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LE GRAND FESTIVAL DE BISKET JATRA 2016 A BHAKTAPUR

Incroyable, étonnant, impressionnant, inchangé depuis le 12eme siècle ! Vous ne

pouvez pas le manquer si vous êtes au Népal à ces dates !

Il était une fois une jolie princesse népalaise de Bhaktapur dont les maris mourraient les uns après les

autres, dévorés la nuit par des serpents.

Un prince indien, adepte du tantrisme et néanmoins très épris de la belle, décida de l’épouser à son tour.

Au cours de leur nuit de noce, il entendit un sifflement et vit deux serpents sortir des narines de sa dulcinée

; ils grandirent de plus en plus jusqu’à atteindre une longueur de 55 coudées ! Avec son épée, il leur coupa

la tête.

Pour rendre hommage à sa bravoure, le roi fit ériger un mât où il accrocha les dépouilles pour que tous

puissent les voir.

Le protecteur Bhairava, un aspect courroucé de Shiva et résident à Bénarès, intrigué, vint assister à la fête.

Les gens de Bhaktapur flattés d’une telle visite demandèrent à la déesse locale Bhadrakali de le séduire

pour qu’il reste dans la ville. Ils lui construisirent un temple et l’y installèrent.

Depuis lors, chaque année au moment du Nouvel an népalais, les habitants élèvent un gigantesque mât sur

lequel sont accrochés deux bandes de tissu qui représentent symboliquement les serpents. Sont alors

installés dans deux chariots mal fagotés aux roues pleines et bancales, les représentations de Mr Bhairava

et de Mme Bhadrakali qui viennent en grande pompe assister au spectacle. La ville entière est sur la place

: les jeunes filles aux balcons, les bambins dans les bras tandis que plusieurs centaines d’hommes

s’escriment pour faire progresser quelques mètres les chariots dans les ruelles sinueuses. A hue, à dia, dans

une totale anarchie, chacun voulant être un instant à la proue ou à la poupe, le capitaine éphémère de cet

esquif incertain. Puis les cordes retenant le grand mât sont libérées et la foule s’en empare en hurlant. Ca

tire, ça roule, ça tangue sur cette houle humaine : les fils électriques sont emportés dans la tourmente, les

tuiles arrachées d’un temple pleuvent mais qui s’en soucie ? Après quelques minutes indécises, sous trop

de pression le mât gigantesque éclate dans un coup de tonnerre et s’abat … Plus tard dans la soirée,

lorsque finalement les chariots de Mr et Mme s’accouplent à trois reprises, la foule, jeunes et vieux, des

enfants aux vieillards, dans un même halètement jouit à l’unisson du couple divin ! Insémination

artificielle certes, mais extase partagée par toute la communauté qui regagne ensuite ses pénates dans la

nuit maintenant silencieuse.

9 AVRIL : Certains disent que le festival commence uniquement lorsque Bhairab prendra place à l'intérieur de son char. Néanmoins, le début de la journée est plein d'événements. Dès le matin plusieurs chèvres sont sacrifiés à l'intérieur du temple de Bhairabnath, tandis que le prêtre va chanter des hymnes sacrés, brûler des encens, laver et préparer le Dieu pour sa sortie annuelle. A l'extérieur, à Taumadhi tole, les dévots complèteront la décoration du char, qui recevra une sorte de guirlande de cloches autour de appendice jaune représentant une tête de dragon (appelée Sin bêta). Quand le char est prêt à recevoir ses Saints convives, la statue en cuivre doré de Dyo Beta est amenée sur la place, lavée, adorée et enfin installée à sa place sur le haut de la proue jaune. Ce Dieu est censé être le conducteur du char et son protecteur. Il serait censé être si dangereux que pendant le reste de l'année, il est verrouillé dans une chambre secrète. Puis, les enfants de Bhaktapur joignent leurs forces pour déplacer le chariot de Bhadrakali de Taumadhi tole vers la partie inférieure de la ville : un petit avant gout de l'événement principal de la journée. Dans l'après-midi, sur la plate-forme en face du temple Bhairabnath, les anciens chantent des hymnes Saints, soutenues par un orchestre d'instruments traditionnels : longues trompettes, cymbales et tambours, tandis que les marches du temple de Nyatapola deviennent peu à peu bondé. Enfin, lorsque Taumadhi tole est empli de gens qui attendent, voici Bhairab... Qui, hurlent, prient, jettent toutes sortes d'offre, alors le Dieu, porté par quatre prêtres vêtus de blanc et protégée par un groupe de policiers, quitte la petite porte de son temple et traverse avec difficulté la place en fendant la foule épaisse et est finalement soulevée et porte dans le char. Tout le monde attend que la divinité soit installée correctement dans le char. La tension s'élève lors ce que, après le signal d'un prêtre, le concours commence : des cordes soudainement s'étendent des deux côtés du char, les habitants de la partie supérieure et inférieure de la ville vont essayer de tirer le char de leur côté, montrant leur force et ainsi gagner la faveur de Bhairab. C'est un concours difficile et dangereux : le char est sans freins ni gouvernail, et il n'est pas rare que certains habitants perdent leur vie sous ses roues en bois. La plupart du temps, avant la tombée de la nuit, le char est passe d'un côté ou l'autre de la ville, mais le concours peut durer toute la nuit.

10 AVRIL : Aucune manifestation officielle n'est prévue le deuxième jour du festival, probablement parce qu'après la « bataille de cordes » de la première journée, parfois le char de Bhairab a besoin de quelques réparations, afin d'être en mesure d'atteindre Gahiti tole, où il restera jusqu'à la fin du festival (à l'exception de la première journée de l'année et le soir précédent) . Après que le char soit stationné à Gahiti tole, l’effige de Bhairab sera emporte dans un temple voisin, où il sera surveillé et adoré nuit et jour.

11 AVRIL : Le troisième jour du festival est dédié à l'adoration du char. Les dévots rendent hommage au Dieu en offrant de l'encens, des petites bougies, des fleurs, des fruits, du riz, du lait caillé, et des boissons alcoolisees et des sacrifices d'animaux.

12 AVRIL : Ne manquez pas l’habillage du mat qui sera dressé ce soir, à cote du temple de Bhadrakali, ca commence vers 15h. Il va prendre toute sa spiritualité lorsque les deux bras en feuillages représentants les deux serpents de la légende seront installes ainsi qu’une longue bannière. Soyez prêt vers 16h. Après avoir récupéré le masque de Bhairav, amené par les shamans tantriques, le chariot va descendre la rue qui arrive aux Ghats. La manœuvre est plus que difficile, et la descente incroyable. Le plus petit chariot, représentant la jeune princesse, lui va descendre 2 bonnes heures avant. Ce sont les enfants de la ville qui en sont les gardiens, et qui le tire dans la rue. Quand les deux chariots seront, enfin, arrivés à destination, alors va commencer la montée lente et spectaculaire du grand mat. « Hasthe... Haisha...! » hurle Naresh à se casser la voix au milieu de ses 150 compagnons qui, comme lui, se tordent sur l’immense corde qui tirent le Bhailakha, cet immense chariot de bois surplombé d’un temple en pagode. Les pieds nus des tireurs glissent sur les pavés polis par les siècles de cette étroite ruelle de Bhaktapur. « Je n’en peux plus » crie Naresh dégoulinant de sueur. « L’an dernier, à cette heure là, nous étions déjà arrivés devant le temple de Nyatapola ». Plus de 5 heures d’effort et rien n’y fait, le fameux virage en contrebas de Talako, le quartier des potiers, ne veut toujours pas passer. Pendu à l’avant du chariot comme à la proue d’un navire, un homme motive les tireurs à coup de « hasthe !» (« tirez! ») auquel ces derniers répondent « haisha ! » (« nous tirons! »). Soudain les murmures de la foule explosent en hurlements de joie et sifflements : le monstre de plus de 4 tonnes daigne enfin avancer et l’énergie est telle que plus rien ne semble vouloir l’arrêter.

13 AVRIL : Le cinquième jour est le premier jour du calendrier newari. Chaque famille de Bhaktapur vient rendre visite aux chars et au mat, où deux bannières rouges accroché à une longue perche symbolisent les deux serpents de la légende. Après le coucher du soleil le grand mât est mis à la terre. Puis les deux chars remonteront la rue empreinte la veille pour rejoindre Gahiti tole tard dans le nuit car la montée peut prendre 3heurs : Les deux chars seront alors choques a trois reprise, symbolisant l’acte sexuel entre Bhairav et Bhadakani qui régénérera l’univers jusqu’ a l’an prochain. S’il est trop tard, ce sera

fait le lendemain matin !

14 AVRIL : Le matin du sixième jour, un autre village près de Bhaktapur, appelé Thimi, accueille un festival spectaculaire et coloré (Sindur Jatra). Les gens se rassemblent sur la place principale, transportant différents dieux cachés habituellement dans des temples. Ils célèbrent cette journée en jouant de la musique traditionnelle newari et en se jetant de la poudre orange dans une atmosphère très festive et bon enfant. Dans l'après-midi, retour à Bhaktapur, ou seront réunies deux fameuses déesses MahaLaxmi et Mahakali. Elles seront transportées dans la ville ou elles recevront offrandes en échange de leur bénédiction. Il fait encore nuit noire et pourtant le temple de Balkumari est en pleine effervescence. Des milliers de fidèles attendent leur tour pour sacrifier poulets et chèvres en offrande à la déesse. Une odeur de sang chaud mélangée aux parfums sucrés des couronnes de fleurs plane dans l’air humide du matin. Le liquide rouge gicle sur les saris, coule à flots sur les pavés, reflétant la lumière jaune de centaines de minuscules lampes à huile. Plus loin, les femmes, munis de plateaux couverts de fruits, de fleurs et de riz font des offrandes aux statues de la déesse placées dans des palanquins, sorte de petits temples fixés sur de longues perches de bois. « Bonne année !», lance Naresh en nous badigeonnant le visage de poudre rouge. En un instant, alors que le soleil vient de pointer à l’horizon, la place se couvre de couleur. Les palanquins se soulèvent, portés par les khats, des groupes de villageois, et se mettent à tourner autour du temple au son des cymbales et des tambours. De véritables nuages de couleur volent au dessus de la foule en délire. Au milieu des porteurs, un homme fait tournoyer dans l’air une immense ombrelle multicolore.

15 AVRIL : Journée assez calme, aujourd’hui, les multiples dieux et déesses cachés dans leur temples tout le reste de l’année vont être promènes sur de petits palanquins dans les rues de la ville. Ils sont accompagnes de fanfares et de grandes et très précieuses tankas sont sorties, elles aussi pour l’occasion.

16 AVRIL : Aujourd’hui est une des plus belles journées du festival : Dans la matinée, toutes les femmes de la ville, en costume traditionnel Newar vont défiler dans la citée et offrir à manger a tous les masques cachés en temps normal dans les Bahals et de sortie pour l’occasion ! Magnifique défilé à ne pas manquer. Des que ces dames seront rentrées chez elles préparer le repas de leurs époux et enfants, les hommes vont, eux à leur tour, défiler en fanfare dans la ville ! Dans la soirée les débris de bois du chariot sont utilisés pour allumer un feu, garde par les anciens qui chanteront des hymnes religieux tout au long de la nuit.

17 AVRIL : Tôt dans la matinée, les fidèles récupèrent les cendres du feu allumé la veille au soir : ces cendres

sont censées protéger la maison contre les mauvais esprits. Plus tard, le grand mat sera rangé. Les

deux chars resteront encore quelque jours à Tamuadi où ils seront démantelés dans les jours suivants.

Maintenant, n'hébergeant plus d'objets sacrés, c'est un lieu de jeux pour enfants et les derniers

symboles de cette incroyable fête.

En fin de la journée, Anais et Bhadrakali sont promenées dans leurs charrettes pour le dernier voyage. Elles vont retournées dans leurs temples cachées et inaccessibles pour un an.

Nous adorons ce festival vraiment incroyable, une plongée dans le Népal du 17eme siècle dans la plus belle ville de la vallée de Kathmandu.

Nous pouvons organiser pour vous un séjour de deux jours ou pendant tout le festival

avec un guide culturel, newar et même louer une terrasse pour assister à l’ abri de la foule aux festivités

N’hésitez pas, contactez nous pour plus de détails.

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