ADI rpresse 2004 - Reinhold & Partners...ADI 24-32, RUE JEAN GOUJON 75008 PARIS REVUE DE PRESSE...
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L'AGÉFI 10/11/04
ADI 24-32, RUE JEAN GOUJON 75008 PARIS REVUE DE PRESSE PRESS REVIEW
UN CONTRAT DE PRIME BROKERAGE À LA FRANÇAISE SERA BIENTÔT ÉLABORÉ
Alors que des OPCVM Aria à effet de levier et des fonds contrac-
tuels seront bientôt lancés par les gérants alternatifs français, le
contenu des conventions qui lieront gérants et dépositaires aux
prime brokers anglo-saxons est en discussion avancée
Dans quelques semaines, les hedge funds à la française vont
faire leur apparition. Cependant, le rôle exact des prime brokers,
rouage essentiel au bon fonctionnement de la gestion alternative,
n’est pas encore parfaitement défini (lire l’entretien ci-dessous).
Bientôt, les OPCVM Aria EL (à règles d’investissement allégées
et à effet de levier) et les fonds contractuels seront les nouvelles
enveloppes mises à la disposition des gérants alternatifs directs
français. Fruit des échanges entre l’Autorité des marchés finan-
ciers (AMF), le Trésor et les professionnels, les textes seront pu-
bliés dans le cadre du futur Règlement général de l’AMF, qui doit
voir le jour fin novembre. L’un des outils à la disposition du gérant
de hedge funds est l’effet de levier : l’opportunité d’investir des
sommes plus importantes que le montant de l’actif de son fonds
(jusqu’à quatre fois, dans les futurs fonds Aria EL). Pour ce faire,
il se tourne vers le prime broker, qui lui accorde des crédits. Très
logiquement, cet établissement financier cherche à garantir son
prêt et il peut ainsi obtenir du gérant le transfert de titres de son
portefeuille.
Du fait de difficultés juridiques et de la place prépondérante des
grandes banques anglo-saxonnes dans ce métier, l’implantation
de prime brokers en France ne semble pas d’actualité, les acteurs
spécialisés offrant leurs services depuis, entre autres, Londres.
L’enjeu est donc plutôt la nature de la convention qui liera les gé-
rants alternatifs et les dépositaires français d’un coté, et les prime
brokers basés à l’étranger, de l’autre.
Concilier la responsabilité du dépositaire et les pratiques du prime
broker
Or, la pratique habituelle, dans l’univers des hedge funds, est
que les prime brokers se rémunèrent, entre autres, en réutilisant
pour leur propre compte les titres qui leur ont été transférés en
garantie de leurs prêts. Mais ce mécanisme se heurte aux règles
françaises qui mettent à la charge des dépositaires une obligation
de restitution des titres dont ils ont la responsabilité. Thaddée
Tyl, président de Rivoli Fund Management, observe ainsi que «
la banque dépositaire en France est responsable de ses titres au
regard du droit français et en cas de fraude ou de faillite du prime
broker entraînant une chute de l’actif du fonds, les investisseurs
pourraient en principe demander au dépositaire à être rembour-
sés. C’est ainsi que les dépositaires négocient actuellement avec
les prime brokers en vue d’obtenir qu’ils endossent une part de
responsabilité ».
Le représentant du pôle dépositaire d’un grand établissement
français constate, inquiet, que « chaque acteur n’a pas le même
niveau de responsabilité, les prime brokers ne garantissant pas
la restitution des titres et déléguant souvent la conservation à
un réseau de sous-conservateurs ». Il estime ainsi que « dans un
premier temps, le périmètre d’intervention des gérants alternatifs
français dans le cadre des nouveaux produits sera nécessairement
restreint ».
Des clauses types imposées par l’AMF
Dans ce contexte, l’AMF, très consciente de ces difficultés, a con-
sulté ces derniers mois toutes les parties prenantes et devrait leur
transmettre une série de propositions et de clauses types à insé-
rer dans les conventions qui les lieront. C’est ainsi, relève Alain
Reinhold, d’ADI, que « avant de créer des fonds Aria EL ou con-
tractuels, un gérant devra obtenir un agrément acteur spécifique
et, dans ce cadre, avoir déjà un dépositaire et un prime broker et
faire viser par l’AMF leur convention ».
Selon un document de travail récent, l’AMF suggérerait ainsi que
le « contrat de prime brokerage » devrait comporter, entre autres,
les modalités d’appel de marges, les modalités de réutilisation des
titres par le prime broker, le délai de préavis pour la résiliation de
la convention (qui ne devrait pas être inférieur à 45 jours pour le
prime broker et à 15 jours pour l’OPCVM), une clause précisant
la répartition des responsabilités entre le prime broker et le dé-
positaire (notamment pour la conservation des actifs), un enga-
gement du prime broker sur sa connaissance du fonctionnement
des produits français de gestion collective.
Un accord pourrait être trouvé avant la publication du règlement
général de l’AMF.
Florent Berthat
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LA TRIBUNE 01/02/05
ADI 24-32, RUE JEAN GOUJON 75008 PARIS REVUE DE PRESSE PRESS REVIEW
LE “PRIME BROKER”, VÉRITABLE BANQUIER DES FONDS DE GESTIONALTERNATIVE
L’AMF organise cette nouvelle génération de courtiers. En pre-
nant en charge latenue de comptes et la conservation de titres,
le “prime broker” permet auxgérants alternatifs de se concen-
trer sur la seule gestion fi nancière. Les réfl exions sur les activités
de prime brokerage et la gestion alternative directe ont étél’un
des chantiers réglementaires les plus passionnants de ces dix,
vingt dernières années.”Cette remarque d’un avocat spécialisé
dans la fi nance résume bien l’ampleur du travail quia été fait
pour créer en France un dispositif de gestion alternative directe.
Longtempsaccessible via des fonds de fonds (multigestion), les
“hedge funds” auront désormais droit de cité dans l’Hexagone.
Les fonds n’auront plus besoin de se cacher et d’aller se domicilier
sur des places fi nancières off shore comme les îles Cayman, les
Bermudes ou encore les îles anglo-normandes. Un grand pas ré-
glementaire a été franchi en fi n d’année dernière avec la création
de nouveaux véhicules : les Aria (fonds à règles d’investissement
simplifi ées) et les fonds contractuels. Mais une pièce manquait
encore à l’édifi ce : le “prime broker”, le partenaire indispensa-
ble des gérants alternatifs. Ce vide est en passe d’être comblé.
L’Autorité des marchés fi nanciers (AMF) a proposé un schéma vi-
sant à organiser le recours par un OPCVM français aux services de
cette nouvelle génération de courtiers. Les premières réfl exions
de l’AMF sur le sujet remontent à décembre 2003. Et, pour dé-
fi nir une architecture cohérente et sécurisée, le gendarme de la
Bourse n’a pas hésité à consulter les grands prime brokers,français
mais également étrangers. Plusieurs casquettes. Mais qui sont au
juste ces courtiers d’un nouveau genre ? Pour yrépondre, mieux
vaut commencer par une explication de texte. Bien qu’il n’existe
pas detraduction offi cielle, “prime broker” signifi e littéralement
courtier principal, voirecontrepartie centrale. Intimement lié aux
hedge funds, il a plusieurs casquettes. Outre uneactivité de cour-
tage classique, le prime broker offre des services de prêt de ti-
tres etfi nance, via le prêt, l’effet de levier. “Un prime broker fait
offi ce de banquier pour les hedgefunds. C’est lui qui répondra
à leurs besoins de fi nancement externe pour les effets delevier
et les ventes à découvert”, commente Claire Gobert, chargée de
mission à l’AMF auservice prestataires et produits d’épargne. Mais
son rôle ne s’arrête pas là. Il fait aussifonction de dépositaire en
assurant toute la gestion administrative du hedge fund. “Leprime
broker décharge les gérants de nombreuses opérations, en sim-
plifi ant les opérationsde prêt-emprunt de titres, et en globalisant
le reporting, le suivi et le fi nancement del’ensemble”, explique
Thaddée Tyl, président de Rivoli Fund Management. Mais cette ac-
tivité de prime brokerage suppose des compétences et des atouts
particuliers.Tout d’abord, posséder un vivier de titres. Car, pour prê-
ter des titres aux investisseurs quisouhaitent effectuer des ventes à
découvert, encore faut-il que l’établissement fi nancierdétienne un
volume important de titres, que ce soit en compte propre ou pour
compte detiers. Comme le résume Thadée Tyl, “l’effet de taille et
les économies d’échelle sont fondamentales pour un prime bro-
ker”. Dans ce contexte, il n’est donc pas étonnant que lesgrands
noms du “prime brokerage” ne soient autres que les grandes ban-
ques d’affaires, eten particulier les américains Goldman Sachs, JP
Morgan Chase, Lehman Brothers et MorganStanley. L’allemand
Deutsche Bank et le suisse UBS sont également souvent cités pou-
ravoir d’importants “desks” de prêt-emprunt de titres. Second
élément essentiel, comprendre et évaluer avec précision les risques
liés auxstratégies de gestion alternative. Le prime broker peut en-
suite déterminer combien il doitprêter aux fonds et ainsi fi nancer
l’effet de levier. “Pour être aussi effi cace et compétitifqu’un fonds
offshore, il faut quelqu’un qui sache évaluer avec précision les
risques pris parun hedge fund. Cette expertise, elle est chez les
prime brokers”, explique Alain Reinhold,directeur administratif et
fi nancier d’ADI Alternative Investments. Architecture sécurisée.
C’est cette place maîtresse qu’occupe le prime broker dans les-
dispositifs de gestion alternative qui a amené l’Autorité des mar-
chés fi nanciers (AMF) àlancer un vaste chantier pour défi nir les
conditions dans lesquelles un OPCVM peut avoirrecours à un tel
prestataire. “L’AMF a abordé intelligemment la question du pri-
mebrokerage. Plutôt que de créer un cadre de gestion alternative
réglementé a priori, elle ademandé aux professionnels comment
ils travaillaient et de quelles structures ils avaientbesoin”, com-
mente Alain Reinhold. L’objectif que le gendarme de la Bourse
s’est alorsassigné était d’organiser une architecture sécurisée pour
organiser le prêt de titres et pourpermettre au prime broker d’ob-
tenir de la société de gestion toutes les garantiesnécessaires. Dans
tout le dispositif proposé, la convention tripartite entre la société
de gestion, le primebroker et le dépositaire fait fi gure de véritable
clé de voûte (voir graphique). C’est elle quiorganisera dans le détail
les rôles respectifs de ces trois acteurs et le périmètre de leursres-
ponsabilités. Elle devra être présentée avec la demande d’agré-
ment des fonds. L’AMFenvisage également de demander au prime
broker qu’il signe séparément une lettred’engagement. L’Autorité
chercherait ainsi à s’assurer que toutes les clauses visant àsécuriser
le recours au prime broker soient présentes dans la convention tri-
partite. Ellepermettrait aussi d’accélérer la procédure d’agrément
des OPCVM concernés. MATTHIEU PROTARD
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L'AGÉFI INDUSTRIE FINANCIÈRE 17/02/05
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PARIS CHERCHE À CONCILIER COMPÉTITIVITÉ ET SÉCURITÉ
Les derniers textes sur la gestion alternative devraient être publiés
ce mois-ci. Cette publication mettra fi n à plus de deux ans de
travaux dans le but d’élaborer un cadre digne de devenir une
référence en Europe
C réer de véritables hedge funds à la française et augmenter en
la matière la compétitivité de la Place de Paris par rapport aux
centres de gestion offshore. Le projet est ambitieux. Début no-
vembre, l’Autorité des marchés fi nanciers (AMF) a, dans cette
perspective, présenté le nouveau cadre d’exercice de la gestion
alternative directe en France. La gestion française aurait même
pour vocation sous ce nouveau régime à exporter ses hedge funds
en Europe.
Pour ce faire, l’AMF a créé deux nouvelles catégories de fonds :
les OPCVM agréés à règles d’investissement allégées (Aria) qui
se déclinent en trois sous-catégories (Aria simple, Aria à effet de
levier (EL) et fonds de fonds alternatifs) et les fonds contractuels
(voir tableau page suivante). Cette typologie correspond à des ca-
pacités différentes en matière de prise de risque. Par conséquent,
en dehors des investisseurs qualifi és, des règles d’éligibilité ont
été défi nies pour chaque type de fonds et elles sont assorties
« d’un seuil haut » et « d’un seuil bas ». Lorsqu’un investisseur
dispose d’un patrimoine fi nancier important (1 million d’euros)
ou d’une expérience professionnelle d’au moins un an dans le
secteur fi nancier, il peut se voir appliquer le « seuil bas », sinon, il
est contraint par le « seuil haut ». Le seul accès libre à la gestion
alternative pour toutes les catégories d’investisseurs concerne les
fonds de fonds garantis.
Par ailleurs, les investisseurs institutionnels (compagnies d’assu-
rances, mutuelles, institutions de prévoyance et caisses de retraite)
possèdent leurs propres contraintes en matière d’investissement
qui sont arrêtées et contrôlées par leurs organismes de tutelle. Dès
lors, et après avoir obtenu un cadre réglementaire entièrement sa-
tisfaisant à quelques détails près, d’après les gérants alternatifs,
ces derniers ont poursuivi leur activité de lobbying auprès des
autorités de tutelle et de régulation afi n de lever les restrictions
qui pèsent sur les institutionnels (lire page 10).
Répondant partiellement aux nouvelles demandes de la profes-
sion, le gouvernement devrait, avant la fi n de ce mois, publier
deux décrets, dont l’un amende la nouvelle réglementation de
l’AMF et l’autre concerne le secteur des assurances. Le premier
porte sur les fonds de fonds alternatifs. Contrairement à ce qui
avait été prévu dans le règlement de l’AMF, la cotation des fonds
cibles ne constitue plus un critère incontournable. Une évolution
saluée par la profession ainsi que celle visant à permettre d’utiliser
les services de prime brokers anglo-saxons (lire page 12). En re-
vanche, le décret introduit des modifi cations qui vont à l’encontre
de la volonté de la profession. « On revient sur la situation actuelle
en ce qui concerne les Aria et les Aria EL. Le décret devrait en effet
limiter pour les Aria à effet de levier les prêts/emprunts de titres et
intègre les sous-jacents des produits dérivés dans les ratios d’in-
vestissement. Cette disposition rend l’utilisation des Aria EL moins
souple que ce qui avait été initialement prévu lors de l’adoption
de la loi de sécurité fi nancière », regrette Fabrice Bussière, adjoint
du directeur des affaires juridiques de SGAM.
Le second décret concerne les assurances. Il prévoit notamment
un assouplissement des règles de dispersion pour les fonds de
fonds et autorise, pour les contrats d’assurance vie en unités de
compte (UC), l’utilisation de la gestion alternative (tous types de
supports) dans la limite de 30 % de l’actif. Une aubaine pour les
gérants alternatifs compte tenu de la part de l’assurance vie dans
le patrimoine des ménages français. « Le développement de l’al-
ternatif pour la clientèle privée passera par les contrats en UC »,
avance ainsi Xavier Lépine, président d’Alteram.
Cette mesure présente toutefois un risque pour les assureurs, ces
derniers étant soumis à une obligation de conseil et d’information
vis-à-vis des assurés. « Ils vont devoir expliquer des mécanismes
complexes à des épargnants souvent peu avertis. Un effort péda-
gogique important devra être fait. En cas de contentieux, leurs
réputations pourraient être mises en cause », prévient Antoine
Mantel, commissaire contrôleur en chef à la CCAMIP.
Côté acteurs, la nouvelle donne en matière de gestion alterna-
tive, même si elle nécessite encore, d’après eux, des ajustements,
pourrait à terme transformer le marché. Déjà, cette année, même
si les encours « restent entre les mains des spécialistes (80 %), les
généralistes rattrapent leur retard en termes de collecte », remar-
que Jean-François Bay, président de Seeds Finance. Par ailleurs, «
les plates-formes comme Lyxor remportent un vif succès auprès
des institutionnels », poursuit-il.
Les fi liales de gestion d’actifs des banques et des compagnies
d’assurances ont investi en masse la gestion alternative et com-
DOSSIER
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L'AGÉFI INDUSTRIE FINANCIÈRE 17/02/05
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mencent ainsi à talonner les spécialistes. Les grandes banques
souhaitent en effet profi ter de cette réforme pour élargir leur
gamme en direction d’une clientèle patrimoniale fortunée. Ces
derniers se verront offrir essentiellement des produits de multi-
gestion alternative. BNP Paribas et la Société Générale (lire page
10) ont entrepris dans cette perspective une campagne de forma-
tion de leurs conseillers en gestion de patrimoine (CGP).
Malgré tout, à côté des réseaux, il reste de la place pour des ac-
teurs de petite taille qui se focalisent sur des stratégies de niche,
et plus particulièrement pour celles qui sont les moins consomma-
trices en moyens humains. « Dans un premier temps, des start-up
pourraient émerger dans les stratégies long/short, le ticket d’en-
trée y étant moins élevé que pour les autres stratégies. Dans un
second temps, des gérants basés à l’étranger pourraient créer
des fi liales à Paris », avance Erich Bonnet, président du directoire
d’ADI. Quant aux spécialistes déjà établis, la plupart projettent
dans les prochains moins de lancer au moins un nouveau fonds de
droit français répondant à la nouvelle réglementation de l’AMF. En
revanche, aucun des gérants interrogés n’envisage pour l’instant
de transformer le statut juridique et la domiciliation des fonds
existants. Les fonds offshore resteront offshore, contrairement à
la volonté de l’AMF.
SANDRA SEBAG
LA NATURE DES PRESTATIONS DU PRIME BROKER SERA L’UN DES ASPECTS CLÉS DU PROSPECTUS DES FUTURS FONDS ARIA À EFFET DE LEVIER
Le chantier du prime brokerage est en cours de fi nalisation, mais
dépend aussi de la modernisation du statut des dépositaires. Les
conventions liant acteurs anglo-saxons et gérants français doivent
respecter les spécifi cités de la nouvelle réglementation
A cteurs incontournables dans l’univers de la gestion de hedge
funds, les prime brokers seront nécessairement les partenaires de
chacun des promoteurs des futurs fonds Aria EL (agréés à règles
d’investissement allégées et à effet de levier). La présence de ces
établissements, qui agissent le plus souvent depuis Londres, auprès
des gérants français de hedge funds n’est pas nouvelle. Mais leur
rôle doit désormais être défi ni en accord avec la nouvelle régle-
mentation française de la gestion alternative afi n qu’ils puissent
continuer à offrir leurs services dans le cadre de produits de droit
français et non plus seulement dans celui de fonds offshore.
Les prime brokers fi nancent en effet un certain nombre de straté-
gies alternatives. Ils permettent aux gérants de pratiquer la vente
à découvert grâce au prêt de titres, ou l’effet de levier grâce à
des avances en cash. En contrepartie, ils demandent des garan-
ties à leurs clients gérants. Cette relation est formalisée dans des
conventions de prime brokerage et elle pourra s’appuyer dans les
quelques semaines sur un cadre réglementaire rénové. Deux textes
ont été rédigés et sont actuellement soumis au Conseil d’Etat.
L’ordonnance transposant la directive « collatéral » de 2002 doit
être publiée à la fi n du mois de février. Les systèmes de garantie
seront moins formalisés (elle est d’ailleurs loin d’être spécifi que à la
gestion d’actifs). Cela rendra ainsi plus souple l’organisation, par le
contrat de prime brokerage, de la remise en garantie d’instruments
fi nanciers. Dans le sillage de cette ordonnance, le décret OPCVM
(décret 89-623) modifi é sera également publié et il fera référence
dans son article 4-4 aux questions de garantie. Un OPCVM pourra
désormais donner des garanties à un tiers et permettre même la
réutilisation : il s’agit d’une exigence assez courante de la part des
prime brokers, qui veulent pouvoir utiliser les titres ou les espèces
qui leur sont remis. Le décret devrait fi xer à 100 % de la dette du
fonds le niveau maximum de réutilisation pour un OPCVM tradi-
tionnel et à 140 % pour un OPCVM Aria EL.
Ces deux textes seront suivis par des modifi cations des instruc-
tions OPCVM, notamment de l’instruction relative au prospec-
tus. Il sera spécifi é que le prospectus d’un OPCVM qui utilise un
prime broker doit mentionner son nom et défi nir la nature de sa
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prestation de services, du fi nancement du fonds, et ses risques
spécifi ques (entre autres, le degré de réutilisation, dans la limite
du plafond réglementaire).
En outre, le règlement général de l’AMF sera modifi é, afi n de
préciser l’article 4-4 du décret, notamment sur les modalités de
valorisation de la créance du bénéfi ciaire de la garantie et des
biens remis en garantie.
La question des responsabilités mutuelles du dépositaire et du
prime broker en suspens
Mais, « le chantier du prime brokerage ne sera véritablement
fi nalisé que lorsque la modernisation des règles relatives aux
dépositaires le sera », précise Claire Gobert, en charge de ces
dossiers à l’AMF. Un groupe de travail a été constitué et le futur
cadre réglementaire contiendra des sous-rubriques spécifi ques au
prime brokerage. Claire Gobert juge qu’« actuellement, la loi est
suffi samment souple pour permettre au dépositaire de déléguer
la conservation des actifs à un prime broker, mais elle ne prévoit
pas d’aménagement contractuel des responsabilités réciproques
». Le dépositaire est en effet tenu par une obligation de restitu-
tion des actifs dont il a la garde. Sa responsabilité pourrait ainsi
être mise en cause en cas de défaillance du prime broker à qui il
aurait transféré cette charge, à la demande du gérant d’un fonds
Aria EL. Pour Claire Gobert, « un aménagement de l’obligation de
restitution qui pèse sur le dépositaire pourrait être discuté avec les
professionnels. En tout état de cause, il ne pourrait être envisagé
que dans le cadre de la gestion de certains types de fonds, lorsque
la conservation est entièrement déléguée ».
Malgré ce vide juridique, la plupart des stratégies alternatives
peuvent être pratiquées dans le cadre des Aria EL. Des diffi cultés
peuvent apparaître au sujet des stratégies d’investissement sur les
pays émergents (long/short equity, distress securities). Le risque
de non-restitution est plus élevé dans ces régions et les dépositai-
res français pourraient refuser de déléguer la conservation à un
prime broker qui sous-déléguerait lui-même à des établissements
locaux. Cependant, sans dévoiler ses secrets de fabrication, Alain
Reinhold, executive vice-president d’ADI, estime que « les techni-
ques fi nancières permettent de résoudre ce type de problèmes et
sécuriser le dépositaire, moyennant des surcoûts acceptables ».
Par ailleurs, alors qu’il travaille à la rédaction du prospectus du
premier fonds Aria EL d’ADI, il observe que « la convention de
prime brokerage est un élément nécessaire pour l’obtention par
ce type de fonds de l’agrément AMF et ses dispositions doivent
être préparées avec soin, compte tenu des spécifi cités de la ré-
glementation française ». Le gérant alternatif français vient de
sélectionner son prime broker pour ce produit et les poids lourds
du secteur (Bear Stearns, Crédit Suisse, Goldman Sachs, Lehman
Brothers, Morgan Stanley...) démarchent activement les gérants
de ces futurs hedge funds à la française.
FLORENT BERTHAT
L'AGÉFI INDUSTRIE FINANCIÈRE 17/02/05
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LES STRATÉGIES LIÉES À DES « SITUATIONS SPÉCIALES » ONT LA PRÉFÉRENCE DES GÉRANTS POUR 2005
La gestion alternative a affi ché en 2004 des performances plu-
tôt décevantes par rapport aux attentes des investisseurs. Pour
l’année en cours, les gérants anticipent une augmentation des
rendements et des opportunités d’investissement
«Les marchés de crédit ont été sans conteste les grands vain-
queurs de l’année 2004. Outre la stabilité des taux longs, ils ont
bénéfi cié d’un resserrement des spreads grâce à un environne-
ment favorable », commente Naïm Abou-Jaoudé, membre du co-
mité exécutif de Dexia Asset Management. Pour le reste, si l’on en
croit les indices, l’année n’a pas été particulièrement favorable à la
gestion alternative. Ainsi, l’indice investissable HFR, global hedge
funds index, affi che une croissance de 2,9 % sur l’ensemble de
l’année (3,67 % pour l’indice hedge funds de Standard & Poor’s
et 5,87 % pour l’Edhec).
Les plus mauvaises performances ont été enregistrées dans la
technique dite « arbitrage de convertibles », l’indice HFR dans
cette catégorie se traduisant par une croissance annuelle néga-
tive (-0,14 %). Les meilleures performances se situent dans les «
distressed securities », la progression annuelle de l’indice étant
de 8,95 %.
L’an dernier, les gérants auraient cumulé plusieurs handicaps :
l’absence de tendances lourdes au niveau macroéconomiques,
un certain attentisme lié à l’élection américaine et une réduction
notable de la volatilité des marchés. L’élection américaine ayant
consacré le pouvoir en place, de nouvelles grandes tendances
macro-économiques seraient en train de se dessiner.
Les stratégies privilégiées par les gérants pour l’année 2005 sont
toutes celles liées à un événement (« event driven ») défi nies au
sens large. On parle également de stratégies liées à des situations
spéciales. Elles concernent notamment les fusions et acquisitions
et les titres de sociétés en diffi culté « distressed securities ». « On
arrive à la fi n d’une période de restructuration des entreprises et
à la fi n des politiques monétaires très accommodantes. Les entre-
prises disposent maintenant de liquidité qu’elles devraient utiliser
de façon offensive », avance David Obert, directeur général de
Systeia Capital Management. Même son de cloche chez ADI. «
En 2004, l’excédent de cash s’est traduit par des rachats de mi-
noritaires.Cette année, on devrait assister au retour des grandes
opérations aux Etats-Unis et des opérations de taille moyenne en
Europe », souligne Erich Bonnet, président du directoire d’ADI.
Afi n de profi ter au maximum de ces différentes sous-stratégies, beau-
coup de gérants alternatifs plébiscitent pour cette année les fonds
multistratégies, ces derniers permettant des arbitrages plus aisés.
Par ailleurs, le « long/short equity » aura cette année encore la fa-
veur des gérants. « Après l’élection américaine en novembre, les
stratégies long/short actions ont fortement performé, profi tant
d’un retour de la confi ance des investisseurs et d’un marché dy-
namique qui rétribue les gérants opérant une bonne sélection des
valeurs », note Naïm Abou-Jaoudé. Une situation qui devrait per-
durer cette année car les entreprises, selon les gérants, devraient
adopter une stratégie agressive tournée vers la croissance.
Par ailleurs, les arbitrages sur crédit devraient être cette année
moins porteurs que par le passé, même si les performances at-
tendues sont satisfaisantes.
Enfi n, les fonds investis dans les pays émergents devraient conti-
nuer à performer. Malgré cela, les gérants français ont encore peu
investi dans les zones géographiques concernées (lire ci-dessous).
A l’opposé du spectre, les gérants sont toujours dubitatifs à
propos des arbitrages de convertibles, même s’il s’agit de l’une
des spécialités de la gestion française. « 2004 a été médiocre.
Cependant, on démarre l’année avec des niveaux de valorisa-
tion faibles, ce qui devrait contribuer à obtenir des performances
meilleures en 2005 », avance Erich Bonnet.
SANDRA SEBAG
L'AGÉFI INDUSTRIE FINANCIÈRE 17/02/05
ADI 24-32, RUE JEAN GOUJON 75008 PARIS REVUE DE PRESSE PRESS REVIEW
DOSSIER
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HEDGEFUND INTELLIGENCE 11/04/05
ADI 24-32, RUE JEAN GOUJON 75008 PARIS REVUE DE PRESSE PRESS REVIEW
EUROHEDGE SUMMIT
Back to Paris in the springtime
Big players line up for this year’s EuroHedge Summit to debate the hot topics, including
how the industry can continue to outperform and what are the best new ideas
20-21 April 2005, Palais de la Bourse, Paris
The EuroHedge Summit will be held on Wednesday and Thursday, 20 & 21 April 2005, at
The Old Stock Exchange «Le Palais de la Bourse» in Paris.
We have now fi nalised a top-quality line-up of topics and speakers for this year’s EuroHedge
Summit, to be held again at the magnifi cent Palais de la Bourse in Paris on 20-21 April.
Last year, the event attracted about 600 delegates over the two days and, with early boo-
kings up on 2004, we are expecting at least a similar crowd again this time.
DAY ONE - AFTERNOON SESSION
4.00: Regulatory Issues for Hedge Funds
A panel discuss some of the current legal issues for hedge funds, including:
• The development of new regimes for onshore hedge funds in Europe
• The impact of new SEC registration requirements for funds managed outside the US
Speakers: Iain Cullen, Simmons & Simmons; Erich Bonnet, ADI Gestion; Luc Huyghebaert,
KiCap Management
Speakers:
Erich Bonnet
Alain Reinhold
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REUTERS 20/04/05
ADI 24-32, RUE JEAN GOUJON 75008 PARIS REVUE DE PRESSE PRESS REVIEW
ADI REÇOIT UN DES 1ERS AGRÉMENTS AMF POUR UN FONDS ALTERNATIF
PARIS, 20 avril (Reuters) - La société de gestion ADI Alternative
Investments a annoncé mercredi avoir reçu un des tout premiers
agréments de l’Autorité des marchés fi nanciers (AMF) pour le lan-
cement d’un hedge fund de droit français de type Aria EL.
Le Crédit Suisse First Boston assurera les fonctions de «prime bro-
ker» et Crédit Agricole Investor Services (groupe Crédit Agricole <
CREDIT AGRICOLE SA >) celles de dépositaire et de valorisateur.
Les «prime brokers», rouages essentiels des hedge funds, sont les
intermédiaires fi nanciers qui accordent des lignes de crédit aux
gérants en ayant le contrôle des actifs des fonds.
Les Aria EL (fonds agréés à règles d’investissement allégées à effet
de levier), nouveaux véhicules de la gestion alternative en France,
ont fait l’objet d’intenses discussions de place avant de voir leur
cadre réglementaire fi nalisé.
La question centrale du partage des responsabilités entre le dé-
positaire et le prime broker a été la plus longue à résoudre et
fait aujourd’hui l’objet d’un accord de type contractuel entre les
parties.
«Nous avons trouvé un aménagement contractuel avec le dépo-
sitaire, en consultation avec l’AMF», a précisé à Reuters Muriel
Danis, vice-présidente de CSFB Prime Services.
En particulier, des garanties ont été apportée par le CSFB au
Crédit Agricole sur la façon dont sont gérés les sous-dépositaires
locaux (choix, procédures de contrôles) pour avoir un bon suivi,
a-t-elle ajouté.
En outre, les actifs sont ségrégués (déposés sur un compte séparé)
chez la plupart des sous-dépositaires, ce qui apporte une protec-
tion face au risque de faillite.
Un décret OPCVM modifi é doit encore être publié, qui fi xe les
conditions dans lesquelles les prime brokers pourront réutiliser les
titres qui leurs sont apportés en garantie. Le montant maximum a
été fi xé à 140% de la créance pour les Aria EL.
Jusqu’à la parution du texte, les fonds Aria EL ne pourront recourir
à ces opérations de «re-use».
Les fonds Aria EL peuvent être commercialisés de façon active
auprès des investisseurs institutionnels mais aussi des particuliers,
avec différents seuils. Le plus élevé (125.000 euros) s’applique aux
particuliers ne pouvant justifi er d’une expérience dans les métiers
de la fi nance ni d’un patrimoine fi nancier d’au moins un million
d’euros.
«L’apport de ce cadre réglementé devrait permettre un véritable
développement de la gestion alternative auprès d’une clientèle
nouvelle, non seulement en France mais aussi à l’étranger», es-
time Alain Reihhold, directeur d’ADI.
A ce jour, dix programmes d’activité de gestion alternative ont été
autorisés par l’AMF et cinq procédures d’agrément de fonds Aria
EL sont en cours.
ADI gère aujourd’hui 5,0 milliards d’euros d’actifs.
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HEDGEWEEK 22/04/05
ADI 24-32, RUE JEAN GOUJON 75008 PARIS REVUE DE PRESSE PRESS REVIEW
FRANCE APPROVES FIRST WAVE OF ONSHORE HEDGE FUNDS
AMF, the French fi nancial services regulator, has begun to approve
the fi rst wave of onshore alternative investment funds using a
prime broker. One of the fi rst ARIA EL (Agréé à Règles d’Investis-
sement Allégées, à Effet de Levier) French alternative investment
funds using a prime broker has just been approved by the AMF.
This approval represents a signifi cant step forward in the French
alternative investment industry as this new type of fund is now
authorised for public distribution to both institutional and retail
investors meeting the required qualifi cations. Such investors gain
access to more sophisticated products in the asset management
market while benefi ting from a regulated framework. The newly
approved ARIA EL fund launched by ADI Alternative Investments
features Crédit Suisse First Boston (CSFB) as the Prime Broker
while Crédit Agricole Investor Services (CA-IS) plays the roles of
the depositary bank and of the fund administrator. This appro-
val is the result of several months of intense work among the
various players – ADI Alternative Investments, CSFB and CA-IS
– to set up the legal and operational structure linking the funds,
the depositary bank/fund administrator and the prime broker. ADI
Alternative Investments obtained from the AMF one of the fi rst
ARIA EL agreements, demonstrating their pioneering role in the
alternative investment industry in France. Based on its onshore
and offshore expertise in alternative investment strategies, ADI
Alternative Investments played a key role in the coordination
of the project and the resolution of the legal, operational and
regulatory issues. CSFB, a long-term business partner with ADI,
has become the fi rst prime broker to a leveraged French onshore
hedge fund, demonstrating CSFB’s strategic commitment to the
French hedge funds market. CSFB will provide leverage, securities
lending, portfolio swaps and reporting within the new regulatory
framework to the French onshore hedge fund market. CSFB will
also assist new funds in their business development, capital rai-
sing activities and risk management. Muriel Danis, Vice-President
in Prime Services at Credit Suisse First Boston, said: “CSFB is de-
lighted to be the pioneer in prime brokerage to the new French
onshore market. It is the result of a great deal of work, innovation
and perseverance among the three project partners, ADI, CA-IS
and CSFB, in liaison with the AMF. This puts us in a truly unique
position and we look forward to working in close partnership
with future onshore hedge funds.” CA-IS is a major player in
the European Securities Services business, with more than EUR
470 billion of assets under administration and EUR 61 billion of
assets in alternative investment and structured products. CA-IS
leveraged its expertise on servicing hedge funds in Luxembourg
and Dublin, both key in creating a new offering specifi c to the
French market. Amina Oulmi, project manager at CA-IS, said: “To
succeed in this initiative, we extended our automated processes
to CSFB. Automated processes were already in place linking the
management company, the fund administrator CA-IS Fastnet and
the depositary bank CA-IS Bank, ensuring a smooth and secure
environment. Our team is now ready to develop this market, for
which we foresee rapid growth in the coming months.” The three
parties said they welcomed the AMF’s pragmatic approach “that
has resulted in a fl exible alternative investment product within the
new regulatory framework”. Alain Reinhold, Managing Director
of ADI Alternative Investments, said: “The set up of this new re-
gulatory body should favour the development of the alternative
investment market to a new type of clientele not just in France,
but also abroad.” Background Notes: Created in 1998, ADI is
an independent management society approved by the AMF and
dedicated entirely to alternative investment. Since its creation,
ADI has established itself as a player specialising in alternative in-
vestment, seeking absolute returns through complex investment
strategies. ADI Alternative Investments has developed know-how
in the management of alternative investment strategies and has
marketed itself on a client basis rather than on a solely perfor-
mance-based basis. Crédit Agricole Investor Services (CA-IS) is the
securities services business line of the Crédit Agricole group dedi-
cated to institutional investors and corporate clients. CA-IS offers
depositary bank and custody services, fund administration, sup-
port to pan-European distribution and services to issuers. CA-IS is
present in France, Luxembourg and Dublin and is the operator of
the Fastnet fund administration network, present in these three
countries but also in Belgium and in the Netherlands. The Fastnet
network is a partnership with the Fortis group. Credit Suisse First
Boston’s Prime Services business has recently been recognized by
two leading benchmark surveys in the industry. CSFB’s busines-
ses include securities underwriting, sales and trading, investment
banking, private equity, fi nancial advisory services, investment
research, venture capital, correspondent brokerage services and
asset management.
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OPTION FINANCE 09/05/0509/05/05
ADI 24-32, RUE JEAN GOUJON 75008 PARIS REVUE DE PRESSE PRESS REVIEW Aucune partie de ce document ne doit être photocopiée, publiée, réécrite, ou redis-tribuée sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit. Tous droits réservés
BFINANCE 16/05/05 16/05/05
ADI 24-32, RUE JEAN GOUJON 75008 PARIS REVUE DE PRESSE PRESS REVIEW
LA GESTION ALTERNATIVE À LA FRANÇAISE À PORTÉE DE MAIN DES INVESTISSEURS
Les sociétés de gestion se mettent peu à peu en ordre de ba-
taille alternative, et n’attendent plus que la publication du dé-
cret OPCVM modifi é pour s’attaquer au marché français. Fin
avril, deux fonds ARIA EL chez BDL, Capital Management et ADI
Alternative Investments, ont reçu leurs agréments de l’Autorité
des marchés fi nanciers (AMF), portant le total de hedge funds en-
registrés en France à neuf. De plus, cinq procédures d’agrément
de fonds ARIA EL sont actuellement en cours et une dizaine de
programmes d’activité de gestion alternative directe sont sur le
point d’être homologués.
Les gérants sont dans l’attente d’un ultime feu vert pour distri-
buer leurs fonds à grande échelle. "Nous attendons la publication
du décret OPCVM modifi é pour lancer notre fonds BDL Alternatif
Europe", confi rme Thierry Dupont, Directeur général associé de
BDL Capital Management.
Le décret OPCVM modifi é viendra défi nir et confi rmer les modali-
tés d’opération des prime brokers, partenaires indispensables des
hedge funds. Entre autres, le décret détermine les conditions d’uti-
lisation des titres collatéralisés des hedge funds par le prime broker.
Ainsi, le montant maximum de ces titres qui pourront être réutilisés
par le prime broker dans le cadre notamment de ses activités de
prêts de titre est de 140% de sa créance sur le hedge fund.
Tant que ce texte n’a pas été publié – ce qui est prévu courant
mai - les prime brokers ne peuvent prêter les titres qui leur sont
confi és par les hedge funds. Puisque ces opérations de prêts de
titres sont nécessaires au bon fonctionnement d’un hedge fund,
notamment dans le cadre de la mise en place d’un effet de levier,
les gérants alternatifs attendent le décret pour démarrer leurs
opérations de gestion.
Créés par la Loi de sécurité fi nancière d’août 2003, les fonds ARIA
ont été intégrés au règlement général de l’AMF en novembre
dernier. Les fonds de gestion alternative directe pouvant être
vendus directement aux investisseurs institutionnels et à certains
investisseurs particuliers comprennent les OPCVM ARIA, limité à
un effet de levier de 2, et les OPCVM ARIA EL, limité à un effet
de levier de 4.
Plus besoin, donc, de prendre un risque supplémentaire en in-
vestissant dans des hedge funds offshore. "L’apport de ce cadre
réglementé devrait permettre un véritable développement non
seulement en France mais aussi à l’étranger", croit Alain Reinhold,
directeur de ADI Alternative Investments.
Société de gestion ayant un programme d’activité de gestion alternative
directe homologué par l’AMF (OPCVM ARIA)
ADI Alternative Investments
BDL Capital Management
AQTIS
Dexia Asset Management
Fortis Investment Management France
Neufl ize Arbitrage
Sinopia Asset Management
Source : AMF (base de données GECO), sociétés de gestion
Multigestion alternative
La multigestion alternative, présente et réglementé en France de-
puis plus longtemps que la gestion directe, n’est pas exempte
d’évolution règlementaire. Les multigérants ont jusqu’à septembre
2005 pour faire basculer leurs fonds jusqu’ici considérés comme
des "OPCVM diversifi és" vers les "OPCVM des fonds alternatifs"
selon la nouvelle nomenclature de l’AMF, et ceux-ci auront désor-
mais accès à un plus grand nombre de fonds offshore.
Le décret OPCVM modifi é permettra effectivement l’inclusion de
fonds offshore non-cotés dans les OPCVM de fonds alternatifs.
Jusqu’à maintenant, seuls les fonds offshores cotés rencontrant 11
critères établis par l’AMF peuvent y être inclus. "Nous aurons ainsi
accès à un univers d’investissement beaucoup plus grand", s’enthou-
siasme le responsable d’une société de multigestion alternative.
J.L.
GESTION D'ACTIFS
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L'AGÉFI 03/03/06
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L'AGÉFI 03/03/06
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L'AGÉFI 05/07/06
LES PROFESSIONNELS DES HEDGE FUNDS PLAIDENT POUR UNE RÉGULATION TEMPÉRÉE.
Les trois groupes d’experts sur la gestion de fonds (capital investissement, OPCVM et hedge funds)
initiés par Bruxelles ont rendu leurs conclusions.
Rendre plus effi cace le marché européen des fonds. Tel est l’un des buts que s’est donné
la Commission européenne. Dans cette perspective, un Livre vert a été publié, qui sera
suivi d’un Livre blanc, c’est-à-dire d’engagements à promouvoir un cadre réglementaire
adéquat. La Commission s’appuie pour ce faire sur les propositions de groupes de travail,
composés de professionnels, qu’elle a elle-même initiés et qui viennent de rendre leurs
conclusions, via trois rapports sectoriels (OPCVM, hedge funds et capital investissement).
Ils n’engagent cependant pas la Commission européenne, puisqu’ils ne sont que le refl et
des opinions exprimées par les professionnels. Une audition publique sera organisée le
19 juillet prochain à Bruxelles et donnera l’occasion aux différentes parties, régulateurs et
professionnels, de s’exprimer d’une manière plus contradictoire.
Deux marchés distincts pour la gestion alternative
C’est ainsi que le sujet de la gestion alternative fera sans doute débat. La Commission
européenne relève que le rapport dédié à ce sujet « recense un certain nombre de so-
lutions, qui ne requièrent pas de nouvelle législation communautaire, pour rendre les
fonds alternatifs accessibles à différentes catégories d’investisseurs ». Cependant, Alain
Reinhold, membre du directoire de la société de gestion de fonds alternatifs français ADI
et membre de ce groupe de travail, relève que « ce rapport fait bien apparaître les deux
marchés de la gestion alternative, celui des professionnels, peu régulé, et celui des par-
ticuliers, qui ont besoin d’un certain niveau de protection ». En effet, une distinction est
faite entre les investisseurs expérimentés et les particuliers. Pour les gérants spécialisés,
l’objectif est de voir se développer une clientèle patrimoniale (donc une certaine catégorie
d’investisseurs privés), qui doivent pouvoir bénéfi cier d’un accès à cette « classe », entre
autres dans le cadre de la constitution d’une épargne en vue de la retraite. Dans cet uni-
vers, les professionnels sont bien convaincus que les gérants doivent être encadrés et que
des produits mieux régulés doivent voir le jour. Les produits Aria (à règles d’investissement
allégées) en France et les nouveaux fonds spécialisés espagnols apparaissent ainsi comme
les exemples à suivre.
FLORENT BERTHAT
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L'AGÉFI 09/11/06
LA FRANCE FAIT LE CHOIX DES HEDGE FUNDS ONSHORE
L’Agefi Hebdo Malgré les interventions spectaculaires de fonds offshore activistes auprès,
entre autres, d’Euronext ou 36de Suez, les dirigeants français ne se sont pas émus, comme
leurs homologues allemands ou nordiques, de leur nouveau pouvoir de nuisance. Il en
serait cependant sans doute autrement si Jean-François Théodore devait tomber sous les
coups de boutoir des hedge funds, après le président de la Deutsche Börse… Mais les
autorités françaises se sont saisies de la question il y a déjà quelques années. La loi de
Sécurité fi nancière du 1er août 2003 a créé les OPCVM à règles d’investissement allégées
(Aria), ainsi que les OPCVM contractuels, et le dispositif de ces «hedge funds à la fran-
çaise» est opérationnel depuis fi n 2004. Face à la montée en puissance de ces stratégies
d’investissement, le choix fait par la France a donc été de faciliter son développement
dans un cadre régulé de droit français. Une approche qui n’a pas été par exemple celle de
nos voisins d’outre-Manche, qui concentre pourtant environ 80% des volumes gérés en
Europe dans ce métier. En outre, les gérants spécialisés de l’Hexagone, qui ne se privent
pas d’utiliser des véhicules offshore, souvent caïmanais, n’en sont pas moins encadrés par
l’AMF, qui leur délivre des agréments et veille à la bonne adéquation entre les techniques
de gestion mises en œuvre et les compétences des équipes. Les professionnels n’ont
d’ailleurs pas vu d’un mauvais œil ces évolutions, car, juge Alain Reinhold, secrétaire
général de la société de gestion de hedge funds française ADI, «l’agrément accordé par
une autorité est un label et on ne peut pas vouloir à la fois élargir sa base de clientèle et
refuser un renforcement de la réglementation»
FLORENT BERTHAT
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LA MULTIGESTION ALTERNATIVE EN QUÊTE D’UN NOUVEL ÉQUILIBRE RÉGLEMENTAIRE
Principal moyen d’accéder aux « hedge funds », les fonds de fonds
alternatifs ont une place encore marginale en France. Afi n de favoriser
et accélérer leur développement, le rapport Adhémar invite à plus de
souplesse réglementaire, tout en responsabilisant davantage les acteurs.
Trouver un meilleur équilibre entre la réglementation et la compé-
titivité de la place de Paris était un des objectifs du groupe de tra-
vail, présidé par Philippe Adhémar, qui s’est attelé à « l’évaluation
du cadre de la régulation de la multigestion alternative en France
et les voies envisageables de son amélioration ». Il part d’un cons-
tat simple. En France, le développement de la gestion alternative,
constituée essentiellement de fonds de fonds, est assez décevant
au regard des caractéristiques du marché français en termes de
taille, maturité… Avec 2% environ des actifs du marché, les
« hedge funds » ont un poids négligeable. Parmi eux, les fonds de
fonds restent la voie principale, sinon royale pour accéder à ce type
de gestion pour une majorité d’investisseurs. A fi n juin, près de 73
sociétés de multigestion alternative géraient plus de 210 fonds de
fonds, représentant autour de 27 milliards d’euros d’encours, se-
lon le cabinet Asterias. La multigestion alternative française af-
fronte aujourd’hui la féroce concurrence d’autres instruments, tels
les produits structurés sur « hedge funds » conçus par les banques,
et peu régulés, ou des indices dit « investissables », des sortes
d’« indices CAC40 alternatifs »,dans lesquels peuvent investir les
fonds coordonnés européens. La concurrence vient aussi des autres
places −telle Londres, leader incontestable des fonds d’arbitrage
en Europe − qui se battent pour attirer sur leur sol cette gestion en
forte croissance et très rémunératrice. Sans accabler ni dédouaner
la réglementation dans la situation actuelle, le rapport invite à cer-
taines améliorations et changements, comme « s’inspirer de l’ap-
proche anglo- saxonne de la régulation, où les principes prévalent
sur la stricte règle. La réglementation sur les produits, avec un
formalisme parfois excessif et contraignant, serait allégée, avec, en
contrepartie, une responsabilisation accrue des acteurs », explique
Alain Reinhold, directeur exécutif d’ADI Alternative Investments.
« Contrairement aux idées reçues, la gestion alternative en France
se fait bien dans un cadre régulé », souligne Bertrand Gibeau,
chargé de mission à l’Association française de la gestion fi nancière
(AFG). Les sociétés de gestion désireuses de se lancer dans la mul-
tigestion alternative doivent avoir un programme d’activité spécifi -
que, et leurs fonds sous-jacents remplir impérativement 13 critères
d’éligibilité. Le « cas » du critère n° 7 Parmi les points centraux du
rapport, le groupe de travail recommande de substituer à leur res-
pect impératif le respect à leur « esprit », dont la quintessence sera
résumée dans trois ou quatre principes, qui pourraient fi gurer dans
le règlement général de l’AMF. Respecter au pied de la lettre ces
exigences réduisait l’univers et les possibilités d’investissement des
multigérants français. Ainsi, le critère en° 7 sur la nécessité pour le
« hedge fund » d’être enregistré auprès d’une autorité de tutelle
a pu poser bien des problèmes. Exemple : «Lorsque la décision du
régulateur américain d’imposer aux "hedge funds” américains de
s’enregistrer auprès de lui a été cassée par un tribunal américain et
que les “hedge funds” se sont alors “désenregistrés”, les fonds de
fonds français qui les avaient en portefeuille ont été contraints de
s’en séparer. Ce n’est qu’en décembre 2006 que l’AMF a autorisé
les multigérants à les conserver en portefeuille malgré
leur“désenregistrement”, mais sans la possibilité d’augmenter
leurs investissements dans ces fonds et donc de maintenir à un
certain niveau leur allocation », explique Olivier Louvet-Martin, di-
recteur général délégué de Groupama Alternative AM.
Contrepartie de cette approche selon les principes, les sociétés de
gestion seront aussi davantage responsabilisées avec deux options.
«Dans la première, elles mettront en oeuvre individuellement dif-
férentes procédures ou “due diligences”, dans le respect de leur
programme d’activité, et qui seront vérifi ées par l’AMF, explique
Philippe Adhémar, membre du collège de l’AMF. Certaines redou-
tent une forme d’insécurité juridique liée à cette autonomie et sont
donc plus favorables à une deuxième option. Dans celle-ci, l’indus-
trie de la gestion concevra un code de bonne conduite et de bon-
nes pratiques, avalisé par l’AMF, et dans lequel devra s’insérer leur
action. Ce n’est qu’après la période de consultation que l’AMF sera
en mesure de trancher entre ces deux possibilités. » En vigueur
dans la plupart des pays, le système de « portes » était ardemment
réclamé par l’industrie française. Ce mécanisme permet de repor-
ter les rachats dans un fonds de fonds s’ils sont supérieurs à un
seuil qui peut varier de 10% à 30% de ses actifs. Ce système est
d’autant plus nécessaire que chez les « hedge funds » américains
notamment, la tendance est à l’allongement des périodes de« lock
up » (la durée minimale de placement) et de préavis, avec une li-
quidité sur base trimestrielle. Ce dispositif ne devrait être utilisé
que «dans des circonstances exceptionnelles pour remédier aux
LES ECHOS 01/10/2007
ADI 24-32, RUE JEAN GOUJON 75008 PARIS REVUE DE PRESSE PRESS REVIEW Aucune partie de ce document ne doit être photocopiée, publiée, réécrite, ou redis-tribuée sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit. Tous droits réservés
décalages possibles entre la liquidité des actifs et du passif des
fonds de fonds, mais il ne doit en aucun cas être un instrument de
gestion courante ou d’amélioration des performances, insiste
Philippe Adhémar, qui ajoute qu’il doit «être encadré de près, car
il peut être facilement détourné de ses objectifs et porter préjudice
à l’égalité de traitement entre les porteurs ». Mieux communiquer
Les particuliers ne sont pas en France la cible principale et priori-
taire des multigérants alternatifs, hormis une clientèle aisée et mi-
noritaire. Ce n’est pas pour autant que ces derniers verraient d’un
mauvais oeil l’ouverture des contrats d’assurance-vie et de l’épar-
gne d’entreprise à leurs produits… Cela explique sans doute que
le rapport ne préconise pas d’abolir ou d’abaisser le niveau mini-
mum d’investissement de 10.000 euros. Cela permet « de cibler
un public qui soit un peu mieux au fait des particularités de la
multigestion alternative, et notamment des contraintes de liqui-
dité. Proposer une liquidité qui n’est pas en adéquation avec celle
des actifs a un coût», estime Alain Reinhold. Le rapport ne sou-
haite pas promouvoir une démocratisation totale de l’accès aux
« hedge funds », en tout cas pas aujourd’hui. Un regret pour cer-
tains, tel Bertrand Gibeau, au sens où cela« tend à stigmatiser la
gestion alternative en laissant entendre qu’elle serait intrinsèque-
ment plus risquée que les autres types de gestion ». Celle-ci devra
en tout cas poursuivre ses efforts pour mieux communiquer en
adaptant les indicateurs de risques présentés dans les redditions de
comptes aux particularités des « hedge funds ». Bien souvent, ces
indicateurs, pertinents pour la gestion traditionnelle, ne le sont
guère dans le monde alternatif, donnant ainsi une mauvaise image
des risques encourus. A cet égard, « c’est sur les questions de di-
versifi cation que le consensus a été plus lent à émerger », estime
Bertrand Gibeau. Le rapport propose ainsi d’abaisser de 16 à 10 le
nombre minimal de « hedge funds » devant fi gurer dans un fonds
de fonds. Un chiffre plus conforme aux recommandations issues
des travaux des chercheurs sur la diversifi cation dans la multiges-
tion alternative. Un décret du 10 août permet aux multigérants
d’investir dans seulement 10 fonds. Le rapport préconise en outre
l’introduction de fonds pouvant investir dans des fonds de fonds.
Ce type de produit offrirait une nouvelle possibilité de faire l’allo-
cation dynamique entre les différentes stratégies alternatives, avec
certains avantages en termes de liquidité… Le groupe de travail n’y
voit rien à redire si tant est que leurs frais, transparents, ne s’envo-
lent pas avec l’« empilement » des fonds sous-jacents. La classifi -
cation de la multigestion alternative est, elle, restée un sujet ouvert.
Certains estiment que les fonds de fonds alternatifs devraient être
classés selon le type d’actif sur lequel sont investis leurs fonds sous
jacents (actions, obligations…), alors que d’autres penchent pour
une classifi cation selon leur couple rendement/ risque. NESSIM AÏT-KACIMI
LE FREIN DES INSTITUTIONNELS
«De par leurs encours gérés, ce sont les investisseurs institution-
nels, actuellement bridés par leurs diverses réglementations, qui
ont le pouvoir de faire décoller le marché de la gestion alternative
en France », estime Dominique Leprevots, président du directoire
d’UBI (groupe Union Bancaire Privée).A cet égard, ce sont plutôt
les assureurs qui ont la réglementation la plus ouverte à l’égard
des fonds d’arbitrage, alors qu’à l’inverse les institutions de pré-
voyance n’y sont pas favorables. Le monde de la retraite, avec
l’Agirc-Arcco en tête, s’ouvre progressivement et à son rythme.
Afi n de contourner leurs contraintes réglementaires, les institu-
tionnels français ont pu investir dans des produits structurés, sou-
vent assortis d’une garantie du capital, conçus par les banques et
dont le rendement est indexé sur les performances d’indices de
« hedge funds » globaux ou par stratégie. Les sociétés de gestion
voient ainsi ces clients potentiels accaparés par les salles de mar-
ché. Peu d’institutionnels français ont les capacités en interne de
sélectionner des « hedge funds » et d’effectuer les vérifi cations
nécessaires. Ils doivent recourir aux fonds de fonds. Mais certains
acteurs ne sont pas totalement passifs et aiment suggérer à leur
multigérant tel ou tel nom à creuser et à investiguer.
L’AMF, lobbyiste de poids Quand bien même la réglementation
propre à un institutionnel serait plus tolérante, ce dernier devra
encore vaincre réticences et freins culturels en interne. La gestion
alternative reste l’objet de préjugés, négatifs, qui peuvent faire
hésiter un établissement, surtout s’il est un des premiers à se lan-
cer sur ces stratégies. Pour convaincre les autorités de régulation
du monde institutionnel, les acteurs de la gestion alternative − le
rapport Adhémar le premier − espèrent un soutien de l’AMF, un
lobbyiste de poids. Un souci de taille à terme, « les nouvelles règles
de solvabilité pourraient très sérieusement décourager l’investisse-
ment dans les fonds alternatifs avec des exigences en capital éco-
nomique de 45% selon la formule standard de la troisième étude
d’impac t (QIS3) », souligne Noël Amenc, directeur de l’Edhec Risk
and Asset Management Research Centre. N. A.-K.
LES ECHOS 01/10/2007
ADI 24-32, RUE JEAN GOUJON 75008 PARIS REVUE DE PRESSE PRESS REVIEW Aucune partie de ce document ne doit être photocopiée, publiée, réécrite, ou redis-tribuée sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit. Tous droits réservés
L'AGÉFI HEBDO 10/04/08
LES FONDS ALTERNATIFS NE PEUVENT ÊTRE UNE CLASSE D'ACTIFS DISTINCTE
Une étude de l’Edhec démontre l’impossibilité de modéliser leur rendement
dans le cadre d’une gestion actif-passif.
Eternelle question : la gestion alternative est-elle une classe d’ac-
tifs à part entière ? Une étude récente publiée par l’Edhec en par-
tenariat avec l’AFG (Association française de la gestion fi nancière),
qui s’est penchée sur « la place des fonds alternatifs en gestion
actif-passif », rend une réponse plutôt négative. « Des obstacles
majeurs empêchent en fait aujourd’hui les investisseurs institu-
tionnels de considérer les fonds alternatifs comme une classe de
gestion actif-passif au même titre que les classes traditionnelles
», estiment les auteurs de l’étude, Lionel Martellini, Véronique
Le Sourd et Volker Ziemann, chercheurs au centre de recherche
Edhec Risk and Asset Management. Aussi, ils invitent les investis-
seurs à traiter les fonds alternatifs « comme un complément et
non comme un ajout aux classes d’actifs traditionnelles ».
Précisément, cette stratégie d’investissement consiste à créer
dans son allocation d’actifs, non pas une poche hedge funds,
aux côtés des actions et des obligations, mais à intégrer au sein
même de chacune de ces classes d’actifs traditionnelles des fonds
alternatifs adaptés. « L’objet de cette approche est d’améliorer le
couple rendement-risque de portefeuilles actions ou obligations
en y introduisant les techniques de gestion alternative dont le po-
tentiel de diversifi cation est propre à chacune », ajoute Bertrand
Gibeau, chargé de missions techniques de gestion à l’AFG.
Les institutionnels se heurtent en effet à une quasi-impossibilité
de modéliser de manière satisfaisante l’évolution des rendements
de la gestion alternative. Le responsable de la gestion actif-passif
d’une institution (caisse de retraite, assureur vie, fonds de pen-
sion…) utilise des modèles afi n de déterminer la trajectoire des
différentes classes d’actifs (actions, obligations…) et construire
un portefeuille optimal, à même de lui permettre de couvrir ses
engagements.
L’impact de variables
Pour ce faire, il évalue l’impact de l’évolution de différentes va-
riables (la volatilité, les taux…) sur ses actifs en portefeuille. Mais
les professionnels observent qu’il est diffi cile de défi nir les varia-
bles qui infl uent sur le rendement des hedge funds. Les auteurs
de l’étude admettent même que « les diffi cultés liées à la mo-
délisation ex ante des rentabilités des fonds alternatifs (est) un
problème auquel la littérature académique n’a pas encore donné
de réponse satisfaisante compte tenu de l’historique réduit, de la
complexité et de la relative opacité des styles d’investissements
alternatifs ».
Diversifi cation
Pourtant, les investisseurs apprécient leur pouvoir de diversifi ca-
tion lié au fait qu’ils sont exposés à des facteurs de risque diffé-
rents : risques de volatilité, de crédit, de liquidité, entre autres (on
parle des bêtas alternatifs), et non pas uniquement des risques
de marché. Aussi, il est légitime pour un investisseur de cher-
cher à améliorer son ratio actif /passif à l’aide de fonds alterna-
tifs. Cependant, pour Alain Reinhold, directeur exécutif d’ADI, «
l’étude de l’Edhec montre que si certains fonds alternatifs peuvent
être utilisés pour ‘matcher’ la gestion des actifs aux engagements
à long terme, ils peuvent surtout contribuer à sécuriser l’excédent
d’actifs qu’un institutionnel se doit d’avoir en permanence ».
En pratique, dans le cadre d’une gestion actif-passif, il est d’usage
de modéliser un nombre très limité de grandes classes d’actifs,
plutôt que des sous-composants de chaque classe. Donc, ne pas
distinguer les hedge funds à cette étape apparaît cohérent. «
L’intérêt du concept défi ni par l’Edhec est qu’il ne nécessite plus
de tenter de modéliser le rendement de ces fonds pour le calcul
du rapport actif/passif, puisqu’ils sont intégrés directement dans
les classes d’actifs », commente Bertrand Gibeau.
Enfi n, toujours dans ce contexte et plus précisément dans le cadre
de contrats d’assurance vie, les chercheurs de l’Edhec affi rment
démontrer que les fonds alternatifs améliorent très sensiblement
les risques extrêmes des produits de taux (remontée brutale des
taux) utilisés en couverture.
FLORENT BERTHAT
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L'AGÉFI HEBDO 17/04/08
PLACE DE PARIS : OPÉRATION SÉDUCTION
Appel public à l’épargne et gestion d’actifs sont au menu du projet de loi
de modernisation de l’économie.
A peine six mois après l’instauration du Haut comité de place,
le toilettage réglementaire de la Place de Paris prend forme. Le
volet consacré à l’attractivité de la place de Paris dans le projet
de loi de modernisation de l’économie (LME) va être présenté en
Conseil des ministres le 28 avril prochain pour une première lecture
au Parlement fi n mai, voire début juin. En raison de leur caractère
technique, la plupart des points, élaborés avec le concours des pro-
fessionnels, devraient être adoptés par voie d’ordonnance. L’entrée
en vigueur du texte ne devrait donc pas intervenir avant la toute fi n
d’année 2008, le gouvernement disposant d’un délai de six mois
après publication de la loi pour mettre en œuvre l’ordonnance.
Principal chantier à l’œuvre, la réforme du régime de l’appel pu-
blic à l’épargne (APE) vise à mettre Paris à égalité avec Londres.
Au fi l des années, l’APE avait subi, à l’initiative du régulateur fran-
çais, toute une série d’aménagements qui constituaient autant
d’obstacles majeurs à la venue des émetteurs étrangers. Ainsi,
alors que l’article L.411.1 du Code monétaire et fi nancier attache
la notion d’APE à une opération et non à une personne ou à un
produit, de nombreux textes légaux et réglementaires utilisent la
notion de société ou de personne faisant appel public à l’épargne,
consacrant l’idée qu’il existe « un statut durable induisant des
obligations spécifi ques », note l’Association française des entre-
prises d’investissement (AFEI).
A titre d’exemple, une société cotée sur Alternext ou même non
cotée pouvait se retrouver en situation d’APE dès lors que ses
titres étaient dispersés auprès d’un grand nombre d’investisseurs.
La question risquait aussi de se poser pour les sociétés choisissant
d’entrer sur le marché par le biais du compartiment professionnel,
créé en janvier dernier. Si les conditions étaient assouplies au ni-
veau de l’introduction, la situation restait fl oue en cas de cession
de leurs titres éventuellement à des personnes physiques sur le
marché secondaire.
Dans l’optique de renforcer Paris en tant que place de cotation,
le gouvernement veut donc améliorer la lisibilité et le cadre juri-
dique du dispositif APE. Bercy se propose de retenir deux notions
: le marché réglementé et l’offre publique à l’épargne. « Il s’agit
de redéfi nir, d’un côté, les règles applicables sur le marché régle-
menté et, de l’autre, les règles applicables sur l’offre publique à
l’épargne, pour aller dans le sens des directives européennes »,
précise-t-on au ministère. Le statut et la terminologie d’APE doi-
vent être supprimés « afi n d’éviter toute confusion dans l’esprit
du public », préconise l’AFEI, dans sa réponse à la consultation de
la direction du Trésor en date du 9 avril.
Cette réforme aura aussi un impact sur la capacité des émetteurs
étrangers à trouver des liquidités auprès des investisseurs institu-
tionnels français. Une compagnie d’assurances doit généralement
répondre à des contraintes d’investissement très strictes. Pour ce
faire, elle cherche à investir dans des titres du marché réglementé.
Ainsi, avec l’introduction du compartiment professionnel, « il de-
vient possible de faire du placement privé sur le marché régle-
menté », souligne-t-on à Bercy. La décision de placer le comparti-
ment professionnel dans le champ du marché réglementé relève
d’un choix stratégique. Paris a estimé que les investisseurs institu-
tionnels préféraient, ou dans certains cas devaient, intervenir sur
un marché réglementé « pour des raisons de sécurité », explique
Erwan Barre, avocat au cabinet Paul Hastings.
Les impatriés à l’honneur
A l’article 28 du projet de LME fi gure la remise à plat du régime
fi scal des impatriés de la fi nance, inspirée, comme son intitulé l’in-
dique, du modèle britannique de la « remittance basis », sur lequel
précisément le Royaume-Uni est actuellement en train de faire mar-
che arrière. En vigueur depuis 2003, le dispositif français actuel n’a
jamais rencontré qu’un succès limité. Le gouvernement souhaite
désormais « améliorer certains curseurs afi n que des salariés étran-
gers puissent venir en France générer une activité à forte valeur
ajoutée et qu’ils le fassent dans de bonnes conditions », explique
un proche du dossier à Bercy.
La démarche du gouvernement est double. Le régime serait désor-
mais ouvert au « recrutement direct de salariés à l’étranger », alors
que l’ancien n’était applicable qu’au personnel intragroupe. Si, par
exemple, BNP Paribas voulait embaucher un cadre de Morgan Stanley,
ce dernier ne pouvait en bénéfi cier. Les Français expatriés à Londres,
s’ils sont les bienvenus, ne constituent pas le cœur de cible.
Sont principalement visés les hauts potentiels des pays émergents,
Chine et Inde notamment, recherchés par les salles de marché
pour vendre les produits fi nanciers français dans leur pays d’origine
(L’Agefi Hebdo du 20 décembre 2007). « Attirer les cadres interna-
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L'AGÉFI HEBDO 17/04/08
tionaux et les jeunes, y compris en provenance des pays émergents,
est une nécessité prioritaire pour la place de Paris, comme cela
l’a été pour la place de Londres », souligne Arnaud de Bresson,
délégué général de Paris Europlace. L’association professionnelle a
par ailleurs réuni une commission composée de représentants des
fédérations professionnelles et de directeurs de ressources humai-
nes de banques et sociétés d’assurances, pour identifi er les besoins
spécifi ques de la place en personnel qualifi é.
Le dispositif comporte un volet fi scal. Ces cadres venus de l’étran-
ger seraient exonérés d’impôt sur les éléments liés à leur mission en
France, ou « sur option, à hauteur de 30 % de leur rémunération
», note le projet de loi. « Un dispositif qui s’apparente de très près
à celui en vigueur aux Pays-Bas », estime Laurence Avram-Diday,
avocate associée Ernst & Young société d’avocats. Concernant
l’exonération des jours passés à l’étranger, le plafond actuel de 20
% de la rémunération est retiré. Quoi qu’il en soit, la fraction de
la rémunération exonérée pour les éléments d’impatriation et les
jours à l’étranger ne peut excéder 50 % de la rémunération totale.
En clair, une personne qui travaille 90 jours sur 220 à l’étranger
serait exonérée sur ce temps passé hors du territoire.
Par ailleurs, ces impatriés sont exonérés d’impôt sur le revenu à
raison de 50 % de leurs « revenus passifs » (dividendes, intérêts
et redevances) et plus-values de cession de valeurs mobilières de
source étrangère. « Ce qui constitue une avancée intéressante sur
le plan fi nancier », souligne Laurence Avram-Diday. L’ensemble
des exonérations fi scales court sur une durée de cinq ans, période
au-delà de laquelle les personnes basculent dans le régime géné-
ral. Le texte prévoit que les nouvelles dispositions sont applicables
aux personnes dont la prise de fonctions en France intervient à
compter du 1er janvier 2008.
Rien n’est pour l’instant prévu pour répondre aux préoccupations
dont font régulièrement part les cadres étrangers, à savoir la prise
en compte des dispositifs de retraite et les allègements en ter-
mes d’ISF. La profession ne désespère pas et à Paris Europlace,
on continue de travailler d’arrache-pied à ces sujets, jugés fonda-
mentaux pour les cadres impatriés.
Une autorité comptable à l’international
La loi de modernisation prévoit par ailleurs de réformer le Conseil
national de la comptabilité (CNC). L’institution doit devenir une
véritable autorité de place et passer du stade consultatif à celui
d’autorité des normes comptables (ANC), « compétente sur l’en-
semble des sujets comptables et fondant son action sur les aspi-
rations des acteurs professionnels de la place de Paris et l’intérêt
public », comme l’indiquait le Ministère de l’économie dans un
communiqué du 2 mai 2007. L’un des objectifs premiers de cette
réforme, qui va passer par la fusion du CNC et du Comité de la
réglementation comptable, est de donner une véritable voix à la
France dans le débat international sur les normes comptables.
A cet égard, la fronde des banques françaises contre la norme sur les
instruments fi nanciers, la célèbre IAS 39, a largement contribué à la
prise de conscience des pouvoirs publics. La France devait être dotée
d’une instance capable de contribuer à l’évolution des normes comp-
tables internationales et donner un avis sur leur interprétation. Il ne
s’agit pas bien sûr de se substituer aux instances internationales char-
gées d’élaborer les normes (IASB) ou de les interpréter (Ifric), mais
comme le soulignait le président du CNC, Jean-François Lepetit, dans
sa proposition de réforme du dispositif français, dans un contexte de
compétition intellectuelle mondiale autour des règles comptables, «
il est crucial d’augmenter notre capacité de réfl exion et d’infl uence
dans les débats comptables internationaux ».
La supervision en débat
Deux mesures phares ont néanmoins été sorties du projet de LME.
Bercy affi rme que la réfl exion se poursuit toutefois sur le renforce-
ment des pouvoirs de sanctions de l’Autorité des marchés fi nan-
ciers (AMF), ainsi que sur la fusion des autorités de supervision
des établissements fi nanciers. Concernant cette dernière, deux
axes sont privilégiés : le rapprochement des autorités d’agrément
( CEA et CECEI) d’un côté, et de contrôle (Acam et Commission
bancaire) de l’autre. Bercy se félicite du fort « degré de coordina-
tion et d’échanges d’informations » dont ont fait preuve l’AMF
et la Banque de France dans la gestion de la crise fi nancière. Ce
qui dissocie la France du Royaume-Uni où les déboires de la ban-
que Northern Rock sont emblématiques d’une situation où l’on
a séparé, à tort, « celui qui injecte les liquidités de celui qui fait
le contrôle ». Le projet de loi à l’étude qui devrait voir le jour en
2009, s’inscrit donc « dans une logique de modernisation de la
place et de simplifi cation du paysage », en ligne avec l’élargisse-
ment du périmètre des banques à l’assurance.
« La consolidation et le renforcement de la gestion française »
sont aussi au programme. Ce sont en particulier les dispositions
propres aux investissements alternatifs au sens large, hedge
funds, capital-investissement, immobilier, qui sont visées. Dans
le domaine du non-coté par exemple, c’est un fonds commun de
placement à risque (FCPR) contractuel qui doit voir le jour. Défi nis
par des contrats, les FCPR contractuels, à même de concurrencer
leurs homologues britanniques et luxembourgeois, devraient en
pratique se distinguer par des durées de vie plus longues, afi n par
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L'AGÉFI HEBDO 17/04/08
exemple de s’intéresser à des opérations d’infrastructures, ainsi
que par une certaine capacité d’emprunt.
Renforcer la gestion alternative
De même, afi n de promouvoir les hedge funds à la française
auprès des professionnels, les fonds Aria (à règles d’investisse-
ment allégées) et contractuels pourraient adopter le système des
carried interest, dont bénéfi cient seulement aujourd’hui les FCPR
(fonds communs de placement à risque), véhicules d’investisse-
ment dédiés au private equity. Il s’agit en pratique de permettre
aux gérants de placer leurs propres avoirs dans leurs fonds, via des
parts spécifi ques. Mais cette mesure réglementaire ne connaîtra
le succès que si elle est accompagnée d’une mesure fi scale, la
taxation de la rémunération tirée de ces opérations au régime
des plus-values et non à celui de l’impôt sur le revenu, qui reste
encore en discussion.
A cet aménagement des fonds Aria et contractuels s’en ajoute
un autre : l’instauration de « gates », c’est-à-dire le droit donné
au gérant de freiner des retraits trop importants des investisseurs
dans un contexte de manque de liquidité de certains de ses ac-
tifs en portefeuille. Dans ce contexte d’ailleurs, qui est celui vécu
actuellement par beaucoup de gérants, le législateur souhaite
aussi permettre la mise en place de structures de cantonnement
susceptibles d’accueillir les actifs illiquides, qui ne seraient cédés
que très progressivement. Cette mesure, qui ne pourrait être prise
que dans des situations jugées exceptionnelles, devrait être pour
sa part étendue à l’ensemble des OPCVM. « Ce sont vraiment
des mesures nécessaires et même une urgence pour le système
français, commente Alain Reinhold, directeur exécutif d’ADI. Elles
doivent permettre surtout d’éviter de brader des actifs aux dépens
des souscripteurs existants, ce qui est une évidence éthique. »
Et toujours pour faire des hedge funds à la française des véhicules
attractifs, aux yeux des gérants plutôt tentés par les fonds offs-
hore, il est prévu de donner encore plus de liberté dans le cadre
des fonds contractuels. « Une plus grande latitude sera donnée
pour déterminer les modalités de rachat, les périodes de lock-up
(indisponibilité des actifs pour les investisseurs), mais aussi pour
défi nir les actifs éligibles, analyse Eric Pagniez, délégué général
adjoint de l’Association française de la gestion fi nancière (AFG).
Nous dépasserons la notion d’instrument fi nancier pour retenir
tout type d’actifs dont la valorisation est fi able et la liquidité com-
patible avec celle d’un OPCVM. »
Enfi n, sur le terrain des fonds cotés, qui s’est avéré être l’apanage
des Bourses d’Amsterdam et de Londres, la place de Paris pourra
dorénavant disposer d’un véhicule adéquat, la Sicaf (Société d’in-
vestissement à capital fi xe), dont la réglementation est en cours
de modernisation. « La stabilité de ses actifs pourra en faire un
nouvel outil adapté à la gestion de long terme », ajoute Eric
Pagniez.
Ces réformes très concrètes sont saluées par l’ensemble des pro-
fessionnels de la fi nance qui ont été associés de près à cette dé-
marche de modernisation de la place de Paris. Il reste que les pou-
voirs publics sont encore attendus sur quelques dossiers mis entre
parenthèses et pourtant essentiels pour l’avenir de la place.
PAR FLORENCE GUÉDAS, FLORENT BERTHAT ET ERICK JARJAT
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CACEIS NEWS 01/07/08
(perspectives
JUILLET 2008 - N° 14
Quelles évolutions observez-vous dans la ges-
tion alternative ?
CL - Les techniques de gestion sont de plus en plus
sophistiquées et la réglementation permet d’utiliser
davantage d’instruments dérivés OTC. Leur crois-
sance dans les portefeuilles de nos fonds atteint
50 % par an. Depuis le 1er janvier 2007, en France,
la réglementation permet, sous réserve d’un agré-
ment spécifique, de mesurer le risque par le calcul
de la Value-at-Risk (VaR) pour les fonds détenant
plus de 10 % d’instruments de dérivés complexes.
Cette possibilité, et à condition de disposer des
outils appropriés de mesure et de suivi des risques,
permet d’élaborer des stratégies plus offensives
avec dans certains cas, davantage d’effet de levier
au sein de fonds à vocation générale. Les frontiè-
res entre les classes d’actifs mises en œuvre par la
gestion alternative et par celles dites traditionnel-
les sont ainsi en voie de disparition. Le décret du
10 août 2007 transposant la directive sur les actifs
é li gibles assouplit les règles de fonctionnement de
la multigestion alternative. De plus, suite au rap-
port Adhémar de septembre 2007, le Règlement
Général de l’AMF a été modifié. Il substitue qua-
tre principes généraux aux treize critères d’éligi-
bilité des fonds étrangers de gestion alternative
pour les investissements dans les OPCVM gérés.
Du côté des investisseurs, certains institutionnels
commencent à bénéficier d’assouplissements de
leurs réglementations pour investir dans des pro-
duits de gestion alternative qui leur permettent de
sécuriser leur excédent structurel d’actifs. Ils doi-
vent néanmoins tenir compte des règles introdui-
tes par les nouvelles normes de solvabilité Bâle
II pour les banques et son pendant Solvabilité II
pour les assurances.
Quels sont les effets de la crise de l’été dernier ?
CL - La liquidité et son coût sont devenus un véri-
table paramètre de gestion. Ainsi, par exemple, les
fonds de fonds alternatifs qui offrent une liquidité
supérieure à ceux de leurs sous-jacents, comme
des fonds plus classiques, révèlent une inadéqua-
tion entre les règles de liquidité de leur passif et
celle des instruments utilisés à l’actif. Ces coûts
de liquidité et d’illiquidité incitent à trouver des
solutions pour faire face à la volatilité des inves-
tisseurs, faute de quoi les clients fidèles seraient
pénalisés.
Par ailleurs, bien évidemment, nous renforçons
le suivi rigoureux du collatéral et des appels de
marges placés chez des contreparties qui peuvent
aussi devoir faire face au défaut de liquidité.
De quels outils disposez-vous pour faire face à
des rachats ?
AR - Il faut distinguer les outils disponibles pour
les fonds offshore et ceux prévus par la réglemen-
tation française. En France, les outils à disposition
sont peu nombreux, rigides et peu adaptés. À côté
du préavis impératif imposé aux souscripteurs,
durant lequel toute sortie est impossible, il existe
des possibilités de préavis incitatifs.
Sur les produits offshore, la gamme des outils est
beaucoup plus large : il est possible de mettre en
place des lock-up, qui interdisent toute sortie sur
un, deux, voire trois ans, mais nos stratégies ne
justifient pas à ce jour l’utilisation de ce dispositif ;
les gates permettent aussi de limiter les rachats à
un pourcentage de l’actif, les lissant ainsi sur plu-
sieurs valeurs liquidatives. Il est également pos-
sible d’isoler des actifs non liquides ou difficiles
à valoriser dans des side pockets.
Quels services attendez-vous de vos pres ta taires
de services titres face à la croissance des pro-
duits OTC ?
CL - Ils doivent couvrir toutes les étapes de la vie
des transactions en traitant tous les instruments,
des standards aux plus complexes : le processus
de confirmation, le rapprochement des positions
ouvertes avec les contreparties, le pricing uni-
taire des instruments complexes, la gestion du
collatéral, et la tenue de position introduite par la
réglementation française. Nous attendons éga-
lement qu’ils facilitent la communication entre
tous les acteurs concernés : les valorisateurs et
les commis saires aux comptes.
Comment peuvent-ils vous aider à gérer les liqui-
dités de vos fonds ?
AR - C’est une de nos préoccupations majeures.
Nous attendons évidemment que notre « trans-
fer agent » et notre administrateur de fonds s’a-
daptent aux différentes techniques de gestion du
Gestion alternative, ADI exprime ses attentesInterview de Christophe Lepitre et Alain Reinhold d’ADI.
Christophe Lepitre,
directeur général délégué,
responsable du risk management,
de l’informatique et du middle-office et
Alain Reinhold,
directeur exécutif d’ADI.
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CACEIS NEWS 01/07/08
Géa
NewAlpha
ADI
1998
523
1999
1 073
2000
1 793
2001
3 333
2002
3 310
2003
4 851
2004
4 944
2005
3 857
198141
63
3 518
411160
4 855
665155
5 366
2006
5 426
2007
6 186Les encours d'ADI (en M€)
perspectives)
JUILLET 2008 - N° 14
passif mises en place par les fonds alternatifs.
Nous souhaitons également obtenir une prévision
de trésorerie sur tous les mouvements espèces,
dans chaque devise. Associée aux états de rap-
prochement, elle permet aux gérants de prendre
plus rapidement leurs décisions. Ils peuvent éga-
lement nous aider à calculer et vérifier les appels
de marge et même proposer des services fournis
traditionnellement par les prime brokers, comme
le prêt de titres.
Quels autres nouveaux produits et services
ré pondent aux évolutions évoquées de votre
secteur ?
CL - La crise du subprime a entraîné la demande
de nouveaux indicateurs dans les reportings des
fonds. Dans une optique de compréhension du ris-
que, la Value-at-Risk est la perte potentielle encou-
rue pour un horizon de détention et un intervalle
de confiance donnés. La VaR répond ainsi à une
préoccupation simple et fondamentale des inves-
tisseurs puisqu’elle leur permet d’évaluer préci-
sément le couple rendement-risque d’un fonds.
Au-delà de la pertinence de l’indicateur comme
mesure du risque, elle permet de comparer les
risques pris par différents fonds, et de mieux appré-
cier et analyser ce couple rendement-risque . Mais
la VaR est avant tout un indicateur et un outil de
pilotage qui doit être complété par d’autres tech-
niques. Par exemple, les stress-tests permettent
la détection de zones de fragilité du fonds, en
cas d’évolution brutale et d’ampleur inhabituelle
des facteurs de risque de marché. D’autres outils
plus spécifiques à chaque stratégie sont é ga-
lement mis en place, en particulier pour prendre
en compte les phénomènes discontinus. Parmi
les autres informations exigées par nos clients,
on peut citer également les reportings Bâle II.
Ils permettent de répondre aux exigences
réglementaires de notre clientèle bancaire.
Sachant que cette demande s’impose à tous
les gérants, nous souhaitons que ces services
complètent l’offre de reporting financier de nos
prestataires.
Quels sont vos principaux critères de choix d’un
conservateur ?
AR - Il y a ceux liés à sa réputation, comme sa
taille, la qualité de son rating et de son réseau de
sous-dépositaires titres et espèces. Ensuite, nous
analysons ses capacités de traitement répondant
aux opérations de nos différents domaines d’ac-
tivité. Nous recherchons également la fluidité et
l’automatisation de l’information pour tout type de
transaction titres ou espèces. Bien sûr, les compé-
tences des équipes, leur organisation, leur flexibi-
lité, la relation et la communication commerciale
jouent aussi un grand rôle.
Appliquez-vous les mêmes critères pour sélec-
tionner un administrateur de fonds ?
CL - Oui et je rajouterai l’emploi de progiciels répu-
tés pour le calcul des valeurs liquidatives, la valo-
risation d’instruments complexes, les contrôles
et états de rapprochement avec l’ensemble des
acteurs. Évidemment, nous exigeons l’exactitude
des calculs dans le respect des délais convenus
pour la validation des valeurs liquidatives.
En résumé, quelles sont les qualités que vous
recherchez en priorité ?
AR - Nous recherchons la réactivité, la ponctua-
lité dans les exécutions et les enregistrements,
des coûts justifiés par la qualité du service mais
aussi la responsabilité face aux engagements et la
capacité à apporter des conseils. Il ne faut jamais
oublier qu’au final, les véritables clients des pres-
ta taires restent nos investisseurs, et une bonne
prestation, fiable, rapide et sécurisée contribue
à la réussite commerciale des fonds @