Les Dysnatrémies - Université de Montpellier
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Physiologie
Eau ~ 60 % du poids corporel, 75% chez le nourrisson et se répartit en 3 compartiments :
- Secteur intracellulaire : 40 % (2/3 de l’eau totale)
- Secteur interstitiel : 15 %
- Secteur vasculaire (plasma) : 5 %
• Secteurs vasculaire et interstitiel séparés par mb capillaire :
- perméable à l’eau et aux ions
- imperméable aux grosses molécules
composition ionique identique mais protéines en + en vasculaire
(pressions oncotique et hydrostatique).
• Secteurs intra¢ et extra¢ séparés par la mb cellulaire :
- perméable à l’eau
- imperméable aux ions et aux grosses molécules
=> composition ionique différente des 2 milieux (pression osmotique)
Physiologie
Hémolyse du
globule rouge
(intracellulaire)
KK
K
KAugmentation
du potassium
(extracellulaire)
Culot : globules rougesSérum
Physiologie
L’eau et le sodium +++
L’examen clinique renseigne sur l’état global d’hydratation, le volume extracellulaire… Mais pas sur le secteur intracellulaire.
Le sodium est le principal cation extra-cellulaire mais il est le reflet de la volémie intracellulaire : Hyponatrémie = HIC => œdème cellulaire
Hypernatrémie = DIC => rétraction cellulaire
L’hypernatrémie est un manque d’eau et non une surcharge en sel dans > 99% des cas.
Pour équilibrer les secteurs, l’eau va toujours du milieu le moins concentré en osmoles vers le milieu le plus concentré, ce mouvement est instantané.
• Pour équilibrer les 2 milieux extra et intracellulaire, l’eau va toujours du milieu le moins concentré en osmoles (Na+, glucose…) vers le milieu le plus concentré, ce mouvement est instantané.
Rétraction de la cellule moins concentrée
(perte d’eau)
= déshydratation intracellulaire
La cellule plus concentrée va gonfler
(gain d’eau)
=hyperhydratation extracellulaire
Eau
Cellule
Extracellulaire :
Hypernatrémie
Osmolalité
Cellule
Eau
Extracellulaire :
Hyponatrémie
Osmolalité
L’eau et le sodium +++
Etat d’hydratation
L’examen clinique renseigne sur l’état d’hydratation extracellulaire, le volume extracellulaire… Mais pas sur l’hydratation intracellulaire.
Extracellulaire
normal
Cellule ?Cellule ? Cellule ?
Hyperhydratation
extracellulaireDéshydratation
extracellulaire
Œdèmes Normal Pli cutané, hypotension
Eau NEau Eau
En biologie, la natrémie renseigne sur l’état
d’hydratation intracellulaire, le volume intracellulaire.
Extracellulaire
Cellule
Hyperhydratation intracellulaire
Œdème cellulaire
Déshydratation intracellulaire
Rétraction cellulaireHydratation intracellulaire normal
Hyponatrémie HypernatrémieNatrémie normale
Extracellulaire Extracellulaire
CelluleCellule
EauEau
Eau
Etat d’hydratation
Bilan de l’eau
Entrées :
- Apports exogènes (boissons, aliments : 1 à 2L/j) : régulée par la soif
- Apports endogènes (eau d’oxydation formée par métabolisme des protides, glucides, lipides : 500mL/j)
Sorties :
- Extrarénales (cutanées 400mL/j, respiratoires 400mL/j)
- Rénales (Régulation +++ via Hormone antidiurétique ADH niveau tube collecteur)
=> Si conditions normales, le bilan hydrique est nul.
Bilan du sodium
Entrées : Alimentation 6-12g/j de NaCl
Sorties : urinaires +++, selles, sueurs minimes
Régulation :
- Par le rein : réabsorption / filtration => niveau tubule contourné proximal TCP +++ (75%) par transport passif (différence [ ] et voltage) et actif (pompes)
- Barorecepteurs et osmorécepteurs détectent Δ de volume circulant et de pression osmotique (Axe rénine-angiotensine-aldostérone SRAA) niveau tube contourné distal (TCD)
Le sodium (Ion Na+)
Ion le + abondant : 60 mmol/kg de poids corporel.
Principalement extra-cellulaire (>90%) : déterminant pourl’osmolalité.
[Na]pl = 136 – 145 mmol/L dans le sérum ou le plasma.
Intérêt du dosage : appréciation de l’équilibre hydro électrolytique.
Méthode analytique du [Na]pl
Attention, avec la potentiométrie indirecte des concentrations de lipides ou de protéines élevées créent de fausses hyponatrémies. Besoin de délipider !
Potentiométrie indirecte
Potentiométrie = Electrodes Sélectives d’Ions (ISE) à potentiel de membrane
Le potentiomètre est constitué de deux demi-piles (référence et mesure) aux bornes desquelles est mesurée une différence de potentiel sur un échantillon dilué avec l’indirecte (non dilué avec la directe) permettant de déterminer la concentration d’ions de l’échantillon.
Osmolalité plasmatique
L'osmolalité plasmatique = proportionnelle au nombre total d'ions et de substances présentes dans le sang qui permettent d'exercer une pression qui attire une quantité adéquate d'eau pour équilibrer les 2 milieux.
Norme : 295-310 mOsm/Kg d’eau
Déshydratation intracellulaire Hyperhydratation intracellulaire
mesure de l’abaissement du point de congélation du plasma par rapport à celui de l’eau pure grâce à un osmomètre automatique
Osmolarité et osmolalité
osmolarité plasmatique = concentration de substances osmotiques (osmoles) contenues dans un litre de plasma(mosm/L).
osmolalité plasmatique = concentration de substances osmotiques par kilogramme d'eau plasmatique (mosm/kg).
Osmolarité = osmolalité x 0.93 (donc osmolarité < osmolalité)
Plasma (1000ml) = Eau (930ml) + Protides + Lipides)
Osmolarité et tonicité plasmatique
Les mouvements d'eau transmembranaires sont passifs obéissant aux lois de l'osmose, donc du gradient osmotique. Les substances osmotiques sont de deux types :
- passifs et libres pour les substances « diffusibles » (eau, urée, méthanol, éthanol, éthylène-glycol) => aucun mouvement d’eau engendré.
-actifs nécessitant de l'énergie pour les substances « non diffusibles » (Na, glucose, mannitol…) => mouvement d’eau engendré en cas de différence de [ ] entre les 2 compartiments.
Osmolarité totale = 2 x[Na] + [Glucose] + urée = 295 – 310 mosm/L
Tonicité plasmatique = osmolarité efficace (osmoles actives entrainant un transfert d’eau => sans l’urée) = 2 x[Na] + [Glucose] = 275 – 295 mosm/L
[Na] < 135 mmol/L = Hyperhydratation intracellulaire
Perte de sel ou rétention d’eau dans le milieu extracellulaire
Diminution de l’osmolalité du milieu extracellulaire (Vraie hyponatrémie)
Appel d’eau du milieu extracellulaire vers le milieu intracellulaire
Gain d’eau par la cellule qui gonfle
Cellule
Membrane cellulaire
milieu
extracellulaire
Eau
Œdème cellulaire
Hyperhydratation intracellulaire
Osmolarité
Hyponatrémie
Hyponatrémie : clinique
Dépend de la vitesse d’installation de l’hyponatrémie (et non de sa concentration) :
Absence de soif voir dégout de l’eau
Anorexie, nausées, vomissements
Malaise, trouble de l’équilibre, faiblesse
Céphalées, confusion, coma
Œdème cérébral (confusion, convulsion, coma, anisocorie, hémiparésie, engagement, arrêt respiratoire) = Risque principal !
Adaptation cérébrale à l’hypotonie après 48-72h (atténuation des modifications de volume cérébral)
Hyponatrémie < 135 mmol/L
Hypo-osmolalité plasmatique < 285mosm/Kg
Biologie
Conduite à tenir
Diagnostic en 3 étapes :
1) Éliminer une fausse hyponatrémie.
2) Vérifier la natrémie corrigée et l’osmolalité plasmatique.
3) Evaluer cliniquement le compartiment extracellulaire et mesurer la natriurèse.
1ère étape = Toujours éliminer une « fausse hyponatrémie » (non hypo-osmolaire) : deux causes
1ère cause « technique » : Hyperprotidémie >90 g/L ou hyperlipidémie >30 g/L
• En cas d'hyperlipidémie ou d'hyperprotidémie, les lipides et les protides occupent un certain volume dans le plasma qui n'est pas pris en compte par l'automate. Ceci est accentué lorsque l'on fait une dilution comme en potentiométrie indirecte.
Conduite à tenir
2ème cause « physiologique »: Présence de substances osmotiquement actives = Glucose / Mannitol
• Si hyperglycémie, augmentation de l'osmolalité extracellulaire, l'eau quitte alors le secteur intracellulaire pour le secteur extracellulaire et provoque une diminution de la natrémie par dilution.
Secteur extracellulaire : [Na+] diminue, Osmolarité augmente
Conduite à tenir1ère étape = Toujours éliminer une « fausse hyponatrémie » (non hypo-osmolaire) : deux
causes
2ème étape = Vérifier la natrémie corrigée et l’osmolalité plasmatique :
Na corrigée (mmol/L) = Nap + [ (glucose en mmol/L – 5) / 3.5 ]
ou Nac = Namesurée + 0,3 (G-5) si Gly en mmol/l.
Osmolalité plasmatique (Etat d’hydratation)
= [Na]p x2 + [glucose] = 280-290 mosm/Kg
Vraie hyponatrémie Fausse hyponatrémie
Normo-osmolaire
(isotonique)
Hyperlipidémie /
Hyperprotidémie
Hyperosmolaire >290 mosm/L
Hypo-osmolaire +++
< 280 mosm/L
(hypotonique)
Fausse hyponatrémie
(hypertonique)Hyperglycémie /
Perfusion de Mannitol
(isotonique)Méthanol /
Ethanol /
Ethylène-glycol
Déshydratation
intracellulaire
(substances actives)
Hydratation
intracellulaire normale
(substances inactives)
Aucun trouble de
l’hydratation intracellulaire
Conduite à tenir
3ème étape = Si hypo-osmolaire : s’intéresser au statut volumique clinique (VEC = volume extracellulaire) et analyser les urines : [Na]u
VEC Diminué +++ :
pli cutané, hypotension
(Perte de sel +++ et d’eau
= Déshydratation extra¢ )
VEC Normal
(rétention d’eau :
Secteur extra¢ normal)
VEC Augmenté : œdèmes
(rétention d’eau +++ et de sel
= Hyperhydratation extra¢ +
hypovolémie)
Pertes rénales [Na]u
(>20 mmol/L)
-Excès de diurétiques
-Tubulopathies
-Levée d’obstacle
-Diurèse osmotique
-Insuffisance surrénalienne
aigue
Pertes extrarénales [Na]u
(<10 mmol/L)
-Digestives
(diarrhées, vomissements)
-Cutanées (brûlures)
Hyponatrémie de déplétion
Hyponatrémie
de dilution
[Na]u
(>20 mmol/L)
-Insuffisance rénale
aigue (œdèmes)
ou chronique
[Na]u
(<10 mmol/L)
-Insuffisance cardiaque
-Insuffisance hépatique
-Syndrome néphrotique
-SIADH
OsmU élevée
inadaptée
-Potomanie
OsmU basse
adaptée
Hyponatrémie par
inflation hydro-sodée
Valeurs normales :
Osmo urinaire = 300-900 mosm/L
Conduite à tenir
Traitement des hyponatrémies hypotoniques
Hyponatrémie de Déplétion :
- Soluté isotonique
Hyponatrémie de dilution :
- Restriction hydrique
Hyponatrémie par inflation hydro-sodée :
- Restriction hydrique
- Restriction sodée
- Diurétiques
• Si hyponatrémies aiguës <36h ou chroniques symptomatiques :Traitement rapide et actif en 12-24h par sérum salé hypertonique pour éviter l'œdème cérébral et l'hypertension intracrânienne !
• Si hyponatrémies chroniques >48h asymptomatiques (habitude hypotonique cérébrale): Aucune urgence ! Restriction hydrique et traitement étiologique permettant une normalisation lente de la natrémie et donc limite le risque de survenue de myélinolyse centropontine.
Traitement des hyponatrémies hypotoniques
Myelinolyse centro-pontine
Survient en cas de correction trop rapide car le cerveau s'est adapté à l'hypotonicité, donc une correction trop rapide va être toxique pour les oligodendrocytes et la myéline. Ce qui entraine une détérioration neurologique progressive => évolution fréquente vers coma chronique ou décès.
Hypernatrémie
Perte d’eau du milieu intracellulaire (>99%) (surcharge en sel exceptionnelle)
Augmentation de l’osmolalité du milieu extracellulaire
Appel d’eau du milieu intracellulaire vers le milieu extracellulaire
Perte d’eau par la cellule qui se rétracte
Cellule
Milieu
extracellulaire
Membrane cellulaire
Eau
Osmolalité
Rétraction cellulaire
Déshydratation intracellulaire
[Na] > 145mmol/L = Déshydratation intracellulaire toujours hyperosmolaires !
Clinique
Dépend de la rapidité d’augmentation du [Na+] :
Soif intense
Perte de poids modérée
Sécheresse des muqueuses, langue rôtie
Hypotonie des globes oculaires
Fièvre
Polypnée d’origine centrale et irrégularité respiratoire
Signe de gravité = neurologiques (confusion, convulsion, coma)
(Danger si > 160 mmol/L) et risque d’hémorragie cérébrale chez le jeune enfant !
Hypernatrémie > 145 mmol/L
Hyperosmolalité plasmatique > 310 mosm/Kg
Biologie
Hypernatrémie
Types de pertes excessives d’eau
Pertes rénales
Coma hyperosmolaire
ou acido-cétosique
(eau s’échappe
avec le glucose)
OsmU basse
(osm U/P<1)
Pertes
extrarénales
Digestives
(vomissements, diarrhée)
Cutanées (hypersudation)
OsmU élevée (osm U/P>3)
Pertes d’eau
libre
Rénales : Diabètes insipides
(central ou néphrogénique)
OsmU basse
(osm U/P<1)
Extrarénales : Pertes insensibles
(Perspiration, respiration)
OsmU élevée
(osmU/P>3)
pli cutané, hypotensionClinique normale
Défaut d’apport ou perte d’eau libre
Déshydratation intra¢ isolée
Perte d’eau +++ et de sel
Déshydratation extra¢
Fréquent +++
Défaut d’apport
d’eau libre
Hypodypsie primitive
(Absence de soif)
Pas d’accès à l’eau
OsmU élevée
(osmU/P>3)
(Si hyperaldostéronisme => trop de rétention de Na+ et d’eau par effet osmotique => VEC augmenté + hypernatrémie)
Conduite à tenir1) Calculer les osmolarités plasmatique et urinaire (rapport)
2) Test de restriction hydrique pour différencier la potomanie d’un diabète insipide si urines diluées (polyurie dans les 2 cas)
• Diurèse et Osmo U inchangé / mauvaise tolérance clinique (TA diminuée, tachycardie) = Dg positif de diabète insipide
• Diurèse diminuée et Osm U augmentée / bonne tolérance clinique = Dg de potomanie
3) Test à l’ADH (Diabète insipide central ou néphrogénique ?)Cliniquement : Poids / diurèse / TAOn mesure : volume urinaire / iono plasmatique + urinaire / osmolarité plasmatique +
urinaire• Urines concentrées (Osm U augmentée, diurèse diminuée) = réponse à l’ADH =>
diabète insipide central (blocage haut : carence en ADH car pas de synthèse hypothalamo-hypohysaire / correction exogène)
• Urines diluées (Osm U diminuée, diurèse augmentée) = résistance tubulaire à l’ADH => diabète insipide néphrogénique (blocage bas / correction impossible)
Traitement des hypernatrémies
VEC diminué : Apports d’eau + sel (sérum salé hypotonique)
VEC normal : Apports d’eau libre, associé à :
Si diabète insipide néphrogénique : Diurétiques thiazidiques + anti-inflammatoire = indométhacine (augmentent la réabsorption tubulaire de l’eau et des sels minéraux) + traitement étiologique
Si diabète insipide central : Hormone antidiurétique à vie = Minirin®
VEC augmenté : Apports d’eau +/- diurétiques de l’anse
• Attention correction lente et prudente ++ : risque d’hématome sous dural chez l’adulte et de thrombose veineuse cérébrale chez l’enfant si trop rapide.
Kaliémie normale: 3,5mmol/l–4,5mmol/l
chocolat, café,
cacao
légumes secs,
champignons,
épinards
fruits (bananes).
K+
H+
K+
Na+
Aldostérone
Urines 90%
Selles 10%
ENTREES SORTIES
Eq. Acide base
Bilan du potassium
98% intracellulaire
Rôle dans l’excitabilité des cellules neuromusculaires et cardiaques
Rôle dans la régulation de l’équilibre acido-basique
Un changement de 0,1 unité du pH entraîne une modification approximative de 0,5 mmol/l de la kaliémie.
Balance interne du potassium
Transferts K+ milieu IC et EC
• Maintien équilibre acido-basique:
acidose
alcalose
• Activation pompe Na/K ATPase membranaire
(favorise l’entrée du K+ dans la cellule et la sortie du Na dans le SEC)
par: - Insuline
- Aldostérone (balance externe et interne)
Hyperkaliémie 5.5< [C] ≤ 6 mM hyperkaliémie mineure
6.1 ≤ [C] ≤ 6.9mM hyperkaliémie modérée
[C] ≥ 7mM hyperkaliémie sévère
Signes cliniques:
Signes cardiovasculaires:BradycardieTachycardieTroubles du rythme cardiaque avec risque de MORT SUBITE
Signes neuromusculaires:FatigabilitéParalysies flasques,Paresthésies des extrémités et péribuccales (langue et lèvres)
Hyperkaliémie
CAT devant une hyperkaliémie:
ELIMINER UNE FAUSSE HYPERKALIEMIE
• hémolyse++ (prélèvement difficile, garrot trop serré ou pose trop prolongée)
• centrifugation tardive du tube (prélèvement au domicile du patient)
• erreur de tube (EDTA): faire une calcémie (=0)
• thrombocytose et hyperleucytose
• perméabilité membranaire excessive des GR d’origine héréditaire
Hyperkaliémie DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
Terrain d’ INSUFFISANCE RENALE +++(rein normal élimine rapidement un excès de K+)
DEFAUT D’ EXCRETION RENALE DU K+:
•Insuffisance rénale • aigüe oligoanurique +++• chronique + ou - facteur surajouté de décompensation
(aliments riches en K+, prise de médicaments hyperkaliémiants, diurétiques)
•Déficit en minéralocorticoïdes/Hypoaldostéronismes(Maladie d’Addison, insuffisance surrénalienne)
Moyens de diagnostic: fonction rénale et SRAA
REDISTRIBUTION OU HYPERKALIEMIE DE TRANSFERT :
Seuls cas où hyperK+ peut survenir en dehors d’un contexte d’insuffisance rénaleLa libération EC brutale de K+ dépasse les possibilités d’élimination rénale
• Acidose (métabolique++), acidocétose diabétique (hyperK+ par acidose et insulinopénie), acidose respiratoire
• Déficit en insuline, hyperglycémie et hyperosmolarité
• Etats d’hypercatabolisme cellulaire:
Libération du K+ par la lyse cellulaire (ttt cytotoxiques chez patients atteints de leucémies ou de lymphome (syndrome de lyse tumorale), hémolyses, brûlures, pancréatite aigüe, rhabdomyolyse, hypothermie sévère…)
• Exercice musculaire
• Médicaments et toxiques: béta-bloqueurs non sélectifs, intoxication digitalique massive et suicidaire (blocage de la Na/K/ATPase)…
Hyperkaliémie
SURCHARGE EN APPORTS:
Sur terrain prédisposant uniquement (IR, diabète, personnes âgées) par excès d’aliments riches en K+, sels de K+, transfusions sanguines itératives.
Hyperkaliémie
Urgence thérapeutique
L’hyperkaliémie sévère (Kaliémie > 7 mmol/l) ou accompagnée de signes ECG est une urgence absolue.
Vérifier:
• l’absence d’hémolyse• type de tube• recontrôler par un deuxième dosage avant validation• technique et téléphoner pour K+ > 6mmol/l
Hyperkaliémie
Traitement
• Hyperkaliémie sévère (>7 mmol/l) + arythmies: _ Sel de calcium IV (sauf intoxication aux digitaliques)
– Soluté glucosé (10%) avec de l’insuline IV – Soluté bicarbonaté si acidose métabolique aiguë associée– Si œdème aigu du poumon associé : furosémide à fortes doses + Kayexalate® en
lavement puis l’épuration extrarénale
• Hyperkaliémie modérée sans arythmies :– Diminution des apports potassiques alimentaires et intraveineux, – Résines échangeuses d’ions per os– Bicarbonate de sodium en cas d’acidose
• Intoxication par digitalique: – Traitement rapide par anticorps spécifiques (DIGIDOT®).
• Hyperkaliémie avec hypoaldostéronisme (insuffisance surrénalienne):– Traitement par 9α-fluorohydrocortisone.
Hypokaliémie
Kaliémie < 3,5mmol/l
Signes cliniques:• Cardio-vasculaires (cellules musculaires cardiaques sont les plus sensibles àl’hypokaliémie) : Troubles du rythme, tachycardie, hypotension orthostatique
• Musculaires striés: fatigabilité, hypotonie musculaire,crampes, paralysies flasques,rhabdomyolyse
• Musculaires lisses: constipation, iléus paralytique
• Neurologiques: crises tétaniformes (liées à l’alcalose), dépression
• Syndrome polyuro-polydipsique
Signes biologiques:
• Il existe une alcalose métabolique souvent associée (stimulation de la réabsorption tubulaire distale de bicarbonates)
Hypokaliémie
Il existe un risque majeur de troubles du rythme (surtout si K+< 2,5mmol/l)
Tachycardie sinusaleTDR supra-ventriculaireExtra Systoles VentriculairesFibrillation VentrivulaireTorsade de pointe
Ces complications peuvent mettre en jeu le pronostic vital immédiat
Hypokaliémie
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
CARENCES D’APPORT (exceptionnelles)
Dénutrition majeure, anorexie mentale, alcoolisme , alimentation parentérale exclusive,En général associé à une cause supplémentaire (diurétique…)
HYPOKALIEMIE DE TRANSFERT
alcalose hyperinsulinisme hyperactivité béta-adrénergique: salbutamol, états de stress anabolisme cellulaire intoxications
Hypokaliémie
PERTES DIGESTIVES DE K+
Pertes gastriques (alcalose hypochlorémique): vomissements abondants, aspirations gastriques prolongées
Drainages biliaires prolongés Pertes intestinales (acidose métabolique hyperchlorémique): diarrhée,
tumeurs villeuses rectales, tumeurs pancréatiques, maladie des laxatifs, fistules digestives, urétérosigmoïdostomies)
PERTES RENALES DE K+
Kaliurèse > 20 mmol/24h et inadaptée hypoK+/fuite urinaire de K+/HTA Hyperminéralocorticisme
• Primitif: tumeur surrénalienne (adénome de Conn, carcinome) • Secondaire: activation SRAA (HTA maligne, HTA réno-vasculaire, réninome)
• Blocs enzymatiques en 11 B OHase et 17 AOHase• Ttt par glucocorticoïdes, furosémide• Syndrome de Cushing• Pseudohyperaldostéronisme primaire par intoxication à l’acide glycyrrhizique(réglisse, antésite; Rénine et ald bas)• Syndrome de Liddle (exceptionel : anomalie tubulaire rare)
Hypokaliémie
Causes de Pseudo-hypokaliémie
• Pré-analytique:
– Stockage prolongé à haute température (>25°C)
– Hypokaliémie de dilution: perfusion
• Hypokaliémie sévère +/- arythmies:
Sels de k+ par voie IV (objectif: k+>3mM)
• Hypokaliémie modérée sans signe ECG:
Supplémentation potassique orale :aliments riches en potassium, sels de potassium
Traitement