Xylen,0-crésol, 2hydro-1-
Methyl-1-cyclopentosane-one, Phénol, 4-Méthylguaïacol, Levoglucosan, Ethanol….
Figure 4.52 : Analyse chromatographique Tre - 79,670 ms
218
Figure 4.53 : Analyse chromatographique Tre – 55,979 ms
Figure 4.54 : Analyse chromatographique Tre – 40,064 ms
219
Figure 4.55 : Analyse chromatographique Tre – 33,002 ms
Figure 4.56 : Analyse chromatographique Tre – 14,061 ms
220
Figure 4.57 : Analyse chromatographique Tre – 6,247 ms
Figure 4.58 : Analyse chromatographique Tre – 4, 707 ms
221
Tableau 4.20 : Composantes de liquide pyroligneux de bois
Code RTFID RTTCD Name
MIBK 10,114 3,45 MIBK
A1 5,167 23,19 Acide Formique
A2 8,488 20,67
Acide Acetique
A3 13,97 24,47 Acide Propionique
A4 17,524 25,67
Acide Isobutyrique
A5 19,72 28,14 Acide Butyrique
A6 23,018 29,77 Acide Isovalerique
A7 25,731 32,39 Acide valerique
A8 29,484 34,78 Acide Isocaproique
A9 31,15 36,34 Acide Hexanoique
A10 36,071 40,01 Acide Heptanoique
A11 0 51,28 Acide Levulinique
A12 0 53,94 Acide Benzoique
A13 0 50,10 Acide Glycolique
B1 4,159 1,37 Acetaldehyde
B2 5,702 2,92 2-3-Butandion
B3 6,881 Hydroxyacetaldehyde
B4 8,365 3,25
2-3 Pentandione
B5 10,481 6,86 Pyridine
B6 14,606 28,52
Ethylene glycol
B7 17,911 13,14 3-Picolin
B8 18,576 21,47 Furfural
B9 22,255 16,54 2-Methylcyclopenten-1-one
B10 27,235 26,17 5-Methyl-2-furfuraldehyde
B11 33,347 41,37 Phenol
B12 36,318 32,35 Veratrol
B13 37,732 43,89 P-Cresol
B14 40,151 44,04 2-4 Dimethylphenol
B15 42,843 40,81 Isoquinoline
B16 45,958 56,05 3-Methoxycatechol
B17 48,186 61,12 Catechol
B18 49,903 60,32 3-Methyl catechol
B19 50,033 49,38 Isoeugenol cis
B20 52,26 51,94 Isoeugenol trans
B21 59,338 66,50
A-Naphtol
B22 64,246 67,63 Syringaldehyde
B23 75,774 73,72
Fluoranthene
C1 4,223 1,89 Methanol
C2 4,642 1,58 Acetone
C3 7,163 3,49 2-5 Dimethylfurane
C4 9,066 12,96 Acetol
222
C5 14,131 8,73 2-Picoline
C6 15,927 4,98
P-Xylen
C7 17,742 6,68 O-Xylen
C8 20,828 15,25
Anisol
C9 23,231 23,73 2-acethylfuran
C10 27,976 23,18 3-Methyl-2-cyclopentenone
C11 28,527 21,59 Indene
C12 34,182 36,66 Guaiacol
C13 37,272 31,96 Naphtalen
C14 37,845 44,21 M-Cresol
C15 41,431 39,28 Quinoline
C16 45,205 40,51 1,2,3-Trimethoxybenzene
C17 47,572 46,61 Eugenol
C18 52,843 69,54 Hydrochinone
C19 56,629 51,40 Fluoren
C20 60,161 67,83 B-Naphtol
C21 65,232 61,88
Phenantren
C22 77,566 75,96 Pyrene
D1 0 1,35
Formaldehyde
D2 4,539 Ethanol
D3 6,312 Benzene
D4 8,088 Pentanal
D5 9,838 3,20 Toluene
D6 15,968 5,19 M-Xylen
D7 18,174 13,84 4-Picoline
D8 18,517 15,94 2-Cyclopenten-1-one
D9 21,849 29,83 Alcool furfurylique
D10 26,173 22,75 2-3 Benzofuran
D11 31,581 35,81 2-Hydroxy-1-methyl-1-cyclopenten-3-one
D12 36,03 41,61
O-Cresol
D13 36,489 40,46 Maltol
D14 39,618 39,99
4-Methyl Guaiacol
D15 43,351 48,32 3,4-Dimethylphenol
D16 48,742 49,86 Syringol
D17 49,923 46,19 1,3,5-trimethoxybenzen
D18 52,058 45,29 Acenaphthene
D19 52,916 57,96 Vaniline
D20 57,911 65,85 3,5-Dimethoxyphenol
D21 61,855 76,28 Levoglucosan
D22 65,72 62,00 Antracen
223
Tableau 4.21 : caractéristiques des huiles de pyrolyse comparées aux carburants conventionnels Biomasse Huiles de
pyrolyse
Diesel Fioul
domestique
Masse
volumique
Kg/m3 à
15°C
550 1220 854 963
Composition %C 50 48,5 86,5 86,5
%H 6 6,4 12,8 11,8
%O 44 42,5 - -
%S - - 0,9 2,1
Viscosité cSt à 50°C 13 2,5 351
Point flash °C 66 70 100
Poor Point °C -27 -20 21
Cendres % en masse <5 0,13 <0,01 0,03
Soufre % en masse - 0 0,15 2,5
Eau % en masse 20-60 20,5 0,1 0,1
PCI MJ/Kg 18 17,5 42,9 40,7
Acidité pH - 3 - -
La présence d’oxygène, comparativement aux combustibles liquides classiques tels que
le diesel ou les fiouls domestiques, conduit à des caractéristiques différentes notamment en
terme de densité, de pouvoir calorifique et d’acidité. Les propriétés de ces huiles en sont
reprises ci-après :
Stabilité : les huiles de pyrolyse contiennent des quantités variables d’eau (15 à 30). Elle peut
tolérer l’ajout d’une quantité d’eau plus ou moins importante, jusqu’à une certaine limite qui
se situe vers 30% au-delà de laquelle une séparation de phase est constatée. En outre ces
huiles sont photo et thermolabiles. Il convient donc de les stocker convenablement.
Masse volumique : La masse volumique des huiles, d’environ 1,2 Kg/litre, est très élevée
comparée à celle des combustibles liquides classiques (0,85- 0,96 Kg/l). Cette contrainte
ajoutée au fait que son pouvoir calorifique est plus faible que celui des combustibles
classiques, a des implications directes sur la conception et la spécificité du matériel à
employer (notamment les pompes).
Viscosité : La viscosité des huiles de pyrolyse peut varier de valeurs aussi faibles que 25 cS
jusqu’à des valeurs de plus de 1000 cS, selon la teneur en eau, la quantité de composés légers
224
et le temps de stockage de l’huile. La viscosité des huiles est un des facteurs importants dans
la plupart leurs applications.
Distillation : Après avoir été collectées les huiles de pyrolyse ne peuvent être ramenées à
l’état de vapeur. Si on chauffe le liquide à des températures supérieures ou égales à 100°C en
vue d’enlever l’eau (outre des fractions plus légères), il réagit rapidement et produit un résidu
solide carboné d’environ 50% en masse et un distillat contenant des produits primaires et
secondaires en plus de l’eau. L’huile est donc chimiquement instable et cette instabilité
augmente avec la température.
Matières minérales : la forte teneur en cendres ou en matières solides (fines particules de
charbon ou de sable) constitue indiscutablement une des plus forte contrainte pour des
applications directes. L’absence de composés soufrés est un des principaux avantages.
4.9 - COMMENTAIRES ET DISCUSSION
Profil de températures
La température évolue beaucoup plus vite au sein de la biomasse de faible granulométrie
(sciures). La cause en est probablement une diffusion de la chaleur plus efficace. On constate
que dans les fours à vitesse de chauffe plus lente (four de carbonisation du CNRIT et four
« cornu »), on peut mettre en évidence la phase de séchage caractérisée par une première
pente de la courbe.
Pendant la pyrolyse sur le four Cornu du CIRAD, la phase de séchage est mise en
évidence, une phase de dégradation des hémicelluloses peut être observée et la phase
exothermique suit. En effet on observe une remontée de température avant d’atteindre la
partie constante correspondant à la température de consigne. Les réactions primaires et
secondaires peuvent être mises en évidence séparément.
En pyrolyse sur four tubulaire, la cinétique des transferts de chaleur prédomine, les
différentes phases de la pyrolyse se superposent. Si les matières premières ne sont pas trop
humides on ne dissocie même pas le temps de séchage. La pyrolyse rapide dans le four
tubulaire est à confirmer par le calcul de la vitesse de chauffe au sein de la biomasse.
Sur le réacteur pilote à vis, la pyrolyse se déroule le long du tube avec une température
quasi homogène, le comportement de la biomasse pendant son introduction est similaire au
comportement des biomasses introduites dans le four tubulaire.
Rendement
Le rendement en charbon dépend de la granulométrie. La sciure de bois pyrolysée
produit moins de charbon que les morceaux massifs.
225
Il est aussi fonction de la température de palier de la pyrolyse qui est le paramètre le
plus déterminant. En élevant la température, le rendement diminue.
La vitesse de chauffe est aussi importante que la température finale pour l’obtention de
charbon. Une vitesse élevée réduit le rendement.
Le rendement en jus pyroligneux pour la biomasse d’origine forestière est environ à 50
%, tandis que celui des gaz est entre 14 et 32%. Le Rendement en gaz est élevé quand la
température est au dessus de 700°C.
Qualité du charbon
La température de pyrolyse représente le paramètre prépondérant pour le rendement en
charbon et les caractéristiques du charbon (teneurs en matières volatiles et en carbone fixe).
La qualité de charbon est fonction de la température étant donné que le taux de carbone fixe
augmente avec la température mais il faut en même temps tenir compte de la diminution de la
masse de charbon obtenue pour des raisons économiques. Le taux de matières volatiles qui
sont souvent sources d’odeur et de dégagement de fumée diminue en augmentant la
température de pyrolyse. Le pouvoir calorifique des charbons augmente avec la température.
Gaz
Les sous produits forestiers pyrolysés à une température proche de 700°C produisent le
plus de gaz combustible (mélange de H2, CO et de méthane CH4).
Entre 400°C et 500°C le dégagement de dioxyde de Carbone est le plus accentué. La
température dans les meules traditionnels est moins de 500°C, l’émission de GES dans ces
meules artisanales de fabrication de charbon sans récupération de gaz et de jus est donc très
polluant pour l‘environnement et que l’on perd en même temps de l’énergie dans
l‘atmosphère.
La pyrolyse des sous produits agricoles comme la balle de riz permet également de
récupérer et d’utiliser une quantité non négligeable de gaz combustibles.
Dans les réacteurs pilotes à vis, étant donné leur taille et l‘impossibilité de fermer
totalement (hermétiquement) surtout pendant l’alimentation, on constate la présence d’azote
du sûrement à l’infiltration d’un peu d’air. D’ailleurs on n’utilise pas directement les gaz de
ce type de réacteurs mais on procède plutôt à une gazéification avec vapeur d‘eau des produits
carbonés obtenus.
Type de réacteur
Les meules traditionnelles sont à faible rendement (1/7e selon la FAO) [61], et polluants
par émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Les gaz ne sont pas récupérés.
226
Les fours « cornu » à chauffage externe permettent d’augmenter le rendement de
charbon à une température variant entre 400 et 600 °C et à une pression atmosphérique. On
arrive à avoir à peu près 30%. La qualité des charbons est la meilleure en prolongeant le
temps de séjour, de plus de 6h, en four « cornu ». Le taux de Carbone fixe est de plus de 90%.
Le rendement et la qualité des charbons ne sont pas améliorés dans un four tubulaire
surtout quand la vitesse de chauffe est élevée, mais le rendement en jus pyroligneux et en gaz
augmentent. Ce type de réacteur est le mieux adapté pour des projets de cogénération, de
gazéification et ainsi que pour la récupération et l’utilisation des composantes de jus
pyroligneux.
Ces travaux ont permis d’avoir des données sur les matières premières d’origine
malgache pyrolysées sur des fours « cornu » et tubulaires.
227
CHAPITRE V : ETUDE ÉCONOMIQUE DE LA
FABRICATION DE CHARBON DE SUBSTITUTION
POUR L’APPROVISIONNEMENT DE LA VILLE
D’ANTANANARIVO .
228
5.1- GÉNÉRALITÉS SUR LES CHARBONS DE SUBSTITUTION
Les sous produits agricoles et forestiers de faible granulométrie de Madagascar en
particulier les sciures, les copeaux et les balles de riz ceux mentionnés ci- dessus peuvent être
utilisés comme charbon de substitution, ils ont la qualité requise pour une utilisation
domestique dans les ménages néanmoins un procédé de densification [45] doit être proposé
pour leur conditionnement, leur transport et leur commercialisation
Les jus pyroligneux, du fait de l’instabilité de leur comportement et de leur caractère
corrosif peut être réinjecté avec d’autres combustibles dans des chaudières industrielles ou
être utilisés comme liant des combustibles de substitution [89].
Des tests de combustion ont été réalisés en vue de l’utilisation de ces sous produits
comme charbon commercialisable. Les courbes de perte de masse durant la combustion sont
représentées en Annexe XXII, pour la balle de riz, l’herbe hyparrhénia et les rafles de maïs.
5.2 - JUSTIFICATION DE L’ÉTUDE ÉCONOMIQUE
Dans le faritany d’Antananarivo, l’utilisation du Charbon de Bois atteint 31,8% en 2002
(tableau 5.1 ). Dans la ville même d’Antananarivo, plus de 65,6% utilisent le charbon. Une
recherche de solution s’impose pour l’approvisionnement en Charbon de Bois de la ville sans
surexploiter les plantations forestières environnantes. La mise en place du projet d’installation
d’unité de carbonisation dans la région de Mangoro est envisagée.
Tableau 5.1 : Répartition des principales sources d'énergies par faritany (unité %)
Antananarivo Fianarantsoa Toamasina Mahajanga Toliary Antsiranana Total Mada
Bois ramassés
56,7 83 75,8 74,7 68,3 82,1 71
Bois achetés
7,5 4,8 9,5 8,2 17,9 2,7 8,6
Charbon 31,8 11,1 12,7 15,1 13,4 12,6 18,2 Gaz 2,1 0,1 0,4 0,7 0,4 0,4 0,9 Electricité 0,3 0,2 0,1 0 0 0 0,1 Pétrole 0,8 0,7 1 0,6 0 1,9 0,7 Autres 0,9 0,2 0,5 0,6 0 0,4 0,5
Source : INSTAT, enquête prioritaire
229
5.3 - ANALYSE ECONOMIQUE
Ce chapitre présente l’étude technico-économique d’un projet d’installation d’une unité
de production de charbon de substitution pour l’approvisionnement de la ville
d’Antananarivo. L’installation d’une unité de production de charbon de substitution a un
impact sur la préservation de l’environnement car la valorisation des sous-produits inutilisés
avec leur forte contribution à la pollution des alentours des exploitations forestières et ou
agricoles comme à l’effet de serre, se traduira par une limitation des nuisances
environnementales correspondantes et par la création d’activités génératrices de revenus.
L’unité de production de charbon de substitution est envisagée d’être installée dans la zone
environnante des industries de bois d’Antsirinala (région Mangoro) en vue d’approvisionner
Antananarivo situé à environ 70 Km, en briquettes de charbon de substitution. Cette région a
fait l’objet d’une étude de cas de la faisabilité de la valorisation de sous produits forestiers de
faible granulométrie (Chapitre I et Annexe III).
Antananarivo, capitale de Madagascar a environ 1 500 000 millions d’habitants
permanents et peut être environ 1 million de non permanents. La monnaie locale est l’Ariary.
Le taux de change est de 1€ pour 2698,19 Ariary en 2007. L’étude comporte plusieurs volets :
• Etude des besoins et du marché du charbon ;
• Identification, disponibilité et mobilisation de la matière première destinée à
approvisionner l’unité de carbonisation ;
• Coût de la production du charbon de substitution.
• La commercialisation du produit
5.3.1 - Etude des besoins et du marché
Les concurrents dans le secteur de l’énergie domestique sont :
• Les opérateurs dans le domaine du charbon de bois.
• Les Pétroliers VITOGAZ, TOTAL, GALANA et HANDIGAZ, fournisseurs en gaz de
ville.
• La JIRAMA, société producteur et distributeur d’énergie électrique.
• Les paysans/artisans encadrés par l’ONG ANAE produisent des briquettes de charbon
230
de substitution mais à de très faible quantité et seulement à titre démonstratif. Leurs
produits sont quasiment inconnus par la population et ne présentent aucune part
significative de marché.
Volume d’utilisation et d’importations actuelles en matière d’énergie
Le bilan énergétique de Madagascar est représenté en Annexe II.
Volume du marché:
D’après les données recueillies au sein du ministère de l’énergie et des mines, la ville
d’Antananarivo consomme environ 413 826 t de charbon de bois par an.
Population cible
A part une minorité qui utilise le gaz, les ménages malgaches en particulier celles
d’Antananarivo utilisent le charbon pour leurs besoins en énergie domestique. Le coût d’une
bouteille de gaz de ville de 12,5 Kg est de 42000 Ariary (soit 3360 Ariary/Kg). En moyenne,
une famille de 5 personnes (moyenne à Antananarivo) utilise une bouteille de 12,5Kg par
mois. L’électricité de part son coût élevé n’est pratiquement pas utilisé par la population pour
la cuisson et le chauffage. Le coût du KWh est de 0,08 € (en prenant le plus faible coût
suivant les différentes tranches de puissance d’utilisation). Un petit réchaud a pour puissance
de consommation de 3 à 4,5 KW ce qui correspond à 9 à 13,5 KWh pour une utilisation
journalière en cuisson (3h/jour). Les utilisateurs de bois de chauffe ne sont pas ciblés par le
projet étant donné qu’ils sont pour la plupart situés au périphérique de la ville et qu’ils ne sont
pas en aucun cas consommateurs mais vivent de cueillette de brindilles et de branchage et de
part leur moyen n’ont pas la possibilité d’acheter les briquettes de substitution.
Un 1€ correspond à 2698,19 Ariary (2005-2006)
Tableau 5.2 : comparaison des prix de chaque combustible
Coût unitaire
(Ariary/€)
Coût journalier
(Ariary/€)
Coût mensuel
(Ariary/€)
Gaz de ville 3360
/Kg
1,2 /Kg 1400 0,51 42 000 15,57
Electricité 210/Kwh 0,08 /Kwh 1890 0,7 56 700 21,01
Charbon de
bois
300 /Kg 0,11 /Kg 300 0,11 9 000 3,34
5.3.2 Origine et coût des matières premières
Les scieries en général et les industries du bois à ANTSIRINALA en particulier
231
cherchent à se débarrasser de leurs sciures et copeaux et peuvent même prendre en charge le
coût de transport des matières premières jusqu’au lieu de carbonisation (lui-même à
proximité). On estime donc que les coûts des matières premières sont nuls dans un premier
temps et estimés à 0,040€ après. Les sciures et les copeaux constituent la matière première à
carboniser. Trois grandes sociétés peuvent en fournir 312 m3 par jour (voir Annexe). La
plupart des essences utilisée est le pinus keshya dont les caractéristiques étaient étudiées dans
les chapitres précédents. Les eucalyptus robusta représentent seulement 10% des déchets. Les
résultats obtenus au cours de cette étude (chapitre V) ayant montré que dans des conditions
opératoires bien définies, la sciure de bois de pinus keshya et d’eucalyptus robusta présente
une bonne aptitude à la production de charbons de substitution.
5.4 COÛT DE PRODUCTION DES CHARBONS
5.4.1 L’unité de production
Dans le cas de Madagascar et étant donné le prix très faible du charbon, Il est
indispensable d’utiliser une technologie de carbonisation plus simple et moins coûteux,
même au dépend du rendement de carbonisation et de la qualité d’utilisation des produits
(pouvoir calorifique élevé). L’essentiel est de réduire la déforestation et d’apporter des
solutions d’appoint aux problèmes chroniques de la dégradation de l’environnement.
Le carbonisateur « cornue » à utilisation de gaz chaux, de l’ONG PRONATURA a fait
l’objet d’étude et d’essais dans cette région. Le CNRIT, le CIRAD, l’ONG PRONATURA et
la société d’exploitation forestière « FANALAMANGA » ont concouru à la réalisation de ces
tests d’essais et d’étude d’implantation concluants dans cette région. L’électricité et l’eau sont
présentes dans cette région d’autant plus que l’unité de production de briquettes est à
implanter aux alentours d’une des sociétés d’exploitation forestière.
Dimensionnement des carbonisateurs
312m3 de sciures et copeaux sont disponibles par jour ouvrable. En utilisant par mesure
de sécurité 60% de ces matières premières, pour 265 jours de travail annuel (voir tableau V-
1), le volume de matières premières à carboniser est de 49 608 m3. Dans les conditions
d’entreposage actuelles la sciure et les copeaux sont à 20% d’humidité. La densité de la sciure
de pinus keshya est de 0,450 à 550, ce qui permet d’en disposer au moins 18 603 t. A 0%
d’humidité ce volume correspond à 15 502t de matières sèches.
Tableau 5.3 : Détermination du nombre de jours de travail annuel
232
Nombre de jours dans l’année 365
Nombre de jours fériés 9
Dimanche 52
Nombre annuel de jours ouvrables 304
Congé 4 semaines 28
Nombre annuel de jours de fonctionnement 276
Permissions 1/mois 11
Nombre annuel de jours de travail par employé 265
Le carbonisateur de Pro-Natura est un « cornu » à lit continu, à vis. Une trémie
d'alimentation se trouve à l’arrière du cornu. La biomasse est donc introduite à l'arrière de la
machine et sera ensuite recueillie sous forme de charbon à l'avant. La fumée dégagée lors de
la phase de pyrolyse de la biomasse est incinérée et réinjectée dans la chambre de combustion
contribuant de la sorte, à l’augmentetion de l'efficacité énergétique du procédé, et à la
réduction de l'émission des gaz à effet de serre rejetés dans l'atmosphère. L’allumage et la
phase de chauffage sont effectuées par un brûleur à gas oil. 8 l de carburant est nécessaire par
jour.
La dimension extérieure de l'équipement est de 4 m de long, 2,5 m de large et 2 m de
haut sans la cheminée. La cornue a un cubage d'environ 1 m³, mais elle a une capacité de
production de 1,2 t par cycle de 3 heures pour les sciures étant donné qu'elle fonctionne d'une
manière continue.. Trois enfournements peuvent donc se faire par jour. La production
annuelle est de 954t.
Trois carbonisateurs sont nécessaires pour carboniser les matières sèches si le
rendement de carbonisation est de 20% : pour 15 502 t de biomasse avec un taux de
carbonisation à 20%, il faut 3,2 carbonisateurs.
Description
Une presse de fabrication artisanale est adaptée à ce projet. Le CNRIT peut concevoir et
fabriquer la presse et la moule pour le compactage (utilisées durant les études et essais du
carbonisateur Pro-Natura). Les fines et paillettes pulvérulentes sont mélangées avec des
fécules de manioc pour plus de cohésion. L’objectif étant commercial il ne faut pas courir le
risque de décevoir les clients par l’effritement des produits pendant les différentes étapes de
manipulations et le transport.
233
Les fines ou paillettes de charbon pulvérulents obtenues à partir des sciures et des
copeaux de rabotage pressées et compactées sont transformées en briquettes cylindriques de
diamètre 35 mm, et de 50 mm de long pesant entre 20 et 30g.
Elles sont vendues en sachets de 1Kg (contenant environ 30 briquettes.) et en sachets
de 25Kg
Un sachet de 1 Kg de briquettes suffit pour 3 cuissons de plus d’un kilogramme de riz et
d’un mets d’accompagnement, ce qui représente les besoins journaliers en énergie
domestique d’une famille moyenne malgache.
Force du produit :
Sa qualité non salissante est due au compactage et à la présence de liants.
Adaptabilité à tous les foyers à charbon (traditionnel ou amélioré) : de forme régulière et
homogène
Facilité d’utilisation grâce à un mode d’emploi imprimé sur l’emballage.
Facilité de gestion de chaleur pour chaque cuisson grâce à la constance du rendement
calorifique de chaque briquette.
Son avantage écologique relatif au fait qu’il provient de la valorisation de déchets forestiers.
Faiblesse du produit :
Existence de barrière socioculturelle et psychologique relative au rapport taille/rendement
thermique (les briquettes paraissent trop petites et peu nombreux pour pouvoir cuire 1 Kg
de riz et de mets par la suite)
Dans les cas où par humidité, il y a une difficulté d’allumage, des morceaux de bois
résineux ramassés ou achetés (0,007€ le paquet) sont utilisés. (Même cas pour l’allumage des
charbons de bois).
Volume de production envisagé
Pour la première année d’implantation, La production de fines de charbon est de 2 862 t,
avec un ajout de 10% de fécules de manioc, la production en briquettes de charbon est de
3148,2t ce qui représente seulement 0,8% des besoins de la capitale en charbon. Etant donné
que le marché est encore large, cette initiative est donc reproductible pour les petites
industries du bois des environs d’Antananarivo, ainsi que pour l’utilisation dans d’autres
endroits, d’autres types de matières premières comme la balle de riz, les coques d’arachides…
Les responsables de l’unité de carbonisation entameront progressivement des
procédures d’extension de ses productions et de service.
Tableau 5.4 : Liste des Equipements :
234
Dénomination Nombre Localisation
Bâtiment & Génie civil 2Hangars + 2 Magasins Antsirinala et
Antananarivo
Presses et moules 6 Antsirinala
Fours « cornue » de carbonisation 3 Antsirinala
Matériel de transport (Camion) 1 Antsirinala
Brouettes 10 Antsirinala et
Antananarivo
Balances 10 Antsirinala et
Antananarivo
Matériels informatiques multimédia 1 Antananarivo
Matériels et mobiliers de bureau Antananarivo
Récipients Antsirinala
Petits matériels et outillages* Antsirinala
Divers Antsirinala et
Antananarivo
Personnel
Nous prenons en compte non seulement le personnel travaillant sur le site, depuis le
déchargement des sciures et copeaux jusqu’à la mise sur camion des charbons ainsi que
l’encadrement administratif et financier mais aussi celui assurant la vente de charbon.
Le directeur est le premier responsable de l’unité de carbonisation.
1 Contremaître est chargé de la production : Il est le responsable de la bonne marche de
l’approvisionnement, de la partie carbonisation et de la partie pressage et compactage. Dans
ses taches, il a à ses ordres :
1 chauffeur et 2 manœuvres pour l’acheminement des matières premières sur le lieu de
transformation et pour l’acheminement des charbons vers Antananarivo.
3 techniciens qui assurent le bon fonctionnement des carbonisateurs.
6 aides manœuvres chargés du compactage et du pressage qui travaillent sur chaque
ensemble presse et moule.
Un gardien qui assure la sécurité du site jour et nuit.
Livrés à Antananarivo les charbons sont entreposés dans un hangar. Un commercial
assure la vente des produits. Un secrétaire comptable se charge des comptes financiers et du
bon déroulement de la partie administrative. Un gardien assure la sécurité du hangar et du
235
magasin qui est en même temps le bureau à Antananarivo.
Tableau 5.4 : Personnel de l’unité de carbonisation
Stockage et déchargement de sciures et copeaux et
transport de charbon vers Antananarivo
1 chauffeur et 2 aides manœuvres
Responsable de carbonisation 1 Contremaître
Carbonisateurs 3 techniciens
Pressage et compactage 6 aides manœuvres
Gardien à Antsirinala et à Antananarivo 2 gardiens manœuvres
Encadrement et administration 1 secrétaire comptable
Vente 1 vendeur
Gestion 1 Directeur
Total 18 personnes
5.4.2 Evaluation des coûts (en Ariary et en €)
a) Investissements
• Génie civil -Bâtiments
Sur le lieu de production : le hangar d’entreposage des sciures et copeaux et des produits finis
est de 20x20m.
Un bâtiment de 5x6m sert de magasin et de bureau.
• Lieu de vente :
Un hangar de 10x10m pour la vente de briquettes, et un bureau de 5x6m
Le tableau 5.4 récapitule l’investissement en bâtiment et génie civil
Tableau 5.5 Investissement en bâtiment et Génie civil
Dénomination Prix Unitaire Nombre
(m²)
Coût total
(Ariary/€) (Ariary/€)
Hangar de
production
50 000 18,53 400 20 000 000 7 412,38
Magasin de
production
100 000 37,06 30 3 000 000 1 111,86
Hangar de
vente
100 000 37,06 100 10 000 000 3 706,19
Bureau 200 000 74,12 30 6 000 000 2 223,71
Total 39 000 000 14 454,13
236
• Les Réacteurs
Le prix d’un carbonisateur donné par les experts du ProNatura lors de leur passage à
Madagascar était de 100 000 000 Fmg c'est-à-dire environ 20 000 000 Ariary ou 7 412,37€.
En tenant compte des droits de douane et des frets, le coût d’un carbonisateur est de
40 000 000 Ariary ou 14824,75€.
Le prix total des trois réacteurs est donc de 120 000 000 Ariary ou 44 474,25 €
Presses et moules :
Il faut 6 ensembles de presses et moules fabriqués par le CNRIT. Sur la base des prix des
matériaux, des équipements et des services sur le marché malgache le prix d’un ensemble
presses et moules matières est de 1 500 000 Ariary ou 555,93 €, ce qui fait au total 3335,57 €.
Matériel roulant :
Les matériels roulants sont toujours achetés à prix d’occasion à Madagascar, le prix d’un
camion de 36t est sur le marché local de 50 000 000 Ariary ou 18 530,94 €
Brouettes et balances :
Les brouettes coûtent à Antananarivo environ 30 000 Ariary, 11,12 € et les balances 60 000
Ariary ou 22,24 €. Au total, leur coût serait de : 900 000 Ariary ou 333,6 €
• Autres équipements
Les matériels informatiques et communication sont de 5 000 000 Ariary ou 1853,09€.
Les divers petits outillages, récipients et matériels de bureau sont estimés à 10 000 000
Ariary ou 3706,18€
Tableau 5.6 : Récapitulation des investissements
Dénomination Nombre Coût (Ariary) Coût (€)
1. Bâtiment & Génie
civil
2Hangars + 2
Magasins
39 000 000 14 454,13
2. Presses et moules 6 9 000 000 3 335,57
3. Fours « cornue » de
carbonisation
3 120 000 000 4 4474,00
4. Matériel de transport
(Camion)
1 50 000 000 18 530,94
5. Divers petits outillages
et récipients
forfait 10 000 000 3 706,18
237
6. Balances et brouettes 7 900 000 333,6
7. Matériels informatiques
multimédia et
communication
1 5 000 000 1 853,09
Total 233 900 000 86 687,51
TOTAL investissements : 233 900 000 Ariary ou 86 687,51 €
• Matières premières
Les hypothèses prises au début sont basées sur la gratuité des matières premières mais on va
intégrer le prix au fur et à mesure (50 Ariary) :
Le liant utilisé est la fécule de Manioc. L’approvisionnement se fait à partir d’une féculerie
d’une localité à proximité du site d’implantation (30km). Pour une production journalière de
10,8 t de fine de charbon, le besoin en fécule est de 1,08t.
Le besoin annuel est de 286,2t de fécule. Pour l’obtenir il faut acheter 28,6 t farine de manioc.
A 800 000 Ariary ou 296,48€ le prix d’une tonne de farine, la dépense est de 22 896 000
Ariary ou 8 485,68€.
• Carburant
Le camion approvisionnera le marché tous les 3,3 jours étant donné que sa capacité est de 36t
la production journalière étant environ 10,8 t de produits finis.
Un aller et retour à Antananarivo situé à 70 Km pour une consommation de 20l de gas oil au
100km coûte 1956,87 € dans l’année, à raison de 80 voyages (tous les 3,3 jours).
Le voyage pour l’approvisionnement en farine de manioc se fait 8 fois par an (à 30 km), la
dépense annuelle est donc 78,27€.
Les trois carbonisateurs dépensent environ 5 185,70€ pour les 8l nécessaire à l’allumage et au
chauffage par jour d’un carbonisateur.
Le coût unitaire du gas oil intègre le coût de lubrifiant.
Tableau 5.7 : dépenses en carburant
Dénomination
Distance
(Km) Nombre
Cons
/Unité
Cons
Totale
Nombre
Annuel
Coût
unitaire
Coût total
(Ariary) Coût (€)
A/R Tana 150 1 0,2 30 80 2 200 5 280 000 1 956,87
A/R Marovitsika 60 1 0,2 12 8 2 200 211 200 78,27
Carbonisateur 1 3 8 24 265 2 200 13 992 000 5 185,70
Total 19 483 200 7 220,84
238
• Eau et Electricité
Eau
La localité d’exploitation dispose de connexion en eau avec l’industrie d’exploitation voisine.
L’eau est indispensable car elle entre dans le processus de production pour la dilution des
liants ainsi que pour le nettoyage des locaux et ustensiles et pour l'hygiène des ouvriers. Elle
représente aussi une assurance contre les incendies.
Pour le processus de fabrication :
10,8t de fines de charbon a besoin de 1,08t de liant, or l’eau représente 90%. Nous ajoutons
environ 0,5 m3 par jour pour les besoins divers.
En comptant les besoins des ouvriers pour le nettoyage et le sanitaire, une quantité journalière
de 1,5d’eau est nécessaire, ce qui fait 397,5 m3 par an.
Le tarif de la JIRAMA pour 1m3 d’eau est de 710 Ariary/m3
La dépense annuelle en eau est donc 282 225 Ariary ou 104,59 €
Energie électrique
Les moteurs des carbonisateurs tournent 9h par jour. Avec une puissance de 4,5KW,
l’énergie consommée est de 40,5 KWh. La dépense en énergie électrique est de 2 253 825
Ariary ou 835,3€ par an, ce qui fait 6 761 475 Ariary ou 2505,93€ pour les trois moteurs.
Pour l’éclairage des deux sites, nous estimons qu’il y a 10 points lumineux de 0,1KW. La
dépense énergétique annuelle est de 55 650 Ariary ou 20,62€.
Au total la dépense en énergie électrique est de 6 817 125 Ariary ou 2526,25€
Emballage et publicité
L’emballage sera assuré par un fournisseur qui livre périodiquement les sachets portant
les modes d'emploi, le nom du produit et le logo de l'entreprise avec son adresse.
Le scellage se ferait à l'usine.
Il y aura deux types d'emballages. Les 2/3 de la production sont vendus dans des sacs de
25Kg.
Sachet de 1 Kg (40 Ariary par pièce)
Le coût annuel est de 3 148 000 x 0,25 = 5 036 800 Ariary ou 1866,73€
Sac de 25Kg (80 Ariary par pièce)
Le coût annuel est de 3 148 000*0,75/25 = 94 440 pièces x 80 = 7 555 200 Ariary ou 2 800€
La dépense annuelle totale en emballage est de : 12 591 732 Ariary ou 4 666,73€
Fonctionnement
COUTS DE FONCTIONNEMENT
239
Salaires
Le coût relatif au salaire sur 12 mois toutes charges comprises est représenté au tableau V-8.
Tableau 5.8 Dépenses en salaires
Poste Nombre Salaire/mois
(Ariary/€)
TOTAL/mois
(Ariary/€)
TOTAL /an (Ariary/€)
Manœuvres
ou aides
8 80 000 25,94 640 000 207,52 7 680 000 2490,24
gardien 2 100 000 33,35 200 000 66,7 2 400 000 800,4
Chauffeur 1 130 000 44,47 130 000 44,47 1 560 000 533,64
Secrétaire
comptable
1 110 000 37,06 110 000 37,06 1 320 000 444,72
Techniciens 3 160 000 55,59 480 000 166,77 5 760 000 2001,24
Commercial 1 160 000 55,59 160 000 55,59 1 920 000 667,08
1
Contremaître
1 170 000 59,29 170 000 59,29 2 040 000 711,48
Directeur 1 220 000 74,12 220 000 74,12 2 640 000 889,44
TOTAL 18 2 110 000 711,52 25 320 000 8538,24
5.4.3 - Mode de commercialisation
Les briquettes sont de forme ronde de 3,5cm de diamètre et de 5cm de longueur. Chaque
cuisson nécessite huit à dix briquettes.
Les produits seront vendus en sachet de 1 Kg (250 Ariary au consommateur) et en sac de
25Kg (6 250 Ariary au consommateur) dont l‘emballage contient des informations sur le
mode d’emploi et le logo de l’unité de production.
Les commerçants/ distributeurs de charbon de bois représentent les points de vente cibles
mais le produit devrait se vendre aussi bien dans les supermarchés et les épiceries. De plus, le
bureau de liaison dans la ville d’Antananarivo assure la coordination et la commercialisation.
a) Disposition prise pour la protection de l’environnement :
Eaux résiduaires & émanation atmosphérique : la technique utilisée tient compte de la
protection de l’environnement étant donné que le gaz chaud est recyclé avant d’être évacué
dan l’atmosphère.
Nuisance sonore : l’usine ne se trouve pas à l’intérieur d’un village et l’hangar est muni
de clôture.
240
Déchet et résidu solides : il n’y a pratiquement pas de déchets ou de résidu solide. Les fines
de charbons sont recueillies pour être agglomérées.
b) Organigramme et composition de l’effectif :
Dépendant des bailleurs de fond ou des organismes créditeurs, un conseil
d’administration peut être nommé. La composition de l’effectif et l’organigramme de l’unité
de production et de vente de charbon de substitution sont représentés sur la figure V- 2
Figure 5.2 organigramme et effectif de l’unité de production de charbon de substitution
5.4.4 Les Charges sociale (OSTIE, CNAPS)
L’entreprise dépense 15% par an pour les charges sociales (versées à l’OSTIE et à la
CNAPS). Les salaires du personnel sont déjà majorés de 15%.
a) Programme de formation du personnel et de la main d’œuvre :
Il est prévu de procéder à la formation des ouvriers et des manœuvres avant de démarrer la
production. Les frais de recrutement de formateurs sont placés dans la rubrique « frais
d’établissement ».
Les divers frais relatifs à la gestion et à l’administration sont :
Les frais de dossier d’installation (droit de création d’entreprise et les frais de formation du
personnel) sont de 3 000 000 Ariary ou 1111,85 €
Les frais de gestion et d’entretien : 2 000 000 Ariary ou 741,23€
Les frais de mission pour les déplacements entre les deux sites et les frais pour la promotion :
Conseil d’administration
Directeur Gérant
Contremaître :
Chef Technicien
Technicien 1 Technicien 3 Technicien 2
Manœuvre1
Manœuvre 2 Manœuvre 5
Manœuvre 6
Manœuvre 3
Manœuvre 4
Agent
Commercial
Secrétaire
Comptable
Chauffeur
Manœuvre 7 Manœuvre 8
Gardien 1 Gardien 2
Site de production : Antsirinala
Lieu de vente :
Antananarivo
241
3 000 000 Ariary ou 1111,85€
Le coût de production d’un kilogramme de produit est de 47,35 Ariary ou 0,0175€
242
Tableau 5.9 : Frais d’amortissement (en Ariary)
Désignation Valeur
initiale
Taux
2 007 2 008 2 009 20 01 2 011
Frais
d’installation
3 000 000,0 0,10 300 000,00 270 000,00 243 000,00 218 700,0 196 830,00
Frais de
gestion
et d’entretien
2 000 000,0 0,1 200 000,00 180 000,00 162 000,00 145 800,00 131 220,00
Frais de
promotion
3 000 000,0 0,10 300 000,00 270 000,00 243 000,00 218 700,00 196 830,00
Bâtiment &
génie civil
39 000 000,0 0,05 1 950 000,00 1 852 500,00 1 759 875,0 1 671 881,3 1 588 287,2
Presses et
moules
50 000 000,0 0,10 5 000 000,00 4 500 000,00 4 050 000,0 3 645 000,0 3 280 500,0
Fours de
carbonisation
120 000 000 0,10 12 000 000,0 10 800 000,0 9 720 000,0 8 748 000,0 7 873 200,0
Matériel de
transport
(Camion
50 000 000,0 0,25 12 500 000,0 9 375 000,00 7 031 250,0 5 273 437,5 3 955 078,1
Brouettes et
balances
25 000 000,0 0,25 6 250 000,00 4 687 500,00 3 515 625,0 2 636 718,7 1 977 539,1
Matériel
informatiques
5 000 000,0 0,20 1 000 000,00 800 000,00 640 000,00 512 000,0 409 600,00
Récipients,
petits
matériels et
outillages et
divers
10 000 000,0 0,10 1 000 000,00 900 000,00 810 000,00 729 000,00 656 100,00
Total
Amortissement
307 000 000 40 502 007,0 33 637 008,0 28 176 759 23 819 248 20 267 195
243
Tableau 5.10 Cout de production par unité de produit
DESIGNATIIONS Ariary Euro Bailleurs Observation
Matières premières
- Sciures et copeaux 0 0 0 Ariary
- liant 22 896 000 8 485,68
Total Matière premières 22 896 000 8 485,68 Investisseur
Combustibles & lubrifiant 19 483 200 7 220,84
Eau et Electricité 6 817 125 2 526,25 210 Ariary/kwh
710 Ariary/m3/j
Emballage et publicité 12 591 732 4 666,73
Total consommables 60 196 325 22 309,89 Investisseur
Personnel 21 522 000 7 976,45
Total Personnel 21 522 000 7 976,45
Déplacement & mission 1 500 000 555,92
Gestion et Entretien 2 000 000 741,23
Total Charges intermédiaires 25 02 2000 9 273,62 Promoteur Apport
personnel
Amortissement 40 502 007 15 010,80
Charges du personnel 3 798 000 1 407,61
Total Charges sociales 44 300 007 16 418,41 Investisseur Prêt
Frais d’installation 3 000 000 1 111,85
Promotion, 3 000 000 1 111,85
Total Charges exceptionnelles 6 000 000 2 223,60 Promoteur Apport
personnel
Sous total2 (fond de roulement) 135 518 332 50 225,52
Coût par unité de produit (/Kg) 47,35 0,0175 2862000
Kg/an
Soit 47,35 Ariary pour un sachet de 1 Kg de charbon
5.11 : Fond de roulement initial ( premier mois) DESIGNATIIONS Ariary Euro Bailleurs Observatio n
-Biomasses 0 Pour 3 mois
-liant (3 mois) 2 289 600
Total Matière premières 2 289 600 848,56
244
Investisseu
r
Combustibles & lubrifiant 487 050
Electricité et électricité 568 093 à 210ariary/kwh et
710riary/m3
Emballage et publicité (3 mois) 3 147 934
Total consommables
Investisseu
r
Personnel 2 110 000
Total Personnel 2 110 000
Frais généraux directs 3 000 000
Frais divers de gestion et
entretien
200 000 Communication,
consommable
Amortissement 3 375 167
Total Charges 6 575 167 Investissem
ent
Apport personnel
Promotion, déplacement &
mission
450 000
Total Charges exceptionnelles 450 000 Promoteur Apport personnel
Sous total2
(fond de roulement)
15 627 844 5 791,97
CPUP 48,23 0,0178
5.5 - LE FINANCEMENT
Tableau 5.12 : Besoins en Financement
Investissement 307 000 000 113 779,8
Fonds de roulement 15 627 844 5 791,97
TOTAL 322 627 844 119 571,95
245
Tableau 5.13 : Plan de financement de l’entreprise Capital 48 897 725 18 122,24 promoteur Apport en capital
Apport en compte courant 15 627 844 5 791,97 promoteur Apport en compte
Courant
Subvention/ Prêt 258 102 275 95 657,56 investisseur Prêt Banque ou Bailleur
Tableau 5.14 : Tableau de remboursement (en Ariary)
N°_ Date Montant
dû
Interêts
24%
Principal Reste à
payer
Versement Bailleurs
1 Decembre-
A1
258 102 275 258 102 275 Investisseur
2 Decembre-
A2
354 260 004 61 944546 100 000 000 192 315 458 161 944 000 Investisseur
3 Decembre-
A3
192 315 458 46 155 709 100 000 000 46 159 748 146 155 709 Investisseur
4 Decembre-
A4
46 159 748 11 078 339,5 57 238 087 - 57 238 087 Investisseur
Tableau 5.15 : Conditions de crédit (en Ariary/€):
Montant (en ariary/€) 258 1002 275 95 657,56
Taux d'intérêts annuel max 24%
Echéances : 4 ans
Nombre de payement par an: 1
Date de premier payement : Année 1
Tableau 5.16 : Compte prévisionnel d’exploitation pour cinq (5) ans
DESIGNATI
ON
A1 A2 A3 A4 A5
A . Chiffre
d'affaire
(2, 862.106Kg
x250Ariary).
715 500 000,0 729 810 000,0 744 406 200,00 759 294 324,00 774 480 210,48
246
B.
Consommation
( Achat +
variation des
stocks
matières
premières)
22 896 000,0 22 896 000,0 22 896 000,00 22 896 000,00 22 896 000,00
C. A - B =
Marge brute %
du chiffre
d'affaires
692 604 000,0 706914 000,0 721 510 200,00 736 398 324,00 751 584 210,48
D. Fournitures
et services,
Transport et
déplacements,
Frais divers de
gestion
35 800 005,0 35 800 005,0 35 800 005,00 35 800 006,00 35 800 006,00
E.C-D =
Valeur ajoutée
% du chiffre
d'affaires
656 803 995,0 671 113 995,0 685 710 195,00 700 598 318,00 715 784 204,48
F. Autres
dépenses
d'exploitation,
Frais de
personnels,
Impôts et taxes
25 320 000,0 27 852 000,0 30 637 200,00 33 700 920,00 37 071 012,00
G. E-F=
Excédent brut
d'exploitation
% du chiffre
d'affaires
631 483 995,0 643 261 995,0 655 072 995,00 666 897 398,00 678 713 192,48
H. Dotation
aux
40 502 007,0 33 637 008,0 28 176 759,00 23 819 247,50 20 267 195,40
247
amortissement
s
I. G-H =
Résultat
d'exploitation
% au chiffre
d'affaires
590 981 988,0 609 624 987,0 626 896 236,00 643 078 150,50 658 445 997,08
J. Frais
financiers
0,0 61 944 546 46 155 709,00 11 078 339,50 0,00
K. I-J =
Résultat
d'exploitation
590 981 988,0 547 680 441,0 580 740 527,00 631 999 811,00 658 445 997,08
L. Impôt sur
les bénéfices
(IBS inclus
35%)
206 843 695,8 191 688 154,4 203 259 184,45 221 199 933,85 230 456 098,98
M. K-L
=Résultat net
% au chiffre
d'affaires
384 138 292,2 355 992 286,6 377 481 342,55 410 799 877,15 427 989 898,10
N. M-H
=Cash-Flow %
au chiffre
d'affaires
343 636 285,2 322 355 278,6 349 304 583,55 386 980 629,65 407 722 702,70
CAF-Capacité
d'autofinance-
ment. Résultat
net +
Amortissement
424 640 299,2 389 629 294,6 405 658 101,55 434 619 124,65 448 257 093,50
5.6 - RECAPITULATIF
248
Les sciures d’eucalyptus et de pin sont des sous-produits qui trouvent difficilement des
débouchés présentant des volumes accessibles suffisants et ayant fait l’objet de caractérisation
et de tests de carbonisation en laboratoire, ils constituent des matières premières qu’on peut
transformer en charbon de substitution.
A un prix de vente moins cher que celui du charbon traditionnel, on arrive à un CAF de
plus de 400 000 000 d’Ariary ou 148 247,5€. A partir de la troisième année, le promoteur est
bénéficiaire.
L’installation d’une unité de carbonisation est un atout pour le développement de la
région étant donné l’absorption du chômage par l’emploi direct et par les différentes activités
induites.
L’impact environnemental se traduit par la diminution de la pression sur la couverture
forestière (préservation de la forêt non détruite pour la fabrication de charbon en meule).
249
CONCLUSION GENERALE
Ce dernier paragraphe marque la fin de ce travail, mais certainement le début d'autres
études complémentaires qui s'annoncent à la fois prometteuses et captivantes à partir des
résultats énoncés :
Le potentiel énergétique de toutes les biomasses disponibles par région ; en particulier les
sous produits agricoles et forestiers mérite de faire l’objet d’une étude particulière.
• La continuation de l’étude cinétique et le transfert thermique à l’échelle des particules et
pilotes est une voie intarissable pour la science en vue dans le futur d'une meilleure
compréhension des phénomènes : différents modèles peuvent être envisagés par
rapport aux dimensions des réacteurs, aux conditions initiales et des sources.
• L’étude sur les liquides pyroligneux de ces sous produits de Madagascar : leurs
composants chimiques et l’extraction de biocarburant de deuxième et troisième
génération, contribuerait à la préservation de l’Environnement.
• Il est judicieux également d’approfondir les études sur les gaz incondensables par
l’utilisation directe de gaz combustible : hydrogène et monoxyde de carbone ou par la
transformation en liquide par la méthode Fisher-Tropsh. D’ailleurs la gazéification est
aussi une branche de la transformation thermochimique qui mérite un intérêt
particulier des chercheurs.
• Le domaine du Plasma est utilisé dans le dispositif de purification de gaz par rapport
aux goudrons et autres impuretés étant donné que les piles combustibles, les moteurs à
gaz et les groupes électrogènes nécessitent une pureté exceptionnelle du gaz
combustible. Cette branche ouvre la voie à des investigations scientifiques futures.
• Avant cela, il est utile de rappeler les principaux points acquis durant ce travail.
• L’étude bibliographique présentée a montré que la consommation énergétique mondiale
ne cesse d’augmenter. L’utilisation des Energies Nouvelles et Renouvelables est plus
qu’indispensable en particulier la biomasse. Les sous produits agricoles et forestiers
peuvent faire l’objet d’une utilisation rationnelle comme combustible de substitution
et satisfaire une part importante de la consommation nationale d’énergie à
Madagascar.
L'étude de la pyrolyse nous a montré que les produits obtenus sont tributaires de la
matière première, des types de réacteurs et des conditions initiales imposées. Le traitement
thermique aboutit à la production de charbon, de liquide pyroligneux et de gaz susceptible
250
d’être utilisés comme combustible de substitution.
Deux objectifs ont animé cette étude : le premier d'ordre scientifique, était de
déterminer l'influence de la granulométrie, de la température de palier et de la vitesse de
chauffe sur le rendement et la qualité de charbon ainsi que sur le bilan massique de la
pyrolyse. Le transfert thermique est étudié pour confirmer l’état de pyrolyse. Les analyses de
liquide et de gaz ont permis d’élargir les connaissances sur leur composant et leur quantité.
D’un autre côté, d’ordre industriel en vue de transfert de technologie, connaître le
comportement réel des pyrolyseurs, leur rendement et bilan massique et aussi d'étudier la
faisabilité économique d'un tel procédé dans le cas particulier d’une région de Madagascar
dans de bonnes conditions de rentabilité économique.
Ainsi, le réacteur élaboré et conçu localement par le CNRIT reproduit un processus de
pyrolyse avec un premier temps de séchage, ensuite de dévolatilisation et finalement de
formation de bon charbon.
Les charbons de déchets de pinus keshya et d’eucalyptus robusta de Madagascar sont
des charbons de bonne qualité pour une substitution du charbon de bois de forêts naturelles.
Le charbon d’eucalyptus robusta est le plus indiqué comme combustible étant donné sa
qualité et le taux de gaz combustibles en pyrolyse le plus élevé. Le charbon de balle de riz
peut être utilisé comme charbon de substitution de moins bonne qualité avec un rendement
élevé mais le dépôt de cendre aussi est plus élevé.
Cependant la qualité des charbons est liée à la température de pyrolyse qui est le
paramètre prépondérant et à la vitesse de chauffe pour le rendement en charbon et les
caractéristiques du charbon.
L’Analyse de liquide pyroligneux de pinus keshya a permis de connaître certains
composants valorisables.
Les gaz de pyrolyse des sous produits de Madagascar peuvent être utilisés comme
combustible : le méthane qui est un gaz pauvre est utilisable directement pour la cuisson des
alimentations, le monoxyde de Carbone et l’hydrogène par la méthode de Fisher - Tropsh sont
souvent assemblés pour l’obtention d’un combustible plus proche des hydrocarbures fossiles.
Le traitement thermique des déchets en général et en particulier, ceux issus de la
biomasse est un sujet d’actualité dans le cadre du développement durable
251
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260
ANNEXES
261
ANNEXE I
CARTE DE FEUX DE BROUSSE : POINT DE FEUX (ANNEE 2001)
ANNEXE II
Bilan énergétique (2001, 2005, 2008)
Bilan Energétique
Energie primair e Energie secondaire
année : 2001 pétrole charbon hydro bois bagas- balle de Total electri- gaz Essences Jet petrole gas fuel charbon non ener- total TOTAL
brut mineral energie energie Se riz Primaires cite liquefie (ea,sc,et) Fuel lampant oil oil de bois getiques secondaires
Offr
e
Production 0,0 8,0 60,6 3 541,3 32,1 8,5 3 650,6 xxxxx xxxxx Xxxxx Xxxx xxxx xxxx xxxx xxxx xxxxx xxxxxxxx 3 650,6
Importation 320,6 16,8 0,0 0,0 0,0 0,0 337,4 0,0 3,9 51,5 33,1 8,3 214,7 57,1 0,0 9,1 377,7 715,1
Exportation 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,6 0,0 0,0 100,6 100,6
var. stocks/ non utilise 24,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 24,7 0,0 0,1 -2,5 -1,1 0,3 -6,1 0,8 0,0 0,0 -8,6 16,1
offre totale nette 295,9 24,9 60,6 3 541,3 32,1 8,5 3 963,3 0,0 3,8 54,1 34,1 8,0 220,9 -44,2 0,0 9,1 285,7 4 249,0
Tra
nsfo
rmat
ion
Raffineries 294,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 294,6 0,0 4,2 71,4 12,9 30,1 82,2 85,1 0,0 0,0 286,0 8,6
centrales electriques 0,0 0,0 60,6 0,0 0,0 0,0 60,6 71,7 0,0 0,0 0,0 0,0 -56,7 -11,1 0,0 -0,6 3,4 57,3
Autoproducteurs 0,0 0,0 0,0 0,0 4,6 0,0 4,6 6,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -14,6 0,0 0,0 -0,1 -8,7 13,3
Meules 0,0 0,0 0,0 1 273,2 0,0 0,0 1 273,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 352,8 0,0 352,8 920,4
total transfo. 294,6 0,0 60,6 1 273,2 4,6 0,0 1 633,0 77,7 4,2 71,4 12,9 30,1 11,0 74,1 352,8 -0,8 633,4 999,6
cons.propres / pertes 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 16,3 0,7 0,0 0,0 0,0 19,8 8,7 0,0 0,0 45,6 45,6
diff. Statistiques 1,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 0,0 1,7 16,2 1,9 0,7 -9,6 -3,1 0,0 0,0 7,8 9,1
Con
som
mat
ion
transport interieur 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 109,2 22,4 0,0 172,1 0,1 0,0 3,3 307,1 307,1
transport internation. 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 22,7 0,0 4,4 0,0 0,0 0,3 27,5 27,5
indust manu, construc. 0,0 24,9 0,0 74,8 27,6 8,5 135,7 27,4 1,4 0,0 0,0 3,9 41,9 24,1 18,2 4,8 121,7 257,4
Residentiel 0,0 0,0 0,0 1 769,7 0,0 0,0 1 769,7 25,6 2,6 0,0 0,0 29,8 0,0 0,0 231,5 0,0 289,5 2 059,2
commer. service, public 0,0 0,0 0,0 423,7 0,0 0,0 423,7 8,1 1,5 0,0 0,0 3,8 0,5 0,0 103,1 0,0 117,0 540,7
agr., peche, sylvi. 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 2,7 0,0 0,0 0,0 2,9 2,9
consommation. Totale 0,0 24,9 0,0 2 268,1 27,6 8,5 2 329,0 61,4 5,5 109,2 45,2 37,5 221,6 24,2 352,8 8,4 865,8 3 194,8
1KTEP =41,868 TJ
Source : (Service de la Planification Energétique / Direction de l'Energie / MEM)
Annexes
264
Cons. par source ANNEE : 2005 Cons. par Secteur BIOMASSE 2 725,2 KTEP 82,4% RESIDENTIEL 2 051,6 KTEP 62,0% PRODUITS PETROLIERS 448,0 KTEP 13,5% INDUSTRIE MANUFACTURIERE, CONSTRUCTION 277,4 KTEP 8,4% ELECTRICITE 72,3 KTEP 2,2% TRANSPORT (intérieur) 322,9 KTEP 9,8% CHARBON MINERAL 10,2 KTEP 0,3% (international) 35,0 KTEP 1,1% NON ENERGETIQUE 50,8 KTEP 1,5% COMMERCE, SERVICE, ADMINISTRATION 616,2 KTEP 18,6% TOTALE 3 306,5 KTEP 100,0% AGRICULTURE, PECHE, SYLVICULTURE 3,3 KTEP 0,1% Cons. TOTALE 3 306,5 KTEP 100,0% Cons. BIOMASSE Bois de Feu 2 324,9 KTEP 85,3% Charbon de bois 371,3 KTEP 13,6% Bagasse 18,1 KTEP 0,7% Balle de riz 10,9 KTEP 0,4% Total 2 725,2 KTEP 100,0% Cons. Finale Produits Pétroliers Cons. par Secteur Produits Pétroliers Gaz Liquéfié 8,8 KTEP 2,0% Essences 85,8 KTEP 19,2% RESIDENTIEL 31,3 KTEP 7,0% Jet Fuel 51,9 KTEP 11,6% INDUSTRIE MANUFACTURIERE, CONSTRUCTION 83,0 KTEP 18,5% Pétrole Lampant 33,5 KTEP 7,5% TRANSPORT (intérieur) 294,7 KTEP 65,8% Gaz oil 247,6 KTEP 55,3% (international) 31,9 KTEP 7,1% Fuel Oil 20,4 KTEP 4,5% COMMERCE, SERVICE, ADMINISTRATION 4,3 KTEP 1,0% Total 448,0 KTEP 100,0% AGRICULTURE, PECHE, SYLVICULTURE 2,8 KTEP 0,6% Cons. TOTALE 448,0 KTEP 100,0% Cons. Intermédiaire Produits Pétroliers des Centrales et Autoproduction d'électricité Gaz oil 100,4 KTEP Fuel Oil 6,7 KTEP Essence 0,5 KTEP Total 107,6 KTEP CONSOMMATION D'ENERGIE PAR HABITANT 190,224 kep/hab CONSOMMATION D'ENERGIE PAR UNITE DE PIB 1,27 tep/milliard de Fmg (INTENSITE ENERGETIQUE DU PIB) du PIB (Fmg de 1984)
Source : (Service de la Planification Energétique / Direction de l'Energie / MEM)
Annexes
265
BILAN ENERGETIQUE
(Unité : KTEP)
ANNEE : 2005 PETRO
LE CHAR BON
HYDRO BOIS
BAGAS-
BALLE DE
AUTRES TOTAL ELECTRI- GAZ
ESSENCES JET PETROLE GAS FUEL
CHARBON
NON ENER- AUTRES TOTAL TOTAL
BRUT MINER
AL ENER GIE
ENERGIE SE RIZ
PRIMAI
RES PRIMAIR
ES CITE LIQUEFIE (EA,SC,ET
) FUEL LAMPANT OIL OIL DE BOIS GETIQUE
S SECONDAIR
ES SECONDAIRE
S
PRODUCTION 0,0 0,0 69,6
3 664,8 20,9 10,9 0,0
3 766,3
xxxxxxxxx
xxxxxxxxx
xxxxxxxxx
xxxxxxxxx
xxxxxxxxx
xxxxxxxxx
xxxxxxxxx
xxxxxxxxx
xxxxxxxxx
xxxxxxxxx xxxxxxxx 3 766,3
IMPORTATION 0,0 10,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 10,2 0,0 7,1 89,9 56,4 37,5 353,1 7,6 0,0 53,4 0,0 604,9 615,2
EXPORTATION 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,0 1,0
VAR. STOCKS/ NON UTILISE 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -1,7 1,9 4,4 3,5 2,0 -19,5 0,0 0,0 0,0 -9,4 -9,4
OFFRE TOTALE NETTE 0,0 10,2 69,6
3 664,8 20,9 10,9 0,0
3 776,5 0,0 8,8 88,0 52,0 34,0 350,0 27,1 0,0 53,4 0,0 613,3 4 389,8
RAFFINERIES 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
CENTRALES ELECTRIQUES 0,0 0,0 -69,6 0,0 0,0 0,0 0,0 -69,6 85,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -80,2 -6,7 0,0 -0,8 0,0 -2,7 -72,3
AUTOPRODUCTEURS 0,0 0,0 0,0 0,0 -2,8 0,0 0,0 -2,8 7,5 0,0 -0,5 0,0 0,0 -20,2 0,0 0,0 -1,9 0,0 -15,1 -17,9
MEULES 0,0 0,0 0,0 -1
339,9 0,0 0,0 0,0 -1
339,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 371,3 0,0 0,0 371,3 -968,6
TOTAL TRANSFO. 0,0 0,0 -69,6 -1
339,9 -2,8 0,0 0,0 -1
412,4 92,5 0,0 -0,5 0,0 0,0 -100,4 -6,7 371,3 -2,7 0,0 353,6 -1 058,9
CONS.PROPRES / PERTES 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 20,2 0,0 1,7 0,1 0,5 2,0 0,0 0,0 0,0 0,0 24,5 24,5
DIFF. STATISTIQUES 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
TRANSPORT INTERIEUR 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 85,8 25,8 0,0 183,1 0,0 0,0 28,3 0,0 322,9 322,9
TRANSPORT INTERNATION. 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 26,1 0,0 5,8 0,0 0,0 3,1 0,0 35,0 35,0
INDUST MANU, CONSTRUC. 0,0 10,2 0,0 89,7 18,1 10,9 0,0 129,0 29,8 2,3 0,0 0,0 4,4 55,9 20,4 16,5 19,1 0,0 148,4 277,4
RESIDENTIEL 0,0 0,0 0,0
1 726,6 0,0 0,0 0,0
1 726,6 32,4 3,3 0,0 0,0 28,0 0,0 0,0 261,3 0,0 0,0 325,1 2 051,6
COMMER. SERVICE, PUBLIC 0,0 0,0 0,0 508,6 0,0 0,0 0,0 508,6 9,8 3,2 0,0 0,0 1,1 0,0 0,0 93,5 0,0 0,0 107,7 616,2
AGR., PECHE, SYLVI. 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 2,8 0,0 0,0 0,3 0,0 3,3 3,3
CONSOMMATION. TOTALE 0,0 10,2 0,0
2 324,9 18,1 10,9 0,0
2 364,1 72,3 8,8 85,8 51,9 33,5 247,6 20,4 371,3 50,8 0,0 942,4 3 306,5
Version du 04/04/2014 04:25
1KTEP = 41,86
8 TJ
Annexes
266
BILAN ENERGETIQUE (Unité : KTEP)
ANNEE : 2008 PETROLE CHARBON HYDRO BOIS BAGAS- BALLE DE AUTRES TOTAL ELECTRI- GAZ ESSENCES JET PETROLE GAS FUEL CHARBON NON ENER- AUTRES TOTAL TOTAL
BRUT MINERAL ENERGIE ENERGIE SE RIZ PRIMAIRES PRIMAIRES CITE LIQUEFIE (EA,SC,ET) FUEL LAMPANT OIL OIL DE BOIS GETIQUES SECONDAIRES SECONDAIRES
PRODUCTION 0,0 0,0 76,4 4 610,0 44,1 12,8 0,0 4 743,3 xxxxxxxxx xxxxxxxxx xxxxxxxxx xxxxxxxxx xxxxxxxxx xxxxxxxxx xxxxxxxxx xxxxxxxxx xxxxxxxxx xxxxxxxxx xxxxxxxx 4 743,3
IMPORTATION 0,0 23,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 23,9 0,0 6,5 75,0 50,1 37,8 324,6 71,6 0,0 25,2 0,0 590,9 614,8
EXPORTATION 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
VAR. STOCKS/ NON UTILISE 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -1,2 -8,5 0,6 -4,4 -10,0 -12,8 0,0 0,0 0,0 -36,3 -36,3
OFFRE TOTALE NETTE 0,0 23,9 76,4 4 610,0 44,1 12,8 0,0 4 767,2 0,0 7,7 83,6 49,5 42,2 334,6 84,4 0,0 25,2 0,0 627,2 5 394,4
RAFFINERIES 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
CENTRALES ELECTRIQUES 0,0 0,0 -76,4 0,0 0,0 0,0 0,0 -76,4 102,3 0,0 0,0 0,0 0,0 -44,8 -67,1 0,0 -0,4 0,0 -10,0 -86,4
AUTOPRODUCTEURS 0,0 0,0 0,0 0,0 -6,3 0,0 0,0 -6,3 7,9 0,0 -1,5 0,0 0,0 -18,2 0,0 0,0 -1,0 0,0 -12,8 -19,0
MEULES 0,0 0,0 0,0 -1 634,6 0,0 0,0 0,0 -1 634,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 453,0 0,0 0,0 453,0 -1 181,6
TOTAL TRANSFO. 0,0 0,0 -76,4 -1 634,6 -6,3 0,0 0,0 -1 717,2 110,2 0,0 -1,5 0,0 0,0 -62,9 -67,1 453,0 -1,4 0,0 430,2 -1 287,0
CONS.PROPRES / PERTES 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 29,0 0,0 0,7 0,1 0,2 1,1 0,0 0,0 0,0 0,0 31,1 31,1
DIFF. STATISTIQUES 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
TRANSPORT INTERIEUR 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 81,4 24,5 0,0 208,4 0,0 0,0 16,7 0,0 331,0 331,0
TRANSPORT INTERNATION. 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 24,9 0,0 10,3 0,0 0,0 1,9 0,0 37,1 37,1
INDUST MANU, CONSTRUC. 0,0 23,9 0,0 141,0 37,9 12,8 0,0 215,6 30,0 2,0 0,0 0,0 3,0 48,7 17,3 21,9 5,0 0,0 127,8 343,3
RESIDENTIEL 0,0 0,0 0,0 2 035,4 0,0 0,0 0,0 2 035,4 39,6 4,2 0,0 0,0 36,7 0,0 0,0 307,2 0,0 0,0 387,7 2 423,1
COMMER. SERVICE, PUBLIC 0,0 0,0 0,0 799,0 0,0 0,0 0,0 799,0 11,4 1,5 0,0 0,0 2,4 0,0 0,0 123,9 0,0 0,0 139,2 938,3
AGR., PECHE, SYLVI. 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 3,2 0,0 0,0 0,2 0,0 3,6 3,6
CONSOMMATION. TOTALE 0,0 23,9 0,0 2 975,4 37,9 12,8 0,0 3 050,0 81,2 7,7 81,4 49,4 42,1 270,5 17,3 453,0 23,7 0,0 1 026,3 4 076,3
Annexes
267
Version du 05/04/2014 01:30
1KTEP = 41,868 TJ
Cons. par source ANNEE : 2008 Cons. par Secteur
BIOMASSE 3 479,1 KTEP 85,3% RESIDENTIEL 2 423,1 KTEP 59,4%
PRODUITS PETROLIERS 468,4 KTEP 11,5% INDUSTRIE MANUFACTURIERE, CONSTRUCTION 343,3 KTEP 8,4%
ELECTRICITE 81,2 KTEP 2,0% TRANSPORT (intérieur) 331,0 KTEP 8,1%
CHARBON MINERAL 23,9 KTEP 0,6% (international) 37,1 KTEP 0,9%
NON ENERGETIQUE 23,7 KTEP 0,6% COMMERCE, SERVICE, ADMINISTRATION 938,3 KTEP 23,0%
TOTALE 4 076,3 KTEP 100,0% AGRICULTURE, PECHE, SYLVICULTURE 3,6 KTEP 0,1%
Cons. TOTALE 4 076,3 KTEP 100,0%
Source : (Service de la Planification Energétique / Direction de l'Energie / MEM)
ANNEXE III
Résultats d’enquêtes réalisés par le Centre National de Recherches Industrielle et Technologique (CNRIT) dans la région de Moramanga : « VALORISATION DES SCIURES ET DES COPEAUX DE RABOTAGE DANS LA REGION DE MANGORO-ALAOTRA »
• CONTEXTE GENERALE Mangoro et Alaotra sont deux régions allant du centre est à la côte-est Malgache. Elles sont connues comme étant une zone forestière, pluvieuse et chaude avec une forte pluviosité annuelle de 2000mm à 3000mm et une altitude moyenne de 800m . L’exploitation forestière est la principale source de revenu de la population. Les différentes activités autour des exploitations génèrent des déchets non valorisés. Des travaux de recherche dans le domaine de la transformation des déchets en énergie de substitution sont menés conjointement par le CNRIT et le CIRAD. Un projet intitulé : Programme de valorisation des sous-produits agricoles et forestiers de faible granulométrie est élaboré afin de renforcer la compétence et la maîtrise des technologies en matière de transformation thermochimique de la biomasse. En même temps, un carbonisateur par contact de gaz chaud est mis à la disposition du CNRIT par l’ONG.PRONATURA. Des enquêtes dans ces deux régions ont eu pour objet de recueillir des données relatives aux sous produits de bois valorisables et à leurs utilisations. A moyen terme, la conception et la mise en place d’une unité de carbonisation dans cette région sont envisagées A long terme, un programme de vulgarisation et de diffusion de cette technologie à travers ces régions sera proposé.
• MATIERES PREMIERES DE LA REGION Presque la totalité de la réserve forestière de ces deux régions appartient à la Société FANALAMANGA. Elle est la seule source d’approvisionnement de tous les exploitants forestiers de cette zone. Cette société possède encore actuellement un domaine exploitable de 38164 ha de bois de pins et de 3000 ha d’eucalyptus. Pour assurer la pérennisation de l’activité d’exploitation forestière qu’elle a entreprise jusqu’à présent, la société exploite 1000 ha/an, reboise environ 7000 ha/an et vend des jeunes plants aux exploitants et aux populations environnantes.
Enquêtes effectuées auprès des unités de transformation de bois
(T.I.B-SOMAMI-FANALAMANGA)
Les matières premières disponibles dans chaque unité de transformation de bois sont
résumées
dans le tableau suivant :
Tableau 1 : Matières premières disponibles
Unité de production
TIB SOMAMI FANALAMANGA
Quantité Quantité Quantité Type : Essence
Transformé : Pins
Transformé : Pins
Transformé : Pins Reboisement : eucalyptus
In Put Grume brute (ø 19 à 25) (ø 26 à 34 )
4000 m3/mois
Bois équarris Grume brute (ø 19 à 25 ) (ø 26 à 34 )
Produits Planche Chevron Bois équarris
Bois équarris Planche, madrier, meuble, Plateaux, Voliges, jante, plinthes, chambrales, charbon de bois
Marché Exportation Exportation Local Déchets Dosse
Délignures Sciures et copeaux Plaquette
156 m3/j 300 m3/j
Sciures et Copeaux
2 m3/j Ecorces, Délignures Plaquette Dosses Sciures et copeaux
10 m3/j
Utilisation
possible
des
déchets
Séchoir, Carbonisation, Clôture, Combustible industriel, Boulangerie, Briqueterie, Séchoir, Gazogène, Stirling rotor, Panneaux agglomérés, Lamelles
collées.
Combustible, Boulangerie, Briqueterie, Séchoir, Gazogène, Stirling rotor, Panneaux agglomérés, Lamelles
collées
Charbon de bois, Clôture, Combustible, Boulangerie, Briqueterie, Séchoir, Gazogène, Stirling rotor, Panneaux agglomérés, Lamelles collées
SITUATION ENERGETIQUE DE LA REGION
Le bois tient la place la plus importante dans la région comme source d’énergie. Aucune usine de transformation industrielle de bois de le région n’utilise pas les déchets (sciures, copeaux, dosse,…) pour leur besoin énergétique. Le Charbon de bois La région de Mangoro-Alaotra est le principal producteur de charbon de bois pour la ville d’Antananarivo. Beaucoup de groupements de paysans font le métier de charbonnier. Des enquêtes effectuées aux alentours de quelques usines de transformation de bois, en particulier : le T.I.B ; la SOMAMI et le FANALAMANGA, nous ont permis d’avoir des données relatives à la production de charbon de bois de la région : La technologie utilisée est la carbonisation en meules traditionnelles Caractéristiques des meules :
• 1er type : L=5m ; l=2m ; h=1m. • 2ème type : L=8m ; l=2m ; h=1m
La production est souvent fonction de la condition météorologique (Beau ou Mauvais Temps) :
• Pendant les beaux temps, le 1er type de meule donne 25 sacs de 30Kg et le 2ème type environ 50sacs de 30Kg
• Pendant les temps pluvieux, le 1er type permet d’avoir 15 sacs de 30 sacs et le 2ème type environ 20 sacs de 30Kg
Des groupements de paysans font le métier de charbonnier : a- Les charbonniers du T.I.B Ce sont des paysans qui se regroupent et contractent avec la société T.I.B. Leur association comprend treize groupements différents. Ils utilisent le 1er type de meule dont le cycle de carbonisation est de 7jours. Les enquêtes effectuées auprès d’eux nous ont permis d’avoir les données résumées dans le tableau suivant : Tableau 2 : Quantité de déchets journaliers et de charbons produits par groupement et par mois Nombre de Groupement
Déchets journaliers du T.I.B
Nombre de fours de carbonisation /jour/groupement
Production mensuelle de charbon par groupement
Quantité de dosse par jour et par groupement ( m3 )
Beau Temps
Mauvais Temps
13 12 4 100 60
b- Les charbonniers d’Andranokobaka et de Fanalamanga
Ce sont des charbonniers occasionnels qui sont arrivés à Andranokobaka après la crise 2002, pour faire du charbon avec des bois de pins non exportés dus à la crise2002 (pas de carburant, barrage routière). Ils contractent avec la société Fanalamanga. Deux équipes différentes assurent le travail de charbonnier. Ils utilisent le 2ème type de meule et la durée du cycle de carbonisation :est de 15 jours. La production mensuelle de charbon à Andranokobaka, est présentée dans le tableau ci-après. Tableau 3 : Quantité de charbon produit par mois et par équipe
Nombre équipe Nombre de fours de
carbonisation par équipe et par
quinzaine
Production mensuelle par équipe
(nombre de sacs)
B.T M.T
2 20 2000 800
Le bois de feu La majorité de la population de la région utilise le bois de feu comme combustible. Ils avancent les raisons suivantes comme justification :
• Disponibilité ; • Utilisation facile sans aucune transformation ; • Rapidité de la cuisson ; • Qualité d’utilisation : meilleurs goût des aliments cuits au feu de bois ;
Seuls les hôteliers, les cadres de la société de transformation de bois, les instituteurs publics et les épiciers qui utilisent le charbon de bois. VENTE DE CHARBON La vente de charbon se fait localement par les exploitants charbonniers dont le prix varie selon la grosseur des sacs :
• 10 000 fmg pour le sac de 30 Kg • 12 500 fmg pour le sac de 35Kg à 40 Kg
La vente de charbon dans la localité est réservée uniquement pour une utilisation domestique. La totalité du charbon produit dans la région est acheminée par voie terrestre (camionneur particulier) vers Antananarivo et vers Andasibe.. Par contre, aucune utilisation industrielle n’a pas été enregistrée dans la localité à part celle de l’usine de production de chaux : Pouzzolane d’Ambatondrazaka, qui a fait son approvisionnement en charbon de bois dans la région durant les années :1998,1999 et 2000. Bilan Global de la Vente de charbon
En se référant seulement sur la production mensuelle de charbon de bois des charbonniers du T.I.B et d’Andranokobaka sans tenir compte celle du Fanalamanga, on peut dire que ces charbonniers produisent mensuellement :
• charbonniers du T.I.B :-B.T :1300 sacs avec un prix minimum de 13 000 000fmg -M.T : 780 sacs avec un prix minimum de 7 800 000fmg
• charbonniers d’Andranokobaka : :-B.T :4 000 sacs avec un prix minimum de 40 000 000fmg :-M.T :1600 sacs avec un prix minimum de 16 000 000fmg
ANNEXE IV
Résultats d’enquêtes réalisés par le Centre National de Recherches Industrielle et Technologique (CNRIT) dans la région de Marovoay : « VALORISATION DE LA BALLE DE RIZ DANS LA REGION D E MAROVOAY » CONTEXTE
La plaine de Marovoay, connue sous l’appellation « Plaine de la basse Betsiboka », est considérée comme étant le second grenier à riz de Madagascar après celui du lac Alaotra, grâce à l’immense étendue de plaines cultivables d’une superficie de 27.000 ha. Cette région possède aussi la particularité exceptionnelle de pouvoir produire trois récoltes rizicoles par an. Trois modes de culture, utilisant cinq variétés de riz dont : l’alicombo 1583 (riz de luxe), le Boina 1329, le Tsipala 1804, l’IR 8 et l’IR 20, sont pratiquées dans la région notamment
- la culture de riz irriguée par gravitation ou inondée, pratiquée particulièrement dans la partie sud et Ouest de la région et longeant de part et d’autre de la rivière de Betsiboka. On y trouve le riz dénommé localement : « vary jeby. »
- La culture de riz pluviale et des marais, pratiquée dans la partie Nord jusqu’à l’est de la région et ayant non seulement comme source d’approvisionnement en eau : les lacs d’Andranomandevy, de Ravelobe et la rivière Vavanimarovoay, mais aussi les 9 stations de pompage assurant à chaque saison culturale la gestion et la répartition de l’eau à toutes les surfaces rizicoles. On y trouve le riz dénommé localement : « vary Atriatry » et « vary Asara. »
Différentes sociétés dont : la CAIM (Compagnie Agricole et Industrielle de Marovoay), la SOMIA (Société Malgache Industrielle et Agricole), la FIFABE (Fikambanana ny Fampandrosoana ny Lemak’i Betsiboka) et la SORIMA (Société Rizicole de Marovoay) se sont succédées dans la région. La plupart de ces sociétés rencontrent différentes sortes de problèmes, notamment :
- la mauvaise gestion ; - la réduction de la surface cultivable, (problèmes de gestion de l’eau, difficulté
d’approvisionnement en carburant, ensablement des rizières …) ; - le retard du fond alloué par l’état pour la réhabilitation des infrastructures ( curage
des canaux, panne de la station de pompage …). La succession de dirigeants au sein de ces sociétés crée des problèmes d’ordre socio-
économique. Les infrastructures nécessaires au bon déroulement de la campagne rizicole à chaque
saison culturale ne sont jamais prêtes à temps. Une association des usagers des réseaux de distribution d’eau de la plaine de la Basse
Betsiboka dénommée F.B.M ou « Fedarasion’i Boina Miray », a pris l’initiative de prendre la relève pour l’exploitation tout entière de la plaine de Marovoay depuis le 16 Novembre 1999. L’association a lancé le défi de faire mieux que les grandes sociétés d’état antérieurement installées.
Dans ce rapport nous allons essayé de récapituler : - les résultats de l’enquête in-situ sur les potentialités de la région en déchets
agricoles et particulièrement en balles de riz ; - la situation énergétique de la région ; - la localisation d’un lieu favorable pour l’emplacement d’un carbonisateur LES MATIERES PREMIERES Les enquêtes et collectes des données dans la région nous ont permis de connaître la
production rizicole dans la plaine de la basse Betsiboka durant la campagne 2001 – 2002.
Les résultats sont résumés dans le tableau suivant: Tableau 1 : La production rizicole de la plaine de la basse Betsiboka (2001 – 2002) Produits locaux
(Riz) Surface
cultivable (ha) Surface cultivée
(ha) Production par saison paddy (t)
Rendement par hectare
Asara 2.000 1.300 2.600 2 Atriatry 16.000 1.900 10.000 2,5
Jeby 20.000 13.000 39.000 3 Total 38.000 16.250 51.600
On trouve que, seulement 42,76% des terres cultivables sont exploités, et que pour une saison culturale on peut assurer la disponibilité de 17.200 tonnes de balles de riz. La connaissance du calendrier agricole dans le Fivondronana de Marovoay permet de déterminer les moments propices pour la collecte des balles de riz: Vary Asara :
Janvier : pépinière Fin janvier - fin février : repiquage Fin février – début avril : végétation Début avril – début juin : récolte Vary Atriatry : Fin février – fin mars : pépinière Fin mars – fin avril ; repiquage Fin avril – fin juillet : végétation Fin juillet – fin septembre : récolte Vary Jeby : Fin mars – fin mai : pépinière Fin mai – fin juillet : repiquage Fin juillet – fin septembre : végétation Fin septembre – fin décembre : récolte
Les autres matières premières
Tableau 2 : Les produits agricoles de la région
Produits Surface cultivée (ha)
Production (t) Rendement par hectare
Année Superficie (ha)
Manioc 1995 1996 1997
1115 1500 1620
5575 7726 9720
5 5,2 6
Maïs 1995 1996 1997
340 622 655
378 950 1143
1,1 1,5 1,7
Canne à sucre 1997 145 3950 27,24 Arachide 1997 495 735 1,48
. Réserve forestière Le « Fivondronana » de Marovoay a une réserve forestière de 6 265 ha, dont le parc national
d’Ankarafantsika où on trouve des ressources ligneuses endémiques, notamment : - le Manary ou palissandre ; - le Mangarahara ou sternospharmum ; - le Madiro ou le tamarinier.
On trouve également les mangroves sur les bords du fleuve Betsiboka et sur les côtes à la périphérie ouest de la région.
SITUATION ENERGETIQUE DE LA REGION
En général, c’est le bois qui est utilisé comme source d’énergie dans la région. Avant 2001, le parc national d’Ankarafantsika etait la principale source d’approvisionnement en combustible (charbon de bois et bois de chauffe) de la région de Marovoay et de la ville de Mahajanga.
Etant donné actuellement, il est difficile d’obtenir des autorisations d’exploitation forestière dans cette réserve naturelle d’Ankarafantsika, ce sont les différents lots de jujubiers et de manguiers éparpillés dans toutes les communes qui sont les sources d’approvisionnement en combustible de la région. .
a) Le charbon de bois Les plus grands consommateurs de charbon de bois de la région sont les habitants de la
commune urbaine de Marovoay, d’Ankazomborona, de Mahajanga et des localités longeant la R.N 4 (Antananarivo-Mahajanga). Les plus grands producteurs de charbon de la région sont la population du Fokontany d’Ambatomasazy de la commune de Marosakoa et celle du fokontany de Mangatelo de la commune d’Amboromalandy. La technologie utilisée pour obtenir du charbon est la meule traditionnelle dont les caractéristiques sont :
• 1er type : Longueur : 5m ; largeur :2m ; hauteur : 0,5m • 2ème type : longueur : 4m ; largeur : 2m ; hauteur : 1m
La production en beau temps étant de: • 1er type : 20 sacs (bois sec) • 2ème type : 10 sacs (bois sec)
Tandis qu’en mauvais temps, elle est de : • 1er type : 9 sacs • 2ème type: 4 sacs
N.B: 1sac de charbon de bois pèse environ 25 Kg Le cycle de carbonisation est de 15 jours
1- Les charbonniers d’Ambatomasazy (Commune de Marosakoa) Les charbonniers d’Ambatomasazy, forts de 50 membres sont regroupés dans une
association dénommée FITAMAHA (« Fikambanan’ny tantsaha Mpanao Harina »). Avant l’interdiction de la coupe de bois dans le parc d’Ankarafantsika, l’association se ravitaille en bois dans le parc et produit du charbon dans des meules construites à la proximité de leur village afin d’éviter la destruction (incendie) de la forêt, source d’approvisionnement. Actuellement, l’association achète des lots de jujubiers et de manguiers à des particuliers. Production annuelle : l’association produit au minimum 768 sacs de 25Kg chacun, avec un prix de 7.500 Fmg/sac. Soit par an, l’association reçoit : 768 sacs x 7.500 Fmg = 5.760.000 Fmg Il est à noter que le travail de charbonnier est complémentaire à celui de la riziculture, la principale activité de la population. Il est effectué pendant la saison morte du calendrier
cultural. 2- Les charbonniers de Mangatelo (Commune Amboromalandy)
Ils sont regroupés dans une association forte de 40 membres avec une cotisation de 30.000 Fmg/an. En plus de leur activité principale de riziculture, ils fabriquent du charbon de bois à partir des lots de jujubiers et de manguiers achetés à des particuliers. La production annuelle de l’association est en moyenne de 1.500 sacs de charbon de bois de 25Kg chacun, avec un prix unitaire de 7.500 Fmg. Soit, pour les 1.500 sacs, on a : 1.500 sacs x 7.500 Fmg = 11.250.000 Fmg Les problèmes des charbonniers de Mangatelo sont la conduite de la carbonisation des tiges de jujubiers de faible diamètre, de 4 à 5cm. A chaque fin de cycle de carbonisation, on récupère 4 sacs de bois non carbonisés.
b) le bois de chauffe C’est le combustible domestique le plus utilisé dans la région du fait de sa disponibilité et de sa particularité :
- Facile à utiliser (même sans foyer); - Rapide pour la cuisson ; - Meilleur goût des aliments cuits avec le bois.
Au marché de Marovoay, 4 tiges de bois coûtent : 250 Fmg. Ce sont parfois des bois d’œuvre (Palissandre…).
c) Les balles de riz Les balles de riz sont utilisées pour :
- La cuisson de brique (très faible utilisation dans la région) - L’isolation thermique de glacières artisanales servant à transporter des glaces, des
jus de fruits…au marché Lors du fonctionnement normal de l’usine de la société « SORIMA », les balles de riz
ont été utilisées comme combustible pour une centrale thermique qui alimente en électricité la ville de Marovoay.
La consommation de la centrale thermique était de 8 tonnes/jour de balles de riz. Actuellement, c’est la centrale thermique de la JIRAMA de 45KVA qui assure
l’éclairage et l’adduction d’eau dans toute la commune urbaine de Marovoay avec ses 906 abonnés.
L’ASSOCIATION F.B.M ET LA RIZICULTURE A MAROVOAY La F.B.M, constituée à majeure partie dse natifs de Marovoay, a comme objectif
principal de relancer la riziculture dans la plaine de la basse Betsiboka, afin que celle-ci retrouve sa célébrité d’antan : « le second producteur rizicole de Madagascar » Pour atteindre cet objectif, la F.B.M envisage de :
1- Ne dépendre que de sa propre force. Elle n’a pas de bailleurs de fond. C’est la cotisation annuelle de chaque membre s’élevant à 31.600 Fmg par hectare qui assure le fonctionnement et les travaux relatifs à l’exploitation de la plaine de Marovoay ;
2- Faire une extension de la surface cultivable ; 3- Gérer la vente du riz dans toute la région.
LOCALISATION DE L’EMPLACEMENT DU CARBONISATEUR Afin d’assurer la mise en place au bon endroit d’un carbonisateur, nous avons effectué
un inventaire des décortiqueuses et dépailleurs dans la région : Tableau 3 : Les décortiqueuses - dépailleurs
Commune Nombre de Décortiqueuses/dépailleurs
Pourcentage par commune (%)
Marovoay ville 36 50
Marovoay banlieue Amboromalandy Ambolomoty Besakarivo Manaratsandry Tsararano
03 08 10 03 08 04
4,20 11,11 13,88 4,20 11,11 5,5
Total 72 Source: Zone de vulgarisation Agricole MINAGRI
Compte tenu de ces données, nous pensons que la commune urbaine de Marovoay est le meilleur endroit pour une opération de démonstration de la viabilité et de la faisabilité d’un carbonisateur à balles de riz.
CONCLUSION
La région de Marovoay dispose de beaucoup de déchets de balles de riz et leur valorisation peut résoudre les problèmes de déforestation et de pénurie de combustible domestique.
A part la carbonisation pour l’obtention de combustible de substitution, la valorisation des déchets par gazéification est également envisageable pour l’alimentation en électricité des nombreuses décortiqueuses et dépailleurs existants dans la région.
Le chef lieu de province Mahajanga qui se situe à 90 km de Marovoay pourrait être également approvisionné en combustible de substitution.
Ces nouvelles activités sont génératrices de revenus et contribueraient à la relance économique de la région.
ANNEXE V
Norme : NF B51 – 004
Procédure pour la détermination de l’humidité du bois
1. OBJET ET DOMAINE D’APPLICATION.
La présente norme a pour objet de fixer la méthode à utiliser pour déterminer l’humidité du
bois en vue notamment des essais physiques et mécaniques.
2. RÉFÉRENCE.
NF B 51 – 004 Bois – Conditions générales d’essais – Essais physiques et
mécaniques.
3. PRINCIPE.
Détermination par pesées, de la diminution de masse d’une éprouvette ou d’un lot
d’éprouvettes après dessiccation et calcul en pourcentage du rapport entre la diminution de
masse constatée et la masse de l’éprouvette ou du lot d’éprouvettes anhydre.
4. APPAREILLAGE.
4.1. Balance précise à 0.01 g permettant de peser à 0.5% près.
4.2. Étuve ventilée permettant de maintenir la température à 103°C ± 2°C.
4.3. Dessiccateur contenant une matière absorbante (gel de silice, alumine,chlorure de
calcium, anhydride phosphorique) assurant la dessiccation de l’air.
5. PRÉCISION DE MESURAGE.
Les incertitudes de mesurage acceptables sont les suivantes :
- masse à 0.5% près ;
- température ± 0.5°C.
6. ÉPROUVETTES.
- Reprendre les éprouvettes utilisées pour les autres essais physiques et mécaniques ou des
fragments, de forme quelconque, après rupture.
- Le mode de prélèvement et la préparation des éprouvettes sont spécifiés dans la norme NF
B 51 – 003 et dans chaque norme d’essai.
7. MODE OPÉRATOIRE.
Remarque importante :
Du fait de la méthode, l’humidité obtenue est celle de l’éprouvette au moment de la première
pesée. Effectuer cette pesée immédiatement après le prélèvement. Prendre toute précaution
pour maintenir l’éprouvette à la même humidité.
7.1. Peser l’éprouvette à 0.5% de sa masse m.
7.2. Déshydrater l’éprouvette dans l’étuve (4.2) jusqu’à masse constante. La masse de
l’éprouvette est considérée comme constante lorsque la perte de masse entre deux pesées
successives effectuées à 4 heures d’intervalles est inférieure ou égale à 0.5% de la masse
d’éprouvette.
7.3. Peser l’éprouvette anhydre ) 0.5% de sa masse après son refroidissement dans le
dessiccateur (4.3) (m0). Cette pesée doit être effectuée rapidement afin d’éviter une reprise
d’humidité supérieure à 0.1%.
8. EXPRESSION DES RÉSULTATS.
8.1. Calculer l’humidité H de chaque éprouvette exprimée en pourcentage à l’aide de la
formule suivante :
1000
0 xm
mmH H −
=
où,
mH - est la masse, en grammes, de l’éprouvette avant dessiccation ;
m0 - est la masse, en grammes, de l’éprouvette anhydre.
Indiquer le résultats à 0.1% près.
8.2. L’humidité du lot d’éprouvettes est égale à la moyenne arithmétique arrondie à 0.1% des
résultats obtenus sur chaque éprouvette.
ANNEXE VI
Procédure pour la détermination des taux d’humidité, de cendres, de matières volatiles et de
carbone fixe du charbon de bois.
Norme : NF B 55 - 101
DÉTERMINATION DU TAUX DE L’HUMIDITÉ D’UN CHARBON :
1 / But
Connaître la teneur en eau d’un échantillon de charbon de bois.
Cette valeur analyse accompagne toute détermination de PCS, taux de cendres et indice de
matières volatiles à effectuer sur le charbon de bois.
2 / Principe
Séchage à 105°C ± 3°C d’une prise d’essai pendant 1 heure à 1heure 3 0 dans une étuve à
air chaud (1).
Calcul de l’humidité à partir de la perte de masse par rapport à la masse initiale.
3 / Échantillonnage
Particules de charbon de diamètre inférieur à 0.20mm.
4 / Mode opératoire
Sécher le récipient dans une étuve à 105°C et refro idir dans le dessiccateur, puis peser (m1).
2 à 3 g (pesés à 0.1 mg près) de charbon (m1) sont introduits dans une boîte à tare
préalablement séchée à 105°C, refroidie et pesée.
Répandre uniformément le charbon dans le récipient, et le placer dans l’étuve chauffée à
105°C pendant 1 heure à 1heure 30. Sortir et placer l'ensemble dans le dessiccateur
pendant 30 min puis peser à 0.1 mg près (m2)
• Effectuer 2 déterminations sur chaque échantillon
5 / Expression des résultats
L’humidité du charbon exprimée en pourcentage massique est donnée par la formule :
m1 = masse du récipient vide et sec
m2 = masse du récipient + masse d’échantillon avant étuvage
m3 = masser du récipient + masse d’échantillon après étuvage et refroidissement
(1) Dans le cas d’un charbon défourné peu de temps avant son analyse (quelques heures) ,
le temps de séjour de l’échantillon dans l’étuve peut être raccourci (30 min)
Hm m
m mx=
−
−
2 3
2 1
100
DETERMINATION DU TAUX DE CENDRES DANS LE CHARBON :
1 / But
Déterminer le taux de résidu obtenu après combustion du charbon
2 / Principe
Combustion d’une prise d’essai dans un four à moufle à 950°C.
Le taux de cendre correspond à la quantité de résidu, rapporté à la masse de la prise
d’essai.
Parallèlement, on doit procéder à la détermination de l’humidité de l’échantillon.
3 / Echantillonnage
Granulométrie de l’échantillon inférieure à 0.20 mm.
3 / Mode opératoire
Calciner une nacelle de silice au four à 950°C pend ant 20 min . Refroidir 30 min dans un
dessiccateur et peser à 0.1 mg (m1)
• Peser dans la nacelle 1 à 2 g de l’échantillon à 0.1 mg près (m2).
• Répandre le charbon uniformément dans la nacelle
• Placer la nacelle dans le four à moufle (la température initiale du four ne doit pas
dépasser 300°C) et chauffer le four à une vitesse d e 250 à 300°C / heure pour atteindre
950°C ± 20°C.
• Maintenir la nacelle pendant 3 heures à cette température puis sortir et refroidir dans le
dessiccateur.
• Peser à 0.1 mg près (m3) . Effectuer 2 déterminations sur chaque échantillon.
4 / Expression des résultats
La teneur en cendres exprimée en pourcentage en masse du combustible brut est donnée
par la formule suivante :
m1 = masse en grammes de la nacelle
m2 = masse en gramme de la nacelle et du charbon
m3 = masse en grammes de la nacelle et des cendres
Cem m
m mx=
−−
3 2
2 1
100
ANNEXE VII
DETERMINATION DE L’INDICE DE MATIERES VOLATILES DAN S LE CHARBON
DE BOIS
1 / Définition
L’indice de matières volatiles est la perte de masse exprimée en pourcentage, obtenue dans
des conditions normalisées, après pyrolyse du charbon chauffé à l’abri de l’air, abstraction
faite de la perte de masse due à l’évaporation de l’eau de l’humidité.
2 / Principe
*chauffage d’un échantillon à l’abri de l’air, à 950°C pendant 1 heure
*protection du charbon contre l’oxydation, lors de la pyrolyse, réalisée à l’aide de charbon de
bois recouvrant le creuset contenant l’échantillon (méthode du double creuset)
*détermination en parallèle de l’humidité de l’échantillon
3 / Echantillonnage
*particules de charbon de diamètre inférieur à 0.20mm
4 / Mode opératoire
• Chauffer au préalable dans un four à moufle, pendant 30 min à 950 °C ± 20°C un creuset
en silice muni de son couvercle, le refroidir au dessiccateur et le peser à 0.1 mg près (m1).
• Introduire dans le creuset 2 à 3 g de l’échantillon, peser à 0.1 mg près (m2).
• Recouvrir le fond d’un deuxième creuset de silice de taille supérieure par une couche de
1cm de charbon de bois.
• Recouvrir le fond d’un deuxième creuset de silice de taille supérieure par une couche de 1
cm de charbon de bois.
• Introduire le creuset contenant l’échantillon à analyser, muni de son couvercle dans le
grand creuset de silice et remplir totalement de charbon de bois. Couvrir par le couvercle
et placer l’ensemble dans le four à moufle à 950 °C± 20°C.
• Laisser séjourner pendant 1 heure à cette température, refroidir tout dans un dessiccateur
puis sortir le creuset contenant l’échantillon, nettoyer l’extérieur avec un pinceau et peser
à 0.1 mg près (m3).
• Effectuer 2 déterminations sur chaque échantillon.
5 / Expression des résultats
L’indice de matières volatiles en pourcentage en masse de l’échantillon est égal à :
m1 = masse en gramme du creuset vide et de son couvercle.
m2 = masse en gramme du creuset, du couvercle et de l’échantillon avant chauffage.
m3 = masse en gramme du creuset, de son couvercle et de son contenu après chauffage.
H = humidité en pourcentage massique de l’échantillon analysé.
DETERMINATION DE L'INDICE DE CARBONE FIXE DANS LE C HARBON DE
BOIS.
L’indice de carbone fixe est déterminer par différence, alors par :
MVm m
m mH=
−−
−100 2 3
2 1
.( )
CF H MV Cebrut( ) ( )= − + +100
CF MV Ceanhydre( ) ( )= − +100
ANNEXE VIII
M 03 - 005
Procédure pour la détermination du pouvoir calorifique supérieur et calcul du pouvoir
calorifique inférieur
1. OBJET ET DOMAINE D’APPLICATION.
La présente norme décrit une méthode de détermination du pouvoir calorifique
supérieur à volume constant des combustibles solides. Elle donne également une
méthode de calcul du pouvoir calorifique inférieur
2. RÉFÉRENCE.
M 03 – 005 - Combustibles minéraux solides – Détermination de l’humidité d’une
prise d’essai pour l’analyse générale d’un combustible solide naturel – Méthodes
volumétrique et gravimétrique directes.
3. DÉFINITIONS.
Pouvoir calorifique supérieur.
Quantité de chaleur, exprimée en joules par gramme, dégagée par la combustion
complète de l’unité de masse du combustible, l’eau produite étant entièrement
condensée et les autres produits de la combustion ramenés à la température initiale
fixée à 25°C.
Pouvoir calorifique inférieur.
Quantité de chaleur exprimée en joules par gramme, dégagée par la combustion
complète de l’unité de masse du combustible, l’eau demeurant à l’état de vapeur et
les autres produits de la combustion étant ramenés à la température initiale fixée à
25°C, il est plus directement utilisable dans les c onditions normales de combustion.
4. PRINCIPE.
Combustion d’une prise d’essai de masse déterminée en présence d’oxygène dans
une bombe calorimétrique.
Pouvoir calorifique supérieur déterminé dans ces conditions, c’est à volume constant,
se calcule à partir de l’élévation de température constatée, compte tenu des
réactions chimiques secondaires et éventuellement des pertes thermiques.
Le pouvoir calorifique inférieur est déterminé par calcul.
5. RÉACTIFS.
- L’eau utilisée doit être distillée ou déminéralisée.
- Oxygène sous pression et exempt de matières combustibles.
6. APPAREILLAGE.
6.1. Calorimètre adiabatique.
- Vase calorimètre en métal destiné à recevoir la bombe et muni d’un couvercle. Sa
section doit être telle que la bombe soit juste immergée avec 2 litres d’eau environ.
- Jaquette – récipient métallique calorifugé, et comportant une double paroi remplie
d’eau.
- Agitateur – permettant de mesurer le rythme du brassage.
6.2. Bombe calorimétrique.
Surface interne inattaquable par les produits de combustion. Elle est destinée à
recevoir la coupelle et le dispositif d’allumage électrique. Elle doit être résistante à
pression de 210 bars.
Note : ces conditions définissent une bombe permettant de brûler 1 g de charbon
sous pression initiale d’oxygène n’excédant pas 30 bars et résistant avec un
coefficient de sécurité suffisant, à la pression maximale produite, sans être d’une
masse excessive. De plus, même dans le cas des combustibles riches en soufre, elle
résiste aux piqûres et à la corrosion intercristalline provenant des acides produits au
cours de la combustion.
6.3. Thermomètre.
Thermomètre gradué en 0.01°C et muni d’un dispositi f permettant les lectures à
0.002°C prés.
6.4. Coupelle.
Coupelle de forme tronconique de fond plat, en platine ou silice ou en matériau
résistant à combustion.
6.5. Fil d’allumage.
Fil en platine ou en nickel-chrome de 0.10 mm de diamètre et à coudre de coton
blanc non mercerisé.
Note : on peut employer d’un autre métal pourvu qu’il se rompe sous la tension
quand on ferme l’interrupteur du circuit d’allumage et qu’on connaisse avec précision
la quantité de chaleur dégagée.
7. ÉCHANTILLONNAGE.
Bien homogénéiser pendant une minute au moins, de préférence par moyen
mécanique, l’échantillon « sec à l’air », broyé pour passer au tamis de 0.2 mm
d’ouverture de mailles.
8. MODE OPÉRATOIRE.
8.1. Détermination de l’humidité du combustible.
En utilisant des méthodes décrites dans la norme NF B 51 – 004 (pour le bois) et NF
M 03 – 002 (pour le charbon de bois).
8.2. Prise d’essai.
Peser à 0.1 g près dans la coupelle, une masse de combustible permettant d’obtenir
une élévation de température de 2.5 à 3.5°C, ce qui correspond, avec un
appareillage dont la capacité calorifique effective de 10500J/°C, à un dégagement de
chaleur de l’ordre de 31500 J.
- Pour le bois ±1 g en morceaux ou en poudre,
- Pour le charbon ±1 g en forme de poudre.
8.3. Mode opératoire.
- Dès que la coupelle avec échantillon est placée sur le support de la bombe, relier
les deux bornes de la bombe avec le fil d’allumage de longueur et de pouvoir
calorifique connus. Le fil doit être en contact avec le combustible, mais sans toucher
la paroi de la coupelle.
- Suite, la bombe est chargée soigneusement d’oxygène jusqu’à une pression de 25
à 30 bars.
- Introduire, dans le vase calorimétrique, une quantité d’eau suffisante pour
submerger la face supérieure du couvercle de la bombe. Cette quantité vérifiée par
pesée, doit être la même à 1 g près que celle utilisée au cours de l’étalonnage pour
la détermination de la capacité calorifique effective.
- Placer la bombe dans le vase calorimétrique et celui-ci dans la jaquette, ajuster le
thermomètre, établir les connexions et mettre l’agitateur en marche. La température
de l’eau du calorimètre à jaquette adiabatique doit être inférieure à la température
ambiante de 1°C à 1.5°C.
- Noter la température initiale et fermer le circuit électrique pour provoquer l’ignition.
- Observer la température de l’eau du vase toutes les minutes jusqu’à trois lectures
successives identiques. Noter cette température comme la température finale.
- Retirer la bombe de l’intérieur du vase calorimètre et lentement faire le dégage pour
ramener la pression à la pression atmosphérique. Ouvrir la bombe et observer si le
combustible a été complètement brûlé.
- Suite retirer le reste de fil, s’il existe encore et mesurer.
9. EXPRESSION DES RÉSULTATS.
9.1. Calculer de pouvoir calorifique supérieur est calculé à l’aide de la formule
suivante :
M
baTiTfxExPCSv
)()()1855.4( −−−=
Le pouvoir calorifique supérieur à volume constant sur sec est obtenu en multipliant :
1100
100
hparPCSV −
dans laquelle :
E - équivalent en eau du calorimètre, de la bombe, de leurs accessoires
et de l’eau introduite dans la bombe,
Ti - température initiale en °C,
Tf - température finale en °C,
a - correction nécessitée par la formation d’acides,
b - correction nécessitée par la chaleur de combustion du fil d’allumage,
c - correction de la température nécessitée par l’échange de chaleur
avec l’extérieur. Celle-ci est nulle si on utilise la jaquette adiabatique,
M - masse de la prise en grammes,
h - humidité de l’échantillon sec à l’air en pourcentage en masse 1
déterminée selon la norme NF M 03 – 002.
10. Pouvoir calorifique inférieur PCIv, sur sec à l’air.
Se calcule par convention selon la formule suivante :
22 1.251868.46 hPCShxPCSPCI VVV −=−=
où,
PCIv - pouvoir calorifique inférieur en KJ/Kg,
h2 - étant la teneur en eau totale du combustible sec à l’air en
pourcentage (eau préexistante dans ce combustible et eau formée par
combustion de l’hydrogène obtenue expérimentalement lors d’une détermination
d’hydrogène du combustible selon NF M 03 – 002) ou calculée à partir de la
formule ci-après :
11
2 100
100937.8 h
hxHh +
−=
H = teneur en hydrogène en pourcentage du combustible sec.
Le pouvoir calorifique inférieur d’un combustible dont l’humidité h est différente de
l’humidité h1 de l’échantillon analysé, se calcule avec les expressions suivantes :
+−
−−
−−
= −hh
h
hhx
h
hPCSPCI VVh )100(
1001868.46
100
100
1
12
1
( ) hxh
hhxPCIPCI VVh 1868.46
100
1001868.46
11 −
−−
+=
Pour un combustible sec, le pouvoir calorifique est :
( ) ( )1
11
1 100
10025
100
1001868.46
hhPCI
hhxPCIPCI VVVS −
+=−
+=
Hh
PCSHxh
PCSPCI VVVS 224100
1001868.454
100
100
11
−−
=−−
=
ANNEXE IX
Proposition de Norme : Détermination des taux d’hum idité, de cendres, de
matières volatiles et de carbone fixe de charbons à Madagascar.
Mode opératoire à proposer par le CNRIT au bureau d es Normes du ministère
du Commerce et de l’Industrialisation Malgache
1) Teneur en humidité
a) BUT
Connaître la teneur en eau d’un échantillon de charbon de bois
b) PRINCIPE
Séchage à 105°C d’une prise d’essai pendant 1h30min dans une étuve.
c) Appareillage
Etuve, dessiccateur, balance de précision, boîte à tare en céramique (qu’on fabrique et
retrouve facilement au CNRIT)
d) Mode opératoire
Le charbon est broyé.
Une boîte à tare en céramique est pesée (m0) [à 1mg près]; elle est placée dans l’étuve
pendant 20min, séchée à 105°C, refroidie et repesée (m0’) [à 1mg près]. La différence
entre la masse à l’entrée et sortie ne doit pas dépasser 0,1mg, sinon changer la boîte.
Le charbon est ensuite introduit dans la boîte.
L’ensemble est pesé avec une balance de précision [3à 10g, (m1) [à 1mg près].
L’ensemble est placé dans l’étuve à 105°C pendant 1 h 30min. Sortir cet ensemble et le
placer dans un dessiccateur, peser à 1mg près (m2)
e) Expressions des résultats :
L’humidité exprimée en pourcentage massique est donnée par la formule :
100'01
12 xmmmmM −
−=
m0’ - masse de la boîte à vide.
m1 – masse de charbon +masse de la boîte avant l’entrée à l’étuve.
m2 – masse de charbon +masse de la boîte après la sortie de l’étuve.
2) Indice de Matières volatiles
a) BUT
Déterminer l’indice de matières volatiles qui est la perte de masse exprimée en
pourcentage, obtenue dans des conditions normalisées, après pyrolyse du
charbon chauffé en l’absence de l’air, abstraction faite de la perte de masse due
à l’évaporation de l’eau d’humidité.
b) APPAREILLAGE
Balance de précision, creuset, dessiccateur, four
c) PRINCIPE
Chauffer le charbon à l’abri de l’air à 750°C penda nt 1h.
La protection du charbon contre l’oxydation est réalisée de la manière suivante :
le couvercle du creuset en céramique est scellé avec de l’argile
d) MODE OPERATOIRE
Peser d’abord et ensuite chauffer dans le four à 750°C pendant 15 à 30min, le
creuset en céramique (m0), le refroidir au dessiccateur puis peser à 0,1mg (m0’).
La différence ne doit pas dépasser 0,1mg.
Introduire 3 à 10g de charbon dans le creuset, peser à 1mg près (m1)
Recouvrir le creuset d’argile et introduire l’ensemble dans le four à 750°C, laisser
séjourner pendant 1h, refroidir dans un dessiccateur puis enlever les morceaux
d’argile et peser à 1mg près (m2).
e) EXPRESSION DES RESULTATS
L’indice de matières volatiles en pourcentage en masse de charbon est :
Hmm
mmxMV −−−=
'01
21 )(100
m0’- masse en grammes du creuset et de son couvercle
m1 – masse en grammes du creuset+couvercle et du charbon avant chauffage
m2 – masse en grammes du creuset +couvercle et du charbon après chauffage
H – taux d’humidité (en pourcentage massique) calculé précédemment.
3) Teneur en cendre
a) BUT
Déterminer le taux de résidu après la combustion du charbon
b) PRINCIPE
Combustion du charbon à 750°C dans un four de labor atoire. La quantité de résidu est
rapportée à la masse initiale de charbon.
c) APPAREILLAGE UTILISE
Boîte en céramique, dessiccateur, four.
d) MODE OPERATOIRE
Le charbon est broyé.
Peser et faire entrer dans le four une boîte en céramique à 1mg (m0) et calciner jusqu’à
750°C pendant 15 à 20min. Refroidir dans un dessic cateur et repeser à 1mg (m0’). La
différence de masse à l’entrée et sortie ne doit pas dépasser 0,1mg. Peser le charbon
répandu uniformément dans la boîte [3 à 10g] à 1mg près (m1).
Mettre l’ensemble dans le four et chauffer à une vitesse de 2,6°C/min jusqu’à atteindre
750°C. Laisser pendant 3h à cette température puis sortir et refroidir dans un
dessiccateur.
Repeser à 1mg près (m2)
e) Expressions des résultats
La teneur en cendre exprimée en pourcentage est donnée par la formule :
'01
'02
mmmmC −
−=
m0’- masse en grammes de la boîte
m1 - masse en grammes de la boîte + le charbon avant calcination
m2 - masse en grammes de la boîte et cendres après calcination
Remarque : la montée en température jusqu’à 750°C e st dictée par la possibilité du four.
4) Taux de Carbone Fixe
Il se calcule après la détermination des données suivantes :
Humidité en % (H),
Indice de Matières Volatiles (MV),
Taux de Cendres (C),
Le taux de Carbone Fixe (CF) exprimé en pourcentage massique par rapport à la masse
de charbon brut est donné par la formule :
)(100 CMVHCF =+−=
Annexe X
Figure IV-3 Courbes d’évolution de la température à différente température de palier (400°C et 500°C)
Figure-IV-4 : Courbe de la température de Carbonis ation des espèces retenues autres que le
bois à température 500°C
Figure IV-3 Courbes d’évolution de la température à différente température de palier (400°C et 500°C)
Figure IV-3 Courbes d’évolution de la température à différente température de palier (400°C et 500°C)
Calcul de la vitesse de chauffe
La pente de la courbe de tendance nous montre la vitesse de montée en
température de la biomasse dans le four. Les résultats sont obtenus à partir des
Profils de température de pyrolyse de chaque matière première et suivant la
température de palier.
Pyrolyse sur four CNRIT
Détermination de la vitesse de chauffe pendant la c arbonisation de sciures de pinus kashya
y = 137,91x + 2,71
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
0 1 2 3 4 5 6
Temps (h)
Tem
péra
ture
en
°C
sciures de pinuskhashya
copeaux de pinuskhashya
morceaux de pinuskhashya
Linéaire (sciures depinus khashya)
Détermination de la vitesse de chauffe pendant la c arbonisation de sciures d'eucalyptus
y = 132,16x - 2,5424
-100
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
0 1 2 3 4 5 6
Temps (h)
Tem
pér
atur
e en
°C
sciures d’eucalyptusglobulus.
copeaux d’eucalyptusglobulus
morceauxd’eucalyptus globulus.
Linéaire (sciuresd’eucalyptusglobulus.)
Détermination de la vitesse de chauffe pendant la carbonisation de balles de riz, de raffles de maïs et d'herbes hyparrhénia rufa.
y = 129,78x - 7,82
y = 144,5x - 5y = 138,97x - 12,43
-100
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
0 1 2 3 4 5 6
Temps (h)
Tem
péra
ture
en
°C
balles de riz
rafles de mais
herbes
Linéaire(balles de riz)
Linéaire(rafles de
Détermination de la vitesse de chauffe pendant la c arbonisation de différentes coques
y = 128,02x - 8,38
y = 139,16x + 5,96y = 138,63x - 0,97
-100
0
100
200
300
400
500
0 1 2 3 4 5 6
Temps (h)
Tem
péra
ture
en
°C
coquesd’anacardes
coquesd’arachides
coques de noixde coco(coprah)
Linéaire(coquesd’arachides)
Linéaire(coquesd’anacardes)
Linéaire(coques de noixde coco
Pyrolyse sur réacteur cornu
Détermination de la vitesse de chauffe pendant la p yrolyse de sciure de pinus kashya
y = 2,6879x - 35,899
y = 3,7813x - 50,877
0
100
200
300
400
500
600
00:01 02:02 04:02 06:02
temps (hh:mm )
tem
péra
ture
s (°C
) Haut Cornue
Centre Cornue
Consigne
Linéaire (CentreCornue)
Linéaire (Haut Cornue)
Pyrolyse sur four tubulaire
Détermination de la vitesse de chauffe lors de la p yrolyse flash de sciure de pinus kashya
y = 14,43x + 26,654 y = 9,1794x + 98,595
y = 39,641x - 89,648
-100
0
100
200
300
400
500
600
700
20.0
9.20
04 1
1:44
:27
20.0
9.20
04 1
1:44
:57
20.0
9.20
04 1
1:45
:27
20.0
9.20
04 1
1:45
:57
20.0
9.20
04 1
1:46
:27
20.0
9.20
04 1
1:46
:57
20.0
9.20
04 1
1:47
:27
20.0
9.20
04 1
1:47
:57
20.0
9.20
04 1
1:48
:27
20.0
9.20
04 1
1:48
:57
20.0
9.20
04 1
1:49
:27
20.0
9.20
04 1
1:49
:57
20.0
9.20
04 1
1:50
:27
20.0
9.20
04 1
1:50
:57
Temps [jj.mm.aaaa hh: mn :ss]
Tem
péra
tue
en °C
A 500°C
A 400°C
A 700°C
Linéaire (A 500°C)
Linéaire (A 400°C)
Linéaire (A 700°C)
Courbe de tendance de la pyrolyse flash de sciure d 'éucalyptus
y = 13,72x - 12,727
y = 29,757x - 84,994
y = 7,975x + 44,7
-100
0
100
200
300
400
500
600
700
800
12.1
0.200
4 14:05
:32
12.1
0.2004
14:06
:02
12.1
0.2004
14:06
:32
12.1
0.200
4 14:07
:02
12.1
0.2004
14:07
:32
12.1
0.2004
14:08
:02
12.1
0.200
4 14:
08:32
12.1
0.2004
14:09
:02
12.1
0.2004
14:09
:32
12.1
0.200
4 14:
10:02
12.1
0.2004
14:10
:32
12.1
0.2004
14:11
:02
12.1
0.200
4 14:
11:32
12.1
0.2004
14:12
:02
12.1
0.2004
14:12
:32
12.1
0.200
4 14:
13:02
12.1
0.2004
14:13
:32
12.1
0.2004
14:14
:02
12.1
0.200
4 14:
14:32
Temps [jj.mm.aaaa hh:mn:ss]
Tem
péra
ture
en
°C A 500°C
A 700°C
A 400°C
Linéaire (A 500°C)
Linéaire (A 700°C)
Linéaire (A 400°C)
Courbe de tendance de la pyrolyse de coques d'arach ide
y = 12,516x + 9,3337
y = 18,635x + 30,508
y = 36,261x + 23,99
0
100
200
300
400
500
600
700
800
29.1
0.20
04 1
2:00
:44
29.1
0.20
04 1
2:01
:14
29.1
0.20
04 1
2:01
:44
29.1
0.20
04 1
2:02
:14
29.1
0.20
04 1
2:02
:44
29.1
0.20
04 1
2:03
:14
29.1
0.20
04 1
2:03
:44
29.1
0.20
04 1
2:04
:14
29.1
0.20
04 1
2:04
:44
29.1
0.20
04 1
2:05
:14
29.1
0.20
04 1
2:05
:44
29.1
0.20
04 1
2:06
:14
29.1
0.20
04 1
2:06
:44
29.1
0.20
04 1
2:07
:14
29.1
0.20
04 1
2:07
:44
29.1
0.20
04 1
2:08
:14
Temps [jj.mm.aaaa hh:mn:ss]
Tem
péra
ture
en
°C A 400°C
A 500°C
A 700°C
Linéaire (A 400°C)
Linéaire (A 500°C)
Linéaire (A 700°C)
Courbe de tendance de la pyrolyse Flash de copeaux de pinus kashya
y = 10,126x + 0,7433
y = 18,497x + 81,894
y = 40,668x - 15,149
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
23.09.2004 16:52:29
23.09.2004 16:52:59
23.09.2004 16:53:29
23.09.2004 16:53:59
23.09.2004 16:54:29
23.09.2004 16:54:59
23.09.2004 16:55:29
23.09.2004 16:55:59
23.09.2004 16:56:29
23.09.2004 16:56:59
23.09.2004 16:57:29
23.09.2004 16:57:59
23.09.2004 16:58:29
23.09.2004 16:58:59
23.09.2004 16:59:29
23.09.2004 16:59:59
23.09.2004 17:00:29
23.09.2004 17:00:59
23.09.2004 17:01:29
23.09.2004 17:01:59
Temps [jj.mm.aaaa hh:mn:ss]
Tem
péra
ture
en°
C A 400°C
A 500°C
A 700°C
Linéaire (A400°C)Linéaire (A500°C)Linéaire (A700°C)
Tableau récapitulatif - Vitesse de montée en température
Espèces Vitesse de montée en température en °C/min
Carbonisation Pyrolyse lente Pyrolyse rapide
700°C 500°C 400°C
pinus keshya 2,30 3,78 39,54 ; 14,43 9,1
Eucalyptus 2,20 2,96 29,75 13,72 7,97
Balles de riz 2,16 - 43,23 14,88 10,3
Coques
d’arachide
2,10 - 36,28 18,6 12,51
ANNEXE XI
MESURE DE LA PUISSANCE DEGAGEE PAR LA COMBUSTION DU
CHARBON
Protocole
Allumage
La méthode retenue pour enflammer le charbon de bois consiste à utiliser 40g d'éthanol.
Cet alcool brûle entièrement et rapidement, provoquant l'entrée en combustion du charbon. Le
principal avantage est un allumage instantané.
Le foyer
La masse de combustible est fixe pour chaque foyer et dépend de la contenance de celui-ci.
Le foyer utilisé est de fabrication malgache et pour le charbon végétal de référence de type
SAKKANAL, la masse de charbon est de 500g.
Il permet le suivi des 3 différentes phases de la combustion.
La phase d'allumage se termine aux premières flammes visibles. On observe un rougeoiement
de plus en plus intense. C'est une phase de courte durée, souvent inférieure à 10mn.
La phase de flamme est déterminée visuellement dès l'apparition de la première flamme à la
disparition de la dernière. Elle est plus ou moins longue. Cette phase est caractérisée par une
perte de masse rapide et une température élevée.
La phase de braise est différenciée de la phase précédente par l'arrêt des flammes, mais ces
deux phases se chevauchent en grande partie.
Le dispositif expérimental
La perte de masse est suivie en continu
Les températures de combustion sont mesurées immédiatement au-dessus du foyer et dans la
cheminée
L'ensemble des mesures et des appréciations visuelles permet de fournir :
• Une courbe des températures au-dessus du foyer et de la cheminée • Une courbe des pertes de masse, qui permet par référence au pouvoir calorifique du
produit testé de tracer une courbe des puissances. Manipulation pour du Charbon Végétal (France)
PC
Printer
Balance
Enceinte
Foyer
Cheminée avec hotte
sonde Thermocouples
ANNEXE XII
MESURE DE LA SURFACE SPECIFIQUE
La mesure de la surface spécifique d’un charbon actif constitue l’une des
principales méthodes de caractérisation. Le résultat est obtenu par application de la méthode
BET mise au point par BRUNAUER, EMMET et TELLER qui détermine la surface
spécifique en fonction de la quantité adsorbée. L’appareillage utilisé est un QUANTASORB
JUNIOR.
Principe de fonctionnement du QUANTASORB JUNIOR.
Une masse connue de charbon actif à analyser est introduite dans une cellule en verre,
puis mis en dégazage pendant une heure minimum à 200°C.
La cellule est ensuite placée sur le circuit gazeux de l’appareil afin d’être traversée par le gaz
d’étude (azote entraîné par un gaz porteur inerte : helium), puis plongée dans un dewar
contenant de l’azote liquide à sa température de vaporisation (-196 °C) : nous sommes en
phase d’adsorption de l’azote. Une fois le signal stabilisé (très important), la cellule est retirée
du dewar et plongée dans un bêcher contenant de l’eau pour ramener rapidement la cellule à
température ambiante : c’est la phase de désorption. L’appareil nous donne alors la valeur de
la surface du signal de désorption.
Ensuite nous mesurons la valeur de volume gazeux qui a été adsorbé puis désorbé c’est
la phase de calibration. Pour ce faire, nous injectons au niveau de la cellule à l’aide d’une
seringue à gaz un volume connu du mélange gazeux. Le volume introduit doit nous donner la
même valeur du signal de désorption avec une marge de 15%. Ces manipulations sont
réalisées à trois pressions relatives P/Po précises de 0,1, 0,2 et 0,3 sachant que :
P/Po = PN2/(PT*Po) et PT= PN2 + PHe
Avec P la pression de l’azote dans le mélange (N2 + He)
PN2 et PHe les pressions partielles en azote et en hélium
Po la pression de vapeur saturante d’azote (Po = 1atm à –196°C)
Connaissant le volume de mélange gazeux injecté et la surface d’encombrement d’une
molécule d’azote (σ = 16,2 Å2), nous pouvons en déduire en appliquant la méthode BET la
surface d’adsorption et la surface spécifique de notre charbon actif. Au cours de la phase de
calibration, des problèmes de mesure peuvent intervenir. En effet, nous devons utiliser des
seringues d’un volume de 10ml pour obtenir un signal correspondant à celui de désorption.
De plus, des phénomènes de compression ou de détente de gaz peuvent se produire au cours
du prélèvement du gaz ou au cours de l’injection ce qui provoque une erreur sur la quantité de
gaz de calibration.
Sachant que l’on a une erreur de lecture plus ou moins importante pour une seringue de
10ml que pour une seringue de plus petit volume (1ml par exemple), il nous faut effectuer des
mesures BET sur des charbons de telle façon que le volume à injecter soit de 1ml. Cela nous
permettra de compter les surfaces spécifiques des charbons actifs à différents volumes
injectés. Cela permettra ainsi de vérifier la représentativité de l’échantillon par rapport à notre
charbon.
Représentativité des résultats
Ce test de représentativité est réalisé en étudiant la surface spécifique du charbon Ho. Pour
cela, nous effectuons deux mesures de surfaces à partir de deux quantités différentes de
charbon introduit dans la cellule en verre.
La première mesure est effectuée avec X mg de Ho et une seringue de 1ml est utilisée pour la
calibration.
Pour la deuxième mesure, Y mg de Ho est utilisée et la calibration est effectuée avec une
seringue de 10ml. La surface spécifique est alors de A m2/g .
Si on constate une erreur relative entre les deux mesures de moins 5 %. Nous pouvons donc
conclure que les masses utilisées sont représentatives de notre charbon actif, donc que les
surfaces spécifiques obtenues caractérisent bien notre charbon actif.
CALCUL DU VOLUME MICROPOREUX
A partir des mesures effectuées sur le quantarsob Junior, il est possible de déterminer un
deuxième critère de caractérisation : le volume microporeux. En effet ce calcul est possible en
utilisant l’équation DUBININ-RADUSHKEVITCH8,18,26 (ou équation D-R) qui s’écrit :
Log V = logVo- Dlog²(P/Po)
Avec V le volume d’azote adsorbé (cm3/g)
Vo le volume microporeux (cm3/g)
P/Po la pression relative d’azote
D le gradient de l’équation qui dépend du diamètre moyen des micropores.
Sur les feuilles de résultats BET, qui donnent les surfaces spécifiques, sont aussi affichés les
masses d’azotes effectivement adsorbées. On obtient le volume gazeux adsorbé par unité de
masse de charbon actif en appliquant la loi des gaz parfaits.
mN2 x R x T
V= ------------------- x 106 (cm3/g)
M x Pa x mCA
Avec mN2 : la masse d’azote adsorbée (g)
R la constante des gaz parfaits (R = 8,31 J.mol-1 K-1)
T la température d’adsorption (K)
M la masse molaire d’(azote (M=28,01 mol.g-1)
Pa la pression atmosphérique ambiante (atm)
mCA la masse de charbon actif (g).
Nous appliquons ensuite le volume microporeux à l’équation D-R, on obtient une équation à
deux inconnues de la forme :
Log Vo = a + bD
On détermine les trois équations en fonction des trois pressions partielles. En résolvant les
équations par systèmes d’équations, une valeur moyenne du volume microporeux est alors
obtenue.
ADSORPTION MOLECULAIRE EN SOLUTION
Le principe de cette caractérisation est la détermination de la quantité de soluté adsorbée par
mesure de la différence entre les concentrations initiale et finale. Pour cela, nous introduisons
une quantité de charbon actif préalablement dégazé dans un volume connu de solution
contenant de l’adsorbat à une concentration donnée.
Cette technique de détermination des isothermes d’adsorption possède l’avantage d’être
simple et commode à l’utilisation car elle permet en peu de temps d’analyser un nombre
important d’échantillons.
Enfin, un des principes de l’isotherme d’adsorption est que, comme son nom l’indique, elle
soit réalisée à température constante, car une augmentation de température entraîne une
diminution de la capacité d’adsorption du charbon actif, or une étude révèle qu’une
modification significative de l’équilibre d’adsorption n’est pas observée pour une variation de
température comprise entre 5 et 20°C.
PROTOCOLE DE MANIPULATION
Appareil : QUANTASORB
Matériels :
DEWAR pour azote liquide (2)
Cellules pour les échantillons.
Seringues de 1ml et 10ml
Fluide : Azote pur Mélange hélium et azote 30 %
DEGAZAGE DE L’ECHANTILLON
1. Mettre l’appareil sous tension à l’aide du bouton interrupteur situé sur la gauche de l’appareil.
2. Appuyer sur le bouton « ADS » (11) 3. Ouvrir la bouteille d’azote et régler la pression sur 20psi = 1,5bar 4. Ouvrir la vanne « Degas et calibration » «(4) 5. Régler le débitmètre sur 80ml/min (Degas et Calibration) 1. Etuver une cellule (~ 100°C ou plus) 2. La faire refroidir dans un dessiccateur et la peser : (m0). 3. Remplir la cellule de l’échantillon à analyser, puis peser l’ensemble : (m1). 4. Fixer la cellule sur la station de dégazage et mettre le manchon chauffant. 5. Régler la température de dégazage (« Temp set ») à 300°C et vérifier la température
en appuyant sur « TEMP » (13). 6. Dégazer l’échantillon pendant le temps voulu selon l’humidité de l’échantillon (de
30mn à 1h) 7. Refermer « Degas et Calibration »
NB : l’humidité de l’échantillon sera faite à part.
ANALYSE DE L’ECHANTILLON
1. Remplir les Dewars d’azote liquide (en 0 et 0’) 2. Ouvrir la bouteille de gaz (mélange) 3. Régler la pression du mélange de gaz sur 20PSI = 1,5 bar 4. Fixer l’ensemble « échantillon-cellule » sur la station de mesure en (0). 5. Ouvrir la vanne « Reference and sample » (1) 6. Régler le débit-mètre « Reference » à 80 ml/min (2) 7. Régler le débit-mètre « Sample » à 80 ml/min (3) 8. Ouvrir la vanne « Degas et Calibration » 9. Régler le débit-mètre « Degas and Calibration » à 80 ml/min (4) 10. Appuyer sur IB (5) et régler l’intensité à 150 mA avec le bouton « current » (6) 11. Appuyer à nouveau sur IB pour vérifier le réglage 12. Régler l’atténuation à 256 (Faire plus bas si possible) 13. Faire le zéro en millivolts avec bridge zéro (7) et (7’) Ajuster avec « zéro adjust » (7’’) (balance parallèle à l’axe)
Adsorption et Désorption doivent être impérativement à 0 mA (7‘’)
Si on observe une dérive de zéro, il y a une fuite ( cellule mal serrée, septum trop vieux…
(au bout de 200 injections, il peut y avoir des fuites).
14 Mesurer la pression ambiante :
- ouvrir « Po vent » (8). La touche « Po Input » doit être fermée - Enfoncer la touche « Po » (9) et lire la pression ambiante. (Pa ~750)
15 Purger en ouvrant « Po input » (pressurisation avec de l’azote. Ne jamais dépasser 25
psi).
Refermer « Po vent » puis « Po input »
Ouvrir « Po vent » et la refermer.
Répéter ce cycle plusieurs fois, c’est à dire :
- ouverture de « Po input » puis « Po vent » - fermeture de « Po vent » puis « Po input » - ouverture et fermeture de « Po vent » - Ouvrir « Po vent » et « Po input » 10 à 15 secondes pour une purge finale.
16 Fermer « Po vent » et « Po input ».
17 Faire monter un Dewar d’azote sur le tube en U en acier pour lire Po. L’azote gazeux
va se condenser dans le tube en U et l’on peut lire la pression Po (Pression de la vapeur
saturante = Pa + 15)
Réappuyer sur « Po » (retour à la normale)
On peut lire à chaque instant la valeur de Po durant une analyse en appuyant sur « Po ».
Si la lecture est instable, c’est qu’il y a de l’azote dans la station. Il faut alors rouvrir
« Po vent ».
18 Baisser le Dewar d’azote en vérifiant la position de « Po vent » (fermer).
Attention : Ne pas baisser le Dewar d’azote sur la station Po quand « Po vent » est ouvert. La
pression d’azote peut abîmer le transducteur.
PRECALIBRATION
La pré-calibration n’a d’utilité que pour vérifier le bon fonctionnement de l’appareil. Il est
inutile de répéter cette phase avant chaque mesure.
1) Appuyer sur désorption « DES » (12). Régler l’atténuation sur 32. Faire le 0 en A’ et appuyer sur « Reset » pour mettre à 0 le compteur (A).
2) Prélever à l’aide d’une seringue 1cc d’azote en piquant dans le septum « Out » (ou dans le Dewar.
3) Injecter l’azote
ANNEXE XIII
Rendement et caractérisation - FOUR DU CNRIT
Rendement massique de la carbonisation sur le four du CNRIT Température
de carbonisation
(°C)
500 400
Espèce Masse matières
premières avant
carbonisation (M1) [ g ]
Masse charbon de
carbonisation (M2)
Rendement de carbonisation
Masse matières
premières avant
carbonisation (M1)
[ g]
Masse charbon de
carbonisation (M2)
[ g ]
Rendement de carbonisation
[ g ] ( %) (%)
Sciures de bois de pinus keshya
650,4 192,1 29,5 536,8 170,3 31,7
490,3 141,7 28,9 572,7 182,6 31,9
635,8 179,4 28,2 729,4 229,5 31,5
Copeaux de bois de pinus keshya
325,9 96,6 29,6 347,9 110,2 31,7
402,1 124,5 31,0 355,2 114,1 32,1
373,0 115,4 30,9 389,9 125,6 32,2
Morceaux de bois de pinus keshya
567,2 177,0 31,2 775,3 257,4 32,2
624,7 199,3 31,9 659,6 215,1 32,6
703,6 224,8 31,9 715,8 233,7 32,6
Sciures de bois d’eucalyptus robusta
667,3 197,9 29,7 704,4 217,9 30,9
743,7 221,3 29,8 732,5 223,4 30,5
738,9 222,1 30,0 747,3 231,0 30,9
Copeaux de bois d’eucalyptus robusta
344,2 100,8 29,3 375,7 118,9 31,6
461,8 149,7 32,4 371,5 115,4 31,1
390,0 127,3 32,7 385,2 120,6 31,3
Morceaux de bois d’eucalyptus robusta
553,4 173,4 31,3 727,6 237,4 32,6
821,9 262,8 32,0 679,6 226,1 33,3
687,9 224,1 32,6 767,8 257,9 33,6
Balles de riz 442,9 170,6 38,5 537,7 199,3 37,1
470,1 169,5 36,0 455,2 169,5 37,2
390,2 147,5 37,8 462,9 168,8 36,5
Suite Tableau III-3 Raffles de maïs 573,5 187,1 32,6 464,4 153,1 33,0
559,7 179,5 32,1 475,0 166,7 35,1
498,3 153,9 30,9 436,2 151,5 34,7
Coques d’anacardes
338,6 92,5 27,3 375,6 104,1 27,7
407,3 107,5 26,4 349,4 100,0 28,6
469,2 140,2 29,9 405,7 119,7 29,5
Herbes 300,3 99,4 33,1 311,5 107,3 34,4
338,9 114,0 33,6 314,3 104,0 33,1
250,0 78,3 31,3 342,8 109,7 32,0
Coques d’arachides
530,1 156,4 29,5 643,5 195,6 30,4
567,9 167,2 29,4 653,4 196,2 30,0
509,0 158,5 31,2 624,1 195,8 31,4
Coques de noix de coco
755,4 246,9 32,7 775,8 256,6 33,1
771,4 236,5 30,7 758,3 257,2 33,9
668,0 200,4 30,0 700,1 234,2 33,5
Caractérisation sur le réacteur CNRIT
Echantillon de charbon
MV en % (500°C)
Ce en % (500°C)
Cf en % (500°C)
MV% (400°C)
Ce en % (400°C)
Cf en%
(400°C) Sciures de
pinus keshya
Ecart (%)
18,8 4,2 77
25,3 4,0 70,7
18,6 4,32 77,08 19,0 4,08 76,92 1,07 2,9 -
copeaux de pinus keshya
18,9 5,5 74,6 25 5,6 69,4
morceaux de pinus keshya
19,3 6,3 74,4 24,4 6,3 69,3
sciures d'eucalyptus
globulus
17,7 6,9 75,6 24,2
6,9 68,9
copeaux d'eucalyptus
globulus
18,7 6,6 74,7 18,9 7,2
73,9
morceaux d'eucalyptus
globulus
18,8 6,8 74,4 19,1 7,4
73,5
Balles de riz 4,9 36 59,1
14,9 35,3 49,8
rafles de maïs
15,8 14,7 69,5 16,1 14,7 69,2
coques d'anacardes
12,2 8,5 79,3 14 8,9 73,1
hypparhénia rufa
16,3 16,5 66,2 16,4 18,1
65,5
coques d'arachides
10,9 11,6 77,5 11,7 13,2 74,1
coques de noix de coco
13,6 6,9 79,5 13,7 7,4 78,9
ANNEXE XIV
Rendement et caractérisation - REACTEUR CORNU
Rendement massique de la pyrolyse sur le réacteur « cornu »
Espèce Masse matières
premières (g)
Masse charbon
(g)
Rendement en charbon
(%)
Masse jus pyroligneux
(g)
Rendement en jus
pyroligneux (%)
Rendement en
gaz *
(%)
Sciures de bois de pinus keshya
2124,5 686,5 32,31 1067 50,22 17,47
Copeaux de bois de pinus keshya
574,5 174,0 30,29 291,1 49,74 19,97
Morceaux de bois de pinus keshya
2027,4 603,8 29,78 996,3 49,14 21,08
Sciures de bois d’eucalyptus robusta
1957,2 608,5 31,09 987,6 50,46 18,45
Copeaux de bois d’eucalyptus robusta
974,0 299,3 30,73 406,9 50,13 19,14
Morceaux de bois d’eucalyptus robusta
2101,9 632,0 30,07 1028,7 48,94 20,99
Caractérisation sur le réacteur « cornu »
charbon °C/mn °C (h) en % (MV) * (Ce) * C Fixe en % en% (Cf)* en % Sciures de bois de pinus keshya
5 600 3 3,9 14,9 3,2 81,9
Copeaux de bois de pinus keshya
5 600 3 4,8 15,9 3,4 80,7
Morceaux de bois de pinus keshya
5 600 3 6,1 16,3 3,5 80,1
Sciures de bois d’eucalyptus globulus
5 600 3 3,2 12,2 4,1 83,5
Copeaux de bois d’eucalyptus globulus
5 600 3 3,9 13,3 5 81,6
Morceaux de bois d’eucalyptus globulus
5 600 3 4,5 14,5 5,3 80,2
ANNEXE XV
Rendement et caractérisation - FOUR TUBULAIRE « PYROX »
Rendement massique de pyrolyse de sciure de bois de pinus keshya sur le four tubulaire
Température
(°C)
Rendement
Charbon (%)
Rendement
Liquide (%)
Rendement Gaz
(%)
Bilan massique
(%)
400 31,44 54,65 8,16 94,25
500 24,86 50,93 15,34 91,13
700 18,27 46,48 29,08 93,83
Rendement massique de pyrolyse de sciures de bois d ’eucalyptus sur le four tubulaire
Température
(°C)
Rendement
Charbon (%)
Rendement
Liquide (%)
Rendement Gaz
(%)
Bilan massique
(%)
400 31,60 42,38 23,45 97,43
500 25,70 42,0 28,44 96,14
700 19,36 41,8 32,7 93,86
Rendement massique de pyrolyse de copeaux de bois de pinus keshya
Température
(°C)
Rendement
Charbon (%)
Rendement
Liquide (%)
Rendement Gaz
(%)
Bilan massique
(%)
400 30,08 54,49 10,03 94,6
500 22,54 52,64 19,72 94,9
700 17,17 48,27 27,75 93,19
Rendement massique de pyrolyse de balles de riz
Température
(°C)
Rendement
Charbon (%)
Rendement
Liquide (%)
Rendement
Gaz
(%)
Bilan
massique
(%)
400 44,95 38,47 10,90 94,32
500 39,43 43,34 14,90 97,67
700 32,14 44,34 18,48 94,96
Rendement massique de pyrolyse de coques d’Arachid es
Température
(°C)
Rendement
Charbon (%)
Rendement
Liquide (%)
Rendement
Gaz
(%)
Bilan
massique
(%)
400 42,33 39,58 12,21 94,12
500 34,43 43,71 17,88 96,02
700 28,95 45,11 19,47 93,53
Caractérisation des charbons de pyrolyse sur four P yrox
T° Sciures de pinus
keshya
Sciures d’eucalyptus Balles de riz Coques d’arachides Copeaux de pinus
keshya (°C)
H Ce MV Cf H Ce MV Cf H Ce MV Cf H Ce MV Cf H Ce MV Cf
400 0,4 1,2 33,1 65,3 2,5 0,3 24,7 72,5 3,1 28 9,5 59,4 1,8 4,8 28 65,4 1,3 1,4 27,1 70
500 0,4 1,2 22,4 75,9 2,1 0,6 10 88,3 2,9 31,4 4,2 61,5 1,3 4,9 19,3 74,5 1,3 1,6 21,3 75,8
700 0,3 2 6,4 91,2 1,8 0,7 7,5 90,1 1,2 32,4 3,9 62,5 0,8 5,4 9,5 84,3 1,1 2 7,2 90,6
ANNEXE XVI
Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse de sciure de pinus keshya
Analyse chromatographique du gaz de pyrolyse à 400°C de la sciure de bois de pinus keshya (Antananarivo)
’Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 500°C de la sciure de bois de pinus keshya (Antananarivo)
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 700°C de la sciure de bois de pinus keshya (Antananarivo)
ANNEXE XVII
Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse de copeaux de bois d pinus keshya
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 400°C de copeaux de bois de pinus keshya (Antananarivo)
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 500°C de lcopeaux de bois de pinus keshya (Antananarivo)
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 700°C de copeaux de bois de pinus keshya (Antananarivo)
ANNEXE XVIII
Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse de sciure de bois d’Eucalyptus Robusta
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 400°C de la sciure de bois d’Eucalyptus Robusta (Antananarivo)
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 500°C de la sciure de bois d’Eucalyptus Robusta (Antananarivo)
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 700°C de la sciure de
bois d’Eucalyptus Robusta (Antananarivo)
ANNEXE XIX
Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse de balle de riz
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 400°C de la balle de riz (Antananarivo)
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 500°C de la balle de riz (Antananarivo)
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 700°C de la balle de riz (Antananarivo)
ANNEXE XX
Analyse chromatographique de gaz de pyrolyse de coques d’arachide
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 400°C de coques d’arachides de Madagascar
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 500°C de coques d’arachides de Madagascar
Analyse chromatographique par Micro GC du gaz de pyrolyse à 700°C de coques d’arachides de Madagascar
ANNEXE XXI
Perte de masse de charbon de substitution
perte de masse pendant la combustion
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
temps (par 3mn)
Mas
se p
ar u
nité
de
mas
se (
kg/k
g)
'balle de riz
'maïs
Perte de Masse de charbon de balle de riz en combus tion
0
20
40
60
80
100
120
0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42
Temps en mn
Mas
se (
en g
)
Masse de charbon de balle de riz
Perte de masse de briquettes de charbon d'hyparrhen ia (herbes)
0
20
40
60
80
100
120
140
160
0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 51 54 57 60
Temps en mn
Mas
se e
n g perte de masse de charbon de'hyparrhenia
(herbes)
en %
Puissance de chauffe et perte de masse
0,00
50,00
100,00
150,00
200,00
250,00
300,00
350,00
400,00
450,00
500,00
temps
pert
e de
mas
se
0,00
20,00
40,00
60,00
80,00
100,00
120,00
A:\HUC11.WDC 31/10/2002 G02 M00 NiCr-Ni(K) °C Charb on en Briquettes (France) ; 23g de briqauette d'allumage Description: 69,30 27,50 99,10 Puissance(Watt)
A:\HUC11.WDC 31/10/2002 G02 M00 NiCr-Ni(K) °C Charb on en Briquettes (France) ; 23g de briqauette d'allumage Description: 69,30 27,50 99,10 Perte de masse(g)
A:\HUC11.WDC 31/10/2002 G02 M00 NiCr-Ni(K) °C Charb on en Briquettes (France) ; 23g de briqauette d'allumage Description: 69,30 27,50 99,10 Masse(%)
A:\HUC11.WDC 31/10/2002 G02 M00 NiCr-Ni(K) °C Charb on en Briquettes (France) ; 23g de briqauette d'allumage Description: 69,30 27,50 99,10 Masse(g)
A:\HUC11.WDC 31/10/2002 G02 M00 NiCr-Ni(K) °C Charb on en Briquettes (France) ; 23g de briqauette d'allumage Description: 69,30 27,50 99,10 Valeur mesurée:
Briquettes de sciures de pin
ANNEXE XXII
Appareils de laboratoire utilisés pour la caractéri sation des matières premières
et des charbons, pour l’analyse de liquide et de ga z de pyrolyse
Photo 1 : Etuve (CNRIT)
Photo 3 : Bombe calorimétrique
Photo 2 : balance de précision (CNRIT)
Photo 4 : Chromato Phase gazeuse
Photo 3 : Quantasorb
Photo 5 : Chromato Phase Liquide
TITRE : LA PYROLYSE DES SOUS PRODUITS AGRICOLES ET FORESTIERS DE FAIBLE GRANULOMETRIE DE MADAGASCAR : INFLUENCE DES PARAME TRES DE PYROLYSE SUR LES CARACTERISTIQUES DES PRODUITS COMBUSTIBLES RESUME : La situation dans les pays en développement est critique étant donné la déforestation chronique due à l’utilisation intensive et abusive du bois pour les besoins énergétiques et pour l’exportation de bois d’œuvre. Le charbon de bois est utilisé depuis plusieurs siècles en tant que combustible domestique et pour ses propriétés réductrices, adsorbantes et déshydratantes dans les industries chimique et métallurgique. Le remplacement et la substitution de ce combustible traditionnel s’avèrent indispensable. D’un côté, ces pays en développement sont pour la plupart à vocation agricole avec des activités économiques ou industrielles générant des sous produits et des déchets agricoles et forestiers non valorisés. Les Etudes et Recherches entamées sont disparates et n’arrivent pas à satisfaire les besoins en solution des graves problèmes environnemental et énergétique. La connaissance des caractéristiques des matières premières (biomasse) et des produits de substitution, la compréhension des conditions opératoires optimales et des phénomènes physico-chimiques sont donc essentielles pour le développement de la filière valorisation des déchets agricoles et forestiers. La pyrolyse de la biomasse est une des solutions proposées par les institutions de recherche des pays développés. Les produits obtenus, le charbon, les liquides pyroligneux et les gaz incondensables peuvent être récupérés pour constituer des combustibles d’appoint pour les villes des pays en développement. Mots clés : Pyrolyse, biomasse, charbon, jus pyroligneux, gaz incondensable. ABSTRACT: The situation in developing countries is critical, given by chronic deforestation due to the intensive and abusive use of wood for energy needs and the wood export. Charcoal has been used for several centuries as a domestic fuel and for its reducing, adsorbent and dessicant properties in chemical and metallurgical industries. The replacement and the substitution of this traditional fuel prove to be essential. On a side, these developing countries was for the majority with agricultural vocation with economic or industrial activities generating under products and not developed waste (agricultural and forest). Started studies and research are disparate and do not manage to satisfy requirements in solution for serious environmental and energy problems. The knowledge of characteristics of raw materials (biomass) and substitute products, the comprehension of optimal operating conditions and the physicochemical phenomena are thus essential for the development of the valorisation of the agricultural and forest waste. Pyrolysis is one of solutions proposed by research centers of developed countries. Obtained products, char, pyrolitic liquids and incondensable gas would be a combustible for towns in developing countries. Keywords : Pyrolyse, biomass, char, pyrolitic liquids, incondensable gas Directeur de these :
Professeur RAKOTOMALALA Minoson Université d’Antananarivo -Madagascar
Impétrant : RANDRIANIRAINY Huchard Paul Berthin Tel : 032 02 466 95 E-mail : [email protected]