huitième numero (Page 16)

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16 La rédaction du groupe la Refondation, éditeur du quotidien Notre Voie, n’est pas en reste. Ce haut lieu de liberté d’expres- sion est devenu depuis deux mois, un véritable camp militaire. Dans la commune de Yopougon, c’est le même décor. L’hôtel Apoya, complexe hôtelier du maire de cette commune, Jean Félicien Gbamnan Djidan est aux mains du Commandant Djoumourou. Plusieurs maisons de plusieurs autres personnalités sont occupées par les soldats Frci.

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SOS COTE D’IVOIRE 16

OccupatiOn illicite des

résidences descadres lmp :À quand la

restitutiOn desbiens À leurs

prOpriétaires ?

La restitution des résidences de certains cadres du Frontpopulaire ivoirien (Fpi) et de La Majorité Présidentielle(Lmp) occupées par les ex-rebelles est une condition de la

paix et de la réconciliation. Depuis leur arrivée à Abidjan, lesex-rebelles, devenus Forces Républicaines de Côte d’Ivoire(Frci), ont jeté leur dévolu sur les biens des populations. Ils ontpillé et saccagé des domiciles de plusieurs cadres. Ils se sontégalement servis en véhicules soit pour les envoyer d’où ils sontvenus, soit pour les dépiécer pour les vendre par la suite à lacasse. Ce sont disent-ils, leurs primes de guerre. La cerise surle gâteau, c’est que ces derniers ont déposé leurs valises etautres armes de guerre dans la résidence de certains barons del’ex parti au pouvoir.

A titre d’exemple, Morou Ouattara, le commandant de zonevenu de son Bouna natal a pris possession de la résidence del’homme de Dieu, Guy Kodja Vincent à la Riviera 3. Dans lemême périmètre, d’autres éléments en armes occupent la rési-dence de l’Honorable Mel Eg Théodore, Député de Jacqueville,ancien ministre de la Salubrité urbaine. Dans les environs du 18earrondissement de police, la résidence de Damanas Pickas Ad-dias, membre de la Commission électorale indépendante (Cei)est devenue le dortoir d’un autre chef de l’ex-rébellion.

La rédaction du groupe la Refondation, éditeur du quotidienNotre Voie, n’est pas en reste. Ce haut lieu de liberté d’expres-sion est devenu depuis deux mois, un véritable camp militaire.Dans la commune de Yopougon, c’est le même décor. L’hôtelApoya, complexe hôtelier du maire de cette commune, JeanFélicien Gbamnan Djidan est aux mains du CommandantDjoumourou. Plusieurs maisons de plusieurs autres personnalitéssont occupées par les soldats Frci.

A l’intérieur du pays, c’est pareil. À Agboville, capitale de la ré-gion de l’Agneby, la quasi-totalité des réceptifs hôteliers de laville sont arrachés à leurs propriétaires. Il en est de même àDaloa, où la résidence du maire et le siège du conseil généralsont entre les mains des responsables des Forces républicainesde côte d’ivoire (Frci) de Alassane Dramane Ouattara. Les ex-emples sont légion.

C’est dans ce contexte que les nouvelles autorités ivoiriennesappellent les uns et les autres, en tout cas tous ceux qui ont

pris la direction des pays voisins de regagner le bercail.

Où vont-ils dormir ? s’est interrogé jeudi dernier, Sylvain MiakaOuretto, le Secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi),lors d’une rencontre avec une mission onusienne à l’Assembléenationale. Pour le Député de Soubré, ses camarades réfugiésdans ces pays ont soif de rentrer au pays. Malheureusement, ilsne savent pas où dormir. Puisque, leurs résidences sont occupéespar les hommes en armes. «La libération de nos maisons faitpartie de la réconciliation dont parle le Chef de l’Etat. Il fautqu’il joue franc-jeu pour que ses hommes libèrent nos maisonsafin de nous permettre de participer à notre manière à la re-construction du pays», indique un des cadres dont la résidenceest transformée en camp militaire du côté de la commune deMarcory. Pour lui, il est inadmissible de rentrer et devenir unSdf (sans domicile fixe) alors que sa résidence est entre lesmains d’autres personnes. En effet, les responsables des ForcesRépublicaines de Côte d’Ivoire demandent aux propriétaires demaisons occupées de se signaler à leur état-major s’ils veulententrer en possession de leur maison.

«Mais, pourquoi ?», s’interroge, un élu du peuple qui pense quecette procédure n’est que de la pure diversion. Il a encore enmémoire ce qui s’est passé à Bouaké en 2002, lorsque cesmêmes Commandants de zones et leurs éléments avaient prispossession des maisons de certains habitants. C’est pourquoi, ilsouhaite une décision forte de la part du président de la com-mission dialogue, vérité et réconciliation, le Premier ministreCharles Konan Banny et surtout du chef de l’Etat, Alassane Dra-mane Ouattara s’il veut que tous les Ivoiriens participent auprocessus de réconciliation nationale.

█ Joseph Atoumgbré:Ivoirebusiness

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