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    Observatoire des mtiers,des qualifications

    et de lgalit professionnelle

    entre les femmes et les hommes dans la banque

    La banque de dtail

    Les mtiers de back office

    et de services la clientle

    Henry CHEYNEL

    En collaboration avec

    BERNARDCOULOMBEAUX

    Juillet-aot 2008

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    Henry CHEYNEL est responsable de l'Observatoire des mtiers de la banque.

    Bernard COULOMBEAUX est ancien DRH d'une grande banque internationale

    Paris.

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    SOMMAIREPages

    Introduction 4

    I- Typologie des mtiers/activits de back office et services 6

    A- Mtiers, activits, oprations, fonctions, emplois 6

    B- Les principaux mtiers de back office et services 7

    1- Les oprateurs, les techniciens 7

    2- Les niveaux de management 8

    3- Le rle des experts Mtiers et des responsables de fonction 8

    C- Les grands domaines dactivit de back office et services 9

    II- Les volutions constates des tches de traitement 11

    A- Facteurs gnraux dvolution 11

    B- Evolution des diffrentes tches 13

    III- Effectifs des mtiers/activits 17

    IV- Perspectives dvolution et profils requis 21

    A- Le facteur dmographique 21

    B- Mutations technologiques et organisationnelles 23

    C- Les profils requis 24

    Conclusion 26

    Annexes :1- Mtiers-repres de la convention collective de la banque 282- Back offices de la BFI et back offices de la banque de dtail 29

    Ltude a t ralise principalement partir de lobservation des secteurs de

    traitement des grandes banques commerciales de lAFB. Les descriptions et les

    analyses quelle contient devraient subir des adaptations pour reflter la ralit de ces

    secteurs :

    - dans les banques mutualistes, o les organisations sont modeles par la structure

    des tablissements en caisses ou banques autonomes,

    - dans les banques de taille petite ou moyenne, chez lesquelles les traitements

    administratifs sont trs spcialiss en fonction de la nature de la banque.

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    LES METIERS DE BACK OFFICE ET DE SERVICES A LA CLIENTELE

    DE LA BANQUE DE DETAIL

    La liste des mtiers-repres de la Convention Collective de la Banque comporte deux

    grandes rubriques concernant les mtiers de back office et de services la clientle :

    technicien administratif des oprations bancaires et responsable dunit ou expert traitant

    des oprations bancaires. A eux deux, pour les tablissements AFB et le groupe Banque

    Populaire1

    , ces mtiers-repres reprsentent peu prs 32 000 personnes dans la banquede dtail2. En valuant ces donnes lchelle de la profession (inclusion des trois autres

    rseaux mutualistes), la population concerne slve plus de 50 000 salaris. Or les

    mtiers exercs par ces deux grandes catgories de personnel sont dfinis de manire trs

    imprcise. C'est ce qui a conduit lObservatoire de lAFB souhaiter une tude permettant

    dtablir des catgories plus fines et de procder une analyse dynamique des mtiers.

    Cette analyse se concentrera sur les mtiers de traitement et de services la clientle en

    laissant de ct plusieurs familles connexes :

    - la matrise douvrage, fonction de conception et de dfinition informatiques des

    produits et procdures, qui relve des fonctions Support,- les matrises duvre informatiques, qui relvent bien de la fonction Production de la

    banque, sans pour autant appartenir aux back offices (elles sont frquemment

    externalises, dans des GIE notamment),

    - l'analyse crdit, qui se situe en amont des back offices, et fait partie intgrante des

    front offices.

    Ces activits ont des rapports troits avec les activits de traitement, mais du fait de leur

    nature propre, elles doivent tre tudies sparment.

    Les plateformes tlphoniques, de leur ct, ont des positionnements gographiques

    souvent similaires ceux des back offices (elles occupent frquemment d'anciens locaux de

    back office). Mais la similarit s'arrte cet aspect, car l'activit des plateformes est

    clairement de nature commerciale.

    1Primtre de lObservatoire des mtiers de lAFB2 45 400 personnes pour le total de ces mtiers-repres, dont 13 000 travaillent dans les back offices

    de la BFI (9 900 dans les banques, 3 200 chez prestataires Titres inclus dans le primtre desbanques - voir tude de lObservatoire sur les back offices de la BFI et les mtiers Titres)

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    On notera enfin que si la notion de middle office figure dans certains organigrammes de

    banques, c'est sans symtrie possible avec les middle office de la BFI : il s'agit, dans la

    banque de dtail, de technico-commerciaux situs dans les agences, pour des fonctions qui

    tendent tre reprises soit par les chargs de clientle soit par les back offices.

    1. On tablira, dans un premier temps, la typologie des mtiers et des activits de

    back office.

    2. Dans un deuxime temps, on relvera les volutions constates des tches de

    traitement.

    3. Puis on cherchera mesurer les effectifs qui se consacrent ces familles de

    mtiers/activits.

    4. Enfin, du fait du renouvellement de ce secteur, il conviendra d'envisager

    les perspectives dvolution et les profils requis.

    *

    * *

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    I- TYPOLOGIE DES METIERS ET DES ACTIVITES DE BACK OFFICE ET DE SERVICES

    A LA CLIENTELE

    A- METIERS, ACTIVITES, OPERATIONS, EMPLOIS, POSTES, FONCTIONS

    La srie en cours des tudes de lObservatoire3 cherche dcrire un certain nombre de

    mtiers, ici les mtiers de back office et de services de la banque de dtail. Ainsi quon la

    prcis antrieurement4, les mtiers sentendent comme des savoir-faire permettant

    dexcuter des tches professionnelles. Ces comptences propres aux personnes

    sinvestissent dans des activits, qui se composent d'une succession d'oprations. La

    somme des activits constitue lobjet de lentreprise. Alors que le mtier se dfinit en termes

    de qualifications, lapproche de lactivit et des oprations est dordre technique et

    conomique.

    Quant au terme d'emploi, il doit renvoyer la mise en situation concrte d'un mtier dans

    une activit (Je matrise le mtier de secrtaire, et j'occupe un emploi de secrtaire la

    direction de la banque X). La somme des emplois d'un tablissement forme ses effectifs5.

    Il faut noter la difficult de dialogue avec les entreprises ce sujet. A peu prs partout on

    emploie les termes prcdents sans grand esprit de principe, avec une prdilection pour leterme de "mtier". Celui-ci dsigne alors indiffremment un ensemble de qualifications ou un

    ensemble doprations (activits).

    Dans l'tude consacre au back office de la BFI o les mtiers taient difficiles distinguer,

    on a galement raisonn en termes de fonctions. Celles-ci peuvent tre dfinies comme

    lapplication dun mtier un champ dactivit (on a ainsi tudi la fonction rglement

    livraison , la fonction comptable , etc.)

    Dans le domaine prsent du back office de la banque de dtail, il semble ncessaire de faire

    nouveau apparatre le concept de mtier. En effet, mme si les volutions technologiquestendent gommer les spcificits des interventions dun domaine lautre, on continue

    distinguer dans les back offices des savoir-faire et des qualifications qui dsignent bien des

    mtiers .

    3Voir les deux tudes dj parues, sur les mtiers et les activits de la BFI. Elles sont disponibles surle site de lObservatoire, www.observatoire-metiers-banque.fr.

    4 Dans les tudes cites.5Le nombre d'emplois, rellement constat, peut tre diffrent du nombre de postes, qui estthorique (postes l'organigramme).

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    B- LES PRINCIPAUX METIERS DE BACK OFFICE ET DE SERVICES A LA CLIENTELE

    Lorsquon prend en compte les nomenclatures en vigueur dans les tablissements, ds lors

    quelles sattachent bien distinguer des mtiers , on saperoit que ces listes restent

    brouilles par des considrations de nature hirarchique : "charg de", "assistant",

    "conseiller", "responsable", etc.6.

    En excluant ces effets de hirarchie, on peut toute de mme faire ressortir des niveaux

    significatifs. Quatre principales strates se dgagent :

    1- Les oprateurs, les techniciens

    Les oprateurs et les techniciens travaillent aux mmes process de traitement, dans le cadre

    dunits de production rparties sur lensemble du territoire dexploitation de la banque. Ces

    units de production sont organises dans une logique dominante de spcialisation soit

    gographique soit fonctionnelle. Dans le premier cas, les agences d'un primtre

    dexploitation sont rattaches une unit de production multitches, dans le second, l'unit

    est spcialise dans une catgorie de tches, l'ensemble des agences - ou un groupe trs

    large dagences - pouvant s'adresser elle. Ce dernier tat de l'organisation ncessite une

    dmatrialisation complte des supports d'opration.

    Classiquement, au sein de lunit de production, les travaux sont rpartis entre "units de

    base" (quipe, etc.).

    6 Voir en annexe 1 la liste des emplois types propose par la Convention Collective de la Banque pourchacun des deux grands mtiers-repres de back office. Ces emplois types apparaissent comme un"mix" d'activits et de niveaux hirarchiques.

    les oprateurs des traitements, qui uvrent la bonne fin des oprations

    informatises et aux traitements non encore automatiss,

    les techniciens, qui interviennent sur les tches plus complexes ncessitant une

    connaissance approfondie des processus, et sur les contrles,

    lencadrement de diffrents niveaux (deux ou trois selon les organisations), qui

    ajoute ses fonctions de management des tches de conduite des innovations et

    de contrle dchelon suprieur au prcdent,

    enfin des experts Mtiers, ou des responsables de fonction, en position transverse

    sur diffrentes lignes d'activit ou units.

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    Les oprations relvent du march des particuliers, de celui des professionnels ou des

    entreprises7 .

    Les oprateurs comme les techniciens comptent au nombre de leurs tches toutes les

    fonctions de contrle et d'alerte en cas de risque apparent. Nanmoins, c'est le technicien

    qui confirme les tches inities par l'oprateur. Dans cette complmentarit, l'oprateur et le

    technicien exercent le contrle de premier niveau .

    Le technicien, plus qualifi et expriment dans la fonction, s'occupe des anomalies et des

    dysfonctionnements du systme. Il est aussi investi de responsabilits de formation.

    2- Les niveaux de management

    Le management des units de production est compos de plusieurs niveaux. Ces niveaux

    trois, ou deux dans les organisations rcentes - assument des responsabilits de direction,

    de suivi des objectifs, de suivi de la qualit, d'encadrement RH, de formation, de

    communication. Ils s'occupent aussi des dispositifs de tutorat dans les units de base.Les responsabilits sont trs structures en matire de contrle. C'est au management que

    revient le contrle de second niveau , base de sondages alatoires.

    Les responsables les plus levs des back offices, quant eux, sont les interlocuteurs des

    niveaux suprieurs, ceux de la direction centrale, et ceux des grandes lignes Mtiers

    techniques (de la MOA8 notamment). Ils ont pour charge de mettre en uvre les orientations

    de gestion et les choix technologiques de lentreprise. Ils supervisent les reportings de

    contrle et de scurit, et rendent compte trs exactement du degr de ralisation des

    objectifs.

    3- Le rle des experts Mtiers et des responsables de fonction.

    Des responsabilits transverses s'exercent l'chelle d'une activit entre les diffrentes

    units de production, ou au sein de grandes units de production.

    Le rle de l'expert Mtier est de diffuser les modes opratoires propres aux activits,

    particulirement lorsque de nouveaux traitements sont mis en place. Sa position inter units

    lui permet de relever les difficults de fonctionnement pour le compte de la MOA avec

    laquelle il est en contact troit, et l'inverse de populariser les bonnes pratiques entre units.

    Peuvent galement entrer dans cette catgorie des mtiers transverses les responsables

    spcialiss dans une fonction donne au sein de grandes units de production : Qualit,

    Formation, Risques, etc.

    7Dans les banques de rseaux sans BFI, le secteur Entreprises est d'autant plus dvelopp quel'tablissement a une clientle de PME importante. Le back office retail a donc une activitEntreprises en relation avec ces PME.Dans les groupes comportant une banque de dtail et une BFI, cette dernire possde ses propres

    back offices. Le back office de la banque de dtail traite les oprations des PME qui restentrattaches au rseau de dtail.

    8Matrise dOuvrage

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    C- CES NIVEAUX DINTERVENTION (METIERS) SONT PRESENTS DANS CHACUN

    DES GRANDS DOMAINES DACTIVITE DES BACK OFFICES.

    S'agissant des domaines d'activit, la rpartition peut varier d'une banque l'autre en

    fonction :

    - des choix d'organisation, eux-mmes influencs par la composition de la clientle de

    ltablissement,

    - du degr d'avancement des applications technologiques.

    Toutefois, la nomenclature du tableau de la page suivante, en dix familles d'activits,

    reprsente une grille de dcryptage de la plupart des back offices des banques franaises.

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    Principales lignes d'activits des back offices de la banque de dtail

    1. Gestion courante et flux :

    o Gestion des comptes : comptes vue/comptes dpargne ; comptes de

    particuliers, de professionnels, dentreprise ; prlvements.

    o Moyens de paiements : chques, effets+lettres de change relev, virements.

    2. Montique, espces, rglements interbancaires.

    3. Crdits :

    o Prts et garanties : prts par contrat, engagements par signature,

    o Crdits immobiliers.

    4. Oprations avec ltranger : crdits documentaires, garanties internationales.

    5. Recouvrement, contentieux.

    6. Titres

    7. Successions

    8. Assurances : assurances des biens, assurance vie.

    9. Gestion de documents : numrisation, indexation, archivage, personnalisation

    chques.

    10. Fonctions d'tat major, dont documentation et diffusion des procdures chez les

    utilisateurs des front et back offices.

    Une fonction Contrle traverse toutes ces activits. Elle est la fois la condition et le

    rsultat des processus automatiss. Et elle tient une place essentielle dans les traitements

    non automatiss. Elle relve de la responsabilit propre des managers dunits.

    Au total, on aura (aux chapitres III et IV) chiffrer une matrice croisant les mtiers et les

    activits prcdents, et commenter ces mtiers/activits du point de vue de leur devenir.

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    II- LES EVOLUTIONS CONSTATEES DES TACHES DE

    TRAITEMENT

    A- FACTEURS GENERAUX D'EVOLUTION

    Evolution du front commercial

    Pour bien apprhender lvolution des activits de traitement, il faut dabord mesurer

    lvolution de la banque des particuliers intervenue ces vingt dernires annes. Le modle

    d'agences de la banque retail nest plus seulement fond sur une relation classique

    "d'entreprise consommateur" (B to C9) : ses approches commerciales empruntent la

    relation "entreprise entreprise" (B to B10) et, dornavant, la relation "entreprise e-client".

    La relation entre la banque et le client est profondment transforme par l'mergence, ct

    du canal agence, de nouveaux canaux de distribution (plateformes tlphoniques, internet)

    et, au plan du marketing, par l'utilisation intensive des techniques de CRM11.

    Les dcisions et les processus s'appuient sur une information la fois massive et

    sophistique qui circule entre le client, lagence, et les bases de traitement, via les rseauxtlmatiques. Cette circulation la fois ncessite et permet des schmas dorganisation et

    des niveaux defficience qui rpondent la nouvelle donne commerciale.

    Le moteur de ces volutions est rechercher aussi bien du ct des exigences de rentabilit

    de lindustrie financire que du ct des standards de qualit requis des consommateurs.

    Evolution de la sphre des traitements

    Les agences bnficient de "la descente" de tout ce qui claire la dcision sur les postes de

    travail des chargs de clientle, tandis qu'elles font "remonter" des documents scanns soit

    par elles mmes, soit par des sites de numrisation.

    La standardisation des documents et la saisie unique de limage-document ont donn une

    impulsion dcisive l'automatisation des traitements. Le nombre des traitements manuels a

    t fortement rduit.

    9 Business toConsumer : relation de producteur (entreprise) consommateur

    10

    Business to Business ; en tendance, le client est co-productif de la prestation bancaire etformule une attente de nature "professionnelle" dans l'aprs vente.

    11CRM : Customer Relationship Management(gestion de la relation client)

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    Paralllement, les usines de production externes aux banques ont largement accompli

    leur rationalisation. Elles ont repris aux services de traitement des banques les oprations

    qui se prtaient au traitement industriel (titres, chques chez des prestataires spcialiss).

    Cest la partie externalise des back offices. Les banques entretiennent avec ces grandes

    entreprises de traitement des rapports de complmentarit technique, mais aussi

    capitalistique12.

    S'agissant de l'organisation des back offices des banques, elle comporte gnralement une

    rpartition par units de production de moyenne taille (de l'ordre de quelques centaines de

    personnes, rarement plus de 1 500). Cette organisation rsulte de la convergence graduelle

    de deux volutions. D'une part, les back offices situs dans les agences, puis dans les

    groupes d'agences, ont progressivement fusionn. Dautre part, les grands centres de

    traitement ont vu leur taille diminuer, en raison de l'externalisation des traitements de masse.

    Ces units de production sont soit multitches, soit spcialises dans une ou quelques

    tches, selon le mode d'organisation des banques. Le mouvement va vers la spcialisation,

    dans une double finalit d'efficacit technique et de meilleure rpartition gographique des

    capacits de traitement13.

    Incidence des volutions sur les mtiers des traitements

    Pour les salaris exerant les mtiers de back office, les volutions ont des consquences

    qui jouent dans deux directions, celle de l'allgement et de l'enrichissement des tches, celle

    du renforcement des contraintes de dlai et de qualit.

    En effet, les saisies en agence (S.I. des banques) ou directement par le client (internet), les

    workflows14, les traitements de part en part 15 se traduisent in finepar une diminution des

    oprations manuelles. Les oprateurs et les techniciens se consacrent davantage au

    traitement des anomalies et aux contrles, ce qui suppose une comprhension en

    profondeur des processus. Mais par ailleurs lactivit des commerciaux en temps rel et le

    traitement des oprations pour lensemble du dispositif technique ncessitent un haut niveau

    de qualit et un strict respect des dlais. Il faut encore ajouter des exigences de scurit,

    puisque les rgles de conformit et de dontologie ne sont pas l'apanage des fronts mais

    reoivent une large application dans les backs.

    12Parmi les principaux intervenants du secteur des traitements principalement Titres -, CACEIS,BP2S, SG2S sont filiales des grands groupes bancaires.Ces entreprises sont traites dans l'tude de l'Observatoire sur "Les back offices de la BFI et lesmtiers Titres" (mars 2008)

    13Des units multitches, prvues pour raliser toutes les oprations de back office d'un ensembled'agences, peuvent se trouver en sous activit ou au contraire dans l'incapacit de rpondre lademande de leurs agences. Avec des units spcialises, l'activit est route nationalement (ou ausein de larges circonscriptions gographiques) vers les units offrant une capacit disponible.Cette organisation suppose la circulation sur l'ensemble du territoire (ou de la circonscription) d'une

    information compltement numrise.14

    Circulation informatise des flux d'information

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    B- EVOLUTION DES DIFFERENTES TACHES

    Flux et gestion courante

    Les moyens de paiements donnent lieu un volume de traitement manuel en trs sensible

    rduction.

    En ce qui concerne les chques, les saisies en agence transforment les chques en

    "images" qui, expdies par workflow, font l'objet d'un traitement industrialis chez des

    prestataires spcialiss. Les virements et les prlvements relvent de processus

    automatiss de part en part .

    C'est essentiellement la gestion des vnements de compte qui requiert des

    interventions spcifiques, notamment le traitement des anomalies (oppositions sur chques,

    reprsentations d'impays, virements rejets, erreurs, incidents techniques,), ainsi que les

    calculs d'agios et de frais.

    La qualit, la rapidit, et la scurit des processus reposent sur larchitecture et la fiabilit

    des habilitations et contrles.

    Fiduciaire

    Sagissant des espces, les retraits automatiques se sont systmatiss. Les tches de

    manipulation despces sont la plupart du temps sous-traites. Le nombre de caisses

    despces a t fortement rduit. Les remises despces automatises sont

    systmatiquement recherches.

    Prts et garanties

    Le regroupement dans cette tude - des diffrentes catgories de prts sous une rubrique

    unique revient gommer la diffrence, qui reste importante, entre le traitement des prts

    immobiliers et celui des prts sous contrats (toute la gamme, de l'autorisation de dcouvert

    jusqu'au prt d'quipement).

    Le domaine des prts immobiliers revt une importance particulire qui tient au nombre

    des oprations et l'enjeu d'image de ce type de prestation pour les tablissements16. Le

    processus qui va de la demande de crdit la mise disposition des fonds a t fortement

    automatis. La disponibilit de la documentation contractuelle en agence et lastandardisation des garanties permettent une mise en place du crdit dans le point de vente.

    Ce dernier est en relation directe avec le back office et non plus avec des chelons

    intermdiaires. Cependant la numrisation des documents reste partielle. La mise en place

    d'un crdit hypothcaire ncessite encore de multiples interventions du fait des diffrents

    contacts (notaires, assureurs, socits de caution) qu'exige la prise de garantie.

    15

    STP : Straight Through Processingou "traitement automatis de part en part"16Nombre et enjeu qui ont t renforcs par la forte pousse des prts immobiliers durant la premirepartie de la dcennie 2000.

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    Il faut noter que les banques de dpt classiques ne traitent pas les oprations d'aprs vente

    des prts la consommation. Elles commercialisent leurs guichets des produits

    d'tablissements spcialiss, appartenant le cas chant leur groupe. Ces tablissements

    spcialiss ont la charge des traitements administratifs relatifs aux prts.

    Montique

    La montique au sens strict ( distinguer de l'activit de traitement des espces, y compris

    en DAB et GAB) porte sur la gestion des cartes et sur la dtection des fraudes17.

    La gestion elle-mme (dlivrance, autorisations, pertes,) requiert peu d'intervention de

    production. Des interventions moins automatises restent ncessaires pour le suivi des

    scurits et des fraudes.

    Traitement de limage

    Grce au traitement de limage, la circulation des documents-sources a t

    systmatiquement rduite.

    La numrisation, l'indexation et l'archivage lectronique sont la base de lautomatisation

    des tches.

    La dmatrialisation des documents est un processus qui s'effectue tous les niveaux du

    front et du back. Mais l'ampleur du chantier conduit la spcialisation de certaines

    units de production dans la numrisation industrialise. Chez les tablissements qui ont

    acquis la technologie la plus avance, la numrisation a t acclre et scurise, et le

    processus est moins fastidieux pour les oprateurs.

    Les successions

    Le traitement des successions semblerait premire vue bien se prter lautomatisation et

    ne pas se distinguer cet gard des autres oprations de traitement. Mais cette famille

    doprations occupe une place trs distinctive dans les back offices, et la conservera. En

    effet elle recouvre une procdure longue et complexe18. Comme par ailleurs les banques

    accordent une grande importance commerciale ce traitement (fort enjeu sur la

    conservation des comptes dans ltablissement), il continue de faire lobjet dinterventions

    soigneuses au cas par cas. Pour les personnels, le traitement des successions reprsente

    un mtier intressant qui implique une connaissance de toutes les oprations bancaires etune relle culture juridique.

    17

    Les banques ne s'occupent plus de la fabrication des cartes, qui est externalise18Recherches dexistence de comptes, justifications des mouvements dans les priodes suspectes,contentieux successoraux, etc.

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    Oprations avec l'tranger

    La question de faire mention spciale des oprations avec l'tranger (crdits documentaires,

    garanties internationales) se pose puisque ces oprations ne sont pas rigoureusement

    diffrentes d'autres oprations sur contrats et garanties. Nanmoins, elles ne se prtent lautomatisation que de manire limite, et leur enjeu commercial est lev pour les

    banques. Elles requirent des comptences techniques particulires, ainsi quune

    connaissance des langues trangres. Elles constituent et demeureront un domaine forte

    valeur ajoute, constituant un ple d'excellence au sein des back offices.

    Titres

    L'activit Titres des back offices des banques de dtail est en voie de rduction plus ou

    moins marque selon les banques, cette activit nayant plus qu'un caractre rsiduel chez

    certaines. Elle a en effet t progressivement externalise dans des tablissementsspcialiss19, qui mettent en uvre des processus industrialiss pour les traitements et

    offrent des services valeur ajoute dans le domaine des valeurs mobilires20. L'existence

    antrieure de grands centres de traitement des titres dans les principales banques a pos

    des problmes importants de reconversion de ces centres. La reconversion sest produite

    par transferts d'activits vers les tablissements spcialiss, et par affectation aux centres

    (surtout les centres isols gographiquement) d'autres activits (notamment plateformes

    tlphoniques).

    Recouvrement et contentieux

    Le recouvrement (amiable) et le contentieux traitent les impays et les litiges qui sont

    inhrents toute activit de flux et de crdit. Les bases du mtier restent relativement

    inchanges, mais le processus de recouvrement est rendu plus efficient par les relances

    automatises et par lappui des plateformes tlphoniques dans le processus.

    Il faut noter que les banques ne font pas toutes figurer leurs services de recouvrement et de

    contentieux dans le primtre des back offices. Certaines les rattachent aux fonctions

    support, dautres au rseau commercial. Toutefois, le travail y est de nature trs similaire

    celui des units de back office. Cest pourquoi cette tude, axe prioritairement sur les

    mtiers, fait entrer le secteur recouvrement/contentieux dans le champ back office etservices .

    Assurances

    Une prcision doit d'abord tre apporte sur l'articulation entre l'activit des banques et celle

    des compagnies d'assurance. Les banques proposent une gamme toujours plus tendue de

    produits d'assurances, en matire de risques IARD et, bien sr, dans le domaine Vie.

    19On a dj cit les noms des grandes firmes de titres (note page 12).

    20Voir tude de l'Observatoire sur les mtiers de back office de la BFI et les mtiers Titres

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    Mais l'acte juridique de l'assurance impliquera toujours in fine la couverture par une

    compagnie d'assurance21.

    Sagissant de lintervention propre de la banque en matire dassurance, elle se situe deux

    niveaux. La commercialisation, dabord. La banque vend des produits dassurance en

    agence ou par tout autre canal de distribution. Le traitement administratif, ensuite. Ce dernier

    ne revt pas de caractre diffrent des autres traitements d'aprs vente. La dmatrialisation

    et l'automatisation ont d'autant plus de porte dans ce domaine dactivit quil traite des

    volumes fortement croissants, les banques accordant toutes une importance stratgique au

    dveloppement de l'assurance.

    Dans ce domaine dactivit, il faut inclure lassurance emprunteur attache aux diffrentes

    catgories de crdit. Les oprations affrentes ralises par les banques (mises en place,

    gestion des sinistres) reprsentent un volume important du traitement Assurances des

    back offices. Ce volume sest particulirement dvelopp paralllement lessor des crdits

    immobiliers, qui a t trs vif entre 2002 et 2007.

    Epargne salariale

    Les volumes traits au titre de l'pargne salariale sont galement en croissance continue.

    Cette activit nanmoins n'appartient plus au domaine propre du back office bancaire dans

    un certain nombre de banques, qui les ont externalises dans des tablissements

    spcialiss. Ces derniers offrent des services complmentaires valeur ajoute, comme la

    gestion des fonds communs de placement.

    21Cette remarque a pour objet de lever les malentendus sur la bancassurance .

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    III- EFFECTIFS DES METIERS/ACTIVITE

    L'observation des secteurs back office de diffrentes banques, ainsi la documentation

    disponible sur le sujet, permettent de faire l'hypothse suivante sur la structure des mtiers

    et des activits fin 2007 :

    Oprateurs traitements 27 Gestion courante et flux 40

    Techniciens traitements 60Montique, espces, rglementsinterbancaire

    5

    Management des units de

    production :

    1er

    niveau 8Crdits 18

    2me

    niveau 3 Recouvrement, contentieux 5

    Experts domaines /

    Responsables fonction2 Titres 2

    Total100 Successions 4

    Assurances 4

    Gestion de documents 10

    Fonctions dtat major et depilotage

    8

    Total 100

    Le croisement de ces pourcentages permet d'tablir la matrice de la page suivante.

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    En pourcentage

    ActivitsRecouvrement

    Contentieux

    Mtiers

    Gestioncourante et

    flux

    Montique,espces,

    interbancaireCrdits

    Oprationsavec

    ltrangerTitres Successions Ass

    Oprateurs traitements 10 1 5 1 2 1 1

    Techniciens traitements 25 2 10 2 3 1 3 Management des units deproduction (multi niveaux)

    1er niveau 3 1 1 1

    2me niveau 2 1

    Experts / Responsables 1 1

    Total 40 5 18 4 5 2 4

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    Cet exercice de projection matricielle des mtiers et des activits laisse en blanc des

    fonctions qui, nanmoins, sont trs videmment occupes (fonctions de management ou

    dexperts). Aussi, le passage de cette matrice en pourcentage la matrice en nombre s'est-

    elle faite grce l'aide de cadres de back offices qui ont donn leur avis sur une rpartitionplus exhaustive des effectifs.

    L'exercice reste toutefois dductif. Une grille complte des effectifs de back office sera

    tablie au moyen d'une enqute statistique qui sera mene auprs des tablissements. La

    premire enqute interviendra dbut 2009 en mme temps que lenqute Emploi habituelle.

    Elle permettra donc de recueillir linformation souhaite fin 2008.

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    En nombre, fin 2007

    ActivitsRecouvrement

    Contentieux

    Mtiers

    Gestioncourante et

    flux

    Montique,espces,

    interbancaireCrdits

    Oprationsavec

    ltrangerTitres Successions As

    Oprateurs traitements 3 580 350 1 480 350 520 170 350

    Techniciens traitements 8 080 790 3 350 790 1 180 390 790

    Management des units deproduction

    1er niveau 930 90 380 90 140 40 90

    2me niveau 530 50 220 50 80 30 50

    Experts/Respons. fonction 130 15 55 15 20 5 15

    Total 13 250 1 295 5 485 1 295 1 940 635 1 295

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    IV- PERSPECTIVES D'EVOLUTION ET PROFILS REQUIS

    Les ressources humaines des back offices vont continuer d'enregistrer les effets de deux

    facteurs d'volution trs influents, la dmographie et la technologie, dans un contexte

    bancaire extrmement concurrentiel qui pousse une constate pression sur les cots.

    A- LE FACTEUR DEMOGRAPHIQUE

    Des diffrents secteurs de la banque, le secteur des back offices et services prsente le

    profil dmographique nettement le plus g :

    Ces deux pyramides jettent une lumire intressante sur la population bancaire. La

    caractristique de population "ge" gnralement applique lensemble de la populationprovient essentiellement du secteur back office et services. La pyramide des autres secteurs

    consolids a un profil relativement quilibr.

    EFFECTIFS DU SECTEUR BACK OFFICE ET SERVICES

    20 15 10 5 0 5 10 15 20

    < 25 ans

    30 34 ans

    40 44 ans

    50 54 ans

    60 64 ans

    FEMMES HOMMES

    EFFECTIFS DES AUTRES SECTEURS DE LA BANQUE

    20 15 10 5 0 5 10 15 20

    < 25 ans

    30 34 ans

    40 44 ans

    50 54 ans

    60 64 ans

    FEMMES HOMMES

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    Au sein du secteur back offices et services, l'ensemble Oprateurs+Techniciens, qui

    correspond peu prs au mtier-repre de technicien administratif des oprations

    bancaires, et l'ensemble Responsables dunit de production+Experts domaine-fonction, qui

    concide l encore peu prs avec le mtier-repre responsable dunit ou expert traitant

    des oprations bancaires, prsentent les deux structures dmographiques suivantes :

    Ces structures dmographiques suggrent trois ordres de remarques.

    1- La pyramide des Responsables et Experts est reprsentative dune population forte

    anciennet (personnes ayant accd des responsabilits dans des carrires longues) et

    sans renouvellement (pas de couches jeunes).

    Chez les Oprateurs et Techniciens, il faut relever non seulement le facteur ge , mais

    la composante genre : les femmes y sont trs sensiblement plus nombreuses que les

    hommes ( la diffrence de la composition des Responsable et Experts). A supposer que

    les femmes et les hommes aient t recruts initialement dans des conditions similaires

    de formation22, les femmes sont restes plus frquemment des niveaux infrieurs et

    moyens de la structure des emplois.

    Dans la catgorie suprieure, il faudrait pouvoir distinguer les Responsables des Experts.

    Le mangement des units de production apparat, en effet, relativement fminis. Ce

    serait donc davantage sur des fonctions dexperts que les hommes accderaient et

    progresseraient dans les catgories hirarchiques suprieures.

    2- Ces structures relativement vieillies ne sont pas exclusives dun certain niveau

    dembauche. On observe un flux dentres dans les services administratifs de la

    profession23 denviron 3 000 personnes par an ces dernires annes. Mais ce chiffre total

    comprend les recrutements des back offices de la BFI, qui ont t soutenus dans la

    priode rcente. Pour les seuls back offices du retail, le niveau dembauche annuel est

    faible. Il est nanmoins constant : lisible sur la pyramide prcdente ( gauche), il

    correspond un minimum de compensation des dparts qui ont commenc dans ces

    secteurs avant les dparts levs du reste de la banque (ceux-ci ne datent que de 2007 ;

    dans les back offices, ils sont amorcs depuis 3-4 ans, et ont t renforcs par les

    dparts pour carrires longues).

    22Ce que montrent dautres travaux de lObservatoire, comme ltude de 2006 sur les carrires deshommes et des femmes.

    23Banques AFB et groupe Banque Populaire

    OPERATEURS ET TECHNICIENS DES OPERATIONS BANCAIRES

    20 15 10 5 0 5 10 15 20

    < 25 ans

    30 34 ans

    40 44 ans

    50 54 ans

    60 64 ans

    FEMMES HOMMES

    RESPONSABLES D'UNITE DE PRODUCTION ET EXPERTS

    20 15 10 5 0 5 10 15 20

    < 25 ans

    30 34 ans

    40 44 ans

    50 54 ans

    60 64 ans

    FEMMES HOMMES

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    23

    3- Enfin, ces structures montrent que plus de la moiti des populations concernes (52,5%)

    doit encore partir la retraite dans les dix prochaines annes. Lvolution du rgime des

    retraites n'aura que peu d'incidence sur les perspectives de dpart, car la quasi totalit

    des personnels de ces gnrations prsentera une anciennet au travail de 40 ans, et, le

    moment venu, de 41 ans.

    Lhypothse a souvent t formule que les gains de productivit, qui remdient aux

    dparts en terme de production, auraient t engrangs de manire importante la fin

    des annes 90 et au dbut des annes 2000. Ils opreraient donc actuellement un

    moindre degr, ce qui gnrerait des embauches compensatrices progressivement plus

    nombreuses. A l'analyse, ce diagnostic n'apparat pas exact, ou du moins doit-il tre

    modul dans le temps. Les technologies actuellement mises en place devraient suffire

    faire face dans les prochaines annes la fois la croissance des volumes et la

    diminution des effectifs noccasionnant donc quun faible courant dembauches. C'est

    seulement lorsque les dparts atteindront leur rythme le plus lev, entre 2011 et 2013,

    que des embauches compensatrices deviendraient ncessaires en nombre nettement

    plus significatif.

    Il faut toutefois formuler ce type de prvision avec prudence, quel que soit son sens,

    l'analyse des quilibres dmographie-progrs technique s'avrant souvent fragile.

    B- MUTATIONS TECHNOLOGIQUES ET ORGANISATIONNELLES

    Dans l'quation gouvernant lvolution des effectifs, le progrs technique est une variabledcisive pour les back offices. Les traitements automatiss de masse, la dmatrialisation

    des supports, le dveloppement de la saisie des oprations par l'agence et maintenant par le

    client lui-mme engendrent forcment une dcroissance continue du nombre d'oprations

    manuelles. Mais la variable technologique nest pas la seule en cause. Lvolution des

    formes de commercialisation a une grande influence sur lorganisation de la banque, et donc

    sur les effectifs administratifs. En fait, c'est toute la chaine de valeur qui subit des volutions

    profondes.

    Si la plupart des volutions exognes (techniques, commerciales) sont bien intgres par les

    personnels, l'volution organisationnelle des services l'est moins. Les rorganisations ont undegr davancement trs variable selon les tablissements, un certain nombre dentre eux

    tant actuellement au milieu gu . La spcialisation des units de production par activits,

    au lieu d'une spcialisation gographique, engendre la spcialisation corrlative des

    personnels sur des gammes relativement prcises d'activits. Cette volution peut tre

    ressentie comme facteur d'appauvrissement du travail du fait du recul de la polyvalence.

    Mais au sein des units spcialises, les tches apparaissent en fait plus riches : de plus en

    plus, elles seront de l'ordre de lexpertise, de l'assistance aux agences, des contrles en

    profondeur pour prvenir les risques.

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    C- LES PROFILS REQUIS

    Pour voquer les profils requis dans un secteur Back office et services en pleine volution,

    on ne doit pas se limiter anticiper les comptences de futurs entrants. Il s'agit aussi de

    prvoir des volutions pour les personnels actuellement en poste assises sur des actions de

    formation appropries.

    Les connaissances des personnels de back office de tous niveauxnon seulementdoivent

    tre solides sur le terrain technique, mais doivent de plus en plus inclure une vritable

    culture de lactivit des agences, particulirement en matire de moyens de paiement, de

    crdit hypothcaire, de montique.

    Pour les personnels en charge du recouvrement amiable et des contentieux, une solide

    formation juridique simpose.

    Les comptences indispensables relvent de gammes diverses, mais deux se distinguent

    de manire plus rcente.

    La premire est relative la capacit de communiquer :

    - communiquer lintrieur des banques, puisque les back offices sont trs

    frquemment en appui des fronts commerciaux qui nont plus dassistance au sein

    des agences, et quils sont aussi en dialogue constant avec les maitrises douvrage

    pour lvolution des process,

    - communiquer en externe, avec la clientle, puisqu'un certain nombre d'intervenants

    de back offices supplent les agences pour rsoudre les difficults techniques

    directement avec les clients.Lautre gamme renvoie la culture du risque, de plus en plus sollicite, quil sagisse de la

    dtection des anomalies ou de la capacit reporter rapidement et prcisment.

    Notons une srie de domaines particuliers o les connaissances techniques et les

    comptences sont d'un niveau plus exigeant que la moyenne :

    les oprations avec l'tranger,

    les prts immobiliers, du fait du formalisme des garanties et des dlais respecter,

    les successions, qui resteront une activit "au cas par cas", en raison de la multiplicit

    des produits bancaires concerns et de l'enjeu commercial pour les banques, enfin, comme not prcdemment, le recouvrement et le contentieux, mme si les

    aspects les plus "pointus" relvent des services juridiques dans les directions support.

    S'agissant de la formation initiale pour les nouveaux entrants qui sont peu nombreux

    actuellement, mais le seront davantage terme les back offices et services

    appartiennent un secteur professionnel, la banque, qui effectue gnralement ses

    recrutements au niveau bac+2. Ce secteur professionnel toutefois conserve un volant

    d'embauches de niveau infrieur. Des entres en back office peuvent tre envisages

    pour des candidats de niveau bac, qui recevront leur poste de travail et en formation

    continue la formation ncessaire. Ce type d'entre concerne essentiellement des fonctionsde premier niveau dans les back offices.

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    Conclusion

    Pour les salaris des secteurs de back office et deservices, des volutions qui toutes impliquent un

    important effort de formation

    Les secteurs des back offices et services la clientle voient leur poids diminuer dans les

    effectifs alors quils ne cessent de gagner en importance dans la stratgie des banques.

    En effet, pour les tablissements deux lments dcisifs sont en jeu : lintgration des avances technologiques dans les produits et la dmarche

    commerciale, qui suppose une exacte apprciation des besoins et des capacits

    d'adaptation des clientles,

    la rduction des cots autorise par l'automatisation, qui permet damliorer les

    coefficients d'exploitation et de satisfaire aux standards internationaux de valorisation

    des fonds propres.

    Ce double enjeu, commercial (qualit) et conomique (productivit), ne peut quentrainer

    lintensification des mutations en cours depuis plusieurs annes.

    Il parait inluctable que la saisie des oprations en agence et - de plus en plus - par les

    clients eux-mmes, fasse franchir de nouveaux seuils dans la disparition des interventions

    manuelles. La rduction du nombre doprateurs va ainsi se poursuivre.

    Il reste nanmoins des volumes de traitement dans les units de production qui ne sont ni

    externaliss dans les entreprises de titres ni encore exempts de toute intervention manuelle.

    Ces oprations nont pas de localisation oblige, comme le montre la plasticit des

    nouvelles organisations de back offices qui rendent les traitements trs indpendants des

    agences qui les gnrent. La question ne peut tre lude dune ventuelle dlocalisation ltranger, sur des zones plus faibles cots de main duvre. Aucune information ce jour

    ne laisse supposer que les banques au niveau des maisons mres au moins ont ouvert

    des lignes de production ltranger de manire significative. Mais il ne faut pas perdre de

    vue que la dlocalisation des oprations est techniquement possible24.

    Sagissant des techniciens, les perspectives apparaissent plus sres en raison de besoins

    qui, non seulement se maintiennent, mais saccentuent dans des domaines comme le suivi

    Qualit ou de la gestion des risques. Il y a l lopportunit de dvelopper des mtiers valeur

    24Les traitements doprations en Irlande et en Ecosse pour le compte de la place de Londres lemontrent abondamment.

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    ajoute. On a par ailleurs soulign la technicit de certaines activits comme le trade(crdits

    documentaires, garanties internationales), le crdit immobilier, les successions, qui toutes

    vont continuer de rclamer un niveau dintervention trs qualifi.

    Ces volutions, pour des techniciens dont le nombre peut se stabiliser, ainsi que pour les

    experts Mtiers, ont dvidentes implications en termes de formation :

    il faut des connaissances de base plus leves, cause de la complexit croissante

    des dispositifs lgaux et rglementaires ;

    les fonctions de contrle reprsentent des savoir faire trs spcifiques, dont le besoin

    saccentue au moment o le risque oprationnel devient un lment cl de

    lapprciation porte sur les banques ;

    les nouvelles organisations exigent de bonnes capacits communiquer entre units

    de production, entre back et front, entre services administratifs et clientles ; or la

    capacit communiquer (crit, oral) est une comptence sacquiert et se dveloppe

    par la formation ;

    linternationalisation ne concerne pas seulement les agents des trades; avec le

    SEPA, cest toute la sphre des moyens de paiement qui souvre la dimension de

    ltranger ; langlais sera indispensable pour matriser les procdures.

    Au total, grce la formation, des volutions qui sont trs vraisemblablement

    inluctables peuvent non seulement produire leurs effets recherchs de productivit et de

    qualit, mais crer les conditions dun travail enrichi et motivant pour les personnels.

    ____________

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    Annexe 1

    LES EMPLOIS TYPES DES METIERS DE TRAITEMENT

    DANS LA CONVENTION COLLECTIVE DE LA BANQUE

    Technicien administratif des oprations bancaires

    Charg de fonctions administratives,

    Charg de traitements,

    Oprateur traitements daprs-vente,

    Attach commercial service aprs-vente,

    Assistant commercial,

    Assistant administratif,

    Oprateur de saisie des donnes,

    Technicien administratif polyvalent,

    Technicien service transactions clientle,

    Charg du suivi des comptes dbiteurs,

    Charg de recouvrement,

    Charg de pr-contentieux,

    Responsable dunit ou expert traitant des oprations bancaires

    Responsable transactions clientle,

    Responsable de service tranger,

    Responsable service clientle,

    Responsable de service de centres,

    Responsable dunit de base,

    Responsable service aprs-vente,

    Responsable unit traitements,

    Responsable tudes crdits,Charg de contentieux,

    Responsable contentieux,

    Responsable dunit de production,

    Responsable traitement daprs-vente,

    Expert des oprations bancaires,

    _____________

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    Annexe 2

    BACK OFFICES DE LA BFI ET BACK OFFICES DE LA BANQUE DE DETAIL.

    A partir de ltude de lObservatoire de mars 2008 sur les Back offices de la BFI et les

    mtiers Titres.

    I- EFFECTIFS DES BACK/MIDDLE OFFICES ET SUPPORTS DE LA BFI

    PRODUCTION - Extraits

    Fin 2007

    PRODUCTION

    BACK OFFICES

    Back office Financement 2 400

    Back office Marchs 7 500

    Sous total back offices BFI 9 900

    INFORMATIQUE

    Informaticiens 4 150

    II- EFFECTIFS DES PRESTATAIRES DE SERVICE TITRES - ExtraitsFin 2007

    PRODUCTION pour BFI

    Back office :

    Conservation 4 200

    OST1

    et services metteurs 1 050

    Traitement OPC2 2 850

    Sous total back offices BFI 8 100

    Informatique

    Informatique 1 100

    PRODUCTION pour Retail

    Back office pour le retail 4 800

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    Estimation : les entreprises de prestations Titres relvent pour 25%

    de l'enqute Emploi de lAFB (statut banque)

    RECAPITULATIF

    Effectifs de back office dans lenqute emploi des

    banques AFB

    45 400

    DONT :

    Back offices Prestataires titres(*)

    pour le retail 1 200

    Back office Banques pour BFI 9 900

    Back offices Prestataires titres (*) pour BFI 2 000

    Back office Banques pour le retail 32 300

    (*) relevant de l'enqute Emploi des banques AFB