STRATEGIE REGIONALE RELATIVE AUX ESPECES VEGETALES ...€¦ · espèces naturalisées parviendront...

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STRATEGIE REGIONALE RELATIVE AUX ESPECES VEGETALES EXOTIQUES ENVAHISSANTES EN PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR ET SON PLAN D’ACTIONS Textes : Eléonore Terrin, Katia Diadema et Noémie Fort Illustrations : Eléonore Terrin et Sophie Bissuel Novembre 2014

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STRATEGIE REGIONALE RELATIVE AUX

ESPECES VEGETALES EXOTIQUES

ENVAHISSANTES EN PROVENCE-ALPES-COTE

D’AZUR ET SON PLAN D’ACTIONS

Textes : Eléonore Terrin, Katia Diadema et Noémie Fort Illustrations : Eléonore Terrin et Sophie Bissuel

Novembre 2014

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Qu’est-ce qu’une espèce végétale

exotique envahissante (EVEE) ?

Une espèce végétale exotique envahissante est

une espèce naturalisée ou en voie de

naturalisation sur le territoire considéré, qui a

une dynamique de colonisation rapide du fait

d’une reproduction efficace et qui a la capacité

de se propager rapidement sur un large

territoire (sensu Pyšek et al., 2004 & Richardson

et al., 2000).

Ces espèces représentent une menace pour la diversité

biologique mondiale et peuvent localement, de part leur

simple présence ou leur comportement envahissant :

� concurrencer des espèces indigènes,

� modifier la structure, le fonctionnement et la composition des écosystèmes,

� menacer des espèces ou des espaces remarquables.

Ludwigia grandiflora subsp. hexapatela (Hook. & Arn.) G.L.Nesom & Kartesz © E. Terrin

Certaines de ces espèces peuvent nuire à la

santé humaine (ex : ambroisie à feuilles

d’armoise et berce du Caucase) ou à la

sécurité (ex: ailante glanduleux et jussies).

Le coût annuel des dommages liés aux espèces végétales exotiques envahissantes s’élève à

12 milliards d’euros en Europe (Chatain, 2014).

Plusieurs initiatives locales ont vu le jour en région Provence-Alpes-

Côte d’Azur (PACA) afin d’améliorer les connaissances sur ces es-

pèces, de prévenir leur installation en milieux naturels et de les gé-

rer (contrôle ou éradication).

Carpobrotus sp. (griffes verte et rouge et pétales rose) et Romulea arnaudii Moret (pétales violet) © L. Dixon

Ambrosia artemisiifolia L. © G. Pache Heracleum mantegazzianum Sommier & Levier © E. Terrin

Heracleum mantegazzianum Sommier & Levier © E. Terrin

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Pour répondre à certains objectifs de la Stratégie nationale pour la biodiversité (2011—2020) et de la Stratégie globale pour la biodiversité en région PACA, la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) PACA et le Conseil régional PACA ont mandaté les Conservatoires botaniques nationaux alpin et méditerranéen de Porquerolles pour élaborer une stratégie relative à ces espèces végétales exotiques envahissantes et un plan d’actions pour cette région.

Typologie des différents statuts relatifs à l’indigénat, à

l’autonomie et au caractère envahissant des espèces en région

Les espèces végétales indigènes dynamiques en région PACA, ne sont pas considérées comme étant des espèces végétales exotiques envahissantes ou potentiellement envahissantes. Les espèces végétales exotiques envahissantes en région PACA sont des espèces introduites après 1492 (date de découverte de l’Amérique par Christophe Colomb) naturalisées ou en voie de naturalisation sur ce territoire (ex : Ailanthus altissima (Mill.) Swingle, Alternanthera philoxeroides (Mart.) Griseb.) (Figure 1). Les espèces végétales exotiques potentiellement envahissantes sont des espèces végétales introduites après 1492 qui peuvent être autonomes ou non autonomes sur ce territoire (accidentelles ou plantées) (ex : Eichhornia crassipes (Mart.) Solms, Eucalyptus globulus Labill.) (Figure 1).

Figure 1 : Les statuts relatifs à l’indigénat, à l’autonomie et au caractère envahissant des espèces en

région PACA (d’après Pyšek et al., 2004 ; Noble et al., 2013 ; Terrin et al., 2014).

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Les différentes phases du processus d’invasion biologique

Figure 2 : Représentation schématique des principales barrières que doivent franchir les espèces importées

pour devenir envahissantes sur le territoire d’introduction (modifié d’après Richardson et al., 2000).

Selon Williamson, 10% des espèces importées parviendront à survivre au transport et à apparaître en milieu naturel sur le territoire d’introduction, 10% de ces espèces introduites parviendront à se naturaliser et seulement 10% de ces

espèces naturalisées parviendront à être envahissantes sur ce territoire.

Plusieurs barrières limitent l’expansion des espèces végétales introduites (Figure 2). Le processus d’invasion ou d’envahissement peut être décrit suivant les grandes étapes suivantes :

1. L'introduction volontaire (pour l'agriculture, l'horticulture, la pisciculture etc.) ou accidentelle (via les transports, les activités humaines, les terres contaminées) des espèces végétales sur un territoire extérieur à leur aire de répartition naturelle.

2. Leur établissement sur ce territoire d’introduction et la colonisation lente de nouvelles localités.

3. Leur prolifération dans les milieux anthropisés et/ou naturels (augmentation importante de l’étendue et du nombre des populations dans ces milieux).

Suivant l’espèce exotique envahissante, le territoire considéré et le milieu touché, l’impact négatif sur l’environnement et la biodiversité varie (nul à élevé).

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L'article L.411-3 du code de l’environnement

Cet article réglemente l'introduction de certaines espèces exotiques dans les milieux naturels. Le décret d'application du 4 Janvier 2007 prévoit la préparation d'arrêtés interministériels fixant les listes des espèces animales non domestiques et des espèces végétales non cultivées, dont l'introduction dans le milieu naturel et la commercialisation sont interdites. Actuellement, seulement deux espèces végétales, les jussies (Ludwigia grandiflora et Ludwigia peploides), sont soumises à un arrêté interministériel (Journal officiel de la république Française, arrêté du 2 mai 2007) interdisant « leur introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence ou par

imprudence, ainsi que leur colportage, leur mise en vente, leur achat et leur utilisation ».

Le règlement du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exoti-

ques envahissantes (EEE)

D’autres dispositions réglementaires évoquant les EEE existent. Par exemple : l’arrêté ministériel du 31 juillet 2000 établissant la liste des organismes nuisibles aux végétaux, produits végétaux et autres objets soumis à des mesures de lutte obligatoire (articles 342 et 352 du code rural), l’article 23 de la loi Grenelle I (Loi n°2009-967 du 3 Août 2009), l’arrêté du 13 juillet 2010 relatif aux règles de bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE), le décret n°2012-845 du 30 juin 2012 relatif aux dispositions générales organisant la prévention, la surveillance et la lutte contre les dangers sanitaires de première et deuxième catégorie, etc..

Ce règlement européen a pour objectifs de limiter l’introduction de certaines EEE actuellement présentes ou absentes du territoire de l’UE, désignées comme préoccupantes pour l’UE, et de gérer la prolifération de celles présentes sur ce territoire. Une liste des EEE préoccupantes pour l’UE sera ajoutée au règlement en 2016. Des mesures réglementaires fortes interdiront l’introduction sur le territoire de l’UE, la détention, la commercialisation, l’usage et le colportage hors et au sein de l’UE de ces espèces. La priorité sera de prévenir les nouvelles introductions d’EEE et de limiter la prolifération de certaines d’entre elles. Des EEE émergentes à l’échelle de l’UE et des EEE absentes de l’UE mais qui représentent une menace pour la biodiversité seront listées. Des listes nationales pourront également être proposées par chaque état membre. Un système de surveillance du territoire devra être mis en place par chaque état membre pour détecter rapidement la présence de certaines EEE et des contrôles aux frontières, via les services des douanes, seront effectués pour éviter l’introduction d’EEE préoccupantes pour l’UE. Des mesures de gestion, de restauration des écosystèmes endommagés ainsi que des plans d’actions relatifs aux voies d’introduction de ces espèces devront également être mis en place par chaque état membre. Une coopération entre Etats membres sera attendue par la commission européenne. Un système de soutien de l’information, une participation du public et un forum scientifique seront des actions transversales qui devront être effectuées dans le cadre de l’application de ce règlement européen. Pour plus de renseignements : http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=OJ:JOL_2014_317_R_0003&from=FR.

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Focus sur la réglementation relative aux espèces végétales exotiques envahissantes

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Les espèces végétales exotiques de la région PACA ont été classées en différentes catégories (Figure 3) afin de dresser la liste des espèces végétales exotiques envahissantes et potentiellement envahissantes de cette région.

Tableau 1 : Typologie et définitions des différentes catégories

d’EVEE et EVEpotE

Figure 3 : Les différentes catégories d’espèces végétales exotiques.

Classification des espèces végétales exotiques envahissantes et potentiellement envahissantes en région PACA

Ludwigia grandiflora subsp. hexapetala (Hook. & Arn.) G.L.Nesom &

Ailanthus altissima (Mill.) Swingle © E.Terrin

Pittosporum tobira (Thunb.) Aiton fil. © E. Terrin Agave americana L.

© E. Terrin

Alternanthera philoxeroides (Mart.) Griseb. © E.

Periploca graeca L. © E. Terrin

Chrysanthemoides monilifera (L.) Norl. © Y. Morvant

Acacia longifolia (Andrews) Willd © E. Terrin

Hydrocotyle ranunculoides L.f. © E. Terrin

Rudbeckia laciniata L. © J.P. Dalmas

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Etat des lieux régional de la problématique

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des espèces végétales exotiques envahissantes

Figure 6 : Répartition de la richesse spécifique

pour les EVEE dans la région PACA (mailles de5 x 5 km ; seules les données récentes (postérieures à

1990) et précises ont été sélectionnées dans la base de

données floristiques du CBNMed & CBNA : SILENE-Flore).

Figure 5 : Répartition des EVEE par catégorie.

Résultats En novembre 2014 :

� 121 espèces végétales sont identifiées comme exotiques envahissantes soit 3% de la flore vasculaire de la région PACA ;

� 125 espèces végétales, présentes dans cette région, sont identifiées comme exotiques potentiellement envahissantes (catégorie Alerte) soit également 3% de la flore vasculaire de cette région.

Les secteurs de la région PACA où la richesse en EVEE est élevée sont principalement :

� la façade littorale méditerranéenne qui est un secteur fortement urbanisé où les températures hivernales sont douces,

� le sud-ouest du département du Vaucluse où sont présentes des zones industrielles et agricoles,

� les moyenne et basse vallées de la Durance. Ces secteurs présentent des milieux fortement anthropisés (urbanisation, agriculture) ou des milieux naturels régulièrement perturbés naturellement par les crues (ex : la Durance). Ces sources de perturbations humaines ou naturelles favorisent l’implantation et la prolifération des EVEE. La partie méditerranéenne de la région PACA est davantage affectée par les EVEE que la partie alpine, particulièrement le long de la façade littorale qui est un secteur soumis à une forte pression d’urbanisation.

Près de 80% des EVEE ont tendance à former régulièrement des populations denses (espèces des catégories Majeure et Emergente). Parmi ces espèces, seul un faible nombre est encore peu fréquent en région (espèces de la catégorie Emergente). Certaines d’entre elles ont été récemment découvertes sur le territoire de la région PACA et sont en pleine phase de prolifération (ex : Herbe à Alligators, Alternanthera philoxeroides (Mart.) Griseb.).

Figure 4 : Répartition des espèces suivant leur statut d’indigénat et leur caractère envahissant.

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Identification des enjeux et des attentes des acteurs régionaux

Figure 7 : Méthode d’élaboration d’une stratégie régionale

et d’un plan d’actions en concertation avec l’ensemble

des acteurs concernés par les EVEE.

� Méthode

Une enquête régionale par questionnaire en ligne et entretiens a été menée en 2013 auprès d’acteurs régionaux de diverses filières professionnelles (environnementale, forestière, horticole et paysagère) concernées par les EVEE. Cette enquête avait pour objectifs d’inventorier l’ensemble des acteurs concernés par les EVEE, d’identifier leurs perceptions de ces espèces, leurs attentes vis-à-vis de la stratégie régionale ainsi que de réaliser un état des lieux des connaissances et des actions entreprises en région.

Figure 8 : Répartition des réponses à l’enquête régionale par caté-

gorie professionnelle.

� Résultats

Au total, 117 acteurs de 104 structures différentes ont répondu à l’enquête régionale dont une majorité de gestionnaires de milieux naturels et semi-naturels, prescripteurs de végétaux, décideurs et opérateurs locaux. Quelques producteurs de végétaux, syndicats de l’horticulture ou du paysage et jardins botaniques ont également participé à l’enquête (Figure 8).

Un comité technique composé d’experts du domaine des invasions biologiques (chercheurs, gestionnaires de milieux naturels, techniciens de l’environnement, représentants des filières horticole et forestière) a été formé pour assurer une partie de la gouvernance du programme. Il s’est réunit pour la première fois en octobre 2013 pour donner son avis sur l’état des lieux biologique et a participé à la définition de la stratégie régionale.

Trois ateliers territoriaux, réunissant les acteurs régionaux concernés par les EVEE, se sont déroulés de mars à avril 2014. Ces ateliers ont permis d’enrichir la synthèse des attentes identifiées, les orientations de la stratégie régionale ainsi que le plan du programme d’actions.

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Etat des lieux régional de la problématique

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Figure 9 : Types d’actions mises en œuvre

sur les EVEE en région PACA.

Perceptions des EVEE Les perceptions des EVEE par les acteurs sollicités lors de l’enquête et par les membres du comité technique varient suivant le milieu et le territoire où elles sont présentes ainsi que suivant la catégorie professionnelle des acteurs sollicités.

Figure 8 : Répartition du nombre de réponses par type de source utili-

sée pour justifier le caractère envahissant d’une espèce exotique.

La plupart des acteurs ayant répondu à l’enquête se basent sur des observations de terrain ou sur l’avis d’un ou plusieurs experts pour appréhender le caractère envahissant des EVEE.

Actions mises en œuvre en région

Un synthèse des actions entreprises sur les EVEE en région PACA a été réalisée à la suite de cette enquête régionale (Terrin et al., 2013).

Identification des attentes des acteurs sollicités

Les attentes identifiées ont été listées et classées en cinq axes différents (Terrin et al., 2014). Ces axes sont :

� améliorer les connaissances générales sur ces espèces,

� mutualiser les informations,

� créer et animer un réseau d’alerte et de veille,

� apporter un appui technique et financier aux acteurs concernés par ces espèces, � engager un travail partenarial avec les prescripteurs et producteurs de végétaux.

Les études scientifiques et la gestion (éradication ou contrôle des EVEE) sont les actions les plus régulièrement mises en œuvre en région PACA (Figure 9). Les espèces les plus gérées en région sont : les jussies, l’herbe de la Pampa, le séneçon en arbre, les renouées, la berce du Caucase, l’ailante, les griffes de sorcière, le mimosa d’hiver, les opuntias et l’ambroisie à feuilles d’armoise.

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des espèces végétales exotiques envahissantes

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La stratégie régionale

En ce qui concerne les enjeux régionaux, plusieurs constats ont été faits :

� Les perceptions de ces espèces sont très différentes selon les acteurs régionaux, les milieux et les territoires concernés.

� Les enjeux de conservation de la biodiversité et des habitats naturels ne sont pas les mêmes suivant les espèces, les sites et le type de milieu.

� Il est nécessaire de prendre en compte les enjeux économiques liés à la production et à l’utilisation des EVEE pour certains milieux (urbains et exploitations forestières) dans la stratégie de gestion.

Pour prendre en compte ces constats, la stratégie régionale :

� A permis d’établir une liste régionale d’EVEE et EVEpotE destinée à la gestion des milieux naturels et semi-naturels qui tient compte des deux zones biogéographiques (méditerranéenne et alpine) de la région PACA et mentionne les milieux et les territoires où chaque espèce est présente.

� Tient compte du type de milieu (naturel vs urbain) pour chaque action préconisée sur les EVEE et donc des enjeux écologiques et économiques qui varient suivant les différents sites envahis et suivant l’espèce.

� Ne focalise pas uniquement ses actions sur la lutte contre les EVEE mais intègre : la mutualisation des connaissances, la prévention, la sensibilisation, la communication, la formation des professionnels comme du grand public, la recherche ainsi que la restauration des milieux envahis.

La stratégie régionale relative aux EVEE en PACA se concrétise à travers l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’actions sur ces espèces. Ce plan d’actions se compose de cinq axes qui sont : Axe I : Améliorer et mutualiser les informations sur les EVEE et EVEpotE. Axe II : Limiter l’introduction d’EVEE et EVEpotE en milieux naturels et semi-naturels et gérer les espèces en priorisant les actions. Axe III : Limiter l’introduction et gérer certaines EVEE et EVEpotE en milieux fortement anthropisés. Axe IV : Communication, sensibilisation et formation. Axe V : Gouvernance et animation. Dix-sept objectifs sont déclinés au sein de ces cinq axes. Cinquante-neuf actions sont proposées pour répondre à ces objectifs.

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Tableau 2 : Tableau d’aide à la décision pour la gestion et l’utilisation des EVEE et EVEpotE en région PACA suivant

le type de milieu, la catégorie de l’espèce.

Ces priorités sont regroupées dans le Tableau 2 et correspondent aux priorités 1, 2, 3.

Les actions de gestion sont prioritaires sur :

� les EVEE de la catégorie « Emergente » quel que soit le milieu (priorités 1, 2 et 3) ;

� sur les EVEpotE de la catégorie « Alerte », uniquement pour les populations envahissantes, au sein des espaces protégés (priorité 1) et hors des espaces protégés mais en milieux naturels et semi-naturels (priorité 2);

� les EVEpotE de la catégorie « Prévention » quel que soit le milieu (hors milieu urbain) lorsque l’espèce est détectée sur le territoire (priorités 1, 2 et 3);

� les EVEE des catégories « Majeure» et « Modérée » uniquement pour les secteurs où l’espèce concurrence une espèce ou une population d’espèce patrimoniale rare et les secteurs à enjeux de sécurité ou de santé humaine (priorité 1).

Un tableau d’aide à la décision concernant la gestion des EVEE et EVEpotE en région PACA suivant le type de milieu et les publics cibles a été élaboré et récapitule les orientations de la stratégie

régionale concernant la gestion des EVEE et EVEpotE.

Définition d’une stratégie de gestion des EVEE et EVEpotE en fonction des milieux, du type d’espace (« protégé » vs « non protégé »)

et des catégories d’espèces

Les espaces protégés sont listés dans le rapport final et se basent sur les catégories proposées par l’Union internationale pour la conservation de la nature. Les catégories I à V sont concernées à savoir : les réserves naturelles intégrales, les zone de nature sauvage (I), les parcs nationaux (II), les monuments naturels (III), les aires de gestion des habitats ou des espèces (IV) et les paysages terrestres ou marins protégés qui incluent les PNR, les ENS, la zone d’adhésion des PN, les sites des CEN et les sites Natura 2000 (V) (UICN, 2010 ; Terrin et al., 2014). 10

La stratégie régionale

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Axe I : Améliorer et mutualiser les informations sur les EVEE et EVEpotE Objectif 1 : Améliorer les connaissances sur les espèces Action 1 : Améliorer la connaissance sur la répartition des espèces et centraliser les informations dans la base de données floristiques SILENE-Flore

Action 2 : Améliorer la connaissance sur la biologie et l’écologie des espèces

Action 3 : Améliorer la connaissance sur les voies d’introduction et de propagation des

espèces en région

Action 4 : Identifier les perturbations et les causes anthropiques locales à l’origine de la

présence et de la prolifération des EVEE et EVEpotE en milieux naturels et semi-

naturels

Action 5 : Capitaliser la connaissance sur les méthodes de gestion

Action 6 : Améliorer la connaissance sur les impacts négatifs et les aspects positifs des espèces

Action 7 : Effectuer une analyse coût/bénéfice (ACB) et une analyse socio-économique sur quelques

EVEE pour lesquelles il y a un conflit d’intérêt

Action 8 : Améliorer la connaissance sur la dynamique des espèces exotiques dans les jardins bota-

niques

Action 9 : Identifier les effets du changement de l’usage du territoire et ceux du changement

climatique sur la dynamique des EVEE

Action 10 : Améliorer la connaissance sur la résilience des habitats envahis et sur la relation entre

ces habitats envahis et la biodiversité

Objectif 2 : Développer des réseaux et des outils pour échanger l’information

Action 11 : Mettre en place un réseau sur les EVEE et l’animer

Action 12 : Actualiser régulièrement la liste régionale des espèces végétales exotiques

envahissantes et potentiellement envahissantes à destination des gestionnaires

d’espaces naturels

Action 13 : Mettre en place une surveillance du territoire et un système d’alerte

efficace à l’échelle régionale

Action 14 : Utiliser les outils d’échanges d’information existants et en développer de

nouveaux

EVEE = Espèces végétales exotiques envahissantes ; EVEpotE = Espèces végétales exotiques potentiellement envahissantes. Les actions prioritaires sont écrites en gras.

Le plan d’actions

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Axe II : Limiter l’introduction d’EVEE et EVEpotE en milieux naturels et semi-naturels et

mettre en place une gestion hiérarchisée

Objectif 1 : Limiter l’introduction d’EVEE et EVEpotE en milieux naturels ou semi-naturels et la

prolifération de ces espèces en milieux aquatiques

Action 15 : Ajouter des prescriptions concernant l’utilisation des EVEE et EVEpotE dans les

schémas départementaux de gestion cynégétique (agrainage et affouragement) ou proposer une

charte d’engagement sur les EVEE à l’intention des structures concernées

Action 16 : Ajouter des prescriptions dans les actes administratifs qui encadrent les chantiers en

milieux aquatiques ou proposer une charte d’engagement quant à la gestion des EVEE à

l’intention des structures concernées

Objectif 2 : Détecter précocement les stations d’EVEE émergentes à l’échelle régionale et

mettre en place des actions rapides sur ces espèces en milieux naturels et semi-naturels

Action 17 : Cartographier les stations recensées pour chaque EVEE émergente (catégorie

régionale) et alerter les acteurs régionaux concernés en cas d’extension rapide d’une de ces

espèces

Action 18 : Identifier les méthodes de lutte connues pour les espèces émergentes

Action 19 : Etablir un plan régional de gestion pour quelques EVEE émergentes

Action 20 : Coordonner les actions de gestion avec les territoires limitrophes

Objectif 3 : Mettre en place une veille sur les EVEpotE et réagir rapidement lorsque les

populations sont envahissantes en milieux naturels et semi-naturels

Action 21 : Créer et diffuser des alertes pour signaler la prolifération ou le comportement

envahissant localisé de certaines EVEpotE

Action 22 : Mettre en œuvre des actions de gestion localisées sur les éventuelles populations

envahissantes d’EVEpotE en milieux naturels et semi-naturels

Objectif 4 : Prioriser la gestion pour les EVEE largement répandues en région (correspond aux

espèces des catégories « Majeure » et « Modérée ») dans les espaces protégés

Action 23 : Elaborer avec les gestionnaires intéressés une méthode de hiérarchisation des

actions de gestion de ces espèces au sein des espaces naturels protégés

Action 24 : Mettre en œuvre des actions de gestion sur les EVEE « Majeures » et « Modérées »

dans les espaces protégés (en particulier en milieu insulaire)

Objectif 5 : Restaurer les sites gérés pour les EVEE et EVEpotE et évaluer l’efficacité des actions

Action 25 : Proposer des protocoles de restauration et promouvoir les marques valorisant la

flore locale

Action 26 : Elaborer des protocoles d’évaluation de l’efficacité des actions de gestion

Action 27 : Surveiller les sites gérés au minimum durant cinq années

Le plan d’actions

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Le plan d’actions

EVEE = Espèces végétales exotiques envahissantes ; EVEpotE = Espèces végétales exotiques potentiellement envahissantes. Les actions prioritaires sont écrites en gras.

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Objectif 6 : Prendre en compte les enjeux économiques des productions forestières dans la

gestion des EVEE en milieux naturels et semi-naturels

Action 28 : Effectuer des diagnostics biologiques pour quelques essences exotiques exploitées par

la filière forestière et proposer des préconisations de gestion différentes suivant les sites et les

enjeux

Objectif 7 : Prendre en compte les enjeux sanitaires et de sécurité humaine dans la gestion des

EVEE en milieux naturels et semi-naturels

Action 29 : Détecter et gérer rapidement les espèces qui nuisent à la santé et à la sécurité

humaine

Action 30 : Utiliser des arrêtés préfectoraux pour gérer ces espèces

Axe III : Limiter l’introduction et gérer certaines EVEE et EVEpotE en milieux forte-

ment anthropisés

Objectif 1 : Prendre en compte les enjeux sanitaires et de sécurité humaine dans la

gestion des EVEE en milieux fortement anthropisés

Action 31 : Détecter et gérer rapidement les espèces qui nuisent à la santé et à la sé-

curité humaine (en milieux fortement anthropisés)

Action 32 : Utiliser des arrêtés préfectoraux pour gérer ces espèces (en milieux

fortement anthropisés)

Objectif 2 : Limiter l’introduction, hiérarchiser les actions de gestion et restaurer les

sites gérés en ce qui concerne les EVEE et EVEpotE en milieux semi-naturels forte-

ment anthropisés (parcelles agricoles, axes routiers, autoroutiers et ferroviaires, ber-

ges de cours d’eau anthropisées, anciennes gravières, ballastières, pistes de ski, etc.)

Action 33 : Gérer en priorité les EVEE émergentes dans les milieux semi-naturels for-

tement anthropisés

Action 34 : Proposer une charte d’engagement pour les entreprises effectuant des travaux d’amé-

nagement et de revégétalisation dans les milieux semi-naturels fortement anthropisés

Action 35 : Restaurer les sites gérés en milieux semi-naturels fortement anthropisés et faire un

suivi des sites sur plusieurs années

Action 36 : Contrôler les EVEE « Majeures » et « Modérées » en milieux semi-naturels fortement

anthropisés des sites situés à proximité de milieux naturels à forts enjeux de conservation pouvant

être envahis par ces espèces

Action 37 : Limiter l’introduction et la prolifération d’EVEE et EVEpotE dans les parcelles agricoles

Le plan d’actions

EVEE = Espèces végétales exotiques envahissantes ; EVEpotE = Espèces végétales exotiques potentiellement envahissantes. Les actions prioritaires sont écrites en gras.

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EVEE = Espèces végétales exotiques envahissantes ; EVEpotE = Espèces végétales exotiques potentiellement envahissantes. Les actions prioritaires sont écrites en gras.

Objectif 3 : Limiter l’introduction de certaines EVEE et EVEpotE en milieux urbains

et périurbains

Action 38 : Etablir, en partenariat avec la filière horticole, des listes de consensus et

de restrictions d'usages suivant le milieu à destination des producteurs, vendeurs et

prescripteurs de végétaux et amateurs de jardins

Action 39 : Ajouter des fiches actions sur les EVEE et EVEpotE dans les Agenda 21

locaux

Action 40 : Inclure des critères spécifiques concernant l’usage de certaines EVEE dans

la grille d’évaluation des labels « Villes et villages fleuris » et « Départements fleuris »

Axe IV : Communication, sensibilisation et formation Objectif 1 : Définir un plan de communication Action 41 : Identifier les différentes cibles Action 42 : Définir les objectifs de communication en fonction des publics cibles Action 43 : Identifier les différentes perceptions des EVEE Action 44 : Identifier les messages à véhiculer en fonction des cibles et des objectifs de communi-cation ainsi que les réseaux régionaux ou acteurs pouvant diffuser ces messages Action 45 : Identifier les moyens et supports de communication existants et ceux à créer Action 46 : Définir et détailler le contenu des actions de communication (cibles, objectifs, support(s) de communication adapté(s), thèmes à aborder, messages à véhiculer, planning de réalisation) Action 47 : Mettre en œuvre les actions de communication et évaluer leurs résultats Objectif 2 : Sensibiliser les différents publics (professionnels, grand public, produc-teurs, prescripteurs, etc.) à la problématique des EVEE en milieux naturels et semi-naturels Action 48 : Sensibiliser les élus et décideurs par le biais d’une structure externe Action 49 : Sensibiliser le grand public Action 50 : Informer les structures en charge du traitement des déchets en région du traitement spécifique à effectuer pour les déchets verts d’EVEE et EVEpotE Action 51 : Sensibiliser les professionnels et propriétaires Action 51 : Sensibiliser les professionnels et propriétaires forestiers Action 52 : Sensibiliser les producteurs, vendeurs et prescripteurs de végétaux à la problématique des EVEE en milieux naturels et semi-naturels via des préconisations ou des codes de conduite Objectif 3 : Proposer des formations sur les EVEE Action 53 : Proposer davantage de formations sur les EVEE (reconnaissance, gestion, etc.) destinées aux professionnels Action 54 : Proposer des formations sur les EVEE (reconnaissance, gestion, etc.) destinées aux étudiants et élèves des écoles primaires et secondaires

Le plan d’actions

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Axe V : Gouvernance et animation

Objectif 1 : Assurer la gouvernance et l’animation du plan d’actions

Action 55 : Co-piloter la mise en œuvre de la stratégie régionale EVEE en PACA

Action 56 : Assurer le bon déroulement de la mise en œuvre du plan d’actions

Objectif 2 : Mettre en place des groupes de travail spécifiques

Action 57 : Mettre en place un groupe de travail spécifique avec des représentants

de la filière horticole et des espaces verts pour établir les listes de consensus et de

restrictions d’usages suivant le milieu (Groupe de travail « Producteurs et prescrip-

teurs de végétaux »)

Action 58 : Mettre en place un groupe de travail spécifique avec des

représentants de la filière forestière (Groupe de travail « Forêts »)

Action 59 : Mettre en place un groupe de travail spécifique pour l’axe

« Communication, sensibilisation et formation »

Le plan d’actions

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Le plan d’actions

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Axe I : Améliorer et mutualiser les informations sur les EVEE et EVEpotE

Objectif 2 : Développer des réseaux et des outils pour échanger l’information Action 11 : Mettre en place un réseau sur les EVEE et l’animer

EVEE = Espèces végétales exotiques envahissantes ; EVEpotE = Espèces végétales exotiques potentiellement envahissantes. Les actions prioritaires sont écrites en gras.

Les éventuelles sous-actions à mettre en œuvre sont également listées

Exemple d’une fiche action

Nom de l’axe et de l’objectif associé et priorité de l’action (1 étant la priorité la plus forte et 3 la plus fai-

La mise en œuvre de l’action est explicitée

Les objectifs de l’action sont listés

Les espèces concernées sont citées à travers une référence (ex : la liste des EVEE et EVEpotE de la région

Les autres actions du plan associées à cette action sont listées

Les périodes propices à la réalisation de l’action, le descriptif ainsi que les structures pressenties pour sa mise en œuvre sont décrits. En fonction de l’état actuel des connaissances, le nombre de jours et le budget prévi-sionnel à prévoir pour chaque étape de cette action sont indiqués.

Le budget prévisionnel global, hors ges-tion, prévu pour la mise en œuvre de cette action est cité ainsi les éventuels

Les résultats attendus sont listés

Les structures souhaitant s’impliquer et celles à solliciter pour la mise en œuvre de cette action sont listées

Bibliographie Chatain, B. (2014). Un plan européen contre les espèces exotiques envahissantes. Parlement européen. Commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire. Communiqué de presse N° : 20140411IPR43471. Lefebvre, T., Moncorps, S. & (coord.). (2010). Les espaces protégés français : une pluralité d’outils au service de la conservation de la biodiversité. Paris : Comité français de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Noble, V., Van Es, J., Mi-chaud, H., Garraud, L. & coord. (2013). Catalogue de la flore vasculaire de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Version 1 - Mars 2013. Conservatoires botaniques nationaux alpin et méditerranéen. Pyšek, P., Richardson, D. M., Rejmánek, M., Webster, G. L., Williamson, M., & Kirschner, J. (2004). Alien plants in checklists and floras: towards better communication between taxonomists and ecologists. Taxon, 131-143. Richardson, D. M., Pyšek, P., Rejmánek, M., Barbour, M. G., Panetta, F. D., & West, C. J. (2000). Naturalization and invasion of alien plants: concepts and definitions. Diversity and distributions, 6(2), 93-107. Terrin, E., Gavotto, O., Diade-ma, K., Fort, N. (2013). Synthèse de l’enquête régionale sur les espèces végétales exotiques envahissantes en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Etat des lieux 2013. Conservatoire botanique national alpin & Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles. Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement PACA & Région PACA. Terrin, E., Diadema, K., Fort, N. (2014). Stratégie régionale relative aux espèces végétales exotiques envahissantes en Provence-Alpes-Côte d’Azur et son plan d’actions. Conservatoire botanique national alpin & Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles. Direction régionale de

l'environnement, de l'aménagement et du logement de PACA et Conseil régional PACA.

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De gauche à droite et de haut en bas : Ludwigia grandiflora subsp. hexapetala (Hook. & Arn.) G.L.Nesom & Kartesz , Elaeagnus angustifolia L., Medicago arborea L. ; et au centre : Ambrosia artemisiifolia L. © E. Terrin, S. Bissuel. Et M. Pires