Dossier de presse exposition Legende du roi Arthur

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impression Stipa, 2009 François-Mitterrand Paris 13 20 octobre 2009 24 janvier 2010 bnf.fr

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Avec le soutien de Vermeer Associates

François-Mitterrand

Dossier de presse

Communiqué de presse 3

Renseignements pratiques 4 Présentation 5

Parcours de l’exposition 6

Repères chronologiques 16

Iconographie 17

Scénographie 18

Accessibilité de l’exposition 19

Publication 20

Autour de l’exposition 21

Activités pédagogiques 22 La légende du roi Arthur sur Internet 23

Les Champs Libres, Rennes 24 Exposition à la Médiathèque de l’Agglomération Troyenne 25

Le Réseau des Pôles associés de la BnF 26

Sommaire

Page 3: Dossier de presse exposition Legende du roi Arthur

COMMUNIQUE DE PRESSE

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Exposition

Figure historique et héros de légende, le roi Arthur ne cesse de faire rêver. L’exposition, centrée sur l’époque médiévale, interroge l’histoire du personnage et du mythe, et met en scène le monde merveilleux d’Arthur. Près de cent cinquante pièces - des manuscrits médiévaux enluminés aux films des Monthy Python - parmi les plus belles œuvres inspirées des aventures arthuriennes invitent à un voyage au cœur de la légende, où le réel se mêle à l’imaginaire.

« L’univers du roi Arthur, avec ses chevaliers, ses exploits, ses conquêtes amoureuses est familier à chacun d’entre nous. Forte de la richesse de ses collections, la Bibliothèque entre dans la légende grâce à une exposition que nous avons voulue à la fois érudite et accessible à tous », indique Bruno Racine, président de la BnF.

L’exposition évoque dans un premier temps l’histoire des textes. Si rien ne permet d’affirmer qu’Arthur a réellement existé, son nom était connu dès le VIIe siècle de certaines légendes celtiques. Trois siècles plus tard, il passait pour avoir arrêté la conquête de la Grande-Bretagne par les Saxons. Au XIIe siècle, Geoffroy de Monmouth présente Arthur comme un grand roi justicier. Il crée ainsi la trame « historique » sur laquelle se tisse la littérature arthurienne. Premier écrivain français à faire du royaume d’Arthur le cadre de ses aventures, Chrétien de Troyes et à sa suite les auteurs des grands cycles en prose du XIIIe siècle assurent la fortune littéraire de ce qui devient une légende.

Les grands thèmes arthuriens et les personnages font dans un second temps l’objet d’un éclairage particulier. De la découverte de l’amour courtois à la poursuite de l’énigmatique Graal, le visiteur croisera le chemin d’Arthur, Merlin, Tristan et Iseult... Il partira « en quête d’aventure » en compagnie des Chevaliers de la Table ronde, ces chevaliers errants solitaires à la recherche de la renommée, parfois d’une épouse, souvent d’une terre. On rencontrera au détour d’une cimaise la Fée Morgane ou La Dame du Lac, et tant d’autres créatures merveilleuses qui peuplent la légende.

Les aventures arthuriennes appartiennent aujourd’hui à notre imaginaire collectif. Dans l’Europe médiévale, les textes en vers sont d’abord transmis par les trouvères qui vont de château en château. Puis, avec l’arrivée des romans en prose, de magnifiques manuscrits enluminés cohabitent avec une production plus courante, qui rend la littérature arthurienne accessible au-delà de la haute noblesse. Les tournois, miroirs, coffrets d’ivoire popularisent les thèmes d’inspiration arthurienne.A la Renaissance, l’imprimerie donne une seconde vie aux romans de la Table ronde. Puis les vieilles éditions en caractères gothiques deviennent progressivement une sorte de refuge nostalgique, concurrencé par de nouvelles formes de romans d’aventure, et Arthur sombre dans l’oubli, sauf en Angleterre.L’exposition évoque enfin la redécouverte et la réinvention de la légende, depuis le XIXe siècle, par des arts aussi différents que la littérature, la peinture, l’opéra, le cinéma ou le jeu vidéo...

Cette exposition s’inscrit dans un cycle autour du roi Arthur : elle succède à l’exposition « Le roi Arthur, une légende en devenir » présentée aux Champs Libres à Rennes en 2008-2009, et précède l’exposition « Chrétien de Troyes et la légende du roi Arthur », qui aura lieu à Troyes en 2011.

La légende du roi Arthur20 octobre 2009 - 24 janvier 2010

Le roi Arthur en trois expositions :

2008 • Rennes, Les Champs Libres2009 • Paris, BnF2011 • Troyes, Médiathèque

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Dates 20 octobre 2009 - 24 janvier 2010

Lieu BnF - François-Mitterrand Quai François-Mauriac, Paris XIIIe Grande Galerie

Horaires Du mardi au samedi 10h > 19h, dimanche 13h >19hFermé lundi et jours fériés Entrée : 7 euros, tarif réduit 5 euros. Réservations FNAC, Tél : 0892 684 694 (0.34 euros TTC/mn)www.fnac.com

Commissariat Thierry Delcourt, directeur du département des Manuscrits, BnF

Coordination Anne Manouvrier et Anne-Hélène Rigogne, service des expositions de la BnF

Scénographie Philippe Maffre et Flavio Bonuccelli, Agence MAWGraphisme CL Design

Activités pédagogiques Visites guidées et ateliers à destination des classes (voir page 22 )Réservation 01 53 79 49 49

Sur internet expositions.bnf.fr/arthur (site web commun aux trois expositions)

Visites guidées Mercredi, samedi et dimanche à 15h La visite du dimanche s’articule autour d’un parcours découverte familialTarif : 10 euros, tarif réduit : 8 euros Réservation : 01 53 79 49 49

Publications La légende du roi Arthur, sous la direction de Thierry DelcourtCoédition BnF / Seuil260 pages et 200 illustrations. Prix : 39 €

Agenda 2010Editions de la BnF, 176 pages, illustrations couleur. Prix :16 €

Le roi Arthur et les chevaliers de la Table rondeTextes et introduction de Thierry DelcourtCoédition BnF / Bibliothèque de l’Image. Prix : 10 €

Contacts presse Claudine Hermabessière, chef du service de presse 01 53 79 41 18 - [email protected]

Isabelle Coilly, chargée de communication presse01 53 79 40 11 - [email protected]

La légende du roi Arthur

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Présentation

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Depuis les romans de Chrétien de Troyes au XIIe siècle jusqu’à l’opéra Parsifal de Richard Wagner, en passant par Merlin l’Enchanteur de Walt Disney ou la série Kaamelott, la matière de Bretagne n’a cessé d’alimenter le rêve. Cet imaginaire, incarné dans les grands textes qui mettent en scène les chevaliers du roi Arthur fait partie d’un patrimoine culturel ancien et commun.

La Bibliothèque nationale de France possède la plus importante collection au monde de manuscrits et d’imprimés consacrés au roi Arthur. C’est ici que sont conservés quelques-uns des témoins les plus vénérables de la légende : le plus ancien dessin représentant Arthur, dans un manuscrit de l’Histoire des rois de Bretagne de Geoffroy de Monmouth ; le seul exemplaire connu du poème de Béroul consacré à Tristan ou des romans en vers de Robert de Boron… Elle est également dépositaire des plus beaux manuscrits arthuriens commandés par les grands princes bibliophiles de la fin du Moyen Âge, tels que les ducs de Berry, de Bourgogne, de Milan et de Mantoue, Jacques d’Armagnac ou Louis de Bruges. Aussi était-il naturel pour la Bibliothèque d’organiser la première exposition parisienne consacrée à la légende du roi Arthur, en s’adjoignant les richesses d’autres bibliothèques françaises et européennes.

Cette exposition est le fruit d’un partenariat entre les Champs Libres de Rennes, à l’origine du projet, la Bibliothèque nationale de France et la Médiathèque de l’Agglomération troyenne.La bibliothèque du musée Condé à Chantilly et le musée national du Moyen Âge (musée de Cluny) se sont également associés au projet.

Prêteurs : Bibliothèques municipales de Dijon, Douai, Le Mans et Rennes ; Cité de l’architecture et du patrimoine ; Institut de France - Château de Langeais ; Musée du Louvre ; Musée de Cluny - Musée national du Moyen Âge ; Musée d’Ecouen - Musée national de la Renaissance ; Glux-en-Glenne, Musée des civilisations celtiques ; Mâcon, Musée des Ursulines ; Heidelberg, Bibliothèque universitaire (Allemagne) ; Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique ; Florence, Bibliothèque nationale centrale (Italie) ; Rome, Accademia nazionale dei Lincei e Corsiniana (Italie) ; Leyde, Bibliothèque universitaire (Pays-Bas) ; Londres, British Library (Royaume-Uni); Cologny-Genève, Fondation Martin Bodmer (Suisse).

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Parcours de l’exposition

Le parcours de cette exposition rassemble, pour la première fois, des manuscrits et des objets exceptionnels, venus de toute l’Europe, qui témoignent de l’extraordinaire popularité des romans de la Table ronde. C’est d’abord l’histoire du royaume d’Arthur, dans sa version la plus connue, celle du cycle dit du Lancelot-Graal. C’est ensuite l’interrogation sur le mythe et la réalité d’Arthur, c’est la rencontre avec les principaux personnages et thèmes arthuriens : l’aventure, le merveilleux, l’amour courtois, le Graal. Enfin, c’est la découverte de la place d’Arthur dans la société du Moyen Âge et de la Renaissance, et pour finir, sa postérité dans les créations contemporaines.

L’histoire du royaume d’Arthur

Il existe plusieurs versions de l’histoire du royaume d’Arthur. La plus connue est celle que donne, vers 1220, le grand cycle romanesque appelé le Lancelot-Graal. Elle est présentée ici en 16 séquences.

1 – Le GraalTout commence à l’époque du Christ, 500 ans avant le règne d’Arthur. Un homme pieux et bon, Joseph d’Arimathie, récupère l’écuelle dans laquelle Jésus a mangé son dernier repas : la Cène. Il y recueille un peu du sang qui s’écoule des plaies du Christ mort sur la Croix : l’écuelle devient alors le Graal.Le fils de Joseph, Joséphé, évangélise le royaume païen de Sarras, en Palestine, puis la Grande-Bretagne. C’est sur cette île qu’il invente la Table ronde, autour de laquelle les chevaliers peuvent siéger à égalité. Une seule chaise est destinée à demeurer vide : c’est le Siège Périlleux, où seul pourra prendre place le plus pur des chevaliers, élu pour achever la Quête du Graal. Ce siège est hautement symbolique puisque Jésus l’occupait lors de la Cène. La dynastie des rois du Graal se poursuit jusqu’au temps d’Arthur.

2 – Naissance de MerlinPlusieurs siècles ont passé. La Grande-Bretagne est devenue un royaume celte et chrétien. Voyant que le Christ est descendu aux Enfers, après sa Passion, pour en délivrer les justes, les démons tiennent conseil et décident de créer un Antéchrist, en fécondant une jeune vierge qui s’est momentanément éloignée de la religion. Leur créature, Merlin, petit être difforme et poilu est doué d’une intelligence hors du commun. Les diables espèrent qu’il utilisera ses pouvoirs magiques pour entraîner les hommes à leur perte. Mais Merlin choisit d’œuvrer pour le bien.

3 – La vie de MerlinLe Diable a doté Merlin de la connaissance du passé, tandis que Dieu lui a fait don de celle de l’avenir. L’enchanteur devient le conseiller des rois de Bretagne, en particulier d’Uter Pendragon. Grâce à ses pouvoirs magiques, il dresse les mégalithes de Stonehenge en une seule nuit, il change d’apparence, il se rend visible et invisible à son gré. Il retourne régulièrement dans les sombres forêts du nord de l’Angleterre, où il fait rédiger ses aventures par son maître, Blaise. Il finira enfermé par Viviane, la Dame du Lac, à qui il a enseigné la magie.Merlin donne au roi Uter Pendragon l’apparence du duc de Cornouailles pour qu’il puisse séduire son épouse, Ygerne. De leur union naît un fils, Arthur, que Merlin fait élever en secret loin de la cour.

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4 – Arthur est désigné comme roiLes envahisseurs Saxons viennent de remporter la victoire sur l’usurpateur Vortiger. La situation est grave et les barons se déchirent. A l’occasion d’un tournoi, à Londres, le jeune Arthur cherche une épée pour son frère de lait, Keu. Il retire par hasard et sans effort celle que Merlin avait fichée dans une enclume, et que seul l’héritier légitime du trône pourrait enlever. Arthur réitère son exploit devant les barons rassemblés, et il est couronné par l’archevêque. Cette épée sans nom n’est pas Excalibur, qu’une main merveilleuse sortie d’un lac lui remettra plus tard.

5 – Les victoires d’ArthurDurant les premières années de son règne, le jeune Arthur doit combattre les barons rebelles. Sur les conseils de Merlin, il fait alliance avec deux rois de Petite-Bretagne, Ban de Bénoïc et Bohort de Gaunes. Puis, secondé par son neveu Gauvain, il aide le roi Léodagan de Carmélide à lutter contre les Saxons. Il part ensuite défendre les terres de Ban et de Bohort contre leurs ennemis, Claudas de Gaule, Frolle d’Allemagne et l’empereur romain Lucius. Cet activisme guerrier impose son autorité. Son mariage avec Guenièvre, la fille de Léodagan, inaugure douze années de prospérité et de paix dans le royaume.

6 – Lancelot enlevé par la Dame du LacLancelot est le fils du roi Ban de Benoïc, mort de douleur lorsque son ennemi Claudas a conquis son royaume. Il est enlevé peu après sa naissance par Viviane, la Dame du Lac, une fée à qui Merlin a enseigné la magie. Elle veille à son éducation à l’écart du monde dans son château aquatique, et lui enseigne les principes de prouesse, de générosité et de charité chrétienne auxquels doivent obéir les chevaliers. Une fois jeune homme, Lancelot se rend à la cour d’Arthur et tombe amoureux de Guenièvre dès l’instant où il l’aperçoit.

7 – Lancelot conquiert la Douloureuse GardeLa première aventure de Lancelot est la conquête du château de la Douloureuse Garde, défendu par des automates qu’on croyait invincibles. Vaillant et impétueux, il triomphe des enchantements du château, désormais nommé la Joyeuse Garde. Lancelot gagne alors le titre de « meilleur chevalier du monde ». Second exploit, il libère le royaume d’Arthur de la menace du géant Galehaut, le seigneur des Îles Lointaines, qui vient de débarquer pour l’envahir. Galehaut devient alors son ami le plus fidèle.

8 – Premier baiser de Lancelot et GuenièvreGalehaut est subjugué par la vaillance de Lancelot. Mais il se rend compte également que son ami dépérit d’amour pour Guenièvre. Il organise donc un rendez-vous, et pousse la reine à donner un premier baiser à Lancelot. L’amour est plus fort que tous les serments de fidélité au roi !

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Lancelot-Graal. Christ en croix (anges recueillant son sang dans des calices), la fille du roi Pellés, Galaad présenté à LancelotCentre de la France, vers 1475. Provenance : Jacques d’Armagnac.BnF, département des Manuscrits

Vincent de Beauvais, Miroir Historial, traduit par Jean de Vignay. Combat d’Arthur et du géant du Mont-Saint-MichelBruges, vers 1455. Provenance : Louis de Bruges

BnF, département des Manuscrits

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9 – Le chevalier de la charretteUn jour de Pentecôte, Arthur tient cour à Camelot. Méléagant, le fils du roi de Gorre Baudemagu, vient le défier. Si l’un de ses chevaliers le vainc, les habitants de Logres emprisonnés dans le sinistre royaume de Gorre, dont nul ne revient, seront libérés. Si Méléagant l’emporte, il emmènera la reine avec lui. Keu relève d’abord le défi. Il est battu et Méléagant enlève la reine. Lancelot attaque alors Méléagant : son cheval est tué et le ravisseur prend la fuite. Survient un nain, conduisant une charrette d’infamie, celle qui était réservée aux condamnés. Lancelot accepte d’y monter pour rejoindre la reine, malgré le déshonneur qu’il y a à voyager de la sorte.Pour pénétrer au royaume de Gorre, Lancelot se rend jusqu’au Pont de l’Epée, dont la lame tranchante le blesse profondément. L’aventure s’achève, après de nombreuses épreuves, par la victoire de Lancelot sur Méléagant et la libération de la reine.

10 – Apparition du GraalDans son errance, le chevalier Lancelot s’arrête au château du roi Pellès, à Corbenic, où il voit passer un cortège portant le Graal. Durant la nuit, il engendre, sans être conscient, un fils, Galaad, avec la fille du roi Pellès. Puis il est fait prisonnier par la demi-sœur d’Arthur, la fée Morgane. Il peint alors sur les murs de sa cellule des scènes évoquant ses amours avec Guenièvre.Plus tard, lors d’une fête de Pentecôte, Galaad est amené par sa mère à la cour d’Arthur. Il s’assoit au Siège Périlleux et le Graal apparaît miraculeusement au milieu de la Table ronde. Les chevaliers font alors serment de partir pour la Quête du Saint Graal.

11 – Les mystères du GraalSeuls Perceval, Bohort et Galaad triomphent des aventures de la Quête du Saint Graal. Un soir, à Corbenic, les anges apportent le Saint Graal et la Lance qui saigne (celle qui a percé le flanc du Christ sur la Croix). Joséphé, descendu du ciel, célèbre alors les mystères du Graal. Le Christ donne lui-même la communion à Galaad.Les trois compagnons embarquent ensuite jusqu’à Sarras, en Orient. Un an plus tard, avant de mourir, Galaad contemple enfin le mystère qui se déroule dans le Graal (l’incarnation du Christ dans l’hostie ou transsubstantiation). Bohort revient alors raconter ces aventures à Arthur.

12 – Arthur découvre l’adultère de Lancelot et GuenièvreLancelot est retombé dans le péché avec la reine. Lors du tournoi de Winchester, il porte les couleurs de la demoiselle d’Escalot, ce qui éloigne les soupçons d’Arthur tout en suscitant la fureur de Guenièvre. Un peu plus tard, alors qu’Arthur séjourne chez Morgane, la fée lui fait visiter la cellule où Lancelot a représenté ses amours avec la reine. Arthur ne peut plus se cacher la vérité. Il rentre déshonoré à Camelot, où une nouvelle épreuve l’attend.

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Apparition du Graal aux chevaliers de la Table ronde. Compilation arthurienne de Micheau Gonnot pour Jacques d’Armagnac. Centre de la France, entre 1466 et 1470BnF, département des Manuscrits

Lancelot-Graal (Lancelot, Queste, Mort Artu). Prouesses de Lancelot (Le pont de l’Epée, combat des trois lions et combat contre Méléagant)Tournai, 1345. Provenance : Louis de BrugesBnF, département des Manuscrits

Queste del Saint Graal. La table du Graal, célébrations des mystères du Graal à CorbenicTournai, 1351. Provenance : Marquis de PaulmyBnF, Arsenal

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13 – Guenièvre enlevée par LancelotUn chevalier, Mador de la Porte, accuse Guenièvre d’avoir donné une pomme empoisonnée à son frère. En réalité, le fruit dont elle ne connaissait pas le funeste pouvoir, était destiné à tuer Gauvain. Lancelot, déguisé se porte au secours de la reine et vainc Mador.Peu après, les deux amants sont dénoncés à Arthur et Guenièvre est condamnée au bûcher. Lancelot la délivre une nouvelle fois, mais en tuant les trois frères de Gauvain, qui lui vouera désormais une haine inextinguible.

14 – Arthur en GauleLe pape oblige Arthur à reprendre son épouse et Lancelot doit s’exiler en Gaule. Quelques mois plus tard, le roi organise une expédition pour envahir la Gaule et confie la garde du royaume à son neveu Mordred (qui est en fait le fils qu’il a eu avec sa demi-sœur). Mais Lancelot résiste aux troupes d’Arthur et tue Gauvain. Pendant qu’Arthur poursuit la guerre sur le continent contre les Romains, Mordred, amoureux de Guenièvre, annonce qu’Arthur est mort et prend le pouvoir. La reine se réfugie alors dans la tour de Londres et appelle le roi à son secours.

15 – Mort d’Arthur et de MordredArthur revient en Angleterre. La bataille décisive entre le roi et l’usurpateur Mordred se déroule dans la plaine de Salisbury. Presque tous les chevaliers de la Table ronde trouvent la mort au combat et Arthur tue Mordred d’un coup de son épée Excalibur. Cependant, le roi lui-même est blessé à mort.

16 – Girflet jette Excalibur dans le lacArthur, mourant, ordonne à Girflet de jeter son épée Excalibur dans un lac, d’où une main merveilleuse surgit pour la saisir. Pendant ce temps, Morgane, accompagnée de fées, emporte Arthur dans l’île d’Avalon, pour le soigner. Mais, au bout de trois jours, Girflet découvre sa tombe. Lancelot, Bohort et Lionel reviennent de Gaule et remportent la victoire de Winchester sur les fils de Mordred. Lancelot, devenu prêtre, meurt quatre ans plus tard et est enseveli auprès de Galehaut, son fidèle ami.

« Messire Gautier Map cesse maintenant de raconter l’Histoire de Lancelot, et achève maintenant son livre si complètement que tout ce qu’on voudrait y ajouter ne serait que mensonge. »

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Chronique universelle. Mordred tue ArthurFrance, 3e quart du xve siècleRouleau de parchemin, 17,75 x 6,5 mBnF, département des Manuscrits

Le Roman de Jaufré. Jaufré combattant un lépreux. Sud de la France, fin du XIIIe ou début du XIVe siècleBnF, département des Manuscrits

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Arthur : l’Histoire, la légende, la littérature

Le roi Arthur a-t-il existé ?

Le chroniqueur Gildas, contemporain des événements auxquels Arthur est supposé avoir pris part au VIe siècle, ne cite pas son nom. Ce n’est qu’au début du IXe siècle qu’un autre chroniqueur, Nennius, mentionne douze victoires remportées sur les Saxons par un chef de guerre breton nommé Arthur. Un peu plus tard, les Annales Cambriae citent deux batailles auxquelles il aurait participé : à Badon vers 518, et à Camlann, où il meurt avec Mordred (vers 539). Des légendes galloises du VIIe siècle évoquent aussi un héros appelé Arthur.Rien ne permet donc d’affirmer qu’Arthur a réellement existé. Mais on peut dire que, dès les années 600, son nom était connu de certaines légendes celtiques, et que trois siècles plus tard, il passait pour avoir arrêté la conquête de la Grande-Bretagne par les Saxons.Il faudra attendre le XIIe siècle pour que Guillaume de Malmesbury et Geoffroy de Monmouth présentent Arthur comme un grand roi justicier, entouré d’une cour brillante et créent la trame « historique » sur laquelle va se tisser la littérature arthurienne.

Chrétien de Troyes

Chrétien de Troyes est le fondateur du roman arthurien en langue française. Proche de la brillante cour des comtes de Champagne, nourri par la lecture des auteurs antiques autant que par les textes religieux, il est aussi familier des légendes celtiques que des poèmes lyriques qui chantent l’amour courtois.Cinq de ses romans nous sont parvenus ; composés entre 1170 et 1185, ils ont pour cadre la cour d’Arthur. Le premier, Chrétien de Troyes fait évoluer ses héros dans un monde merveilleux, près de la fontaine de Brocéliande ou dans des châteaux de l’Autre monde, tout en mêlant humour, aventure et émotion.Parmi ses œuvres les plus célèbres, le Chevalier de la Charrette raconte l’aventure de Lancelot cherchant à sauver Guenièvre d’un chevalier maléfique. Le Conte du Graal suit quant à lui l’histoire de l’initiation chevaleresque, sentimentale et mystique d’un jeune sauvageon, Perceval le Gallois. Dans son sillage, de nombreux romans en vers, des traductions dans plusieurs langues, puis les grands cycles en prose du XIIIe siècle ont perpétué les aventures des chevaliers que Chrétien de Troyes a popularisées.

Les romans de la Table ronde

Les premiers romans de la Table ronde sont apparus en français, à la fin du XIIe siècle. Le Roman de Brut, de Wace, les œuvres de Chrétien de Troyes, les Lais de Marie de France, les romans de Tristan de Béroul et de Thomas étaient écrits en vers de huit pieds. Cette forme s’est imposée jusqu’aux années 1280 environ.Mais les romans en vers ont progressivement été supplantés par de grands cycles en prose : le cycle de Robert de Boron, puis l’énorme Lancelot-Graal, bientôt imité par le Tristan en prose et enfin, Guiron le Courtois et Perceforest, qui racontent la préhistoire du royaume d’Arthur. La prose semblait plus adaptée à l’histoire, réputée vraie, d’Arthur que les romans en vers, faciles à mémoriser par les saltimbanques, mais constamment interprétés et modifiés au fil des représentations.

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Geoffroy de Monmouth, Historia regum BritanniaePremière représentation d’ArthurFrance, abbaye du Mont-Saint-Michel, milieu du XIIe siècle.BnF, département des Manuscrits

Hartmann von Aue, Iwein. Iwein levant son épée Adaptation de Chrétien de Troyes en allemandRhin moyen, vers 1425-1450BnF, département des Manuscrits

La Compilation de Rusticien de Pise. Combat de Branor contre CaradocItalie, fin du XIIIe siècle. Provenance : Cardinal MazarinBnF, département des Manuscrits

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Figures et mythes arthuriens

Le preux roi Arthur

La figure d’Arthur a été magnifiée très tôt. Les premiers textes gallois qui citent son nom évoquent un personnage valeureux et parfois tyrannique. Geoffroy de Monmouth, dans son Histoire des rois de Bretagne (vers 1135), impose l’image d’un souverain fastueux, défenseur de la foi chrétienne, assez intelligent pour s’entourer des meilleurs chevaliers, dont les exploits augmentent sa gloire.Même s’il reste au second plan dans la plupart des romans de la Table ronde, il figure dès les années 1310 parmi les Preux, ces neuf héros les plus valeureux du passé. Jusqu’au XVIe siècle, on retrouvera Arthur parmi les nombreuses représentations figurées des Neuf Preux et dans les textes qui leur sont consacrés.

Merlin le prophète

Quand Geoffroy de Monmouth écrit son Histoire des rois de Bretagne, vers 1135, il existe sans doute une tradition orale relative à un barde dénommé Myrddin, qui aurait vécu en Écosse à la fin du VIe siècle et serait l’auteur de poèmes prophétiques. Chez Geoffroy, qui écrit aussi une Vie de Merlin, c’est à la fois un magicien – parfois facétieux -, un prophète et un enchanteur fou, qui hante les bois du Northumberland.Vers 1200, Robert de Boron reprend l’histoire de Merlin dans un poème dont il reste aujourd’hui moins de 600 vers, mais dont nous conservons l’adaptation en prose. Merlin, fils d’un démon, est conçu pour s’opposer à l’emprise du Christ sur les hommes. Mais Dieu choisit de l’utiliser comme instrument du bien, en le dotant du pouvoir de prédire l’avenir. Merlin devient alors le conseiller des rois de Bretagne : il programme la naissance et l’avènement d’Arthur. Mais son amour pour Viviane, la Dame du Lac, le conduit à sa perte.

Les chevaliers errants

« Chercher aventure » : tel est le but de l’errance, souvent solitaire, des chevaliers de la Table ronde. Elle leur procure la renommée, parfois une épouse et souvent une terre.Traditionnellement, l’aventure se présente à la cour, lors d’une grande fête solennelle, sous les dehors d’une messagère, d’une demoiselle, d’un chevalier en difficulté ou d’un nain qui implorent de l’aide. Il faut alors partir en quête.Le héros, lancé dans l’aventure est confronté à une succession d’épreuves : rencontres avec des monstres, des dragons, des chevaliers félons. Lancelot met ainsi fin aux enchantements et aux funestes coutumes de la Douloureuse Garde, qui devient alors la Joyeuse Garde.La quête prend fin lorsque le chevalier victorieux, revenu à la cour, raconte ses aventures au roi Arthur, qui les fait mettre par écrit.

Thomas de Saluces, Le chevalier errant : Les neuf preux Paris, vers 1403-1404BnF, département des Manuscits

Queste du Graal Post-Vulgate Galaad vainqueur de Lancelot et Perceval Milan, vers 1380 - 1385BnF, département des Manuscrits

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Fées et merveilles

Les fées des romans de la Table ronde sont tour à tour nourricières, comme la Dame du Lac, à qui est confiée l’éducation de Lancelot et plus souvent, séductrices, comme Morgane : elles attirent les chevaliers dans leurs îles embrumées et les retiennent hors du monde. Les nombreuses demoiselles apparues au détour des chemins ou près des fontaines sont un avatar courtois des anciennes fées celtiques.D’autres créatures merveilleuses hantent les chemins de l’aventure : nains, géants, hommes sauvages, dragons diaboliques et hideux, mais parfois dotés d’un étrange pouvoir de séduction.Le héros est appelé à traverser des épreuves diaboliques : rencontre avec des revenants, avec des automates de cuivre qui interdisent l’accès d’un pont ou d’un verger, avec des esprits jouant à la balle avec une tête, la nuit, près d’une chapelle, avec un château qui tourne sur lui-même...

L’amour courtois

Bien que créée seulement vers 1880 par Gaston Paris, l’expression « amour courtois » s’applique parfaitement aux romans de la Table ronde. Le héros, fidèle, généreux et discret, aime une belle dame, souvent d’un rang supérieur au sien et doit accomplir des exploits pour la conquérir : il tue les adversaires qui menacent son château, il la délivre de chevaliers félons qui l’ont enlevée dans la forêt, il part à la recherche d’objets merveilleux pour elle. L’amour, ressort de l’aventure, donne lieu à des scènes inspirées d’Ovide, où la passion naît de la contemplation de la beauté féminine. Les couples adultères formés par Tristan et Iseut ou Lancelot et Guenièvre dramatisent le conflit entre l’amour, la fidélité dans le mariage et les devoirs du vassal envers son seigneur. Personnage à part, Gauvain, le neveu du roi Arthur, incarne la figure du séducteur : il ne se marie jamais, restant toujours disponible pour de nouvelles aventures chevaleresques et galantes.

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Aventures merveilleuses de Lancelot et Gauvain. Gauvain combattant le lion, Lancelot sur le Pont de l’épée, Gauvain sur le Lit de la merveille. Coffret en ivoire d’éléphantParis, vers 1300-1310 Musée de Cluny – MNMA

Lancelot-Graal avec interpolation du Perlesvaus. Premier baiser de Lancelot et GuenièvreParis, vers 1404 et vers 1460BnF, département des Manuscrits

Armoriaux de la Table Ronde. Armes de PalamèdeXVIe siècleBnF, département des Manuscrits

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Tristan et Iseut

Tristan, le neveu du roi Marc de Cornouailles, délivre le pays de l’obligation, imposée par le Morholt d’Irlande, d’offrir régulièrement un tribut de jeunes gens. Un jour, il partage un philtre d’amour avec Iseut, la sœur du Morholt, qui devait épouser son oncle. Au terme d’infinies souffrances et de rares moments de bonheur, les deux amants mourront de n’avoir pu vivre leur passion, incompatible avec les règles de la société.

Ce « conte d’amour et de mort » a sans doute une origine celtique : les plus anciennes versions, celles de Béroul et de Thomas d’Angleterre, datent du XIIe siècle. Elles furent rapidement adaptées en allemand et en norvégien. Cependant, c’est surtout à travers le Tristan en prose (vers 1230) qu’hommes et femmes du Moyen Âge ont connu la légende. Tristan y devient un chevalier de la Table ronde, avide d’aventures et de joutes. Il a pour rival le Sarrazin Palamède et affronte même Lancelot du Lac.Le Tristan en prose a été diffusé dans toute l’Europe où il a connu plusieurs adaptations.

La quête du Graal

Dans le Conte du Graal de Chrétien de Troyes, le jeune Perceval arrive près d’un château : deux pêcheurs dans une barque lui proposent de l’héberger. Le soir, il prend place près d’un vieil homme infirme et voit passer un étrange cortège : des jeunes gens portent un graal contenant une hostie, un tailloir d’argent et une lance dont le fer saigne. La table se couvre de mets en abondance. Perceval n’ose pas demander d’explications. L’aurait-il fait, le roi infirme aurait alors guéri et la prospérité serait revenue dans la région.Le graal reste une énigme : ce terme rare désigne un plat à poisson. Son rapport avec la prospérité du pays et la santé du roi demeure mystérieux, tout comme ses origines : pour certains commentateurs, il s’agit d’un avatar des talismans de l’Autre Monde ou des chaudrons d’abondance des mythes celtiques. Pour d’autres, il s’agit d’un vase liturgique chrétien.C’est cette dernière lecture qui a prévalu au Moyen Âge : vers 1200, Robert de Boron fait du Graal le récipient qui servit à recueillir le sang du Christ, avant de devenir l’objet d’une quête mystique dans le Lancelot-Graal.

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Chrétien de Troyes, Conte du Graal, suivi des quatre continuations. Le Cortège du GraalNord de la France, 3e quart du XIIIe siècleBnF, département des Manuscrits

Gottfried de Strasbourg, Tristan et Isolde Tristan apprend à jouer de la harpe à Iseut etTristan apporte la tête du dragonHaguenau, vers 1485Bibliothèque Royale de Belgique

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Arthur d’hier et d’aujourd’hui

Lire Arthur au Moyen Âge

Les romans de la Table ronde sont copiés et enluminés dans les mêmes circuits que les autres manuscrits destinés au public laïque : il y avait sans doute des copistes et des peintres auprès des comtes de Champagne ou des Plantagenêt, à la fin du XIIe siècle. Des centres de production se développent, principalement dans le Nord de la France et à Paris, ainsi qu’en Italie. Des artistes, sans doute itinérants, y réalisent des manuscrits : chansons de geste, romans antiques, textes arthuriens, livres d’heures à destination d’un public majoritairement aristocratique.À la fin du Moyen Âge, deux types de production de manuscrits arthuriens cohabitent : d’une part, des copies richement enluminées, commandées par de grands mécènes comme le duc de Berry, les ducs de Bourgogne et Jacques d’Armagnac, ou en Italie les Gonzague de Mantoue et les Visconti-Sforza de Milan ; d’autre part, une production plus courante, que des libraires vendent à une clientèle variée de nobles et de bourgeois.

Un modèle de société

Aux XIIe et XIIIe siècles, les romans de la Table ronde sont lus presque exclusivement par les nobles. C’est une littérature qui exalte les idéaux aristocratiques de la chevalerie. Elle fait peu de cas des paysans, des marchands et de la population des villes. Pourtant, elle se diffuse au-delà du cercle de la noblesse : en Allemagne, en France, bientôt en Italie, des petits seigneurs mais aussi des paysans portent des prénoms arthuriens. La mode se répand dans les villes dès la fin du XIIIe siècle. Tristan est le prénom le plus courant, loin devant Lancelot, Arthur, Gauvain ou Perceval.Les tournois à thème arthurien furent sans doute le vecteur privilégié de cette diffusion dans toutes les classes de la société. Le premier se tient à Chypre, en 1223. Très vite, princes, seigneurs et chevaliers de toute l’Europe se mettent à jouer au roi Arthur. Cette coutume se poursuit jusqu’à la fin du XVe siècle, notamment autour du roi René d’Anjou.

Arthur en Europe

Bien que la légende d’Arthur soit apparue dans les régions celtiques de Grande-Bretagne, les premières œuvres littéraires sont écrites en langue française, à la cour des Plantagenêt et des comtes de Champagne.Les romans arthuriens en vers ont été rapidement adaptés en allemand, en néerlandais et même en norvégien, à l’initiative du roi Haakon IV. Les cycles en prose furent encore plus largement diffusés : le Lancelot-Graal, le Tristan en prose, Guiron le Courtois sont copiés et traduits en Italie et en Espagne. Ils y donnent naissance à des œuvres originales, en français ou dans les langues locales.En Angleterre, une littérature arthurienne en anglais, où Gauvain joue souvent le premier rôle, touche le peuple des villes et les petits nobles de province. Vers 1470, Thomas Malory compile et traduit les grands romans français en prose dans Le Morte Darthur. C’est à travers son œuvre que la légende de la Table ronde s’est diffusée dans la littérature, la peinture et le cinéma anglo-saxon.

La Table ronde en honneur triumphante, issue des Chants royaux de l’Immaculée Conception de Notre-Dame de Rouen. (Recueil de poèmes couronnés au Puy de Rouen, concours de poésie) Paris, vers1530. BnF, département des Manuscrits

Tristan en prose des Visconti-Sforza. Camelot, Arthur, Iseut, TristanLombardie, vers 1320-1330. BnF, département des Manuscrits

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La Renaissance

La découverte de l’imprimerie a donné une nouvelle vie aux romans de la Table ronde. Le Lancelot en prose édité en 1488 se donne pour une histoire authentique et vise le public des « jeunes nobles bacheliers desirans florir en renomee chevalereuse et accroistre leur noblesse ». Le grand imprimeur Antoine Vérard a joué un rôle majeur dans la diffusion de la littérature arthurienne. Il a parfois produit des exemplaires de luxe, enluminés sur vélin.Mais ces éditions imprimées en caractères gothiques sont une sorte de refuge nostalgique. Même si quelques auteurs comme Pierre Sala ou Jean Maugin essaient de renouveler le genre, à partir de 1550 de nouveaux romans d’aventures et de chevalerie, l’Orlando furioso de l’Arioste et l’Amadis de Gaule, prennent la place des récits arthuriens. Montaigne parlait avec mépris « des Lancelots du Lac, des Amadis, des Huons de Bordeaus, et tel fatras de livres à quoy l’enfance s’amuse » . Entre 1590 et les années 1770 où la Bibliothèque universelle des romans publie des résumés de romans arthuriens, la Table ronde disparaît des librairies. Seuls quelques érudits amateurs d’ « antiquités françaises » s’y intéressent.

Arthur, roi passé, roi futur

Au XIXe siècle, les romantiques français sont davantage inspirés par Charlemagne que par Arthur. Seul Edgar Quinet consacre une épopée à Merlin l’Enchanteur (1860). C’est en Angleterre et en Allemagne qu’Arthur revient au premier plan, grâce aux peintres préraphaélites, aux Idylls of the King du poète Tennyson et aux opéras de Wagner. Dès lors, chacun réécrit la légende : Apollinaire, Jean Cocteau (la pièce Les Chevaliers de la Table ronde en 1937, le scénario de l’Eternel retour en 1943). Elle inspire Mark Twain, John Steinbeck, Julien Gracq, Boris Vian, Jacques Roubaud, René Barjavel, ou encore le Seigneur des anneaux, de Tolkien.Avant la BD et les jeux vidéo, le mythe se diffuse surtout par le cinéma. Les Chevaliers de la Table ronde de Richard Thorpe (1953) et Lancelot de Jerry Zucker (1995) sont fidèles à la trame du récit de Malory, comme Excalibur de John Boorman (1981) ou le parodique Monty Python : Sacré Graal ! (1975). La nouvelle pour la jeunesse The Sword in the Stone de T. H. White (1939) est à l’origine du Merlin l’enchanteur de Walt Disney (1963). Eric Rohmer suit Chrétien de Troyes pour son Perceval le Gallois (1978), tandis que la série Kamelott (2005-2009) s’appuie sur une connaissance précise des textes.

Pierre Sala, Le Chevalier au lionLyon, 1525-1529BnF, département des Manuscrits

Création du Parsifal de WagnerMaquette d’Émile Joseph Porphyre Pinchon (1913)Crayon et aquarelleBnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra© ADAGP

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Repères chronologiques

vers 600 ? – Première mention d’Arthur dans l’élégie galloise Gododdin

vers 830 – Nennius, Histoire des Bretons

avant 1138 – Geoffroy de Monmouth, Histoire des rois de Bretagne

vers 1155 – Wace, Le Roman de Brut, dédié à Aliénor d’Aquitaine

vers 1170-1185 – Romans de Chrétien de Troyes ; Marie de France, Lais ; Béroul, Tristan

vers 1200 – Œuvres de Robert de Boron ; Gottfried de Strasbourg, Tristan ; Wolfram von Eschenbach, Parzival

vers 1220-1230 – Cycle du Lancelot-Graal

vers 1240 – Tristan en prose ; Guiron le courtois

vers 1270 – Penninc et Pieter Vostaert, Walewein

entre 1272 et 1298 – Compilation de Rusticien de Pise

entre 1325 et 1350 – La Tavola ritonda (en italien)

vers 1330-1340 – Perceforest

avant 1471 – Thomas Malory, Le Morte Darthur

vers 1525 – Pierre Sala, Le Chevalier au lion et Tristan

1605 – Miguel Cervantès, Don Quichotte

1691 – John Dryden et Henry Purcell, King Arthur (opéra)

1770-1780 – Analyses de romans de la Table ronde dans la Bibliothèque universelle des romans

1859 – Alfred Tennyson, Idylls of the King

1860 – Edgar Quinet, Merlin l’Enchanteur

1865 – Richard Wagner, Tristan und Isolde (opéra)

1882 – Richard Wagner, Parsifal (opéra)

1889 – Mark Twain, A Connecticut Yankee in King Arthur’s Court

1900 – Joseph Bédier, Tristan et Iseut

1903 – Ernest Chausson, Le Roi Artus (opéra)

1909 – Guillaume Apollinaire, L’Enchanteur pourrissant

1922 – T.S. Eliot, The Waste Land

1943 – Jean Delannoy, L’Eternel retour (film)

1948 – Julien Gracq, Le Roi-Pêcheur

1953 – Richard Thorpe, Les Chevaliers de la Table ronde (film)

1963 – Walt Disney, Merlin l’Enchanteur (dessin animé)

1975 – Monty Python, Sacré Graal ! (film)

1978 – Eric Rohmer, Perceval le Gallois (film)

1981 – John Boorman, Excalibur (film)

1995 – Jerry Zucker, Lancelot (film)

2005-2009 – Alexandre Astier, Kaamelott (série)

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1- Lancelot-Graal. Christ en croix (anges recueillant son sang dans des calices), la fille du roi Pellés, Galaad présenté à LancelotCentre de la France, vers 1475. Provenance : Jacques d’Armagnac - BnF, département des Manuscrits

2 - Vincent de Beauvais, Miroir Historial, traduit par Jean de Vignay. Combat d’Arthur et du géant du Mont-Saint-MichelBruges, vers 1455. Provenance : Louis de Bruges - BnF, département des Manuscrits

3 - Apparition du Graal aux chevaliers de la Table ronde. Compilation arthurienne de Micheau Gonnot pour Jacques d’Armagnac. Centre de la France, entre 1466 et 1470 - BnF, département des Manuscrits

4 - Lancelot-Graal (Lancelot, Queste, Mort Artu). Prouesses de Lancelot (Le pont de l’Epée, combat des trois lions et combat contre Méléagant)Tournai, 1345. Provenance : Louis de Bruges - BnF, département des Manuscrits 5 - Queste del Saint Graal. La table du Graal, célébrations des mystères du Graal à CorbenicTournai, 1351. Provenance : Marquis de Paulmy - BnF, Arsenal

6 - Chronique universelle. Mordred tue ArthurFrance, 3e quart du xve siècle, Rouleau de parchemin, 17,75 x 6,5 m - BnF, département des Manuscrits

7 - Le Roman de Jaufré. Jaufré combattant un lépreux. Sud de la France, fin du XIIIe ou début du XIVe siècle - BnF, département des Manuscrits

8 - Geoffroy de Monmouth, Historia regum Britanniae. Première représentation d’ArthurFrance, abbaye du Mont-Saint-Michel, milieu du XIIe siècle - BnF, département des Manuscrits

9 - Hartmann von Aue, Iwein. Iwein levant son épée. Adaptation de Chrétien de Troyes en allemandRhin moyen, vers 1425-1450 - BnF, département des Manuscrits

10 - La Compilation de Rusticien de Pise. Combat de Branor contre CaradocItalie, fin du XIIIe siècle. Provenance : Cardinal Mazarin - BnF, département des Manuscrits

11 - Thomas de Saluces, Le chevalier errant : Les neuf preux Paris, vers 1403-1404 - BnF, département des Manuscits

12 - Queste du Graal Post-Vulgate. Galaad vainqueur de Lancelot et Perceval Milan, vers 1380 - 1385 - BnF, département des Manuscrits

13 - Lancelot-Graal avec interpolation du Perlesvaus. Premier baiser de Lancelot et GuenièvreParis, vers 1404 et vers 1460 - BnF, département des Manuscrits

14 - Armoriaux de la Table Ronde. Armes de PalamèdeXVIe siècle - BnF, département des Manuscrits

15 - Aventures merveilleuses de Lancelot et Gauvain. Gauvain combattant le lion, Lancelot sur le Pont de l’épée, Gauvain sur le Lit de la merveille. Coffret en ivoire d’éléphant, Paris, vers 1300-1310 - Musée de Cluny – MNMA

16 - Chrétien de Troyes, Conte du Graal, suivi des quatre continuations. Le Cortège du Graal Nord de la France, 3e quart du XIIIe siècle - BnF, département des Manuscrits

17 - Gottfried de Strasbourg, Tristan et Isolde.Tristan apprend à jouer de la harpe à Iseut et Tristan apporte la tête du dragonHaguenau, vers 1485 - Bibliothèque Royale de Belgique

18 - La Table ronde en honneur triumphante, issue des Chants royaux de l’Immaculée Conception de Notre-Dame de Rouen. (Recueil de poèmes couronnés au Puy de Rouen, concours de poésie). Paris, vers1530 - BnF, département des Manuscrits

19 - Tristan en prose des Visconti-Sforza. Camelot, Arthur, Iseut, TristanLombardie, vers 1320-1330 - BnF, département des Manuscrits

20 - Pierre Sala, Le Chevalier au lionLyon, 1525-1529 - BnF, département des Manuscrits

21 - Création du Parsifal de Wagner. Maquette d’Émile Joseph Porphyre Pinchon (1913), crayon et aquarelleBnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra - © ADAGP

Iconographie disponible exclusivement dans le cadre de la promotion de l’exposition et pendant sa durée. Les légendes, crédits et conditions particulières d’utilisation sont indiqués pour chaque image.

Iconographie

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Scénographie

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Philippe Maffre et Flavio Bonuccelli, de l’agence MAW ont réalisé la scénographie de l’exposition, en collaboration avec Nicolas Journé et Brigitte Leroy, de CL Design, en charge de la conception graphique.

L’idée force de leur scénario est le mystère. Le visiteur chemine dans la forêt de Brocéliande, entre rêve et légende : les photographies d’arbres d’Alain Cornu et l’éclairage donnent une impression de profondeur, un chemin de cailloux emmène le visiteur à travers l’exposition comme dans une forêt de signes...

Les éléments de décor sortent du sol, comme les arbres et les rochers, ou descendent du plafond – les parois bleues qui évoquent le ciel nocturne. Des ruptures dans le parcours, des changements d’ambiances permettent, par exemple de passer d’une salle du Graal très rouge, mystique, à une salle de bibliothèque, très organisée : traverser le merveilleux pour revenir au monde de la connaissance rationnelle.

Crédit : agence MAW

Crédit : agence MAW Crédit : agence MAW

Page 19: Dossier de presse exposition Legende du roi Arthur

Accessibilité de l’exposition au public en situation de handicap

Sans offrir les conditions requises d’une visite en toute autonomie, l’exposition La légende du roi Arthur garantit une accessibilité aux visiteurs en situation de handicap.Outre le respect des normes favorisant la visite des personnes en situation de handicap moteur, une attention particulière a été accordée aux dispositifs in situ. La découverte de stations tactiles et l’écoute de différents textes sonores sont autant d’atouts qui enrichissent la visite de tous, y compris les personnes déficientes visuelles. Prêté et distribué à l’entrée de l’exposition, un livret d’accompagnement à la visite en gros caractères et en braille sert de préambule au parcours : plan en relief, textes de présentation des éléments sonores et tactiles, représentation et blason d’Arthur, carte, chronologie…A titre complémentaire, prêté et disponible à l’accueil de l’exposition, l’audioguide reste un précieux compagnon de visite. Les commentaires du commissaire présentent une trentaine de pièces de l’exposition. Pour préparer ou prolonger la visite, un téléchargement de ce parcours commenté est possible sur bnf.fr.Parallèlement, en direction des visiteurs sourds, trois visites de l’exposition sont prévues en langue des signes : les samedis 21 novembre et 12 décembre de 10h30 à 12h et le jeudi 14 janvier 2010 de 17h à 18h30.

L’accès à l’exposition est gratuit pour la personne en situation de handicap et son éventuel accompagnateur.

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Accessibilité de l’exposition

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Publications

LIVRE-CATALOGUE

La légende du roi ArthurSous la direction de Thierry DelcourtRelié, 19 x 28 cm260 pages, environ 200 illustrations couleursCoédition BnF / SeuilPrix : 39 €

Quelques événements mal connus et la mention d’un chef de guerre nommé Arthur dans de rares chroniques ont donné naissance à l’un des mythes littéraires les plus féconds que nous ait légués le Moyen Âge. Le présent ouvrage rassemble les contributions d’éminents médiévistes et constitue, par la force de l’analyse autant que par la richesse de l’iconographie, un livre de référence sur la légende arthurienne.

Contacts presse / BnF : Claudine Hermabessière, chef du service de presse - 01 53 79 41 18 - [email protected] Coilly, chargée de communication presse - 01 53 79 40 11 - [email protected]

Contact presse / Seuil : Marie-Claire Chalvet - 01 40 46 50 91 - [email protected]

AGENDA 2010 de la BnF

C’est à une fascinante exploration du monde arthurien qu’invite l’édition 2010 de l’agenda de la Bibliothèque nationale de France en suivant le fil d’un manuscrit enluminé français du XVe

siècle, aussi exceptionnel que méconnu.

Agenda 2010 de la BnFBroché, 19x23 cm176 pages, illustrations couleurEditions de la BnFPrix : 16 €

EN IMAGESLe roi Arthur et les chevaliers de la Table rondeReproduction du manuscrits français 113-116, l’un des plus beaux exemplaires du cycle du Lancelot-Graal.Textes et introduction de Thierry DelcourtPrix : 10 €Coédition BnF / Bibliothèque de l’Image

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Autour de l’exposition

ConférencesBnF - François-Mitterrand, Petit Auditorium, Entrée libre

- Mercredi 2 décembre 2009 à 18h30 : Le roi Arthur en France : vers une perspective comparative, par Alison Stones

- Jeudi 3 décembre 2009 à 18h30 : Les romans de Tristan et Yseut (XIIe-XIIIe siècles), Textes et Images, par Philippe Ménard

- Lundi 7 décembre 2009 à 18h30 : Perceforest : un roman arthurien à la cour de Bourgogne, par Christine Ferlampin-Acher

- Jeudi 17 décembre 2009 à 18h30 : La réception de la légende arthurienne (XIIIe-XVe siècle), par Michel Pastoureau

Jeu de rôles BnF - François-MitterrandSamedi 5 décembre 2009

Dans le cadre de son exposition, la BnF, en association avec le collectif Imaginez.net (www.imaginez.net), propose de découvrir ces légendes merveilleuses sous un angle original et ludique. A travers le jeu d’imaginaire collaboratif « Quêtes Arthuriennes », le public pourra interpréter un personnage aux temps du roi Arthur et lui faire vivre des quêtes épiques. Pour dix minutes ou une heure, une table de jeu accueillera parallèlement à l’exposition les joueurs avertis comme les simples curieux tout au long de la journée. Sans esprit de compétition, les joueurs imaginent et décrivent les actions de leur personnage. En soirée, des parties plus longues seront proposées à ceux qui désirent poursuivre l’aventure. « Quêtes Arthuriennes » permet une nouvelle exploration des mythes arthuriens, sous l’angle interactif d’un jeu qui ne nécessite que la parole et l’imagination.

Projection Samedi 5 décembre 2009, 14h30BnF - François-Mitterrand, Auditorium

Projection à 14h30 d’ Excalibur (John Boorman, 1981), suivie de Monthy Python, Sacré Graal (Terry Jones et Terry Gilliam, 1975).

Soirées lecture-déambulationBnF - François-Mitterrand - Grande Galerie

Mercredi 18 novembre 2009, jeudi 10 décembre 2009 et mercredi 13 janvier 2010 dans l’exposition, de 19h à 20hSur inscription au 01 53 79 49 49

La “Geste du Roi Arthur” contée par Philippe Imbert BnF - François-Mitterrand - Grande Galerie

A 14h30 et à 16h tous les dimanches jusqu’au 3 janvier 2010 et les samedis 31 octobre, 19 et 26 décembre 2009.Entrée : tarif d’entrée à l’exposition

En s’inspirant librement de Chrétien de Troyes, Wace, ou Geoffroy de Monmouth, le conteur Philippe Imbert retrace l’épopée du souverain, de sa Dame Guenièvre, de Morgane, Merlin et Lancelot, entrainant l’auditoire dans les brumes d’Avalon, île mythique et dernier refuge des anciens dieux Celtes.

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Activités pédagogiques

Le service pédagogique de la BnF propose une offre élargie et diversifiée aux enseignants et aux groupes scolaires de 6 à 18 ans. Sont ainsi proposées de nombreuses activités pédagogiques autour de l’exposition « La légende du roi Arthur ».

- Visites de l’exposition :

Visite libre gratuite pour les enseignants accompagnés de leur classe.Visite guidée gratuite pour les enseignants le mercredi après midi à 14h30. Visite guidée de l’exposition pour les collèges et les lycées mardi, mercredi, jeudi et vendredi, 10h et 11h30 (durée 1h30). Tarifs : 70 euros pour une classe, 45 euros en-dessous de 20 élèves.Parcours-découverte disponible à l’entrée de l’exposition (8-12 ans).Aide à la visite téléchargeable sur bnf.fr (expositions virtuelles/activités pédagogiques).Trois fiches pédagogiques disponibles sur simple demande : [email protected]

- Parcours inter-musées : L’idéal chevaleresque, mythes et réalitésavec le musée de Cluny

Pour la première fois est proposé aux scolaires un parcours inter-musées avec le musée de Cluny.Dates : les 12 et 19 novembre 2009, les 3 et 7 décembre 2009, les 7 et 14 janvier 2010.Tarif du musée de Cluny: 65 eurosTarifs BnF : 70 euros pour une classe, 45 euros en-dessous de 20 élèves

- Ateliers :

Visite-atelier pour les classes de primaire : jeudi et vendredi de 10h à 11h30. Tarifs : 90 euros pour une classe, 60 euros en-dessous de 20 élèves«Et si tu entrais dans l’univers de la chevalerie» ? Création d’un chevalier imaginaire sur une figurine en carton et présentation solennelle devant la Reine Guenièvre.

Visite-atelier pour les classes de collège : mardi, jeudi et vendredi de 14h à 17hTarif : 105 euros pour une classe, 70 euros en-dessous de 20 élèves.Un journal télévisé inédit “ A la cour du roi Arthur ” autour de grands thèmes comme la Mort du roi, l’enlèvement de Guenièvre, l’amour courtois...

Renseignements 01 53 79 40 26 Les activités se déroulent hors vacances scolaires de la Zone C. Elles sont toutes soumises à réservation préalable au 01 53 79 49 49

- Concours des Classes BnF : L’abécédaire du roi Arthur

Un concours à destination des écoles est organisé par la Bibliothèque nationale de France, le SNUipp, Le Café Pédagogique, L’école des Loisirs, La Ligue de l’Enseignement, le Réseau des Villes Educatrices et la ville de Lyon. Chaque classe est invitée à concevoir un abécédaire : celui d’Arthur et des chevaliers de la Table ronde.

Informations : classes.bnf.fr / abcdarthur Inscriptions et règlement du concours sur le site du SNUipp : snuipp.fr/concours

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L’exposition virtuelle : L’internaute retrouvera l’exposition de la BnF et pourra télécharger sur son téléphone ou son MP3 une visite guidée par le commissaire.

Le dossier explore six thèmes :– La légende – Le merveilleux

– Le pouvoir et la royauté

– La chevalerie

– Le Graal– L’amour

Les livres à feuilleter permettent de découvrir le cycle du Graal à travers les fac-similés numériques des plus beaux manuscrits, et d’agrandir les pages, zoomer sur les enluminures, écouter le récit des épisodes, accéder au texte original et compléter son information grâce à des audiovisuels, des analyses d’images et des commentaires.

Les gros plans développent certains aspects de la légende : – Les romans de la Table ronde– Les personnages principaux de la légende– L’esprit des lieux – Les objets symboliques

Un dossier est consacré au premier grand écrivain de langue française, Chrétien de Troyes, à qui l’on doit la plupart des thèmes arthuriens.

Les propositions pédagogiques comprennent des pistes pour les enseignants, ainsi qu’un module d’écriture de lais à la manière de Marie de France, un jeu de rôle arthurien et un parcours ludique pour les enfants.

Un cabinet de lecture et d’écoute regroupera des ressources, sélection de textes et de lectures, bibliographies ou albums iconographiques, jusqu’au corpus de textes intégraux numérisés sur Gallica, ou aux interventions des congressistes de la Société arthurienne.

La légende du roi Arthur sur InternetExposition virtuelle et dossier en ligne

expositions.bnf.fr/arthur/

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Page 24: Dossier de presse exposition Legende du roi Arthur

Les Champs Libres : culture, sciences et société

Au cœur de Rennes, capitale régionale de la Bretagne, Les Champs Libres explorent de nouveaux territoires de la culture, des sciences et de la société. Equipement culturel inédit dans le paysage culturel français, Les Champs Libres regroupent en un seul lieu le Musée de Bretagne, musée d’histoire et de société, l’Espace des sciences, centre de culture scientifique, technique et industrielle, et la Bibliothèque à vocation régionale. La confrontation intellectuelle de ces trois structures et leurs apports propres sur des problématiques communes engendrent des croisements inédits de savoirs.

Depuis leur ouverture en mars 2006, Les Champs Libres ont comptabilisé plus de 4 millions d’entrées de visiteurs venus découvrir les collections de la Bibliothèque ou du Musée, visiter une exposition, assister à une séance de planétarium de l’Espace des sciences, à une rencontre ou une conférence…

Le roi Arthur, une légende en devenir

La présence dans les collections de la Bibliothèque de l’un des plus anciens manuscrits arthuriens enluminés, l’organisation du 22e congrès de la Société internationale arthurienne par l’Université de Rennes 2 en juillet 2008, et la proximité de la forêt de Brocéliande, théâtre des aventures de Merlin, Viviane et Lancelot ont amené les Champs libres à créer une grande exposition sur le roi Arthur, en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France.

Présentée du 15 juillet 2008 au 4 janvier 2009, cette exposition a permis aux trois établissements des Champs libres de mettre pour la première fois leurs compétences en commun, créant un événement inédit à caractère historique, littéraire, scientifique et culturel. Plus de 70 000 visiteurs sont venus découvrir la naissance et le devenir de la légende du roi Arthur, à travers les 200 objets anciens ou contemporains qui illustraient l’extraordinaire foisonnement créatif engendré par ce mythe à toutes les époques.

Informations et contact : Les Champs Libres10 cours des alliés35000 RennesTél. 02 23 40 66 [email protected]

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Les Champs Libres, bâtiment signé Christian de Portzamparc

© Alain Amet, musée de Bretagne

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En partenariat avec la Bibliothèque de Rennes Métropole et la Bibliothèque nationale de France, qui proposent chacune un volet de l’héritage arthurien, la Médiathèque de l’Agglomération Troyenne organisera une exposition intitulée « Chrétien de Troyes et la légende du roi Arthur ».Les commissaires en sont Danièle Quéruelle, professeur de littérature médiévale à l’Université de Reims Champagne Ardenne, et Louis Burle, directeur de la Médiathèque de l’Agglomération Troyenne.L’exposition se propose de remonter aux sources de la légende arthurienne, de présenter l’œuvre de Chrétien de Troyes dans son contexte ainsi que sa filiation. Présentée dans la Grande Salle de la Médiathèque, sur près de 400m2, l’exposition s’ouvrira sur un espace témoignant l’actualité de la légende arthurienne dans toute sa diversité et amènera le visiteur vers les origines du mythe et celles de la création littéraire médiévale. Elle sera également l’occasion de découvrir plus de 50 œuvres liées à Chrétien de Troyes, à son œuvre et à sa filiation.Le catalogue d’exposition sera un numéro exceptionnel de la revue La Vie en Champagne.Elle s’accompagnera d’un riche programme de conférences et d’ateliers. Une exposition itinérante circulera en Champagne Ardenne et sera proposée au prêt à tous les établissements qui en feront la demande.La Maison du Patrimoine accueillera une exposition sur le thème de l’adaptation de l’œuvre de Chrétien de Troyes au cinéma.L’exposition s’accompagnera également d’un colloque sur l’actualité des recherches autour de Chrétien de Troyes.

Chrétien de Troyes et la légende du roi Arthur

Exposition à la Médiathèque de l’Agglomération Troyenne

Printemps 2011

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Page 26: Dossier de presse exposition Legende du roi Arthur

Le réseau des Pôles associés de la BnF

Autour du projet des trois expositions « Le roi Arthur, une légende en devenir » présentée à Rennes en 2008, « La légende du roi Arthur » à Paris en 2009 et « Chrétien de Troyes et la légende du roi Arthur » à Troyes en 2010 s’est établie une collaboration en matière de valorisation du patrimoine national entre la Bibliothèque nationale de France et deux de ses pôles associés, la Bibliothèque de Rennes Métropole et la Médiathèque de l’Agglomération Troyenne.Collaboration scientifique, prêt de documents, conception d’un site commun, actions de communication conjointes sont les axes de cette collaboration qui s’appuie sur le réseau des pôles associés de la BnF.

Qu’est ce que le réseau des pôles associés de la BnF ?

La BnF a construit autour d’elle un réseau de partenaires, les pôles associés, au nombre de 154 :• 65 pôles associés de dépôt légal : 26 pôles de dépôt légal imprimeur (collecte dans les régions

du DLI) et 39 pôles de dépôt légal éditeur (attributaires du deuxième exemplaire du DLE).• 89 pôles associés documentaires, dont 8 pôles associés régionaux.

Les actions menées avec les pôles documentaires sont multiples : numérisation concertée, rétroconversions de catalogues, signalement (catalogage, description de fonds, bases bibliographiques thématiques ou régionales), acquisitions partagées, valorisation (expositions).La politique de coopération de la BnF vise à enrichir l’offre documentaire nationale et à valoriser le patrimoine des bibliothèques françaises. Pour guider son action dans les années à venir, la BnF a défini deux objectifs majeurs :

• Soutenir et contribuer à coordonner l’effort national en faveur du numérique, en particulier dans le domaine de la numérisation des documents imprimés

• Accompagner l’investissement du ministère de la Culture et de la Communication en faveur du signalement et de la valorisation du patrimoine écrit, en synergie avec le Plan d’action pour le patrimoine écrit et dans le cadre d’actions concertées, au niveau national, régional et local.

La coopération numérique est aujourd’hui la priorité de la BnF. Il s’agit de créer, de manière collaborative, les plus vastes ensembles possibles de ressources patrimoniales numérisées, quels que soient la localisation des collections et le statut des contributeurs. Des programmes de numérisation concertée sont lancés, soit thématiques (sciences juridiques, histoire de l’art, histoire, sciences), soit régionaux. Il s’agit aussi d’organiser la meilleure diffusion des documents, en multipliant les accès aux fonds numérisés à différents niveaux : local, régional, mais aussi national sur Gallica et européen sur Europeana. La BnF proposera prochainement à des partenaires des solutions pour la conservation pérenne de leurs collections numériques.

L’effort porte aussi sur le signalement et la valorisation du patrimoine écrit des bibliothèques françaises. La BnF finance des programmes d’informatisation de catalogues nationaux ou régionaux (en 2007-2008, Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques françaises ; en 2009-2010 Patrimoine musical en région) et de conversion informatique des catalogues des bibliothèques patrimoniales, afin d’enrichir le Catalogue collectif de France. Elle veille également à ce que les fonds des bibliothèques soient le plus précisément décrits dans le Répertoire national des bibliothèques et des fonds documentaires, afin de guider grand public et chercheurs dans leurs recherches.

La mise en valeur des collections des pôles associés passe également par le prêt, dans le cadre d’expositions, de documents complémentaires ou la réalisation de reproductions d’œuvres. La BnF a ainsi aidé à la conception, subventionné et accueilli des expositions de ses partenaires : exposition Cassandre, avec la Maison de l’affiche de Chaumont ; exposition La mer, terreur et fascination, coproduite avec le pôle Mer et la bibliothèque municipale de Brest. La BnF a également contribué récemment à la réalisation de l’exposition Orages de papier, avec la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine et la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, présentée à Strasbourg en 2008.

Pour en savoir plus : sur le site bnf.fr> AccueilProfessionnels > Réseau national de coopération> Pôles associés

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